Remembering all the times you fought with me I'm surprised it got so far | Becklia

Un samedi matin, j’avais réussi à me sortir du lit simplement avec l’idée d’aller faire une randonnée pour laquelle ma chère amie Nora m’avait invité. Elle m’avait parler que sa cousine serait là et bien évidemment, elle n’avait pas pu s’empêcher de me prévenir de ne pas jouer les lourdaud et de ne pas draguer sa cousine, que celle-ci était dans une passe un peu difficile et qu’elle n’avait pas besoin de se faire draguer. Non, mais c’est presque insultant, comme si j’étais vraiment pénible à ce point et que je ne savais pas me tenir. Est-ce que j’allais vraiment me retenir pour faire bonne figure ? Fort probablement que non. De toute façon, quelles sont les chances que je recroise la cousine de Nora ?

Ayant tout ce qu’il me faut, je me rend à la montagne où Nora m’a donné rendez-vous et c’est bien appuyé contre ma voiture que je fume une clope en attendant que mon amie n’arrive. Normalement, elle n’est pas aussi en retard non ? Je jette un coup d'œil à mon téléphone et je n’ai pas de notifications. Je grimpe sur le capot de ma voiture et j’attends. Est-ce Emi que je vois ? C’est vraiment son style de faire de la randonnée ? C’est étrange, pourtant je descend du capot de ma voiture pour aller la voir, même si elle ne doit pas vraiment avoir envie de me parler, c’est un peu plus froid entre nous depuis la soirée au Elm, pourtant, les sentiments que je ressens pour elle ne sont pas modifié, juste que je sais un peu plus ce que je veux actuellement. Je me suis assez mis la tête à l’envers ces derniers temps pour que je finisse par voir un peu plus clair dans ce que je ressens. “Hey, tu attends quelqu’un ? ” On dirait que c’est instantané que mon téléphone sonne à peine j'ai fini ma phrase, mais pas que le mien. Je ne porte pas attention à Emi, je regarde mon message et je soupire. “J’attendais une amie, elle vient de me dire qu'elle a fait une intox, mais que sa cousine devrait être là. Tu venais avec qui au fait ? ” .Attends… est-ce que son message reçu était un signe ?
@Emilia Manzoni

Nora t'avais convaincu à la rejoindre au Mount Roundback ce samedi matin pour faire une rando. T'avais longtemps dis non, parce que toi faire une randonnée ce n'était clairement pas ton truc. T'étais passée il y a quelques jours chez elle afin de récupérer une paire de chaussure de randonnée qu'elle te prêtait pour l'occasion et elle t'avais encore reparlé de cette expérience incroyable que tu allais vivre. Ces temps-ci ta vie est un vrai calvaire, entre ton frère hospitalisé et possiblement incapable de remarcher, ton embrouille avec Alexis, ces sentiments que tu ressentais pour Beckham... T'avais simplement envie de tout oublier alors t'espérais franchement que cette randonnée aller te faire le plus grand bien. Sac sur le dos, rempli d'eau et autre matériel de soin, non pas pour Nora ou son pote qu'elle a convient, mais bien pour toi car tu le sais, t'es pas prête d'arriver en haut de cette montagne, tu finis par t'approcher du point de rendez-vous. Tu aperçois cette voiture que tu connais avec cette personne que t'évite un peu depuis la dernière soirée au Elm Street prise par un peu trop de remord dans le fond quand tu le vois. Pourtant au fond de toi tu le sens ce coeur qui bat un peu trop fort, encore plus lorsque tu le vois s'approcher de toi. Aucun moyen de faire machine arrière, tu tentes de lui décrocher un petit sourire sans pour autant être autant tactile que tu ne l'es habituellement avec lui. "Salut Beck!" Il n'y a clairement pas plus froid comme salutation dis-tu avant que ton téléphone ne se mette à retentir synonyme qu'un message venait d'arriver. Tu le déverrouille et ouvre le message que tu venais de recevoir de Nora indiquant qu'elle ne serait pas là à cause d'une intoxication alimentaire mais que son pote devait être présent. Tu soupires légèrement, prête à repartir chez toi quand tu entends Beck parlait d'une amie qui devait le rejoindre venant de faire une intoxication et que sa cousine devait être présente. "Non!!!!" Tu secoues la tête comme ci tu n'y croyais pas tes yeux. "T'es le fameux pote de Nora un peu trop lourd qui drague donc tout ce qui bouge?" Tu laisses échapper un petit rire à la fois moqueur et nerveux parce que t'avais pas prévu de base de passer la journée avec Beck et tu t'inquiétais drôlement de comment ça allait se passer entre vous. "T'inquiètes si t'as mieux à faire je te retiens pas, je pense que je vais rentrer chez moi aussi du coup.."

