I can't speak afraid to jinx it, I don't even dare to wish it (beckacy)

T’étais assise sur le sable, tranquille. Tu écoutais le bruit des vagues et tu réalisais que même si tu aimais la pluie de la Grande-Bretagne, le son apaisant de la plage t’avait manqué plus que tout. Les cheveux au vent, tu prends le temps de respirer, de te demander ce que tu veux vraiment. La plage a cet effet pour te faire réfléchir. Tu réfléchissais aussi à Emilia, à Beckham. T’es embêtée parce qu’Emilia t’avait pratiquement mis dehors et que Beck avait pas spécialement compris ça… Tu le trouvais un peu con, mais tu réalisais que toi aussi, t’étais un peu conne d’avoir réalisé qu’Emilia était jalouse de toi. Ça te venait maintenant à l’esprit qu’elle était possessive… Ça te venait aussi à l’esprit que plus tu serrais Beckham contre toi, plus il avait envie de s’enfuir et ça, t’aurais voulu le dire à Emilia, mais tu ne pouvais pas. Parce que plus il s’éloignait d’elle, plus il se rapprochait de toi. Tu soupirais et tu mettais ta tête sur tes genoux. « Dans quel merdier j’me suis mise, encore. » que tu te dis à voix basse. Tu regardes autour de toi puis t’esquisses un sourire parce qu’il est là maintenant et lorsqu’il se retrouve à côté de toi, tu soupires doucement. « Laisse-moi deviner, vous vous êtes disputés parce que j’étais là. » Tu soupires de nouveau. « Tu sais Beck, c’est encore ta copine et… » Tu ne sais pas comment apporter la suite. « C’est normal qu’elle soit jalouse. » que tu admets, finalement en te maudissant un peu intérieurement. « C’est avec elle que tu devrais être dans le lit, à faire des câlins, à discuter, à vous embrasser, à faire l’amour aussi. » Tu as les yeux clos, le cœur qui pompe, parce que toi, c’est uniquement ça que tu demandes. Quelque part en toi, par contre, tu comprends Emilia. « Elle voulait passer du temps avec toi. »

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En vrai, si Beckham pouvait vivre sur la plage, il le ferait. Il ne dirait pas non à une petite maison en bordure de mer, un endroit où il pourrait aller surfer quand bon lui semble sans être trop loin de sa maison. La plage c’est un peu son habitat naturel, l’endroit où il se sent bien. Maintenant aussi que Stacy était de retour, il savait qu’il pourrait en profiter avec elle pour rester des heures devant les vagues à se perdre dans leurs pensées. Il a compris qu’il ne pourrait plus voir son amie comme il le souhaitait, il a compris que sa copine ressentait de la jalousie et il savait que les sentiments qu’il éprouvait et éprouve toujours vis-à -vis sa meilleure amie est la raison de sa jalousie. Il termine sa cigarette avant de marcher sur le sable de la plage et vient s’installer près de Stacy. Il la laisse parler parce qu’elle sait déjà ce qu’il risque de dire. Il soupire et se couche dans le sable près d’elle. « Je sais tout ça, on en passe du temps ensemble elle et moi. J’essaye d’être le meilleur copain possible pour elle, je sors moins, je suis fidèle… J’ai cette impression de ne pas faire assez. » Il tourne la tête vers elle, tente de lui faire un sourire. « On s’engueule souvent. La dernière en date c’est qu’elle veut qu’on déménage. »

La plage était un de tes endroits préférés, Bowen aussi. Et ça, tu t’en étais aperçue en étant aussi loin de l’eau, de ton meilleur ami et de ta ville natale. Maintenant, t’étais bien, t’étais à la maison, t’étais sereine. Tu le regardes s’allonger près de toi et te dire qu’il sait tout ça. « Ouais, mais est-ce que c’est du temps comme toi et moi? Du temps de qualité? » tu l’écoutes avec ses sacrifices et de ne pas faire assez et tu soupires doucement. « Après, selon moi, t’as pas besoin de tout changer pour être avec la personne que tu aimes, ça ou bien t’es simplement pas avec la bonne personne. » T’avais énoncé ça au hasard, mais ton p’tit cœur il était pas hasardeux du tout. Tu lui fais un petit sourire compatissant. « Elle est prête pour le niveau supérieur, Beck. Toi, t’es pas prêt pour ça? » que tu lui demandes simplement, comme si vous parliez de la pluie et du beau temps.

