Qu'est-ce qui se cache derrière le bleu de tes yeux ? | Skye

TW: Alcool, drogue, idées noires, deuil

Les jours se passent et se suivent, sans jamais que deux ne soient vraiment pareil, sans que je n’arrive vraiment à faire la distinction entre un lundi et un jeudi. Je suis sur le pilote automatique et je passe au travers des jours sans vraiment en prendre conscience, je me laisse porter par mes envies et surtout mon besoin de plus en plus grand de consommer. Je tente encore de lutter, mais la lutte est de moins en moins nécessaire, je n’arrive tout simplement plus à trouver des excuses qui soient assez fortes. Après tout, à qui je manquerais si je finis par me tuer à cause de la drogue ? Depuis le départ d’Agnes, je n’arrive plus à me raccrocher, j’ai tenté pendant longtemps de me battre, de faire comme si ça ne me faisait pas grand chose et d’avoir l’air fort, mais une grosse partie de moi est morte en même temps qu’elle. Je retrouve peu à peu le Detlev désespéré qui est arrivé à Bowen il y a un peu moins d’un an, prêt à se battre à mort pour se changer les idées, maintenant si je me bat, c’est pour le pognon qui me permettra de consommer. Le boulot, j’y vais encore, mais je pense de plus en plus à tout lâcher. En ce moment, je navigue sur les flots, flottant d’un endroit à l’autre, allant pratiquement partout dès qu’on mentionne le mot fête et c’est ainsi que je me suis retrouvé dans un party privé, mais comme il y a un tas de personnes, aucun ne remarque que je n’ai pas vraiment affaire là. Je me promène et fume sur les joints qu’on me tends, les redonnant aux autres par la suite et j’accepte évidemment chaque fois qu’on me propose un verre, mais ce n’est pas assez, il me faut plus et je ne veux pas sortir le petit pochon dans ma poche devant tout le monde. Non, mais des plans pour qu’on me jette dehors ou qu’on me demande de fournir pour d’autres. Non, mais j’ai l’air de sainte Hélène ou de je sais pas qui qui était généreuse ? Un moment, je réussi à m’éclipser dans un coin plus à l’écart et je pense qu’il est bien le temps que je m’enfile une petite ligne non ? Je prépare le tout rapidement, les mains qui tremblent légèrement, pressé d’en reprendre et aussi à cause du manque. Je me penche et aspire la poudre blanche dans ma narine, en redressant la tête, j’ai les yeux fermés, appréciant ce moment de grâce, je frotte mon nez légèrement et le sourire aux lèvres, je réouvre les yeux et je vois une jeune femme non loin de moi qui m’observe. Je ne lâche pas son regard, ne comprenant pas ce qu’elle peut bien attendre de moi. “J’peux t’aider ?” J’ai pas été assez discret ? En vrai, j’en ai rien à battre parce que bientôt je serais au paradis.