C’était si étrange de croiser Emilia au pied de la montagne, j’avais du mal à l’imaginer faire une randonnée. Pourtant, c’était bien elle et elle semblait attendre quelqu’un, était-ce son fameux meilleur ami Jules ? Clairement, je ressens de la jalousie même si elle dit que ça n’a pas lieu d’être, même si je sais au fond de moi que je n’ai pas le droit d’être jaloux, pas avec tout ce que j’ai fait dernièrement, ou encore avec les pensées qui me trotte en tête, mais l’amour ce n’est pas quelque chose qui se contrôle et je sais que je l’aime. Bon dieu, je l’aime, même si je n’ai pas le droit, même si ça me fait mal de le penser et que ça me détruit petit à petit. On s’est à peine parlé depuis la soirée du Elm, je quitte quand même le confort de mon capot pour aller la rejoindre et lorsqu’elle me salue, je peux clairement sentir la brise glaciale me frapper de plein fouet. Je n’aurais peut-être pas dû venir la voir, lui parler, lui faire savoir que j’étais là, même si elle l’avait probablement remarqué vu le regard qu’elle m’a jeté. Sauvé par la cloche, je reçois un sms de Nora et je lui dis tout haut que mon amie vient de me canceler. Va t elle penser que j’ai un date ? Je hausse un sourcil quand elle laisse échapper un non. Rire jaune, c’est pas très flatteur de se faire appeler le pote lourd, je sais que c’est ce que je suis, mais que Emi tombe sur moi après une telle description de la part de sa cousine. Je retire ma casquette et la repositionne pour m’occuper les mains. « Il semblerait bien, je me serait plus décrit comme un charmant jeune homme avec le verbe facile, mais écoute… je choisi pas comment on parle de moi, l’important n’est-il pas qu’on parle de moi ? Que ce soit en bien ou en mal ? » J’ai du mal… Je ne sais pas comment rattraper le tout ou si ça vaut la peine de le faire ! Je ne veux pas voir la douleur dans ses yeux… « Je n’ai rien de mieux à faire, ça pourrait te faire du bien aussi non ? Pourquoi ne ferait-on pas ensemble cette randonnée ? Tu dormiras probablement mieux ce soir après une journée d’activité comme ça ? » J’insiste un peu, mais ça fait un moment qu’on a pas passé de temps ensemble et j’ai envie de la passer avec elle cette journée !

T'aurais peut-être pas dû être si froide avec lui quand tu l'as salué, mais tu employais simplement ce côté détachée, froid pour te protéger toi à nouveau parce que malgré tout dans le fond, ton coeur semble exploser dans la poitrine lorsque tu le vois. Tu l'entends résonner dans ta tête et bordel que ça fait mal de ressentir à nouveau tous ses sentiments pour quelqu'un. Tu t'étais promis, vous vous étiez promis de ne pas mêler les sentiments à votre relation, mais à cet instant, tu ne pouvais pas faire autrement que de t'avouer clairement être tombée amoureuse de Beckham. Tu le voyais ici mais tu disais que c'était le fruit du hasard, que vous allez certainement prendre des chemins inverses, mais rapidement tu comprends qu'il était le fameux ami que Nora avait invité à votre randonnée. Pourquoi est-ce que le destin te poussait autant vers lui? "Ca pour avoir le verbe facile.." Tu fais une petite moue parce que oui, il était un charmant jeune homme, trop charmant pour toi. Loin pourtant du prince charmant et de ces garçons dont tu as l'habitude de fréquenter, loin de ces garçons dont tu as l'habitude de tomber amoureuse. Amoureuse? Est-ce que tu l'étais? T'étais complètement perdue par rapport à Beckham et c'est pour cette raison que t'essayes de fuir entre guillemet, de t'éloigner de lui pour pouvoir faire taire ce coeur, ces émotions que tu tu ressentais. Tu lui indiques prête à rentrer chez toi, mais il semble vouloir le contraire, il semble vouloir passer la journée avec toi. "Je suis loin d'être une sportive, je risques d'être un boulet accroché à ta cheville plutôt qu'autre chose." Tu ris alors légèrement, mais il avait pas faux dans le fond, ça te ferait certainement du bien cette randonnée et peut-être que ça allait te permettre ce soir de pouvoir t'endormir sans avoir besoin d'utiliser la moindre substance ou médicament pour le faire. "Tu connais le chemin au moins? Non parce que j'ai pas prévu de me perdre moi hein!" Tu fais alors une petite moue avant de commencer à prendre le chemin indiqué pour la randonnée. "On y va?" Mauvaise idée pour toi tu le sais, tu devrais plutôt prendre tes distances avec lui que de rester proche de lui.

Il y a quelque chose de franchement différent, Emi et moi on a toujours été un peu comme deux aimants attirés l’un vers l’autre. Pourtant en cet instant j’avais l’impression que nous étions deux pôles semblables qui se repoussent tellement son accueil avait été froid. Je tente de garder mes distances , je ne suis pas là non plus pour l’agresser ou l'obliger à quoi que ce soit ! Je tente de détendre un peu l’atmosphère en disant un peu n’importe quoi, mais elle ne semble pas dans son assiette. Ce n’est pas mon Emilia habituelle. Je ne sais pas ce que je dois penser de sa réponse, si c’est positif ou négatif d’avoir le verbe facile. J’ai l’impression qu’elle tente de me repousser, qu’elle ne veut pas passer de temps avec moi parce que dès que l’occasion se présente elle tente de se défiler, mais je ne mords pas à l’hameçon. Je crois que ça ne sert à rien de repousser cette opportunité qui se présente de passer du temps ensemble, je dois encore prendre une décision et pour ça, je dois prendre du temps avec elle. Dans un environnement différent ou on ne pourra pas flancher aussi facilement, ou l’on ne pourra pas juste tomber dans une histoire charnelle encore une fois. « On est pas obligé de rendre ça très sportif non plus, on peut y aller à ton rythme. » Je pense que je suis sur le point de la convaincre, lui donnant les arguments le plus juste possible. Je sais qu’elle a beaucoup à gérer depuis l’accident. Elle a du mal à dormir, elle me l’a fait comprendre la fois qu’on a fumé ensemble. Quand elle me demande si je connais le chemin, un sourire se dessine sur mon visage. « Je vais juste prendre mon sac à ma voiture et je suis prêt! » Je suis content, malgré cette boule au ventre, pourquoi les sentiments ça me fait sentir tout drôle comme ça ? Je vais vers ma voiture en courant, je prends mon sac et retourne la rejoindre. N’osant toujours pas l’approcher de trop près, elle ne semble pas dans le mood pour ça. On marche tranquillement dans les sentiers qui ont été empruntés déjà de nombreuses fois par d’autres pèlerins, nous sommes silencieux, chose qui ne nous ressemble pas vraiment en temps normal. Puis finalement après un moment je me lance. « Tu sais la jeune femme avec qui je suis allé au Elm la dernière fois… ce n’était pas un rendez-vous romantique ou rien. C’était simplement amical pour profiter des bières gratuites, je ne savais pas si tu allais y aller, si tu étais dans ce mood là et comme j’avais pas de nouvelles…. » J’ai l’air de me justifier, mais je ne veux pas qu’elle pense que je lui jouait dans le dos. Il y avait clairement eu quelque chose de spécial entre nous, le soir de l’accident et l’autre soir chez moi quand on a fait l’amour.  « Je suis désolé si ça a pu te donner cette impression! » Je me met face à elle, reculant pendant qu’elle avance. Je veux voir son visage, ses expressions.

