you're kinda cute but it's raining harder (alfie)

J'avais pas spécialement envie de sortir ce soir. J'étais fatiguée de ma journée à l'hôpital, mais j'avais un jour de repos demain et Alfie avait insisté. Alfie, il savait comment me convaincre. Bon, j'étais pas très difficile non plus hein, j'savais pas dire non. Mais un sourire, un p'tit regard et je craquais. J'avais pas su refuser et donc, j'me retrouvais à devoir manger, prendre une douche et me préparer en vitesse pour être là à l'heure. J'aimais pas être en retard, ça me ressemblait pas du tout. Je connaissais Alfie, il allait probablement boire pas mal et moi non, je pris donc ma voiture jusqu'à la boîte où il m'avait dit de le rejoindre. Comme ça, je pourrais le ramener. Je trouvai rapidement une place de stationnement puis je sortis de ma voiture. Je passai ma main rapidement sur ma jupe, être certaine qu'elle n'était pas remontée ou j'sais pas quoi. Tout semblait bon, je m'avançais donc et repérai rapidement Alfie en train de parler avec ce qui me semblait être un inconnu, dehors. Ça ne m'étonnait pas vraiment, c'était un p'tit social butterfly lui, un peu le contraire de moi. Je lui fis un petit signe de la main puis allai le rejoindre, passant à travers quelques personnes. Je fis un sourire poli à la personne avec qui il parlait. '' Salut!'' lui dis-je en passant mon bras dans son dos pour l'enlacer. '' J'espère que tu sais que j'suis là UNIQUEMENT pour toi. '' lui dis-je en levant les yeux au ciel. Promis, ça m'arrivait d'être agréable.

@Alfie Baker

Quand il ne travaille pas le soir, ou qu’il ne finit pas trop tard, Alfie sort, parce qu’il est rare qu’il dorme la nuit. Il est plutôt du genre à toujours se coucher très tard et à se lever très tard, ne sachant pas vraiment qu’il existe tout un monde avant midi. Ce soir là il est de sorti à la boîte de nuit, histoire de varier un peu les plaisirs et ne pas passer toute sa vie au Adam & Yves, déjà qu’il y bosse une partie du temps. Il a convaincu son amie Arielle de venir lui tenir compagnie pour la soirée, sachant qu’avec Alfie, au bout de deux minutes il peut se barrer parler à un inconnu et ne plus revenir de la soirée. Accepter de passer du temps avec lui, c’est accepter de potentiellement passer du temps sans lui, les gens qui le connaissent le savent bien. Un verre à la main, pas le premier et comme il compte pas, difficile de dire où il en est, mais pas encore trop pour qu’il ait les idées suffisamment claires, il est sorti prendre l’air avec un gars qu’il a rencontré il y a cinq minutes au bar, abandonnant par la même occasion la fille avec laquelle il avait commencé à parler un peu plus tôt. Tandis qu’il était en grande discussion sur l’animal le plus cool entre une tortue et un crocodile, les deux ayant des arguments en leur faveur, Arielle arriva en le prenant dans ses bras « Heyyy ! » dit-il tout content de la voir. Le connaissant bien, elle le prévint que c’était pour lui qu’elle venait, et donc qu’il n’avait pas intérêt à la lâcher dans deux minutes. « Mais non, t’es ma sirène préférée, j’te lâcherai pas. » dit-il en essayant de faire une tête mignonne. « Allez viens. » dit-il en faisant un signe d’au revoir à sa rencontre de cinq minutes pour entraîner la blonde avec lui à l’intérieur de la boîte. « Tu veux goûter mon verre ? Y’a p’t’être pas d’alcool dedans, j’sais pas trop, je sais plus c’que c’est. »

Depuis que j'étais à Bowen, j'essayais de ne pas trop sortir. J'me contenais. C'était facile de tomber dans l'accès et j'me connaissais, j'avais pas de limite, pas de contrôle. La meilleure solution que j'avais trouvé, c'était de vivre dans la restriction, de pas trop me permettre de me laisser aller. J'le faisais parfois, mais plus souvent qu'autrement, j'me retrouvais à être la conductrice désignée, la fille responsable. C'était mon intention ce soir d'ailleurs en répondant à l'invitation d'Alfie à le rejoindre pour la soirée. Lui, elle était déjà bien entamée, mais moi je sortais de l'hôpital. J'essayais de faire au plus vite pour le rejoindre, même si au fond, que j'sois en retard ou pas ça ne changeait rien pour Alfie. Il le remarquerait pas, mais ça m'apaisait de savoir que j'étais à l'heure. Je m'étais mise club ready, ça changeait de l'uniforme d'hôpital. Après avoir fait le trajet, je ne tardai pas à trouver mon ami en train de parler à l'extérieur avec, probablement un nouvel ami. Alfie, c'était un être tellement sociable et imprévisible. J'le rejoignais ici, mais rien ne l'empêcherait de changer les plans d'ici trente minutes et de vouloir aller ailleurs. Je m'y étais habituée avec lui, mais la chose sur laquelle lui devait faire un effort, c'était de rester en ma compagnie quand il m'faisait sortir. J'aimais pas me faire laisser en plan, surtout si j'étais venue seule. Je m'assurais donc de prévenir Alfie dès le départ, comme je le faisais souvent. Habituellement, il arrivait à respecter ça et c'est bien pour ça que j'acceptais encore de le rejoindre parfois. « J'préfère t'avertir, tu le sais que sinon ma vengeance elle sera terrible. » lui dis-je avec un faux regard menaçant. J'étais clairement pas convaincante, mais si Alfie l'achetait l'espace de quelques secondes, c'était déjà ça. Il m'entraina à l'intérieur et je pouvais déjà ressentir la musique forte accentuer les battements de mon coeur. Alfie me tendit son verre et je le saisis en plissant les yeux. « Pourquoi t'aurais un verre pas d'alcool? » lui demandai-je. C'était son but en sortant en boîte, non? Danser, boire de l'alcool, rencontrer des gens, tout ça. Je pris une gorgée et hochai la tête. « Définitivement avec alcool. Pas mal d'ailleurs. » remarquai-je en riant. C'était bon, ça m'donnait envie. C'était peut-être le genre de soirée où je céderais à la tentation finalement. Ça faisait longtemps que je m'étais pas permise une petite soirée. En plus Alfie, j'lui faisais confiance. « Je pense que j'ai envie d'la même chose. » déclarai-je en regardant mon ami, petit sourire malicieux sur le visage.


