| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| My heart is so jet lagged ~ Marcus | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mar 7 Mai 2024 - 22:46 | |
| Deux semaines qu’Ann n’avait pas remis les pieds à Bowen. Après une tournée hivernale aux états-unis afin de booster les ventes de son dernier roman à l’approche de Noël qui l’avait contrainte à rester éloignée de l’Australie et de Marcus jusqu’à la fin des fêtes de fin d’année, s’en étaient suivi des absences régulières afin d’organiser une nouvelle tournée, au pays des kangourous cette fois. Afin de pallier à ces départs qui lui fendaient chaque fois un peu plus le coeur et mettaient à mal sa relation avec son bel Australien, elle avait convenu avec Marcus qu’ils se retrouvent sur certaines de ses dates de signature pour quelques jours volés au reste du monde lorsque la distance et le planning du barman le leur permettaient. C’est ainsi qu’ils devaient se retrouver aujourd’hui, à l’aéroport de Brisbane pour un week-end prolongé qui n’appartiendrait qu’à eux. Ann avait libéré son emploi du temps de toutes les contraintes qui auraient pu s’y trouver et n’avait tout bonnement rien planifié, si ce n’est l’arrivée de Marcus à l’aéroport.
D’humeur facétieuse, elle avait envoyé un sms à son amour de jeunesse quelques minutes à peine avant l’heure de décollage prévu de son avion pour le prévenir qu’elle ne serait pas en mesure de venir l’accueillir, et que Gail, son assistante sur cette tournée Australienne, se chargerait de venir le chercher et d’organiser son transport vers leur hôtel. Elle avait agrémenté son messages de plusieurs émojis au visage triste et l’avait achevé sur une vérité toute simple: Tu me manque. Elle avait ensuite coupé son téléphone, et s’était préparée pour la surprise qu’elle réservait à Marcus. Ainsi, lorsque le tableau d’affichage de l’aéroport international annonça le débarquement en cours du vol en provenance de Proserpine, la belle américaine, munie d’un ballon gonflé à l’hélium en forme de coeur et d’une pancarte où elle avait pris soin d’inscrire le prénom de son amant, trépignait d’impatience à l’idée de revoir, mais aussi de surprendre le propriétaire du Elm. Après de longues minutes d’attente,-les dernières étaient toujours les plus longues-, elle l'aperçut enfin derrière d’autres passagers, trainant sa valise derrière lui et un sourire radieux vint illuminer le visage de l’autrice. Un sourire qui fendit son visage jusqu’à ses oreilles lorsque son regard croisa enfin celui de Marcus où elle vit immédiatement s’allumer une petite étincelle. Enfin, ils étaient réunis. Mordant sa lèvre inférieure, elle ne résista pas à clore rapidement la distance qui les séparait encore, son ballon flottant maladroitement derrière elle, pour se jeter au cou de Marcus qu’elle embrassa avec une tendresse mêlée d’une certaine fougue. “Surprise…!” Souffla-t-elle contre les lèvres du beau brun.
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2523 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @soeurs d'armes
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mer 8 Mai 2024 - 19:34 | |
| Avril 2024
Jamais Marcus n’aurait pensé être ce genre d’homme. Celui qui retient son souffle entre deux avions, qui garde toujours une valise prête au cas où, qui vérifie la validité de ses pièces d’identité. Pourtant, il l’était devenu. Il avait quitté son bar et sa ville pour la première fois à la fin du mois de janvier pour se rendre à Canberra, O’Brian à la capitale, on aurait tout vu ! Il n’y avait jamais mis les pieds en plus de trente-cinq années sur cette terre et, pour être honnête, il n’en avait jamais vu l’intérêt, avant qu’Ann ne l’y invite. Elle lui avait glissé un billet d’avion dans une jolie pochette cadeau, quelque temps après Noël, quand elle était enfin revenue à Bowen. A ce stade-là de leur relation, Marcus avait cru qu’elle ne reviendrait jamais en Australie. Le succès de son dernier roman était tel qu’elle avait été retenue durant des semaines aux États-Unis. Certes, elle lui avait promis qu’elle reviendrait, mais au fond ce genre de promesse ne valait rien, il en était conscient. Après tout, son retour à Bowen était censé n’être qu’une parenthèse pour terminer son manuscrit. Maintenant que le livre était bouclé, il n’y avait que Marcus qui retenait la blonde en Australie et il doutait que ce soit suffisant. Il n’était