i can't drown my demons, they know how to swim (arielle)

Tu avais pris ton courage à deux mains pour texter Arielle et la revoir. Ça avait été dur mais tu l’avais fait. Le poids de ton ancienne relation te pesait encore beaucoup, mais il était enfin temps de passer à autre chose. Et puis, tu penses beaucoup à elle, Arielle. T’as vraiment envie de la revoir, elle t’a fait une très bonne impression à la salle de gym quand vous vous êtes rencontrés. Alors pour passer à côté ? Peut-être que tu te fais des idées, peut-être qu’elle souhaite juste être ton ami… On verra bien. En tout cas, tu lui avais texté ton adresse pour qu’elle puisse venir te chercher. Une randonnée, c’était très bien. T’étais content d’aller explorer les tréfonds de Bowen, ceux qu’on ne voit pas quand on arrive dans la ville. Et en plus, la brune t’avait parlé d’une si belle vue sur la ville. C’est donc parti. Tu t’étais bien équipé pour marcher, mais il faisait quand même chaud alors un simple short avec un débardeur ça suffisait. Et des bonnes chaussures de marche. Un petit sac à dos pour ajouter une gourde d’eau et tu étais prêt. Au moment où tu étais prêt, elle venait d’arriver chez toi. Alors tu partais, descendre de l’immeuble pour la rejoindre. Arrivé devant elle, tu étais (pas) étrangement timide. « Salut ! » dis-tu avec un léger sourire sur les lippes. « Paré à l’aventure ! » ajoutas-tu ensuite avec un grand sourire quand même. Tu ne savais pas du tout où vous alliez, c’était vraiment une aventure pour le coup ! Et t’étais assez content de ça. La nature, tu t’y sentais bien dedans alors tu serais plus à l’aise pour apprendre à la connaître dans ce genre d’environnement.

@Arielle Walker

J'étais étonnamment vraiment calme avant d'me rendre chez Zach. J'étais contente, excitée même. J'ressentais aucun stress et j'étais plutôt fière de moi. C'était probablement dû à notre première rencontre, à l'impression qu'il avait laissé, au calme qu'il arborait lui-même. Il m'avait mis en confiance Zach. Peut-être aussi que je n'avais pas spécialement d'attentes. J'avais l'impression que la situation avec Orso et Detlev me prenait toute mon énergie, que ce qui s'était passé avec Orso m'avait aussi un peu éteinte face au sexe masculin. Si je n'avais pas été assez bien pour l'Italien, il y avait forcément une raison et donc, une partie de moi se rendait à ce rendez-vous sans vraiment penser qu'il pourrait y avoir un outcome différent de ce que j'avais déjà vécu. C'était le petit côté pessimiste en moi qui ressortait. Et pourtant, l'autre partie de moi qui restait, elle croyait sincèrement que ça avait bien cliqué entre nous deux et que p'tête que le fait que Zach ait été mis sur mon chemin, c'était un signe de la vie de penser un peu à moi maintenant. Les deux côtés se faisaient la guerre dans mon esprit, mais en me garant devant chez lui, je décidai de laisser le deuxième l'emporter. Et ça, ça voulait dire chasser mes deux colocs de ma tête et me concentrer sur le moment présent. C'est donc vêtue d'un cuissard et d'une camisole vu la chaleur que j'accueillis Zach devant son immeuble. Il semblait bien prêt, lui aussi, correctement habillé. Ça augurait bien. « Hey! » lui retournai-je avec un sourire. « J'te trouve très courageux de me laisser t'amener n'importe où comme ça. » soulignai-je avec un petit sourire amusé. Je lui déverrouillai la portière et en moins de deux, nous étions en route vers le point de départ de la randonnée. « T'as fait une recherche sur l'endroit dont je t'ai parlé ou t'as préféré garder la surprise? » lui demandai-je en tournant la tête vers lui.

