Remember that night? (Olive)

Olive & Gustavo

“Salut Olive, tu pourras passer dans mon bureau après ton service ?” Avait-il simplement demandé en passant par la réception de l'hôtel. Rien de plus, rien de moins. Le Cubain avait pour habitude de rester très professionnel sur son lieu de travail et cette fois-ci ne faisait pas exception. Il était clair qu’ils avaient besoin de parler tous les deux, besoin d'éclaircir les choses pour ne pas rester dans cette espèce de situation étrange, mais clairement, il n’allait pas le faire en plein milieu de l’hôtel. Ils auraient pu le faire tout de suite ou bien ne jamais en reparler et faire comme si de rien était, là le Cubain décidait de le faire enfin. Il avait eu besoin de quelques jours pour réfléchir à tout ça, et même si rien n’était plus clair dans sa tête, il n’était plus capable de faire comme si tout était normal, là. La situation avait totalement changé dès lors que les lèvres de la Canadienne avaient effleuré les siennes et la seule manière de résoudre tout ça, d’une manière ou d’une autre, c’était d’en discuter. Ça aiderait à mettre tout en ordre. C’est comme ça qu’il le voyait, Gus, en tout cas. Il avait beau réfléchir sans cesse à la situation, sans le point de vue d’Olive sur la chose, il n’ira pas loin. Au moins dans l'échange, peut-être qu’il arrivera à se projeter sur ce qu’il a envie ou non, ce qui vaut le coup ou non, ce qui est raisonnable ou non. Là, il avait beau y réfléchir, tout ce dont il était sûr, c’est que son corps réclamait encore de la proximité avec elle. Il en avait autant envie que besoin, mais la complexité de la situation l’empêchaient de ne pas se tracasser sur tous les a côtés de la chose. Il avait donc poursuivi sa journée normalement, sautant de réunions en réunions. Ça semblait sans fin tout ça, mais ça avait le mérite de faire filer le temps à une vitesse folle. Puis, finalement, alors qu’il répondait à quelques mails, quelqu’un toqua à la porte de son bureau. Un regard rapide sur sa montre indiquait la présence probable d’Olive et quand il ouvrit la porte, c’est un sourire franc qui se glissa sur ses lèvres. C’était forcément un peu gênant cette situation, mais il était tout de même franchement content de la voir. C’était toujours le cas avec elle et il n’arrivait pas bien à s’imaginer un jour où ça ne serait pas le cas. “Hey, entre et assieds-toi, il faut juste que je finisse un petit truc.” Dit-il avec un sourire accueillant sur le visage. Il la laissait rentrer, pianotant encore sur son téléphone pour finir ses quelques messages. Il avait eu l’impression de jongler toute la journée et c’était sûrement mieux ainsi. Au moins, cette discussion qu’ils s’apprêtaient à avoir n’avait pas tourné dans sa tête un million de fois avant que ça n’arrive. Il finissait par ranger son téléphone dans sa poche avant de s'asseoir dans la chaise à côté d’elle. “Désolé de t’avoir demandé de passer comme ça.” Commença-t-il avec une grimace sur le visage. “Je voudrais bien qu’on parle de l’autre soir, mais si c’est étrange pour toi de le faire ici, je comprendrais.” Après tout, ils étaient sur leur lieu de travail. Il essayait toujours de bien séparer vie privée et vie professionnelle Gustavo en général. Il n’avait jamais vraiment été confronté à ce genre de cas en même temps. Il enfreignait ses propres règles pour la première fois, ne sachant pas très bien quand ils auraient une autre occasion d’être seul tous les deux.

Olive & Gustavo

Olive, elle avait commencé sa semaine comme d'habitude. Après ce week-end avec Gustavo, où elle avait bien décroché, elle avait dû se remettre dans la routine, préparer les repas pour Vic, faire la lessive, toutes les tâches ennuyantes d'adulte qu'elle faisait pour ne pas être dans la merde durant la semaine. Victoria lui avait posé mille et une questions sur sa soirée mondaine en compagnie de son ami et si normalement, Olive n'aurait épargné aucun détail, elle n'avait pas tout raconté à sa fille cette fois. C'était pas spécialement qu'elle voulait lui cacher les rapprochements avec Gus, c'était surtout qu'elle ne savait pas comment lui expliquer, ne sachant même pas elle-même. Elle s'était donc contenté de dire qu'ils avaient passé une belle soirée, sans lui dire qu'elle avait passé la nuit là-bas. Faut pas s'en faire, elle aurait gardé ses explications PG-13 la blonde, mais Victoria aurait probablement A-DO-RÉ savoir qu'Olive et Gus, ils avaient dépassé le stade d'amis cette soirée-là. C'est que la plus jeune, elle l'appréciait beaucoup le Cubain. Ça rendait tout ça un peu plus facile tout en rendant la situation un peu plus compliqué. Un bon mix des deux quoi. Bref, Olive, elle y avait repensé à tout ça, ne sachant pas trop comment se positionner. Elle y avait pensé sans exagération parce qu'elle avait été bien prise par sa vie, sa fille et le boulot. C'était plutôt occupé à l'hôtel et elle enchainait les clients et les tâches, ça lui gardait les pieds sur terre. Du moins, c'était le cas jusqu'à ce que Gus lui demande de venir le voir après son quart. En premier lieu, la blonde elle pensait qu'elle avait fait une belle boulette. C'était son genre de faire des petites gaffes parfois, puis comme Gus voulait la voir dans son bureau, ça ne lui passait pas trop par l'esprit que le soucis pouvait être personnel. C'est surtout qu'il était bien connu pour être hyper professionnel le brun. Jamais leur amitié n'avait paru à l'intérieur des murs de l'hôtel, Olive elle était une employée comme les autres, y'avait jamais eu de favoritisme. Bon, il ne lui avait jamais parlé sèchement comme il pouvait le faire avec d'autres, mais elle ne lui avait jamais donné de raisons de le faire non plus. Elle espérait que cela reste comme ça en se rendant à son bureau une fois son service terminé. Elle toqua à la porte, un brin nerveuse, mais tout de même contente d'avoir un moment avec Gus, leur premier depuis leur soirée. « Hey! Okay. » lui répondit-elle en entrant avec un petit sourire sur ses lèvres. Elle se glissa à l'intérieur, refermant la porte derrière elle et alla s'asseoir. Ses doigts tapotaient les bras de la chaise alors qu'elle attendait qu'il termine sa petite tâche. Une fois terminé, il prit place sur la chaise à côté et Olive tourna la tête pour le regarder. « C'est pas grave. J'ai fait un truc..? » demanda-t-elle un peu incertaine de quelle pourrait être la cause de cette rencontre. Ça la soulagea presque lorsque Gus parla de leur fameuse soirée. Même si elle n'avait aucune idée où se situer dans tout ça, elle était bien plus confortable de discuter de ça que de risquer de se faire virer. C'est donc un petit soupir rassuré qui s'échappa d'entre ses lèvres accompagné d'un petit rire. « Oh. J'ai cru que j'avais merdé quelque part. » déclara-t-elle en sentant son corps se détendre. « Ouais, évidemment, on peut en parler. » mentionna-t-elle en tentant d'avoir l'air confiante sur le sujet. Elle aurait bien aimé lire dans les pensées de Gus à ce moment, Olive, ça l'aurait bien aidé, mais en même temps elle n'était pas du genre à filtrer ses paroles alors ça sortirait bien comme ça sortirait. « J'regrette pas. Si jamais tu te demandais. » dit-elle d'abord en ne sachant pas trop de quoi il voulait discuter. P'tête que lui regrettait en fait, mais Olive c'était l'opposé. Elle n'avait pas eu trop de temps pour se poser et réfléchir à tout ça pendant des heures, mais les moments où elle l'avait fait, elle n'avait pensé qu'à recommencer.