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Les mains plongées dans le sable, il le laisse s’écouler entre ses doigts avant de reprendre une poignée et de recommencer le même manège. Parler avec Stacy lui a manqué plus que de raison, il a l’impression parfois de ne même pas être obligé de dire quoi que ce soit pour qu’elle le comprenne. « Du temps de qualité ? Je veux dire, je pense que oui, je peux pas dire si un moment est moins bien qu’un autre. Sauf quand on se prend la tête. » Il continue son manège avec le sable, écoutant Stacy, sa voix et sa façon de lui dire les choses. Lui qui est loin d’être un expert dans le domaine de l’amour, il lui a toujours fait confiance. « J’ai pas tant changé, il est arrivé des trucs qui ont fait en sorte que je devais changer. Tu crois qu’elle serait pas une bonne personne pour moi ? » Il a toujours idéalisé Emilia, il l’a toujours trouver intelligente, belle, drôle… « Pas ça, juste qu’elle m’a dit que c’était pas suffisant ce qu’on avait, mais cette caravane je l’aime moi, j’ai pas envie de devoir tout abandonner ce que j’ai. Elle dit que c’est ce qu’elle a fait en venant. Je sais juste pas, j’ai peur de faire une gaffe. »

Tu avais souvent l’impression d’agir à titre de traductrice de la réalité, surtout en matière de femmes. Tu le questionnes et tu obtiens des réponses un peu vagues. « Hum… Est-ce que t’es capable de dire que le genre de moments qu’on passe toi et moi, c’est aussi le genre de moment que tu passes avec Emilia? Et dis-moi, vous vous prenez la tête souvent? » que tu lui demandes comme pour lui faire réaliser certains aspects. Il admet ne pas avoir réellement changé… « Comme quoi? » que tu demandes, curieuse concernant son changement. « Attends, je dis pas qu’elle n’est pas une bonne personne pour toi. » Tu retrouves le silence et tu réfléchis aux prochains mots que tu vas employer. « Pour moi, quand tu es amoureux, quand tu es avec la bonne personne, ça vient naturellement. Les querelles s’estompent, le bonheur est facile, les marques d’affection viennent d’elles-mêmes. Le sourire niais vient facilement. L'envie de voir l'autre est irrepressible. » Que tu tentes d’expliquer. Puis, tu réfléchis. « T’as déjà pensé à avoir une famille, un jour? » Que tu lui demandes. « Un chien, un chat, un poisson rouge limite? » Tu l’écoutes quand même, attentive. « C’est peut-être vers ça qu’Emilia, elle veut aller avec toi. » Pas que sa caravane n’était pas sérieuse, au contraire. Elle avait fait grandir Beckham d’une certaine façon, mais toi tu te demandais sincèrement dans le secret : est-ce que t’es en mesure de lui offrir ça? « T’sais un nid, pour vous deux… » que tu lui souffles.

Tw: mention de fausse couche
« C’est pas pareil parce que ce n’est pas toi. Mais on passe de bons moments ensemble, on rit souvent, mais oui on se chicane souvent aussi. » Il grimace, les deux ont toujours bien du mal à communiquer, ils l’ont compris depuis le temps, ils font des efforts pour que ça arrive moins. Souvent par contre, leur fort tempérament les expose à de nombreuses querelles. « J’ai un peu mûri, j’accepte plus facilement les émotions que je vis et j’essaie d’en parler… » Il a encore du travail à faire c’est certain. Il se tourne sur le ventre pour mieux pouvoir voir le visage de son amie quand il lui parle. Il hoche la tête, comprenant ce qu’elle veut dire et il peut juger que oui, il y a plusieurs points qui sont présents dans son cas vis à vis l’italienne. Mais qui vont tout aussi bien à Stacy. Quand elle parle de famille, son visage s’assombrit brusquement. Il se rassoit, le visage perdu sur l’horizon, regardant la vague mourir sur le sable doré. Il a mal encore quand il pense à ce qu’ils ont traversé, comment Emilia semblait lui être devenu étrangère, comment il avait été incapable de l’approcher ou de lui parler après ça. Comment elle l’a repoussé. « On a perdu un bébé. On a su qu’elle était enceinte pendant qu’elle le perdait. Avant ça, j’ai jamais pensé à avoir une famille, maintenant, j’ai l’impression qu’il me manque quelqu’un que je n’ai jamais connu. Je veux une famille, mais je pense pas que déménager nous fera avancer plus dans ce sens. » Il ressent encore la douleur, il appuie sa tête contre ses genoux pour essayer de reprendre sur lui. « ça fait beaucoup d’étape d’un coup non ? » Sa voix est étouffée parce qu’un est toujours appuyé sur ses genoux.

