Let me show my place and cook for you | Nirvana

Il était parti son de tous. Loin de sa famille, de ses proches, de ses amis. Loin de leurs trios d’enfer qui ne se quittait jamais. Hudson était reparti de zéro, dans une ville inconnu, avec des gens qui au départ n’étaient rien d’autres que des étranger à ses yeux. Nirvana avait au moins eu la chance d’avoir Alexis à ses côté. « Je suis sur que tu as su faire ta place là-bas et que tu t’es surpassé. » Mais bien sur, il avait encore ce petit air malicieux dans un coin de ses yeux en amande. « Les bonnes choses ne changent pas ! » Lui souriant franchement. Se souvenant alors de leurs enfances communes, de comment lui et Alexis avait su rendre sa vie meilleure, avec plus de saveur. Plus de bonheur. Alors oui, le revoir était perturbant, en particulier la première fois, mais il balançait déjà des saveur différentes sur sa vie un peu monotone. Bien que tout cela était bien plus effrayant qu’elle ne le laissait faire croire. « Et bien, je compte bien te faire un bon petit plat aussi, ou un bon dessert, tout dépendra de l’humeur…. » À l’instant même où ses yeux se posaient sur lui, un menu lui venait directement en tête, pour venir régaler les papilles de cet homme, qui ne la laissait pas indifférente, même des années plus tard. C’était une manière de lui faire plaisir, parce que oui, aussi étrange que cela puisse paraître, elle voulait lui faire plaisir. Elle qui ne faisait que se fermer aux autres d’habitude. « Oh que oui, on est des adultes maintenant. C’est bizarre de ne pas avoir vu l’entre-deux, mais en découvrir au fur et à mesure, c’est pas si mal. »

L’air devenait presque pesant, lourd, chaud et un peu trop enivrant. Nirvana ne savait plus quoi faire, comment agir en sa présence. Ce qui était convenable ou pas, c’était dur d’être à ce point perdue dans ce flou. ‘Que tu me fais per…’ Quoi ? Elle le regardait, de son coin du canapé, attendant la fin de sa phrase avec impatience. Elle pensait comprendre ce qu’il allait dire, mais avait besoin de l’entendre, ou envie. « Je ne te le fais pas dire. C’est compliqué…. » Trop compliqué. Et ne pas osé se parler, n’arrangeait en rien les choses. Les nons-dits sont la plupart du temps destructeurs et elle n’avait aucune envie de gâcher leur relation. Hudson comptait, beaucoup. Dans la salle de bain, elle se disait que l’eau fraîche lui remettrait les idées en place, au moins les idées clairs, mais non. Rien. C’était pareil, si ce n’est pire. En sortant, elle tentait l’excuse de l’alcool, qu’elle n’avait presque pas bu, avant de se lancer dans un monologue qui partait dans tous les sens, comme son cerveau. Ok, elle venait de s’embrouiller encore plus elle-même, alors lui, il devait ne rien comprendre non plus. L’un en face de l’autre, assis devant les belles assiettes qu’il avait gentiment préparé pour eux, Hudson ne tenait plus et demandait pour quelles raisons ils devaient se tenir au juste. Nirvana le regardait, muette pour le coup, prise de court. « Je me fiches des autres et de leurs regards et tu le sais bien ! » Elle n’en avait rien à faire de l’avis d’inconnus. « Je ne veux pas tout foutre en l’air Sun. Tu comptes à mes yeux, et j’ai peur que si on tente quelque chose, on finisse par se déchirer. Cette idée m’est insupportable, parce que…. Parce que je ne veux pas te perdre une seconde fois. » C’était trop douloureux. « Parce que je suis nulle en relation et que j’ai peur de l’engagement. »