Olive & Gustavo

Le début de semaine s’était lancé sur les chapeaux de roues pour le Cubain. Beaucoup de travail à Bowen, mais aussi beaucoup de réunions à distances pour gérer la stratégie de marque. Il était habitué maintenant Gustavo, le décalage horaire n’avait plus vraiment de secret pour lui, tournant ses plannings autour de ça. Le principal impact que tout ça avait eu, c’est qu’il n’avait pas pu discuter tout de suite avec Olive de ce qui s’était passé quelques jours avant. Elle aussi avait ses obligations et trouver le bon timing pouvait s’avérer compliqué. Enfin, compliqué pour quelques jours seulement puisque quand on veut, on peut. Il avait pris le taureau par les cornes Gustavo, profitant de leur lieu de travail pour se créer ce moment de discussion. Ce n'était peut-être pas le meilleur move, il en convenait. Au travail, il ne laissait pas tant paraître ses émotions le Cubain et à en entendre les premiers mots d'Olive, c’est vrai que ça pouvait porter à discussion. Peut-être qu’il aurait dû ajouter un petit sms après lui avoir demandé de venir dans son bureau pour qu’elle sache que ce n’était pas lié au travail. Pris dans sa journée, il n’y avait même pas pensé. “Non, non, ce n'est pas grave.” S’empressa-t-il de répondre avec un petit sourire. Il enchaînait assez vite de toute façon, précisant le vrai sujet qu’il voulait aborder pour lui faire comprendre d’emblée où il voulait aller. Elle semblait soulagée et ça lui arracha un petit sourire amusé. Étonnamment, même s’il n’était pas stressé à l’idée de parler de tout ça, cette réaction le détendait quand même un peu. Ça ajoutait un peu de légèreté avant d’entrer complètement dans le vif du sujet. “On peut toujours parler travail après si tu veux que j'te fasse une évaluation de compétences.” Déclara-t-il en riant. Il n’avait rien préparé là-dessus, il était content du travail d’Olive dans l’ensemble. En réalité, ce n’était même pas à lui de gérer cette partie du travail, mais à son chef. Gustavo étant Gustavo, il aimait forcément avoir un œil sur tout sans trop se reposer sur les gens en dessous de lui, mais ce n’était pas le sujet présentement. Là, Olive prenait les devant en annonçant ne pas regretter leur soirée et il mentirait en disant que ça ne lui faisait pas un peu plaisir d’entendre ça. “Je regrette pas non plus.” Commença-t-il avec aisance. Au moins, sur ça, il était certain. “Pour le moment en tout cas, ce n’est pas le cas.” Ajouta-t-il en grimaçant. Il n’était pas certain d’avoir les bons mots tout de suite. Tout était bien flou dans sa tête et la dernière chose qu’il voulait, c’est foutre la merde dans leur relation à cause de phrases dites de travers. Le problème dans tout ça, c’est qu’il n’était pas certain de ce qu’il voulait par la suite. Sa raison le poussait à s’arrêter là, rester amis en gardant ce beau souvenir de cette soirée partagée ensemble. Son corps, lui, ne demandait qu’à retrouver de la proximité avec elle. Et son cœur… Bah son cœur c’est bien tout le problème, il ne savait pas trop comment se positionner dans toute cette histoire. “Je t’avoue que je suis un peu perdu dans tout ça parce que je n'ai pas envie de perdre ce qu’on a, mais en même temps…” Il laissait sa phrase en suspens, pas certain d’être forcément bien accueilli par son ami. Peut-être que pour elle, c’était déjà clair que ce qui s’était passé, c’était juste l’histoire d’une soirée seulement. Ce n’est pas parce qu’elle ne regrette pas cette fois-là qu'elle aurait forcément l’envie de recommencer. Surtout que recommencer, ça pouvait avoir des significations différentes. Ils pouvaient bien rester de simples amis qui profitent occasionnellement du corps de l’un et de l’autre sans aller dans plus de complication. Ça pouvait être plus compliqué que ça aussi, mais qu’arriverait-il si l’un venait à plus s’attacher que l’autre ? Tout se chamboulait dans sa tête à cet instant. Il plongeait donc son regard dans le sien, comme pour essayer d’y trouver des réponses. “Je n'ai pas envie qu’il y ait de flirt gênant, pour l’un ou pour l’autre, si ce n’est pas réciproque, ça ne va pas nous aider. Alors je préfère être totalement honnête, j’ai juste envie de t’embrasser là… Comme ça, si tu me dis que ce n'est pas réciproque, je passe à autre chose et on sera tranquille.” Déclara-t-il bien frontalement. Ce n’est pas franchement le genre de Gustavo de tourner autour du pot. En général, il sait ce qu’il veut, il sait où il va et il n’hésite pas à aller all in dans ce sens.

Olive & Gustavo

Si au départ, Olive s'était inquiétée de sa performance au travail, Gus l'avait bien vite rassuré en mentionnant le réel sujet dont il voulait discuter. Ça avait porté à confusion simplement parce qu'ils étaient au boulot et que normalement, leur amitié ne se transportait pas spécialement entre les murs de l'hôtel. N'importe où d'autres, Olive elle aurait bien compris de quoi il voulait discuter. C'était logique après tout. Ils avaient franchi une certaine limite ensemble, chose qui pouvait affecter leur relation de façon positive ou négative. Ils avaient laissé les choses trainer assez longtemps, du moins pour eux qui étaient habitués à être bien francs. « Je réussirais ton éval haut la main, mais je peux bien m'en passer. » commenta Olive avec un petit rire. La blonde, elle préférait parler de l'éléphant dans la pièce - même s'il n'y avait pas vraiment de malaise - plutôt que de se faire évaluer malgré la confiance qu'elle avait en ses compétences. C'est surtout qu'elle était vraiment confuse par la situation, elle ne pouvait donc pas être contre éclaircir tout ça un peu. Elle commença surtout par admettre l'évidence : elle n'avait aucun regret. Elle ne s'était pas réveillé le lendemain avec une grosse boule au ventre comme si elle avait fait une bêtise. En fait, tout à propos de cette soirée was feeling just right. C'est bien pour ça qu'elle avait envie de recommencer, mais aussi exactement pour ça qu'elle ne regrettait pas. Ce qu'elle ne savait pas, par contre, c'était comment Gus voyait la chose. Y'avait quelques raisons qui pouvaient faire en sorte que cela devienne compliqué, qui pouvaient justifier le fait de ne plus jamais recommencer. Vouloir conserver le lien précieux qu'ils avaient, vouloir préserver la relation de Vic et Gus, ne pas mêler davantage leurs vies personnelles et professionnelles. Ce genre de raisons. Par contre, quand Olive posa ses yeux sur le visage chaleureux et doux de Gus, lorsqu'elle le vit sourire, ouais elle remit un peu tout ça en question, se demandant où était le mal en fait, surtout en l'entendant dire qu'il ne regrettait pas non plus. Elle s'en doutait un peu, vu comment il avait été avec elle lors de cette nuit. Il avait été tendre avec elle et avait mentionné ne pas vouloir que ça se termine. C'était pas des paroles empreintes de regrets ça, mais c'était sur le coup, ça aurait bien pu changer quelques jours après. C'est un peu ce qu'il avançait d'ailleurs et sa réponse, elle fit un peu perdre son sourire à la blonde. « Pour le moment. » releva-t-elle sans trop savoir quoi ajouter. Ça pouvait vouloir dire bien des choses, elle n'était même pas certaine si c'était un aspect sur lequel elle avait le moindre contrôle. Il n'avait pas tort Gus, si ça venait à tout gâcher à cause d'un mal entendu éventuel, là, elle regretterait p'tête. Olive, pour une rare fois, décida de se taire, d'écouter Gustavo lui partager ses pensées. C'est bien parce qu'elle était tout aussi perdu que le Cubain qu'elle pouvait faire ça, bien prendre le temps de réfléchir à ses mots. Elle se retrouvait un peu dans une impasse Olive. Autant, elle avait complètement envie de se laisser vivre ça avec Gus, cette attirance sortie de nul part qui lui faisait bien plus de bien qu'elle aurait pu imaginer, se laissant porter à voir ce que ça pourrait bien donner, autant elle avait une certaine réticence. D'abord, elle trouvait ça un peu tôt moins d'un an après avoir fuit Liam, qui était l'ami de Gus justement. Ça se mélangeait un peu dans sa tête et comme ça semblait être le cas pour son ami aussi, ça ne l'aidait pas trop. Olive, elle hocha distraitement de la tête après la phrase en suspens de Gus. Elle n'eut pas trop le choix de focus à nouveau lorsqu'il plongea son regard dans le sien. Ça coupa un peu court à toutes réflexions, il avait bien capté son attention comme ça. Elle figea même un peu lorsque ce fut son tour de répondre après la déclaration plus qu'honnête du brun. « Je... » commença-t-elle avant de bloquer. Après quelques secondes, elle se mit à rire et donna une petite tape sur l'épaule de Gus. « Qu'est-ce que tu fais toi à m'faire perdre mes mots comme ça? » demanda-t-elle, un peu choquée vu que ça lui arrivait jamais. Elle reprit un peu de contenance, respirant bien par le nez. « J'sais pas quoi te dire Gus, je suis aussi confuse que toi. » déclara-t-elle finalement en le regardant. Clairement, c'était pas prévu pour ni un ni l'autre cette histoire. « J'ai l'impression qu'il faudrait que j'en parle avec Vic.  Savoir ce qu'elle en pense, comment elle se sent. C'est bizarre? J'saurais pas trop quoi lui dire en fait, mais... J'veux pas lui cacher. » dit-elle en grimaçant. Elle pensait tout haut là Olive, mais c'était un gros problème dans sa tête. Même si c'était elle l'adulte, elle ne se voyait pas entamer quoi que ce soit avec Gus dans le dos de Victoria, vu la relation qu'ils entretenaient les deux. Elle marqua une pause, laissant le silence s'installer, mais sans le lâcher des yeux. « J'aurais peut-être dû commencer par ça, mais c'est réciproque. Plutôt que de t'embêter avec mon dilemme moral. » confirma-t-elle finalement avec un sourire en coin. Elle soupira longuement avant d'enchainer. « C'est réciproque et si on était pas si professionnels tous les deux, je t'embrasserais probablement maintenant. »  

