Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Lun 24 Juil 2023 - 21:58
24 juillet 2033. Quelques part en Sicile. Aujourd'hui, c'est un grand jour dans mon village natal. Ce n'est pas tous les jours que la famille Luciano marie un fils. Et en bonne famille italienne que l'on est, tout est fait en grand. Tous le village est de la partie, ma mère n'a jamais été autant impliquée dans ma vie qu'aujourd'hui. Tout le monde est là, à commencer par Aura, ma soeur jumelle et Fede, mon frère. Leurs enfants ont bien grandit, et on s'retrouve tous ici, aujourd'hui, pour célébrer mon mariage. Avec elle, qui partage ma vie depuis quelques années maintenant. Italienne comme moi. J'ai quitté Bowen depuis deux ans, pour partir vivre à Sidney, avec elle. Ma vie n'a pas été de tout repos ces dix dernières années. Entre rechute de cocaïne et retour mouvementé à Florence, j'ai enfin trouvé un semblant d'équilibre.
Le soleil est très haut dans le ciel lorsque sur le parvis de l'église du village, les invités s'agglutinent. Ca va être une grande cérémonie, le mariage c'est sacré chez les Luciano. Des fleurs en quantité astronomiques, une fête jusqu'au petit matin est prévu dans le grand jardin de la maison familiale. C'est l'heure d'y aller. Comme le veut la tradition, j'suis le premier près de l'autel. Mon frère et ma soeur à mes côtés, mes témoins pour ce grand jour. J'suis nerveux, un peu. J'suis amoureux de ma future femme, c'est une évidence, mais bordel, j'ai comme un p'tit ressenti un peu en dedans, que j'arrive pas à identifier. Est-ce que c'est de l'angoisse? la peur de faire le mauvais choix? J'en sais trop rien mais j'tente de me donner d'la contenance. J'suis bien chic dans ce costard, mais le noeud papillon me serre la gorge. Finalement, les invités s'installent et le silence se fait lorsque les grandes portes s'ouvrent sur elle. Ma future femme. Elle est belle, et j'me mets à sourire, assez naturellement lorsqu'elle s'avance vers moi. Je sens la main d'Aura me serrer l'avant bras, d'émotion. Ma future femme prend place à côté de moi et la cérémonie démarre. J'reste concentrer, pour tenter de comprendre ce qu'on me dit, mais j'suis comme déconnecté, ailleurs. Comme si j'passais à côté de tout ça. Comme si ce que je vivais là, c'était pas la réalité. Et pourtant, on est bien en train de sceller notre amour, devant nos familles réunies.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
MESSAGE : 4178 ICI DEPUIS : 06/11/2020 COMPTES : Alba CRÉDITS : @showmeyouricons
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Mer 26 Juil 2023 - 22:02
20 juillet 2033.Londres. Maxine elle pose ce téléphone, sentant sa gorge se nouer après la lecture de ce message. Il fallait s’y attendre, elle le savait et pourtant ça faisait mal. Erin, sa voisine de bureau la regardait, assez décontenancée de la tête de Maxine. Sa collègue, elle l’adorait, ça faisait 4 ans qu’elle travaillait ici. Maxine était journaliste pour The Guardian. Elle adorait sa profession, et à côté elle avait gardé une place à Oxford pour continuer à écrire sa thèse sur la place des femmes dans les guerres de territoire. Max elle avait la vie rêvée, et pourtant ce message il venait de tout basculer. Il y a 4 ans, elle avait quitté Bowen, ne supportant plus de se retrouver dans cette ville où il était présent à chaque coin de rue. La fuite avait été la bonne solution, la seule qui n’avait pas échoué. Loin de Bowen, elle ne pensait pas à lui. Elle avait rencontré Arvel, ce beau écossais avec qui elle partageait sa vie depuis deux ans. Ses années australiennes étaient à présent très loin d’elle, et Max s’en portait pas si mal. Pourtant cette nouvelle venait tout droit d’Australie. Orso se mariait dans quatre jours.
24 juillet 2033.Quelques part en Sicile. Dans un coin de l’église, Maxine se cachait ignorant pourquoi elle était présente à ce mariage. Peut-être avait-elle besoin de voir de ses propres yeux l’union d’Orso avec cette très belle femme. Elle avait été jalouse Maxine, trop jalouse d’elle qu’elle avait décidé de quitter Bowen. Dans cette belle robe blanche, elle le rendait heureux Orso, sûrement plus qu’elle ne l’avait rendu heureux lui. Leur histoire ne s’était jamais terminée dans le calme, tout avait été intense, leur dispute comme leur moment de tendresse. Max elle avait prit l’avion sur un coup de tête, se retrouvant au fin fond de l’Italie, pour assister au mariage de l’homme qu’elle avait le plus aimé. Même à l’autre bout du monde, il continuait de hanter ses nuits, alors elle avait besoin de le voir dire oui. Elle avait besoin de voir enfin cette fin de cette histoire. Quand la mariée s’approchait de l’allée, elle n’avait qu’un regard vers lui, sentant cette boule de larme monter dans son nez. Il allait être heureux, enfin elle l’espérait. Ça ne lui servait à rien d’être là, c’était même stupide de s’affliger autant de peine. L’anglaise décidait de quitter cette église discrètement, préférant oublier cet homme. Ils ne s’étaient pas vus depuis son départ, ça faisait quatre ans. Mais la voix du prêtre la fit sursauter, on dirait un cliché de comédie romantique. Sauf que dans la réalité, ça n’arrive jamais le moment où quelqu’un s’oppose au mariage. Non ? « Moi ! » Max elle se sent pourtant bien bête au bout de cette allée alors que tous les regards sont tournés vers elle et surtout ceux d’Orso.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Jeu 27 Juil 2023 - 0:28
Le temps avait fait son oeuvre. Du mieux qu'il avait été possible de le faire. J'mentirais si j'disais que je n'avais plus Maxine dans mes pensées. Elle ne les avait jamais vraiment quitté. Avec le temps, les souvenirs s'effaçaient un peu, les mots et leur violence n'avaient plus la même portée, mais il subsistait au fond de mon coeur, une vraie place pour elle. C'était toujours avec un peu de ressentiments que je pensais à elle. Mais on avait chacun fait notre chemin, séparément. Notre histoire était impossible, c'est du moins ce dont j'étais convaincu. A chaque fois que j'avais replongé dans la cocaïne, tout me revenait en tête. Je m'étais détesté, pendant longtemps, d'avoir tout envoyé en l'air, d'avoir fait valser notre histoire pour une question d'âge. Et puis, une autre femme était entrée dans ma vie, elle m'avait aidé à oublier Maxine. J'lui en avais jamais vraiment parlé de cette histoire. J'étais devenu un mec assez renfermé, pas terne mais presque. J'avais tenté de me concentrer sur les vraies choses, les choses tangibles, la famille, le travail et elle. Mais ce jour là, le jour du mariage, j'ressentais comme une sensation désagréable, celle de pas être tout à fait à ma place. Fede et Aura, ils avaient bien vu que j'étais un peu ailleurs. Mais tout le monde avait mis ça sur le compte du stress. Un mariage, c'est vertigineux, c'est angoissant. Les yeux étaient rivés sur moi et ma future femme. Et j'me sentais comme absent d'ma propre vie. Elle m'avait rejoint, près de l'autel et j'tentais comme je pouvais d'me connecter à ce que le prêtre nous disait. Le mariage chez les Luciano, vraie famille italienne, s'était sacré. Tous les clichés étaient présents. J'avais pas tellement eu mon mot à dire, la famille de ma future femme était italienne aussi, alors c'est plutôt les parents qui avaient géré la fête, la cérémonie. Et tout y était. J'tentais de rester focus, essentiellement sur elle, que j'aimais assurément, que je trouvais belle aussi. J'avais aucun doute la dessus. Et pourtant, j'me sentais