jamais suffisant, le beau scientifique, il s’était fait à l’idée. Néanmoins, elle était bien revenue, comme un miracle de Noël auquel il ne croyait pas. Elle s’était présentée à sa porte et il l’avait accueilli dans la chaleur de son appartement. Jusqu’à ce qu’elle lui annonce qu’elle repartait en tournée promotionnelle, mais en Australie cette fois. Et qu’elle l’invite à la rejoindre quand il en aurait l’occasion. Elle avait lancé la première perche avec ce billet d’avion pour Canberra. Sûrement parce qu’elle savait combien il était difficile, pour Marcus, de quitter son bar et ses habitudes. Mais il avait saisi l’occasion. Et il s’était finalement pris au jeu, de beaux hôtels, des nuits entières à s’aimer, le room service, les heures à déambuler dans des villes qu’il ne connaissait que de nom. En quelques mois, il avait vu un opéra au majestueux Opéra de Sydney, passé quelques jours paradisiaques dans l’archipel des Whitsundays et même rencontré des kangourous. Alors qu’avant ça il n’avait quasiment jamais quitté Bowen. Aujourd’hui, il atterrissait à Brisbane, ce n’était pas si loin de Bowen et cette ville-là, il la connaissait, puisqu’il y avait fait une petite partie de ses études. C’était l’une des dernières villes de la tournée de l’autrice et il y avait cette petite voix dans la tête de Marcus qui lui disait qu’elle allait repartir, la preuve, elle s’éloignait déjà, elle prenait ses distances, elle ne venait même plus le chercher à l’aéroport. Son coeur s’était un peu pincé quand elle le lui avait annoncé, mais il n’avait rien dit, après tout, qui était-il pour dire quoi que ce soit ? Quand il avait mis les pieds dans l’aéroport, il n’avait pu s’empêcher de faire le parallèle avec leur passé, quand, plus de quinze ans plus tôt, il avait fixé la pendule durant une journée entière en sachant qu’elle allait prendre cet avion qui la séparerait définitivement de lui, quand il n’avait pas bougé, malgré l’envie folle de la retenir. Il secoua la tête pour chasser ce honteux souvenir et se concentra pour essayer de ne pas rater Gail dans la foule. L’assistante de Ann était certes adorable, mais elle avait un visage quelconque, avec ses cheveux châtains fatigués, elle n’avait rien en elle qui pétillait, en comparaison à la blonde qui, elle, était solaire. Mais peut-être c’était simplement l’homme amoureux qui pensait ça, pauvre Gail. Il la chercha donc dans la masse de personnes qui attendaient avec leurs pancartes, il remarqua d’abord le ballon qui volait au-dessus de toutes les têtes, puis la pancarte avec son prénom en grosses lettres rondes. Et enfin, elle, Ann. Il hésita un instant, confus, puis elle se détacha de la foule et parcourt la distance qui les séparait. Marcus en lâcha sa valise et accueillit la belle américaine dans ses bras pour l’attirer contre lui, certes il était perdu, mais il n’allait pas manquer une occasion pareille de l’embrasser. Il souriait, comme un bienheureux, comme un jeune homme qui vivait ses premiers émois, il sentait son cœur cogner dans sa poitrine et tout son épiderme frémir au contact de cette fille. C’était simple et si bon, c’était le bonheur, aussi con qu’il semblait être, ce genre de bonheur qui semblait mielleux pur tous les autres, mais il s’en foutait, ils étaient dans leur bulle. J’ai cru que tu ne voulais plus prendre la peine de venir me chercher. Il la lâcha pour mieux attraper sa main. On y va ?! D’un pas volontaire, ils quittaient déjà l’aéroport et les regards curieux. C’est pour moi le ballon ? C’est mignon. Lui qui avait passé plus de dix ans à se dire qu’il était incapable d’aimer, qui avait gâché toutes ces années à cause d’un chagrin qu’il pensait inconsolable, avec Ann, il avait l’impression d’avoir à nouveau vingt ans et de revivre sa jeunesse. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
| | | Invité | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mar 14 Mai 2024 - 23:18 | |
| Ann poussa un soupir de contentement lorsqu’elle sentit les bras de Marcus se refermer autour de sa silhouette. Elle était soulagée de le revoir, heureuse qu’ils soient enfin réunis et que ces retrouvailles soient les dernières loin de Bowen. Elle rentrerait bientôt chez elle, chez eux, dans la seule ville où elle se soit jamais sentie vraiment à sa place. Home is where the heart is, disait-on, et le coeur d’Ann était entre les mains de Marcus. Il l’avait toujours été.