@Skye Lockwood

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Depuis cette discussion avec son frère et les questions restées en suspens, Skye ne se sent plus trop à sa place chez elle. C’est étrange, c’est bizarre. Elle ne comprend pas tout, ni toutes les histoires qui se passent autour. Mais comme elle ne veut pas être à nouveau confronté au contrôle incessant de son frère, l’option fuite a semblé être la meilleure. Il veut tout le temps avoir la maîtrise sur elle, dicter sa vie. Pourtant, elle se sent légitime d’avoir le droit de tester des choses, de faire ses propres choix. Ainsi, elle préfère partir, s’éloigner. Peut-être qu’un jour elle quittera définitivement sa chambre. Peut-être qu’un jour elle prendra son envol, elle aussi. Mais pour aller où ? Elle ne sait pas encore, elle rêve de pleins de choses, d’aventures, de plaisirs, de fêtes, de rires, de joies, d’aléatoires, et bien plus encore. La liste est trop courte pour se limiter à quelques lignes d’écriture. Elle veut vivre, elle veut profiter. Pour l’instant, elle a trouvé quelque chose qui la tente vraiment : s’amuser avec ses potes. Chester lui a parlé d’une soirée dans une maison. Elle ne connaît pas les occupants, mais pourquoi pas. Ca l’éviterait de rester cloisonner avec son frère. Ca lui éviterait la discussion. Donc elle a signé direct. La voilà donc au milieu de pleins de gens qu’elle ne connaît pas. Pourtant, ça ne lui fait pas peur. Oh non, loin de là. Elle est extrêmement sociable, elle joue, elle profite, elle vit sa vie comme elle l’entend. Et puis si quelque chose se passe mal, elle a toujours son back up, son autre frère. Elle ne se fait donc aucun soucis pour ça. Alors elle rit aux éclats et laisse son cœur battre aux rythmes des musiques. Elle se laisse charmer, et drague en retour, si elle peut gratter deux trois petits sous comme ça, elle n’est pas contre. Du grand Skye quoi. Puis, elle aperçoit un mec, blond, assez imposant. Elle le regarde. Drôle de sensation, elle a l’impression de le connaître. Elle ne sait pas d’où, mais il ressemble fortement à une personne qu’elle a déjà croisé. Skye ne le lâche pas du regard, essayant de se rappeler du nom de l’homme. Puis le mec se baisse, sniffe une poudre blanche, se relève, et fixe Skye du regard. Ok, d’accord, non, clairement pas. Elle ne le connaît pas. En effet, des yeux bleus comme ça lui auraient marqué l’esprit. Maintenant, elle doit paraître juste étrange aux yeux du gars. Elle se sent un peu gênée. Mais pas grave, elle rit, il vaut mieux en rire qu’en pleurer, non ? « Désolée, je croyais que tu étais quelqu’un d’autre. » répond-elle. Puis, elle s’approche de lui, regarde sa poudre blanche, et semble curieuse. Skye n’a jamais testé ça. Il serait peut-être temps, non ? Qu’elle grandisse comme cela lui semble, et non comme son frère le veut. « Il t’en reste ? » demande-t-elle, avec un petite sourire en coin et sa petite bouille d’ange qu’elle a l’habitude de faire pour demander une faveur.

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Plus rien ne va, mon monde s’écroule et je suis en transe. Je tente de me raccrocher à la plus petite étincelle de vie, à cette petite lumière qui me donnera une raison d’être, d’exister. Ne sachant pas pourquoi c’est moi qui continue de fouler la terre alors que j’aurais dû être à sa place, c’était elle qui éclairait le monde, moi je l'assombris. J’ai suivi Orso sur la pente de la déchéance, je l’ai suivie et j’ai embrassé cette déchéance parce qu’elle fait battre mon coeur plus vite, me donne cette impression de vie pendant un instant, ce frisson qui nous transporte tranquillement et nous amène plus loin. Entouré des gens dans cette maison, j’arrive à ressentir encore la solitude et je m’éloigne un instant pour savourer cette drogue qui me donnera le courage de communiquer avec ceux qui m’entourent. Savourant l’inspiration, je me rend compte qu’une jeune femme m’observe. Combien aurait dit que je suis un horrible personnage et qui aurait eu à la limite peur de moi. Elle s’approche et je recule imperceptiblement, juste un peu, ne comprenant pas pourquoi son regard si bleu et beaucoup plus doux que l’acier est plongé dans mes yeux. Est-ce que je suis en train de me noyer dans son regard ? Pourquoi est-elle si poli avec la merde que je suis ? « Tu veux sentir ce poison dans tes veines ? » Que je demande, la voix enrouée et encore plus pleine de mon accent allemand. Je la regarde un instant encore avant de déglutir et de lui faire signe de s’approcher de moi. « Tu as déjà pris ça ? Tu as déjà fait ça ? » Que je demande en parlant tout bas, assez pour qu’elle seule puisse m’entendre. Je prends le petit sachet entre mes doigts et vide un peu de poudre sur la table devant elle et lui prépare une fine ligne. « Je ne voudrais pas t’entraîner en enfer… Mais je ne peux pas t’empêcher de faire tes propres choix ! » Je plonge mes iris dans les siens, sentant déjà l’effet de la drogue qui se propage dans mon corps, me faisant frissonner de bien-être.