Ça me fait plaisir d’entendre ces mots de la bouche de la rousse, ça n’a pas été facile tous les jours, mais de voir que la confiance qu’elle a en moi et en mes capacités n’a jamais changé. Encore aujourd’hui, elle me voit comme celui qui a été capable de trouver sa place. Je n’ai pas tant changé depuis l’adolescence, j’ai toujours été quelqu’un qui go with the flow facile à vivre qui ne cherchait pas le trouble inutilement. Dans un groupe je ne suis pas celui qu’on entend le plus, mais je ne suis pas en reste pour les conneries. Je lui souris quand elle dit que les bonnes choses ne changent pas. Je hausse un sourcil quand elle me parle de me dit qu’elle me fera à manger à son tour. « Tu cuisines des desserts ? Je n’arrive jamais à les réussir ! » Pour les plats salés je n’ai aucun problème, mais les desserts je n’y arrive jamais. Je me demande de quoi aurait l’air ma vie si je n’étais pas parti, si Nirvana et moi on aurait continué à être ensemble. “Mais comme tu as dit plus tôt, il y a des choses qui ne changent pas. Je n’ai pas tant l’impression qu’on est si différent d’avant, on a juste des responsabilités qu’on avait pas nécessairement avant… ”

Bon, j’ai peut-être été fort quand je lui ai demandé d’aller au coin, mais je ne pensais pas qu’elle réagirait de la sorte, mais elle a tendance à me faire perdre la tête, me faire perdre mes moyens. Si elle est trop proche je ne peux m’empêcher de la toucher, de vouloir reprendre ses lèvres contre les miennes. Comme lors de nos retrouvailles, comme si nos lèvres étaient faites pour s’embrasser, ça avait été tellement…. Mieux vaut ne pas y penser en vrai. “Je ne te le fais pas dire… ”
Elle ne tarde pas à se lever et à quitter le salon pour aller s’enfermer dans la salle de bain, je me sens coupable, j’ai l’impression que c’est de ma faute si elle réagit ainsi. Je termine de tout préparer avant d’aller la chercher, m’assurer qu’elle va bien avant que l’on revienne à la table, assis l'un en face de l’autre. Puis je me lance, je pose la fameuse question du pourquoi on s’impose une règle qu’on a du mal à respecter. Je l’écoute en piquant dans mon plat, je mange quelques bouchées, cherchant les mots. “Tu sais, je sais à quel point ça fait mal aussi… Mais c’est pas ce qu’on est en train de se faire du mal ?” Je tend ma main vers la sienne que je serre doucement. “On est pas obligé de précipiter les choses, mais on peut apprendre à se connaître sans se repousser constamment ? C’est pas comme si on vivait ensemble.” On est pas obligé de tout bousculer non plus. J’en ai juste marre de toujours devoir faire attention à tout. On peut être ensemble sans être toujours un sur l’autre non ?

Ses mots, son ' Je ne te le fais pas dire. '  lui faisait un peu de mal. Ils se torturaient l'un et l'autre, se forçant de ne pas aller trop vite, de ne pas franchir toutes les étapes si rapidement, alors qu'ils avaient des années à rattraper. Alors qu'ils n'avaient qu'une seule envie, de faire disparaître le moindre centimètres entre eux. Nirvana n'était pas aveugle. Elle voyait que lui aussi, n'attendait que cela.... Et pour tout dire, c'était bien ce qui la rendait folle en dedans. D'imaginer le moindre déraillement possible et la façon dont il se déroulerait. Franchement, elle se faisait du mal. Elle qui faisait tout pour ne pas se laissé aller. S'ouvrir aux autres, de son expérience, n'amenait jamais rien de bon. Non, jamais. Les gens pouvaient s'en servir pour faire mal sur les points qu'ils savaient sensible. Alors oui, Hudson n'était pas de ce genre là, en fait il en était l'opposé. Mais comme elle le lui avouait, de sa franchise, l'engagement lui faisait peur. Pas plus que la peur de l'abandon.... Donc oui, peut-être qu'ils se faisaient du mal, néanmoins, Nirvana ne savait tout simplement pas s'engager dans une relation, à cause de cette peur, qu'elle cachait aux yeux des autres. Lorsqu'il lui disait connaître lui aussi ce mal qu'une séparation faisait, elle se sentait mal.  « Oui, je sais que toi aussi tu as souffert.... Je n'essayais pas de dire l'inverse c'est que.... » Ses yeux allaient dans les sien et il posait sa main sur la sienne. Un frisson.  « C'est que, imagine, on se laisse aller, sans distance, sans se repousser, et après tu apprends des choses sur moi et tu ne veux plus de rien ? Crois-moi quand je te dis que j'ai juste envie de t'embrasser Hudson. Mais j'ai peur. La plupart des gens, finissent par partir.  » Dire qu'elle pensait à des personnes de sa famille.... Des membres qui lui avait fait du mal. Un mal qui avait laissé des séquelles. Hudson était sans doute le seul à la voir dans cette vulnérabilité.  « Mais l'idée de t'inviter déguster un dessert dans mon petit chez-moi, me plaît. Alors.... » Son pied venait caresser le long de sa jambe, ses yeux ne lâchant pas les siens.  « Soyons fou ensemble. » Le cœur battant à tout rompre, la belle séductrice reprenait le dessus sur la petite fille vulnérable, sortant de table pour venir glisser une main dans la nuque du danseur. Se baissant doucement, jusqu'à être à la hauteur de son doux visage, avant de décider de poser ses lèvres sur les siennes.