dans un équilibre précaire. Finalement, le prête prononça la phrase clichée, demandant si quelqu'un dans l'assemblée s'opposait à cette union. Et là, une voix féminine résonna. Claquant dans le silence religieux de l'église. J'levais alors les yeux vers l'allée, où se trouvait Maxine. J'sentais comme un gros boum dans mon coeur. Dans les rangs, on entendait comme un bruissent de murmures. Bordel. J'plantais mes yeux dans ceux de Maxine. J'pouvais bien la discerner. Elle était aussi belle qu'avant. Elle avait une espèce de détermination, un aplomb que j'admirais. J'sentais la main de ma future femme se poser sur mon avant bras. J'tournais la tête vers elle. Elle semblait perdue. Elle semblait apeurée, blessée, meurtrie. J'la regardais, presque tristement. "Mi dispiace." (je suis désolé.) que je disais, presque en murmurant. J'osais pas regarder ni mes parents, ni mon frère, ni ma soeur. J'étais à la fois totalement troublé par la présence de Maxine et profondément désolé pour ma famille. Mais j'écoutais mon instinct. J'remontais l'allée, vers Maxine, j'lui tendais la main, lui adressant un sourire que j'tentais de cacher un peu, par respect pour les invités. On sortait de l'église et je refermais la lourde porte, laissant l'assemblée plongée dans le silence. Une fois seul, sur le parvis de l'église, je ne lâchais pas la main de Maxine, plongeant mon regard dans le sien. Ma main de libre caressa sa joue. "Maxine.." que je souffrais, sans la quitter des yeux. J'arrivais pas à croire qu'elle était là, devant moi et je réalisais pas tout ce qui était en train d'se jouer à cet instant précis.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Jeu 27 Juil 2023 - 22:04
Elle n’avait rien préparé Maxine, ce mot était sortit spontanément de sa bouche. Jamais elle n’aurait dû prendre cet avion pour assister à l’union d’Orso avec cette belle italienne. Elle était tout ce qu’il avait toujours voulu. Italienne, belle, souriante, pas têtue, douce et surtout elle n’avait qu’un an de moins qu’Orso. Cette stupidité d’âge avait été le point d’ancrage de leur dispute, et Maxine avait passé toute sa vingtaine à s’en vouloir d’être née à la mauvaise décennie. Orso il l’avait pendant le début de sa vingtaine, il était même présent à ses vingt-cinq ans. Ils avaient été incapable de ne pas se retrouver, toujours dans la douleur, et à côté ils avaient souffrir des autres personnes qui avaient osé les aimer. Et la future femme d’Orso, elle était peut-être la dernière victime de ce duo, mais c’était sûrement celle qui allait le plus souffrir. Ce n’était pas le but de l’anglaise, parce que sur le moment elle n’avait pas réfléchi, elle n’avait pensé qu’à Orso. Il était beau dans sa tenue de marié, les yeux perdus face à l’engagement qu’il prenait. Il n’avait pas changé, à part quelques nouvelles rides, une barbe un peu plus longue et quelques cheveux blancs. Mais c’était toujours son Orso, il avait la même fougue. Ils étaient éloignés et pourtant elle se sentait transpercé par ce regard. Il n’y avait eu qu’un seul homme dans le cœur de Maxine, et bordel ça durait dix ans. Pendant dix ans, elle l’avait aimé de façon déraisonné. Elle le savait que leur relation n’était pas saine, et pourtant, maintenant qu’elle avait trente ans révolu, qu’il n’y avait plus tant d’écart de vie, elle voulait presque y croire. Tous les regards étaient posés sur elle, alors qu’elle voyait la scène. La main de cette femme sur celle de l’italien lui fit comprendre à Maxine qu’elle n’avait rien à faire ici. Alors son regard se posait sur le sol, se sentant stupide. C’était à son tour, dans les films c’est le moment de la grande déclaration. Mais elle n’avait plus les mots, un comble pour cette anglaise qui avait toujours une remarque à ajouter. En relevant la tête, Orso s’était rapproché, lui tendant la main avec un sourire. Max elle sentait son cœur sortit de son corps, souriant également et oubliant qu’autour il y avait plein de témoins. Alors ils sortaient main dans la main, laissant derrière eux cette femme brisée et ces invités surpris. Quand il déposait la main sur la joue de Maxine, elle fermait les yeux quelques instants, retrouvant cette proximité qui lui avait tant manqué. « J’ai trente et un an. » Disait-elle tout simplement, espérant que ça suffise à ce qu’enfin il lâche ces foutus qui leur avait gâché la vie. « Je n’ai pas pu faire ma déclaration. » Disait-elle en souriant, avec un air un peu espiègle. Pour l’instant ils se retrouvaient, mais ils n’étaient pas à l’abris d’une énième dispute.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Ven 28 Juil 2023 - 2:02
De la voir là, debout, au milieu de l'allée, ça me faisait l'effet d'une petite bombe dans mon coeur. J'avais instantanément un milliers de questions et de réflexions qui me venaient en tête. Cela faisait maintenant plus de quatre ans que je n'avais pas revu Maxine. C'était long quatre ans. Ca m'avait parut une éternité mais de replonger mes yeux dans les siens, j'ressentais une vague de nostalgie, une vague de ressentis qui me submergeait. J'étais plus capable de réfléchir vraiment, j'lâchais prise et je m'abandonnais à mon instinct. Notre histoire, elle m'avait pris aux tripes, depuis le jour où mes yeux s'étaient posés sur les siens, cet après-midi de canyoning. Ca remontait si loin et pourtant j'm'en souvenais comme si c'était hier. On avait fini par se laisser tranquille, un peu, laissant l'autre vivre sa vie, juste par soucis de respect. Mais ça m'avait coûté, chaque jour, de pas la recontacter. Parce que Maxine, je l'avais dans la peau. Elle représentait tellement pour moi. Ca avait été destructeur et pourtant j'me sentais vivant lorsque je remontais l'allée de l'église. Laissant ma future femme en plan, sous les regards inquisiteurs de ma famille et de la sienne. Ce qui se déroulait là, c'était lunaire, j'en avais pas le contrôle mais j'me sentais inlassablement attirée par elle, par sa fougue, par sa témérité, par tout ce qu'elle représentait pour moi, par Maxine, tout simplement. J'étais fébrile depuis le matin de ce mariage, j'étais fébrile aussi dans ma vie, même si j'tentais de me convaincre que tout allait bien. Mais j'devais me rendre à l'évidence. Je n'avais jamais trouvé ma véritable place. J'avais été un espèce de spectateur extérieur de ma propre vie et j'avais juste la sensation d'la reprendre en main aujourd'hui, lorsque je prenais celle de Maxine dans la mienne. Le sourire qu'on se donnait à cet instant, c'était très certainement le plus précieux qu'on s'était donné. J'me rendais pas tellement compte de ce que tout cela voulait dire, de ce que ça engageait vis à vis de ma famille, vis à vis de mon ex-future femme, mais honnêtement, j'en avais rien à faire. J'me sentais juste guidée par mon coeur, comme si j'allais prendre ma place, en retrouvant Maxine. On sortait de l'église, je refermais la porte et à cet instant, sous le soleil de plomb de la Sicile, je ne voyais qu'elle. Mon esprit avait oublié tous les convives circonspects que j'avais laissé derrière moi. Une fois à l'extérieur, je posais ma main sur la joue de Maxine, comme si j'voulais instaurer ce contact qui m'avait tant manqué. Elle ferma les yeux, comme pour se reconnecter à la réalité de ce moment et j'la regardais. Elle était si belle. Elle avait un peu vieillie, mais pas tant. Elle avait toujours ce petit air un peu espiègle, téméraire, qui me plaisait tant. Je lâchais un p'tit sourire lorsqu'elle me dit qu'elle avait trente et un ans. Un retour en arrière sur tous les mots qu'on avait pu se dire, sur la raison même pour laquelle notre histoire n'avait pas pu avoir lieu. "Et dieu ce que tu es belle." que je rajoutais, continuant de caresser sa joue de mon pouce. Face au sourire de Maxine, un peu espiègle, j'me sentais fondre. "Oh, tu veux que j'y retourne? Comme ça tu m'fais ta déclaration devant tout le monde?" que j'lui demandais un peu amusé. En vrai, la situation, elle était pas si amusante que ça, à l'intérieur, j'avais laissé une femme brisée. Mais j'parvenais pas à y penser réellement. Il n'y avait que la présence de Maxine qui comptait vraiment. "Est-ce que tu es venue me dire que tu ne peux pas vivre sans moi?" que j'lui demandais, et sans lui laisser le temps de répondre, je rajoutais quelques mots. "Parce que pour ma part, j'veux plus vivre une seconde de plus loin de toi." C'était le moment d'enfin avouer mes sentiments, j'me laisser aller à ce que j'avais sur le coeur. Maxine, j'en étais amoureux, depuis le premier instant et ça ne m'avait jamais quitté. Jamais.