here we go again, (levi)

Il n’avait aucun doute quant au fait que Sahar ne pouvait pas trouver un partenaire plus dévoué et plus aimant que lui, conscient de l’ampleur des sentiments qu’il éprouvait à son égard, et de sa façon d’entrevoir l’avenir avec elle. Levi, il se damnerait pour elle, plus que capable de vendre son âme au diable si ça signifiait qu’elle ne manque d’absolument rien, prêt à tout pour lui assurer une vie pérenne. User des moyens les moins éthiques n’avait d’ailleurs pas manqué de lui traverser l’esprit, alors qu’il gardait en tête cette volonté de leur offrir le cocon de leur rêve, loin du centre de Bowen, où ils pourraient s’épanouir et vivre comme ils l’entendaient. Et si cette idée restait nichée dans un coin de sa tête, il voulait avant tout renouer avec sa partenaire de vie, mettre fin à ce manque qui n’avait cessé de lui triturer les entrailles depuis quelques temps, leurs corps recouvrant à cette intimité qu’ils réclamaient tant. Et Levi n’avait pas hésité à lui montrer l’étendue de son désir et de ses envies ô combien fiévreuses, jouant de leur proximité retrouvée pour faire subir à son corps des sensations presque inédites. Positionné dans son dos, il laissait son bassin buter contre sa chute de reins, s’enfouissant en elle avec toujours plus de profondeur et de rapidité, sans lui laisser un seul moment de répit. Et Dieu savait qu’il peinait lui même à garder son calme lorsqu’il entendait ses bruissements de plaisir se décupler, et devenir de plus en plus bruyants, à l’instar de ses propres gémissements, ô combien révélateurs de l’euphorie dans laquelle il était plongé. Incapable de mettre fin à ce déferlement de plaisir, Levi redoubla d’efforts, ses lèvres rejoignant celles de son épouse, alors qu’ils savaient tous les deux que le nirvana n’était plus qu’à portée de main, leurs langues se communiquant leur extase jusqu’à l’explosion de leur plaisir. Et ce fut dans cet état de transe, la peau suintante et le pouls affolé, qu’ils atteignirent tous les deux le point de non retour, Levi expiant un dernier gémissement alors que son bassin finissait ses derniers mouvements, prenant soin d’éteindre avec douceur l’incendie de leur passion. « Tu trouves ? » S’amusa-t-il, après les mots flatteurs de sa favorite, son corps retrouvant à son tour le matelas, ses doigts parcourant lentement son échine, ses lèvres captant les siennes dans un énième échange amoureux. « Tu m’obliges à me surpasser. » Parce-qu’il était évident qu’elle était également la seule à lui procurer ce genre de sensations, lui qui n’avait jamais éprouvé un plaisir aussi intense avant elle. « Tu me gardes contre toi toute la journée ? » Souffla-t-il, remettant une mèche de sa chevelure ébouriffée en place alors qu’il posait sur elle, un regard éternellement amoureux et contemplatif. « J’suis désolé de t’avoir déçu. » Répéta-t-il, usant de cette vulnérabilité retrouvée pour lui adresser ses remords les plus sincères.