La randonnée, le grand air, se sentir en vie, c'était ça qui collait cet énorme sourire sur les lèvres de Charlie aujourd'hui. Même si elle souriait déjà quasiment tout le temps, quand elle ne faisait pas semblant de bouder ou ne jurait pas comme un charretier parce que quelqu'un lui avait coupé la route. Ses bottines de marche aux pieds, Charlie descendait le sentier à suivre, s'émerveillant d'être seule à écouter la nature environnante, elle qui aimait tant être entourée et faire des choses avec ses potes. Une fois de temps en temps, elle essayait de faire une activité seule, quelque chose qui lui apportait de la joie, mais qui lui rappelait que c'était important de savoir faire des choses sans toujours avoir quelqu'un à ses côtés. Elle avait donc réellement profité de sa promenade, s'attardant à noter les sons et les paysages autour d'elle, puisqu'elle ne remplissait pas l'air d'une conversation énergique avec quelqu'un d'autre. Bon, parfois, elle laissait échapper un ou deux commentaires à haute voix, juste pour elle-même. Mais sinon, l'exercice était plutôt réussi. Jusqu'à ce qu'elle ne repère des voix connues un peu plus loin en contre-bas, et ne tombe bien vite sur Emilia, accompagnée de Beckham. « Ah ben tiens, qui voilà ! » les apostropha-t-elle. La brunette haussa un sourcil, l'agrémentant d'un regard qui fouillait celui de sa sœur de cœur pour tenter de lire la situation, puis se tournait, désapprobateur, vers le blondinet. Elle ne savait pas trop ce qu'ils trifouillaient ces deux-là, mais dernièrement, elle s'inquiétait de devoir recoller les morceaux du cœur de son amie. Ses iris azur passant de l'un à l'autre, elle sentait bien qu'elle débarquait - comme toujours - au milieu du jeu de quilles. Si d'ordinaire elle aurait mis les pieds dans le plat et se serait incrustée sans mal dans le duo, et aurait démontré sa position aux côtés d'Emilia comme un pitbull prêt à défendre son maître - plutôt catégorie Border Collie si on regardait bien Charlie -, cette fois elle se dit qu'il était plus judicieux de se retirer. « Pas de bêtises hein, les enfants. » les avertit-elle avec l'autorité d'une mouche, plissant les yeux, l'air dubitatif et un peu trop théâtral, avant de continuer son chemin après un hochement de tête entendu, avec la sensation du devoir accompli.

"Ok allons y a mon rythme moi ça me parfaitement!" Dis-tu alors en souriant doucement à Beckham. Tu vois bien que la situation était tendue entre vous, alors que la dernière fois que vous aviez passé du temps ensemble, rien que tous les deux tu avais senti une connexion bien plus intense alors oui forcément que de le voir avec une autre nana au Elm t'avais un peu fait mal. Mais pourtant tu ne pouvais rien dire, votre relation ne te permettait pas de pouvoir dire la moindre chose sur cette situation, et bien que t'es envie de t'éloigner de lui, de pouvoir ne pas le voir pendant un temps pour pouvoir arrêter de sentir ce coeur qui bat a un rythme bien trop fort pour lui comparé à ce qu'il ne devrait faire. Tu le regardes alors récupérer son sac dans sa voiture et commence alors à aller sur le chemin qui était indiqué. Un silence bien trop lourd était installé entre vous ce qui n'est clairement pas dans vos habitudes. Et puis tu le vois d'un coup se mettre face à toi, marchant en arrière, brisé la glace et parler justement de cette fameuse soirée au elm street. Tu ne voulais pas vraiment en parler mais puisqu'il le faisait tu n'allais pas éviter le sujet. Il était avec une amie, il semblait en avoir beaucoup pour un mec qui ne cherche rien d'autre que du cul avec les meufs. "Beck je n'ai rien a te dire sur qui tu fréquentes et quand tu le fais ..." Après tout toi même tu étais présente avec Jules ce soir là. "Tout comme tu n'as rien a me dire sur qui je fréquente..." Comme pour lui rappeler ses petites crises qu'il a eu a l'égard de Jules. Tu finis par entendre la voix de Charlie, ta meilleure amie et celle qui connaissait certainement le mieux tes réactions et tu essayais d'avoir un visage le plus neutre possible actuellement pour ne pas l'inquiéter. "T'inquiètes pas pour ça" réponds tu simplement quand elle te parle de ne pas faire de bêtises. Tu lui souris en la voyant s'éloigner et reporte ton attention vers Beckham, reprenant ce visage presque impassible. "Je vois pas pourquoi tu penses que ça me fait quelque chose que tu vois d'autres personnes ? On se l'est jamais interdit non?" Tu hausses les épaules car depuis quelque temps, non tu ne vois personne d'autre que lui, tu ne veux au final personne d'autre que Beckham.