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Ven 28 Juil 2023 - 13:34
En quittant Bowen, Maxine avait décidé d’oublier Orso, de le laisser vivre sa vie loin d’elle. Ils avaient besoin de se quitter, elle n’en pouvait plus de ces disputes incessantes, des déchirements à chaque fois qu’ils s’insultaient. Pourtant, ils avaient eu des moments doux et tendres. Ç’avait été ça le plus dur, de connaître l’amour de l’autre mais ne jamais vraiment l’expérimenter dans sa totalité. Ces quatre dernières années, Maxine elle avait changé, passionnée par son travail et par sa vie londonienne. Mais Orso avait toujours été dans ses pensées, se doutant qu’un jour il se marierait parce que c’était ce que faisait les Luciano. Mais jamais elle n’avait imaginé s’imposer à ce mariage, brisant le cœur de cette femme en robe blanche. Maxine elle compatissait parce qu’elle savait ce que ça faisait d’avoir le cœur brisé par Orso. Aujourd’hui, pourtant, elle était égoïste, souriant en se retrouvant face à cet homme qu’elle aimait tant. Main dans la main, ils laissaient derrière eux des invités choqués, des futures crises et des problèmes à venir. Mais elle se sentait revivre. Arvel il était doux, il était gentil, il était passionnant, mais elle ne ressentait pas cette fougue. Elle ne ressentait pas les mêmes frissons quand il l’embrassait que lorsque c’était Orso. Elle n’avait jamais aimé Arvel comme elle aimait Orso. C’était aussi simple que ça, l’italien il l’avait marqué, elle l’aimait de façon déraisonné. Dès les premiers instants de leur rencontre, c’était déjà terminé pour eux. Les souvenirs de leur émoi restaient vifs dans l’esprit de Maxine, même dix ans plus tard. Dehors sous le soleil brûlant de Sicile, Maxine retrouvait cette chaleur, le pouce d’Orso caressait sa joue. Elle se sentait bien, à sa place, ils riaient, souriaient oubliant qu’ils venaient de briser des personnes. D’abord la mariée puis Arvel, parce que pour Maxine c’était une évidence, il n’y avait plus qu’Orso. Il avait vieilli, grisonnant mais il était si beau. Son regard de braise restait le même, envoyant Maxine dans des vieux souvenirs. Ses joues prirent une douce rougeur à sa remarque, alors qu’il la dévorait du regard. Ça faisait quatre ans, et pourtant elle avait l’impression qu’elle l’avait quitté la veille. Il avait la même odeur, la même prestance, la même malice dans son regard. Le temps avait fait son œuvre parce qu’elle ne lui en voulait plus. L’imaginer se marier avec une autre ç’avait fait un électrochoc à Maxine. Elle ne s’imaginait pas une vie sans lui, ces dernières années, elles avaient été si moroses. Orso c’était une aventure à lui tout seul, il savait comment rendre la vie de Maxine tellement plus intéressante. A son tour, elle posait sa main sur la joue de l’italien, redécouvrant cette peau et ces traits. « Tu es beau aussi. » Disait-elle avec une belle sincérité. Maxine restait la même, avec cette malice et témérité. Cette petite blague aurait pu mal se passer, mais ça le fit rire Orso. Elle fit non de la tête, préférant rester dans ses bras à lui. « Non reste ici avec moi ! » Elle le disait avec conviction et avec manque. Elle voulait lui dire ce qu’elle ressentait, mais il prit les devants. Les yeux de Maxine s’humidifiaient, se rendant compte qu’elle avait toujours attendu qu’il lui dise ça. Elle avait attendu dix ans, mais finalement ça ne la gênait pas. « Je t’aime Orso. Je n’ai jamais cessé de t’aimer depuis le canyoning. » Ses yeux transperçaient les siens, se rendant compte à quel point c’était libérateur de lui avouer ce qu’il savait déjà. Puis Maxine elle riait légèrement. « On devient autant cliché qu’une comédie romantique. » Mais ça lui faisait du bien. Ils avaient des choses à rattraper, parce que chacun avait eu une vie. Maxine avait tout fait pour ne rien savoir de lui, c’était peut-être le cas également d’Orso.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Ven 28 Juil 2023 - 19:26
On en avait fait du chemin elle et moi. Dix ans nous séparaient de notre première rencontre. Les années qui avaient suivies avaient été pénibles, on avait jamais vraiment réussi à se laisser tranquille. Tant que elle et moi vivions dans la même ville, c'était voué à l'échec. Bowen n'était pas très grand et tout me ramenait à elle. Maxine elle était ancré en moi, dans mon coeur, dans mes pensées et j'crois que j'étais jamais réellement passé à autre chose. J'avais tenté pourtant, parfois en me plongeant dans la cocaïne. La fausse bonne solution puisque la chute avait été plus douloureuse à chaque fois. Et puis je l'avais rencontré elle, cette italienne, qui me ramenait à mon pays d'origine, à une certaine forme de stabilité. Mais c'était pas la stabilité dont j'avais besoin. C'était comme s'il me manquait un socle solide, un repère, et cet équilibre là, j'pouvais le retrouver qu'en ayant à nouveau Maxine dans ma vie. Quand je l'avais vu, au bout de l'allée, j'avais compris. J'avais compris pourquoi ma gorge était serrée depuis le début de cette journée. J'avais compris pourquoi j'me sentais pas à ma place. J'avais compris que c'était elle. Elle avait fait preuve d'une témérité assez folle Maxine, en venant en Sicile. Je savais qu'elle était retournée vivre à Londres, depuis quelques années. Comme si chacun de nous avait tenté de trouver d'la contenance dans nos propres pays. Mais ça fonctionnait pas. Ni pour elle, ni pour moi. Là, débout, l'un face à l'autre, nos regards bien connectés, j'pouvais pas m'empêcher d'la trouver sublime, j'voyais des bribes de nos souvenirs communs me revenir en pleine tête. Mais bizarrement, c'était que les beaux souvenirs qui revenaient. Il y avait pas d'violence, pas de rancoeur, c'était juste nos deux coeurs ouverts l'un face à l'autre. J'arrivais pas à m'en vouloir d'avoir quitter cette église. C'était égoïste, c'était probablement immature, mais j'm'en foutais. Parce que je voulais juste retrouver ma place. Aux côtés de Maxine. On s'caressait la joue, mutuellement, comme pour tenter d'se reconnecter l'un à l'autre. J'en revenais pas d'son courage d'être là aujourd'hui et j'me sentais juste léger. D'enfin pouvoir lui dire à quel point je l'aimais, à quel point j'étais serein d'la savoir dans ma vie. On avait un peu vieilli elle et moi, mais à mes yeux, Maxine restait la plus belle. Elle avait toujours son p'tit regard espiègle qui me plaisait tant. Je ne lui avais pas