Olive & Gustavo

Ce n’était pas compliqué avec Olive d’avoir cette petite ambiance légère. Même avant de parler d’un sujet qui pourrait être gênant pour eux, l’atmosphère restait enjouée. Ils plaisantaient tranquillement sur la possibilité que toute cette conversation ait pu porter sur les compétences de la blonde. Mine de rien, ça aidait pas mal à voir qu’entre eux, la complicité était toujours intacte. Un petit malaise de part ou d’autre, aurait bien pu compromettre tout ça, mais ce n’était pas le cas. De toute façon, malaise ou pas, ce n’était pas le genre du Cubain de laisser les choses en suspens trop longtemps. Olive aussi était plutôt du genre franche, ce qui aidait grandement dans cette discussion. Au moins, ils étaient capables d’en parler ouvertement, de dire que chacun d’eux ne regrettait pas ce qui s’était passé. Quand bien même il y aurait eu du regret, Gus savait qu’ils étaient assez grands pour en discuter et potentiellement garder intact leur amitié. Il l’espérait en tout cas, parce que potentiellement, des regrets pourraient venir plus tard. Ils n’avaient pas encore assez de recul sur cette histoire pour en venir à se dire que c’était une erreur. Peut-être qu’avec les semaines, en fonction de comment débouche cette conversation, en fonction de comment ils allaient agir l’un envers l’autre, alors là, des regrets allaient se former. En attendant, Gustavo, il préférait être complètement honnête avec elle. Il sentait bien en lui cette envie de retrouver le corps d’Olive contre le sien et de l’embrasser à nouveau, encore et encore. Il pouvait très bien se prendre un mur avec sa remarque, dans sa tête, il était clair que ça aiderait dans tous les cas de le dire à voix haute. Qu’elle en ait envie ou non, au moins il allait être fixé sur comment agir face à elle. Olive semblait un peu décontenancée par tout ça. Elle en perdait même ses mots ce qui arracha un sourire amusé au Cubain. Il se contenta de hausser les épaules en lui servant une fausse tête d’innocent. Cela dit, il perdit bien vite son sourire lorsqu’elle évoqua Victoria. C’est une petite grimace qui s’installait à la place. Forcément, elle pensait à sa fille en premier lieu et il comprenait tout à fait la situation. “T’es sûre que ce serait nécessaire ?” Demanda-t-il calmement. Elle gérait bien sa relation avec sa fille comme elle le désirait, mais Gus, ça lui paraissait un peu tôt quand même. Il n’avait pas forcément envie que sa relation avec Vic soit impactée par tout ça. Dans sa tête, sa relation avec la fille et sa relation avec la mère n’avait pas nécessairement besoin d’entrer en collision tout de suite, surtout pas sans être vraiment clair sur la nature de cette relation. En parler à Vic, ça signifiait se mettre une pression supplémentaire sur le dos. Il y avait le risque qu’elle n’approuve pas, ou bien qu’elle approuve un peu trop et qu’elle soit déçue si ça ne donne pas ce qu’elle espère. Beaucoup d’incertitude sur le sujet traînait dans la tête de Gus, avant même qu’Olive n’ait confirmé que tout ça, c’était bien réciproque. Elle le ramenait dans le moment avec ses quelques mots, décrochant au Cubain un nouveau sourire. Forcément que ces mots lui faisait plaisir, un peu comme si tout s’imbriquait bien. Il semblait ne pas y avoir de faux pas depuis l’arrivée de cette attirance nouvelle. Ils étaient simplement sur la même longueur d’onde. Simplement, le lieu rendait tout ça légèrement inapproprié et Gustavo soupira à son tour. Il se gratta nerveusement la nuque pendant quelques secondes, réfléchissant à ses futures actions. “Ouais… Ça complique un peu les choses, hein…” Il grimaçait, pas certain encore des limites qu’il était prêt à franchir où non. Leur amitié n’avait jamais été un frein au fait qu’ils travaillent ensemble, mais tout mélanger pouvait être risqué. Mais il finit tout de même par se lever en attrapant les mains d’Olive au passage. Doucement, il l’incitait à se lever elle, aussi, l’attirant clairement contre lui. “Je suis déjà en train d’aller contre mes propres règles pour toi, Olive, j’crois bien que je ne suis pas à une près.” Déclara-t-il en souriant. Il avait fait le choix d’avoir cette discussion à l’hôtel, il aurait déjà dû s’arrêter là, rester sur les mots, mais il en semblait bien incapable. “Ton service est terminé, non ?” Demanda-t-il, sourire espiègle aux lèvres, comme s’il cherchait le petit détail qui légitimerait tout. Une excuse, ni plus, ni moins, juste pour se déculpabiliser de venir capturer ses lèvres. La raison semblait bien avoir disparu de son corps encore une fois. Avant de faire quoi que ce soit, il décidait simplement de plonger son regard dans le sien, lui laissant quelques instants pour s’écarter si elle voulait tout de même ne pas compliquer les choses plus que ça.

Olive & Gustavo

De base, il n'aurait même pas dû être question d'un malaise. Olive et Gus, ils étaient deux adultes consentants qui avaient passé une bonne nuit ensemble. Y'avait pas de gêne à avoir là, c'était quelque chose de bien normal. Certes, le p'tit facteur amitié pouvait compliqué tout ça, mais même dans la complication, y'avait pas à être embarrassé du geste en soi. C'était donc bien naturel pour la blonde de continuer à agir comme à son habitude avec Gus. Ce qui était moins naturel pour elle, c'était de dealer avec ce genre de situation. Elle n'avait pas vraiment de mots pour la décrire, justement. Elle ressentait une forte attirance pour le Cubain, obviously, mais c'était presque apparu de nul part. C'est juste que depuis ce premier baiser dans la piscine, elle n'arrivait pas à s'enlever de la tête l'idée de recommencer. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait d'autre, si elle avait envie de plus, d'explorer cette connexion ou s'il s'agissait que d'attirance physique. Elle trouvait bien difficile le fait d'se positionner là-dessus et encore plus sur si elle devait aborder le sujet avec Vic ou pas. Avec sa fille, il n'y avait jamais eu de secrets, elles discutaient de tout librement, Olive lui demandait souvent conseil, mais là avec Gus, c'était un autre truc qui compliquait la situation. Ils avaient une relation les deux, une relation de confiance et d'amitié, comme celle qu'Olive entretenait avec le brun. Elle ne pouvait pas gâcher ça. « Mouais je sais pas. Probablement pas en sachant même pas quoi lui dire. » répondit Olive, un peu dans la lune avant de forcer un petit sourire crispé sur son visage. Elle n'était quand même pas pour dire à Victoria qu'elle couchait avec Gus, la pauvre enfant n'avait que dix ans, elles n'en étaient pas là non plus. C'est juste que ça l'aurait aidé, la blonde, de pouvoir en parler avec quelqu'un. Le fait de rester dans cette bulle avec Gus et de n'en parler qu'avec lui, ça ne l'aidait pas à y voir bien clair. Ça faisait surtout en sorte qu'elle avait du mal à voir la situation d'un oeil extérieur et objectif, se concentrant plutôt sur les moments passés ensemble et l'envie d'les revivre. Ça semblait aussi être le cas de Gus, ils semblaient en fait être sur la même longueur d'ondes depuis la soirée. Si l'envie de reconnecter de la même façon était présente, l'hésitation l'était tout autant vu le lieu de travail partagé. Ça amenait son lot de complications en plus ça d'ailleurs. La blonde hocha la tête, grimaçant elle aussi. Dans un autre contexte, dans un autre endroit, elle aurait probablement déjà diminué la distance entre eux. Après tout, c'était pas l'envie qui manquait. C'était aussi bien délicat, surtout pour Gus. Olive elle, elle s'en fichait un peu plus. Les gens savaient déjà qu'ils étaient amis, qu'elle avait eu ce job uniquement à cause de ça. Elle ne craignait donc pas qu'on remette en cause son expérience et ses compétences, ça avait déjà été fait lorsqu'il l'avait engagé. Lui par contre, c'était autre chose. Après coup, après avoir énoncé ce soucis à voix haute, Gus semblait prêt à faire exception puisqu'il attrapa les mains d'Olive et la tira debout, près de lui. Ses bras se mirent naturellement autour de son corps, levant la tête pour le regarder. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait Olive, mais elle savait bien que cette proximité, elle faisait du bien. Elle était chouette et la blonde, elle n'avait plus envie de s'en passer, comme si ça emboitait naturellement les morceaux de puzzle qu'étaient sa vie depuis son arrivée ici. « Gustavo Castillo qui brise les règles pour moi. Quelle mauvaise influence je suis. » déclara Olive doucement avec un sourire en coin. Elle se moquait un peu la blonde, mais elle n'allait pas se plaindre de ça. Elle était habituée à briser les règles elle aussi, anyway. Ses yeux se perdirent d'abord sur les lèvres de Gus, puis dans son regard alors qu'ils se rapprochaient tout naturellement. Elle hocha la tête en parlant de son service, il était bel et bien terminé depuis quelques minutes alors ce n'était plus non-professionnel de sa part de flirter avec le boss. « Hum hum. » confirma-t-elle tout de même à voix haute. Même s'il ne l'avait pas été, l'avoir aussi près d'elle lui faisait un peu perdre la raison à Olive. Elle n'aurait jamais pu arrêter ce qui s'était enclenché là. Leurs lèvres se retrouvèrent pour la première fois depuis quelques jours avec, pourtant, la même passion mais aucun alcool dans le corps. Ils pouvaient plus utiliser cette excuse maintenant. Elle prit une petite pause après un échange de baisers plutôt intense, réfléchissant à grande vitesse, mais décidant aussi sur le coup qu'elle n'avait pas envie, en fait, que ce soit leur dernier moment. « Si on est discret, que personne sait, ça peut pas causer de problème, non? » proposa-t-elle alors que son front était appuyé contre le sien et qu'elle cravait encore un peu trop ses lèvres. Qu'est-ce qui ne pouvait causer de problème au fait ? Elle saurait pas mettre de mots là-dessus Olive. Cette relation avec Gus, quelle ne soit que physique ou qu'il y ait plus, pour l'instant elle ne se posait pas la question.  

