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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë

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Maddie Reynolds
Maddie Reynolds
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MessageSujet: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyVen 2 Juin 2023 - 21:54

Ca fait deux jours, deux interminables jours que je sais pour mon père. La nouvelle, c'est ma mère qui me l'a annoncée, j'm'y attendais pas. En revenant vers elle, j'pensais retrouver un cocon, une stabilité, mais elle n'y peut rien. La présence de mon père à Bowen, ça me fragilise, encore un peu plus. J'sais plus exactement quoi penser de tout ça. J'ai pas envie d'le rencontrer tout de suite. Le problème, c'est que j'le connais déjà. C'est mon patron, je bosse pour lui au domaine viticole depuis quelques semaines et j'm'entends plutôt bien avec lui. J'crois que c'est ça qui me perturbe le plus. Jusqu'à présent, mon père, c'était juste un fantôme, un être inexistant. Et là, en l'espace de quelques jours, il était devenu réel. Tangible. C'était beaucoup trop vertigineux pour moi, d'réussir à assimiler tout ça, en si peu de temps. Alors j'étais pas allé faire les vendanges, j'avais prétextée être malade. Mais Ciàn, il savait qui j'étais, alors forcément, il devait bien se douter de la vraie raison de cette absence. Ma mère, elle était d'accord, pour que j'prenne le temps nécessaire. Mais j'sais pas combien de temps ça allait prendre, le chemin de l'acceptation allait être long. Alors, en attendant, je ruminais. Sans cesse.

Particulièrement aujourd'hui. Ma mère était au travail, et moi, j'tournais en rond à l'appartement. J'étais sobre, depuis une semaine. Pas une drogue, pas un tout petit joint, pas une poussière de cocaïne, rien. Et là, très clairement, j'sentais que j'pourrais vite craquer. Mais j'pouvais pas. J'pouvais pas être de ceux qui rechutent si vite, j'pouvais pas le faire pour ma mère. Allongée sur mon lit, mon regard se pose sur le t-shirt jaune de Manwë, posé sur ma commode. J'me relève. J'réfléchis pas et je l'empoigne, je le fourre dans mon sac et j'sors en direction de l'espace cavaraning. J'lui avais dit que j'lui rendrais un jour. J'lui avais dis aussi que ce jour là, tout irait bien. C'était un mensonge. Forcément. Mais lui, il sait tout ce que je vis. Il l'a vécu, par procuration, avec sa propre mère. Alors j'sais qu'il pourra me comprendre. Et puis, j'ai juste envie d'le voir, d'être dans son aura protectrice. Il a beau être bourru, j'l'aime beaucoup. Et puis, il a ce p'tit truc un peu paternel, qui m'attire. Et là clairement, j'ai besoin de ça, pour faire le point. En fait, s'il me demandait exactement pourquoi j'étais venue aujourd'hui, j'aurais pas tellement de réponse censée. C'était juste viscéral.

J'arrive à la hauteur de son mobile-home, j'sais même pas s'il est là. A vrai dire, je sais même pas ce qu'il fait comme travail - si tant est qu'il en ait un. Mais j'vois au loin, que la porte de son mobile-home est ouverte, le p'tit chien, toujours le même, arrive à ma hauteur pour m'accueillir. J'crois qu'il me reconnait. J'me penche, pour lui donner une petite caresse. Mon coeur se serre quand j'vois Manwë dans l'encadrement de la porte. Alors j'sors son t-shirt de mon sac et j'lui montre. J'suis toujours à bonne distance de lui, distance que je réduis en m'approchant. J'agite le t-shirt. "J'suis venue te ramener ton t-shirt." J'm'approche encore un peu et sans réfléchir une seconde de plus, j'me colle contre lui, entourant son buste de mes bras, planquant ma tête contre son torse. Et j'reste là, sans bouger, j'veux plus le lâcher. Le p'tit bernic est dans la place, et Manwë, il doit vraiment pas comprendre grand chose.

@Manwë Druid

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c'était trop beau pour être vrai notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse, je te déteste comme cette phrase qui dit, "c'était trop beau pour être vrai", je n'avouerai jamais que certaines de mes propres émotions m'effraient, je te déteste comme cette phrase qui dit, "c'était trop beau pour être vrai" (c) P!A
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyDim 4 Juin 2023 - 20:00


Le brun avait décidé de ne pas se rendre au travail depuis deux jours. Sa voisine âgée vivait probablement ces dernières heures et il préférait être dans le secteur. Et puis, il s’en fichait pas mal de son chiffre d'affaires, plus que jamais. Il avait prit une pause, ce matin après avoir aidé la vieille femme à changer ses draps, elle était répugnante, mais il était là. Il n’y avait personne d’autre. Après cette action nauséabonde, il prit une douche chez lui, plutôt froide… Encore un problème avec ce maudit chauffe-eau. Il empilait ses paquets de clopes sur la table et comptait à la louche combien de jours il pourrait tenir sans devoir retourner en ville, pas assez longtemps à son goût. Il enfila un t-shirt aux imprimés aussi cool qu’un panda défoncé en train de bédave, m’enfin, qui allait lui faire de commentaire sur son t-shirt tropical ? Il se doutait bien que c’était moche, loin d’imagine le mélange de jaune, vert et note rôsée sur ce malheureux morceau de tissu. Pas étonnant qu’il ait acheté ça pour 2$...

Le brun entendit le chien s’agiter sous le porche, il soupire, enfile ses baskets, on ne sait jamais… Puis se présenta au niveau de la porte restée ouverte. C’est là que ses yeux rencontrèrent ceux de Maddie Reynolds. En voilà une surprise. Ce retour, il ne l’avait pas attendu, il avait passé sa jeunesse à guetter le moment où sa mère revenait d’un squatte, du poste de police ou même de l’hopital.

Elle était venue apporter son t-shirt, voilà qui devançait sa question, bien que cela lui semblait bien maigre comme raison pour venir jusqu’ici. Elle n’avait pas l’air défoncé, ivre ou sous une quelconque substance. Ses vêtements étaient en état, pas de marque de larmes, de maquillage coulé… Bref… A part la fatigue et une certaine maigreur, c’était assez rassurant à voir. Alors, pourquoi est-ce qu’elle était là ? C’était quoi son problème ? Parce que les gens qui viennent à sa porte ne le font que parce qu’ils ont des emmerdes, quels qu’ils soient. Il était bien rodé en la matière.

Il n’eut pas le temps de formuler sa question qu’elle s’approchait de lui et venait le prendre dans ses bras. Ses sourcils se haussent sous la surprise, la chaleur de la jeune femme, sa tête qui se loge sur son torse le plus naturellement du monde et même lui… Ouais, lui qui avait posé sa main sur son épaule, barrant ses omoplates avec son bras pour la serrer contre lui, parce que bon sang, il était malgré tout content de la revoir, qu’importe les problèmes qu’elle pouvait avoir, des solutions ils en trouveront toujours. Il était soulagé, en quelque sorte, qu’elle se porte mieux. Il n’avait pas cru en sa promesse qu’elle ferait en sorte de se sortir de la drogue, il ne pensait pas y être pour grand-chose, il avait rencontré sa mère et elle n’avait toujours pas donné signe de vie. Peu importe ce qui avait joué en sa faveur, elle était lucide et c’était un véritable apaisement. Comme cette étreinte chaleureuse qui apportait une certaine forme de sérénité, cette absence de crainte qu’elle avait à son égard lui apportait du baume destiné à cicatriser un peu son âme.  (oui rien que ça, et oui, mon petit commentaire gâche l’effet dramatique de la phrase précédente, j’assume.)

Doucement il relâcha son petit bernic, il ne comprenait pas vraiment la situation, mais il savait seulement que ça ne faisait pas de mal, bien au contraire. “ J’savais pas qu’il y avait tout un rituel, calin et compagnie dans la procédure de faire revenir un t-shirt à son propriétaire… Ça m’embête un peu, parce que j’ai dû prêter un truc à une fille quand j’avais onze-douze ans et c’est devenue une affreuse bonne femme, vraiment… “ Manwë dans le summum de son art d’assumer ses relations sociales, admirez bien chers lecteurs l’expression même de sa fuite par l’humour.