Prolongeant ce baiser jusqu’à ce que le souffle vienne à lui manquer, pendue au cou de son amant, l’américaine secoua la tête lorsqu’il lui confia sa crainte qu’elle ne veuille plus prendre la peine de venir le chercher. “Jamais, jamais… Je viendrais toujours te retrouver, c’est promis…” Souffla-t-elle en déposant un nouveau baiser, plus chaste sur ses lèvres avant de le laisser prendre sa main et d’acquiescer lorsqu’il proposa de quitter l’aéroport. Suivant le rythme donné par le barman, calquant sa marche sur la sienne, Ann exerça une légère pression sur la main de Marcus lorsqu’il la questionna sur le ballon. “Hmm,hmm… J’étais sûre que tu allais l’aimer…” Plaisanta-t-elle. Elle savait à quel point Marcus aimait la discrétion, mais elle n’avait pas résisté à l’idée de marquer le coup pour cet ultime week-end en amoureux loin de la maison, même si quelque chose lui disait que la surprise qu’elle lui réservait pour plus tard, risquait fort de le marquer plus encore. Elle comptait lui annoncer la bonne nouvelle autour d’un déjeuner sur l’herbe. Elle aurait pu opter pour la plage, mais elle connaissait l'aversion de Marcus pour cet endroit. Elle avait donc choisi un parc en ville. Un panier à pique-nique les attendait dans le coffre de la voiture de location que l’hôtel avait mis à sa disposition. Outre une bouteille de champagne et quelques petites choses à grignoter, elle y avait glissé une enveloppe cachetée au nom du propriétaire du Elm. Une enveloppe qui renfermait ses projets d’avenir. Des projets qu’elle espérait de tout coeur être communs. En effet, maintenant que son livre était terminé, qu’il avait rencontré un beau succès et qu’Ann avait prouvé à son éditrice qu’elle était capable, même à onze mille six cent kilomètres de Seattle et malgré dix sept heures de décalage horaire, de tenir les délais qui lui étaient imposés, la blonde avait décidé de sauter le pas et de faire une demande de visa permanent. Sa renommée dans le domaine littéraire lui avait permis de faire appel au sponsorship de quelques connaissances haut placées, et depuis quelque jours, elle était officiellement autorisée à résider et exercer sur le territoire Australien. Sans limite de temps. Elle était là pour rester. Pour Marcus.
“Tu m’as tellement manqué…”, souffla-t-elle, sincère en posant sa tête sur l’épaule de Marcus tandis qu’ils passaient les portes de l’aéroport pour rejoindre le parking. “Ton vol s’est bien passé?”. C’était un vol très court comparé à ceux qu’il avait pu faire pour la rejoindre aux quatre coins de l’Australie au cours des derniers mois, mais c’était déjà beaucoup trop pour Ann, qui détestait l’avion et se sentait déjà malade à l’idée d’avoir à le prendre d’ici la fin du mois pour retourner à Bowen. Heureusement, le jeu en valait la chandelle. D’autant plus qu’elle avait bon espoir de voir Marcus venir l’accueillir lui aussi à son retour. Elle ne demandait pas de ballons ou de pancartes, seulement la présence de son amour. Savoir qu’il l’attendrait à l’arrivée rendrait le trajet, aussi court fut-il, beaucoup plus supportable. |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2523 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @soeurs d'armes
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mer 15 Mai 2024 - 19:45 | |
| Trois semaines qu’ils ne s'étaient pas vu, ils n'avaient pas été séparés aussi longtemps depuis qu’Ann était revenue en Australie. C'était donc une libération pour Marcus de la retrouver et de la serrer dans ses bras. S’il était clairement amoureux de la blonde, il ne faisait aucun mystère sur ses sentiments, il restait néanmoins un homme d'âge plutôt mûr, entendez par là qu’il n'était plus un gamin de vingt ans qui vivait des premiers émois. Il n’avait pas non plus passé les dernières semaines à attendre fébrilement sa belle, ou le moindre message de sa part. Il avait couru dans tous les sens avec son bar, corrigé des copies pour ses étudiants, passé des moments avec sa cousine et même avec Stacy, parlé pendant une heure au téléphone avec son vieux pote Manwë. Il avait toujours