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Sortir, enchaîner les soirées et les rencontres, c’est le moyen d’évasion que Skye a trouvé. Et puis de toute façon, elle se sent bien entourée de gens, de monde à échanger avec les autres et surtout vivre libre comme le vent. Quelle sensation plaisante ! Tout se passe le mieux pour la jeune Lockwood et elle est heureuse que Chester lui ait proposé cette soirée. Elle drague par-ci, danse par-là, rien ne peut l’arrêter : de la joie et du bonheur. De toute façon, si elle avait été chez elle, elle aurait eu la fameuse conversation, et ça aurait été moins fun. La fuite, c’est la meilleure solution. Elle déambule alors de pièces en pièces, enchaînant quelques boissons et quelques sourires jusqu’à tomber sur cette personne qu’elle semble connaître, qu’elle a fixé pendant un temps. Elle en a un peu honte, c’est vrai. Mais elle envole sa gêne d’un rire et.. n’hésite pas à profiter de l’occasion pour.. pour tester ce que la personne expérimente. Oui, elle l’a vu plonger son nez dans une poudre blanche. Elle n’a pas encore testé ça. Et elle est curieuse, elle voudrait savoir ce que ça fait. Et c’est peut-être le moment idéal pour ça, non ? Mais l’homme est très réticent à cette idée. Et il a un petit accent qu’elle ne connaît pas. Etrange, il ne doit pas être à Bowen depuis longtemps. Skye lève donc un sourcil. « Je veux tout sentir, oui. » répond-elle avec un petit sourire en coin. Cela lui permet d’éviter de répondre à sa vraie interrogation : si c’est sa première fois. Elle a peur qu’il refuse. Elle a peur de rater son moment, l’occasion rêvée. Et elle a bien eu raison, car sa prochaine question concerne bien ce sujet. « A ton avis ? Je ne suis pas là pour rien. » dit-elle d’un ton très sérieux. Encore une nouvelle astuce. Ne pas mentir. Ne pas dire non plus la vérité. Juste, tout laisser suggérer. C’est le plan qu’elle a décidé de mener. Elle s’approche encore plus de lui le voyant étaler la poudre blanche sur la table et regarde ses fait et gestes. Puis il tourne sa tête vers elle, et elle l’observe. Elle observe ses yeux bleus. Elle observe ses pupilles se dilater petit à petit. Elle se demande ce qu’il ressent, elle se demande ce que ça fait. Elle veut comprendre, elle veut savoir, elle veut tester.  « Je choisis la sensation du paradis. » assure-t-elle d’un sourire pour rebondir sur ses paroles. Ok, elle n’est pas sûre du ressenti mais de ce qu’elle a entendu ça peut provoquer une sensation d’euphorie. Alors, elle joue un peu le jeu de la connaisseuse. Elle se penche par la suite sur la préparation poussant légèrement l'homme, se bouche une narine et inspire. Wow. Oh. Ok. Ah. Ca picote. Ça doit être normal. Le nez, c’est pas fait pour inspirer ça. Et puis, plus rien. « Je.. je ressens rien. » prononce-t-elle en oubliant que ça peut prendre du temps à monter.