Elle acceptait, j’étais content qu’elle accepte de venir avec moi, je savais que cette randonnée me ferait du bien aussi. J’avais toujours ce besoin de bouger, même si ce serait une randonnée plus tranquille que ce que je ferais en temps normal. Je hoche la tête et vais chercher mes trucs dans ma voiture avant qu’on ne prenne le sentier balisé, celui que les randonneurs empruntent presque toujours, il était facile et adapté au niveau de la blonde. Un long silence rempli de tension subsiste entre nous. Ce n’est pas la situation la plus confortable non plus, je n’aime pas quand c’est comme ça, avec Emilia ça avait toujours été si fluide que c’était étrange qu’on agisse presque comme des étrangers l’un à côté de l’autre, donc décidant que je devais briser le silence, je me suis mis dos au chemin, reculant alors que la blonde avançait vers moi et je lui fais des explications un peu plus bancales sur ma présence avec une autre fille au Elm. Sa réponse, il y a quelque chose d’étrange dedans et mon cerveau n’est pas capable d’analyser ses réelles pensées derrières ses mots. Pourquoi alors j’avais aperçu la flamme de la jalousie dans son regard lors de cette soirée ? Pourquoi j’avais eu l’impression qu’elle avait fait exprès d’en mettre avec Jules aussi, alors qu’on s’était engueuler à son sujet quelques jours auparavant. Lui lançant un regard suspicieux, je hoche la tête. “Mouais… ” Je ne ferais pas exprès d’en rajouter une couche, de toute façon une voix nous interrompit dans notre marche et la silhouette de Charlie se profila alors qu’elle lance le bonjour. Son regard passa sur Emilia et ensuite désapprobateur vers moi. Je lui retourne un regard sombre alors qu’elle décide de continuer à marcher. “Toi non plus hein ! ” Que je lance à l’adresse de Charlie avant de revenir au visage de la blonde, reprenant doucement notre marche. Puis Emilia continue de parler et cette fois, les mots me font quelque chose au fond de moi, mais je tente de ne pas le laisser paraître. “Non, jamais on ne se l’est interdit.” Mes yeux plongent dans les siens pour essayer de lire quelque chose qu’elle ne me laisse pas voir. Mordant ma lèvre, je finis par me retourner pour faire face à la route et je suis quelques pas devant la blonde. Je me dirige doucement vers le bord du sentier et je cherche un arbre sur lequel je pourrais facilement grimper. Emilia peut continuer de marcher je vais essayer de la suivre en passant d’un arbre à l’autre, ils sont assez proche pour que je pense être capable de le faire. Du coup repérant ma victime, je grimpe à l’arbre, c’était sûr que je n’allais pas faire une randonnée pépère comme ça. Debout sur une des grosses branches, je cherche un appui pour passer à l’arbre à côté quand mon coeur s’arrête soudainement. Sur la branche à côté de moi il y a un énorme serpent et son regard vient de croiser le mien. Je ne prends pas peur facilement, mais là, je suis pris par surprise, mon coeur se met à battre d’une manière incontrôlée et je suis tétanisé. “My fucking god…. ” Je ne peux pas rester là, je vois qu’il commence à bouger et je ne veux pas qu’il vienne s’enrouler autour de ma jambe ou je sais pas, qu’il décide de me bouffer. Dans un geste de panique, je décide de reculer et je tente de repérer la branche d’un arbre pour changer d’arbre et descendre sur le sentier. Alors je ne calcule pas bien les choses, je saute pour aller dans l’autre arbre, mais mes mains moites glissent contre l’écorche et je chute de l’arbre. Tombant sur mon poignet, je grimace de douleur, mais me relève et me dépêche de retourner sur le sentier, je n’ai pas senti mon poignet gauche craquer alors que je suis tomber dessus, la panique étant trop présente, je ne me rends pas compte qu’il est dans un drôle d’angle.. J’arrive sur le sentier en courant, glissant de nouveau au sol, cette fois sur le cul. La respiration toujours trop rapide, le palpitant sur le point de déchirer ma cage thoracique, je suis blanc comme un drap. “Le… ser… Putain… le serpent…. énorme… ” Ma respiration me fait mal, je peux encore voir les yeux du serpent. Je suis en grosse panique, je tente de me relever et c’est en mettant du poid sur mon poignet que je lâche une exclamation de douleur. Je fini tout de même par me relever, voulant prendre plus de distance avec le serpent.

