now I'm pacin' on shaky ground, strike a match then you blow it out (gustavo)

Olive & Gustavo

Les fêtes de fin d'année ne le réjouissaient pas énormément. Dans la famille Castillo, ce n'était pas vraiment synonyme de joie ou de partage, si ce n'est du partage professionnel. Aujourd'hui, tout ce qu'il voyait là-dedans, c'est des heures d'avion et de la fatigue pour pas-grand-chose. Il avait appris à faire avec, ayant toujours connu une situation similaire. “J’espère bien réussir à me reposer durant les trajets, mais c’est peine perdue, je crois.” Dit-il un peu dépité. Il aurait pu déléguer des choses et rester à LA plus longtemps, mais rester plus longtemps donnait trop l’occasion à son père d’essayer de le ramener aux États-Unis pour de bons et ça, il n’avait pas trop envie de l’affronter. Gus s’était longtemps laissé porter par sa famille, mais maintenant qu’il connaît son indépendance, il aurait bien du mal à se laisser de nouveau contrôlé par son paternel. Il n’avait pas non plus envie de dealer avec les états d’âme de sa sœur et sa peur chronique de le voir de retour et trop prêt de la tête de l’entreprise. Les fêtes d’Olive lui paraissent donc bien plus attrayantes, même si ça soulevait quelques interrogations familiales. Il souriait en la voyant heureuse à l’idée de voir son frère, mais il fronça légèrement les sourcils en l’entendant évoquer ses parents. Le contexte familial était loin d’être idyllique de son côté non plus. “La distance aussi, ça aura sûrement joué à apaiser les choses.” Dit-il avec un sourire compatissant sur le visage. Quelques inconnues se dressaient encore sur le chemin d’Olive, mais rien qui ne semblait insurmontable à l’oral. À moins qu’elle ne minimise le sujet. Gus restait assez convaincu, comme Olive, que le facteur Victoria rendrait tout ça plus facile. En parlant d’elle, Olive devait aller la chercher à l’école. Gus profita également qu’elle regarde son téléphone pour en faire de même. Lui aussi avait pas mal de choses à faire en cette fin de journée. Il releva le visage vers elle en souriant, capté par la main de la blonde sur son bras. “On fait comme ça.” Conclut-il en parlant du sms, alors qu’elle se rapprochait encore un peu plus. “Je pourrais aussi vous donner les vôtres comme ça.” Ajouta-t-il juste avant qu’elle ne dépose ses lèvres sur les siennes. Ses bras se refermaient autour d’elle l’espace d’un instant. Profitant pendant quelques secondes de ce petit moment de douceur. Mine de rien, c’était plutôt agréable de terminer sur une note apaisée après s’être posé pas mal de questions. Écartant un peu son visage de celui d’Olive, il plongeait tout de même son regard dans le sien. “Et si tu veux que je passe avant, n’hésite pas, aussi.” Dit-il avec un petit sourire espiègle, pensant clairement à un moment à deux et pas à trois. C’est que ça commençait à lui manquer cette proximité avec Olive et il n’avait pas vraiment envie d’attendre trop longtemps avant qu’une occasion se crée. Tendrement, il déposa une nouvelle fois ses lèvres sur celles d’Olive, conscient qu’il était sur le point d’éclater leur petite bulle. Il profita encore quelques secondes avant de s’écarter d’elle en souriant. “Ne te fais pas réprimander à cause de moi.” Dit-il en riant. Un petit retour au monde réel alors que chacun allait vaquer à ses occupations et à ses responsabilités. C’est bien tout le problème de se voir à l'hôtel, c’est qu’après ça, il avait toujours du mal à la laisser partir, mais c’est bien ce qui devait être fait. Il soupirait donc, reprenant place derrière son bureau, le regard accompagnant Olive vers la porte.