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Je ne suis plus celui que j’étais lorsque je suis arrivé ici, plein d’espoir d’avoir une vie différente. Le décor est différent, les gens aussi, mais mon mal est le même, encore plus fort loin de mes repères. Je tente par cette fuite dans la drogue de reprendre cette vie que je connais, par moment, il me semble qu’il serait facile d’aller à la gare du zoo pour acheter d’un des vendeurs que je connaissais. Je sors de mon marasme et de mes reves éveillé lorsque je croise le regard d’une jeune femme qui me fixe et qui s’approche de moi, sans crainte, sans peur et sans le doute que je suis mauvais. Je suis une mauvaise personne si je n’ai pas le droit au bonheur, j’ai longtemps voulu croire le contraire, maintenant je suis convaincu que le bâtard que je suis mérite pas d'être bien. Sa réponse est d’une franchise déroutante et je trouve ca tres mignon, on voit qu’elle n’a pas l’habitude, surtout qu’elle évite de répondre directement à ma question. J’hausse un sourcil à sa façon directe de répondre et je ne peux cacher le rire dans ma barbe quand elle parle de paradis. “On croit tous que le paradis est si facile à atteindre, pourtant je te promets que c’est l’enfer qu’on visite. C’est plus chaud et agréable par moment j’imagine.” D’un geste expert, je verse un peu de poudre blanche sur la table et prépare une ligne, plus petite que ce que je me fais normalement, il ne faut pas exagérer la première dose non plus. Je passe ma langue sur mes lèvres et me pousse, un peu a cause qu’elle me pousse pour commencer et lui laisser la place de consommer. Elle en a vu d'autres avant moi, parce qu’elle le prend sans hésiter. Quand elle releva la tête, je ris, ce n’est pas instantané, même si ce n’est pas très long avant que la drogue ne prenne possession de notre corps. “Du calme ma biche… ” Ma voix est douce malgré mon accent guttural, je pose une main sur sa joue doucement pour essuyer avec mon pouce la poudre blanche qui est encore sur le bord de sa narine. Puis je retire ma main, un petit sourire sur mes lèvres. “Il faut laisser le temps a tout ça de se propager partout dans ton corps. Ferme les yeux. ” Une fois qu’elle le fait, je m'approche d’elle et murmure à son oreille. “D’ici quelques minutes, tu sentiras que tu es plus légère, tu auras l’impression que rien ne peut t'arrêter et tu te sentiras puissante… Écoute ton corps, les battements de ton coeur qui vont commencer à se faire de plus en plus rapidement, puis cette impression de fourmillement dans ton corps… Laisse toi simplement porter par tes envies, je sais que tu en es à ta première fois, reste près de moi et tout ira bien.” Soufflais-je dans son oreille, sentant son souffle contre ma peau, la chair de poule qui apparaît doucement.


@Skye Lockwood

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Elle a été intriguée, Skye, par cet homme au fond, par son activité. Alors, elle s’en est rapprochée, demandant de tester aussi. Elle n’avait jamais eu l’occasion avant, et c’était dans sa liste des choses à faire au moins une fois dans sa vie. Cette liste, elle ne contient pas forcément toutes les meilleurs idées, mais elle y tient, et elle veut la respecter. Et puis, elle en a besoin, de s’y intéresser, de tester cette drogue. Elle veut ressentir de nouvelles sensations, elle veut découvrir de nouveaux espoirs, se sentir vivante. Alors elle affirme vaguement ses désirs face à l’homme, ne voulant pas paraître novice, ne voulant pas non plus trop en montrer par peur de rater l’occasion idéale. « Si ça réchauffe le cœur.. » prononce-t-elle sans finir la phrase. Si ça réchauffe le cœur d’expatriés qui se sentent perdus, si ça réchauffe son cœur de personnes qui veulent fuir, si ça réchauffe le cœur des amoureux de l’aventure, alors elle est partante. Elle ne sait plus trop vraiment ce qu’elle recherche à travers cette idée, et cette conversation rend encore plus flou son esprit. Sa seule certitude est son désir de tester de nouvelles expériences, son mantra, ce qu’elle a décidé de suivre pour l’instant. Alors elle continue et respecte ses envies. Dans cet élan, elle s’approche, se baisse vers la poudre, prend une grande expiration et puis inspire.. et remarque qu’elle ne ressent rien. Elle le fait savoir à cet homme, cherchant des réponses, oubliant que ça peut mettre du temps à monter. Elle se sent alors idiote avec le rire de ce dernier en guise de réponse à sa réflexion mais elle ne réagit pas, se laissant guider par sa voix, tout en fermant les yeux. « Ca.. ça met beaucoup de temps ? » demande-t-elle dans un premier lieu, inquiète de découvrir des effets bien plus tard. Son cœur bat plus vite, elle ne sait pas si c’est la drogue ou le stress de la sensation qui monte, et qui provoque tout ça. L’homme se rapproche d’elle et lui murmure des indications. Elle tend l’oreille sur ses conseils, attentivement. Elle entend son cœur accélérer encore une fois, elle écoute son sang circuler, mélodie qu’elle ne connaissait pas encore. Puis, ses membres se relâchent petit à petit, des picotement se font ressentir de partout. Ce n’est pas douloureux, c’est même agréable. La présence de l’homme en face la rassure, elle se sent en sécurité, et ses sensations sont éclairées, elle les comprend, pour une fois. Et c’est tellement nouveau tout ça, qu’elle note même pas que l’homme a remarqué qu’elle était novice. « C’est… c’est agréable » murmure-t-elle, les yeux toujours fermés, l’esprit toujours attentif à son corps. Puis, elle ouvre les yeux, et redresse sa tête, faisant face à l’homme, plongeant son regard dans ses yeux bleus, dans ses pupilles déjà bien dilatées. Et elle voit tous les détails de son regard, comme si sa vue, à elle, venait d’atteindre les performances de celle d’un aigle. « Tes.. tes yeux sont bleus.. mais.. mais ils ont des nuances, des nuances blanches, c’est beau, je n’avais jamais vu ça chez quelqu’un. » Elle ferme à nouveau ses yeux, et inspire et expire amplement, prenant tous les effets, petit à petit. « Et, et la musique, tu entends ces basses ? » murmure-t-elle, toujours aussi proche de lui, ne voulant pas encore s’écarter, se sentant en sécurité, un nouveau monde venant de s’ouvrir à elle.

