Tempête dans mon cœur - ginnywell

Un rendez-vous avait été pris chez Ginny, depuis deux semaines, vous passiez le plus clair de votre temps fourré ensemble, soit chez elle, soit chez toi. Depuis qu'elle t'avait demandé de venir dormir chez elle la première fois, vous ne vous quittiez plus. Vous veniez de vous retrouver et tu avais peur de la laisser filer une nouvelle fois. Tu étais fou amoureux d'elle. Avec elle, tu voyais la vie en couleurs. Pour le moment, vous preniez le temps, des baisers et des câlins mais tu savais qu'un moment il faudrait passer à l'étape supérieure et tu appréhendais parce que tu avais peur d'être rouillé, peur de décevoir. En tout cas tu te mettais beaucoup trop de pression pour quelque chose qui n'en méritait pas tant. Ce soir, tu passais encore la soirée chez elle et même si tu avais laissé une brosse à dent chez elle, il te fallait quand même prendre des affaires de rechange. Comme toute la ville, tu avais reçu le message parlant de la tempête et invitant les habitants de la ville à rester chez eux a l'abri ou de venir s'abriter dans le gymnase s'il n'avait nulle part où aller. Le vent soufflait fort dehors mais tu n'étais qu'à quelques minutes à pied de chez elle, la pluie commençait à peine à tomber, tu serais arrivé avant que la tempête ne dégénère. Enfin, ça c'est ce que tu pensais, de chez toi, tu n'avais qu'un aspect de la tempête, dans le nord de la ville, c'était bien plus avancé. Des voitures étaient fracassés, plusieurs arbustes avaient été arrachés. Sur ton passage, tu entendais une voix appeler à l'aide et sans la moindre hésitation, tu allais voir ce qui se passait. Une jeune femme avait son animal coincé et elle n'arrivait pas à soulever une planche. L'amour des gens les poussaient parfois à agir de façon irrationnelle, au lieu de fuir, elle essayait de le sauver et tu allais l'aider. A deux ce fut un peu moins difficile et une fois le chien sauvé, tu l'invitais à se mettre le plus vite possible à l'abri. Tu sentais ton téléphone vibrer dans ta poche, tu le sortais pour voir ce qu'il en était, c'était Ginny. Mais au moment où tu allais le déverrouiller pour lui répondre, quelque chose heurta ta tête. Tu lâchais ton téléphone et tomba à genoux. La situation devenait de pire en pire, ce n'était vraiment pas le moment de rester ici. L'appartement de Ginny n'était plus très loin. Après ce qui t'avais semblait de longue minutes, tu te relevais, te mettant à courir aussi vite que le vent te le permettait, tu te le prenais de plein fouet, ce qui ralentissait ta course mais qui bloquait pas mal ta respiration, t'obligeant a faire des pauses pour reprendre ton souffle, faisant de toi une cible pour les éléments qui se déchaînaient autour de toi. Tu finis par arriver au pied de son immeuble, tu tapais le code pour rentrer à l'intérieur, pouvant reprendre ton souffle. Dehors, tu entendais le vent qui soufflait, l'orage qui commençait à arriver. Tu sentais aussi quelque chose de visqueux couler le long de ton front, lorsque tu passais tes doigts, tu y découvris du sang. Ce qui t'avait heurté plus tôt, t'avais aussi blessé mais tu ne l'avais pas senti plus tôt.. Tu t'occuperais de nettoyer ça plus tard. Tu montrais les escaliers deux a deux jusqu'à la porte de son appartement où tu frappais, attendant qu'elle vienne t'ouvrir. « Je suis désolé pour le retard, j'ai perdu mon téléphone dans la tempête.. » Lui soufflais tu lorsqu'elle ouvrait sa porte, tu t'en voulais de ne pas avoir pu lui répondre mais ce n'était pas le plus important visiblement, en voyant sa tête elle semblait paniquée. Et tu repensais à ta blessure. Vraiment catastrophique ces retrouvailles. « Est-ce que tu aurais de quoi désinfecter et faire un bandage ? » demandais tu en grimaçant alors que tu passais la pas de sa porte, tes vêtements trempés et la tête amochée.