J’ai l’impression que nous sommes en train de nous prendre la tête pour des conneries. Ce n’était pas du tout ce que j’avais prévu pour notre soirée à deux. Était-ce trop tôt ? Mais en même temps, chaque fois qu’on passe du temps ensemble c’est intense… J’ai l’impression que ça ne ferait qu’empirer de jour en jour, comme si cette envie de la prendre dans mes bras n’était jamais combler, sans parler de la promiscuité que la danse oblige, ce n’est pas comme si on ne faisait que travailler ensemble dans un environnement de travail plus traditionnel. Là, on avait carrément un duo ensemble et nous devions danser et laisser nos émotions les plus profondes transparaître… Faire notre passion et démontrer quelque chose pour le faire ressentir aux gens… Mais nous nous interdisons de les vivre vraiment pour se protéger d’une douleur future ?

Quand nous revenons à la table, j’ai l’impression de pousser quelque chose qu’elle ne veut pas vraiment. Je comprends vraiment sa peur, j’ai eu mal moi aussi lorsque je suis parti. Je suis parti pour un rêve, mais j’abandonnais une fille que j’aimais vraiment. Nous étions jeunes, peut-être que nous n’étions même pas fait pour être ensemble au final, mais si ça avait été le cas, est-ce que nous aurions ressenti tout ce feux d’artifices d’émotions lors de nos retrouvailles ? Est-ce que le baiser m’aurait donné les jambes molles si je n’avais pas eu encore de sentiment pour elle ? Oui presque quinze ans ont passé, mais je ne l’ai jamais oublié. J’absorbe chacune de ses paroles, hochant la tête pour qu’elle sache que je suis attentif à ce qu’elle dit, puis je me laisse distraire par son pied sur ma jambe. Replongeant mes yeux dans les siens, un sourire sur les lèvres quand elle parle de déguster un dessert chez elle. Puis mon souffle se coupe légèrement lorsqu’elle se lève, qu’elle arrive à ma hauteur et que ses lèvres se collent aux miennes. Je me relève, la chaise tombant sous mon élan, une main se pose à la chute de ses reins et je continue de l’embrasser, une main se glissant sur sa joue et dans sa chevelure flamboyante. “Comment on avance si on craint toujours le pire Nirvana ? Je ne veux pas qu’on vive avec l’angoisse d’une rupture ou d’un abandon, sinon on ne pourra jamais profiter du moment présent… ” Mes mots sortent contre ses lèvres avant que je ne les reprennent d’assaut. Incapable de la lâcher, j’ai besoin de ses lèvres, je l’ai tenu contre moi tout au long de la pratique sans pouvoir l’embrasser, c’était si difficile… “Je n’ai plus l’intention de repartir, je suis revenu faire ma vie ici. Nirvana, je n’ai pas peur de toi, de ton passé, de tes blessures… Je… je ne vois rien qui pourrais me donner envie de m’enfuir à toute jambes. Je suis terrifié aussi Nirvana… ” Je l’embrasse de nouveau, lui retirant délicatement sa veste.

