dead roads, red seas & lost souls (archie)

Tu devrais raccrocher tu le sais
Mais tu peux pas vraiment
Tu dois du fric encore et tu le sais que c’est un cercle vicieux
Mais parfois c’est difficile de devenir une meilleure version de soit même.
Tu fumes tranquillement
En t’étirant
Tu tournes le nez en voyant ton client arriver
Il a pensé au café c’est sympa,
Ça va te mettre un coup de fouet pour la route,
Tu prends le gobelet en souriant
« merci monsieur, non je viens de me poser. Je termine ma clope ou t’es trop pressé de rentrer ? »
Le client est roi donc tu te plieras à ce qu’il souhaite,
Tu fumes à nouveau avant de prendre une gorgée de café brulant
«  excellent ce café! Alors t’as trouvé des merveilles ici ? » tu regardes les sacs comme s’il avait en sa possession un butin incroyable.
Tu le trouves fascinant un peu de venir jusqu’ici pour faire plaisir en choisissant des cadeaux originaux pour ses proches.
Tu ne saurais pas à qui en acheter en réalité et tu sais qu’à part son ongle et Judith on ne va pas penser à ton anniversaire.
Oui toi noel c’est un leurre car tu es né le 25 décembre.
Techniquement c’est plus important ton anniversaire alors tu ne fêtes jamais ou presque noel.

Tu souris quand il t’appela monsieur. T’avais pas tellement l’habitude. T’étais pas très vieux et en plus tu avais un style vestimentaire qui faisait assez jeune, alors généralement on n’utilisait pas ce terme-là pour s’adresser à toi. Lui non plus n’avait pourtant pas trop l’air d’un monsieur, c’est peut-être ça qui te fit sourire d’ailleurs. « Oh non non, termine-la, y’a pas de soucis, je suis pas pressé. » T’allas quand même te positionner à une place où tu n’allais pas recevoir sa fumée dans ta direction. Tu détestais l’odeur de la cigarette et à chaque fois que tu en respirais, t’avais l’image de tes poumons qui recevaient cette fumée, et ça te faisait flipper. En tant qu’athlète tu t’étais toujours tenu très loin de ça et ça t’allait très bien. Tu pris toi aussi une gorgée de ce café. « Ouais c’était un beau p’tit spot aussi, le café. Une belle place. » Mais à Bowen, ce n’était pas ce qui manquait non plus, les beaux petits cafés locaux. Votre ville n’avait donc rien à envoyer à Proserpine, pas de ce côté-là en tout cas. Tu ne pouvais pas dire pour tout le reste, t’étais pas resté ici assez longtemps pour comparer. « J’ai trouvé ce que je voulais, ouais ! La fille de mon copain adore les quokkas et j’avais vu cette artiste qui en faisait de supers belles affiches à l’aquarelle … alors voilà ! » Tu sortis l’affiche pour la montrer. Peut-être qu’il en avait rien à foutre mais bon tant pis, il avait demandé. « Pis le reste bah clairement, en faisant le tour, je me suis créé d’autres besoins, c’est toujours comme ça hein. » Heureusement t’avais su te garder assez d’argent sur toi pour payer pour le retour à Bowen. « Du coup, toi, en plus d’être chauffeur de taxi t’es livreur, c’est ça ? » Demandas-tu, question de meubler la conversation pendant qu’il finissait sa cigarette.

Tu te grilles une clope salvatrice
Depuis ta sortie de prison tu t’autorises plus grand chose niveau drogue
Le seul bénéfice de ta captivité
T’as était sevré de force et c’est bien ainsi.
Tu regardes ton client; plutôt sympa de sa part ce café ça va te booster pour le retour.
Il te parle de ses trouvailles et tu hoches la tête
«  j’aime bien les quokkas aussi leur bouille est mims » ouai un mec dans ton genre ça aime des petites boules de poils
Comme quoi
«  c’est le piège des marchés; on fois qu’on y est ils nous tiennent entre leurs griffes » et cela te fait acheter n’importe quoi.
Tu hoches la tête à sa question
«  ouais c’est ça. Je livre des trucs qui on un peu de valeur et qu’on a peur de casser dans un camion de livraison classique.. »
Ouais c’est joliment dit ça archie
c'est pas très très légale ton affaire
mais tu vas pas t'épancher sur le sujet
après tout tu es son chauffeur
tu termines ta clope pour remonter dans la caisse

