you take me to the top i'm ready for whatever it takes (fedeticia)

Ta femme avait perdu son job récemment, les rentrées d’argent de votre couple se faisaient moindre du coup. Tu bossais d’arrache-pieds pour faire entrer le plus possible de sous dans les caisses, mais malheureusement, ça ne suffisait pas. Alors tu avais parlé avec Azriel ainsi qu’au patron de ton ancien taff, le Hendrix, pour faire quelques shifts et pouvoir reprendre du service en tant que barman. Mais ça, tu l’avais caché à ta femme parce que tu savais que ça ne lui plairait pas. Mais bon, il faut bien faire des concessions. Ce soir, tu avais menti, tu avais dis que deux clients avaient booké des tatouages assez gros qui dureraient plusieurs heures. A la place, tu servais des bières dans ton ancien bar. Mais ce n’était sans savoir que la jeune femme allait débarquer dans la soirée. D’ailleurs, quand tu la voyais au loin, son regard noir et en colère arriver vers toi, tu commençais à paniquer. « Amore, je… j’suis désolé, je… » soufflas-tu en commençant à paniquer. Tu savais pas vraiment comment tu allais te sortir de cette situation-là.

@Letícia Lima-Luciano

Depuis que le foyer où elle travaillait avait fermé ses portes, Letícia éprouvait de grosses difficultés à retrouver du travail dans la protection de l'enfance. Elle avait une petite expérience dans ce secteur et étant fraîchement maman de jumeaux, les employeurs étaient plutôt réticents à l'embaucher. Même si Fede enchaînait les heures supplémentaires, son seul revenu couvrait difficilement les charges et factures à payer. Entre les problèmes financiers et la fatigue accumulée des nouveaux parents, le couple tenait bon. Ils faisaient toujours en sorte de fonctionner en équipe, d'être soutien l'un pour l'autre, mais aussi de se préserver des moments d'intimité qui devenaient de plus en plus rares.

Ce soir-là, Letí aurait aimer retrouver Fede ; ses parents avaient insisté pour garder les jumeaux qui s'étaient endormis paisiblement chez eux dans les lits-parapluies. Malheureusement son mari devait travailler. Encore. Son frère Xico, qui était aussi présent, l'incita à sortir un peu pour se changer les idées. Bien qu'il eut du mal à la persuader, Letí finit par céder. Il emmena donc sa sœur au Hendrix, où elle finit par retrouver le visage familier de son mari... derrière le bar. D'abord surprise, Letí ne mit pas beaucoup de temps à comprendre que Fede avait en réalité accumuler beaucoup de mensonges ces derniers temps. Il ne travaillait pas seulement au salon de tatouage, il avait deux jobs... ici au Hendrix! Elle qui était déjà de nature jalouse, cette nouvelle frappa en plein fouet son manque de confiance en elle, car depuis la naissance de Lorella et Elio, son corps avait sacrément changer. Sans réfléchir elle fonça vers lui, d'un air furieux. Depuis quand tu me mens, Fede? lui demanda-t-elle d'un ton accusateur.

Tu dormais plus trop en ce moment. Notamment à cause des jumeaux mais aussi à cause des soucis financiers de votre couple. Le centre où travaillait ta femme avait fermé, elle se retrouvait sans emploi et quand on vient d’avoir des jumeaux c’est plus compliqué de trouver du travail. Alors toi, tu avais repris du service derrière le bar du Hendrix pour faire un peu d’argent. Mais tu ne l’avais pas dis à Leti, tu savais qu’elle était très jalouse et ça allait être encore pire si elle savait que tu re-bossais dans un bar. Mais elle allait le savoir plus tôt que prévu puisque tu la voyais entrer dans la salle. Comment t’allais te sortir de cette merde ? Puisque là, elle allait pas te lâcher. « Ça fait une semaine que j’ai repris du service, ici » soufflas-tu en levant les yeux vers elle, d'un air plus sûr de toi. Mais là, tu te disais que tu n’avais pas à avoir honte ou quoi puisque c’était aussi « sa » faute si tu avais pris un autre job. « J’essaye de faire de l’argent, j’avais honte de te dire que j’étais revenu ici pour bosser mais écoutes c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour payer correctement le loyer » dis-tu ensuite en continuant d’essuyer les verres devant toi.