Les sujets plus sérieux venaient enfin sur le tapis, ou plutôt, sans vilains jeu de mot, sur la table. Il en était finit des discussions sans aucuns sens, sans aucuns engagements. Non, maintenant, comme Hudson le faisait comprendre, il était enfin le moment de parler. D’ouvrir leur coeur. De se dire ce qu’ils pensaient, ce dont ils avaient envie, ce qui leurs faisaient peur. C’était complètement idiot de se dire que ces deux personnes qui se mangeaient des yeux la plupart du temps, ne faisaient en réalité que de se repousser. Tout cela pour quoi ? Par la peur de se perdre à nouveau. Il comptait tant, il ne savait sans doute pas à quel point même après tout ce temps, Sun avait une très grande place dans son coeur. Il en était même la cause des palpitations rapides qui s’en dégageaient parfois. En fait, ils étaient bêtes. Oui. Nirvana le comprenait enfin. Ce sentiment absolument terrifiant ne s’en irait pas de sitôt, cependant, à quoi bon passer plus de temps à se désirer ? Il n’y avait pas de raisons, c’était ce qu’elle se disait, à l’instant T, en venant enfin concrétiser son envie en embrassant cet homme, qui réagissait au quart de tour à ce baiser. Rendant l’échange des plus brûlant. On pouvait voir à quel point, ils s’étaient retenu trop longtemps…. Contre lui, contre ses lèvres, elle se sentait vivante, plus que jamais et c’était tout ce qui comptait. Fuck le reste. Fuck les peurs. Parlant presque contre sa bouche, la rousse avait un petit sourire, car il avait totalement raison, elle n’avait pas envie de répondre maintenant. Son seul désir était de ne plus avoir à quitter ce contact enivrant, qui l’embrasait de toute part. « Alors toi aussi tu as peur ? » Comprenant alors cette réalité, celle où tous les deux souffraient de la possibilité de ne plus être ensemble, alors qu’ils ne l’étaient pas ? Bon sang, que c’est compliqué ! Hudson retirait la veste de Nirvana, la faisant rougir, se retrouvant en bustier devant lui. Sur la pointe des pied, elle partait de son cou, remontant à la commissure de sa bouche, se retrouvant vers son oreille, l’effleurant du bout des pulpeuses. « Arrêtons d’avoir peur…. Ce que je sais, c’est que visiblement, tu m’es essentiel. » Terminait-elle en mordant son lobe. À son tour, elle retirait sa veste et venait agripper son t-shirt, le rapprochant plus encore. « Tu rend ma cervelle totalement inapte à quoi que ce soit…. »