hj: mais what ? J’ai zappé cette réponse; dans ma Maj pardon pour l’attente

Tu souris alors qu’il commentait l’affiche, ou plutôt, les quokkas. « Ouais en vrai, si tu m’avais dit le contraire, j’me serais dit que t’avais pas d’âme, ou que t’étais un psychopathe. » C’était plutôt impossible de ne pas trouver un quokka mignon, c’est ce que tu voulais dire par là. Même une personne qui n’aimait pas tellement les animaux, ne pouvait pas dire qu’il ne s’agissait pas d’un animal adorable. « Ouais et puis les vendeurs, ils m’ont trop facilement. Dès qu’ils commencent à m’faire leur speech, je me sens trop mal pour partir sans rien acheter. J’ai l’impression d’leur avoir fait perdre leur temps ou d’avoir fait semblant d’être intéressé. Alors j’sors le cash. » La tactique serait de ne pas leur laisser le temps de te vendre leurs trucs mais bon, si tu voulais bien faire le tour des kiosques, il fallait que tu prennes le temps de t’y arrêter. En restant à distance de peur que le vendeur ou la vendeuse t’aborde, ce n’était pas super non plus. Ou bien tu devais juste apprendre à assumer que tu ne pouvais pas tout acheter. Tu ne serais pas le seul à continuer ton chemin, au contraire. « Ah ouais ? Genre, quoi, comme trucs ? Des oeuvres d’art et tout ? » T’intéressas-tu, parce que t’avais pas remarqué qu’il cherchait volontairement à être évasif. En même temps t’allais quand même pas tout de suite te douter que ton chauffeur de taxi faisait des trucs pas très nets. Quand il termina sa clope, tu retournas t’asseoir dans le taxi toi aussi, à ses côtés.

hj : c'est rien t'inquiète

Tu te mets à rire à sa réflexion.
Peut on réellement dire que quelqu’un qui ne trouve pas mignons les quokkas est un psychopathe ?
Peut être bien au final, mais ça te fait rire.
Tu l’écoutes en hochant la tête
Ils sont sacrément doués pour vendre sur les marchés
Tu te ferais certainement avoir aussi, quoi que
Nah peut être que tu ne dégage pas un truc assez sympa pour qu’on vienne te faire le speech en entier.
Généralement on te regarde pour voir si tu voles pas.
Tu ris
«  t’es clairement le client idéal, laisse tomber ils ont du te voir arriver comme le messie. »
Tu l’imagines très bien coincé sur un stand avec un vendeur ultra bavard qui veux lui vendre des bonbons à la cannelle alors qu’il déteste ça.
Tu éteins ta clope pour monter dans ta caisse
Il pose des questions sur ton taff
Merde t’es pas assez évasif ..
Ou il est trop curieux
Tu hoches la tête
« oui c’est ça.. »
Ça dépend de ce qu’on appelle oeuvre d’art après tout.
Tu démarres en direction de Bowen
 « et toi tu fais quoi dans la vie ? »
Habille changement de sujet Archie Harding
C’est presque trop visible que tu veux pas parler de ton boulot.

Tu ris quand il te compara au messie. Pour les marchands c’est vrai que ça devait donner le même effet. Ton aura lumineux c’était l’aura d’un mec qui se fait facilement avoir. Dommage, c’était pas bien glorieux ton truc, mais tant pis. T’avais d’autres qualités. Tu rentras finalement dans le taxi, la cigarette de ton chauffeur étant terminée, vous étiez prêts à reprendre la route pour Bowen. T’étais ravi de cette journée et de ce deal avec ce chauffeur, ça avait été très simple et ça t’avait économisé bien du temps. Par contre, il y avait bien un truc qui te chicotait, c’était la livraison dont il parlait de manière tellement évasive. Est-ce que t’étais complice dans une affaire louche ? Son histoire de livrer des oeuvres d’art ou des objets qui se cassent facilement, t’avais rarement entendu parler d’un service du genre, orchestré par un particulier. T’étais naïf alors tu te laissais berner plus facilement que d’autres, mais la petite voix à l’intérieur de toi te murmurait quand même que c’était bizarre. Le chauffeur te posa une question qui ramena le sujet vers toi, et comme tu aimais beaucoup parler de ton travail, tu mordis à l’hameçon. Pour le moment. « Je suis acrobate aérien. Je sais pas si tu connais le Cabaret Delirium, à Bowen ? Bon, bah, c’est là que je bosse. Je fais les numéros au tissu, au cerceau, au trapèze … » Lui appris-tu. T’aurais bien aimé lui dire que tu te partais aussi un cirque ambulant, mais ce projet était encore à la phase embryonnaire, si ça se trouve ce serait mort dans l’oeuf.