« Je sais que ce n’est pas moi, mais l’amitié vient avec l’amour, non? » que tu lui demandes, un peu perplexe. « Vous avez des activités que vous faites ensemble? » T’es curieuse. Il disait qu’il avait mûri et qu’il acceptait plus facilement les émotions et qu’il tentait d’en parler, tu souffles doucement. « C’est le travail d’une vie, ça. » Tu l’admets parce que toi aussi, tu caches tout en dedans jusqu’à ce que tu exploses. Tu vis avec un mal-être profond, par moments. Tu vois ton meilleur ami changer d’expression rapidement et tu te doutes que tu as mis le doigt sur quelque chose… et tu apprends le drame. « Ouf » parviens-tu à rescaper. « C’est gros ça… » que tu dis en te mordillant la lèvre. « Tu te serais vu avec Emilia enceinte puis avec un enfant dans ta caravane? » que tu demandes finalement, le jugement peut-être un peu trop facile. Tu comprenais que l’autre blonde voulait un peu plus de confort. « Ouais. Beaucoup. Et avec Emilia, vous avez traversé ça comment? » Parce que tu savais ce que Beckham pensait… mais en tant que couple, qu’avaient-ils fait ensemble? Comment étaient-ils passés au travers? Tu te brisais le cœur à poser toutes ces questions, à vivre un cauchemar qui te brise le cœur un peu plus.

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Il acquiesce, il est ami avec Emilia aussi, mais il ne la connaît pas depuis aussi longtemps. Il n’a pas la même proximité qu’avec Stacy. « Euh… » Ça ne lui vient pas à l’idée, activité… venir à la plage de temps à autre ? La randonnée une fois… mais il s’était brisé le bras cette fois-là. « Oui ? » Comme si Stacy le savait ce qu’ils faisaient ensemble. C’est ridicule rendu là. Il hausse les épaules, il sait qu’il a encore du travail à faire, mais il s’est amélioré et ça a eu beaucoup rapport avec l’événement qu’il lui cite. « Non, on aurait pas eu le choix de bouger c’est certain. » Il relève la tête et tourne le visage vers la jolie blonde. « Mal ? Elle est devenue un fantôme pendant un moment. J’ai tellement essayé de l’aider, mais j’avais l’impression que rien n’y faisait. » Il prend la main de Stacy et la serre fort. « J’aurais souhaité que tu sois là. » Il appui sa tête contre l’épaule de Stacy.

« Oui?» Tu éclatais de rire. « Comme quoi? » que tu demandes. T’as besoin de détails. Il te confirme qu’ils auraient dû bouger. « Tu penses pas que ça aurait pu lui faire un reality check, à la belle Emilia? » que tu lui demandes de plus belle, en te doutant de la réponse. Il te confirmait qu’elle était devenue un fantôme et tu te sentais triste pour la blonde et pour ton meilleur ami. « C’est difficile de perdre un être qu’on aime de tout son cœur et de toute son âme, mais tu sais que c’est son corps à elle qui a décidé qu’elle ne pourrait pas porter cet enfant? » C’était une chose d’être celui qui accompagne, tu n’en doutais point, mais de le vivre, ton cœur se serrait à cette idée. Tu étais plus empathique envers la blonde. Doucement, tu caresses le dos de ton meilleur ami en remerciant le ciel de ne pas avoir été là, à ce moment précis, parce que toi, tu ne l’aurais pas bien pris. Tu te mords la lèvre et tu finis par échapper : « Je sais ». Silencieuse, tu regardais l’eau s’agiter alors que ton propre cœur s’agitait davantage. T’aurais presque pu croire que t’avais un problème cardiaque. « J’suis désolée de ne pas avoir été là. » admets-tu finalement. Parce que même si ça t’avait brisé le cœur, toute cette histoire, ça te brisait le cœur davantage que ton meilleur ami se retrouve dans cette situation.