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Il ne sait pas pourquoi il a accepter de lui en donner, d’initier une jeune femme à cette mort lente. Parce que tout le monde le sait que cette drogue est un poison qui s’infiltre lentement dans le corps avant de créer cette addiction dans laquelle l’allemand plonge à bras ouvert, accueillant les effets de ce poison dans son corps, appréciant l’oublie qui vient avec. Pourtant, elle ne semble pas vivre de drame, mais on ne sait jamais ce qui se cache derrière le regard d’une personne, elle cache peut-être elle aussi un mal être qu’elle n’arrive pas à contrôler, il n’en sait rien et il ne veut pas le savoir non plus, ça ne le concerne pas. Il ne veut pas prendre le poids des malheurs des autres sur ses épaules, mais il va la guider, l’aider à plonger dans l’euphorie que cette drogue provoque en tous et chacun. Murmurant à son oreille pour qu’elle ne se concentre que sur une chose, le son rocailleux de sa voix. Comme un hypnotiseur, il la dirige et est prêt à contrôler son état. Il sourit et secoue la tête, l’extase ne mettra pas trop de temps à se faire ressentir, il l’observe alors que les yeux fermés elle prend conscience de ce qui l’entoure, qu’elle se concentre sur chaque petite sensation qui s’empare de son corps… Elle parle doucement, pourtant il est atrocement conscient de chaque mot qu’elle prononce. « Tu vas sentir tout ton corps devenir léger… comme si tu flottais… » Puis elle ouvre les yeux, il a l’impression qu’elle scrute son âme à la loupe et qu’elle peut voir en lui comme dans une boule de cristal. Il est hypnotisé par le bleu de ses yeux. Belle, intense et ravageuse… oh il sent un tas d’émotions le parcourir, une chaleur qui lui donne des frissons tout au long de sa colonne vertébrale, il n’a pas envie de quitter son regard. Prêt à s’y perdre. « Je n’ai jamais pris le temps de les regarder, mais les tiens, on pourrait s’y noyer dedans… » Il parle tout bas, pour ne pas la faire sortir de sa transe. Il se relève et lui attrape les bras pour qu’elle fasse comme lui. « Vit la musique, laisse la te guider ! » puis il se concentre sur la basse aussi, il n’a pas le sens du rythme l’allemand, mais son expérience en boxe lui a apprit à bouger parce qu’un combat c’est comme une danse non ? « laisse toi aller tu verras… » Il sourit, s’amusant de voir la jeune femme expérimenter tout ça.