Olive & Gustavo

Parler de cette histoire avec Victoria, ça paraissait un peu tôt aux yeux du Cubain. C’est bien évidemment à Olive que revient le dernier mot là-dessus, elle gérait sa relation avec sa fille comme bon lui semblait, mais ça n’empêchait pas Gustavo d’avoir ses propres doutes. Il n’avait pas forcément envie que sa relation avec elle soit impactée par tout ça. Surtout, comme le disait Olive, sans savoir quoi lui dire, ça n’était peut-être pas la décision la plus sage. “Tu ne lui mens pas non plus en omettant des détails, hein.” Ajouta-t-il comme pour rendre le tout plus léger. S’ils avaient envie de découvrir tranquillement ce qu’il y avait entre eux, ça ne servait pas grand-chose de dire à la petite qu’il y a plus que de l’amitié. En plus, ça l'arrangeait bien en plus Gustavo de ne pas en parler trop vite à Vic. Tout prendrait une dimension bien trop sérieuse, s’exposant aux attentes et aux questions de la petite. Il avait peut-être suffisamment de recul sur ses envies pour savoir qu’il avait envie de retrouver une proximité avec la blonde, il n’avait pas encore le recul nécessaire sur ce que tout ça pouvait bien être. Cette attirance était bien trop nouvelle pour qu’il se projette dans quoi que ce soit Gus, il était donc d’avis de prendre leur temps et de se laisser découvrir ça tranquillement. Déjà qu'ils avaient la barrière professionnelle sur leur chemin, c’était sûrement mieux de prendre les problèmes un à un. “Attention, tu vas finir par faire sortir un côté bad-boy insoupçonné.” Répliqua-t-il en riant. En réalité, il ne s’était jamais trop inquiété des règles le Cubain. C’est bien depuis qu’il a pris la tête de l'hôtel qu’il s’est lui-même mis des barrières. Avant ça, il était plutôt du genre à faire tout ce qu’il voulait sans s'inquiéter des conséquences. À quoi bon s’inquiéter quand on a un papa qui peut tout réparer derrière ? Le petit con qui se croit être le roi du monde, il était bien loin maintenant, même si présentement, ses envies passaient clairement avant la raison. Il trouvait la première bonne excuse venue pour s’autoriser à embrasser Olive. Clairement, qu'elle soit en service ou non, le problème restait bien le même, mais à ce stade, il s’en fichait bien. Toute sa concentration allant sur les lèvres de la blonde qui rentraient en contact avec les siennes. Toute once de raison quittait totalement son corps à ce moment-là. Rien d’autre n’importait à part elle, et seulement elle. Comme lors de leur soirée, il laissait son corps parler pour lui, répondant en symbiose à celui d’Olive. Il y avait dans tout ça un sacré goût de reviens-y, rendant chaque contact bien addictif. “Je ne vois pas où est le mal, non.” C’est un peu comme s’ils se cherchaient des excuses, pourtant, ils avaient bien le droit de faire ce qu’ils voulaient, non ? Se protéger du regard des autres, c’était peut-être simplement une façon de suspendre le temps. Une façon de rester dans une petite bulle le temps de comprendre ce qui était en train de se développer entre eux. Tout était si inattendu, qu’il leur fallait bien ça pour mettre du sens, pour accueillir tranquillement cette attirance et surtout apprendre à la cumuler a cette amitié déjà bien présente. “Tu fais quoi ce soir ?” Clairement, il lâchait prise là, Gustavo. Il n’aura pas fallu longtemps. Avec ses lèvres parties explorer le cou de la blonde, c’est son impatience qui parlait pour lui. Ça devait se sentir qu’il avait envie de la retrouver depuis l’autre soir. Puis il aime bien flirter le Cubain, mais dès qu’il voulait quelque chose, il savait aussi aller droit au but, sans prendre de détour inutile. Là, il avait clairement envie de passer du temps avec elle et il ne saurait pas vraiment le cacher. “On ne devrait peut-être pas être aussi proche quand on est ici… Mais j’ai vraiment envie de passer du temps avec toi.” Dit-il en remontant son visage face à celui d’Olive. Au moins, il arrivait à prendre quelques secondes pour expliquer son impatience. Et malgré ses mots, son corps n’essayait en aucun cas de prendre de la distance. Au contraire, ses mains, posées sur les hanches d’Olive, la tenaient bien contre lui, et ses lèvres retrouvaient bien trop facilement celles de la blonde.

Olive & Gustavo

Gus, il n'avait pas tort lorsqu'il partageait son avis sur la situation Victoria. Olive, elle était toujours très rapide à vouloir tout partager avec sa fille, non seulement par soucis de transparence et d'alimenter ce lien de confidence qu'il y avait entre elles, mais aussi parce que son opinion comptait beaucoup pour la mère. Souvent même, sa fille était la voix de la raison et Olive orientait ses décisions en ce sens. Après tout, elles vivaient leur vie à deux, c'était important qu'elle participe aux décisions et tout ça. Par contre, la blonde, il fallait qu'elle se laisse le temps de découvrir ce qu'il y avait avec Gus. Fallait qu'elle puisse le découvrir par elle-même, sans être influencée par l'opinion de Vic. Si jamais ça venait à être plus, là évidemment qu'elle lui en parlerait, mais en ce moment c'était si frais et confus, elle ne saurait même pas comment lui décrire la situation ni comment lui décrire ce qu'elle ressentait. Puis comme sa fille l'aimait pas mal, le Cubain, y'avait des chances que ses conseils soient biaisés, dans un sens comme dans l'autre. Olive, elle finit par hocher de la tête, approuvant donc ce que Gustavo disait. Elle allait garder ça pour elle, pour l'instant. Ça devait le soulager lui aussi, c'était davantage sa relation avec la jeune qui finirait par changer. P'tête que le regard de ses employés changeraient aussi s'ils découvraient qu'Olive et Gus flirtaient au boulot. « Ne me tente pas. » lui répondit-elle avec un sourire charmeur. Avec un côté bad boy ou pas, il restait tout aussi séduisant le Cubain. Ce petit côté sérieux, homme d'affaires, toujours en confiance, toujours bien présenté, ça lui plaisait à Olive, mais elle se doutait bien que Gus, il n'avait pas toujours été comme ça. Il lui avait dit en plus. Elle était p'tête un peu curieuse. Cet ancienne version de lui aurait probablement clashé avec l'ancienne version d'elle-même. Ou p'tête que la tension et l'attirance se seraient manifesté avant, qui sait. Les contraires pouvaient très bien s'attirer. Ça restait encore un peu le cas maintenant, parce qu'Olive et Gus, ils étaient à l'opposé sur plusieurs aspects, ne serait-ce que d'où ils venaient et leurs modes de vie présentement. Il s'agissait pourtant là du dernier de leur soucis alors que leurs lèvres entraient en contact pour la première fois de la journée. Ce qui importait là, c'était de ne pas briser ce contact et de bien en profiter, vu comment ça semblait être un besoin pour les deux. Olive, elle n'avait pas envie d'retenir tout ça et de regarder Gus au loin dans l'hôtel en rêvant du moment où ça pourrait se reproduire. Nan, elle avait plutôt envie de le tirer dans son bureau dès que l'occasion se présenterait pour rétablir un contact physique au plus vite. Sauf qu'entre répondre à ses envie et être raisonnable, patiente et professionnel, il y avait tout un monde. Fallait qu'elle le navigue et elle sentait bien, vu les mains de Gus déjà en à l'exploration de son corps, que ce serait difficile. Garder tout ça secret, ça avait un p'tit côté excitant, mais c'était aussi de se rendre service, de tracer une ligne claire tout en se permettant de vivre ce qu'ils avaient à vivre sans le regard des autres sur eux. Surtout que parfois, ce dernier, il était loin d'être doux. « On s'entend là-dessus alors. » murmura Olive, reprenant possession de ses lèvres, comme si cette petite pause avait déjà été de trop. C'était presque plus fort qu'elle cette envie de contact. Comme si, si elle n'en avait pas, elle serait pas bien, pas entière. Olive, elle n'avait pas ressenti ce genre d'attirance depuis bien trop longtemps, ça lui paraissait encore bien fou que ce soit apparu en une soirée. Soyons tout de même honnêtes, plus ça allait, moins elle croyait en cette théorie. En sentant les lèvres de Gus dans son cou, elle se doutait bien que ça devait être enterré depuis un moment tout ça. « Rien, j'fais rien. » lui répondit-elle un peu impatiente aussi, la tête dans les nuages vu les frissons qu'il lui procurait. Pourtant, c'était faux. Elle ferma les yeux un instant, puis les rouvrit, comme si elle. revenait à la réalité. « Non, c'est pas vrai. On est en pleine semaine, faut faire les devoirs, le repas, tout ça. » déclara-t-elle en soupirant et en se donnant une petite tape sur le front. Son quotidien, il n'était absolument pas glamour ou excitant, c'était ça être une maman solo. Il le savait bien Gus d'ailleurs. Sauf qu'entre faire semblant devant Victoria et en gardant leur distance au boulot, il ne restait plus beaucoup de moments où ils pouvaient explorer tout ça, les deux. « Hum hum, garder nos distances au boulot. C'est compris. » répéta Olive, bien hypnotisée par son visage près du sien et ses mains sur elle. C'était clair pour les deux, compris pour Olive, mais c'était que des paroles, les gestes ne suivaient pas. « Tu peux venir manger avec nous si tu veux. Ça nous laissera un moment quand Vic ira dormir. » proposa la blonde entre deux baisers, pas certaine que ce plan soit une si bonne idée vu comment ils avaient du mal à séparer leurs lèvres à l'instant même. Elle s'arrêta quelques secondes, fronçant les sourcils. « Si t'es pas à l'aise, j'comprends, ça implique un peu de self control. » lâcha Olive avant de se mettre à rire. Clairement, c'était pas leur force.