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Pourquoi ce rire lui faisait tant de bien ? Probablement parce qu’il lui avait terriblement manqué. En ce moment son cœur se gonfle d’un bonheur retrouvé. « On vient à ma plage souvent. » L’idée d’avoir un bébé dans sa caravane, c’était pas viable, il le sait. « Ce que je comprends pas, c’est pourquoi la et pas avant. » Oui, elle lui a dit qu’elle prenait soin de ses mots, mais ça ne prends pas des mois non ? « Je sais, je sais que c’était dur pour elle, je l’ai bien vu et j’aurais vraiment voulu être capable de lui retirer cette douleur et la prendre pour moi. » Il avait été là, présent, sans pouvoir l’approcher vraiment, elle ne lui parlait plus, ne lui disait plus rien sauf des trucs anodins. La tête appuyé contre l’épaule de Stacy, il sent sa main dans son dos. Il se sent déjà plus apaisé. « tu as pas à t’excuser. » Il passe le bras autour d’elle. « T’es là maintenant. » Il dépose un baiser sur sa joue.

Ils venaient à la plage souvent, bon c’était une activité parmi tant d’autres. « Alors concentre-toi là-dessus. » Que tu lui conseilles. « Et pourquoi pas maintenant? » que tu lui demandes aussi simplement. Il aurait voulu en prendre davantage, mais tu haussais les épaules. Cette épreuve ne lui appartenait tout simplement pas. Il te disait que tu n’avais pas à t’excuser et tu esquissais un petit sourire. Puis, il te confirmait que t’étais là et oui, tu l’étais. Tu lui faisais un sourire, un vrai, cette fois. Plus tu avais parlé ce soir, plus tu avais réalisé que ce que tu éprouvais pour lui, c’était bien réel et ça t’effrayait d’autant plus. « Tu sais, c’est pas facile tout ça… » Tout quoi? « J’crois que j’suis encore amoureuse de toi. » que tu dis d’un trait en réalisant tout bêtement ce que tu venais de dire. Ta voix disparaissait et ton regard se plongeait dans l'eau.

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Elle a probablement raison, il n’est pas certain que ça plaise à Emilia par contre que ce soit Stacy qui lui ouvre les yeux. « Je sais pas, je trouve ça soudain, je ne m’y attendais pas et je pense que c’est aussi pour ça que j’ai mal réagis. » Il s’ouvre, ça lui fait du bien d’en parler, même si on ne pouvait pas changer le passé, ce qui avait eu lieu. C’était fait, on ne revenait pas dessus. Il est content qu’elle soit de retour, ça l’a libéré de parler avec elle. Il sent son cœur rater un battement à son sourire, puis le reste le fait repartir à une vitesse ahurissante dans sa poitrine. Il avait raison de craindre ce qu’elle pourrait lui dire. Ce qu’elle voulait. Elle est encore amoureuse de lui, elle l’aime encore. « Stace… » Il murmure en se redressant légèrement. Il ne sait pas ce qu’il doit faire, il sait que c’est dangereux pour lui, que ses sentiments pour elle n’ont jamais vraiment disparu non plus. Il pose une main sur la joue de Stacy pour ramener son visage près du sien. Il fait disparaître la distance entre eux et l’embrasse doucement. Puis la culpabilité s’empare de lui et il rompt le contact entre eux et se relève d’un coup, s’éloignant de quelques pas. « Désolé… »