Il était temps qu’on se parle vraiment, qu’on cesse de se cacher et de faire comme s’il n’y avait rien entre nous, parce que ce n’est pas vrai. On passe notre temps à se mentir et je ne veux pas de ça, je ne suis pas ici pour me voiler la face encore. Je ne pensais pas que ce serait aussi intense, ce flot d’émotions ressenti en revoyant la belle. Je pensais que depuis toutes ces années j’aurais réussi à passer par-dessus, mais non, je n’ai pas réussi et je crois comprendre que c’est la même chose pour elle, parce que sinon nous ne serions pas dans ce genre de situation sans issue. Nous ne savons pas si ce que nous faisons est une erreur, mais je refuse de continuer de vivre dans la peur de la perdre et donc éviter toute situation qui pourrait nous mettre dans cette situation. Mais à l’éviter et à vivre dans le secret de nos sentiments et d’aller vers d’autres personnes ne seraient pas pire ? On pourrait perdre l’autre à ne pas supporter de le voir dans les bras d’un autre. Je ne veux pas vivre avec des regrets, alors quand elle vient vers moi pour m’embrasser, ni une ni deux, je me lève pour répondre à son baiser et avoir un meilleur accès à ses lèvres. Parlant contre les pulpeuses de la demoiselle à chaque fois que le souffle me manque, je lui avoue que je suis mort de trouille aussi, j’accepte de me montrer tel que je suis, de retirer les masques de la confiance que je dégage. J’ai peur qu’un jour je ne puisse plus la tenir contre moi, que je ne puisse plus l’embrasser. “Oui… je suis terrifié… ” Mais pas maintenant, pas avec elle près de moi comme ça et nos langues qui dansaient l’une avec l’autre. Je lui retire délicatement sa veste sans lâcher ses lèvres, soupirant qu'elle quitte les miennes et que la douceur de ses baisers tracent un chemin vers mon oreilles. Ses paroles m'arrachant un frisson et je l’aide à me libérer de ma veste. Je souris de plus belles à ses paroles, me rapprochant d’elle, mes mains glissant sur la peau de son ventre découverte. “Tu fais la même chose avec la mienne… ” J’embrasse la ligne de sa mâchoire, descendant vers son cou. J’ai toujours eu envie de la découvrir, il est loin le temps où l’on se touchait timidement dans ma chambre à coucher. Je ne veux aucunement la brusquer, mais j’ai faim d’elle maintenant. J'attrape ses hanches et la colle contre moi complètement, pour que son corps se moule au mien et je l’embrasse encore de manière fiévreuse jusqu’à ne plus avoir de souffle. “J’attendais ce moment depuis tellement longtemps… ”

Le feu s'était embrasé de ce contact sur sa main. Un geste des plus anodins, qui pourtant, lui avait fait perdre la tête. Il n'y avait que lui, pour rendre ses émotions à ce point exacerbé. Que lui. Dans le fond, est-ce qu'il n'y avait pas toujours eu seulement Hudson, qui en était capable. Il y avait juste trop de brouillard devant ses yeux, accompagné d'une terreur. Une terreur qu'elle tentait de faire taire, car au final, est-ce que la peur n'amenait-elle pas la peur elle-même ? Restait enfoui dans ce genre de choses, n'apporterait rien. Ni à Hudson, ni à Nirvana. Étant une femme indécise, elle oscillait entre fuir et venir l'embrasser. Ce fut la deuxième option, lui venant comme une évidence. Il la faisait monter sur des montagnes Russes, montant de plus en plus. Rien que d'un baiser, la plupart de ses doutes s'envolaient, le temps de cet instant magique. Il avait peur lui aussi. Alors n'était-ce pas justement le signe, de devoir foutre en l'air ces barrières et de s'apprivoiser à nouveau ? Ils laissaient tout tombé, pour s'embrasser avec une passion, montrant un grand désir de l'autre. Sa veste fut bien vite mise à l'écart, tandis que leurs corps ne faisaient que se rapprocher. En voyant la chair de poule sur sa peau, elle souriait, heureuse d'en être la cause, mais rapidement victime à son tour de picotements, à sa main sur son ventre. Bordel.... L'étreinte devenait charnelle. Chaude. Ou alors c'était juste elle qui avait la température en très grande hausse. Ses lèvres épousaient les siennes, avec une perfection incroyable. Son regard vissé au sien, lorsqu'il l'attrape par les hanche, la collant sur son bassin, provoquant une énième vague de chaleur, s'accentuent à ses mots.  « On a jamais pu.... » Mais aujourd'hui, ils allaient peut-être pouvoir se découvrir.  « Mais.... On peu rattraper maintenant. » L'observant, avant de venir l'embrasser langoureusement, le faisant bouger dans le couloir, sans le quitter.  « Si tu es prêt, je le suis aussi....  » Bordel, est-ce que je viens de dire ce que je viens de dire ? On va....? Oh punaise. Les mains sur son torses, la jolie rouquine attendait d'être sur de sa réponse, avant de se laisser s'engouffrer par le feu.