@Alfie Baker

Quand il la voit, son cœur fait des bonds, parce qu’il l’aime bien Arielle, il l’aime un peu plus que bien, il l’aime tout court, parfois, quand il la voit, et après il aime quelqu’un d’autre parce qu’elle ne veut pas de lui de toute façon. Mais il a toujours ces petits papillons dans le ventre, son rythme cardiaque qui s’accélère. Ces sensations, c’est son lot quotidien, c’est ce qui le fait vivre (oui le cœur qui bat le fait vivre…) mais à force de faire vivre des montagnes russes d’émotions à son pauvre cœur, il risque bien de l’user avant l’heure. Mais il s’en fiche, il marche à l’amour, aux gens qu’il aime, qui l’aiment en retour et avec qui il vit des histoires aussi éphémères qu’intenses, toutes uniques, toutes belles à leurs façons. Même s’il passe de l’une à l’autre sans vraiment de transitions, il chérie les souvenirs de ces histoires toutes singulières malgré leur pluralité. Il aimerait vivre ce genre de choses avec la jeune infirmière qui elle ne semble pas trop vouloir vivre une passion de quelques jours avec lui, sachant sa propension à changer rapidement de partenaire sans un regard en arrière. « Je préfère pas voir ta vengeance alors je vais te coller toute la soirée. » lui assure-t-il même si avec lui les promesses ça ne veut rien dire. Ce n’est pas qu’il les fait sans les penser, non c’est juste que pour Alfie, une promesse ça ne compte pas vraiment, il n’y a que l’instinct qui compte et l’instant présent. Le futur n’est pas encore, le passé n’existe plus, alors à quoi bon s’en préoccuper ? Il lui parle de son verre dont il a déjà oublié le contenu, ne se rappelant même plus s’il y a de l’alcool dedans ou non. « Pourquoi pas ? J’prends un peu c’qui passe, c’qu’on me sert. » Et il ne fait pas vraiment gaffe au contenu, n’ayant jamais comme plan de finir au fond du trou à vomir dans le caniveau ni à ne pas ingurgiter une goutte d’alcool. Ses plans ne sont jamais définis à l’avance. Arielle goûte une gorgée de son verre pour lui confirmer qu’il y a bien de l’alcool dedans. Faut croire qu’il a déjà un peu trop bu pour en être certain en le buvant. « Tiens prends-le. » dit-il en lui donnant son verre. Comme il ne se souvient plus de ce que c’est, c’est plus simple. Il n’y a pas à chercher bien loin pourquoi il finit toujours le mois sur le fil du rasoir, avec tous les verres qu’il file à droite à gauche, et l’argent qu’il dépense en vêtements et en maquillage aussi d’ailleurs. « J’irais m’en prendre un autre après, là on va danser ! » dit-il tout excité, l’emmenant encore plus loin dans la boîte, sur la piste de danse. Pour avoir fait de la danse pendant plusieurs années, il s’en sort pas trop mal sur la piste, même s’il n’a jamais été un excellent danseur. Il est entre un danseur moyen et un bon danseur, il n’est pas ridicule quoi.