Est-ce que c’était ce qu’on appelle un date ? Pas sûr… Mais c’était l’occasion de revoir la brune en tout cas. Et ça, tu en avais fortement envie. Alors lorsque tu lui avais envoyé un message, tu étais nerveux, surtout de ne pas savoir ce qu’elle allait répondre. Mais elle avait accepté et elle avait même proposé une activité qui te plaît plutôt bien. Une randonnée pour surplomber Bowen et voir la ville de là-haut. Elle était arrivé à 10h tapantes, et tu étais partie la retrouver en bas de chez toi. « J’aime le mystère » soufflas-tu avec un léger sourire. Et c’est pas faux, t’es toi-même très mystérieux donc forcément que tu adores ça ! Tu montais dans la voiture, et la jeune femme démarrait cette dernière. Tu ne savais pas du tout où elle t’emmenait, t’avais pas demandé à quoi ça ressemblait ni à Gus ni à Poppy. Juste, tu avais mentionné ton angoisse à l’idée de te retrouver seul avec une femme. Mais comme t’as dit ta petite soeur, tu as juste à rester toi-même. « Non, je ne me suis pas spoilé, je préfère garder la surprise » dis-tu en regardant la route. Vous vous retrouviez rapidement au point de départ de la randonnée. Et vous commenciez alors à marcher vers le haut. Il faisait chaud, ta casquette sur la tête n’était pas de trop pour ne pas choper une insolation et faire de cette journée un véritable enfer pour elle. « J’ai hâte de voir la vue du sommet, voir si elle vaut vraiment le coup » dis-tu avec un sourire en coin à l’anglaise. Si la vue était belle du haut, en tout cas, elle était magnifique à côté de toi. Quel sacré loveur tu fais…

J'avais toutes sortes de pensées qui se bataillaient dans ma tête et tout ça, sans même savoir s'il s'agissait d'un date ou pas. Ça aurait probablement dû être un point à clarifier dès le départ, mais en même temps, j'avais pas spécialement envie de savoir. Être un peu dans le néant comme ça, ça enlevait une certaine pression. C'était peut-être juste un moment entre deux futurs amis, ou bien il s'agissait d'un date et ça en entrainerait un autre éventuellement. Le mystère, ça avait quelque chose de bien intéressant quand même. Ça me faisait presque bizarre de penser comme ça, vu comment j'aimais bien tout prévoir et savoir à l'avance, mais j'me surprenais à apprécier d'me laisser aller au moment. C'était p'tête l'influence de Zach parce que mine de rien, lui aussi se laissait aller au mystère du moment en ne sachant même pas où je l'amenais. « C'est vrai que ça peut être pas mal. » soufflai-je avec un sourire en coin, sachant très bien que la Arielle d'il y a quelques semaines n'aurait jamais dit ça. La route pour se rendre fut assez courte. En même temps, Bowen, c'était pas si grand. Si on voulait avoir une vue encore plus grandiose, fallait sortir de la ville, mais pour aujourd'hui, ça conviendrait. Après tout Zach était nouveau ici, fallait commencer par la base. « Bon, faut pas avoir de trop grandes attentes. Ça se compare pas aux grands sommets qu'il y a dans le monde. » dis-je en riant, vu son anticipation. « Disons que pour une petite ville comme Bowen, c'est chouette. Ça fait le travail. » déclarai-je, espérant qu'il ne soit pas trop déçu. « Puis... Juste la vue sur la plage, ça vaut le coup pour moi. On avait pas trop de ça à Londres. » rajoutai-je avec un petit rire. « La prochaine fois, faudra sortir de la ville si t'as envie d'un plus grand défi. » dis-je avec un sourire en coin. Oui oui, je venais d'insinuer qu'il y aurait probablement une prochaine fois. La compagnie de Zach, elle était tout sauf désagréable. Elle était naturelle et fluide.

Tu n’avais pas regardé l’endroit qu’Arielle t’avait suggéré pour votre petite randonnée. Tu voulais garder une petite part de mystère, et découvrir ça avec elle. Mais c’était quoi ? Un date, une nouvelle amitié ? Telle était la question que tu te posais, mais tu l’avais aussi posée ta petite soeur, cette question. Pas sûr de savoir ce que c’était et surtout si ton coeur était guéri pour ça. Tu verras bien, mais il faut avouer qu’elle te plaît quand même pas mal, celle petite Londonienne. Elle te fiais tout un petit spitch sur la colline que vous aviez prévu de gravir. C’était pas l’Everest, mais ça restait sympa pour un petit coin comme Bowen. Tu t’en doutais. T’allais pas être submergé de toutes émotions mais tu es sûr que ça allait te plaire. Et surtout, que ça allait être magnifique. « Chaque ville à son sommet, et c’est toujours beau, quoi que soit la grandeur de la ville » dis-tu avec un sourire. Les randonnées, c’est ton dada, c’est ton truc et t’aimes découvrir de nouvelles vues, de nouveaux endroits. « Ça te manque quand même, Londres ? » demandas-tu à la brune lorsque tu l’entendais parler de sa ville natale. C’était pas le même décors, ici. Ni pour toi d’ailleurs. Mais tu te sentais bien dans cette petite ville, tranquille, loin de tout. Peut-être que c’était aussi le cas d’Arielle, peut-être que ça ne l’était pas. Quand elle sous-entendait qu’il allait falloir vous revoir pour que vous ayez un peu plus de challenge, tu souriais avec un léger teinte rosée sur tes joues. Donc elle planifiait déjà de te revoir et ça, ça te faisait encore plus plaisir. « J’adore les défis autant que j’adore le mystère » soufflas-tu avec un petit rire nerveux.