Olive & Gustavo

Étonnamment, il s’inquiétait moins du regard de ses employés que de celui de Victoria. Pour lui en tout cas. Au travail, il a toujours fait preuve de professionnalisme, il n’avait pas grand-chose à se reprocher. C’est plus pour Olive qu’il s’inquiétait de ce point de vue là. Il n’avait pas envie qu’elle se prenne des remarques par sa faute, parce que lui de toute façon, on n'oserait pas lui dire grand-chose. Il n’était pas nécessairement au courant de comment les autres employés voyaient leur amitié, à vrai dire, il ne s’en inquiétait pas vraiment. Ce n’est pas comme si leur relation personnelle était bien visible une fois à l’hôtel. Chacun d’eux savait (normalement) séparer la relation à l’hôtel et celle en dehors. Forcément que Gus, il aurait tendance à être plus doux avec Olive qu’avec les autres s’il y a un problème un jour. C’est n’est qu’un humain après tout. On peut essayer de faire la part des choses autant qu’on veut, il y a toujours une limite. Cette limite, il était d’ailleurs en train de la tester fortement là. À vrai dire, il ne testait rien du tout, il enfreignait complètement celle-ci. En embrassant Olive en plein milieu de son bureau, la ligne rouge était franchie, mais à ce moment-là, c’était un problème dérisoire. La morale et la raison passaient au second plan dès qu’il s’agissait de réduire l’écart entre elle et lui. Il tentait tout de même de se convaincre que ce n’était qu’un écart ponctuel. Ils répondaient simplement à ce manque qu’ils avaient créé sans faire exprès ces derniers jours, mais qu’un équilibre allait être trouvé. Pendant ce temps, il leur suffisait d’être discrets et d’attendre que les choses se clarifient pour eux. Cette attirance, c’était comme une bombe qui leur explosait entre les mains. Ils n’y étaient aucunement préparés, c’était soudain et imprévisible, mais en même temps si bon qu’ils ne contrôlaient plus rien. Gus, il avait déjà envie de passer du temps avec elle. Être au bureau compliquait bien les choses, le forçant à réfréner ses envies. Alors il cherchait une solution pour la voir au plus vite. Olive, elle semblait bien réceptive à cet empressement, mais en même temps, elle avait sa vie de mère de famille à gérer. “À toi de me dire quand on peut se voir, moi, je m’adapte.” Concéda-t-il entre deux baisers le long de la mâchoire de la blonde. C’était bien clair à cet instant qu’il se retrouvait totalement à la merci d’Olive. Lui, il n’avait pas autant d’obligations personnelles qu’elle, il pouvait bien faire en fonction et faciliter ce qu’il pouvait pour elle. La seule chose qu’ils allaient devoir apprendre à faire, c’est exactement l’opposé de ce qu’ils faisaient présentement, c'est-à-dire garder leurs distances. Les mots avaient beau sortir de leurs bouches, ce n’est pas pour autant qu’ils se détachaient l’un de l’autre. “On fera ça, après aujourd’hui. Ok ?” Est-ce qu’il essayait de convaincre Olive ou lui-même là-dessus ? Aucune idée. Il ne réfléchissait plus vraiment. Et si c’était aussi facile de contourner les règles cette fois-ci, qu’est ce qui leur assurait que ce serait différent les prochaines fois ? Il perdait un peu le fil de cette réflexion quand Olive proposa qu’il se joigne à elles pour dire. “Hum, hum” Fit-il en hochant positivement la tête. Il n’avait pas besoin de réfléchir plus à l’offre de la Canadienne sachant que tout ce qui lui importait à ce moment, c’est de se retrouver seul avec elle à un moment ou un autre. Il étouffait un petit rire contre ses lèvres quand elle évoquait le self control. Clairement, ils n’en avaient plus beaucoup, l’un comme l’autre. “Nan, nan, c’est parfait.” Déclara-t-il en enfouissant à nouveau son visage contre le cou d’Olive. Un petit rire s’échappa de nouveau, comme s’il prenait soudainement conscience de la situation. “On devrait être capable de garder nos distances pendant quelques heures.” Dit-il en relevant le visage vers le sien. “Pas vrai ?” Encore une fois, il n’était pas certain de qui il essayait de convaincre, là. En même temps, cette soirée, pourrait être un bon test là-dessus. Maintenant, qu’ils avaient ouvert la boîte de Pandore, ils allaient bien devoir se tester et un repas, comme avant, entre amis, ça représentait tout de suite un challenge. ”Je devrais peut-être aller faire du sport avant, histoire de relâcher un peu la pression.” Ajouta-t-il en riant. Bon, même si ça ne semblait pas bien parti quand on les regardait à ce moment, il était quand même capable de se tenir, Gus. C’est surtout que ça aidait mentalement de rire de cette tension, plutôt que de se laisser totalement consumer par le moment. “Je m’occupe du repas ?” Proposa-t-il en souriant. Bien évidemment qu’il ne proposait pas de cuisiner, Gus, ce n’est vraiment pas son fort. Il pouvait cependant prendre à emporter, ça éviterait à Olive de s’occuper de ça.

Olive & Gustavo

Olive, elle n'était pas si certaine que ça qu'un équilibre serait vite trouvé entre Gus et elle et cette envie de rapprochement. Ça s'annonçait plutôt compliqué de se trouver des moments seuls, entre la vie de maman solo de la blonde, qui avait donc Vic à temps plein, le boulot, également à temps plein... C'était un challenge en soi d'arriver à se voir que tous les deux et entre choisir de rester professionnels à l'hôtel ou rester amical devant Victoria, le choix semblait vite fait. C'était la deuxième option qui allait l'emporter à tout coup. Alors ouais, s'ils pouvaient avoir ce genre de petits moments parfois sur leur lieu de travail, ça risquait probablement de continuer à arriver. Pour l'instant, se voila la face semblait toutefois fonctionner, ils y croyaient même un peu les deux, sans nécessairement agir en conséquence, échangeant toujours autant de baisers que s'ils étaient dans un lieu plus approprié. Olive, elle n'y pensait pas trop en fait aux conséquences que ça pouvait avoir sur son travail. Elle avait déjà du mal à penser à quoi que ce soit correctement tandis que Gus s'attardait sur sa mâchoire avec ses lèvres, alors penser à un truc sérieux et au fait qu'elle était en train de franchir une limite, c'était pas possible. Pourtant, il allait falloir le faire. « Après aujourd'hui, ça me semble bien oui. » accepta-t-elle avec un petit rire. Ou après demain, ou whatever. Olive, elle était prête à faire sa rebelle comme dans son jeune temps pour vivre ça un peu plus souvent. Elle se sentait vraiment comme une gamine en fait, comme une adolescente qui crush bien fort sur un de ses amis. C'est juste que là, l'ami, il lui rendait bien. Rien pour apaiser ses envies. Surtout que ses envies lui dictaient d'inviter Gus à manger à la maison ce soir. C'était pas spécialement la meilleure idée vu l'état mental dans lequel ils étaient tous les deux. Ils étaient incapables de se lâcher alors ça ne s'annonçait pas trop trop prometteur pour cette soirée à trois, mais la blonde, elle ne pensait pas si loin que ça. Elle pensait juste à être avec Gustavo, alors sur le coup, ça lui semblait logique. Sa main alla se perdre sur la nuque du brun tandis qu'il acceptait l'invitation, pensant aux détails probablement autant qu'Olive y avait pensé. C'est-à-dire très peu. Pourtant, il allait falloir en avoir du self control, sinon la pauvre Victoria, elle risquait d'être choquée. Olive, elle attrapa le visage de Gus entre ses mains, revenant un peu plus sérieuse que y'a quelques minutes, plongeant ses yeux verts dans ceux du Cubain. « Bien sûr qu'on est capable. Ça fait neuf mois qu'on garde nos distances, ça n'a jamais été compliqué. » répliqua-t-elle comme si c'était une évidence. Elle déposa un énième baiser sur ses lèvres, signe que non, ils n'en étaient pas si capable que ça en fait. La réflexion de Gus sur le sport fit bien rire Olive, mais c'était pas si con que ça. « Tu feras ça. Pendant une heure ou deux, puis moi je peux mettre un truc bien horrible, histoire de ne pas te tenter. » dit-elle à la blague. Toute idée était bonne à ce stade. La blonde, elle pensait quand même que Victoria serait un bon turn off pur les deux avec sa présence. Elle était importante dans l'équation alors ils n'avaient juste pas le choix de bien se comporter. « Ouh tu me sauverais bien la vie là. » s'exclama Olive avec la proposition d'amener le repas. Ses mains glissèrent de la nuque à Gus vers ses bras, puis ses mains qu'elle caressa doucement. « Tu rends déjà ça difficile et on est même pas encore en train d'essayer de garder nos distances. » déclara-t-elle avec une petite moue. À jouer les sauveurs comme ça, Gus il se mettait dans une bonne position. Elle avait toujours pas mal à faire les soirs de semaine alors, s'éviter de cuisiner, c'était évidemment bien accueilli. Puis Vic, elle aimait bien manger des plats pour emporter, ça lui donnait l'impression que la soirée était spéciale même si c'était loin d'être le cas. Il s'agissait d'une soirée comme une autre entre amis, c'était ce qu'elle essayait de se dire la blonde. En prononçant sa dernière phrase, elle se rendit aussi compte que l'effet de Gus sur elle, il était bien grand et bien influent, un peu trop à son goût. « Oh regarde ce que tu me fais dire! » s'exclama-t-elle avec une petite grimace. Elle n'aimait pas trop se sentir autant sous le charme de quelqu'un, ça lui donnait l'impression d'être un peu à sa merci et ça lui faisait un peu peur à Olive, vu comment ça s'était passé avec Liam. Elle essayait tout de même de séparer les deux histoires, complètement différentes, dans sa tête. « On dirait que tu m'as jeté un sort ou j'sais pas quoi, Castillo. » finit-elle par dire sur un ton un peu plus doux, affichant même un petit sourire amusé.

