i'm not going anywhere ⠂opale

Dimanche, 20h, Horseshoe Bay. C'est tout ce qu'il savait d'elle, ou presque. Arlo avait matché avec Opale sur l'application de rencontre de la ville il y a quelques jours. Il avait flashé sur son regard perçant, clair, contrastant avec sa chevelure sombre. Elle lui avait semblé mystérieuse et celle-ci avait concrétisé l'image qu'il commençait à se faire en proposant une date où ils laisseraient le hasard décider de la suite des choses. C'était une première, pour lui. Ils ne s'étaient donné qu'un point de rencontre et une heure, c'est tout. Les températures commençaient à devenir plus fraîche à Bowen, l'été tirant à sa fin. Arlo avait prit la temps de mettre un jeans et un chandail à capuche noir, coiffant rapidement sa crinière brune. Son cellulaire indiquait 19h50, il était d'avance, comme à son habitude. Les mains dans les poches de son jeans, Arlo observait le soleil qui se préparait à se coucher tranquillement. Le ciel était bleu et rose, comme les barbes à papa de son enfance. Ça lui rappelait les soirées passées en ville, à Londres, avec le soleil qui se couchait et reflétait ses derniers rayons contre les barreaux de la London Eye. Il eut un petit pincement au coeur en pensant à Londres, parce que ça lui manquait, parfois. Il était ici depuis un peu plus de six mois et bien qu'il s'habituait, ce ne serait jamais comme sa ville natale. Mais les choses avaient changé et pour le moment, Bowen était ce qu'il y avait de mieux pour lui. Arlo gardait un oeil sur les alentours, voulant s'assurer de voir Opale arriver. La plage était grande, mais il avait prit la peine de se poser à l'entrée principale, pour ne pas la faire attendre ou la faire chercher sans fin.

Arlo observe le coucher de soleil et se laisse porter par la brise de l'océan. Le coucher de soleil est magnifique et c'est là qu'il la voit arriver, cette petite brune aux yeux clairs, tout aussi magnifique. Elle est identique à ses photos et ça le fait sourire, parce qu'elle est belle. Arlo, il aime les femmes. Il aime leur beauté, leur charme, leur intelligence, leurs connaissances. Opale, elle avait su aller chercher cet intérêt chez lui, elle avait piqué sa curiosité. Elle est resplendissante dans sa robe bleue claire et elle s'avance vers lui. Il ressent son énergie, elle est contagieuse. « Hey ! Pas du tout, je viens d'arriver », répond-t-il en souriant. Il s'approche d'elle, réduisant la distance entre eux deux. Déjà, elle le questionne sur cette date qui s'avère ma foi la plus mystérieuse qu'il ait eu jusqu'à présent. « Je suis prêt à tout », qu'il lâche, le regard amusé. C'était pas faux, après tout. Il aurait pu dire non, Arlo, à une date sans précision, sans directive et sans attente, mais ça lui plaisait, ce mystère. C'était comme jouer à un jeu dont on ne connaissait pas la fin. Arlo, il était un peu joueur, à ses heures.

La main de la brunette se pose rapidement sur son torse et il sourit. Elle le prévient qu'elle pourrait prendre le tout pour des avances et son regard change. Elle l'intrigue, Opale. Elle allume rapidement quelque chose en lui et ce goût du jeu s'intensifie. Il sourit, amusé. La jeune femme sort alors une pièce de monnaie de sa poche et lui parle du concept de pile ou face. Arlo hoche la tête, intrigué de ce qu'elle s'apprête à lui présenter. Sauter à l'eau au bout du quai, il n'y avait rien là. Elle précise alors que le côté de la pièce déterminerait s'ils le faisaient avec ou sans vêtement. Ses yeux bleu ciel brillent en fixant les siens. Ça l'amuse, Opale, il le sent. « Lance cette piece qu'on découvre notre avenir », lâche le brun, levant un bras vers l'horizon. Pile. Il fait la moue. Opale lui fait un clin d'oeil et prend sa main dans la sienne, l'entraînant plus près de l'eau. Sa main est douce et chaude contre la sienne. « Je sais nager, mais généralement, je suis pas tout habillé », précise-t-il, comme s'il lui lançait un défi. Il était prêt à tout, il lui avait bien dit. « Je ne suis pas très bon pour respecter les règles », ajoute le brun en retirant lentement son t-shirt qu'il laisse tomber au sol. Il ne quitte pas Opale des yeux, guettant sa réaction. Et elle, était-elle prête à tout ?