laisser le temps de prendre davantage la parole dans l'église, je l'avais juste rejoins, prenant sa main, comme si son simple "moi!" avait suffit à me convaincre de la suivre. J'souriais un peu, lui proposant d'y retourner pour qu'elle puisse me faire sa déclaration. C'était une plaisanterie bien évidemment. Peut-être de mauvais goût au vue de la situation, mais j'avais pas pu m'empêcher. Maxine réagit, presque spontanément, me demandant de rester avec elle. Ma main se libre se posa sur sa taille. "J'suis pas décidé à partir, t'en fais pas." que j'lui disais presque avec un air rassurant. Ca faisait dix ans qu'on était sur le fil et j'avais juste l'impression qu'on se retrouvait pour de bon. J'lui avais ouvert mon coeur, lui disant que je ne voulais plus vivre une seule seconde de ma vie loin d'elle. J'voyais dans ses yeux que ça lui procurait d'l'émotion. Mais d'la bonne émotion. Les mots de Maxine me firent la sensation d'une grande vague de chaleur dans mon coeur. On ne s'était jamais dit qu'on s'aimait et de l'entendre de sa bouche, ça mettait enfin un vrai réalisme à notre histoire. "Je t'aime aussi Maxine, depuis tellement longtemps." J'la quittais pas des yeux, ne perdant pas une seconde de cet instant magnifique. Puis, sa remarque m'arracha un rire. "Dans l'genre happy end, on aurait pas pu faire mieux." Je marquais une pause, avant de rajouter. "Quoi qu'il manque un truc, j'crois." J'la regardais intensément, glissant ma main un peu plus loin dans sa chevelure, l'attirant vers moi. Lentement, je déposais mes lèvres sur les siennes, fermant les yeux, et profitant de ce baiser libérateur. Ca faisait si longtemps que j'attendais ça, c'était probablement la première fois qu'on s'embrassait avec autant de sincérité. Je quittais ses lèvres, presque à contre coeur. J'replongeais mes yeux dans les siens. "Et maintenant, c'est l'moment où on part en courant, sur une musique romantique." que j'lui disais amusé. Ouais, on était dans un film à l'eau de rose, il y a pas à dire. On avait tellement de temps à rattraper, tellement de choses à se dire, mais maintenant, on avait un sacré paquet de temps, rien que pour nous.
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STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Ven 28 Juil 2023 - 22:31
C’était une évidence. Dans cette église, en le voyant dans sa tenue de marié, prêt à dire oui à cette très belle femme, Maxine avait sentit son cœur se tordre. Ils avaient gagné en maturité, vieilli, Max ne voulait pas d’une vie sans lui. Tout était fade quand il n’était pas là, et Orso était le seul qui arrivait à faire palpiter son cœur, à la sentir vivante. Retourner à Londres, c’était s’éloigner de Bowen qui regorgeait de souvenirs avec lui. Certains avaient été doux tandis que d’autres avaient été durs. Mais il y avait plein d’endroits où elle ne pouvait plus aller, surtout qu’il y avait l’ombre de son italien avec l’italienne. Londres avait été une fuite facile, elle retrouvait ses habitudes, ses amis et personne ne connaissaient l’existence de l’italien. Max savait que ça allait être compliqué de rentrer en Angleterre, pour expliquer pourquoi elle avait prit des congés pour aller en Italie. Mais c’était une évidence, elle ne voulait plus continuer sa vie sans lui. Main dans la main, à la sortie de cette église, Maxine se sentait revivre alors qu’elle plongeait son regard dans le sien. Elle redécouvrait les traits de son visage, les nouvelles rides qui s’étaient formées. Il était si beau Orso, son regard brun la transperçait avec toujours autant d’intensité. En quatre ans, elle n’avait pas oublié. Il n’y avait que les bons souvenirs qui revenaient, ceux où ils savaient s’aimer. Leur histoire avait toujours été intense. Mais elle se souvenait des fous rires, des nuits intenses, de l’amour qu’ils se portaient en silence. Elle faisait une blague, mais quand il lui disait qu’ils pouvaient revenir dedans, Max elle ne voulait pas. Il l’approchait d’elle, alors elle en profitait pour poser sa tête sur son torse, fermant un peu les yeux pour profiter de cet instant. Max n’en revenait pas du courage qu’il lui avait fallu pour s’interposer pour ce mariage, elle qui voulait juste fermer la page de cette histoire. Finalement, elle savait qu’elle l’aimait, elle l’avait toujours aimé. Les mots qu’ils s’échangeaient étaient si doux, ça leur ressemblait dans leur meilleur moment. Ses yeux brillaient à Maxine, heureuse de l’entendre lui dire ça. « J’veux plus être loin de toi. » Il y aurait des tonnes de choses à régler. Orso allait devoir parler avec sa famille, elle également. Mais elle s’en moquait, pour l’instant elle profitait de retrouver l’homme qu’elle aimait. Ils riaient, se rendant compte du cliché de leur situation. « Si ma déclaration. » Mais Orso avait raison, il concluait de la meilleure des manière. Ce baiser, il était si sincère, doux, et pas fait dans l’urgence. C’était la premier baiser de leur retrouvaille. Quand ils se séparaient, Max ressentait déjà le manque, se rendant compte qu’elle ne voulait plus se passer de ça. « Tu m’as tellement manqué. » Elle le regardait, se laissant imaginé une vie où elle pourrait se réveiller tous les matins avec ce regard. Elle riait à sa remarque. « On peut arranger ça. » De sa poche, elle sortait son téléphone, mettant une chanson romantique, avant de partir en courant loin de cette église, tenant la main de l’italien. Ils s’éloignaient le plus loin possible, avant que Maxine ne s’arrête à un café. « J’ai toujours rêvé de prendre un vrai expresso à l’italienne. » Elle était heureuse, insouciante, s’asseyant à une table. Elle ne lâchait toujours pas la main d’Orso, refusant de rester éloigner de celui qui faisait si battre son cœur.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Sam 29 Juil 2023 - 1:18
J'pensais pas aux conséquences de ce qu'on était en train de faire. J'en avais strictement rien à faire. J'savais que j'allais mettre un immense bazar, à commencer par la vie de mon ex futur femme que j'venais de planter devant l'autel de l'église. Il y aurait aussi mes parents, qui allaient certainement m'en vouloir pour un sacré paquet de temps. J'savais aussi que je décevais Aura, Fede, eux qui comptaient tellement pour moi. Mais je savais aussi que j'prenais enfin mon destin en main, après toutes ses années, et que j'pouvais plus reculer, pas une fois encore. J'pouvais plus me résigner à souffrir en silence, à garder Maxine au fond de mes pensées sans les laisser éclater au grand jour. J'pouvais pas lui faire ça, à elle, alors qu'elle était venue jusqu'en Sicile. Elle me faisait là, avec son geste, avec sa témérité, l'une des plus belles déclaration d'amour. Le simple fait d'avoir oser faire ce qu'elle avait fait, c'était une preuve, un vrai truc sincère et j'avais pas réfléchis. Ma place était là, avec elle. On se dévorait du regard, dehors sur le parvis de l'église, on se reconnectait l'un à l'autre, on appréhendait aussi nos airs, un peu plus vieux, plus mature. Il n'y avait plus rien qui comptait autour de nous. C'est comme si d'un revers de la main, nous avions balayé la réalité, retrouvant le cocon dans lequel nous nous étions connus, celui dans lequel nous étions parfaitement heureux. La tendresse, la douceur, on en avait fait preuve, les premières semaines de notre histoire. Et là, on retrouvait ça. Et ça me rendait vivant. On était d'accord l'un et l'autre pour dire qu'on s'aimait, que notre histoire était une évidence. On soulignait