Tu n'aurais pas dû lui dire oui, cette randonnée allait être catastrophique t'en étais sur parce que tu te connaissais et tu allais finir par tout lui balancer ce que tu as sur le cœur et dans la tête. Ce n'était pas bon signe d'ailleurs que tu ressentes autant de chose pour lui, tu t'étais promis de ne pas retomber amoureuse et en vérité jusqu'à l'accident de ton frère et Alexis tu t'en sortais plutôt bien. Mais cette soirée, cette nuit avait tout fait basculer dans ta tête mais surtout dans ton coeur. Tu avais découvert un Beckham attentionné, attentif, généreux avec toi ce dont tu n'avais pas eu l'habitude de voir chez lui jusqu'à maintenant. Il ne t'en avais pas fallut plus pour que ton coeur d'artichaut ne craque et que la carapace que tu avais tenté de construire autour ne se brise aussi facilement. Tu n'étais définitivement pas faite pour des histoires sans lendemain. Tes proches ont bien tenté de te le dire a l'instar de Charlie qui débarque de tu ne sais trop où que tu essayes de rassurer de par ton regard en lui disant que tu gérais avec Beck. Elle ne te connaissait que trop bien pour savoir que quelque chose se passait entre vous deux, elle savait d'ailleurs qu'il était ce plan cul dont tu lui avais fait part donc forcément tu le savais qu'elle serait méfiante avec lui. Elle finit par partir presque aussi rapidement qu'elle n'était venue et tu avais donc pu reprendre cette discussion avec Beck. Celle où tu lui dis clairement que tu n'avais rien a lui reprocher sur qu'il fréquentait ou non, vous ne vous étiez jamais rien promis de toute manière même si toi a ce jour, Beckham est le seul homme avec qui tu partages tes nuits. Il semble d'accord avec tes propos, alors tu le regardes simplement et hoche la tête comme pour lui que vous étiez donc sur la même longueur d'onde toi et lui. Ton visage restait le plus impassible possible alors que pourtant dans le fond tu le sens ce coeur s'emballait rien qu'en croisant son regard. Il finit par se tourner et vous reprenez alors le chemin de ce sentier. Toi qui n'est pas sportive clairement tu en chie un peu de ces mètres de dénivelés qu'il y avait pour atteindre le sommet. Tu vois Beck s'éloigner un peu du chemin et tu te demandes bien ce qu'il est entrain de faire avant que tu ne le vois monter à un arbre. Tu hausses les sourcils avant de secouer la tête en continuant d'avancer. Tu ne sais pas à quoi il joue et au final tu le sais d'avance que tu auras bien fait d'apporter ce nécessaire de soin dans ton sac. Tu finis par passer au delà de l'arbre ne le voyant plus du tout continuant alors ce chemin. Tu finis par t'arrêter et rebrousser chemin lorsque tu entendant un bruit assez sourd dans l'arbre et tu finis par y voir Beckham au sol venant certainement de se casser la figure de l'arbre. Mais surtout tu vois qu'il est assez blanc quand même avant qu'il ne te parle de serpent. Tu ecarquilles les yeux prête à sortir ton aspi venin avant que tu ne le vois grimacer a mort de douleur alors en voulant se relever. Tu le regarde une fois debout et constate que son poignet n'est pas dans une forme habituelle. Alors quand il passe devant toi prêt à partir, tu lui attrapes l'autre main et tu le regardes dans les yeux avant de regarder son poignet comme pour lui demander s'il souhaite que t'y regarde. Doucement tu attrapes donc son poignet blessé pour regarder de plus pres mais a ce stade ici tu ne pourras en effet pas faire grand chose. Tu poses tout de même ton sac sur le sol et l'ouvre pour sortir du matos de soin et attrapes un bandage et lui met doucement autour du poignet.

C’était pas une bonne idée, je ne sais pas comment gérer ce genre d’émotions et je l’ai même dit à Lizzie, j’ai peur de paraître comme un con. Je ne sais pas comment regarder Emi, je ne sais pas quoi lui dire, parce qu’elle non plus ne dit rien. J’ai l’impression que c’est compliqué dans ma tête comme dans la sienne, même en cherchant au fond de ses yeux, je n’arrive pas à rien voir. Je suis incapable de lire en elle, comme si elle faisait exprès de se refermer, elle est où notre chimie habituelle ? Est-ce qu’elle ressent que j’ai quelque chose à lui dire qui ne lui plaira pas ? Est-ce qu' elle se doute que moi j’ai des sentiments pour elle et qu’elle elle n’en veut pas ? On se l’était dit, pas de sentiment et peut-être que c’est pour ça, qu’elle a senti quelque chose de ma part ce fameux soir où on a fait l’amour… On est interrompu un court instant par son amie qui me lance un regard noir avant de poursuivre son chemin vers le bas du sentier. Ses paroles sur le fait qu’on ne s’est rien promis, qu’on a rien à se dire sur qui l’autre fréquente en dehors. J’acquiesce, mais au fond de moi ça me fait mal, même si ma décision est prise, j’ai pas envie de l’imaginer dans les bras d’un autre. J’ai pas envie qu’elle soit heureuse avec quelqu’un d’autre que moi. Suis-je si égoïste ?

Je me retourne pour pas qu’elle puisse lire le trouble de mes yeux, je sais qu’ils sont facile à lire et je n’ai pas envie qu’elle puisse voir le reflet de ce qui se passe dans ma tête, parce que pour une fois, il y a pas mal de chose dans ma tête. Parce que j’ai besoin de m’occuper les mains, de bouger un peu plus, je décide de quitter le sentier, je lui dis rien, elle continue d’avancer et je vais la rattraper. Plus rapidement que prévu puisque je tombe nez à nez avec un gigantesque serpent, en tentant de m’enfuir, je glisse de l’arbre et tombe dans un grand fracas et c’est en me levant que je ressent pour la première fois une douleur lancinante dans mon poignet, mais la peur me force à m’éloigner rapidement du bois et à retourner sur le sentier, le coeur en émoi, le visage blême et la difficulté à reprendre mon souffle, en panique complète, je suis prêt à partir. Ses doigts se referment autour de mon bras, arrêtant mon mouvement. Mon regard plonge dans le sien et en silence, elle regarde mon poignet et c’est là que je prends conscience de son angle étrange. Je retourne à ses yeux alors qu’elle se penche pour récupérer un bandage et commence à bander mon poignet. Ma respiration devient un peu plus calme, reprenant un rythme un peu plus régulier et je lève les yeux et regarde dans le sous-bois, le serpent est encore perché sur sa branche.