@Maddie Reynolds  ohh
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyMar 6 Juin 2023 - 1:23

J'saurais même pas expliquer pourquoi j'avais eu le besoin d'retourner voir Manwë. Il avait été gentil avec moi, souvent. Et puis parfois, il m'remettait à ma place, avec ses sorties légendaires, mais j'sais pas pourquoi, il avait ce truc magnétique. Et puis, il m'avait vu dans une sacrée mauvaise passe aussi. Il avait été là pour moi. Il s'était vraiment bien occupée de moi et il s'était même proposé de faire mon sevrage. C'était pas le bon moment, alors j'avais préférée partir, retournant dans le gouffre. Mais depuis, de l'eau avait coulé sous les ponts. J'mettais refait la cerise. C'est fou, en quelques jours, comme mon teint avait retrouvé des couleurs plus pimpantes. Mes grands yeux sombres étaient toujours pas mal marqués de cernes, j'peinais un peu à reprendre du poids, mais globalement, mon allure générale, s'était bien améliorée.

Lorsque j'arrivais devant son mobile-home, le chien n'avait pas tardé à venir à ma rencontre et rapidement derrière, je voyais Manwë sur le pas de la porte. J'venais lui rendre son t-shirt, c'était ça l'élément déclencheur d'ma présence ici. Même si, au fond, j'avais envie d'lui parler de tout un tas de truc. A commencer par mon père. J'pensais que tout ça, ça serait super simple, que j'pourrais juste prendre deux trois conseils auprès de lui, ponctué de p'tite punch-lines dont il avait le secret mais quand j'l'avais vu, j'avais pas pu m'empêcher de m'approcher de lui et d'me réfugier contre lui. Les câlins, ça devenaient une habitude apparement. Mais j'étais bien là. Contre lui. Il avait ce p'tit truc paternel que j'recherchais. J'me sentais en sécurité avec lui. Et j'crois que c'est pour ça que j'avais eu envie d'le voir, avant d'rencontrer mon vrai père. Sauf que le bordel qui venait se rajouter à ça, c'est que j'le connaissais déjà mon père. C'était mon patron. Et ça compliquait beaucoup les choses.

J'sentais le bras de Manwë autour de mon dos, et cette petite étreinte se termina. J'le regardais, et un p'tit sourire se dessina sur mes lèvres en écoutant son commentaire. "Faut toujours faire gaffe à qui tu prêtes des trucs, c'est comme ça." Cela dit, j'avais pas plus envie que ça de m'expliquer sur ce besoin de câlin. C'était juste venue comme ça, sur le moment et puis voilà, maintenant que c'était fait, on en parlait plus. J'lui tendis son t-shirt, lorgnant un peu sur celui qui portait actuellement. "Apparement, il ne t'a pas trop manqué ce t-shirt, celui que tu portes est beaucoup plus fun que l'autre." J'me moquais pas, juste ce choix de couleur était assez surprenant connaissant le bonhomme. Tout comme ce t-shirt jaune d'ailleurs. J'me reculais un peu, une fois que le t-shirt était entre ses mains. J'fourrais mes mains dans mes poches arrières de mon jean et j'regardais un peu autour de moi. Comme si j'cherchais quelque chose, alors qu'en vérité, je cherchais juste mes mots. J'reportais mon attention sur Manwë. Et j'lui lâchais, spontanément. "Il est revenu." J'marquais une petite pause. Puis je soupirais un peu. "Ouais, ok, tu dois rien comprendre. J'vais être plus claire." Parce que ce IL, ça pouvait être n'importe qui et même si Manwë était doué d'une grande intelligence, il n'était cependant pas capable de lire dans mes pensées. Et j'avais un peu tendance à croire que c'que j'avais dans ma tête était lisible pour tout le monde. "Mon père. Il est à Bowen." J'marquais une nouvelle pause. "J'sais pas pourquoi, mais j'avais besoin d't'en parler. Alors me voilà." Je haussais les épaules. Voilà Manwë. Débrouille toi avec ça. Il avait sûrement pas prévu de dealer avec mes pensées et mes histoires, mais j'm'imposais un peu à lui. Il avait toujours été là. Alors j'partais du principe qu'il le serait là aussi aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyMer 7 Juin 2023 - 21:02

“ Je ferais gaffe… “ répondait-il en l’observant, il se demandait sincérement ce qu’elle fichait ici, parce que ça lui faisait anormalement plaisir de la revoir. Ça ne lui ressemblait pas, les visites l’agaçaient plus qu’autre chose en général, parce qu’il voulait seulement la paix. Ce qu’il voulait changeait curieusement ces derniers temps… Il n’était pas agacé de la voir se pointer ici à l’improviste, pas le moins du monde, au contraire. Son plaisir sera gâché dès qu’elle lui expliquera ses problèmes et tout rentrera dans l’ordre, il se convaint de ça.

Manwë supposa que son vêtement était d’une couleur ridicule, en plus des motifs qu’il ne trouvait pas particulièrement esthétique. Il considérait que si un textile faisait le job de l’habiller, il s’en fichait pas mal de l’allure que ça pouvait lui donner. C’était toujours détonnant, ce ‘style’ qu’il avait et sa personnalité. Il prit néanmoins son habit prếté entre ses mains tatouées, pas vraiment pressé de le ranger. Lui et les chiffons, hein…

Son silence interrogeait la jeune femme.
Il savait se montrer patient lorsqu’il le voulait.

Il est revenu. Qui ça ? Voldemort ? (Bon ok, c’est clairement une joke de l’auteur, parce que Man’ ne regarde pas spécialement Harry Potter…) Il arque un sourcil pour qu’elle lui donne plus de précision, parce qu’il ne voyait pas vraiment où elle voulait en venir et elle ne peina pas à le deviner. Son père (L’auteur lutte férocement pour ne pas faire de refférence à Star Wars.) était ici, à Bowen.

Il ouvrit la bouche, mais rien ne sorti de celle-ci, vraiment… Depuis quand les gens viennent pour lui parler de choses qui ne consistent pas à taper sur quelqu’un ? Elle allait clairement nous lui faire faire un claquage son cerveau avec des demandes pareilles !  Il fit une sorte de moue presque douloureuse, les yeux lévés au ciel alors qu’il se creusait le citron sur ce qu’il était censé dire avant de la regarder à nouveau. “ Tu veux pas plutôt que j’aille lui casser la gueule, hm ? “ Ça serait tellement plus simple, non ? Il soupire avant de lui faire signe de venir s’asseoir avec lui sur les marches en bois de la terrasse usée, comme la dernière fois. Il pose sa carcasse en sortant de sa poche un paquet de cigarette et un vieux briquet à moitié machouillé par le chien qui fonctionnait miraculeusement encore.

“ J’sais pas ce que t’attend comme conseils, j’suis de loin le pire des fils qui a eu le pire des pères, alors j’suis pas qualifié pour… Conseiller. “ Franchement, ça serait clairement l’hopital qui se fou de la charité ! “ Mais.. Si t’as envie d’parler… J’t’écoute. Ouais… Raconte moi un peu tout ça, j'croyais que tu savais pas qui c'était ? “ C’était tout ce qu’il avait trouvé à lui offrir, loin d’imaginer, de comprendre que c’était la meilleure chose qu’il puisse lui donner. Du temps, une écoute neutre et attentive. Probablement parce qu’il ne connaissait pas ça lui même : quelqu’un qui pourrait l’écouter sans le juger un seul instant, sans le trouver monstrueux tout simplement. Sans s’offusquer, sans avoir peur de ses plus noires idées, des choses qu’il ait pu faire, juste comme ça… Sous la colère. De toutes manières, il ne sait pas parler de ses émotions, ça règle le problème, dans l’fond, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyJeu 8 Juin 2023 - 23:44

Cette première entrée en la matière, elle sonnait vraiment bizarre. J'comprenais bien que Manwë s'demandait bien c'que je foutais là, avec son t-shirt entre les mains et l'étreinte que j'venais de lui donner. Pourquoi je débarquais comme ça, sans prévenir? Moi-même j'le savais pas trop. J'avais juste eu besoin de parler à quelqu'un de vraiment extérieur à tout ça. Manwë, il me connaissait un peu, il avait suffisamment vu des trucs pas nets me concernant que j'avais pas peur d'me montrer un peu fêlée devant lui. Et puis, j'sais pas, il avait c'truc, sans filtre, sans chichis, et j'avais sûrement besoin de ça. Manwë, c'était ma caution "remise en place". Très vite, j'avais pas pu retenir ma langue. J'avais juste fait planer un p'tit silence, histoire de formuler au mieux ce que j'avais dans la tête. Très clairement, c'était pas du tout précis. Puisque "il est revenu" est en soit quelque chose de dénué de beaucoup de détails. Manwë, il m'laisse parler, il reste silencieux, et il me regarde, juste sans rien faire de particulier. Le temps que j'trouve mes mots. Malgré moi, je souris à ces mots. Puis je secoue la tête. "Tout ne se résous pas par la violence, Manwë." Woo, j'suis Gandhi ou quoi? Mais là pour le coup j'ai raison. J'vois pas en quoi casser la gueule de Ciàn résoudrait quoi que ce soit.