à faire, Marcus. Mais il ne pouvait pas nier que plus la perspective de ce week-end loin de Bowen et surtout plus près d’Ann arrivait, plus il avait le sourire. Et puis il y avait toujours ce petit décompte dans sa tête, il avait compté les séances de dédicaces, celle-ci était la dernière tournée, alors il ne pouvait s’empêcher de se dire que c'était la dernière escapade, après ça elle repartirait. Après tout, elle n’avait même pas de permis de séjour ici, dans tous les cas elle allait devoir rentrer au bercail et cette perspective attristait le barbu, plus qu’il n'acceptait de le montrer. Même si l’Américaine connaissait ses sentiments, il était toujours resté sur la retenue avec elle, refusant de se projeter, ne prenant que ce qu'il y avait à prendre sur le moment présent, le reste il refusait d’en parler. Elle viendrait toujours le retrouver, qu'elle disait, il la serra contre lui, voulant y croire, à cette douce utopie. Puis ils quittèrent l’aéroport, main dans la main, avec le ballon qui flottait au-dessus de leurs têtes.Effectivement, Marcus n'était pas grand amateur d’effusions sentimentales, mais un peu de romantisme ne faisait jamais de mal. Au pire il trouverait un gamin à qui offrir le ballon, il passerait pour un gentleman et ferait encore plus fondre sa belle. Il lui adressa un sourire volontairement forcé et quand il la regardait, on voyait à quel point il était heureux. Il embrassa ses cheveux alors qu'elle posait sa tête sur son épaule. N’y pense plus, on a quelques jours rien que pour nous. Lui, en tout cas, il ne voulait plus penser au manque, à l’absence, à cette vie entre parenthèses entre deux avions. Même s’il était agréable de découvrir le pays, Marcus n’était pas le plus à l'aise avec ça, sa routine lui manquait. Quitter le Elm, même pour quelques jours, était toujours synonyme de stress pour le barman. Il arrivait à décrocher, à ne pas trop y penser, mais dès que son téléphone sonnait, son cœur faisait un bond dans sa poitrine. J'ai cru ne jamais partir, Newton avait disparu depuis trois jours. Son chat, cette sale bête sauvage qui n’en faisait qu'à sa tête, n’avait pas pour habitude de rester dans ses pattes, mais quand il passait plus de vingt quatre heures sans le voir, il s’inquiétait. C'est qu’il vieillissait le matou, il avait ses manies de vieux garçon, comme le barman. Alors imaginez, trois jours ! Il était planqué chez le voisin, tu parles, il avait senti que j’allais partir, il se cherchait une nouvelle cantine, cet ingrat. Entre Marcus et Newton c'était une sacrée histoire, plus de neuf ans que ça durait, le chat avait élu domicile dans la chaufferie du Elm une nuit d’orage, Marcus lui avait donné du lait, coup de foudre de la part de cet estomac sur pattes. Il n'était jamais reparti. Cependant, si le bar était sa maison, Marcus ne se considérait pas comme le maître du félin, il avait bien compris qui était le patron. Ta satané boule de poils te réclame je crois, il a recommencé à bouffer mes fils Internet. Parce qu'en début d’année, à cause des allé retour de Lloyd, il avait hérité d’un nouveau pensionnaire chez lui, le lapin de l’écrivaine. Mais ce n'était pas vraiment l’amour fou. Ils arrivaient à la voiture. C’est quoi le plan pour aujourd'hui alors ? Parfois ils s’enfermaient directement dans leur chambre d'hôtel, mais il arrivait que la blonde ait un programme… ou encore des dédicaces, ça c'était moins drôle. Marcus était curieux de savoir ce qui l’attendait. __________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
| | | Invité | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Ven 17 Mai 2024 - 13:50 | |