Ça me faisait très plaisir de faire découvrir Bowen à mon tour à quelqu'un. Après tout, en déménageant ici, on avait fait pareil pour moi. Surtout des collègues, pas vraiment des dates. J'devais la plupart de mes connaissances à Lily quand même, mais aussi quelques-unes à Orso. Même si on était arrivé ici relativement en même temps, il avait été bien plus aventurier et avait découvert plus rapidement, il m'avait donc curieusement servi de guide. Ça avait aidé à ce que je l'apprécie, c'était certain. Même si aujourd'hui il était clair que tout ça n'avait pas été réciproque, j'regrettais pas ces moments passés avec lui, fallait juste que moi je passe à autre chose. Et c'était en train de se faire, mine de rien. Être avec Zach aujourd'hui, c'était un pas dans la bonne direction, mais aussi une preuve que j'étais pas fermée à l'idée de rencontrer quelqu'un d'autre et de guérir de tout ça. Cette randonnée aujourd'hui, même si elle n'était pas à la hauteur de certains grands chemins dans le monde, elle était bien, encore plus en bonne compagnie. C'est donc avec un joli sourire que je ne pouvais qu'approuver les dires du brun. « Pas tant que ça. C'est une belle ville, mais c'était pas pour moi. » dis-je en haussant les épaules. C'était drôle de dire ça de la ville où j'étais née, mais je n'y avais jamais vraiment trouvé ma place, probablement dû au parcours que j'avais eu. « Je préfère ici avec la nature à proximité puis les gens accueillants. » ajoutai-je avec un sourire en coin, faisant humblement allusion à moi et notre rencontre. Un p'tit clin d'oeil comme ça. J'décidai aussi de pousser ma chance et de proposer subtilement une prochaine fois. La réaction de Zach fut non seulement très cute mais également bien positive. « Ça tombe très bien tout ça alors. » dis-je avec un petit sourire gêné.

Tu ne pensais pas que tu allais rencontrer une personne en arrivant sur le continent Australien, mais pourtant tu avais fais la rencontre d’Arielle lors d’une séance de sport. C’est Poppy qui pouvait être fière de toi, puisque tu t’étais légèrement ouvert à quelqu’un. Vous ne vous connaissiez pas bien non plus mais tu avais baissé tes barrières pour la laisser entrer doucement. C’était une bonne idée cette randonnée. Pas de sortie officielle, pas de devoir de bien s’habiller et de faire bonne impression. Tu préférais largement ce que vous faisiez. C’était un bon moment pour apprendre à se connaître selon toi. Tu lui demandais si elle était en manque de sa ville natale, celle qui l’a vu grandir. Mais il semblait que non. Tu hochais la tête, tu ne pouvais que comprendre. « Oh je vois… et je comprends » dis-tu avec un sourire en coin quand elle te disait préférer être plus proche de la nature. Toi aussi c’était ton cas, t’étais plus à l’aise dans un environnement comme celui-ci plutôt que dans une ville entourée de gens prétentieux qui ne pensent qu’à eux. Ok, tu vas trop loin Zach. Tu espérais qu’elle parlait de votre rencontre quand elle parlait de gens accueillants. Vous insinuiez ensuite que vous alliez encore vous revoir après ça, et ça te faisait bien plaisir d’entendre ça. Tu avais répondu par la positive quand elle t’avait proposé d’aller en dehors de la ville. Vous continuiez à marcher le long du sentier de randonnée, c’était beau, il faisait bon et tu te sentais bien. « J’espère que t’as pas emmené ici tous les mecs que t’as rencontré pour les impressionner, même si tu as pas besoin de ça pour impressionner quelqu’un » dis-tu avec un rire. Puis, tu venais de te rendre compte de ce que tu venais de dire et tu devenais rouge comme une tomate. « C’est pas ce que je voulais dire, enfin… Je… » commenças-tu à dire pour t’expliquer. « Pardon, j’suis con » ajoutas-tu en te tapant le front comme un idiot.