Tu restais toi aussi la mieux placée pour savoir que Levi restait définitivement une exception. Il n'existait dans les faits, pas une personnalité aussi compréhensive et tolérante que ton partenaire, en dépit de tes propres comportements destructeurs. Ce dernier d'ailleurs, n'hésitant pas à se tuer à la tâche dans l'espoir de financer davantage rapidement vos aspirations communes. Un procédé implacable, auquel tu continuerais manifestement de ne pas adhérer, quand bien même ses motivations paraissaient on ne peut plus légitimes. Mais ton époux ne se contentait pas seulement de subvenir à vos besoins en usant de moyens plus ou moins éthiques, plus protecteur que jamais, il veillait systématiquement à ce que rien ne puisse t'atteindre. Tu possédais parfois le sentiment que Levi te consacrait ta vie entière, au détriment de la sienne. Peut-être était la raison essentiellement, pour laquelle tu semblais plus épanouie qu'auparavant, quand bien même, tu resterais éternellement victime de tes propres démons. De fait, Levi méritait selon toi, que tu le gratifies de quelques sacrifies, bien qu'ils ne demeureraient jamais à la hauteur de son entière dévotion. Effectivement, tu ne pouvais te concernant, pas considérer comme une contrainte, le fait de ne pas t'éloigner de votre domicile en son absence, à l'inverse, cette dépendance volontairement amorcée semblait t'enthousiasmer au plus haut point. Cependant, tu n'avais pas encore évoqué l'aspect relativement salace de votre relation, qui frôlait indéniablement l'indécence. Mais outre le fait que vous ne possédiez pas nécessairement de limites, au grand dam de conjonctures pas toujours très opportunes, ton amant ne cesserait jamais de te surprendre par sa détermination à te faire chavirer de la plus vile des manières. À l'instar d'aujourd'hui, consciente qu'il te faudrait bien quelques minutes pour recouvrer un tant soit à peu à tes esprits, ou encore, à l'usage de tes membres, meurtris pas une extase que tu ne saurais décrire. « T'es tellement parfait. » Répondis-tu immédiatement en réponse à sa propre interrogation, ton corps cherchant dans la foulée à se rapprocher du sien, encouragé par la main de ton amant venue se positionner à hauteur de ton échine. Le regard toujours envieux, tu laissas une nouvelle fois tes pulpeuses s'écraser contre les siennes, l'une de tes mains trouvant momentanément refuge au niveau de son cou. « Il va t'en falloir de l'endurance, parce que j'ai pas fini de te vouloir. » Susurras-tu toujours à bonne distance de son visage, les iris traversées pas une lueur enjôleuse. « J'te laisse pas vraiment le choix. Faudra juste que je prenne une douche. Mais si jamais t'essaye de t'échapper, j'ai les menottes à disposition. » Poursuis-tu, en désignant la table de chevet d'un geste de tête, un air satisfait s'insinuant parmi tes traits éternellement joueurs. « J'veux juste pas que tu y retournes. » Après tout, il serait fabuler de prétendre que tu ignorais pour quelle raison exactement Levi, s'était de nouveau lancé par-delà le chaos, d'où le fait que le pardonner, restait de loin, l'ultime solution. « J'ai plus besoin de toi ici. » Vins-tu renchérir une dernière fois, arborant cette fois une moue relativement neutre.

Sans doute qu’il était plus que capable de vouer sa vie entière à tenter de satisfaire Sahar, son bonheur étant plus que jamais au centre de ses préoccupations. Il n’existait effectivement rien qui ne puisse plus le motiver que de savoir son épouse satisfaite, de toutes les manières possibles et imaginables, et à tous les niveaux. Levi, il craignait plus que tout de ne pas être à la hauteur de ses attentes, de la décevoir d’une quelconque manière alors qu’il aurait été prêt à se donner corps et âme pour elle, pour qu’elle ne manque jamais de rien. Et il était évident que ce projet de maison lui tenait tout autant à cœur, lui qui partageait cette impatience à l’idée de leur créer un cocon à leur image, isolé du reste du monde, où ils seraient libres de s’aimer et d’entrevoir l’avenir comme ils l’envisageaient. Parce-qu’il était évident que c’était la première fois que Levi s’autorisait à le faire, le futur ne lui ayant jamais paru aussi clair que depuis qu’il partageait son quotidien avec Sahar. Et si ces derniers jours avaient été animés par quelques uns de leurs différends, l’un comme l’autre s’étaient dressés contre leurs rancœurs pour se retrouver, leurs corps enflammés partageant une étreinte des plus significatives de leur manque, se faisant comprendre sans le moindre mal combien ils n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes lorsque le moindre froid venait s’immiscer entre eux. « J’serai jamais à ta hauteur. » Murmura-t-il dans un souffle encore haletant, sa main dévalant l’échine de sa moitié, de sorte à l’inciter à se rapprocher de lui, pour ne pas laisser leurs épidermes brûlants se refroidir brutalement. Il ne s’était pas fait prier pour prolonger l’échange amoureux amorcé par Sahar, frémissant à chacune de ses attentions dont il ne se lasserait certainement jamais, sa nuque se rapprochant un peu plus de la sienne. « Ça ne peut que m’arranger. J’te veux tout autant. » Rétorqua-t-il, le regard empli de malice et de cette lueur complice qui traversa momentanément ses iris, sa main continuant ses allées et venues sur sa peau, descendant vers jusqu’à sa hanche. « Alors quoi, tu me proposerais même pas d’aller sous la douche avec toi ? » Lâcha-t-il, faisant mine d’être offusqué, ses lèvres effleurant une énième fois les siennes, alors qu’il laissa sa sincérité s’exprimer. « T’es sûre qu’on trouvera une solution ? » Dit-il, bien moins certain qu’elle qu’une autre alternative puisse être envisagée et envisageable quand on connaissait leurs maigres ressources. « Ici, dans notre lit ? » Joua-t-il, arquant un sourcil joueur alors qu’il était décidé à ne pas laisser la morosité s’installer entre eux.