le cliché de cette situation, il manquait pas grand chose finalement. La déclaration de Maxine en plein dans l'église et peut-être aussi ce baiser que j'lui donnais. Ce baiser était délicieux, il avait des airs de liberté, d'amour retrouvé. Je profitais de ses lèvres, si douces, sur les miennes, je respirais son parfum, celui qui m'avait tellement manqué. Nos lèvres se séparèrent, à contre coeur. J'plantais mon regard dans le sien. Chaque mot que Maxine prononçait, c'était des promesses pour un avenir qui se profilait enfin entre nous. J'voulais l'avoir près de moi, pour toujours, j'voulais vivre avec elle, j'voulais qu'elle soit la seule et l'unique. A son contact, j'avais plus peur d'être le mec romantique, amoureux, heureux tout simplement. J'me sentais revivre de l'intérieur. Elle était la p'tite lumière qui m'avait toujours manqué. "On s'quitte pas maintenant, plus jamais." que j'lui disais alors que je l'attirais vers moi pour la prendre dans mes bras. J'passais ma main sur ses omoplates et j'la serrais un peu, déposant un baiser sur son front. Et puis, pour finir ces retrouvailles en beauté, j'soulignais qu'il manquait la musique romantique pour faire comme dans les films. Ca faisait rire Maxine. Ce rire bordel, ça m'avait tellement manqué. Elle sortie son téléphone et mit une musique romantique. J'lui souriais, c'était parfait. Elle prit ma main et on s'mit à courir dans les rues du village. On souriait, l'un et l'autre, juste heureux de ce moment. Maxine s'arrêta devant un café, sa remarque me fit rire. "J'vais te faire découvrir l'Italie, Max', compte sur moi." On s'installait en terrasse et j'interpelais le serveur. "Signore, due espressi, uno per la bellezza e uno per me! Falli bene, per favore!" J'lui adressais un sourire et lui, il me dévisagea un peu. "Luciano? Non sei alla tua festa di matrimonio?" Merde. Dans le feu de l'action, je n'avais pas pensé que tout le monde me connaissait ici, et que j'étais accessoirement censé être à mon mariage. Je faisais un geste de la main. "Nessuna domanda per oggi, due espressi e basta." Le serveur reparti, un peu circonspect. J'regardais Maxine, un peu penaud. J'prenais sa main dans ma mienne, caressant un peu ses doigts. "Il s'étonnait que j'sois pas .. là bas." que j'murmurais en faisait un p'tit geste de la tête en direction de l'église. "Mais c'est réglé, et il n'y a plus que toi qui compte." que j'rajoutais, plongeant mon regard amoureux dans le sien.
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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
MESSAGE : 4178 ICI DEPUIS : 06/11/2020 COMPTES : Alba CRÉDITS : @showmeyouricons
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Sam 29 Juil 2023 - 20:13
Sur le parvis de cette église, Maxine se rendait compte à quel point ils avaient perdu du temps. Chacun avait été trop têtu dans cette relation, ils s’étaient déchirés alors qu’ils auraient pu passer du temps à s’aimer. Max elle ne voulait plus de rancœur, Orso elle l’aimait trop pour gâcher une minute de plus. Plus rien de comptait d’autre à présent que l’amour qu’elle portait pour cet homme. Chaque trait d’Orso était scruté par l’anglaise, caressant du bout de son pouce cette joue. Son sourire était si sincère, si doux et son regard était brillant de joie. Ils auraient dû se dire ces mots bien plus tôt. Maxine, elle ressentait une pointe de culpabilité parce qu’ils allaient faire souffrir des personnes. Peut-être qu’ils avaient été fous de faire ça, la réalité allai être brutale. Empêcher ce mariage, ç’avait été téméraire, mais il n’y avait pas d’autres solutions. Il était le phare de ses nuits, il hantait ses pensées et jamais il n’avait quitté ses rêves. Dès ce premier jour à la rivière, ils avaient scellé cette histoire, trop compatible et incompatible pour rester loin l’un de l’autre. Ils devaient apprendre à se connaître dans cette nouvelle vie. Orso vivait en Italie à présent et Maxine à Londres. Elle voyait ses pensées traverser son esprit, mais elle préférait les chasser. Ce n’était pas le moment de penser à tout cela, ces retrouvailles étaient bien trop précieuses. Tout était un cliché, digne des plus grandes comédies romantiques. Finalement, elle était heureuse de ne pas avoir eu à faire cette déclaration, parce que Max elle n’était pas douée pour parler de ses sentiments. Mais il y avait eu enfin ce baiser. Il était si doux, comme si la passion qu’ils avaient eu plus jeune se transformait en un doux amour. Elle retrouvait le goût de ses lèvres, elle plongeait ses mains dans les cheveux bruns de l’italien. Il ne durait pas longtemps, parce qu’ils avaient besoin de retrouver. Ils se rapprochaient, et Max elle mettait sa tête dans son cou, heureuse de sentir les bras fort d’Orso autour d’elle. Tout lui avait manqué. « Non plus jamais. » Disait-elle presque en le suppliant. Jamais elle n’arriverait à vivre dans ce monde sans lui à présent. C’était inutile d’essayer parce qu’ils finiraient par se retrouver, alors autant le faire dès à présent. Elle riait Maxine, mettant une musique romantique sur son téléphone, alors qu’ils couraient main dans la main. Elle s’arrêtait à une café, prête à vivre sa dolce vita. « On pourrait partir faire un tour de l’Italie. » Elle oubliait les responsabilités, sa vie en Angleterre. Orso, il commandait en italien, elle retrouvait cette langue qu’elle trouvait si belle quand il la parlait. Elle ne comprenait rien, enfin que quelques bribes. Max avait toujours refusé de l’apprendre, lui rappelant trop Orso. Il changeait de voix, devenant plus froid à la deuxième remarque et Max sentait son cœur se serrer. Sa main caressait la sienne. Maxine elle avait vieilli, cette témérité elle l’avait encore en elle, mais elle savait être raisonnée. « Orso … Je ne te mentais quand je disais que je t’aimais. » Finalement, elle allait peut-être la faire sa déclaration. « Je n’ai pas envie que tu regrettes d’être parti de cette église. » Elle avait les yeux brillants, prête à affronter ses mots si finalement il se rendait compte que c’était stupide de quitter la femme qui l’attendait à l’autel. « Je veux d’une vie avec toi, c’est une évidence, je ne supportais pas te voir te marier avec une autre. Mais je veux savoir si c’est aussi le cas pour toi. » Elle accepterait si ce n’était pas le cas, mais elle avait besoin de savoir. C’était à lui de prendre la décision cette fois-ci, et si ce n’était pas réciproque alors c’était sûr que ça serait la dernière fois qu’ils se verraient.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Lun 31 Juil 2023 - 23:41