Quand on y pense, c'était un drôle d'hasard cette rencontre avec Zach. Normalement, j'aurais probablement envoyé balader -ou remercier poliment- quiconque aurait voulu m'aider à la salle de sport. Mais y'avait un truc chez qui lui m'avait plu instantanément, comme si j'avais immédiatement senti que c'était quelqu'un de bien. Forcément j'avais eu un bon feeling, sinon je ne serais pas en train de faire une rando dans un lieu un peu éloigné avec un parfait inconnu, ça aurait été imprudent et on savait bien que c'était pas mon genre. Même s'il avait l'air d'être quelqu'un de bien, Zach n'était pas à l'abri d'être maladroit dans ses paroles, comme pouvait en témoigner sa dernière phrase dite. Je fronçai légèrement les sourcils en tournant la tête vers lui, clairement il se sentit mal instantanément de sa phrase, mais j'allais jouer le jeu un peu « Qu'est-ce que tu voulais pas dire, insinuer que je ramenais plein de mecs au même endroit avec l'objectif d'impressionner ou l'autre partie de ta phrase? » lui demandai-je en gardant un visage neutre. À voir sa tête et la couleur que son visage prit, j'assumai que j'avais assez fait durer la chose alors je me mis à rire doucement. « Relax, j'me moque un peu. » lui dis-je en le poussant légèrement avec mon épaule. J'entrepris tout de même de bien répondre à sa question. « Alors d'abord, sache que je n'amène jamais aucun mec nul part. Avec le boulot, j'ai pas le temps pour ça. Tu peux donc te compter très chanceux. » lui dis-je avec un sourire. « Ensuite, merci pour le compliment. Je pense. » dis-je finalement, pas trop certaine de si j'avais bien interprété ses paroles. « Hey Zach, ça fait un p'tit moment là que je suis en ta compagnie et je me rends compte que je sais même pas ce que tu fais comme boulot. » déclarai-je surprise. Normalement, c'était l'une des premières choses que je demandais, là j'avais été distraite faut croire.

C’était pas dans ton habitude de parler à une fille aussi rapidement, ni de proposer ton aide dans une salle de sport. Mais t’étais pas mécontent de l’avoir fait cette fois. Arielle est très gentille mais aussi, très jolie, hein. C’est peut-être ça qui t’as fait aller vers elle en premier lieu. Et puis, c’est une bonne idée de partir en randonnée pour la première entrevue, seuls. En tout cas, toi ça te plaisait bien de faire ce genre d’activité. C’est toujours mieux qu’un verre ou un banal café pour apprendre à se connaître. Tu venais de dire une sombre bêtise, mais tu t’en rendais compte seulement après qu’elle soit sortie de ta bouche. Alors tu devenais rouge comme une tomate, et tu t’arrêtais de marcher l’espace de quelques secondes. T’étais vraiment gêné pour le coup. Et puis elle avait cette poker face qui te faisait peur. « L’autre partie de la phrase, ça passe mieux non ? » demandas-tu d’un visage interrogateur. Mais rapidement, elle se mettait à rire et tu te détendais. Tu soufflais assez fort mais tu te mettais à rire toi aussi. Quand elle te disait qu’elle emmenait personne ici et que tu étais chanceux d’être là avec elle, tu te mettais à rire doucement aussi. Tu venais enfin à te détendre malgré ta boulette d’un peu plus tôt. « J’suis privilégié, trop bien » dis-tu avec un petit rire nerveux. « De rien » ajoutas-tu à demi mot quand elle te remercia du compliment. Tu le pensais vraiment, elle n’avait pas besoin de proposer mondes et merveilles pour impressionner quelqu’un. La preuve, elle t’impressionnait et tu venais de sortir une grosse bêtise à cause de ça. « J’allais te poser la même question » dis-tu avec un sourire en coin. « J’suis prof de musique au lycée de Bowen, musicien à mes heures perdu et illustrateur indé’ » commenças-tu par dire en énumérant tout ça sur tes doigts. « Je sais, ça fait beaucoup » ajoutas-tu avec un rire. Puis tu reprenais, levant les yeux vers elle pour lui retourner la question. « Tu m’as dis par message que tu finissais tard, mais j’avoue que j’suis un peu perdu dans ce que tu peux bien faire comme travail » demandas-tu à ton tour.