Olive & Gustavo

Tous les deux, ils allaient devoir prendre les problèmes un à un, comme ils viennent. La situation n'était pas des plus simples, mais naïvement, Gustavo arrivait à croire qu'ils seraient capables de trouver un certain équilibre. Si ce n'était pas pour ce jour-ci, ils pouvaient toujours tenter d'être plus raisonnable le lendemain. De toute manière, là, ça semblait bien compliqué de se détacher au loin de l'autre. Le mal étant déjà fait, il pouvait bien repousser la raison encore un peu. Seulement un tout petit peu cela dit puisqu’Olive leur trouvait une solution à double tranchant pour qu’ils puissent se voir. Manger ensemble, ça leur permettait de passer du temps ensemble, mais ça pouvait aussi les exposer à Victoria. Ils allaient devoir prendre sur eux dans cette épreuve de patience qui s’annonçait. C’est fou dans un sens d’être comme ça, il avait l’impression de revenir des années en arrière Gustavo. En bon adulte responsable et au clair avec ses envies, ça ne devrait pas sembler être une épreuve de ne pas créer de proximité avec Olive. Après tout, comme elle le disait si bien, neuf mois s’étaient écoulés sans qu’il ne se passe rien. “Ça t’a traversé l’esprit à toi, durant ces neufs mois ?” Il était curieux Gus. Il avait automatiquement pensé que cette attirance elle était toute aussi nouvelle pour elle que pour lui, mais finalement, ce n'était peut-être pas le cas. Garder ses distances quand tout est platonique, c’est bien simple, le faire quand on développe une attirance bien forte pour la personne s’en est une autre. Les lèvres d’Olive qui retrouvaient les siennes pour un énième baiser, en étaient l’exemple parfait. Ils n’avaient plus envie de se lâcher et ça pourrait devenir problématique. Un premier bout de solution qu’il trouvait Gus, c’est de faire du sport. Il le disait en blaguant, mais au fond, ça pouvait bien le canaliser comme il faut. “Tu vas surtout me donner envie de tout t’enlever. Ça peut être contre productif.” Dit-il avec un petit sourire espiègle au coin des lèvres. Pas sûr, finalement, qu’il y ait grand-chose qui le calme vraiment, Gus, sauf le facteur enfant. Sa relation avec Vic, il y tenait. Il n’avait pas envie que quelque chose change dans leur dynamique et rien que ça, ça le canaliserait grandement dans ses actions. C'était sûrement ça le plus compliqué en fait dans cette situation. Peu importe ce qui viendrait à se passer avec Olive, Gustavo, il avait à cœur de préserver cette relation coûte que coûte. Il appréhendait aussi un petit peu le regard de la petite sur tout ça. Mais comme pour tout en ce moment, ça serait un problème pour le futur. Là, en restant discret, ils ne s’exposaient à rien et ce n’est pas plus mal. “Te sauver, carrément.” Répéta-t-il en riant. Ce n’était pourtant pas grand-chose à ses yeux. Ramener un repas commandé au préalable, ce n’était pas non plus le geste du siècle, mais ça semblait plaire à Olive et c’est bien le principal dans cette histoire. Il n’allait clairement pas se plaindre des petits gestes tendres de la blonde qui allaient avec tout ça, bien au contraire, il souriait comme un con. Elle avait simplement dit avoir encore du mal à garder ses distances à cause de ça et le voilà tout sourire. Il en fallait peu visiblement. Ce sourire qui se transformait en rire en voyant l’effet domino qu’avaient les paroles d’Olive sur elle-même. “T’es maître de tes paroles, hein… Mais je t’avoue quand même que ça me donne envie de recommencer.” Dit-il avec un petit sourire un peu fier sur le visage. C’est toujours agréable d’avoir ce genre d’effet sur quelqu’un, d’autant plus sur des petites propositions bien anodines comme celle qu’il avait faite. “Je crois bien que le sort, on se l’est jeté sur tous les deux.” Compléta-t-il en riant de nouveau. Elle n’était pas la seule dans ce cas, c’était plutôt clair rien qu’en voyant les gestes du brun. Comme pour bien prouver ses dires, il venait de nouveau retrouver les lèvres d’Olive quelques instants. Jamais rassasié de ces contacts physiques, il la serrait un peu plus contre lui, comme si c'était possible. “Si on continue comme ça, je vais finir accro…” Murmura-t-il entre deux baisers. Clairement, il l’était déjà, mais c’était assez fou qu’il se dise ça en si peu de temps. La théorie que l’attirance se soit développée seulement lors de la soirée précédente, elle devenait de moins en moins crédible. “D’ailleurs, tu devrais peut-être filer avant que je ne te retienne trop. Je garde tout mon self-control en réserve pour tout à l’heure.” Dit-il avec un petit sourire faussement désolé. L’envie d’être la personne raisonnable du moment, elle n’était pas là. Il serait bien capable de la garder contre lui un bon moment au risque de les mettre en retard tous les deux.

Olive & Gustavo

Ça semblait un peu tiré par les cheveux cette théorie de l'attirance qui s'était magiquement manifesté en une nuit. Pourtant, c'était comme ça qu'Olive et Gus l'avaient vécu. Sans réellement se questionner davantage sur ce point, ils l'avaient juste pris, accepté, en avaient profité. En même temps, vu comment c'était soudain, ça vaudrait bien la peine de creuser un peu plus afin de savoir ça sortait d'où. Après tout, de la perspective d'Olive, Gus il avait eu plusieurs rôles dans sa vie. Il avait été le premier homme à qui elle avait accordé sa confiance depuis un long moment, la première personne aussi à qui elle avait osé demander de l'aide. Et ça pour l'aider, il l'avait fait : l'hébergeant, lui trouvant un emploi, lui enlevant parfois la charge de Vic en passant du temps avec elle. Il lui avait aussi bien permis de s'intégrer à Bowen, lui présentant ses potes comme Orso avec qui elle avait pu se lier. Il l'avait tellement aidé, que c'était p'tête pour cette raison qu'elle avait eu la vue de bloquer un peu, ne voulant pas se réfugier dans le cliché de la pauvre fille désespérée qui crush sur celui qui l'avait sauvé. Le cliché des films de princesses quoi. Olive, elle avait toujours eu horreur de ça après tout. Alors pourquoi là maintenant, ça avait changé et qu'elle se le permettait? Ça n'avait p'tête rien à voir en fait. Alors la question de Gus, c'était une colle en fait, une question qu'elle se posait, mais à laquelle elle n'avait pas vraiment de réponse. Elle fit donc une petite grimace, signe que c'était compliqué d'y répondre. « Pour être franche, pas vraiment non. Enfin, j'en ai jamais eu conscience. Ça me semble weird que ça apparaisse comme ça d'un coup, par contre. Toi? » demanda-t-elle en retour. Elle espérait quand même qu'il voit la situation de la même façon qu'elle. Ça serait un peu gênant d'apprendre qu'il ne pensait qu'à ça alors qu'elle pensait qu'ils étaient amis tout ce temps. En même temps, elle disait ça mais sur l'instant, c'était elle qui ne pensait qu'à se rapprocher de lui là. C'était presque contradictoire, heureusement que ça semblait être réciproque. Gus, il lui donnait envie de plonger la tête première dans cette attirance, comme si c'était bien malgré elle. Comme s'il était la personne la plus merveilleuse du monde et qu'elle gaspillait chaque seconde qu'elle passait décollé de lui. Vraiment bizarre cette sensation, mais pour l'instant, ça ne lui déplaisait pas trop. C'était trop récent pour qu'elle songe à autre chose qu'en profiter. Bien vite, les remises en question et les traumas viendraient lui gâcher ça un peu alors autant tout faire à fond. Parce que ouais, Olive elle en avait pas mal des traumas concernant les relations, forcément ça la rattraperait. En entendant Gus proposer de lui enlever ses vêtements, ça la gardait tout de même sur son petit nuage, échappant un rire bien enfantin. « Et ces vêtements-là, ils te donnent quelle envie? » demanda-t-elle sur un ton légèrement aguicheur, pointant ce qu'elle avait sur le dos, c'est-à-dire son outfit plus chic et professionnel que ce qu'elle mettait dans la vie de tous les jours. Elle faisait exprès la blonde, jouant un peu sur la tension présente, mais aussi sur leurs tentatives de se contenir parce qu'ils étaient au travail. Elle eut un petit rire bien franc,  cassant un peu la vibe flirt afin de s'en tenir à ce qu'ils s'étaient dit : faire preuve de contrôle. C'était pas le lieu pour ça, mais ce ne le serait pas non plus chez elle en mangeant le repas que Gus apporterait, malheureusement. « Ouaip, tu t'en rends sûrement pas compte, mais cuisiner tous les soirs pour une autre personne que soi, c'est chiant. » déclara-t-elle en levant les yeux au ciel. Alors elle l'accueillait bien cette petite pause. Tout comme elle accueillait plutôt bien l'effet de Gus sur elle, du moins la plupart du temps. Fallait juste pas qu'elle y pense trop parce qu'elle se sentait vite cheesy la blonde. « Justement, pas si maitre que ça. » répliqua-t-elle avec un sourire en coin. La théorie du sort, elle y croyait pas mal la blonde. Ça lui semblait logique parce qu'elle ne trouvait pas d'explication sensée à l'effet qu'il avait sur elle. Gus, il pensait même que le sort avait été jeté sur les deux, pas qu'elle. Ça solidifiait bien sa théorie, mais ça ne l'aidait pas à rester en contrôle. Olive, elle pressait son corps contre celui du Cubain, glissant à nouveau ses mains sur sa nuque et profitant bien de chaque baiser. « Comme si tu l'étais pas déjà. » souffla Olive contre ses lèvres avec un petit sourire. Elle, elle savait qu'elle l'était, en tout cas. C'était bien pour ça qu'elle peinait à se séparer de lui, même s'il tentait d'être raisonnable. « Mmh mmh. Filer, c'est une bonne idée ça. Avant que quelqu'un débarque aussi. » approuva Olive en s'éloignant un peu à contre-coeur. C'était son bureau, donc les risques étaient plus minces qu'ailleurs dans l'hôtel, mais ils étaient présents quand même. Puis, elle devait bien aller la chercher à l'école Vic, fallait que sa routine continue comme à l'habitude. « Tu m'dis quand t'es en route? » lui demanda-t-elle en reculant vers la porte, tenant tout de même ses mains dans les siennes, puis ses doigts, puis plus rien. Un autre pas vers l'arrière avant de revenir complètement vers Gus pour un autre baiser plutôt intense, comme si c'était le dernier alors qu'on savait bien que ce ne le serait pas. Juste au cas. « C'est définitivement un très mauvais sort tout ça. » se justifia-t-elle en fronçant des sourcils avant d'afficher un petit sourire et se reculer à nouveau, pour de vrai cette fois. « À tout à l'heure! » lui lança la blonde, quittant pour de vrai le bureau, non pas sans avoir replacé vite fait ses cheveux et ses vêtements, juste pour être sûre que tout était legit.