Finalement, j'le suis vers la terrasse de son mobile-home. Je m'assoie à côté de lui. J'touche à peine les pieds par terre, alors j'les fais s'balancer un peu, comme une gamine. Manwë, tout en s'allumant une clope, il s'tient prêt à m'écouter. Il semble finalement disponible pour accueillir ce que j'ai à lui dire. Je soupire à mon tour, décidée à lui révéler le merdier qu'il y a dans ma tête à ce moment là. "En fait, j'le connaissais pas. Il a abandonné ma mère, quand elle était enceinte et ils n'avaient jamais donné un signe de vie." J'marquais une pause. Comment raconter les choses sans m'emmêler les pinceaux ? "J'suis retourner voir ma mère. Il y a deux jours. J'étais prête à la revoir. J'me suis sevrée aussi." Ca n'avait pas grand chose à voir, mais c'était important pour moi d'le mentionner. "Et quand j'ai retrouvé ma mère, elle m'a dit qu'elle avait croisé .. mon père." J'essayais de faire des phrases simples, pour prendre les choses dans l'ordre, factuellement. "Et puis, en fait, entre temps, j'avais trouvé un p'tit boulot. Je fais les vendanges, dans le domaine viticole du coin." que j'lui disais en faisant un signe du menton, comme pour lui indiquer la direction du domaine. Même si je ne savais absolument pas le situer par rapport à ici. "Et en fait.. bah mon père, c'est le propriétaire du domaine tu vois. Donc j'le connais plus que bien." Je soupirais. A raconter, ça semblait être vraiment un putain de mauvais scénario. "Et, depuis que j'sais, j'suis pas retournée travailler. Parce que j'sais pas si j'ai envie d'le voir." Ma voix s'évanouissait dans un p'tit murmure. J'relevais les yeux vers Manwë. "Voilà, débrouille toi avec ça maintenant." J'faisais un semblant de sourire, qui sonnait surtout très triste. J'sais pas tellement ce que j'attendais de Manwë. J'rajoutais, "J'en ai pas besoin d'un père." alors qu'une larme coulait sur ma joue. J'la débarrassais vite d'un revers de manche. J'voulais pas pleurer. Pas pour ça. Pas aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyDim 11 Juin 2023 - 18:13

tw : alerte aux ouins ouins


“ Hm. “ avait-il seulement grogné lorsqu’elle lui répondait que tout ne pouvait pas se résoudre avec de la violence, il était à peu près persuadé que si, mais passons. Il n’allait pas tabasser ce pauvre homme si elle ne le voulait pas, parce que dans le fond… Elle avait raison. Le frapper ne résoudra strictement rien au passé. Alors… Est-ce que tuer son père, à lui, avait servi à quelque chose ? Oui. Ça l’avait soulagé, lui. Et cela avait sans doute protégé les nombreuses futures victimes de cet enfoiré. Même s’il n’ignore pas, ouais, il sait qu’un autre enfoiré prendra sa place. C’est comme ça que les choses fonctionnent dans ce monde, et ce, depuis toujours. Alors oui, on a un peu envie de se dire : à quoi bon se battre ?

Le brun fumait tranquillement tout en écoutant la jeune femme s’épancher sur ses problèmes familiaux. Il ne pensait pas avoir le monopole des drames de famille, bien qu’il en tenait une sacrée couche quand on y pense. C’était surtout qu’il n’avait pas vraiment idée de ce que c’était, une famille fonctionnelle, alors c’était un sujet pour lequel il avait difficilement des avis. “ Non… C’est trop tard. T’en avais besoin, d’un père. “ Lui aussi, il aurait eu besoin de parents corrects, ça aurait changé sa vie, c’est certain. “ Maintenant t’es une adulte… Les adultes ne vont pas jouer au baseball avec leur père, enfin… J’crois. “ Il avait pris l’exemple du baseball, parce que ça lui aurait plut gamin, qu’un jour son père l’emmène faire un de ces trucs que les gens font avec leur gamin quoi… Baseball, camping, pêcher ? Qu’importe. Juste une fois dans sa vie, il aurait apprécié, il aurait au moins un seul bon souvenir et alors… Peut-être qu’il ne l’aurait pas tué. C’est con, quand on y pense. Ce mec a joué sa survie sur une simple partie de baseball…

Il soupire avant de tourner la tête vers la jeune femme. “ Ta mère… Elle est venue m’voir. Elle t’cherchait partout, vraiment. Ça, ça mérite que tu verses ta p’tite larme, pas pour un fantôme, hm ? Elle a l’air jeune, ta mère… Enfin, j’veux dire pour avoir une enfant de ton âge. “ Elle était aussi franchement belle, mais ça, il n'allait pas l’ajouter, c'était pas le sujet de la conversation malaisante en tout point. “ La mienne aussi, elle était trop jeune pour m’avoir. Mais rien à voir… “ Une autre vie aurait… Tellement pu être possible. Il était un peu mélancolique à cet instant, après toutes ces années, ça fera toujours mal. “ Je l'ai aimé. “ Wow, dire ces mots, ça fait un drôle d’effet. “ Mais j’peux pas m’empêcher de me dire parfois, que sans elle, j’m’en serais peut-être mieux sorti, bien qu’en fait… Elle a toujours dit qu’elle s’en serait sortie beaucoup mieux si elle ne m’avait pas eu, hein ? “ Il lâche un léger rire, mais il n’y avait foutrement rien de drôle à cette histoire. Il se racle un peu la gorge, avant de lui dire, pointant son index vers sa petite gueule d’ange “ Son absence, c’était peut-être le mieux qu’il pouvait t’offrir, d’avoir une mère aussi… Aimante ? Même s’il peut avoir l’air super aujourd’hui, qui sait quel genre de gars il était à l’époque ou ce qu’il serait devenu s’il était resté alors qu’il ne le voulait pas, hein ? On l’saura jamais. Comme on saura jamais si j’aurai pu être quelqu’un d’bien. “ Pourquoi est-ce qu’il se retrouvait toujours dans ce genre de discussion avec elle, qu’on lui explique pourquoi il fallait toujours que ça lui retourne le bide ? Pourquoi est-ce qu’elle faisait aussi mal cette petite idiote et que malgré ça… Il l’aimait bien. Mais ça faisait putain de mal d’aimer les gens.

Il écrase son mégot avant de lui adresser un sourire  “ T’as d’la chance, c’était consultation gratuite jusqu’à midi et il est onze heure cinquante. Mais la prochaine fois, sans déconner, Maddie Reynolds… Apporte au moins un truc à bouffer plutôt qu’un vieux chiffon, j’sais pas, non ? “ Et pour la châtier, il lui enfonce le doigt dans les côtes pour la chatouiller brièvement, elle l’avait mérité après tout, sérieux comment elle l’a élevé sa mère à venir emmerder les gens sans apporter de quoi grailler ?



@Maddie Reynolds j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë 909211931 ohh
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyMar 13 Juin 2023 - 0:43

Maintenant je suis une adulte. Les mots de Manwë résonnaient dans ma tête. Est-ce que j'étais vraiment devenue une adulte? Apparement, c'est comme ça qu'il me voyait. Même si on avait une bonne voire deux décennies de différences, ça me touchait d'entendre qu'il me considérait comme telle. Moi qui avait voulu grandir trop vite, moi qui m'était un peu brûlé les ailes ces derniers temps, le fait qu'il me dise ça, Manwë, j'me sentais beaucoup mieux, beaucoup plus légitime. J'avais eu besoin d'un père, assurément, quand j'étais plus jeune. Maintenant, je m'étais construite avec ma mère, et j'savais pas tellement si j'devais le laisser entrer dans ma vie. Je haussais les épaules à sa supposition, j'en savais trop rien, j'savais pas trop ce qu'on était censé faire avec son père, une fois adulte. "J'sais pas. Tu f'ras quoi, toi, avec ta fille, si t'en avais une?" C'était une manière peu habile de détourner le sujet. Parce ça me faisait bien mal d'admettre que j'en voulais terriblement à Ciàn, pour le vide qu'il avait laissé dans ma vie.