Mettre les autres dans l'embarras, c'était absolument pas quelque chose que je faisais souvent. Sauf qu'en voyant l'état et la réaction de Zach, j'avais pas pu m'empêcher. Il semblait être une cible facile, mais c'était peut-être parce qu'on ne se connaissait pas tant que ça non plus, on pouvait facilement marcher sur des oeufs en présence d'un inconnu, surtout si cette inconnu nous plaisait un peu. Pas que j'assumais lui plaire, mais j'la ressentais bien cette petite connexion qui se formait, c'était peut-être réciproque. Quoi que je m'étais déjà trompé une fois avec ça, avec Orso, j'allais plus jamais assumer et m'emballer. En fait, j'allais juste pas overthink et vivre le moment. « Ouais, ça passe mieux. » répétai-je avec un petit sourire. Puis, c'est vrai qu'il était chanceux. Enfin, spécial plutôt. Assez pour que je me retrouve là avec lui. J'sentais qu'il valait la peine d'être découvert ce Zach, il avait un je ne sais quoi et j'avais envie d'apprendre à le connaître. Il me manquait quand même des p'tites infos de base pour pouvoir creuser un peu par la suite. Zach répondit assez vite à ma question en énumérant tous ces emplois. « Wow. Ouais c'est beaucoup. Mais c'est chouette. Y'en a un que tu préfères? » demandai-je en souriant. Ça me plaisait bien de l'imaginer avec un instrument de musique surtout vu que moi je jouais du piano. « Tu joues quel instrument? » lui demandai-je curieuse. Évidemment, en retour Zach voulait aussi savoir ce que je faisais comme métier, j'étais restée un peu énigmatique, me contentant de dire que j'étais occupée et que je finissais tard. « J'suis infirmière. Je travaille à l'urgence alors c'est souvent des journées ou des nuits de fou, des quarts qui ne finissent jamais et qui s'enchaînent. » dis-je avec un sourire. J'avais l'air de me plaindre, mais c'était pas le cas. « Mais j'adore ça. » rajoutai-je en hochant la tête, au cas où y'aurait mal entendu. « Alors si tu te fais mal aujourd'hui, je peux m'occuper de toi. Mais je préférerais que ça n'arrive pas. » l'avertis-je avec l'index levé avant de rire doucement.

Tu te sentais vraiment embarrassé pour le coup. Comme quoi, faut réfléchir avant de parler, patate. Mais même si Arielle t’avait fait marché deux minutes, ta boulette l’avait fait quand même rire. Alors tu lui disais de ne penser qu’à la deuxième partie de ta phrase, qui était quand même la plus flatteuse. C’était un compliment détourné. Quand elle te répondait que ça passait mieux, tu passais une main sur ton front, une mine soulage avant de sourire nerveusement. Tu te sentais chanceux du coup, d’être là avec elle. La blonde n’avait pas l’habitude d’emmener des gens ici mais toi, tu avais eu cette chance. Tant mieux ! Toi qui avait envie de la connaitre plus, c’était un pas de plus vers ça. Puis, en continuant votre marche vers le sommet, l’anglaise te demandait ce que tu faisais dans la vie. « Apprendre la musique aux jeunes, j’pense que c’est ce que je préfère, enfin c’est le plus enrichissant et gratifiant » dis-tu avec un petit sourire. C’était vraiment une partie de plaisir pour toi d’aller au lycée et d’apprendre la musique à ces ados. La plupart étaient super intéressé, et d’autres non. Mais t’essayais de rendre tes cours ludiques, vu que les cours de musique c’est pas ce qu’on a le plus. « Je joue de la batterie, d’la guitare et du piano » dis-tu en énumérant sur tes doigts les instruments que tu joues. « Tu joues d’un instrument, toi ? » demandas-tu curieusement ensuite. Si elle jouait de la musique, elle allait encore plus te plaire même si tu n’avais pas besoin de ça pour qu’elle te plaise. C’était un petit plus. A son tour, elle répondait à ta question. « Ah oui je comprends mieux les horaires folles alors » dis-tu avec un léger rire. « Si tu adores ça, c’est le principal » ajoutas-tu avec un sourire en coin. Les métiers-passions sont les mieux. Puis, tu te mettais à rire quand elle te disait qu’elle pourrait t’aider si jamais tu te faisais mal. « Promis, j’vais essayer de rien me casser aujourd’hui » dis-tu en levant les mains avant de te mettre à rire.