Je la regarde faire, attentive et silencieuse, elle manipule doucement mon poignet et une fois que le bandage est enroulé autour de mon bras je la regarde ranger son matériel. Je ferme les yeux en détournant la tête, je ne peux pas la serrer dans mes bras, je ne peux pas la remercier comme ça, alors que la seule envie que j’ai en voyant son doux visage c’est de poser mes lèvres contre les siennes, de la sentir tout contre moi, comme tant de fois avant ça. “Tu crois qu’il est cassé ?” La douleur se réveille doucement. Comme si le choc, le stress et l’adrénaline venait de tomber d’un coup. Je suis couvert de poussière, mais la chute ne semble avoir fait qu’une victime, mon poignet gauche. Une fois qu’elle est debout et qu’elle remet son sac. “J’imagine qu’on retourne au point de départ ?” Je relève un peu mon poignet, ça risque d’être un peu handicapant pour les prochaines épreuves pour la fête de la mangue… Qu’est-ce que je fais ? Je passe mon bras autour d’elle et je pose un baiser sur sa tempe. Putain que ça va être dure quand je vais devoir lui dire qu’on arrête tout….

Tu craignais tellement de passer du temps avec Beckham, tu le sentais ces émotions que tu tentais réellement de contenir jusque aujourd'hui. Tu l'avoues quand tu as posé les yeux aujourd'hui sur lui tu as définitivement su que tu étais tombée amoureuse de lui, définitivement folle amoureuse de lui. Ton coeur allait en pâtir tu le sais, mais tu ne veux pas lui dire, tu as peur de ce que pouvait penser Beckham de cette situation, tu avais fait une jolie une fois a propos de ça et il l'avait très mal pris, lui qui était contre les relations amoureuses, tu le savais que tu allais tout gâcher en lui disant ce que tu ressens. Il allait fuir et tu ne voulais pas ça, tu n'étais pas prête à ne plus l'avoir dans ta vie. Alors tu te fais un long moment, tu ne dis rien de plus concernant cette soirée au Elm, tu ne dis rien sur ce que tu ressens lorsque tu le vois, qu'il te parle, qu'il te regarde. Tu affiches le visage le plus neutre possible pour ne pas gâcher cette promenade. Mais la promenade fut au final stoppé lorsque tu entends un bruit sourd derrière toi, certainement causé par Beckham qui avait disparu de ta vue sans savoir où il était. Tu te rapproches alors du bruit pour y découvrir Beckham a moitié sur le sol blanc comme ci il était sur le point de mourir. Tu l'entends soupirer de douleur lorsqu'il se relève et observe alors son corps a la recherche d'une blessure avant d'y voir son poignet tordu. Tu tentes donc d'analyser la situation et surtout le stop dans son élan de fuite pour mieux observer son poignet. Clairement il était cassé tu n'allais pas pouvoir faire grand chose ici, mais tu tentes de maintenir un peu les dégâts en lui mettant un bandage sur son poignet. "C'est pas que je crois, j'en suis certaine Beck..." Tu fais une petite moue en lui disant cela finissant son bandage et de lui rendre sa main avant de ranger dans ton sac ce dont tu n'as plus besoin. Tu te redresses à nouveau récupérant ton sac, le mettant sur ton dos. "Bah oui, je t'amène a l'hôpital, tu vas avoir besoin d'un plâtre.." Tu poses ton regard dans le sien avant que tu ne le sentes te prendre contre lui et déposer un baiser sur ta tempe. Ton coeur se remet alors a battre la chamade, presque prêt a exploser devant ce petit élan de sa part. Tu as presque espoir au fond de toi qu'il ne ressente la même chose que toi et qu'au final il te dirait qu'il est lui aussi tombé amoureux de toi et que vous pourriez vivre une belle histoire d'amour, mais on parle de Beckham. Vous reprenez alors le chemin inverse, tu restais proche de lui, comme ci au final tu avais besoin de ce contact dans ta vie. Vous finissez par rejoindre le parking et vous monter dans ta voiture en direction de l'hôpital. "Je ne suis pas censée travailler mais pour te faire le plâtre je vais m'arranger à te le faire afin qu'on reste pas 3 heures en salle d'attente." Tu le regardes alors en souriant presque pour la première fois depuis le début de votre rencontre aujourd'hui.

Cette promenade pourrait être agréable, ce pourrait être un moment où l’on discute paisiblement, où l’on rit ensemble comme on a l’habitude de le faire. Sauf que l’ambiance est plus pesante, Emilia est beaucoup plus silencieuse que normalement et surtout elle n’a pas son beau sourire sur le visage.  Je l’ai rarement vu aussi sérieuse et je ne suis pas certain que j’aime bien ça. Au fond de moi, j’ai l’impression que c’est à cause de cette soirée au Elm, parce qu’elle m’a vu avec une autre fille, elle m’a vu agir avec Stacy au comptoir, elle ne l’a peut-être pas montré, mais j’ai l’impression d’avoir ressenti la brûlure de son regard dans mon dos. Le silence devient lourd et j’ai du mal à garder mon regard sur elle, ayant trop peur de ce qu’elle peut lire dans mes yeux. M’éloignant, je pense bien faire, m’occuper les mains pour mieux occuper mon esprit à d’autre chose que de tergiverser sur mes sentiments pour la blonde. Grave erreur, parce qu’en moins de deux je me retrouve sur le sol, un poignet brisé, sans que je n’aie entendu le craquement, trop paniqué que j’étais pour l’entendre. Je retrouve de nouveau Emilia et ses mains si douce qui se pose contre ma peau, me brûlant à son contact. En moins de deux elle voit ma blessure et me confirme que mon poignet est brisé et elle fait un bandage pour éviter qu’il ne bouge le temps qu’on reparte. « Merde ! » Ça fou le reste de la journée à l’eau et ça me fait chier, je n’ai pas envie de perdre du temps à l’hosto. Je la regarde avec des yeux un peu catastrophés, je n’aime pas les hôpitaux, mais on ne peut pas régler ça aussi simplement que quelques points comme lors de cette fameuse soirée avec Alexis où je me suis ouvert le bras. Mû par une impulsion qui vient du creux de mon cœur, je serre la blonde contre moi, déposant un baiser contre sa tempe. Nous marchons côte à côte vers sa voiture, parce que je ne pense pas être en mesure de conduire avec le poignet éclaté comme ça. « Tu m’as coupé l’herbe sous le pied. J’allais te demander si tu pouvais m’aider, j’ai pas vraiment confiance aux autres personnes. » Quand elle me sourit, mon cœur ne fait qu’un bond. On abandonne ma voiture dans le parking et on part en direction de l’hôpital dans sa voiture. « J’espère que ce ne sera pas trop grave cette histoire de poignet ! » Je tourne mon visage vers Emilia qui fixe la route devant elle, tenant mon poignet contre moi, essayant de ne pas le bouger. Elle est belle et douce et je suis un idiot de pas l’aimer assez pour rester avec elle, je l’aime, mais pas de la bonne façon. Je ne mérite pas une fille comme elle en réalité…