Tu restes évasif parce que tu vas pas parler de ça
T’en parles pas parce que c’est pas racontable ce que tu fais en réalité
Et comme t’as pas tellement envie qu’on te dénonce
Un séjour en prison étant suffisant pour une vie tu préfères changer de sujet
T’es curieux comme garçon en réalité
Alors faire la discussion avec tes clients c’est naturel
Tu aimes bien savoir ce qu’ils font dans la vie
S’ils ont des familles, des amours, des emmerdes..
Ça te retire les tiennes le temps de la course.
Tu hoches la tête
Ok oui
Alors
Attend il vient de dire qu’il est acrobate aérien ?
C’est un métier incroyable ça par contre
T’as jamais entendu ça
Tu vas rarement au cabaret en même temps
«  ok alors wow… c’est canon comme job ça! »
Tu réfléchis avant de reprendre
«  ok éclaire moi parce que le nom claque mais c’est quoi exactement un acrobate aérien? »
T’es vraiment intéressé par ce qu’il fait
Au vu de son look tu l’imaginais vendre des sneakers tu sais pas pourquoi mais comme quoi on peut se tromper fort sur les gens et s’imaginer n’importe quoi de leur vie.

Toi, quand tu parlais de ton job, tu ne restais pas du tout évasif. Au contraire, plus on te posait des questions, plus tu t’emballais. T’étais fier de ce que tu faisais, Jackson, alors t’en parlait avec des étoiles dans les yeux. Tu ne te prenais pas pour un autre, t’étais juste un passionné. La réaction de ton chauffeur ne pouvait donc que te faire plaisir. Il semblait sincèrement impressionné par ce que tu faisais, alors ton grand sourire illuminait ton visage. « Merci ! Ouais, c’est plutôt cool. » Derrière son volant, il sembla réfléchir, avant de te relancer. Tu ris. Il avait qualifié ton job de canon mais en vrai il n’avait aucune idée de ce que c’était. « Bon alors du coup, dans un cirque, t’as déjà vu les numéros aériens ? C’est-à-dire quand les personnes font des culbutes, dans les airs, peu importe avec quel soutien, quel accessoire … ça peut être de longues bandes de tissu, un cerceau, un trapèze … qui sont suspendus au plafond et auxquels on s’accroche. Ben, c’est ce que je fais. Sur des musiques variées, j’danse dans les airs, en quelque sorte. Perso’ je préfère le tissu aérien, donc les deux bandes de tissu qui descendent du plafond, mais j’fais un peu de tout. » Expliquas-tu en le regardant dans le rétroviseur. « Avant, j’étais dans un cirque nomade, maintenant je fais pas mal toujours le même genre de numéros au Cabaret Delirium. » Vous changiez aux deux ou trois semaines, mais tu ne réinventais pas la roue non plus à chaque fois. Les musiques et les enchaînements changeaient, c’est tout. « Viens faire un tour, ça te fera découvrir. C'est du mercredi au dimanche, en soirée. »

Tu écoutes ton client qui parle de son job
Il semble passionné
Réellement passionné
c’est vibrant cette sensation
Tu comprends enfin ce que cela signifie acrobate aérien
Ça a l’air impressionnant
T’as déjà vu des vidéos de numéro
C’est vrai que c’est pas tellement ton genre d’aller au cabaret
T’es pas tellement le genre à assister à des spectacles de cirque
Des concerts oui
Mais le reste t’es pas connaisseur
Mais en vérité
Vu la passion qui l’anime quand il te parle de son travail
Ça pique ta curiosité
«  je viendrai, t’as l’air tellement passionné par ce que tu fais que ça me donne envie de voir »
Peut être que tu pourras trouver une âme charitable pour t’accompagner à ce spectacle
T’as bien un nom qui te vient en tête mais t’es pas sur qu’elle acceptera.
Ta vie est compliqué en réalité.
Tu penses être libre mais tu ne l’es pas totalement.
Le route retour est tout aussi agréable que l’aller.
T’es bien tombé aujourd’hui
C’était vraiment sympa comme course.
« je te dépose où.? »
Que tu demandes en arrivant à l’entrée de la ville.
Tu connais cette ville comme ta poche à force de l’arpenter.