Alfie, il occupait une petite place spéciale dans mon coeur. Je l'aimais bien, disons, j'lui faisais confiance aussi. J'avais déjà eu envie d'me laisser aller à ses petites déclarations, mais Alfie, il n'était pas très stable avec son coeur. Il aime pendant quelques jours, mais rarement pendant plusieurs. Moi, j'étais pas comme ça. Quand je m'attachais, c'était pour un long moment. Alors quand l'envie lui prenait, j'devais pas céder, je devais plutôt me protéger dans tout ça et c'était pas toujours facile. Mine de rien, il ne me laissait pas indifférente, il était charmant Alfie, même quand il n'essayait pas de l'être. Je pense que j'enviais un peu sa capacité à se laisser aller de la sorte, à être lui-même sans aucun compromis et à faire tout ce qui lui plaisait, à suivre son coeur sans jamais regarder en arrière. On était différents lui et moi. J'ressentais toujours le besoin de regarder par dessus mon épaule, d'assurer mes arrières, d'être en contrôle. Parce que le contrôle c'était un peu tout ce que j'avais. Parfois, ça m'essoufflait. Alfie, c'était un genre d'esprit libre et parfois, pendant de courts instants, j'aimais croire que je l'étais un peu aussi en sa présence. Il voyait la vie avec tant de légèreté, je trouvais ça fabuleux. Sauf quand il m'abandonnait en soirée pour faire autre chose, ça c'était trop léger et moins fabuleux. Alors j'le menaçai un peu, laissant planer l'idée d'une vengeance terrible au dessus de sa tête tel un vilain nuage. Il comprenait bien ce que je disais, mais à voir combien de temps cela durerait. « Mmh mmh, j'vais faire comme si j'y croyais. » lui répondis-je en hochant la tête avec un sourire en coin. Même si j'aimerais bien que ce soit la vérité ce qu'il me disait là. Alfie me refila son verre pour que j'y goûte, incertain de ce dont il s'agissait. Sa réponse me fit tiquer un peu alors que je levais les yeux vers lui. « Ça ne me semble pas très prudent comme façon de fonctionner. » lui fis-je remarquer. N'importe qui pouvait mettre n'importe quoi dans ses verres. J'espérais bien qu'il ne prenait pas des verres qui trainaient sur les tables non plus. Dans tous les cas, ce qu'il y avait maintenant dans le sien me plaisait bien et Alfie, comme l'être généreux qu'il était, me le donna. « T'es sûr? Tu l'as pas ramassé sur le coin d'une table j'espère? » le questionnai-je en riant. Je riais, mais la question était sérieuse quand même hein. Après m'être semi-assurée que le verre était safe, je le pris et bus une bonne quantité assez rapidement. J'avais du retard sur Alfie et comme monsieur voulait danser, j'avais pas envie d'amener un verre plein sur la piste de danse. Il me prit par le bras et m'amena un peu plus loin dans la boîte à l'endroit où tout le monde s'était rassemblé sous les lumières de multiples couleurs. Alfie, il dansait bien, il était content d'être là. Ça me donnait envie d'y être moi aussi et de me laisser aller un peu. Orso, il m'avait qualifié d'ennuyante quand même. C'était à la blague, mais c'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde et donc, sans même qu'il soit là, j'avais envie de prouver à j'sais pas qui que je savais être fun. Et puis, je savais me débrouiller moi aussi sur une piste. Je tenais mon verre d'une main et de l'autre j'avais attrapé la main d'Alfie, me laissant aller au rythme de la musique et un peu, aussi, à son contact.


@Alfie Baker

Elle n’est pas dupe Arielle, elle sait que faire confiance à Alfie, c’est prendre beaucoup de risques et finir par être déçu la majorité du temps. Il vaut mieux ne rien attendre de lui, il n’attend rien des autres de toute façon, il n’attend pas qu’on lui fasse de promesses. Mais à force de laisser tomber les gens, les personnes autour de lui qui acceptent de revenir après plusieurs promesses non tenues, se font rares. Il n’y a que ceux qui connaissent son fonctionnement qui acceptent d’être amis avec lui, en toute connaissance de risques. Alors la jeune femme sait bien que ses menaces n’ont que peu d’effets et que s’il veut la lâcher au milieu de la soirée, il le fera, sans se rendre compte qu’il agit mal. Mais pour l’instant il est juste complètement charmé par elle, comme à chaque fois, alors il ne voit pas tous les autres autour. Elle est un peu la voix de la raison lui faisant comprendre que prendre un verre sans trop en savoir le contenu, même tendu par un barman, c’est plutôt risqué, surtout dans des endroits comme celui-ci. « La prudence c’est pas c’qui me définit le mieux de toute façon. » répondit-il en évitant complètement le problème. Il est bien plus inconscient qu’il n’est courageux, ne se rendant pas compte de tous les risques complètement idiots qu’il peut prendre. Et malgré ça, il n’a pas beaucoup fini à l’hôpital dans sa vie et n’a jamais eu de problèmes trop graves, il a dû être un saint dans une autre vie pour avoir autant de chance. « Nan nan, j’ai bien vu le gars me le faire. » la rassure-t-il même s’il serait tout à fait possible que quelqu’un ait pu mettre quelque chose dedans sans qu’il ne le voit. Arielle accepte le verre dont elle boit un bon bout avant qu’Alfie ne l’entraîne danser. Il ne fait pas de commentaire là-dessus, chacun fait comme il veut. Sur la piste, ils dansent ensemble, il en profite aussi pour reprendre un instant le verre qu’il lui a passé et en boire une gorgée, son autre main toujours dans la sienne. Heureux, il lui sourit en la regardant, danser en boîte, un verre à la main, une personne qu’il aime dans l’autre, c’est un peu sa passion ultime. « On pourrait être dans l’noir que t’illuminerais la pièce. » lui lance-t-il au-dessus de la musique.