Tu ne pense pas qu'il y ait de bon moment pour dire les choses, surtout quand il s'agit d'annoncer une information aussi importante que celle que tu avais à dire a Beck. Ton coeur explose a chaque minute que tu passes avec lui et tu as ce besoin au fond de toi de lui dire mais tu ne trouves juste pas le moment pour lui dire. Comment annoncer a un mec anti amour qu'on est tombé amoureux de lui ? Dans le fond tu avais espoir que ça soit réciproque, que ce besoin qu'il a eu à se justifier ne soit pas sans raison, malgré tout tu n'y crois pas beaucoup. Tu te mets alors a te dire que tu ne lui dirais pas et que tu te contenterais de ces moments que vous passez ensemble, pourtant aujourd'hui tu t'es complètement renfermé sur toi. Tu n'étais pas de la meilleure humeur qu'il soit, redescendant un peu de ton trip de l'autre soir a la soirée du feu de camp, du boulot, du manque de sommeil, tellement de chose qui s'étaient accumulée et de voir Beck ne t'aidais clairement pas actuellement. Cette randonnée semblait durer une éternité mais par chance, enfin surtout malchance Beckham se blesse au poignet. Un serpent qu'il te dit et tu viens alors a penser qu'il fallait mieux son poignet qu'une morsure de serpent. Pour vous la randonnée s'arrête là, tu avais pu bander son poignet pour limiter les dégâts et vous voilà a faire marche arrière, l'un assez proche de l'autre plus proche qu'il y a quelques minutes. Tu remontes alors dans ta voiture, Beckham s'installant côté passager. "Tu me fais donc confiance?" Est-ce que ça te fait sourire ? Oui, bien sûr que tu trouvais ça agréable de sa part. *J'espère aussi, mais laisse moi parler surtout!" Tu ris légèrement, sinon Beckham risquait de mettre en péril le fait de travailler gratuitement quelques instants pour lui. Tu conduis donc sagement jusqu'à l'hôpital et tu pars garer ta voiture dans le parking réservé aux employés. L'avantage de travailler dans cet établissement c'est que tu connaissais tout par cœur. Tu sors de la voiture et vient l'aider à ouvrir la portière et sortir du véhicule. Tu lui prends la main pour qu'il te suive car il risque d'être grandement perdu sinon. Une fois au service des urgences tu expliques la situation et te trouve un box libre. Tu invites Beckham a s'installer alors que tu prends l'ordi non loin de toi pour y ouvrir son dossier et la cer la réservation de la salle de radiologie. "On va rapidement faire une rapide pour voir l'ampleur des dégâts et après je te fais le plâtre ok ?" Tu le regardes alors dans les yeux et tu t'y perds quelques instant le temps de recevoir la notification de la libération de la salle de radio. "On y va ?" Tu l'invites alors a te suivre pour faire sa radio avant de retourner dans le box avec les radios. Tu les accroches alors de znt la lumière UV et montres a Beck dans quel état était son poignet. "Je pense sincèrement que tu va en avoir pour au moins un mois du plâtre" Tu fais une petite moue et vient ensuite attraper le matos pour lui faire.