J'reportais davantage mon attention vers Manwë lorsqu'il parlait de ma mère. Quoi? Ma mère était venue le voir? J'fronçais un peu des sourcils, assez étonnée d'apprendre ça. "Mais, comment elle t'as trouvé?" Ouais, ça m'importait d'savoir si ma mère m'avait espionnée. C'était pas tellement son genre, et si elle m'avait espionnée, elle m'aurait retrouvée et on ne serait pas resté ainsi, sans se voir, pendant aussi longtemps. J'étais touchée de savoir qu'elle s'inquiétait autant pour moi. Cela dit, ce n'était pas une surprise. J'lui avais causé beaucoup de soucis à ma mère. Je hochais la tête, après avoir bien chassé les larmes qui avaient un peu coulé sur mes joues. "Ouais, elle avait 15 ans. Mais elle a toujours tout fait pour que j'sois bien, tu vois. Elle s'est démenée, autant qu'elle a pu." J'pourrais jamais lui en vouloir de rien, elle avait fait avec ce qu'elle avait, elle m'avait tout donné. Contrairement à lui, mon père, cet abonné absent. J'crois que mon récit, l'histoire de ma vie, ça donnait aussi une bonne raison à Manwë d'm'en dire un peu plus sur son propre parcourt. J'avais déjà bien compris, la dernière fois, qu'il y avait beaucoup d'éléments sombres dans sa vie, il m'en donnait quelques uns supplémentaires. J'écoutais tout, attentivement, posant mon regard dans le sien. Il commença par me dire qu'il l'avait aimé. Cette phrase, sortant de sa bouche, ça me touchait. Parce qu'il était pas du genre à montrer ce qu'il ressentait Manwë, je l'avais bien compris. L'histoire de lui et sa mère, ça semblait bien lourd à porter. Il y avait beaucoup de ressentis négatifs, il avait du se sentir indésiré, en trop, et ça, pour se construire, c'était pas évident. J'voyais où il voulait en venir avec tout ça. En fin de compte, avec des si, on pouvait imaginer tout un tas d'trucs. On pouvait refaire le monde, le modeler à notre convenance, mais c'était pas la vraie vie. Tout comme Manwë ne saurait jamais s'il avait été mieux sans sa mère, jamais je ne saurais si j'avais été mieux avec mon père. Ca faisait partie du jeu d'la vie. Je haussais les épaules, en pensant à tout ça. Mais j'fronçais un peu les sourcils lorsqu'il parla de lui. J'posais délicatement ma main sur son avant bras couvert de tatouage. "Moi, j'trouve que t'es quelqu'un de bien." Comment pourrais-je penser autrement, après tout ce qu'il avait fait pour moi. Tout ce qu'on se disait là, c'était à l'image de tout ce qu'on avait partagé depuis qu'on s'était rencontré. A chaque fois, ça partait assez loin, c'était assez sérieux. Mais ça faisait du bien. J'aimais bien cette idée d'avoir trouvé en Manwë une oreille attentive. C'était un peu contre sa volonté, parce que j'm'imposais toujours un peu à lui, mais jamais il ne m'avait repoussé.

Finalement, Manwë écrasa sa cigarette et j'repliais le bras, pour quitter le contact du sien. Sa réflexion m'arracha un sourire et j'me contractais lorsqu'il commença à me chatouiller un peu, laissant échapper un rire franc. J'me tortillais un peu alors qu'il arrêta, et j'le regardais vraiment amusée. "J'me suis dit qu'il te resterait très certainement les gâteaux aux pruneaux de la dernière fois!" J'retrouvais un peu mon sérieux, me décalant tout à fait vers Manwë, toujours assise. J'le regardais, plissant un petit peu les yeux. "J'aurais préféré que ça soit toi, mon père." C'était sorti, sans filtre, comme j'avais l'habitude de le faire. Mais comme d'habitude, j'me défilais pas, j'avais mes iris bien plantées dans les siennes. Ouais, définitivement, j'avais vraiment trouvé un repère paternel. Et ça me faisait du bien d'le verbaliser. Pas sûr en revanche que ça soit au goût de Manwë.

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyMar 13 Juin 2023 - 11:26

Il avait simplement haussé les épaules, parce qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait s’il avait un enfant, il ne s’était jamais posé la question. On lui avait dit plusieurs fois qu’il ferait mieux de se calmer, de se caser et fonder une famille. Le luthier s’était accordé avec lui-même pour se dire que ça serait une idée merdique. Quel genre de vie aurait-il pu offrir à un enfant, lui ? Toujours en galère d’argent, incapable de faire confiance aux autres, ses colères, sa violence, son manque d’éducation, son manque de justesse émotionnelle ? Non… Mieux vaut laisser ça aux gens compétents. S’il avait ruiné sa propre vie en étant ce qu’il est, au moins, il n’avait pas fait l’erreur de se reproduire et de répercuter ce mal sur un innocent. Il s’est toujours persuadé qu’il aurait été un père horrible, un conjoint lamentable par la même occasion car c’était censé commencer par ça, en toute logique.

Il n’est pas de ceux qui réalisent les rêves.
Il était un putain de cauchemar ambulant.

“ Le téléphone. “ Il n’était pas très bavard pour donner des explications, la mère Reynolds l’avait impressionné par sa persévérance, il n’y avait pas à dire. Même s’il regrettait qu’elle ne lui ai pas donné le nom de l’homme qui l’avait menacé. Peut-être qu’il devrait faire savoir, que les Reynolds étaient désormais - en quelque sorte - sous sa protection. Ce qu’il avait fait à l’autre connard qui avait tenté de violer Maddie, il pensait que ça aurait suffit pour faire passer le message. Ouais, il devrait peut-être leur faire comprendre, parce que personne n’avait envie de se fritter avec lui, clairement pas. Néanmoins, il doutait que mère et fille aient envie d’être associé à lui d’une manière ou d’une autre, même si c’était pour éloigner les malotrus de cette ville. Alors pour le moment, il a choisi de ne rien faire.

Quinze ans… A cet âge, le luthier enterrait sa mère. Alors devenir père à quinze ans. Impossible, inconcevable dans son esprit. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas avorté ? C’était terrible, cette question qui lui vint immédiatement à l’esprit, alors que se trouvait à ses côtés une jeune femme qu’il était heureux de connaitre. Peut-être qu’elle avait raison… La mort n’est pas toujours la solution à tout, elle en était la preuve, là… Sous ses yeux.

Il aurait pu parler de son père, plutôt que de sa mère. Dire que s’il n’avait pas été battu par celui-ci pendant toutes ces années, s’il n’avait pas tué sa mère… Ouais, sans lui, son géniteur, la vie aurait été clairement différente. C’était bien pour ça qu’il pardonnait sa mère, parce que le vrai problème dans l’équation se fut lui. C’est à cause de son père s’il a appris à recevoir des coups, à vivre en ayant mal, constamment au corps ou bien même à l’âme, il lui a appris la solitude en se sentant minable et détesté. C’est à cause de son père qu’il s’est mis dans le crane qu’il était un monstre, un freak, une merde incapable de faire quoi que ce soit de bien, même foutu de protéger sa mère de lui. C’est à cause de son père s’il a eu une si mauvaise mère. Seulement, il ne parlait plus de son père, plus depuis qu’il l’avait assassiné à mains nues. Il n'évoque plus cet homme, le mal qu’il avait fait, il n’avait plus le droit de s’en plaindre (aussi rare cela fut-ce), pas après ce qu’il avait fait.

Cette main aussi candide que sa phrase, il la regarde longuement. Il n’était pas quelqu’un de bien, il était persuadé qu’elle le savait, qu’elle le pensait. Elle disait ça… Comme ça. Par gentillesse, sans doute. Alors il rompt la profondeur de leur conversation, venant même jusqu’à chatouiller brièvement ses côtes. Un sourire s’étirait sur ses lèvres en l’observant rire. Il la préférait ainsi, libre des drogues, mais aussi à arrêter de faire semblant d’être continuellement joyeuse. Dans cet équilibre, elle était sans doute enfin un peu plus proche d’être devenue elle-même.

“ Je peux toujours aller voir s’il en reste, si t’as faim. “ Nelly ne mangeait plus rien de toutes manières, elle était en bout de route. Le brun pensait avoir balayé toutes ces conversations beaucoup trop intenses, ouais, quelle naïveté, c’était Maddie Reynolds en face de lui, hein !