Alfie, il s'en fichait un peu de la prudence, il avait son verre et c'était tout ce qui importait. N'importe qui pouvait lui tendre n'importe quoi, lui faisant boire une quantité complètement démesurée d'alcool ou bien en mettant n'importe quelle drogue dans son liquide. C'était hyper dangereux comme façon de procédé, même en acceptant ça d'un employé du bar ou d'un inconnu. Mais il s'en fichait oui, comme si ça n'arrivait qu'aux autres et donc, qu'il était à l'abri. J'étais pas souvent en sa compagnie lors de soirées du genre, mais là je l'étais et j'allais faire mon possible pour qu'il soit plus conscient ou bien, pour l'être à sa place. « J'trouve ça un peu inquiétant, c'est important Alfie. » lui dis-je avec une petite moue. Bon, il ne m'avait clairement pas invité pour lui faire la morale, mais c'était du Arielle tout craché que d'être la petite voix de la raison dans le coin de sa tête. Je pris tout de même le verre qu'il me tendait alors qu'il m'assurait que celui là était bon. J'avais un petit doute, mais j'me disais bien qu'Alfie, il me donnerait pas un verre louche comme ça quand même. Il tenait pas ses promesses, mais il prenait quand même soin de son entourage comme il le pouvait. J'lui lance un regard un peu incertain avant de finalement en boire le contenu. Tout semblait bon. Alfie m'entraina danser bien rapidement et j'me laissai faire, me sentant surfer sur sa bonne humeur et son énergie contagieuse. C'était ça avec lui. Les moments pouvaient être éphémères, rapides, passagers parce qu'il changeait d'idée, mais c'était de bons moments, le genre qui restait gravé dans les plus belles soirées. J'lui attrapai la main pour profiter de la musique avec lui, dansant, souriant et lui prêtant le verre qui était maintenant autant à lui qu'à moi. Avec le rythme de la musique, j'me rapprochai un peu de lui, juste assez pour entendre clairement ses paroles. Je pouvais pas m'empêcher de sourire, mais je levai tout même les yeux au ciel. « T'essaies d'me charmer toi? » demandai-je d'abord. C'était facile à faire d'ailleurs. Je déposai ma main sur son épaule, la caressant doucement au passage. « Me dis pas ce genre de truc Alfie. » lui dis-je par dessus la musique en riant légèrement. Mais ouais j'avais un coeur d'artichaut moi, il le savait en plus. J'étais une romantique, on m'disait des trucs mignons et j'étais facile à envoûter. J'avais pas envie que ça m'arrive là.


@Alfie Baker

C’est la voix de la sagesse Arielle, elle contrebalance avec l’inconscience d’Alfie qui se croit peut-être un peu trop invincible pour avoir de vrais problèmes en faisant n'importe quoi. Il n’a jamais eu, à sa connaissance, de trucs mis dans un des verres qu’il a pu boire. Pourtant, il a accepté des verres offerts par des inconnus, parfois même des verres qui traînaient sur une table et dont le contenu lui était totalement inconnu. L’avantage peut-être d’être un homme et d’avoir moins de risques que quelqu’un ne veuille lui faire du mal. On ne lui a pas appris à se méfier, il n’a pas peur quand il rentre le soir seul et qu’il a trop bu, même pas quand il passe au milieu d’un parc pas éclairé, on lui a jamais appris à se méfier de tout ça et il n’a eu aucune raison de le faire. Contrairement à la jeune femme, qui elle sait toutes les choses auxquelles elle doit faire attention quand elle sort. « T’inquiète pas pour moi. » tente-t-il, ne voulant pas faire reposer son manque d’inquiétude sur quelqu’un d’autre. S’il fait n’importe quoi, il ne veut pas avoir à compter sur quelqu’un pour prendre soin de lui si ça va pas, pour être là s’il en a besoin. non, s’il merde, tant pis, il devra se débrouiller, pas question que quelqu’un se tape la charge mentale de le protéger tandis que lui s’amuse. Heureusement, si Arielle est prévenante, elle se met tout de même rapidement dans l’ambiance et accepta le verre qu’il lui tendait. Rapidement ils arrivèrent sur la piste pour danser, pour s’amuser, le programme de la vie d’Alfie. En la voyant face à lui, en train de s’amuser, il ne put s’empêcher de lui dire ce qui lui passait par la tête, à demi-mot, qu’à cet instant son cœur bat pour elle. Elle est habituée à ses phrases charmeuses puisqu’elle y a toujours résisté. « Oui…j’trouve ça injuste qu’il y ait que moi qui soit charmé. » lui répond-il avec un sourire. Arielle lui dit de pas lui dire des choses comme ça, lui tout ce qu’il a envie de faire c’est de lui faire des compliments encore et encore. Il veut pas la faire craquer à la longue, ni jouer les forceurs, mais il est incapable de cacher qu’elle lui plaît, pas intermittence certes, mais ça revient toujours quand elle est là. « Tu veux que je te dise quoi alors ? » demande-t-il doucement, autant qu’il est possible avec la musique, en la regardant, cherchant dans son regard une réponse.