La température est parfaite, il ne fait ni trop froid, ni trop chaud, c’est exactement le genre de température qu’on aime avoir pour ce genre de randonnée. Enfin, la température extérieure, parce que la température entre nous était loin d’être chaude, loin d’être ce qu’on a l’habitude de vivre en temps normal. Même après mon explication, l’ambiance ne change pas, j’aimerais bien savoir ce qui se passe dans sa tête, mais je crois qu’elle a décidé de ne pas me parler ou d’avoir le moins de contact possible avec moi, m’enfin… C’était avant que je ne rencontre ce serpent et que je tombe de l’arbre en me brisant le poignet. Là, c’est ma Emi ou la chirurgienne qui parle ? Je n’en ai aucune idée. Mettant fin à notre randonnée, nous retournons à sa voiture, je sens le tiraillement dans mon poignet se faire un peu plus douloureux à mesure que le stress et l’adrénaline quittent mon corps. Je suis content qu’elle dise qu’elle va s’occuper de moi, les hôpitaux je n’aime pas ça et j’ai passé un peu trop de temps là-bas dernièrement, je n’ai pas non plus envie d’attendre des heures, je veux pouvoir sortir le plus vite possible, je ne suis pas en danger de mort, mais c’est vachement désagréable. “Tu m’as déjà recousu une fois aussi, alors oui je te fais confiance… ” Fermant les yeux, penser à cette fois-là c’est douloureux aussi, parce que le reste de la nuit nous l’avons passé à… se découvrir mutuellement et que cela n’arrivera plus jamais. Je hoche la tête, je ne suis pas d’humeur à parler à bien des gens maintenant. Je sais qu’elle n’a pas le droit de faire ça, mais elle va le faire pour moi.En arrivant, elle se stationne et m’aide avec la porte avant de prendre ma main, je n’ai que mes clés et mon portefeuille dans mes poches. Je serre doucement ma main contre la sienne, mes doigts mêler aux siens. Je la laisse me diriger, me laissant porter alors que j’ai le coeur qui gronde, qui bat à une vitesse folle. Je ne dis rien, comme si j’étais dans un autre monde et comme un automate, je me laisse diriger par la jolie blonde, entrant dans un box libre. Je hoche la tête doucement quand elle parle de radio. Mon regard dans le sien, j’ai l’impression de m’y noyer, pour la première fois de la journée je peux apercevoir un peu de douceur dans son regard. Puis, la salle pour les radio se libérant, on y va avant de revenir rapidement vers le box où on était quelques instants avant. Je grimace en voyant les images de mon os brisé. “Un mois ? Putain… ” Ça va être chiant et tellement long un mois avec ce plâtre sur le bras. Pourtant je n’ai pas d’autre choix que d’accepter, je la regarde pendant qu’elle sort le matériel dont elle aura besoin et je garde mon poignet contre moi jusqu’à ce qu’elle soit prête. “Emi ?” Mordant ma lèvre, je la regarde alors qu’elle lève les yeux sur moi. Mon coeur bat encore plus fort, tellement fort en vrai. Je ne sais pas ce que je veux lui dire en cet instant, je l’aime tellement en ce moment, que je doute même de ma décision. Je ne sais pas ce que je dois lui dire, puis après un long silence je murmure finalement un. “Merci… ” C’est autre chose qui a failli traverser mes lèvres, mais je n’ai pas le droit de lui dire ça.

Ce n'est absolument pas la façon dont tu avais imaginé passer ta journée, pas avec Beckham, pas avec une blessure pour lui. T'avais eu espoir que cette journée au final avec lui vous rapprocherait un peu plus mais tu as au contraire la sensation qu'un fossé se creuse. Lui qui d'habitude fait en sorte de te faire sourire ou même rire, il ne tentait rien aujourd'hui te laissant plutôt dans tes pensées. Des pensées seulement dirigée vers lui et les sentiments que tu as pour lui. Ils avaient tous raisons tes proches au final, tu est tombée amoureuse de lui chose que tu voulais absolument éviter. Lui bandant son poignet, il s'agit presque de votre premier rapprochement de la journée et bordel ce que ça te faisais du bien de le sentir aussi proche de toi. Il n'a absolument pas conscience du bien qu'il t'apporte et que tu allais tout gâcher en lui disant ce que tu ressens pour lui. Retournant à ta voiture, tu es assez silencieuse dans le fond mais tu lui souris quand il te dit te faire confiance, un peu comme ci ton coeur se réchauffé en te disant que tout n'était peut-être pas perdu d'avance. "C'est pas faux je suis ton médecin personnel en fait !" Tu ris légèrement malgré la tension très lourde qui règne entre vous. Arrivent a l'hôpital tu lui prends la main, entremêlant tes doigts aux siens et tu sens qu'il ressert ses doigts entre les tiens. Ce que t'aimerais ressentir cette sensation encore et toujours. Tu arrives à négocier alors avec tes collègues d'un petit laisser passer dans un des box libre pour y aller avec Beckham. Tu t'occupes du côté le moins rigolo de ton boulot en remplissant la paperasse avant de ne l'amener passer une radio afin de juger de la gravité de l'état de son poignet. En revenant dans le box tu constate qu'il en aurait pour au minimum un mois. Tu finis par sortir le matos dont tu avais besoin afin de lui poser un plâtre. Il t'interpelle alors et tu lèves les yeux vers lui, croisant une fois de plus son regard aujourd'hui, le tient s'est un peu plus adoucis sur lui. Il reste un moment sans rien te dire et tu sens ton coeur s'emballer, comme ci il s'attendait à entendre des mots sortant de sa bouche qu'il n'a pas l'habitude de prononcer. Des mots que tu aimerais entendre afin d'être soulagée. Mais seul un merci sort de sa bouche. Tu baisses alors a nouveau la tête et les yeux afin qu'il ne puisse pas voir que tes yeux se remplissent de larmes. "De rien Beck..." Tu prends alors une grande inspiration et vient t'assoir face lui afin de lui faire le plâtre. Quelques instants silencieuse tu lui jettes de temps à autre des regards a la recherche des mêmes sentiments que tu pouvais ressentir pour lui. Et puis alors que le plâtre avance bien tu te stoppe et plonge ton regard dans le sien. "Beck..." Tu cherches un peu de courage dans son regarde "J'ai été jalouse quand je t'ai vu avec Skye au bar... Je ... J'ai pas aimé te voir avec une autre fille que moi... " Tu soupires légèrement pour retenir ces larmes prêtes à couler. "On s'était promis une chose, et je me rends compte que .. je peux pas tenir cette promesse et je peux pas faire semblant..." Tu sens les larmes te monter aux yeux. "Et je sais que avec ce que je vais te dire on se verra plus mais je peux pas garder ça pour moi..." Tu hausses les épaules avant que tu ne sentes une larme rouler le long de ta joue. "Je suis tombée amoureuse de toi que ça me devient insupportable à supporter de te voir sans te la dire, de te voir ou savoir avec d'autre fille parce que... Parce que je t'aime !" Bombe lâchée tu ne sais donc pas a quoi t'attendre.