T’avais réussi ce que tu voulais faire, ton objectif, Jackson, puisque ton chauffeur de taxi te répondait qu’il allait venir te voir au Cabaret, que tu lui avais donné envie de venir voir. Non seulement c’était pour pour l’endroit en lui-même de se faire connaître et d’avoir de nouveaux adeptes, mais c’était aussi bon pour toi, puisque tu faisais reconnaître ton art également. Tu souris, ravi. « Cool. » Te contentas-tu simplement de répondre. T’avais déjà eu assez l’air bien intense, t’allais pas en rajouter une couche avec une réaction démesurée. Tu connaissais pas vraiment le mec, même si vous aviez parcouru pas mal de kilomètres ensemble depuis le début de cette journée et que c’était pas tout à fait terminé. Le reste passa vite, cela dit, et sur les affiches en bord de route, le chiffre à côté de Bowen était de plus en plus petit, jusqu’à ce que tu vois la pancarte qui annonçait la frontière de la ville. Vous veniez d’arriver dans le patelin. « Sur Dalrymple Street, au #2312. Merci. » T’étais fatigué de ta journée, t’avais pas forcément envie de lui dire de te laisser au centre-ville et de marcher jusqu’à la maison. En plus, c’était un peu plus près de te laisser chez toi que de rendre sur la rue principale, alors bon, si tu pouvais économiser quelques dollars sur le gros total de cette longue route … ! Quand la voiture s’arrêta devant chez toi, tu regardas le gars dans le rétroviseur. « Je te dois combien ? » Demandas-tu en sortant ton porte-feuilles. « En passant, j’m’appelle Jackson. » Ouais quand même, c’était peut-être juste une ride de taxi, mais vous en aviez profité pour créer un petit bond, c’était pas rien.

Tu hoches la tête quand il te donne la destination finale de votre chemin ensemble,
Tu roules jusqu’à bon port
T’arrêtant devant le numéro #2312
Tu le regardes dans le rétro quand il te demande combien il te doit,
« alors, 100$ et deux places de cabaret c’est un bon deal ? »
C’est plus que raisonnable pour une journée presque complète.
Tu fais pas tellement ça pour l’argent archie,
C’est pas ton job de taxi qui te rapporte le plus.
Puis t’as vraiment envie d’aller voir ce spectacle aérien
Tu trouveras bien quelqu’un pour t’accompagner t’as même une idée.
Tu te tournes pour lui tendre la main
«  c’était cool de passer un moment avec toi Jackson, moi c’est archie »
En vrai t’avais vraiment passé un chouette moment
Qui sait peut être que vous serez amenés à vous recroiser autour d’une bière un jour ça te plairait bien archie.

Tu sortis ton porte-feuille. T’étais arrêté à un guichet, à Proserpine, pour retirer “quelques” billets, et pouvoir payer la course. Tu retiras donc cinq billets de vingt dollars alors qu’il te donnait le montant et la proposition de remplacer les billets de plus que ça aurait pu te coûter, par deux places de cabaret. Tu souris en hochant la tête. « C’est un très bon deal. » Tu t’en sortais plutôt bien avec cette entente, c’est vrai. Après tout, c’est pas à toi que ça coûterait quelque chose de le laisser rentrer gratuitement au Cabaret Delirium, tu savais que parce que t’étais un employé, t’avais ce petit privilège de pouvoir inviter des gens, une fois de temps en temps, sans qu’ils aient besoin de débourser quoi que ce soit pour l’entrée. C’était sur le bras du cabaret. Tu profitas de cette conclusion de la journée pour enfin te présenter officiellement, après tout, ça irait mieux avec vos prénoms, pour la suite. Tu serras la main qu’il te tendait. « Plaisir partagé, Archie. » Tu rangeas ton porte-feuille. « J’dirai au doorman du cabaret que si un jour, un gars qui s’appelle Archie se pointe avec un +1, de te laisser rentrer d’ma part. » Tu ne savais pas s’il avait dit tout ça pour te faire plaisir ou s’il comptait vraiment venir mais en tout cas, toi, tu passerais le message pour de vrai au gars qui s’occupait des entrées. « À plus ! Et merci encore. » Tu sortis de la voiture, tu refermas la portière et lui adressas un dernier signe de la main avant de remonter l’allée jusqu’à la porte d’entrée de la maison que t’habitais avec des colocs.

FIN