Olive & Gustavo

Effectivement, c’était étrange que cette attirance, elle soit arrivée là, d’un seul coup. Si Gustavo, il interrogeait Olive là-dessus, c’est peut-être bien pour voir s’il avait été le seul à ne pas voir les signes avant-coureur. Ça aurait très bien pu être là sans qu’il ne s’en aperçoive après tout. On ne se réveille pas un matin avec une envie soudaine de rapprochement avec une amie. Enfin, c’est bien ce qui avait l’air de s’être passé, mais Gus, il avait du mal à comprendre comment. “Pareil que toi. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé l’autre jour.” Dit-il en grimaçant légèrement. Il n’avait pas de meilleure réponse à tout ça qu’elle. Mais au fond, est-ce qu'ils avaient vraiment besoin d’avoir la réponse ? Cette attirance, elle était arrivée au même moment pour tous les deux, c’est bien la seule chose qui devait compter. Autant vivre le moment sans remettre en question leurs comportements des derniers mois. C’est surtout que leur amitié elle avait pris bien de l’ampleur depuis l’arrivée d’Olive à Bowen, ils s’étaient concentré là-dessus. Maintenant que leur relation est stabilisée, ils peuvent bien se permettre de laisser tout le reste rentrer dans l’équation. Gus, il se doutait bien que ce besoin d’être collés l’un à l’autre constamment, il n’allait pas rester trop longtemps, de toute manière. Là, tout est nouveau, ça les a pris par surprise, alors forcément, ils vivent ça très intensément, mais il y a bien un moment où tout va se stabiliser et où ils vont apprendre à se contrôler. Ils allaient bien devoir de toute manière parce que sinon, à ce rythme, ça n’allait pas rester secret longtemps leur histoire. “Je crois…” Dit-il en inspectant rapidement les vêtements de la blonde. “Je crois bien que j’aurais envie de t’enlever n’importe quel vêtement.” Répondit-il avec un petit sourire taquin. Le pire dans tout ça, c’est qu’il était bien premier degré dans ses paroles le Cubain. Les baisers échangés depuis quelques minutes n'aidaient pas vraiment à le calmer. C’est fou à quel point elle lui faisait de l’effet Olive, il perdait un peu plus pied à chaque seconde qui s’écoulait. Heureusement, le sujet pivota légèrement sur le repas, ce qui permettait de lui enlever de la tête les vêtements de la blonde et son envie de l’en débarrasser. “Je veux bien te croire. Je te préviens quand même que je ne vais pas faire le même effort que toi et ça va surement se solder en japonais à emporter.” Dit-il en souriant. Olive avait peut-être l’habitude de cuisiner pour deux, mais Gustavo, lui, la cuisine ce n’est pas trop son truc alors autant assurer le repas et prendre la solution de facilité. Ce n’est pas comme s’il avait tellement besoin de prendre des points en plus en essayant de l’impressionner en cuisinant. Tous les deux semblaient déjà complètement envoûter l’un par l’autre. L’important, c’était plutôt de ne pas perdre de points. Et à en juger par les baisers échangés, ils en étaient encore loin. Très loin même. Gus, il avait bien peur de finir complètement accro à ces contacts et la remarque d’Olive là-dessus, elle lui arracha un grand sourire. “Tu m’a percé à jour.” Murmura-t-il simplement, sans l’ombre de plaisanterie. Les lèvres de la Canadienne contre les siennes, ses mains caressant sa nuque, tout était en train de le rendre fou. Quelque chose de très addictif se dégageait de tout ça et mine de rien, ce n’était pas forcément bon pour le travail. Il ne pouvait pas se résoudre à enfreindre les règles sur leur lieu de travail, mais avec autant de tentation, il n’était pas sûr de pouvoir tenir le Cubain. Rien que pour se décoller l’un de l’autre, en sachant pertinemment qu’ils allaient se voir quelques heures plus tard, le processus semblait compliqué. “Hum, hum” Acquiesça-t-il en écoutant vaguement ce qu'Olive pouvait lui dire. Sur ces mots, elle s’éloignait un peu de lui, sans qu’il n’ait le courage de lâcher ses mains. Heureusement, elle se rapprocha bien vite pour un dernier baiser. L’intensité qui en découla ne fut qu'amplifiée par le fait qu’ils savaient tous les deux qu’après ça, ils allaient devoir prendre leur mal en patience. “Un mauvais, ou un très bon…” Dit-il en parlant de ce fameux sort. C’était à double tranchant, comme chaque émotion très intense. “À tout à l’heure.” Répéta-t-il finalement avant de frotter son visage entre ses deux mains après le départ d’Olive. Un long soupir s’échappa de ses lèvres comme pour essayer de se remettre dans une bonne dynamique. Clairement, il ne s’attendait pas à ce que ça tourne comme ça quand il lui avait demandé de passer dans son bureau. Il ne s’attendait à rien en fait, mais il se trouvait tout de même surpris de l’intensité de ce moment. Elle l’avait encore une fois retourné complètement et il s’en retrouvait un peu perdu. Se remettre au travail après ça fut légèrement compliqué. En réalité, il expédia ses quelques mails restants, fit un tour de l’hôtel bien plus rapide qu’à son habitude et donna les dernières directives en express avant de filer à la salle de sport. Une séance qui, comme prévu, l’aida bien à se remettre les idées en place. Et en même temps, ces quelques heures avant de rejoindre Olive, elles lui laissèrent aussi le temps de cogiter et de prendre un peu peur. Ils s’étaient lancés là-dedans sous l’impulsion du moment, mais ils pouvaient bien tout faire capoter très vite. Cette possibilité, elle ne fit que tourner dans sa tête sur le chemin de l’appartement. Même au moment de sonner à la porte, une part de lui était encore en train de baliser. Un large sourire s’étira pourtant sur son visage dès que Vic lui ouvrit la porte. “Hey ! C’est le livreur.” Annonça-t-il en riant avant de s'engouffrer dans l’appartement et de la prendre dans ses bras quelques instants. “Hey.” Dit-il ensuite à l’intention d’Olive dès que leurs regards rentraient en contact, un grand sourire à l'appui. “J’ai pris thaï finalement, ça vous va ?” Bien trop d'options s’offraient à lui, mais depuis tout ce temps, il n’était pas complètement sûr d’avoir totalement les goûts de deux filles en tête.