J'avais comme l'impression que tout venait de prendre du sens. Comme si ces dix dernières années, elles n'avaient existé que pour aujourd'hui. Le jour où enfin on allait se retrouver. Le jour où on serait prêt à s'aimer. Et d'la retrouver là, de l'avoir près de moi, je me sentais à ma place. On avait été capable du pire elle et moi. Mais j'laissais ça bien derrière moi à cet instant. Maxine m'avait donné la plus belle preuve d'amour en venant s'interposer durant ce mariage. Et pour moi, ça avait été comme une évidence. Je n'avais pas voulu resté une seconde de plus dans cette église. J'pensais pas aux conséquences, j'avais pas envie de me prendre la tête avec ça, pas maintenant. J'allais très certainement essuyé les pots cassés de mon comportement, mais plus tard. Là, il n'y avait qu'elle et moi. Et instantanément, lorsqu'on s'était retrouvé l'un en face de l'autre, sur le parvis de l'église, c'est comme si on avait formé une bulle de douceur et d'amour et que plus rien ne comptait autour de nous. On avait reconnecté, en se caressant, en se regardant puis en s'embrassant après s'être dit qu'on s'aimait. C'était beau, c'était peut-être un peu niais vu de l'extérieur, mais à l'intérieur de cette bulle, c'était indescriptible. J'voulais plus être éloignée de Maxine. Pas une seconde de plus. Pas après avoir attendu dix ans. Il allait certainement falloir qu'on règle nos vies, chacun de nos côtés, à un moment où un autre, mais pas maintenant. Maxine, blottie contre moi, mes bras l'enlaçant, j'me sentais juste bien. Il fallait qu'on s'éloigne d'ici, de cette église, avant que quelqu'un de ma famille ne vienne me récupérer. Alors on était parti, en courant, avec une musique romantique émanant du téléphone de Maxine. C'était idiot, mais bordel, c'était tellement génial. J'me sentais vivant. J'souris à la proposition de Maxine, que je prenais définitivement au pied de la lettre. "Demain, on loue une voiture et on part, juste toi et moi." On le méritait bien après toutes ces années, d'avoir juste un moment pour nous deux, coupé du monde. Le retour à la réalité risquait d'être compliqué lorsque j'allais devoir affronter ma famille mais encore une fois, j'tentais de ne pas trop y penser. Maxine voulait découvrir l'Italie, à commencer par un expresso, fait dans les règles de l'art. Le serveur s'étonna que j'sois ici, avec une autre femme que la supposée épouse avec qui je devais me marier. Je n'avais pas penser que ça allait provoqué un p'tit tolé dans mon village natal. Mais j'avais fais comprendre au serveur que ce n'était pas ses affaires et il était reparti, pour préparer notre commande. J'reposais mon attention vers Maxine, prenant sa main dans ma mienne. Elle semblait très sérieuse tout à coup. J'comprenais ses craintes, je voyais même ses beaux yeux s'mettre un peu à briller. J'serrais un peu sa main dans la mienne. "Je ne te mentais pas non plus Maxine. Mes sentiments pour toi, ils sont bien réels.. depuis si longtemps." J'marquais une pause, elle s'inquiétait que j'pourrais regretter mon choix. J'secouais la tête de droite à gauche, lentement, comme pour bien lui faire comprendre que j'étais sûr de mon choix. "Quand je t'ai vu, tout à l'heure, j'ai pas hésité une seconde. Ma place, elle est là, avec toi." J'le savais, j'le sentais depuis tout ce temps. Il avait fallu beaucoup de mois et d'années pour que tout ça me saute finalement aux yeux. "J'avais toujours comme une sensation de vide, depuis si longtemps. C'était juste toi qui me manquait." Avec les années, j'avais pris beaucoup en maturité, et j'avais enfin plus de problèmes à avouer mes sentiments à Maxine. "J'regretterais jamais le choix que j'ai fais aujourd'hui." J'caressais toujours sa main. "Ca va mettre un beau bordel dans ma famille, ça c'est sûr .. mais j'suis prêt à tout affronter." Je marquais une nouvelle pause. "Pour tes magnifiques yeux." Avec Maxine à mes côtés, j'avais plus peur de rien. Ni de ma famille, ni de ce que je pouvais renvoyer comme image, ni du futur. J'étais enfin serein.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Mar 1 Aoû 2023 - 14:56
Maxine n’avait jamais eu l’espoir d’une belle histoire avec Orso. Il y avait eu trop de souffrances, de maladresses pour que Maxine puisse imaginer lui pardonner. Mais dix ans plus tard, dans cette église, elle n’avait pas supporté la vision de le voir avec une autre personne. Ça lui faisait trop mal de savoir qu’il donnait son amour à une autre femme, persuadée qu’elle ne serait jamais véritablement heureuse sans lui. Son cerveau avait fait toute l’analyse très rapidement, parce que Maxine ne s’était pas vue s’interposer dans ce mariage. Elle n’avait pas ordonné à sa voix de dire ce mot, elle n’avait pas ordonné à ces gestes de partir main dans la main avec l’italien, sous le regard médusé des invités. C’était bien trop romantique pour l’anglaise, de venir au fin fond de la Sicile pour retrouver celui qu’elle aimait. Mais dehors, sur le parvis de cette église, c’était une évidence, il n’y avait pas d’autres endroits où elle devait être que dans les bras d’Orso. Ils avaient chacun prit en maturité, Max elle n’était plus la jeune femme de vingt et un ans. Tout lui réussissait à l’anglaise qui s’épanouissait professionnellement et même personnellement. Mais avec Orso, elle se rendait compte qu’elle était véritablement elle. Il la connaissait par cœur, même s’ils redécouvraient les traits du visage de l’autre. A cet instant, elle avait l’impression de ne l’avoir jamais quitté, et que finalement ils avaient dû passer par toutes ces étapes pour mieux se retrouver. Max elle gardait cette témérité, cette ironie bien caractéristique de sa personnalité. La musique romantique sur son téléphone, ils partaient en courant comme deux adolescents. C’était un moment si simple, qui les ressemblait. Ils retrouvaient la Maxine et le Orso des premiers jours, ceux qui avaient sauté de cette falaise pour ensuite se retrouver nus dans le bassin du dessous. C’était ce genre de vie qu’elle voulait l’anglaise, cette aventure continuelle dans les bras d’Orso. Il n’y avait rien de plus simple. Avec lui, elle voulait visiter l’Italie, découvrir ce pays où elle refusait de mettre les pieds. « J’ai déjà loué une voiture. » Ils pouvaient partir de suite, ce soir, ou demain. Pour l’instant, ils ne s’occupaient des toutes les choses qu’ils allaient devoir régler. Maxine allait devoir appeler son travail, prendre des congés supplémentaires, ou écrire quelques articles. Heureusement que le télétravail s’était moderniser, Maxine pouvait passer six mois sans mettre un pied à Londres et garder son travail. Mais avant d’explorer l’Italie, elle voulait goûter à l’expresso italien, mais le serveur les ramenait trop brutalement à la réalité, ça fit peur à Maxine. Orso il venait de quitter une femme qui avait partagé son quotidien pendant quatre ans. Les yeux brillants, elle attendait la réponse d’Orso, et elle ne lui en voudrait même pas s’il décidait de ne pas partir avec elle. Mais pour Max ça serait la dernière fois qu’ils se verraient alors, retournant à sa vie tiède de Londres. Les mots d’Orso transperçaient Max, il avait tant de sincérité dans ses paroles et de douceur. Elle ne le coupait, écoutant avec délice toutes les phrases qu’ils disaient. Maxine était follement amoureuse de lui, même si elle avait mis dix ans à la dire à voix haute. Elle se relevait pour s’asseoir sur les genoux d’Orso, plongeant son regard dans le sien. « Je suis prête également à affronter la tempête Luciano tu sais. » Disait-elle en souriant légèrement. Le serveur arrivait avec leur café, les regardant avec un regard un peu curieux et jugeant. Max elle avait pris de l’aplomb ces dernières années, s’affirmant en tant qu’être humain et femme. Elle défiait le serveur des yeux avant de le remercier en Italie. « Grazie ! » C’était un des rares moments qu’elle savait dire. Le serveur les laissait tous les deux, alors qu’elle prit sa tasse et goûtait ce café. Il était fort. « Je préfère quand même le thé. » Disait-elle en riant, alors qu’elle posait ses lèvres sur celles d’Orso. A cet instant, rien ni personne ne pourrait enlever le bonheur qu’ils vivaient. Le café fut vite fait avaler finalement, ce n’était que deux gorgées. Ils pourraient rester là à vivre la dolce vita, mais Max avait peur de la famille d’Orso. Elle était prête à les affronter mais pas de suite, surtout que Max était une femme très têtue. Elle n’avait pas peur de tenir tête aux personnes pour se défendre et défendre son bonheur. « Et si on partait ? Quelques semaines juste tous les deux ? » Maxine elle avait besoin de le retrouver, de profiter de ces retrouvailles intimes avant d’affronter le monde entier.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Mar 1 Aoû 2023 - 19:49