Des hauts et des bas avaient rythmé le mariage de Fede et Letícia. Ils s'étaient faits la promesse d'être là l'un pour l'autre, et peut-être était-ce la raison pour laquelle leur relation fonctionnait et perdurait. Tous deux faisaient en sorte d'être soudés, encore plus depuis qu'ils étaient devenus parents et depuis que leurs nuits se transformaient en un bal à biberons et de couches. Certes il y avait beaucoup d'amour, mais la fatigue et le stresse endommageait la vision de Letícia. Fede avait menti ; c'était tout ce qu'elle voyait. Son frère attrapa son bras, mais elle se dégagea de son étreinte avec plus de rapidité. Elle pointa du doigt son mari. Tu m'as menti depuis une semaine! s'indigna-t-elle, encore outrée de le revoir à l'endroit où il travaillait autrefois. Son explication la crispa davantage. C'était à cause d'elle qu'il en était arrivé là ; parce qu'elle avait perdu son travail. T'avais pas à me mentir, et puis c'est à moi d'assurer la moitié du loyer! Je t'ai dit que je trouverais un moyen! Sa colère se mêla à un sentiment de culpabilité. Peut-être aurait-elle dû renoncer à sa vocation de travailler pour la protection de l'enfance. C'était elle qui devait se retrouver derrière un bar à nettoyer les verres. Honteusement, elle baissa les yeux.

Oui, t’avais menti mais à juste titre. Tu savais que ça la mettrait en colère de savoir que tu bossais de nouveau au Hendrix de temps en temps. Mais c’était le but, tu voulais faire plus d’argent parce que votre foyer était en crise financière et en plus avec deux enfants en bas âge, c’était pas chose facile. Tu voulais que Leticia, Lorella et Elio aient la belle vie qu’ils méritent et pour ça tu bossais d’arrache-pieds. « Oui, j’t’ai menti parce que je savais que t’allais t’énerver alors que j’veux juste nous aider » dis-tu simplement d’un ton ferme. « Bah écoutes, en attendant que tu trouves quelque chose, j’ai accepté de faire quelques extras de temps en temps ici ! C’est pas un crime de vouloir aider, moi aussi, si ? » demandas-tu à la jeune femme en lui tenant un minimum tête. Tu ne voulais pas t’engueuler avec elle mais tu voulais qu’elle comprenne que tu t’impliquais et que tu lui laissais le temps qu’il lui fallait pour trouver chaussure à son pieds. C’était pas facile de trouver un travail, surtout quand on a deux petits enfants.

Tu m'as menti, Fede! lui reprocha Letícia comme si elle n'avait pas entendu ses explications. On s'est toujours tout dit... Pas de mensonge... Et là c'est un gros mensonge! haleta-t-elle, commençant à sentir les émotions la submerger. À quel sujet lui avait-il encore menti, songeait-elle aussitôt. Même si la jeune femme avait toujours débordée sur sa jalousie avec son mari, elle avait une entière confiance en Fede. Il ne mentait pas, c'était une de ses plus belles qualités, il se montrait toujours honnête avec elle. En réalisant qu'il venait de lui mentir, elle ne put s'empêcher d'ignorer cette petite voix qui lui disait qu'il avait abîmé sa confiance. Fede avait beau lui expliquer qu'il avait pris ce travail pour les aider - ce qui était une raison tout à fait honorable. Cependant la brésilienne n'arrivait pas à comprendre pourquoi le lui avoir caché?

« Oui, j’t’ai menti pour pas que tu te sentes mal, alors j’sais pas si c’est vraiment une mauvaise idée » soufflas-tu, en fronçant les sourcils. Tu savais qu’elle s’en voulait de ne plus avoir de travail, que tu subviennes aux besoins de la famille. Mais tu ne pouvais pas rester comme ça. Alors tu avais pris ce taff au Hendrix, ton taff d’il y a quelques années. « J’ai fais ça pour ton bien, j’veux pas que tu te rush à trouver du travail ! J’veux juste aider, tu comprends pas ? » dis-tu en haussant le ton. T’avais pas peur de ta femme, tu voulais juste lui faire comprendre que tu faisais ça pour elle avant tout. Et puis tu connais la jalousie de madame Lima-Luciano, tu savais qu’elle s’inquiète aussi surement pour ça. Mais bon, tout ce que tu fais de ton côté c’est pour aider votre foyer.