C'était plus fort que moi de m'en faire pour les gens que j'aimais, de m'inquiéter, d'être soucieuse, de vouloir leur bien. J'étais comme ça, toujours à me préoccuper des autres, m'oubliant un peu parfois. Mais ça ne me dérangeait pas, ce rôle il m'allait bien, j'le prenais même avec grand plaisir. Alfie, j'le trouvais un peu inconscient de prendre tout ce qui passait, mais c'était vrai qu'on avait pas la même réalité. J'comptais même pas le nombre de fois où je m'étais fait mettre un truc dans mon verre plus jeune, mais c'était ça être une fille dans le monde dans lequel on vivait. Surtout que plus jeune, je trainais pas dans les meilleurs endroits. Heureusement, j'avais, à chaque fois, été bien entourée. Alfie, il avait peut-être en tête d'être imprudent, mais j'serais là pour veiller sur lui au moins ce soir. Enfin, c'était dans mes intentions. J'allais pas le surveiller, mais j'serais jamais bien loin. « Trop tard pour ça. » lui dis-je en haussant les épaules, prenant le verre et sa main pour le suivre.  De toute façon, je pouvais pas cesser de care pour Alfie juste comme ça parce qu'il me le disait.  On arriva bien vite sur la piste de danse, prêts à s'amuser, à danser et à se lâcher un peu. Alfie, il était dans son élément, mais moi un peu moins. J'arrivais tout de même à faire abstraction de ça pour me concentrer sur le moment présent et en profiter. C'était facile de le faire en sa présence. J'me sentais même plutôt bien avec la musique et sa main dans la mienne, prenant une gorgée du mystérieux verre au passage. Alfie il me sort l'une de ses fameuses phrases charmeuses, comme à son habitude. Va savoir pourquoi, elle sonne encore plus charmeuse ce soir. À sa réponse, je fais un petit sourire gêné tout en apportant le verre devant mon visage, comme pour me cacher. « Je fais rien en plus. » dis-je simplement. Je ne faisais jamais rien pour le charmer Alfie. Si je le repoussais autant, c'était surtout parce que sa façon d'aimer, le temps d'un instant seulement, ça ne me convenait pas. J'allais pas m'embarquer là-dedans en sachant que j'allais avoir de la peine à un moment ou un autre. En sachant tout ça, clairement je ne faisais pas exprès pour le charmer. C'était une façon de penser bien réaliste mon truc, mais ça ne voulait pas nécessairement dire que c'était toujours efficace. Je restai plutôt sensible à son charme, fallait que je me parle et il rendait pas toujours ça évident en me sortant des phrases du genre. J'haussai les épaules à sa question, c'était difficile d'y répondre. « Je ne sais pas, dis moi des trucs pas mignons, quelque chose qui rend facile le fait de te dire non. » lui dis-je en m'approchant un peu pour qu'il m'entende. Je repris une gorgée du verre et tirai le bras d'Alfie pour me faire tourner sur place au rythme de la musique.


@Alfie Baker

En voyant qu’elle n’arrêterait pas de s’en faire pour lui jusque parce qu’il lui demandait, il fit une tête triste, avant de rapidement passer à autre chose. Alfie ne pouvait pas empêcher les autres de s’en faire mais il ne deviendra pas responsable pour autant. S’il lui arrive un truc, il s’en prendra qu’à lui-même et ne veut pas que d’autres personnes se disent qu’elles auraient pu le protéger. Mais c’est aussi ça qu’il aime chez Arielle, elle est gentille, c’est vraiment une personne qu’il trouve profondément bienveillante et qui veut juste le bien des gens qu’elle aime. Et ça lui plaît un peu de savoir qu’il fait partie de ces gens là, même si elle ne l’aime pas comme lui l’aime. Quand les sentiments ne sont pas réciproques, ça le fait toujours un peu souffrir et puis rapidement il oublie, il pense aux papillons dans le ventre et ensuite à quelqu’un d’autre qui l’aimera et la tristesse ne reste pas bien longtemps. Ce n’est pas une émotion qui l’habitude longtemps Alfie, aucune émotion ne semble persister avec lui, à part peut-être la joie qui est celle qui la guide dans toutes ses actions. Il vit uniquement pour les bons moments, enchaînant toutes les choses qui le rendent heureux pour ne jamais tomber vers des moments plus sombres. Danser ça le rend heureux et encore plus si c’est avec Arielle qu’il complimente, pas pour la faire craquer, mais juste parce qu’il a du mal à garder pour lui ce qu’il peut ressentir. Il vit un peu sans filtres, n’ayant pas peur d’exprimer les choses, notamment celles de l’amour, quand il aime, il le dit. A la voir se cacher derrière son verre, gênée par ses mots, le cœur d’artichaut d’Alfie se met à fondre encore un peu plus pour elle. « T’as pas besoin de faire quoi que ce soit tu sais, t’es juste toi. » répond-il simplement. Il est charmé par les gens sans qu’ils ne fassent forcément quelque chose pour le charmer, il y a déjà tant de beauté dans ce qu’ils sont, pas besoin d’en rajouter. Avec la musique ils étaient obligés de se parler assez proches et forcément ça n’aidait pas le jeune homme à penser à autre chose qu’à elle et à tout ce qu’il ressent. « J’suis trop mignon, c’est impossible que je dise des trucs pas mignons, ou alors faut que j’me taise. » répond-il avec un sourire avant de se dire que c’est peut-être ça la solution, parce qu’il n’a pas envie de la mettre mal à l’aise. Alors il se tait et retourne danser avec elle, la faisant tourner, pas trop vite parce que leur verre n’est pas encore totalement vide et parce qu’il a commencé sa soirée depuis un peu plus longtemps qu’elle et que tournoyer lui donne un peu trop le tournis. Il tient sa promesse pour quelques instants de ne rien dire et juste danser, appréciant juste ce moment avec elle, en souriant, en riant.