En dix ans, c'était bien la première fois que j'ouvrais mon coeur comme ça. Même avec les filles que j'avais connu, durant cette dernière décennies, je n'avais jamais dévoiler mes sentiments comme ça. Peut-être était-ce tout simplement parce que mes vrais ressentis, ils étaient tous tournés vers Max, depuis tout ce temps. Elle n'avait jamais quitté mes pensées. Les souvenirs étaient revenus par bribes, tout au long de ma vie et j'avais juste la sensation qu'on se retrouvait enfin. Qu'on réalisait ce que le destin avait prévu pour nous. Et c'était aujourd'hui. On s'était éloigné de l'église mais on demeurait toujours dans mon village natal. Le premier heurt, il vint du serveur, qui s'étonnait de ma présence ici. J'voulais pas me justifier auprès de lui, j'aurais suffisamment à faire, plus tard, lorsque je confronterais mon ancienne fiancée et ma famille. Mais ce que l'avenir nous offrait à tous les deux, c'était juste beau. Et c'était ça le plus important. Il n'y avait plus qu'elle et moi qui comptaient. C'était certainement très égoïste, on ne pensait qu'à nous à cet instant. Maxine aussi aurait des choses à régler de son côté, mais ce qui se profilait à l'horizon, pour les prochaines semaines, c'était juste du bonheur, de l'amour, de la tendresse et des retrouvailles qu'on attendait depuis si longtemps. Je proposais alors sur un coup de tête de partir, et Maxine semblait avoir pris les devants. J'souris, satisfait d'entendre qu'elle avait déjà loué une voiture. "Alors on part, toi et moi, aussi vite que possible." J'voulais plus être dans ce village qui me rappelait à chaque seconde à ma famille. J'voulais juste profiter de Maxine et de notre amour enfin exposé au grand jour. Maxine avait semblé inquiète, voulant s'assurer que j'étais ok avec tout ce qui se déroulait. J'me voulais le plus rassurant possible, j'étais sur et certain de mon choix. J'voulais plus d'une vie loin d'elle. Elle m'écouta, en silence et elle vint s'assoir sur mes genoux, cette nouvelle proximité me plaisait énormément. J'crois que je ne pourrais jamais me lasser de l'avoir tout près de moi. Mes mains se posèrent sur sa taille et nos yeux se connectèrent. Elle était prête elle aussi à assumer ce qu'on venait de faire. "J'suis certain que ma famille comprendra. Ca va prendre du temps, mais ils me verront heureux. Et ils verront aussi à quel point tu es merveilleuse." En l'espace d'une seconde, on s'était à nouveau retrouvé dans une bulle. On oubliait la présence des autres autour et lorsque nos expresso arrivèrent, accompagnés d'un regard dubitatif du serveur, Maxine le congratula d'un magnifique merci dit en italien. J'souris attendri de l'entendre parler ma langue maternelle. Le serveur ne nous calculait pas plus, il avait bien compris de toute façon qu'on n'attendait pas son approbation. "Mademoiselle Gray! Vous qui parlez italien, c'est tout à fait charmant!" J'souris un peu amusé et on gouta nos expressos, qui était plutôt bons, même si apparemment, ce n'était pas au goût de Maxine. J'riais à sa comparaison avec le thé. "J'en attendais pas mieux d'une anglaise!" Le thé anglais contre l'expresso italien, pour moi, il n'y avait pas photo. Cela dit, Maxine posa ses lèvres sur les miennes et on échangea un baiser tendre, passionné. C'était délicieux de pouvoir l'embrasser comme ça, d'assumer mon amour pour elle. J'attendais ça, depuis si longtemps. C'était nous contre le monde. L'expresso fut vite avalé et Maxine semblait vraiment sur la même longueur d'onde que moi. L'idée de partir tous les deux, quelques semaines, c'était exactement ce dont on avait besoin. Niveau logistique, c'était pas évident, je n'avais aucun vêtement, et accessoirement aucune affaire sur moi. Juste mon porte-feuille que j'avais glissé dans la poche arrière de mon pantalon de costard. C'était en soit largement suffisant. Je hochais la tête, souriant et confiant. "On s'en va maintenant. Aussi longtemps que tu voudras." J'attrapais mon porte-feuille et je sortais un billet de 10 euros que je calais en dessous de l'une des tasses et je faisais se lever Maxine, prenant sa main dans la mienne. "On roule jusqu'à Palerme et on prend le premier vol pour Milan, ça te va?" On marchait dans les rues de mon village, j'voyais au loin que les gens étaient sortis de l'église. Il fallait qu'on soit assez discret, même si honnêtement, je ne passais pas inaperçu avec mon costard et mon noeud papillon. Maxine nous emmena jusqu'à sa voiture et j'lui tendais ma main pour lui demander les clés. "Tu m'laisses conduire?" que j'lui dis d'un p'tit air amusé. J'étais clairement sur un nuage, et je n'étais pas prêt de redescendre.
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STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Mar 1 Aoû 2023 - 20:52
Il leur avait fallu ce déclic, quatre ans d’éloignement et un mariage avorté pour qu’enfin ils décident de s’aimer librement. Maxine ne ressemblait plus à cette jeune femme, elle était beaucoup plus affirmée, plus cinglante, plus blessée par la vie également. Orso avait été une de ses personnes qui l’avaient profondément changé, blessant voir insultant. Aujourd’hui, elle ne voulait garder que les bons souvenirs, ces baisers enflammés et ces danses lancinantes. Elle en rêvait de plus, de l’amour jusqu’à la fin de sa vie. La passion était toujours aussi présente entre eux, et cette alchimie elle n’avait jamais diminué. Pendant des années, ils la manifestaient à coup de paroles douloureuses, aujourd’hui elle ne souhaite qu’une chose, l’aimer. Elle pourrait le suivre n’importe où, parce qu’une vie à Londres sans Orso ça ne rimait à rien. Il apportait le soleil là où il allait, et même le soleil italien ne réchauffait pas autant le cœur de Max que le soleil Orsonien. « Où tu veux chéri ! » Disait-elle en riant d’un rire franc. Maxine n’était pas le genre de femme à donner des surnoms, et c’était peut-être l’unique fois qu’elle le ferait. Mais sur l’instant, ça allait avec cette ambiance romantique. Même le serveur n’arrivait pas à gâcher cette belle humeur, son regard courroucé ne fonctionnait pas sur les deux amoureux. Ils en avaient vécu des tempêtes, et Max elle n’avait pas vraiment peur de lui. Par contre, la famille d’Orso c’était une autre histoire, mais elle la réglera plus tard. Ils venaient de se retrouver, ce n’était pas pour affronter les difficultés de suite. « Je suis merveilleuse ? » Son regard était malicieux et un sourire en coin de lèvre montrait à quel point ça lui faisait plaisir d’entendre ses mots si doux. Il l’était lui aussi merveilleux, avec son accent italien, son regard sombre, sa barbe de trois jours parfaite. A côté de son costume trois pièces italiens, Maxine faisait bien fade avec sa combinaison. Les expresso arrivaient, Max sur les genoux d’Orso répondait avec son plus beau cliché d’accent italien. Le sourire que lui offrait l’italien était rayonnant, heureux de l’entendre dire un simple merci en italien. « Evidemment Darling ! Faudra que tu m’en apprennes plus maintenant que je vais partager ma vie avec un italien. » Il n’y avait pas de