| Ann ignorait tout, ou presque, de la bataille intérieure que se livraient le coeur et la raison de Marcus. Elle ne se doutait pas que la plus grande crainte du barman résidait dans sa peur de l'abandon, et qu'il vivait avec l'idée constante qu'il n'était pas assez bien pour qu'elle reste. Pour que qui que ce soit reste. Elle aurait sans doute détesté Penelope, si elle avait su. Si elle avait pu. -Son caractère l'empêchait de ressentir ce genre de sentiments à l'égard de l'ex-femme de Marcus et de qui que ce soit d'autre-. Mais elle vivait dans l'ignorance -Heureux les imbéciles-, et si elle se doutait que ses départs répétés peinaient le propriétaire du Elm autant qu'ils la faisaient souffrir elle aussi, l'américaine ne pensait pas qu'ils empêchaient Marcus de se projeter dans leur relation, d'imaginer un futur ensemble quand de son côté, elle ne faisait que ça. Ann avait le sentiment d'avoir perdu déjà trop de temps et ne voulait plus prendre le risque de perdre l'Australien. S'il lui donnait une chance de connaître le bonheur à ses côtés, elle comptait la saisir. C'est ce qu'elle fit d'ailleurs, lorsqu'il lui conseilla de ne pas s'attarder sur le manque qu'elle avait ressenti au cours de ces longues semaines loin de lui pour mieux profiter du temps qui leur était accordé. "Tu as raison...", souffla-t-elle avec un sourire tout en fermant les yeux lorsque les lèvres du brun vinrent déposer un baiser dans sa chevelure. Suspendue à son bras, elle poursuivit le chemin à travers le parking et releva la tête lorsqu'il évoqua Newton, son chat, abonné à tous les râteliers du quartier. "Sacré Newton...", commenta-t-elle avec un sourire amusé tout en secouant la tête, désabusée par l'attitude de ce chat qui, elle le savait au fond, tenait bien plus à Marcus qu'il ne voulait bien le laisser faire croire. " Il fait le fier, mais je suis sûre que tu lui manques lui aussi, au fond... " Ajouta-t-elle avant de porter la main à ses lèvres, horrifiée par le comportement de Mr.Darcy qui jusqu'ici, elle le jurait, n'avait jamais causé le moindre dégât où que ce soit. " Oh non, je suis désolée Marcus. Je paierais pour les moindres dégâts évidemment, mais... Je suis vraiment désolée...J'espère qu'il n'a rien abîmé d'autre. ". Elle était vraiment confuse et espérait que son précieux petit compagnon n'avait pas causé de dégâts irréversibles. Elle pouvait payer pour les câbles et le reste, mais elle s'en serait vraiment voulu si son lapin avait détérioré l'appartement de Marcus qu'elle chérissait elle aussi, parce que c'était l'appartement de la grand-mère du barman, et qu'elle avait toujours une tendresse infinie pour cette femme qu'elle regrettait de ne pas avoir connu plus longtemps. Arrivée à la voiture, Ann déverrouilla les portes du SUV automatique que sa maison d'édition avait réservé pour elle et après que Marcus ait déposé sa valise dans le coffre, s'installa derrière le volant: "Je nous ai préparé un petit pique-nique, histoire de profiter du beau temps. Mais à part ça... Le reste de la journée est à nous!" Annonça-t-elle, satisfaite. Démarrant la voiture, elle prit le chemin de la sortie tout en glissant sa main libre dans celle de Marcus, ses doigts exerçant une légère pression sur ceux du barman, et ne se départit pas de son sourire jusqu'à ce qu'ils parviennent aux city botanic gardens, l'un des plus beaux et plus anciens parcs de la ville. Elle avait hâte de lui donner sa lettre et bondit presque hors de la voiture lorsqu'elle coupa le moteur après avoir trouvé une place non loin de l'entrée. Munis du beau panier vintage que l'hôtel lui avait confié, ils marchèrent quelques minutes, main dans la main avant de s'accorder sur un petit coin parfait pour déjeuner un peu à l'écart à l'ombre d'un jacaranda en fleurs. "Avec ce temps, on pourra même s'accorder une sieste si on a trop mangé..." Plaisanta-t-elle en s'asseyant sur la grande couverture qu'elle avait apportée pour qu'ils soient plus à leur aise. "J'espère que tu as faim. Ce n'est pas moi qui ait cuisiné, mais le chef m'a promis qu'il y avait mis tout son coeur!". |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2523 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @soeurs d'armes
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mar 21 Mai 2024 - 18:37 | |