Ses yeux émeraudes restèrent statiques, planté dans le regard de la jeune femme qui venait de lui lâcher une bombe en pleine gueule. " J'aurais préféré que ça soit toi, mon père. "

Un milliards de choses lui passaient par la tête à cet instant, que ce soit des pensées comme des émotions. Il aurait pu fuir cette situation, soit en l’envoyant chier, soit en prenant ça à la rigolade… Ou même en étant grossier comme il sait si bien le faire en disant, par exemple, qu’il n’aurait pas été contre l’idée de se taper sa mère. Manwë ne fit rien de tout ça. “ Non. “ Comme si les préférences de quelqu’un pouvait être refusée… Est-ce que l’on dit non à quelqu’un qui dit préférer la glace à la vanille plutôt que la fraise, hein ? “ Regarde autour de toi, regarde moi… J’ai fait des choses horribles, Maddie, bien plus horribles que d’abandonner une enfant. “ Il n’aurait jamais pu, lui, abandonner son enfant. Il n’était pas doué pour les responsabilités, il aurait été chaotique et il l’aurait déçu. Il ne pouvait pas lui dire, toutes ces choses qu’il avait faites : Bagarres, vols, assassinat. “ Si tu t’crois capable de me pardonner toutes ces horribles choses, tu s’rais pas sous mon porche parce que t’arrive pas à le pardonner lui, ton père. “ Ouais, il avait du mal à croire qu’elle puisse lui pardonner ses erreurs à lui, parce qu’il n’était pas un homme de bien, quoi qu’il lui plaise de penser, c’était un fait. “ J’te blâme pas, je n’ai… Je n’ai jamais pardonné. “ On en parle du fait qu’il ne voulait plus jamais se donner la légitimité de parler de son père ? C’était il y a quoi ? Trois paragraphes ? Passons… “ Te met pas dans la tête que t’aurais mérité un père comme moi… Tu l’as lui, tu sais pas c’qu’il vaut, mais c’est certainement mieux que tout ça. “ Il lui adresse un sourire avant de redresser sa carcasse, espérant sincèrement ne plus jamais l’entendre lui dire qu’elle aimerait qu’il soit son père. Lui ! Eh bien, faut bien une première à tout ! Il se pensait pas si vieux pour que ça lui tombe déjà sur le coin de la gueule, mais c’est fait ! “ Tu veux manger ? J’ai pas d’gateaux aux pruneaux, mais j’dois avoir des pâtes, hm ? “ C’est qu’il commençait à faire faim et que ça lui ferait pas de mal à la petite de manger un peu.

j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë 2288522984  désolé pour le pavé, mais ta réponse quoi j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë 909211931
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyJeu 15 Juin 2023 - 1:11

Je hochais simplement la tête faisant le rapprochement dans ma tête. J'avais utilisé son téléphone à lui pour envoyer un pauvre message à ma mère. Elle n'avait certainement pas hésité trop longtemps avant d'aller voir Manwë pour prendre des informations. Elle s'était bien gardée de me raconter ça. Elle avait certainement eu un peu peur en voyant la carrure et la stature de Manwë, imaginant sa petite fille chérie entre les griffes de cet homme. Mais non, il n'avait rien d'un monstre à mes yeux. Au contraire, j'avais beaucoup d'estime pour lui. Vraiment. J'pense qu'il n'écouterait jamais ça, il voudrait jamais l'admettre mais il avait toujours été irréprochable avec moi. - Si on enlève bien sûr quelques remarques désagréables mais qui, avec le recul, étaient bien justifiées. C'était ça sa force à Manwë, il mentait pas, il s'cachait pas derrière des faux-semblants. Une fois qu'on était prêt à s'prendre des vérités sur sa propre personne, la compagnie de Manwë devenait presque .. agréable?

On avait ouvert un peu nos coeurs, surtout lui en fait. Moi, ça faisait bien longtemps qu'il y avait un accès assez illimité. J'avais pas beaucoup de filtre concernant mes sentiments, j'pouvais pas mentir très longtemps, alors j'avais juste accepté le fait que j'puisse me montrer telle que j'étais. Et c'était déjà pas mal. Manwë râla parce que je n'avais rien apporté à manger, il m'avait chatouillé un peu et j'avais ris. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu un rire franc comme ça. Qui v'nait du coeur. Court mais franc. Et c'était ça, la vérité. J'secouais la tête à la proposition de Manwë. "Non non, par pitié, je préfère jeûner que de manger ça!"

Et puis, j'lui avais lâché un truc. Moi même j'avais été un peu étonnée de ce que j'avais sorti. Mais ça venait du coeur j'crois. Manwë, ça l'a pris un peu au dépourvu. Son non là, j'le comprendrais pas. C'était pas une question en fait, c'était juste une affirmation. J'avais un peu penché la tête sur le côté, fronçant les sourcils, parce que j'le suivais pas là. Et puis j'l'écoutais, attentivement. J'voyais où il voulait en venir mais j'étais pas d'accord. Je secouais la tête. "Mais tu m'as jamais fait de mal à moi. C'est ça toute la différence." J'm'en foutais de savoir si Manwë avait eu des mauvais actes envers d'autres. Parce qu'il ne m'avait jamais blessée moi, alors que mon père, lui, c'était tout le contraire. J'écoutais la suite, apparement lui aussi avec un sacré passif avec son père, il ne lui avait jamais pardonné. Par ça, il me donnait la possibilité de mon côté, de ne jamais lui pardonner aussi. J'savais pas encore exactement ce que j'allais faire de lui, de ce nouveau père qui débarquait dans ma vie. Manwë, il clôtura cette discussion, en se relevant, me sommant de ne pas me mettre dans la tête qu'il aurait été mieux que ce soit lui son père. Je me contentais de hausser les épaules. J'lui aurais bien répondu que j'faisais ce que je voulais d'abord, mais j'avais pas tellement envie d'être défiante. Il avait été gentil Manwë depuis que j'étais arrivée. Il avait répondu exactement à mes attentes, à savoir m'écouter, sans me juger. Et ça faisait un bien fou. Bon, qu'on soit clair, j'étais pas plus avancée. Mais ça, c'était pas si grave. Parce que j'passais juste du temps avec Manwë et ça me suffisait. J'le regardais, un p'tit peu amusé. "Est-ce que ça veut dire que tu vas cuisiner pour moi? Wahou, j'suis chanceuse." J'me relevais, me rendant compte que oui, j'avais bien faim. J'suivais Manwë à l'intérieur de son mobile-home, calant mon épaule contre une paroi. J'regardais Manwë. "Tiens, j'ai croisé une de tes amies, il n'y a pas longtemps." que j'lui lâchais un peu innocemment. J'suis pas certaine qu'Hazel serait bien contente de savoir que j'parle d'elle à Manwë, mais j'voulais juste voir sa réaction. Est-ce que j'étais une petite chipie ? Ouais assurément. Sans l'ombre d'un doute.

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyJeu 15 Juin 2023 - 23:34

Il n’avait jamais fait de mal à Maddie, il ne lui en fera jamais, il en avait la certitude. Il avait bien des choses à se reprocher dans la vie, mais certainement pas d’avoir fait du mal à une femme. Pas qu’il les pense plus fragiles et vulnérables, bien que quelque part, elles le sont, mais c’était à cause de cette société de merde, il en était convaincu. S’il ne faisait pas de mal aux femmes, c’était parce qu’il ne supportait pas leurs larmes, parce qu’il les respectait. Il pensait que si le genre humain pouvait être sauvé un jour, ce serait grâce à elle. Leur sensibilité, leur instinct, leur intelligence… Pourtant, il n’avait pas eut d’histoire romantique avec une femme, il n’était pas marié, il n’avait pas été même fiancé ou en relation longue durée avec qui que ce soit.

“ Je vais cuisiner pour moi. “ Rectifiait-il pour la forme, avant de lui jeter un coup d'œil furtif. “ Mais tu vas pas m’regarder manger, j’suis pas sûr qu’ce soit palpitant. “ Il se dirigeait vers la minuscule cuisine, il n’y avait ni micro-onde, ni frigo. Il utilisait très peu l'électricité en soi. Sa main ouvrit un placard dans lequel il avait bien peu de choses, preuve qu’il n’était pas sorti depuis un moment. Il stockait pas mal de denrées en général, pour ne pas avoir à fréquenter le monde trop souvent.