C'était pas conventionnel la façon qu'avait Alfie d'aimer les gens. C'était pas quelque chose à laquelle j'avais été habitué. Moi, quand j'aimais, j'aimais longtemps. Je ne dis pas que c'était pour la vie, mais j'aimais très fort pendant une longue période. Enfin, je pense. Je n'avais jamais eu de très longues relations. Je disais surtout ça parce que c'était comme ça que je voyais l'amour dans ma tête. J'avais eu quelques brèves relations de quelques mois et chaque fois, ça m'avait beaucoup peiné que ça se termine. Que ça vienne de moi ou non. Mais j'étais un peu un coeur d'artichaut et j'espérais vivre une relation comme on voyait dans les films. C'était peut-être irréaliste comme attentes. C'était peut-être con au fond de ne pas me laisser aller avec Alfie, à cette évidente chimie entre nous. Mais j'avais un peu peur de sa vision de l'amour. Elle n'incluait ni stabilité, ni fidélité. Je l'avais vu aller avec les années, je l'avais vu briser des coeurs sans même cligner des yeux. Pour lui, c'était rien de mal, il vivait au rythme de ses sentiments changeant. C'était pas facile de s'accorder au même rythme. Puis, j'avais peur que ça gâche ce qu'il y avait là, cette amitié. C'était toujours un risque à prendre il faut dire. J'avais beaucoup d'incertitudes, de questionnements. C'était toujours un peu comme ça dans ma tête, à peser les pours et les contres, à voir chaque voie possible. Ça m'empêchait de profiter un peu. Mais pas ce soir, ce soir, je laissais toutes ces interrogations dans un coin de ma tête. J'étais pas là pour ressasser les mêmes débats. Je souris à Alfie, à ses mots, à sa sincérité. C'était rare qu'on me disait qu'être juste moi suffisait. On me disait plutôt que j'étais pas assez si, pas assez ça. Trop responsable, pas assez fun, trop sérieuse, pas assez détendue. Avec Alfie, c'était différent. « Oui, tu peux essayer de te taire. » lui répondis-je en riant. Connaissant Alfie, ça n'allait pas durer trop trop longtemps. Et ça m'allait, j'aimais bien quand il laissait parler ses pensées. Je savais pas toujours gérer de la meilleure des façons, mais j'aimais qu'il s'exprime librement. C'était l'un des trucs qui le rendait si intéressant. Je tire sur son bras pour qu'il me fasse tourner, mais Alfie est un peu au ralenti alors on ne tourne pas trop longtemps. On danse un petit moment par contre, se laissant porter par la musique, ne ressentant pas le besoin de parler. On rit, on s'amuse, j'oublie un peu autour, j'suis hors de ma tête pour l'une des premières fois depuis longtemps. Je passe mon bras autour de son cou et m'approchai doucement de son oreille. « Merci de m'avoir fait sortir de chez moi. J'me sens bien. » lui dis-je avec un sourire en me reculant doucement, mais en gardant mon bras autour de lui. Fallait toujours faire des tonnes pour me convaincre de sortir, je préférais largement la tranquillité de mon salon avec un bon livre, c'était plus sain pour mon esprit, mais parfois... Ça faisait du bien de vivre un peu. Je terminai le verre qu'on se partageait d'une traite, rapportant mon regard sur Alfie. « Je vais en chercher un autre. Tu veux quelque chose? » lui demandai-je. C'était peut-être périlleux de le laisser là tout seul, je m'arrangeais pour qu'il disparaisse et que je le retrouve plus.


@Alfie Baker

Est-ce que ça veut qu’elle le trouve mignon si elle veut qu’il se taise ? Bien sûr qu’elle le trouve pas mignon, tout le monde Alfie mignon, non ? En tout cas lui et tout un tas de gens le trouvent adorable. La confiance en lui ce n’est pas un truc dont il manque, quitte à passer pour un gars imbu de lui même par moments. Il sait que tout le monde n’a pas autant que confiance, ne s’aime pas autant que lui peut s’aimer, alors il n’hésite jamais à répandre les compliments, à dire aux autres à quel point ils sont géniaux parce qu’il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que lui qui se trouve génial. Il aime les gens, il aime tout court, sa passion numéro un pourrait être les gens tellement il aime vivre entouré et rencontrer du monde. Le jeune homme sait bien qu’entre Arielle et lui, il y a pas mal de différences, mais il s’en fiche, il n’aime pas que les gens comme lui, pas que les gens qui font la fête toutes les nuits. Forcément c’est plus ces gens là qu’il rencontre vu qu’il vit en majorité la nuit, mais il s’attache un peu à tout le monde du moment qu’ils sont sympas, ouais il a du mal avec les gros cons. Et Arielle elle est sympa, elle est très sympa, il la trouve adorable et il aimerait lui dire encore et encore, tant pis s’il ne se passe rien entre eux. Ses sentiments vont et viennent, il sait que demain ça ira mieux, jusqu’à ce qu’il la revoit et tombe amoureux pour la centième fois d’elle, c’est un cycle, il s’y fait. Son mal de cœur ne dure jamais longtemps et il sait bien pourquoi entre eux il n’y a jamais rien eu. Même s’il est incapable d’être stable et qu’il le promet trop sans jamais le faire, il se rend compte que pour ceux qui le connaissent et qui veulent un vrai truc durable, ce n’est pas avec lui qu’ils vont le trouver. Pour éviter de trop penser à ça, ils se taisent tous les deux et dansent, un peu moins bien pour Alfie qui a un peu bu et qui a du mal à tourner sans avoir la tête qui tourne. Ils rient et oublient le temps qui passe autour, jusqu’à ce qu’Arielle passe son bras autour de son cou pour le remercier de l’avoir invitée. Un sourire se glisse sur le visage du jeune homme, heureux qu’elle soit bien avec lui à cet instant. « J’aimerais bien te faire sortir tous les soirs de chez toi pour que tu t’sentes bien comme ça tous les soirs mais j’suis pas sûr que t’acceptes. » dit-il avant qu’elle ne finisse leur verre et lui propose d’en prendre un. « Tu veux rester là ? Si tu t’sens bien ici, j’veux bien un truc, c’que tu veux, sinon on peut aller ailleurs, où tu veux. » Il aime bien bouger Alfie, ne pas rester trop longtemps au même endroit et découvrir tous les recoins de Bowen. Mais elle a dit qu’elle était bien ici, alors il veut bien rester si ça lui fait plaisir. Si elle est heureuse, son cœur bat un peu plus vite.