Apprendre à connaître Zach, c'était évidemment un passage obligé. La surface me plaisait pas mal, mais fallait creuser davantage parce qu'on savait jamais réellement à qui on avait à faire. J'avais tout de même bon espoir pour lui. Il bossait quand même avec les jeunes comme prof de musique, il devait pas être un malade non plus, right? Bon, c'est vrai qu'on savait plus trop de nos jours, mais Zach il m'inspirait confiance, il avait une bonne vibe assez calme et ouais, j'avais envie de lui accorder de mon temps et de mon énergie. "C'est effectivement vraiment un beau métier." lui répondis-je avec un sourire. Gratifiant, c'était une évidence. Ça le rendait d'autant plus attirant à mes yeux. Ça et le fait qu'il jouait plus d'un instrument. Ça ajoutait à son charme, à son petit côté mystérieux. Je sentais en fait qu'on avait plusieurs points en commun. "Du piano seulement, rien d'impressionnant comme toi par contre, j'ai juste appris comme ça au fil des années." dis-je avec un mince sourire. Ça ne se comparait pas du tout. J'avais juste eu de la chance que ma dernière famille d'accueil ait un piano en fait. J'étais plus confiante à parler de mon métier quand même, là je me sentais 100% compétente. " Ouais c'est parfois un peu too muchmais ça fait parti du milieu avouai-je en haussant les épaules. C'était pas le genre de métier qui facilitait les relations non plus. Sauf si la personne se blessait. " Ah! Aujourd'hui seulement?" demandai-je en riant. "Est-ce que t'es du genre maladroit? Ce serait bien que je le sache tout de suite pour me préparer, genre amener une trousse de premiers soins en tout temps en ta présence. " ajoutai-je en riant. C'était plutôt clair depuis le début que j'avais envie de le revoir, mais là ça scellait pas mal le truc.

Tu voulais apprendre à la connaître plus, mais c’est elle qui avait fait le premier pas en te demandant ce que tu faisais dans la vie. Alors tu avais énuméré tous tes jobs. L’un te prend plus de temps que les autres, mais c’est celui que tu préfères aussi faut dire. Apprendre la musique à des ado, c’était ce qu’il y avait de plus enrichissant selon toi. Même ça paye pas des masses, mais c’est ce qui t’apportes le plus de bonne conscience. Elle confirmait que c’était un beau métier. Et tu ne pouvais qu’acquiescer. A son tour, Arielle te disait qu’elle jouait du piano et tu la trouvais encore plus séduisante. Il t’en faut pas beaucoup, hein. « Y’a pas de comparaison à faire, c’est super ça de jouer du piano ! » dis-tu avec un sourire. C’est vrai, tu joues de beaucoup d’instrument mais pas forcément à la perfection, à part peut-être la batterie que tu joues depuis ton enfance. Mais c’est quand même très bien de ne jouer que d’un instrument. Ensuite, elle te confiais qu’elle était infirmière aux urgences. Pour toi, c’était admirable de faire ce genre de métier ! « C’est un beau métier, en tout cas » dis-tu à la blonde avec un sourire. Encore de quoi la trouver plus séduisante, parfait, t’allais vraiment couler sous son charme. Tu allais alors essayer d’être le plus droit possible et de ne pas faire de vague pour ne pas tomber. Mais ça, c’était pas gagné. « J’vais essayer de pas tomber en ta présence, tout le temps, je note » répondis-tu avec un rire. Puis elle te demandait si tu étais maladroit et là, tu levais les yeux en l’air. « Moi ? Noooooon c’est pas mon genre » dis-tu avant de poser un regard sur elle et ensuite de te mettre à rire doucement. « C’est une bonne idée ça, penses-y la prochaine fois » soufflas-tu ensuite toujours en riant.