Il sortit une casserole qu’il déposa sur le gaz qu’il alluma d’une allumette avant de balancer dans le fond de celle-ci le contenu d’une boîte de raviolis. Bah quoi, c’est des pâtes, non ? Fallait pas espérer trop en terme de cuisine avec lui, il pensait d’ailleurs se prendre une réflexion à ce sujet, mais ce qui sortit de la bouche de la brune fut bien différent. “ Une amie ? “ Voilà bien une appellation rare… Il prit le temps de touiller les raviolis avec une cuillère avant d’ajouter : “ Pas grand monde assume d’être ami avec moi. “ Son regard vert interrogateur se posa sur la jeune femme, il pourrait essayer de deviner, parce que des amies qui assumaient fréquenter un type comme lui se comptaient sur les doigts d’une main. Mais pourquoi diable Grace, Clara ou Saoirse connaîtraient Maddie ? Sachant qu’il n’avait pas vraiment de nouvelles d’aucune des trois, il y était pour beaucoup bien sûr, mais il ne voyait pas trop comment ça pourrait venir sur le tapis…

Alors finalement, il hausse les épaules, parce qu'il n'y a pas grand chose à dire. Il attrape deux assiettes et deux fourchettes qu’il tendit à la brune “ Tiens, pose ça quelque part, on peut manger dehors si tu veux… “ Il se trouvait assez isolé dans l’espace caravaning pour faire un peu ce qu’il veut de son extérieur, même si ça ressemblait plus à un dépôt d’affaires en tout genre. Puis en regardant la sauce tomate chauffer, il réfléchissait. Ouais… S’il avait une fille comme Maddie, c’est ce qu’il ferait… Il s'assurera qu’elle mange, qu’elle soit en bonne santé, il la protégerait des enfoirés qui veulent abuser de sa naïveté, il l’aurait emmené lui-même, fumer son premier joint en toute sécurité et il serait juste… Là.

Bordel Maddie. Pourquoi est-ce qu’elle lui a planté ce genre d’idées dans la tête ? Il soupire en remuant à nouveau le contenu de la casserole, elle était de si mauvaise qualité que les choses avaient tendance à brûler dans le fond, ce qui n’était pas pratique.
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyVen 16 Juin 2023 - 23:33

On s'retrouve dans la toute petite cuisine du mobile-home de Manwë. Il avait bien précisé qu'il se faisait à manger pour lui et pas pour moi. J'avais juste haussé les épaules. Si ça pouvait le soulager de penser ça, ainsi soit-il. Sauf que au fond de moi, j'retenais bien qu'il m'avait proposé de manger. Il était gentil celui-là. J'comprends assez rapidement qu'on allait pas manger un repas gastronomique quand j'avais posé mes yeux sur la boite de raviolis. Mais en vrai, c'était ok. C'était pas mon plat préféré, mais j'trouvais ça assez nourrissant. J'crois que j'en avais bien besoin d'un peu d'énergie. Ma mère passait son temps, depuis mon retour, à me faire manger. J'avais perdu pas mal de poids avec toutes ses histoires et j'peinais à en reprendre.

Alors que je regardais Manwë s'affairer en cuisine - ce qui consistait en réalité à simplement touiller les raviolis déjà en sauce dans le fond d'la casserole, j'avais lâché assez innocemment que j'avais croisé une de ses amies en ville. Manwë, il réagit à peine, se contentant d'me dire qu'il avait pas beaucoup d'amies. J'la regarde, penchant un peu la tête sur le côté. "Ah, c'est peut-être pas juste une amie alors." J'lui adresse un p'tit sourire malicieux tout en essayant de sonder le fond d'son esprit. En vrai, j'savais pas tellement ce qu'il y avait avec Hazel et Manwë, ce que je savais, c'est qu'Hazel, elle était bien troublée par lui. Et ça m'amusait de savoir si lui aussi, il ressentait ça. P'tete que Manwë, il avait des sentiments amoureux, ça lui ferait certainement du bien. Cela dit, j'm'étais jamais trop interroger d'savoir si Manwë avait eu des conquêtes ou des histoires. Il était toujours bien évasif et discret sur ce sujet. Faut dire aussi qu'on abordait pas ça, tous les deux.

Manwë il me donne les couverts et les assiettes et j'sors dehors, sur la terrasse et j'y trouve une p'tite table, pas très grande mais juste assez pour accueillir de quoi manger. J'pose les couverts, les assiettes et j'regarde un peu autour de moi. J'étais bien là, avec Manwë. C'était tout à fait inhabituel comme situation, mais j'aimais bien ce qui se profilait là, à l'horizon. J'soupirais d'aise, avant de retourner vers le mobile-home et de passer la tête dans l'encadrement de la porte d'entrée, posant mon regard sur Manwë qui semblait rêvasser au dessus de la casserole. J'lui faisais un p'tit coucou, histoire d'le sortir de ses songes. "Hého, t'endors pas devant les raviolis, j'ai faim moi!" J'lui fais un p'tit air malicieux, j'ai l'impression d'être une vraie gamine qui attend son repas avec impatience. "T'es bien silencieux aujourd'hui, Manwë Druid." que j'lui lance alors qu'il empoigne la casserole de raviolis. J'retourne sur la terrasse et je m'installe à table, toute prête à recevoir ce succulent repas préparé avec beaucoup d'amour. (L'auteure tient à souligner l'ironie de cette phrase, même si ce repas est tout de même pas mal apprécier par Maddie.) Une fois les assiettes remplies, j'attrape ma fourchette et j'enfourne une ravioli comme si j'étais affamée. J'prends même pas la peine de souhaiter bonne appétit à Manwë, mais j'imagine que c'est pas tellement son genre de faire dans la politesse. J'apprécie ma première bouchée et je bascule un peu la tête en arrière. "Mmmh, mais que c'est bon!" Ouais, j'crois en fait que j'aimais beaucoup plus les raviolis que j'le pensais. D'la conscience gustative, j'en avais pas beaucoup, plus c'était chimique et industrielle et plus jamais ça. J'appréciais vraiment ce moment, c'était con hein il n'y avait pas grand chose. Mais juste ce p'tit repas, la présence de Manwë et ça me suffisait. J'réitère hein mais ça serait vraiment bien que ce soit lui mon père. J'suis sûr qu'on aurait fait des merveilles ensemble.

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyDim 18 Juin 2023 - 14:22

Manwë n’était pas vraiment doué avec les sous-entendus, c’était un homme plutôt frontal et il ne comprenait pas où voulait en venir Maddie avec son histoire d’amie à lui qu’elle avait rencontré. Pas juste une amie, alors si on table sur toutes les personnes qui lui en veulent, la liste pourrait être beaucoup plus longue. Est-ce qu’il devrait se montrer curieux ? Probablement. L’était-il ? Pas le moins du monde. Man avait pris l’habitude glaçante que les gens puissent parler de lui dans son dos. Il avait accepté l’idée puisque de toutes manières, il ne pouvait rien faire contre ce phénomène vieux comme le monde : les ragots.

Alors en guise de réponse, il avait seulement haussé les épaules, ça n’avait pas l’air important. Pas une seconde il pensa à Hazel, de toute façon, penser à cette fille provoque en lui quelque chose qu’il n’aimait pas, une sorte de sensation de vide sous ses doigts… Alors, pourquoi se torturer ? Ils ne se reverront sans doute jamais, ils ne se sont rien promis - encore heureux - et elle méritait une vie normale. Une vie sans lui.

Probablement avait-il pensé un peu trop à Hazel à cet instant, puisqu’il se perdait dans la contemplation des raviolis, remuant mécaniquement pour ne pas gâcher ce luxueux repas. Cette sensation de vide, elle ne hantait pas uniquement ses doigts, mais ça… Il l’avait déjà avant de la connaître, il avait toujours eu ça avec lui comme éternelle compagnie, cette solitude… Même gamin, il était bien seul dans son monde de violence. Mais cette fille, avec ces foutus yeux bleus, était venue avec ses gros sabots sans même prévenir et lui avait montré une autre manière de vivre, le temps d’une journée. Une journée où il était facile de rire, de parler, de se toucher, juste… De faire confiance.

Il pensait à une femme et à ce qu’il ferait s’il était père.
Depuis quand est-ce qu’il pensait à ce genre de choses ? Hein ?!

“ Le silence, c’est pas si mal des fois. “ D’un geste, il coupa les flammes qui léchaient la casserole et se dirigea à l’extérieur de son habitation pour se joindre à cette petite tablée improvisée. Voir deux assiettes, c’était étrange. Il versa dans celle de Maddie une bonne portion avant d’en faire de même pour lui. Il posa négligemment la casserole sur la petite table en bois à laquelle ils étaient installés.