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Seule la voix de l’homme guide Skye dans sa découverte, dans ses gestes, dans ses ressentis maintenant qu’elle a les yeux fermés. Elle essaye de suivre ses conseils, et reste près de lui, comme si c’était une figure de confiance, une figure qu’elle connaissant déjà. Et elle ne sait pas pourquoi, ça lui fait du bien, ça la rassure, la présence de l’homme, cette présence. La drogue monte, commence à faire effet. Elle entend mieux, la musique transperce ses veines et fait battre son cœur ou son cœur fait battre la musique, elle ne sait plus trop, tout se confond. Un lien étroit se crée avec les basses, c’est chouette, elle aime bien. Puis c’est autour de sa peau qui ressent le moindre frisson. Elle découvre des sensations, des énergies qu’elle n’avait point connaissance à ce moment. Tout s’efface, tout est devenu superficiel. Il ne reste plus qu’elle, la musique, la drogue qui parcourt son corps, et cet inconnu. Elle aime cette sensation, elle est douce, elle est agréable. «.. sur un petit nuage.. » complète-t-elle sa phrase avant d’ouvrir ses yeux et de voir que ses capacités visuelles ont aussi augmenté. Elle se sent plus forte, imbattable, presqu’avec des pouvoirs magiques. Est-ce que la drogue débloque des capacités du cerveau que tout le monde ignore ? Est-ce pour ça que c’est illégal ? Le gouvernement a-t-il peur que les gens découvrent trop de choses, leur supercherie avec cette poudre magique ? Les pensées deviennent presque paranoïaques. Il suffit d’un petit peu plus, et elle peut partir en crise d’angoisse. Pourtant, l’environnement est doux, et son corps se réchauffe de plus en plus au rythme de la poudre. Et puis, la voix de l’homme la rassure à nouveau. Elle est basse, rauque et paradoxalement douce. La chaleur lui fait à nouveau du bien, tout est plus calme grâce aux quelques phrases prononcés par l’inconnu. C’était juste un petit coup de stress comme ça. Et sûrement qu’il l’a senti. Elle se reconcentre alors sur ses yeux. Sur ses beaux yeux bleus. Et les touches de blanc. Ses yeux uniques, où elle apprécie s’y perdre, beaucoup plus agréable que des pensées anxiogènes. Et elle sourit. Elle sourit doucement. Pourraient-ils passer la nuit à se contempler, comme ça ? Peut-être, ce n’est pas si agréable. C’est chouette, elle n’a jamais admiré autant une personne, elle n’a jamais eu la capacité de voir autant les détails dans les yeux, les cils, les sourcils, et même la peau. Mais l’homme la sort de cette petite bulle. Elle se laisse prendre le bras. « Oui, la musique, je la sens résonner dans mon corps, dans mon cœur. » acquiesce-t-elle. « Depuis toute à l’heure, je crois qu’on ne fait plus qu’un. » Elle le suit alors dans cette petite danse, suivant ses conseils. Elle rit un peu de le voir déambuler comme ça, comme un ours qui apprend un pas de chat. Mais c’est mignon, se dit-elle, c’est adoucissant, ça casse peut-être l’image de sa grande carrure qui aurait pu l’impressionner. Elle se laisse y aller, comme il le dit. Et c’est à son tour de prendre sa main, et d’essayer de le faire tourner. « Si vous voulez bien m’accorder cette danse, monsieur. » finit-elle par le dire, en riant aux éclats. Ca sera une petite chorégraphie à tous les deux. Toujours sa main dans la sienne, elle se fait tourner autour de son bras. Elle rit, elle se sent légère, euphorique. Dans un état de joie si peu connue. De loin, elle ne doit pas ressembler à grand-chose, les gens riront peut-être d’elle. De près, c’est une harmonie qui se crée entre les mélodies, les rythmes de leur pas, et la drogue. Comme si tout cela était finalement qu’un seul être. « J’me sens si légère, si vivante. Merci. » dit-elle, face à lui, son regard dans le sien. Pourtant, elle le sait, elle a presque expérimenté, il suffirait d’un presque rien pour que tout bascule.