Il ne fallait pas être devin pour savoir que votre relation n'avait dans les faits, rien d'ordinaire. S'il existait effectivement des histoires plus embrasées que d'autres, la vôtre en revanche, dépassait considérablement l'entendement. Chaque sentiment semblait parfois décuplé à l'extrême, même les plus minimes. Cette dernière reposant essentiellement sur une appartenance commune, et relativement dépourvue de limites. En effet, depuis que tu fréquentais Levi, tes sorties avaient drastiquement diminué, à tel point qu'elles étaient même devenues complètement inexistantes. Tu n'avais d'ailleurs pas hésité à sacrifier le peu d'attache qui s'était jusqu'ici efforcé de persister entre ton entourage et toi, afin de privilégier au maximum ton époux. De plus, et dans l'éventualité où vous finiriez par migrer en périphérie de la ville, tu pourrais plus sérieusement envisager de ton côté d'oeuvrer directement à domicile, en faisant plus ou moins bon usage de tes capacités dans le domaine informatique. Une occasion supplémentaire de lui témoigner de la crédibilité de ton dévouement, que tu pourrais par conséquent, lui consacrer la quasi-intégralité de ton temps. Et si votre futur lieu de vie s'apparentait avec relativement d'exactitude à l'image que vous vous en faisiez, pour sûr que tu finirais pas ne plus le quitter du tout. Un comble pour toi, dont l'objectif ultime se résumait autrefois à parcourir le monde, sans jamais te contraindre à la moindre attache quelle qu'elle soit. Un revirement plutôt inattendu, et que tu ne devais exclusivement qu'à Levi, la plupart de tes moeurs ayant elles aussi, radicalement évolué depuis. En témoignait d'ailleurs, l'intensité avec laquelle vos ébats continuaient de s'amorcer, à l'instar notamment d'aujourd'hui, tandis que tu peinais plus que jamais à recouvrer un souffle régulier. « Faut dire que tu me surpasses déjà, et de loin. » Murmuras-tu, le corps plaqué contre le sien, de sorte à ce que vos épidermes ô combien suintants, ne laissent immédiatement l'opportunité à votre euphorie de s'amoindrir. Outre le fait qu'il serait fabuler de prétendre, que tu n'étais pas déjà désireuse de réitérer. Ton visage positionné à bonne distance du sien, tu ne perdis pas de temps pour t'accaparer de nouveau ses pulpeuses, au travers d'une fougue clairement palpable, et une envie à peine voilée. « Donc, j'en déduis que t'aurais la force de remettre ça, rapidement? » Vins-tu chuchoter toujours à proximité de ses lippes, contre lesquelles s'écrasèrent chacun de tes mots prononcés, l'une de tes mains, immobilisée dorénavant, à hauteur de son cou. « Pourquoi tu ne m'y accompagnerais pas maintenant, dans ce cas? » Fis-tu mine de proposer, un air presque candide se fondant faussement parmi tes traits les plus espiègles, tes lèvres survolant les siennes dans la foulée. « J'suis un peu rouillée, mais j'ai de ressources dans l'informatique. » Sans rentrer dans les détails, tu évoquas ouvertement la possibilité de revenir à tes anciennes aptitudes, non pas, parce qu'elles résultaient te concernant d'une potentielle motivation, mais bien, parce que tu restais la mieux placée pour savoir, qu'un seul contrat payait déjà mieux que plusieurs soirées consécutives à servir des énergumènes au sein d'un bar. « Et partout dans l'appartement, aussi. » Le cherchas-tu, ton visage s'abaissant finalement vers l'avant, désireuse manifestement de sentir ses pulpeuses s'écraser contre ton front, consciente que si ce geste semblait anodin pour une multitude d'individus, de ton côté, il s'octroyait une valeur sentimentale, bien plus importante.