Il ne s’y attendait pas et cela expliquait sans doute sa réaction. Entre temps, tu lui disais ce qui, toi, te tourmentait. « T’es pas obligé de dire quoi que ce soit… » que tu lui dis et avant que tu n’aies le temps de partir dans des explications scientifiques à la noix, il approchait son visage du tiens, ton cœur battait la chamade et provoquait son silence instantanément. Il t’embrassait doucement, comme s’il avait peur de te briser et quelque part, c’était ça qui était arrivé : il t’avait brisée. Il se relevait et s’excusait en s’éloignant d’un coup. Tu le regardes les yeux ronds. « T’as pas le droit de faire ça! » que tu lui dis. T’aurais inventé plein de lois, là, maintenant pour essayer de te convaincre. Mais ce n’était pas ça, tu te relèves d’un bond, tu secoues tes fesses et quelque part, tu ne sais pas si c’est du courage ou de la stupidité, mais tu te mets à courir vers ses bras, d’où tu entoures sa taille avec tes jambes et tu l’embrasses à ton tour. Moins doucement, plus assurément. Tes bras entourent son cou et le contraint à rester près de toi. « Reste là. » que tu lui ordonnes finalement avant de reprendre ton baiser, celui tant attendu qui faisait battre ton cœur dans ta poitrine. Et quelque part au fond de toi, tu sais que c’est mal… mais qu’est-ce que c’est bon et que tu te sens à ta place, pour une fois.

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La déclaration de Stacy le ramène au temps où il essayait de savoir laquelle des deux il choisirait, sachant que sa décision briserait l’une des deux filles. Son coeur part en vrille, il sait encore une fois qu’il est dans une position délicate entre les deux jeunes femmes et aucune des deux ne mérite de souffrir. Il se penche vers Stacy pour l’embrasser, son cerveau cesse de fonctionner et il agit sans réfléchir jusqu’à ce que le visage d’Emi lui revienne en tête. Il met fin au baiser, se relève et s’éloigne de quelques pas. Il sait qu’il vient de faire une bêtise, il n’a pas le droit de faire ça à Emilia, pourtant, s’il l’a fait c’est qu’il en a envie… Stacy réagit, évidemment qu’elle réagit, elle vient de lui dire qu’elle est encore amoureuse de lui. Il la réceptionne dans ses bras sans vraiment comprendre ce qui se passe et répond au baiser qu’elle lui donne. Il la tient dans ses bras pour l’empêcher de tomber, la soutenir. “Je ne bougerai pas… ” Emilia lui interdisait de voir Stacy, mais lui, il ne pouvait pas choisir de ne plus voir Stacy, il ne pouvait pas l’écarter de sa vie comme si de rien était. Il se sent tellement bien avec Stacy en ce moment, il a l’impression de retrouver un souffle de vie et en même temps, la culpabilité s’empare de lui. Ce qu’il fait c’est mal, terriblement mal. “Viens… On va dans l’eau, il faut que je me rafraîchisse un peu… C’est pas bien ce que je fais… ” Il ne veut pas faire un choix, il ne veut pas devoir faire face à Emi après ça, il ne veut pas non plus dire adieu à Stacy. Pourtant, il a du mal à arrêter de l’embrasser, c’est comme s’il essayait de convaincre un sourd…

Il te dit de venir dans l’eau, il avait besoin de se rafraichir et tu voyais ton meilleur ami avoir des regrets, la morale. Quelque part, ton cœur se serre lui aussi. Tu attrapes sa main et descends de ses bras pour te diriger vers l’eau. Ta robe flotte avec le vent chaud qui est dans les parages. Tu déglutis doucement. « Je suis désolée pour Emilia. » Que tu lui dis sincèrement. T’as un peu mal au cœur de toute cette situation, toi aussi. Toi aussi, tu as des problèmes de conscience. « Tu sais, j’étais sincère plus tôt en te disant que je peux attendre. » que tu lui souffles doucement. Tu poursuis toujours dans la même douceur. « Qu’on peut attendre à plus tard pour nous deux. Que tu sois prêt. » Et qu’elle, elle ne soit plus dans le décor. C’était ça que tu te disais. Tu poses ta tête sur son épaule, comme tu l’aurais toujours fait. Parce que c’était comme ça Beckham et toi, vous vous touchiez constamment… mais encore plus depuis tout ça. Tu regardes tes pieds que tu lèves de l’eau et que tu remets dedans. « Je peux t’attendre, tu sais. » T’en as marre d’attendre, ça c’est la réalité mais pour lui, tu étais prête à le faire.