demi-mesure avec eux. Quelques mois auparavant, chacun vivait sa vie un peu péniblement, quelques années auparavant, ils se déchiraient à cause d’un stupide âge. Aujourd’hui, elle lui promettait de rester avec lui jusqu’à la fin, c’était la plus grand engagement qu’elle eut à faire dans sa vie l’anglaise. L’expresso était serré, heureusement qu’il ne fallait que deux gorgées. Elle lui tirait la langue avant de l’embrasser avec douceur. « Tu verras à Londres, je te montrerais comment faire un vrai thé. » Ils avaient finalement tant de choses à faire découvrir à l’autre. Ils aimaient tous les deux leur culture, mais Max elle avait envie de se plonger dans son univers, afin de mieux le connaître. Elle voulait fuir Maxine, partir à l’aventure avec lui pour rattraper le temps perdu. Il avait le même regard malicieux qu’elle, prêt à la suivre partout. « On pourrait faire le tour de l’Italie. » Maxine elle n’avait qu’un petit sac, de quoi passer deux nuits ici avant de repartir. Ils se levaient, se tenant toujours par la main. « C’est parfait, tant qu’on va à la plage, qu’on mange des glaces, des pizzas, qu’on s’embrasse, qu’on fasse l’amour. » Elle voulait tout Maxine. En allant vers sa voiture, ils passèrent pas très loin de l’église, mais il se firent discret. « Oh yes please, conduis ! Je n’en peux plus de ces routes à droite. » Disait-elle en riant avant de lui donner les clés. Elle s’avançait vers la voiture, côté passer en passant à gauche. Elle tombait sur la porte qui donnait place au conducteur. « Pourquoi tout est à l’envers ici ! » Elle riait, avant d’aller de l’autre côté pour monter côté passager cette fois-ci. « Il faut repasser à mon hôtel, je dois récupérer mes affaires. » Et payer la chambre pensait-elle. Il ne leur fallu qu’une vingtaine de minutes, mais déjà ils s’étaient éloignés du village du mariage. Elle ne mit qu’une dizaine de minutes pour récupérer ses affaires, payer et retourner dans la voiture. « Je t’aime Orso. » Elle avait besoin de lui dire et de lui redire pour que tout soit réel, après toutes ces années.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso Mar 1 Aoû 2023 - 21:28
On nageait dans un espèce de bonheur surréel avec Maxine et j'étais bien décidé à ne plus jamais quitté cette sensation si agréable. Il nous en avait fallu des années avant de nous retrouver. On s'était déchiré, à maintes reprises. De toutes les personnes que j'avais rencontrées, Maxine était celle avec qui j'avais vécu les émotions les plus intenses. Valsant dans les extrêmes. On avait été capable du pire tous les deux. On s'était fait tellement de mal. J'avais été très con avec elle. Plusieurs fois. Je l'avais blessée. Plus que je ne l'aurais voulu. Mais le temps avait fait son oeuvre et on se retrouvait aujourd'hui, comme si les moments de violence qu'on avait vécu plusieurs années auparavant n'avaient pas été vaines. On ne pouvait plus vivre l'un sans l'autre, toute cette évidence prenait son sens aujourd'hui. Et j'voulais plus être dans le contrôle, j'voulais plus être dans l'ombre de mes sentiments. Je voulais les assumer, enfin, à l'aube de mes quarante ans. Je n'étais plus le p'tit italien prétentieux et blessant que j'avais pu être à Bowen. J'avais pris une maturité et j'voulais plus que mes principes à la con me dictent ce que je voulais faire de ma vie. C'était mon coeur qui reprenait le dessus. Maxine semblait sur la même longueur d'onde que moi et j'éclatais de rire lorsqu'elle me donna un surnom. C'était pas tellement notre genre mais parce que ça featait parfaitement avec l'ambiance, c'était ok. On abordait assez en surface ce qui allait nous attendre lorsque nous redescendrons sur la terre ferme, à commencer par ma famille que j'allais devoir affronter. Mais je savais qu'ils finiraient pas comprendre et Maxine, de tout ce que j'avais dis, releva simplement le p'tit compliment que j'avais fais. J'lui souris, tandis qu'elle était toujours sur mes genoux. J'la regardais, comme si je réfléchissais. "Mmmh, laisse bien y penser .. oui, dans l'genre merveilleuse, on fait pas mieux." J'la taquinais un peu, comme si j'avais besoin réellement de réfléchir à cette question. Maxine, avec ses sourires, son rire et son regard, elle était de loin l'être le plus merveilleux et le plus solaire que je connaisse. C'est à côté d'elle que je me sentais bien. Maxine était tout à fait motivée pour apprendre à parler l'italien - et accessoirement partagée sa vie avec moi, ce qui me réjouissait au plus haut point. J'la toisais d'un p'tit regard malicieux. "Compte sur moi, tu vas la maîtriser à la perfection, cette langue." C'était un peu tendancieux, - voire carrément - mais j'pouvais pas renier l'envie que j'avais de la redécouvrir dans l'inimité. J'm'approchais d'elle et je l'embrassais langoureusement, glissant ma main dans ses cheveux. J'avais envie d'être avec elle, partout sur cette terre. L'idée de l'Angleterre, ça me plaisait bien. "Ca détrônera jamais l'expresso, mais j'te donne le bénéfice du doute, juste pour te suivre en Angleterre." J'lui souris. Ouais, là, à nous entendre, clairement, on n'allait plus jamais se quitter et ça tombait bien, parce que ce n'était absolument pas dans mon programme, de la quitter. La suite, elle était toute trouvée, c'était juste elle et moi, faisant le tour de l'Italie, vivant la dolce vita, profitant de notre amour retrouvé. J'la toisais d'un regard un peu malicieux. "Il y a peut-être un truc parmi tout ça, qui m'tente bien plus que les autres.." que j'lui dis alors qu'on arrive à la hauteur de sa voiture. Je l'aurais bien encore embrassée là, j'l'aurais bien plaquée contre la portière de la voiture, pour prendre possession de son cou, mais ce n'était pas l'endroit pour le faire. Il fallait qu'on s'tire d'ici, au plus vite, quittant définitivement mon village natal. Maxine ne rechigna pas à me donner les clefs de la voiture. Je riais à sa remarque et mon rire redoubla lorsqu'elle se trompait de côté. "C'est vous les anglais, qui faites tout à l'envers, nuance!" On se retrouva en voiture et on prit la direction de l'hôtel de Maxine, qui devait récupérer ses affaires. Cela ne prit que quelques minutes avant que Maxine ne revienne dans la voiture. J'posais mon regard amoureux sur le sien. J'me penchais alors vers elle, glissant ma main dans ses cheveux, pour venir lui déposer un baiser sur ses lèvres. "Je t'aime aussi, Maxine" que j'lui murmurais en quittant sa bouche. J'me re-concentrais sur la route et bientôt on quittait le village, prenant la direction de Palerme. Le soleil brillait haut dans le ciel, tout était parfait à cet instant. D'une main, je desserrais le noeud papillon qui me nouait toujours la gorge. J'm'en débarrassais et je le jetais à l'arrière de la voiture. Je déboutonnais les deux premiers boutons de ma chemise. Beaucoup plus à l'aise comme ça. J'posais ensuite ma main sur la cuisse de Maxine, comme si je ne pouvais pas rester trop longtemps sans contact direct avec elle. "J'en reviens toujours pas que tu sois là." dis-je le sourire aux lèvres. J'exerçais une p'tite pression de mes doigts sur sa cuisse, comme si j'tentais de réaliser tout ce qui venait de se passer.
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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
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Sujet: Re: comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso
comme si j'avais vécu jusqu'à maintenant seulement pour arriver à cet instant - maxso