Au final, avec Zach, on avait quelques points en commun. Enfin, ça m'apparaissait déjà comme ça dès la première rencontre, C'était juste une confirmation plus la conversation avançait, qu'entre nous, ça cliquait. Ça me rassurait bien dans mon choix de venir ici, d'assumer qu'on allait se revoir dans le futur. Plus je vieillissais, plus je prenais confiance en mes choix de fréquentations quand même, ça n'avait vraiment pas toujours été le cas. « T'auras sûrement un truc ou deux à m'apprendre. » lui dis-je avec un sourire, parlant du piano. Et ça m'intéressait pas mal, passer du temps avec Zach et le laisser prendre le lead dans un domaine qu'il maitrisait et qui le passionnait. Ce qui me passionnait, moi, c'était mon métier évidemment. Il semblait comprendre immédiatement, après tout on disait souvent qu'il s'agissait d'une vocation, puis on disait la même chose des enseignants alors forcément, il comprenait. J'lui fis un sourire, en profitant pour changer de sujet et en apprendre un peu plus sur son type de personnalité. Il semblait être maladroit et évidemment, j'trouvais ça mignon même si je lui conseillais de faire gaffe. « Ok je vois le genre. » lui dis-je en riant. J'pouvais facilement l'imaginer faire des petites gaffes vu comment il parlait. L'important, ce que je retenais le plus en tout cas, c'était qu'il était bien partant pour une prochaine fois. On continuait le chemin qui montait tranquillement, jusqu'à arriver tout en haut avec une vue sur la plage, au loin. Chaque fois que je venais ici, la vue arrivait à m'épater. C'était beau l'Australie. « Pas mal, hein? » lui demandai-je en me tournant vers lui. Je l'observais un petit instant tandis que lui observait la vue. Il avait cette espèce d'aura calmante, comme si j'savais que c'était safe avec lui. Y'avait quand même un côté de lui que je n'arrivais pas totalement à le saisir. « Y'a un truc bien mystérieux à propos de toi Zach, j'ai l'impression. » lui dis-je en le regardant. Il m'avait un peu déstabilisé depuis le début, j'avais été gênée, mais j'étais du type bien honnête, bien directe et finalement ça ressortait un peu. « J'aime bien. » rajoutai-je après, au cas où il pensait le contraire avec mon commentaire.

Vous aviez quand même pas mal de points communs avec Arielle et c’était pas pour te déplaire. Plus vous grimpiez cette colline, plus tu en apprenais sur elle et tu aimais tout ce que tu entendais. Peut-être que t’étais aussi aveuglé par le fait que tu la trouves magnifique. Y’avait surement de ça aussi ! « On se fera une session musique, la prochaine fois » dis-tu avec un sourire en coin. Ça fait beaucoup de prochaines fois. Au fur et à mesure que vous parliez, vous planifiez un nouveau truc à faire. Ça en fait des nouvelles expériences, t’es pas sûr d’être prêt pour tout ça mais bon, allez pourquoi pas. Tu lui faisais comprendre que t’étais p’t’être un peu maladroit de temps en temps. Mais elle était infirmière, prête à répondre à n’importe quel drame alors tu te sentais entre de bonnes mains. Au moins, si tu tombais pendant ton jogging, tu savais qui il fallait appeler pour savoir quoi faire. T’aurai aimé le savoir avant, hein. Tu n’étais pas que maladroit, genre deux pieds gauches, mais aussi dans tes mots. La preuve, t’avais parlé un peu plus rapidement que tu l’avais pensé et t’avais peut-être sorti une connerie mais heureusement, elle avait bien réagi. Vous arriviez finalement en haut de la colline, et tu pouvais enfin admirer la vue de Bowen depuis ce mont. T’observais, le souffle coupé. C’était beau, putain. « Plus que pas mal » dis-tu avec un sourire pendant que tu regardais l’horizon. Tu sentais que son regard était sur toi. Mais tu ne disais rien. Jusqu’à ce qu’elle parle de ton côté mystérieux. Ça te faisait un peu peur, on va pas se mentir. Mais elle se reprenait rapidement pour dire qu’elle aimait bien ça, Arielle, ce côté mystérieux. « Merci » soufflas-tu sans savoir si c’était vraiment un compliment. « Il m’faut peut-être du temps pour m’ouvrir mais j’suis pas si mystérieux que ça » ajoutas-tu avec un sourire un peu gêné. T’étais plus du genre ours mal léché, celui qui fait pas trop confiance aux gens, à cause de ses parents et de son enfance. Avec la blonde, tu te sentais bien, en sécurité avec tes secrets si jamais tu devais lui en conter certains. « Et j’suis quasiment sûr que si tu me poses une question, j’y répond honnêtement sans faire de mystère » ajoutas-tu dans un rire. Tu savais pas rester sérieux, t’avais envie d’être honnête avec elle parce qu’elle avait tellement une bonne vie, Arielle.