Évidemment que j'étais bien ici. La présence d'Alfie y était pour beaucoup.  Avec la musique, les lumières, l'ambiance, ça aidait certainement, mais j'avais l'impression qu'on aurait pu être n'importe où et le résultat serait le même : c'était Alfie le dénominateur commun. C'était lui qui contribuait à me faire sentir bien hors de ma zone de confort juste en étant lui-même: souriant, franc et amusant. Mais lui, il croit que c'est de sortir qui fait en sorte que je suis bien alors que tout a rapport avec lui. Sa proposition me fait quand même rire. Il me connait bien Alfie parce qu'effectivement, j'accepterais jamais de sortir tous les soirs comme ça. C'était beaucoup trop pour moi, j'étais satisfaite avec une fois de temps à autres. « Impossible que j'accepte ça. » dis-je en riant. « Mais te voir un peu plus souvent, ça je serais pas contre. » renchéris-je avec un sourire. Parce qu'au fond, on ne se voyait pas si souvent que ça vu nos modes de vie si différents. Mais le voir un peu plus souvent impliquerait qu'un de nous deux devrait s'ajuster au mode de vie de l'autre. Alfie, il avait besoin d'être en mouvement, il vivait la nuit et gravitait autour de ce type de soirées. J'étais pas certaine qu'il trouve très enlevant une balade en forêt en ma compagnie ou bien une soirée Netflix à mon appartement. Mes temps libres se résumaient à ça : plein air, sport, lire un livre ou regarder une série. Ça ou des soirées débiles à l'appartement avec Detlev et Orso, mais ça c'était le genre de truc qui restait entre nous, c'était mieux qu'Alfie n'y assiste pas. Je terminai finalement le verre qu'on partageait, en proposant un autre à mon ami. Lui, il proposait de bouger, d'aller où je voulais, de faire comme je voulais. C'était beaucoup de choix et j'étais pas certaine de bien savoir ce qu'il avait envie de faire. Je fis mine de réfléchir avant d'indiquer ''un'' avec mon index. « Un verre ici. Après, on ira où tu veux. Me force pas à choisir, c'est ta soirée je te laisse carte blanche. » lui annonçai-je sentant une vague de courage me transporter. « Ne me fais juste pas regretter d'avoir dit ça. » dis-je ensuite avec un petit rire. Je pris sa main dans la mienne et me reculai un peu, étirant mon bras au maximum avant de la lâcher. Je fis quelques petits signes au loin lui demandant de rester là, de pas trop bouger, mais je doutais pas mal de sa capacité à le faire. J'allai finalement au bar nous chercher deux verres. Y'avait un peu d'attente, une file, alors j'attendis et après plusieurs minutes, je me retournai vers la foule, verres à la main. Je plissai des yeux, essayant de repérer Alfie au loin. Flamboyant comme il était, j'devrais pas avoir autant de difficulté, mais je ne le voyais pas au premier coup d'oeil.