Tout avec Nirvana devenait intense, chaque conversation, chaque geste… Je crois qu’on se fait mutuellement réagir sans même s’en rendre compte, il y a quelque chose chez l’autre qui vient nous chercher au plus profond de notre être et nous sommes bien incapable d’expliquer pourquoi. En quelques secondes, notre humeur a changé pour devenir feu et passion, l’embrasement de notre corps. Elle aurait pu fuir à cause de mes paroles, c’était l’un des risques que j’avais pris en abordant le sujet, mais au contraire, après m’avoir confié des peur, après s’être montré vulnérable avec moi. Je lui avoue mes propres peurs, nous mettant à nu l’un en face de l’autre. Nous avions pratiquement franchi la ligne pendant que nos lèvres se retrouvaient, nos lèvres affamées ne se lâchent plus. Ma main glisse sur son ventre et je sens la chair de poule se former sous la pulpe de mes doigts. Ses mots viennent confirmer mes pensées du moment, comme si elle lisait en moi… « Non jamais… » Murmurais-je contre la peau de sa joue si douce. Je me laisse entraîner par la jolie rousse dans le couloir. « Vraiment ? » Il ne m’en fallait pas plus pour me transporter de joie, sentant mon désir s’éveiller encore plus, comme s’il n’était pas déjà présent. Je la soulève comme je l’ai fait si souvent lors de nos pratiques de danse pour aller vers ma chambre plus rapidement. La déposant sur le lit, je retire mon t-shirt avant de plonger de nouveau sur ses lèvres mes mains cherchant le moyen de la libérer de son haut. « J’ai toujours souhaité que tu sois ma première… » Nous pouvons au moins voir jusqu’à quel point nos corps s’entendent maintenant. Ma bouche parcours sa peau, laissant un sillon légèrement humide sur son passage.

Combien de fois ? Combien de fois Nirvana avait pu fantasmé vivre ce genre de moment avec Hudson, adolescente ? Souvent. En fait, elle avait toujours pensé qu'il serait son premier, surtout étant donné qu'il était son premier amour, cela coulait donc de source. Sauf que le destin en avait décidé autrement et aujourd'hui, après tout ce temps, on pouvait clairement remarquer la soif de l'autre. Jamais elle n'avait désiré quelqu'un à ce point. Tout était si intense, si bon, elle se sentait comme dans une transe. En danse cela lui arrivait souvent, d'être en transe, totalement dans son monde. Mais là, elle avait carrément l'impression de s'envoler tout droit vers un monde meilleur, pleins de saveur. Dan le couloir, elle se confie, peut-être un peu maladroitement, elle ne savait pas, en fait elle ne se rendait pas compte de ses faits et gestes, bien trop obnubilée par lui. D'un simple oui de la tête et d'un petit sourire en coin, elle lui confirmais alors, ce que tous les deux désirait faire. Il n'en fallait pas plus au brun pour chopper ses fesses et la faire lever contre lui, ses jambes s'enroulent automatiquement autour de lui, ses lèvres venant taquiner son cou jusque sa bouche, tout le long du chemin. Se tenant un peu surélevé sur ses avant-bras, Nirvana ne perdait pas une miette du spectacle, appréciant particulièrement la vu. Bon sang, ce qu'il est sexy ! Une fois Hudson de nouveau au-dessus, une de ses jambes venait autour de son bassin, une main sur ses beaux abdos si bien déssiné. En revanche son haut était pénible,les habits de femmes sont souvent pas faciles. Alors à contre-cœur elle lâchait ses lèvres et se balançait sur le ventre, lui désignant la fermeture dans son dos. Il n'y avait aucunes gênes de se retrouver si peu vêtue face à lui, tout se faisait instinctivement. Il venait à nouveau mettre un poids dans son estomac face à ses mots. Se retournant pour lui faire face, attrapant sa nuque pour venir l'embrasser, démontrant une certaine passion.  « J'en ai toujours rêvé aussi.... » Avouait-elle, les joues rougit par l'envie. Cette fois, elle collait son corps au sien, l'emprisonnant de ses jambes, les lèvres sur les siennes, une de ses main s'aventurait sur son torse, descendant vers le bas de son ventre, effleurant du bout des doigts la barrière avant son jean.