Un léger sourire étire les lèvres du luthier en la voyant faire tout un cinéma pour un pauvre ravioli en conserve, bien qu’il pensait qu’il y avait bien un soupçon de sincérité. “ C’est grâce à mon ingrédient secret. “ finit-il par dire à la brune avant de piquer un ravioli avec sa fourchette. Le principe d’un ingrédient secret, c’était de ne pas le dévoiler, mais il fallait dire que son ingrédient était si spécial et unique qu’il décidait de le partager avec elle : “ Du sel. “ Et oui… Tout ça pour ça !  “ Tu peux te resservir autant que tu veux. “ Si restes il y a, ce sera pour le chien ou la maman racoon si elle rôde encore dans le coin. Il n’avait pas grand chose, mais il savait partager.

Son sourire s'agrandit avant qu’il ne se mette à manger lui aussi, en silence parce que, bah, c’était pas si mal comme ça. Il n’avait pas l’habitude de manger rapidement ou peu, lorsqu’il se posait pour manger, il mangeait. C’était comme ça. C’est qu’il brûlait pas mal de calories et qu’il ne faisait pas toujours trois repas par jour, que ce soit par manque financier, flemme ou parce qu’il était trop occupé à bricoler à droite et à gauche. Alors ce moment, il l’apprécie.  Notamment car à cet instant, en compagnie de Maddie, il se sentait déjà un peu moins seul. Pourtant, il l’avait choisie, cette fichue solitude. Il avait tout fait pour que les gens ne s'intéressent pas à lui, que ce soit volontairement ou pas. C’était une force étrange qui le poussait à renouer avec le monde, dehors.

De temps en temps, il jetait un coup d'œil à sa voisine de table, esquissant malgré lui un léger sourire du coin des lèvres. Une fois terminé, Manwë qui était clairement trop habitué à la solitude, conclut ce moment de quiétude par nul autre qu’un rot. (On précisera que de toutes manières, il a été si bien éduqué que les bonnes manières ne sont pas spécialement son truc…) “ Um… Ouais… Plutôt dégueulasse.” Se fit-il la réflexion à voix haute avant de poser son regard sur la jeune femme, il suppose qu’une fille élevée sans père, c’était plutôt… Raffinée. “ J’suis assez convaincu que chez les Reynolds, jamais ! Jamais on n’rote à table, pas vrai, hein ? “ Lui, ça le faisait marrer à cet instant, que d’imaginer la mère Reynolds roter et lâcher des caisses à table. Franchement immature le gars ? Carrément oui. D’autres répondraient certainement un truc comme : un mec, quoi… Il se racle la gorge et détourne le regard, se sentant assez bête de rire pour ça, même si ça faisait du bien, de rire même pour des conneries dignes d’un gamin de trois ans.

Lorsqu’il reposa son regard clair sur la jeune femme il avait reprit un air bien plus sérieux  “ Ça recommencera pas, j’te laisserais pas replonger. “ C’était pas une menace, c’était une promesse. Il le fera, quitte à se mettre en conflit avec le moindre petit dealer de cette foutue ville. Elle avait osé se re-pointer ici, elle avait osé compter pour lui, même s’il ne savait pas pourquoi ni comment, mais c’était fait. Sa voix vibrait d’une légère note colérique alors qu’il lui précisait : “ J’suis pas ton père Maddie. Mais j’pèterai la gueule au prochain mec qui te manipulera, qui osera t’faire croire que t’es pas assez bien comme tu es. A vrai dire... Je démolirai ceux qui voudraient te faire du mal à l'avenir, je leur ferais payé. T'as compris ? “ Il lui avait déjà montré de quoi il était effectivement capable et coupable. Pour celui qu'elle avait quitté (du moins il l'espérait grandement !), il le laissait s'en tirer comme ça, mais il n'y aura pas de prochain. Il n’était plus un petit garçon qui ne pouvait pas protéger sa mère, alors qu’elle le sache que oui… Il sera là, parce que tout son pitch, c'était seulement pour lui dire que désormais, il veillait sur elle.

Sur ce, il décide finalement de reprendre de ces si merveilleux raviolis !

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyMer 21 Juin 2023 - 21:35

Ma petite tentative pour voir si Manwë allait vaciller à l'évocation d'une relation pas si amicale que ça avec une certaine "amie" est un échec cuisant. Alors j'préfère abandonner, ce n'est pas aujourd'hui que j'y verrais un peu plus clair dans l'âme insondable de Manwë. Tant pis, j'garde ça dans un coin de ma tête. Et puis, tout bien réfléchi, j'étais pas tout à fait certaine qu'Hazel soit vraiment contente que j'dévoile comme ça, ce que je savais de leur histoire. J'voulais pas me mettre à dos qui que ce soit et encore moins Manwë et Hazel que j'appréciais vraiment.

J'avais tiré Manwë d'une sorte de réflexion intense alors qu'il touillait les raviolis. Finalement, on se retrouvait sur notre petite table de fortune et j'enfournais la première bouchée de raviolis, en faisant des caisses pour bien montrer que je trouvais ça délicieux. J'crois que j'avais beaucoup plus faim que j'voulais bien le croire. J'avais retrouvé bon appétit depuis quelques temps et j'essayais de reprendre le poids que j'avais perdu durant mes semaines d'errance. J'riais en apprenant l'ingrédient secret de Manwë, à savoir du sel. "Wahou, t'es un sacré cuisinier toi." que j'lui disais avant d'enfourner une seconde ravioli dans la bouche. J'souris simplement quand il m'assura que j'pouvais me resservir autant que je voulais. C'était con hein, mais rien que ça, j'me sentais bien, en sécurité, Manwë il s'occupait bien de moi. On continua de manger, en silence. Comme il l'avait dit plus tôt, le silence, c'était pas si mal parfois. Et puis, il n'y avait rien de gênant dans ce silence, au contraire. Il était rassurant. On avait rien de plus à dire ou à faire que de partager ce repas, aussi simple qu'il soit. J'avalais mes raviolis à la vitesse de l'éclair. Très clairement, ça allait devenir mon repas favori pour les prochaines semaines. J'avais même repéré l'étiquette de la conserve, pour retrouver les mêmes à la superette du coin. Manwë conclut son repas en rotant. J'relevais directement la tête vers lui, écarquillant les yeux. C'est pas qu'on était guindée avec ma mère, mais elle m'avait donné tout de même une certaine éducation et roter à table, c'était pas ok. J'avais cependant un p'tit sourire qui se dessinait sur mes lèvres tout en hochant la tête à sa première réflexion. Il visait juste, chez les Reynolds, on ne rotait pas à table. Je haussais les épaules. "C'est pas l'habitude effectivement." J'devenais songeuse un instant, est-ce que si j'avais été élevée par Manwë, je ferais ça moi aussi? Est-ce que ça me paraîtrait ok? J'en avais aucune idée, mais j'étais assez convaincue que si j'passais plus de temps avec lui, ça pourrait tout à fait devenir une fâcheuse habitude. Ma mère serait bien surprise si j'me mettais à roter à table avec elle, et que j'lui réponde simplement que c'était Manwë qui m'avait appris à faire ça. J'secouai très brièvement la tête pour m'enlever cette pensée de la tête à l'instant où Manwë repris la parole, beaucoup plus sérieux, tout d'un coup. J'plantais mon regard noir dans le sien et je l'écoutais, silencieuse. Est-ce c'était un genre de promesse qu'il se faisait à lui même? Ou une menace pour moi ? Que j'avais intérêt à surveiller mon propre comportement pour ne pas m'attirer ses foudres? En tout les cas, avec ses mots là, il me faisait prendre conscience qu'il tenait à moi, beaucoup plus que je ne pouvais le penser. Mais il ne s'arrêta pas là, Manwë, il poursuivit. Avec une pointe de colère dans sa voix, c'était pas menaçant, c'était juste viscéral. Moi, j'quittais pas ses yeux, parce que j'prenais tout ce qu'il me disait pour argent comptant. C'était une belle preuve qu'il me faisait là. Je hochais la tête. "J'ai compris." Je marquais une petite pause, essayant de comprendre ce que tout cela voulait dire. Parce que, il avait commencé en disant qu'il était pas mon père, ce qui, en soit, était vrai, mais tout ce qui découlait après, le sort qu'il réservait aux potentielles personnes qui me feraient du mal à l'avenir, ça ressemblait quand même beaucoup à une protection paternelle. "Je ferais en sorte de plus faire entrer ce genre de personnes dans ma vie. J'veux plus vous décevoir, toi et ma mère." Alors qu'il se resservait des raviolis, j'le regardais faire, et à mon tour, je piquais ma fourchette directement dans la casserole pour en extrait une ravioli. Parce que en soit je n'avais plus faim mais c'était juste de la gourmandise. "C'est pas très raffinée de faire ça hein?" que j'lui demandais avec un petit sourire aux lèvres. Mais je finissais par hausser les épaules et enfourner la fourchette dans ma bouche. Alors que le silence s'installa encore quelques secondes, je continuais de fixer Manwë qui terminait son assiette. "Dis, tu fais quoi dans la vie Manwë? Enfin, j'veux dire, t'as un travail?" J'me rendais compte que j'connaissais pas tellement de choses sur lui. Enfin, si, je connaissais des choses, sur son passé, et son sale caractère, mais j'savais pas trop à quoi il s'occupait, d'une manière générale et j'étais bien curieuse d'en savoir plus sur lui.