| Marcus ne parlait quasiment jamais de sa plus grande peur. Peu de personnes savaient combien il redoutait les départs. Irene avait compris, évidemment, cette femme savait tout, elle était là sagesse incarnée. Et elle avait longtemps tenté de rassurer son petit-fils sur le sujet. Seulement l’ironie du sort avait voulu qu'elle parte à son tour, de façon définitive qui plus est. Il lui en avait voulu, à l'époque, de l'avoir à son tour abandonné après tant de belles leçons. Mais elle était partie, à plus de soixante dix ans, un cœur défaillant et déjà brisé deux fois par la perte de son époux, puis de sa fille, laissant un fils et quatre beaux petits enfants déjà grands. En soi, Marcus n'avait pas à lui en vouloir, c'était le cycle de la vie et il n'était pas le seul à l'avoir pleuré, tout le monde aimait Irene. Mais il avait en lui cette plaie ouverte qui jamais ne se refermerait. Et paradoxalement il se liait facilement aux autres, il avait ce grand cœur qui ne demandait qu'à aimer et à être aimé. Ainsi il s'était attaché Ann, tout en prenant grand soin de ne pas trop en attendre, parce qu'elle n'avait pas vocation à rester en Australie. Mais en se protégeant, il avait fait beaucoup de mal à la blonde, sans s'en rendre compte. Il avait pourtant baissé la garde avec Penny et voyez où ça l'avait mené, elle avait piétiné son cœur et sa confiance. Aujourd'hui il était conscient qu’il avait une nouvelle chance avec l’Américaine et il en profitait chaque jour comme si c'était le dernier. Ils se rejoignaient autant qu'ils le pouvaient et dans ces escapades ils redevenaient deux adolescents, deux amants que seul l’épuisement arrêtait, deux amoureux qui se promenaient bras dessus bras dessous. Ils respiraient ce bonheur un peu niais et ils s’en foutaient. Marcus riait quand on l'appelait Mr. Lloyd, que grand bien leur fasse, à ces inconnus qui ne savaient rien d'eux. Une fois, il était tombé sur un article de magazines qui demandait qui était le nouvel homme dans la vie de l’écrivaine à succès. Il n'était personne, juste un barman qui goûtait à nouveau à l’amour, tout en restant conscient que tout prendrait bientôt fin. Mais il n’en avait pas parlé à Ann, à quoi bon ? Ça n’aurait servi qu'à rendre l'évidence bien réelle. Alors que ne rien dire, ne pas y penser, lui permettait de profiter. Et comme toujours ils se mettaient dans leur bulle. Ils parlaient de tout sauf des sujets importants. Aujourd'hui ce furent les frasques de Newton qui n’en loupait pas une. Peut-être que je lui manque, mais il m'oublierait bien facilement alors que moi je m'inquiète ! Répondit-il comme offusqué. Il était attaché à cette satané bestiole, même s’il ne s'attendait pas à le voir tous les jours, il ne venait jamais dans son appartement d’ailleurs. Mais quand il partait quelques jours, Marcus aimait s'assurer que son chat chat allait bien. Il passa du félin au lapin et ne s'attendait pas à ce que la blonde soit aussi choquée. Il esquissa un sourire. Ne t’en fais pas pour ça, j’ai mis une bonne dose de scotch et ça fonctionne. J’ai revu mon organisation et, écoute, c'est même mieux maintenant. Il n'était pas du genre à s'en faire pour si peu, le barbu. Non, il ne s’est attaqué à rien d’autre. Je t’avoue qu’il n’a plus beaucoup quitté sa cage après ça. Marcus savait que Mr. Darcy passait le plus clair de son temps en liberté avec Ann, mais il n'avait pas confiance en lui. Une fois dans la voiture, il était temps de connaître le programme de la journée. Et cette idée de pique nique au grand air lui plu beaucoup. Ils entrelaçaient leurs doigts et Marcus avait juste hâte de quitter ce parking. Tu sais que j’ai fait un semestre d'études à l’université de Brisbane ? Je peux te faire découvrir quelques endroits que j’aimais bien à l’époque. Mais pour l’instant je meure de faim ! Une fois à destination, ils trouvèrent un coin ombragé parfait pour observer le monde mais ne pas être dérangés. Ann avait tout prévu, jusqu'à la couverture, c’était charmant. Ils s’installèrent donc, le contenu du panier sentait divinement bon mais Marcus n'avait aucune idée encore de ce que c’était. Et il nous a concocté quoi, le chef ? Je n’ai pas l’habitude de tant d'attentions. Il était simple, le brun, il n'était pas habitué à ce qu'on le serve. Mais ce n'était pas désagréable pour autant.