Olive & Gustavo

Les deux, ils étaient sur la même longueur d'ondes, ils continuaient de l'être en fait. Ils n'avaient aucune d'idée d'où sortait cette attirance, mais ils surfaient la vague avec grand plaisir. Enfin, avec plaisir pour l'instant, jusqu'à ce qu'un truc vienne compliquer le tout. Soit le boulot, soit Victoria. Ça pourrait tout aussi bien être la réciprocité des sentiments. Si un des deux en développaient et l'autre non, mais ça, franchement, ce serait un problème pour plus tard si ça en arrivait là. Pour l'instant, la blonde elle était plutôt bien et confortable avec ce qui se passait là. P'tête que son jugement était teinté par cette envie inexplicable d'être près de Gus en tout temps, c'était comme des petits papillons que tu ressentais à l'adolescence ou au début d'une relation, sauf que c'en était pas vraiment une. Enfin, il était vraiment trop tôt pour mettre des mots sur tout ça. Le plus logique était de laisser leurs gestes parler pour eux, et ça, clairement ils savaient faire. Pas seulement les gestes en fait, les regards, les sourires, tout ça, ça en disait bien plus long que les mots. Même si ces derniers, ils faisaient plaisir à entendre, surtout quand ça confirmait encore cette attirance que Gus semblait avoir pour elle. Ça lui faisait bien plaisir que ce soit réciproque. « C'est bon à savoir, je tenterai tout de même de ne pas trop jouer là-dessus. » déclara la blonde avec un sourire en coin. Aucune garantie ici qu'elle tienne parole, mais c'était de la bonne volonté là pour respecter ce qu'ils s'étaient dit. Pour continuer sur cette voie, le sujet du repas vint entre les deux et ça semblait calmer un peu les ardeurs. « J'vais pas m'en plaindre. » mentionna-t-elle avec un sourire. Olive, elle n'était pas très difficile niveau nourriture. Elle avait déjà eu à travailler bien fort, à voler en fait, pour se nourrir alors tant qu'elle avait un repas, ça lui convenait, c'était la même chose pour Victoria. Là, elles n'étaient plus dans la misère, mais cette façon de penser, elle restait. Dans tous les cas, Gus, il pouvait bien ramener n'importe quoi, ça lui conviendrait. Ça avait aussi à voir avec le fait que ça venait de lui. La blonde, elle ne se cachait pas trop pour lui faire savoir qu'elle avait envie de contacts avec lui, que ce soit par les nombreux baisers ou bien ses mains qui lui caressaient la nuque, Olive elle semblait incapable de garder ses distances. Dire au revoir à Gus, même en sachant très bien qu'il allait venir chez elle d'ici quelques heures pour la soirée, ce fut difficile. C'est comme si dès qu'ils se mettaient en tête qu'ils étaient seuls au monde, y'avait plus de limites ou de réserves. Parce qu'avant ce moment, ils avaient quand même fait leur quart de travail comme si de rien était. Là, la barrière du lieu semblait malheureusement être tombée. Faudrait voir pour la suite.

Et la suite, elle s'annonçait bien difficile vu la présence de Victoria. Celle-ci, elle était biiiiien heureuse que Gus se joigne à elles pour manger, un soir de semaine qui plus est. Elle pensait qu'on lui réservait une soirée spéciale et c'était tant mieux si elle ne se doutait pas que sa mère avait été un peu égoïste dans sa décision d'inviter le Cubain. Olive avait donc été chercher Vic à l'école, elles avaient marché avec un p'tit thé glacé à la main, avaient discuté, puis s'étaient mises en mode on nettoie l'appart avant l'arrivée de leur invité. Olive, elle avait p'tête accordé un peu de temps à se refaire une tête pour éviter d'avoir l'air de la maman fatiguée un bon soir de semaine, mais sans plus, afin de tenir parole et tout ça. Quand Gus cogna à la porte, c'est Victoria qui se précipita pour ouvrir la porte. « Guuuuus!!!! » s'écria-t-elle avant de le prendre dans ses bras. Olive, elle regarda la scène avec un sourire sur le visage, essayant d'avoir le même air que d'habitude même si elle pouvait sentir les petits papillons la seconde où le regard de Gus croisa le sien. « Hey. » lui répondit-elle avec un sourire, tentant d'avoir l'air nonchalante. Vic lui prit la nourriture des mains, visiblement séduite par l'odeur. « J'préfère la pizza mais... Maman voudrait que je dise que toute nourriture est délicieuse et que j'suis très contente. » répondit la blonde avec un haussement d'épaules. Olive tourna la tête bien vite vers sa fille, pas trop fière. « Hey p'tite mal élevée, on dit merci. » lui lança-t-elle avec une petite tape sur sa tête. « C'est toi qui m'a élevé. Merci Gus. » répliqua sa fille en tirant la langue.  Elle alla s'assoir à la table, leur tournant ainsi le dos. « J'ai clairement fait un très mauvais job. » dit Olive en riant avant de tourner la tête vers le Cubain. « Merci, thaï c'est parfait. J'espère que t'as pris de la salade de papaye. » commenta-t-elle avant de se taper le front. « Elle retient vraiment de moi. » ajouta Olive rapidement avant de rire. Déjà qu'il avait amener la nourriture, on s'en fichait bien s'il avait pris son truc préféré, le geste était déjà bien gentil. Olive, elle laissa traîner son regard un peu trop longtemps dans celui du brun et heureusement que sa fille, elle ne regardait pas parce que la tension qui s'en émanait, il voulait dire bien plus que merci pour la bouffe.

Olive & Gustavo

Comment est-ce qu'ils en étaient arrivés là, si vite ? Ça reste un mystère pour le Cubain. Ça le restera pendant un bon moment sûrement. À vrai dire, la bonne question ce n’est peut-être pas comment c’est arrivé, mais combien de temps ça allait être comme ça. Ils ne semblaient plus capables de garder leurs distances. Leurs corps attirés l’un contre l’autre sans qu’ils n’omettent une quelconque opposition. Ça allait forcément se calmer à un moment. Là, ce n’était que le début, ils se laissaient aller bien facilement, mais à ce rythme, ils n’allaient pas garder ça secret bien longtemps. Pourtant, c’était l’objectif, même si Gus sentait que son attirance pour Olive ne faisait que grimper en flèche depuis cette discussion, qu’il avait envie de l’avoir contre lui à tout instant, il allait devoir apprendre à se contenir. Quelque chose de plutôt nouveau pour le Cubain. En général, comme tout gamin pourris gâté, dès qu’il a quelque chose en tête et qu’il en ressent l’envie, il met tout en place pour l’obtenir. La situation demandait pourtant un peu plus de self-control et ce n’est peut-être pas plus mal, ça lui éviterait peut-être d’en faire trop et de se brûler les ailes trop vite. Quoi qu’il en soit, passer la soirée avec Victoria entre eux, c’était certainement le meilleur des exercices. Un enfant, ça occupe l’esprit et ça a surtout le don de couper court à toute tension probable. C’est du moins avec ça en tête qu’il avait sonné chez les filles. Sur la partie occuper l’esprit, il avait bien raison visiblement parce qu’à peine était-il rentré que son attention allait sur la petite. “On a déjà fait pizza avec ta mère l’autre jour et je n’ai pas tellement envie que le pizzaiolo pense que c’est moi qui mange de l’ananas sur mes pizzas.” Répondit-il à la petite qui commentait le choix de nourriture. Lui, il en riait et d’autant plus quand elle se fit réprimander gentiment par sa mère. Son sourire s’élargissait en les voyant se répondre. Cette dynamique, elle avait le don de l’amuser, d’autant plus qu’il n’était jamais acteur de tout ça, mais bien spectateur. Très vite, son regard remontait sur Olive, profitant que Victoria ait le dos tourné pour faire durer un peu ce moment. Il se laissait même déconcentrer au point de buguer un peu quand elle évoqua un plat. “Ah... nan... J’ai pris plusieurs plats, mais pas ça.” Admit-il en grimaçant. Peut-être qu’il aurait dû envoyer un message avant de s’arrêter au restaurant. Ce n’est pas la fin du monde non plus, mais le besoin de perfection du Cubain rendait parfois sa vie un peu difficile. Il se perdait quelques instants dans le regard la blonde, sentant un sourire idiot se former sur son visage. Il semblait long à la détente par rapport aux autres jours et ça, c’était bien l’effet Olive Parker. Cette soirée allait s’avérer plus compliquée que prévu s’il se laisse déconcentrer toutes les quatre secondes. “Je vais en commander, le temps qu’on passe à table le livreur sera là. Vic, si les plats ne te conviennent pas, c’est le moment de le dire.” Annonça-t-il finalement avant de sortir son téléphone de sa poche. Il ne laissait pas vraiment place à l’argumentation, Gus, puisqu’il se lançait déjà dans une nouvelle commande. De toute manière, ça allait être mangé à un moment donné, ce n’est pas ça qui allait l’inquiéter longtemps. Olive elle pouvait bien tenter de protester, ce n’est pas ça qui allait l’arrêter. D’ailleurs, il avança un peu vers elle tout en sélectionnant ses articles. “J’ai oublié de prendre du vin, tu veux que j’en prenne aussi ?” Quitte à commander, autant y aller à fond. Ce n’est clairement pas une bouteille qui venait de sa cave, il s’en voulait un peu pour ça d’ailleurs. Dans l’empressement pour arriver ici, sa tête semblait être restée à l’hôtel. Il relevait néanmoins le regard vers elle pour attendre sa réponse, laissant sa main libre venir effleurer celle d’Olive. Du coin de l’œil, il vérifiait tout de même que Victoria ne se retourne pas, mais l’excuse involontaire de la commande pour ajouter de la proximité, c’était pas mal.