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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyDim 25 Juin 2023 - 14:15

Ça lui était curieusement et simplement agréable que de la faire rire avec une histoire de sel sur les raviolis, pourtant, les produits en boîte étaient déjà salés, mais il manquait toujours une petite touche selon lui… Lorsqu’il ne put s'abstenir de lâcher un rot, il préféra continuer à jouer la carte de l’humour, supposant qu’elle ne devait pas faire ça souvent chez elle. Il ne s’excusa cependant pas, il était chez lui après tout. Est-ce que c’était du genre de la maison à roter ? Pas spécialement, mais s’il en avait le besoin il n’allait pas se retenir à s’en donner mal au bide, surtout qu’il était seul la quasi totalité du temps. Est-ce qu’il en aurait fait de même avec un enfant ici… Déjà, la simple idée d’élever un enfant dans cet environnement isolé et atypique était ridicule. Pourtant, il avait décidé qu’il la protégerait comme sa fille. Elle ne pouvait pas faire grand chose pour défaire cela, désormais, parce qu’il tenait à elle et ce, même si un jour elle venait à le détester ou le considérer comme un monstre, comme tout le monde. Il se passait de l’affection des autres depuis tellement longtemps, ça n’était pas pour lui un problème qui puisse l’empêcher d’aimer quelqu’un que la non réciprocité.

“ Bien. “ Dit-il tout simplement lorsqu’elle affirme avoir compris. Elle avait compris que c’était la rencontre de trop, aujourd’hui, qu’il ne serait plus capable de fermer les yeux la prochaine fois qu’elle aura des problèmes. Les promesses de la brune, il n’en tenait pas vraiment rigueur, parce qu’il ne lui demandait pas qu’elle lui en fasse, elle se devait juste d’accepter qu’il serait là, d’une manière ou d’une autre. C’était juste comme ça. Un homme de bien l’attendait quelque part, un homme qui était son père. Lui, il n’était qu’un pauvre type paumé qui était un peu trop habitué à naviguer en eaux troubles pour que ça devienne normal pour lui. Elle méritait mieux, il n’en démordait pas. Elle changera d’avis, rapidement.

Elle piquait dans la casserole avec sa fourchette, il n’aurait pas relevé si elle n’avait rien dit. “ Beaucoup moins raffiné que de roter à table. “ répondit-il avec un sourire en coin avant d’ajouter. “ Je vais t’avouer que d’habitude je mange directement dans la casserole, c’est parce que t’es là que j’ai sorti les assiettes et l’argenterie. “ Il lui montrait avec humeur sa jolie fourchette qui avait clairement du vécu. Lui, il s’en foutait bien que ça brille, du moment que c’est solide et que ça fait le job. Il n’avait pas besoin de choses luxueuses, il n’avait pas besoin de l’argent mal acquis de son père…

Le brun terminait son repas, pas vraiment dérangé par le regard de la jeune femme, il était un type plutôt nature et il n’allait pas se sentir gêné par ses grands yeux qui l’observent. Une fois terminé, il se lève pour prendre la casserole et partager les restes entre la gamelle du chien, puis un espèce de vieux pot un peu en hauteur à destination des raton laveurs. “ Tu veux dire, à part casser des gueules, hm ? “ Il plaisantait, à moitié, mais il supposait, puisqu’elle avait précisé comme travail. Il ne pouvait pas nier qu’il passait beaucoup de temps à se battre, parfois même pour le compte du proprio des locaux où se niche sa boutique, son fameux métier. L’homme retourna près de Maddie pour lui répondre “ J’répare et j’fabrique des instruments de musique. “ C’était un peu bâclé comme explications, il n’était pas vraiment habitué à parler de lui, mais s’il avait pu parler de sa mère avec Maddie, il était bien capable de parler d’à peu près tout avec elle. Il avait hésité, mais toujours ces grands yeux sombres qui le fixaient, l'encourageant à chaque fois un peu plus à faire un pas vers le monde qu’il rejetait désormais. “ Tu veux voir ? “ Ça ne lui ferait peut-être pas de mal, d’ouvrir le magasin au moins quelques heures cette semaine, faire signe de vie, tout simplement. C’est qu’il n’avait plus la volonté d’y aller tous les jours, et moins il s’imposait de s’y rendre, plus le magasin demeurait porte close.
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MessageSujet: Re: j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë   j'suis à peu près sûr d'être à peu près quelqu'un de solide - manwë EmptyMar 27 Juin 2023 - 2:58

En plein repas, Manwë, il avait décidé de me mettre comme un p'tit coup de pression. J'sais pas si ça se voulait menaçant, j'sais pas s'il cherchait à m'impressionner, à me mettre en garde, ou si c'était sa façon à lui d'me dire qu'à partir de maintenant, j'étais sous sa protection. C'était pas très clair, et j'm'étais contenter de dire que j'étais d'accord avec qu'il avait dit. C'était assez inhabituel qu'il me dise ce genre de truc, mais au fond, ça me faisait extrêmement plaisir qu'il soit là, maintenant, dans ma vie. J'avais été attirée par lui, comme un aimant, dès l'instant où on s'était croisé, et puis de fil en aiguille, maintenant, il faisait partie de ma vie. Et j'étais parfaitement satisfaite de ça. J'me surprenais à passer un bon moment là, à manger des raviolis industrielles, accompagner de Manwë.

J'lui avais vidé un peu mon coeur concernant mon père, mes envies, mes craintes, il m'avait écouté, il s'était confié aussi et maintenant c'était acté, on était là, l'un pour l'autre. Même si, de mon point de vue, j'voyais pas trop ce que je pourrais faire pour protéger Manwë de quoi que ce soit. Mais j'me plaisais à me dire que j'étais là quand même pour lui. Quoi qu'il arrive. J'avais fini par piquer un ravioli directement dans la casserole et Manwë s'accorda à dire, ironiquement, que c'était beaucoup moins raffiné que de roter à table. Je souris doucement avant de l'écouter. Pour de l'argenterie, ça ouais, c'était d'la belle argenterie. J'me contentais de rire avant de lui poser une question, assez random, mais qui m'intéressait quand même pas mal. Sa réflexion me fit lever les yeux au ciel, un peu amusée. Oui à part casser des gueules bien évidemment. J'savais parfaitement que Manwë était un professionnel dans ce domaine, j'avais déjà vu l'étendu de ses talents et très honnêtement, j'espérais ne plus jamais les revoir. J'aimais pas voir la colère et la rage tordent le visage de Manwë. Mais la réponse que Manwë me donna, elle me fit écarquiller un peu les yeux. J'étais assez surprise de l'imaginer entourer d'instruments de musique. "Oh." que j'avais répondu, très simplement. Parce que j'y connaissais absolument rien mais aller savoir pourquoi, j'trouvais ça assez fascinant. Tandis que Manwë s'occupait de distribuer les derniers raviolis au chien et aux animaux de coin, moi j'ramassais les assiettes et les couverts et j'entrepris de faire un petit brin de vaisselle dans l'évier du mobile-home. Alors que j'étais en train de sécher les assiettes, Manwë me proposa de me montrer ce qu'il faisait. J'reposais l'assiette délicatement et j'hochais la tête. "Ca me plairait beaucoup. T'as un magasin rien qu'à toi?" J'étais assez surprise, je m'étais jamais imaginer Manwë, avoir une vraie activité professionnelle. J'récupérais mon sac que je jetais sur mon épaule et on s'mit en route. J'le suivais, parce que je ne savais pas exactement où il m'emmenait. "Et tu sais en jouer d'un instrument de musique?" J'sentais que j'allais avoir tout un tas de questions, j'sais pas si Manwë n'allait pas finir par regretter de m'avoir entraîner la dedans.

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