@Alfie Baker

Ça ne dérangerait pas Alfie de voir Arielle plus souvent. C’est vrai qu’il ne fait pas énormément d’efforts pour qu’ils se voient, il pourrait lui envoyer des messages plus souvent, lui proposer une soirée un peu plus régulièrement. Pas forcément en boîte, même si c’est là qu’il passe pas mal de son temps la nuit. Il n’est pas contre d’autres choses, au contraire, il aime toujours se balader à droite à gauche, suivre le vent et les propositions des gens. Et puis il aime bien voir la blonde, même si ça veut dire sentir son cœur battre plus vite sans que jamais rien n’arrive entre eux. Il arrive vite à oublier ça quand elle n’est pas là, il n’a pas trop de mal à passer à autre chose. Ça donne l’impression qu’il est sans cœur, qu’il passe d’une histoire à l’autre sans même se sentir coupable. Mais il est comme ça, il ne regarde pas en arrière et ne se rend pas compte que sur le passage il peut blesser des gens. « Je me disais aussi, mais tu sais j’peux me laisser convaincre par une soirée netflix si t’es là. » répond-il avec un sourire même si dans les faits il tiendra en place probablement un demi épisode avant de vouloir l’embarquer dans un plan à la con ou déclencher une bataille d’oreillers. A part s’il s’agit de cinéma, d’un film qui vaut le coup, là il sera sage, mais il risque d’être trop pris dans le film jusqu’à en oublier la présence de la jeune femme à côté de lui. Souvent quand il va au cinéma, il y va seul ou avec des gens aussi passionnés de lui, pas le genre à parler pendant les scènes. Ils attendent la fin pour le débrief, Alfie se concentrant surtout sur la photographie, passionné par le cadrage et la lumière dans les plans au cinéma. Tout le monde ne soupçonne pas cette passion chez lui, les gens qu’il croise en boîte s’imaginent qu’il fait que des soirées, ce qui n’est pas totalement faux mais à côté de ça il peint, va au cinéma et explore sa créativité. Touche à tout, il n’est jamais contre des changements de plans et veut chaque soir passer une soirée unique. Alors si Arielle veut rester là, ça lui va, si elle veut partir aussi. La jeune femme lui propose encore un verre avant qu’ils aillent où il veut. Il n’a pas le temps de lui dire qu’elle ne sait pas à quoi elle s’expose en disant ça, qu’elle le devance. Elle le connaît bien, laisser carte blanche à Alfie c’est prendre des risques. « Ok, j’vais pas te faire regretter de me laisser choisir alors. » dit-elle en souriant, la voyant lâcher sa main et s’éloigner dans la foule pour aller leur chercher des verres. L’expression loin des yeux, loin du cœur ne correspond à personne d’autre de mieux que lui. A peine n’est-elle plus dans son champ de vision qu’il se retrouve déjà à danser en riant avec un gars à côté de lui. Le type se lance dans un numéro de danse plutôt stylé qu’Alfie suit. S’il a arrêté les cours de danse il y a quelques années, il a des restes et n’est pas mauvais danseur, faut dire qu’il passe ses soirées sur la piste de danse. Il rit, prend de la place et quelques personnes se retournent pour les regarder. Il finit même par presque rentrer dans Arielle qui revient avec leurs verres. « Hey ! » dit-il tout sourire en prenant un des deux verres. « Merci. » Il l’enlace avant d’avaler d’une traite la moitié de son verre, son petit duo improvisé lui a donné soif.

J'aimais prendre des décisions dans la vie, être en contrôle de ce que je faisais, de ce que je vivais. Être en contrôle de tout en fait. C'était dans ma nature, j'étais organisée et j'laissais pas grand espace pour le hasard et la spontanéité. Quand je passais une soirée avec Alfie, j'essayais de mettre ça de côté, de lâcher prise un peu et d'me laisser aller là où il voulait bien me mener Parce qu'Alfie, il était comme ça, très dans le moment présent, à ne pas trop prévoir. Et même si je trouvais ça un peu angoissant par moment, je trouvais ça également très rafraichissant. Y'avait un côté de lui que j'enviais beaucoup, il était tellement libre. J'enviais ce côté autant qu'il m'attirait en fait. Ça et sa gentillesse sans fin. Mais ce qui m'attirait le plus était aussi ce qui m'empêchait d'aller explorer ce petit côté ''plus'' avec lui. Trop peur de m'attacher, trop peur d'être blessée. La peur, elle me guidait pas mal en général et ça ne faisait pas exception ici. Alors j'profitai de nos moments éphémères sans trop me poser de questions, tout simplement. Sans prendre de décisions non plus. Je m'adaptais, même s'il mentionna qu'il pourrait très bien passer une soirée Netflix avec moi. J'en doutais un peu quand même, mais ça faisait plaisir à entendre. « On testera alors. » dis-je avec un sourire. On avait jamais vraiment essayé, on faisait plutôt le genre de trucs qui lui plaisait parce que ça me faisait plaisir de suivre ses habitudes. Quand j'étais avec Alfie, je le laissais gérer. De toute façon, il me connaissait et savait un peu mes limites, même si je devais lui en rappeler certaines bien souvent. Comme le fait de ne pas me laisser seule. Jusqu'à présent, Alfie il avait bien respecté ça. Il me demandait même mon avis si je voulais rester là ou bouger et on s'entendit sur un compromis : un autre verre et après on pouvait bouger s'il le souhaitait. Moi ça m'était égal. Je lâchai sa main, sans vraiment le quitter des yeux en faisant quelques pas, puis me retournai pour aller au bar. Après un petit moment, j'revins vers où je pensais avoir laissé Alfie, mais il n'y était pas. Cela me pris, encore une fois, quelques minutes avant de le retrouver par pur hasard alors qu'il dansait avec d'autres. C'était presque comme s'il était surpris de me voir réapparaitre. Je lui tends son verre tandis qu'il me prend dans ses bras. « Hey. » lui répondis-je avec un petit rire. « Est-ce que t'avais déjà oublié ma présence? » lui demandai-je avec un petit sourire amusé. Si sa réponse était oui, j'serais pas vexée, c'était Alfie. Il avala la moitié de son verre d'une traite tandis que je prenais une grosse gorgée. Je regardai les gens qui s'étaient regroupé autour en dansant. « Tu t'es fait des potes, en aussi peu de temps ? » lui demandai-je. Ça m'impressionnait toujours cette capacité qu'il avait à se faire ami avec n'importe qui.