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| | | Invité | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mar 21 Mai 2024 - 21:57 | |
| Ann eut un sourire attendri en entendant Marcus admettre qu’il s’inquiétait pour Newton. Il avait beau l’appeler sac à puces, et prétendre que ce chat n’avait pas de maître, Ann voyait bien que le propriétaire du Elm l’aimait comme tel et qu’il ne supporterait pas que quoi que ce soit arrive à son précieux protégé. Elle était persuadée qu’au fond, Newton aimait lui aussi Marcus bien plus qu’il ne voulait bien le laisser paraître. Il lui faisait penser à ces vieillards acariâtres qui se plaignaient des jeunes malotrus qui venaient mettre à mal leur quiété mais se sentaient vite seuls et désoeuvrés lorsqu’ils n’étaient pas dans les parages. Une relation de je t’aime, moi non plus où finalement, chacun trouvait son compte. Secrètement, Ann espérait qu’il en soit un jour de même entre Marcus et Mr.Darcy qui semblait bien décidé à faire payer à son pet sitter l’absence de sa maîtresse bien aimée. Avec un sourire et un petit hochement de tête amusé, Ann se détendit lorsque Marcus la rassura sur le comportement de son lapin qui, loin d’être exemplaire, n’était pas pour autant catastrophique. “C’est de bonne guerre!” concéda-t-elle lorsque Marcus lui annonça que depuis sa bêtise, la boule de poils avait passé une bonne partie de son temps dans sa cage. Elle n’était pas une grande fan de ce dispositif mais l’avait conservé pour des besoins pratiques. Notamment parce que tous les propriétaires n’étaient pas aussi accueillants que sa logeuse lorsqu’il s’agissait des animaux de compagnie, mais également pour que Mr.Darcy puisse avoir toujours un point de chute familier, un endroit où se réfugier au cas où. Elle était suffisamment grande pour qu’il y soit bien et elle ne doutait pas que Marcus l’ait malgré tout laissé se dégourdir les pattes sous bonne garde lorsque le besoin s’en faisait ressentir. Quoi qu’il en soit, elle était reconnaissante envers Marcus d’avoir pris soin de son petit animal en son absence. “Je serais vite de retour et tu seras libéré de ce petit démon aux dents tranchantes…” Plaisanta-t-elle avant de prêter une oreille attentive à l’Australien qui lui parlait de ses études à Brisbane et des endroits qu’il pourrait lui faire découvrir. “Avec plaisir oui! Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de profiter de la ville depuis mon arrivée il y a deux jours, à part les librairies où ont eu lieu les dédicaces et ma chambre d’hôtel, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de voir quoi que ce soit.” C’était souvent le cas. Pas très à l’aise en public, un comble au vu du métier qu’elle avait choisi et des nombreuses lectures publiques qu’il exigeait, Ann se sentait souvent épuisée après ses séances de signatures. Sa batterie sociale se retrouvait souvent à plat et elle passait souvent les jours qui suivaient les dédicaces enfermée dans sa chambre à se reposer et à profiter du silence et de sa solitude que seules ses commandes au room service venaient troubler. Ses escapades avec Marcus constituaient un véritable bouleversement dans ses habitudes, mais elle y trouvait malgré tout son compte. Elle aurait échangé mille vies de solitude contre une seule journée avec le brun, pourvu qu’elle dure toujours. Ouvrant le panier, pour en détailler le contenu à Marcus, elle avisa la lettre soigneusement déposée à l’intérieur et se demanda un instant s’il valait mieux la lui donner dès à présent, ou attendre le dessert. Elle bouillait d’impatience de lui annoncer la nouvelle et n’était pas certaine de pouvoir garder le secret bien longtemps. A ce rythme, il saurait tout avant même d’avoir décacheté l’enveloppe. “Il y a du rôti froid, et une salade composée. Un peu de champagne aussi, et une tarte aux fraises pour le dessert j’ai l’impression…” lui décrivit-elle tout en sortant le champagne et les coupes du panier. “Oh, et il semble qu’il y ait aussi quelque chose rien que pour toi...” Ajouta-t-elle en sortant l’enveloppe à son tour avant de la lui tendre avec un sourire. Tant pis pour le suspense. Faire durer le plaisir n’était pas son fort. Elle voulait qu’il sache, qu’ils puissent célébrer la nouvelle et se réjouir ensemble de ce futur qui s’offrait à eux s’il le souhaitait. Ann, elle, savait déjà pertinemment ce qu'elle souhaitait. Une chance. Juste une chance. |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2523 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @soeurs d'armes
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: My heart is so jet lagged ~ Marcus Mer 22 Mai 2024 - 17:09 | |
| Marcus avait toujours aimé les animaux, il avait eu un ami proche cavalier qui lui avait appris à s’occuper des chevaux, tous les chiens étaient attirés par lui et même Newton, ce chat de gouttière s’était laissé apprivoiser par le barbu. Il avait toujours eu cette connexion avec les bêtes, peut-être plus qu’avec les hommes. Ce qui était sûr, c'est qu’il n’y avait pas de mauvaise surprise avec eux, pas de coups bas, pas d’abandon non plus. Ils étaient fidèles, ils ne demandaient qu’à être aimés et à ce qu’on les comprenne. Un jour, quand il aura plus de temps, il prendra un chien, il le savait, mais pas aujourd’hui, il n’avait malheureusement déjà pas assez de temps pour lui alors il n’arriverait pas à en dégager davantage pour s’en occuper correctement. Finalement, le seul animal qui ne l’aimait pas, c’était Mr Darcy. Cette saleté de rongeur qui l’avait pris en grippe dès le premier regard. Peut-être parce qu’ils n’avaient pas été présentés dans les meilleures conditions. En effet, leur rencontre s’était faite ce fameux soir où Ann avait manqué d’écraser cette pauvre bête, trop occupée à embrasser son amant. Clairement, à ce moment-là, ils avaient bien mieux à faire que de s’inquiéter du bien-être du lapin. Peut-être s’était-il senti délaissé, mis de côté. Peut-être était-il jaloux que Marcus lui vole sa maîtresse, le saura-t-on jamais ? Toujours est-il qu’il avait intérêt à filer droit parce que c’était bien O’Brian qui gérait la réserve de nourriture actuellement. Oui, c'est un démon. Déguisé en adorable boule de poils. Ce sont les pires. Marcus sourit. Elle serait bientôt de retour, oui… mais pour mieux repartir, alors au fond, la présence du rongeur ne le dérangeait pas plus que ça. Marcus avait donc passé six mois de ses études à Brisbane, pour être honnête, il y avait surtout travaillé, il avait accepté de suivre un cursus renforcé en chimie organique. Ce qui n’était absolument pas son domaine de prédilection, mais l’un de ses professeurs avait tenté de le faire changer d’avis. En vérité, il avait validé ses six mois d’études sans grande peine, mais il était retourné bien vite à la physique. Cependant, il s’était fait quelques amis ici, il avait réussi à fréquenter quelques endroits sympathiques qu’il monterait à Ann avec plaisir. Je me souviens d’un pub plutôt cool, pour les étudiants. Mais en face il y avait ce petit restaurant italien qui donnait envie. Je n’y suis jamais allé parce que je ne n’avais personne à emmener. S’il existe toujours, ce serait l’occasion d’essayer. Maintenant que j’ai une jolie fille à mon bras. Il sourit en passant la main dans les cheveux dorés de la blonde. Il ne voulait pas trop la distraire pendant qu’elle conduisait, mais l’envie de l’embrasser était incontestablement présente. Une fois installés sur leur coin d’herbe dans ce cadre bucolique, Marcus écouta Ann lui dérouler le contenu du panier, le menu semblait alléchant. Du champagne, on ne se refuse rien. Je vais vraiment prendre goût à mener la grande vie, ça va me faire drôle quand tout ça s’arrêtera. Les hôtels luxueux, la gastronomie fine, ne devoir penser à rien, on s’y habituait rapidement mine de rien. Mais plus que tout, dans cet aveu léger, il confessait aussi ne pas vouloir qu’elle reparte. Il fronça les sourcils quand elle lui tendit l’enveloppe. Est-ce que le chef avait poussé le vice jusqu’à envelopper la carte de la chambre dans du beau papier ? Ça allait trop loin ! Il sortit un papier qu’il lut rapidement avant de lever la tête vers Ann, interdit. Tu as fait une demande de visa permanent ? … Tu restes en Australie ? Il avait peur de ne pas comprendre. Et pourtant il y avait bien ce papier, elle ne le lui aurait pas donné si ça n’avait pas été ça. N’est-ce pas ?
__________________________smile like you mean it Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time |
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