Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mar 3 Sep 2024 - 0:23
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ La première chose que tu sens, c'est le sol humide sous ton corps. Le bruit de la pluie ou plutôt de la tempête qui faisait rage autour de toi. Tes yeux papillonnent, se posant finalement sur ton environnement. Allongée à même le sol, sur un tapis de feuilles et de terre. L'averse était impressionnante, sans parler des éclairs qui zebraient le ciel ou encore du vent qui faisait trembler les arbres. En te redressant, une douleur te lance à la tête. Portant doucement ta main à ta tempe, tu remarques du sang. Tu t'assoies contre cet arbre qui t'abrite un temps soit peu de la pluie. Comment est-ce que tu étais arrivée ici ? Il te faut quelques minutes pour retrouver le fil de tes pensées. Et finalement, tes souvenirs font doucement leur chemin, chassant la douleur. Hier, tu avais eu la merveilleuse idée d'aller camper dans la forêt. Seule. Tu t'étais laissé surprendre par la tempête. Rester sous une tente était bien trop dangereux, tu avais ramassé tes affaires avant de filer jusqu'à ta voiture. Une fois chargée, tu t'apprêtais à partir, mais ton pied s'était posé sur une partie instable du sol et tu avais dévalé le monticule de terre. Ton regard se porte sur la pierre tachée de sang non loin de toi. Ta tête avait dû la heurter pendant ta chute. Tu te maudis intérieurement pour ta maladresse et tes idées abracadabrantes. Tu te redresses doucement sur tes jambes. Couverte de boue et de quelques écorchures, tu n'as pas l'impression d'être blessée ailleurs. Tu tates tes poches, à la recherche de ton téléphone en vain. Un soupir te traverse, levant les yeux vers ton véhicule. Avant d'entreprendre de grimper pour le rejoindre. Il te faut une bonne dizaine de minutes pour réussir à monter. La terre s'effritant sous tes pieds lorsque tu prends appuis. Une fois en haut, tu as envie de crier, tout un tas de branches recouvre ton jouet à quatre roues. Énervée, parce que tu serais bien incapable de bouger ça toute seule et que donc ta voiture était coincée, avec toi au passage dans les bois. Tu réalises que ton bébé à moteur allait devoir passer par la case garage. Mais ce n'est rien en comparaison de la panique qui te prend alors que tu fouilles ta voiture et les alentours -avec mille et une précautions- pour mettre la main sur ton portable, en vain. La pluie s'était légèrement calmée mais le vent soufflait toujours aussi fort. Il fallait que tu trouves un abri. L'idée de rester confiné dans ta voiture t'avait traversé l'esprit, mais tu ne voulais pas courir de risques. Et il te fallait absolument trouver un moyen de contacter tes enfants pour leur dire que tu allais bien. Les habitations ici n'étaient pas nombreuses. Mais tu en connaissais une pas très loin d'ici. Tu râles contre toi même de devoir te réfugier là bas. Pas certaine, que ce soit l'idée du siècle. Mais tu savais parfaitement, qu'Asher ne te laisserait pas à la porte. Pourtant, depuis ces retrouvailles étranges et pleines de non-dits, vous n'aviez pas vraiment eu le temps de discuter. Mis à part quelques messages au sujet d'un club de boxe pour ta fille, ça n'avait pas été plus loin. Te pointer à nouveau chez lui, sans invitation et sans prévenir, était la dernière chose que tu avais envie de faire. Malgré le fait que tes pensées et tes doutes tournaient en boucle dans ton esprit, tu avais déjà pris la direction de chez lui. Tu n'avais plus qu'à traverser la clairière pour rejoindre sa maison. Alors que tu avais presque atteint ton but, un bruit de moteur te fait tourner la tête. Il ne te fait qu'une seconde pour reconnaître la silhouette qui sort en courant de la voiture. Totalement trempée, les bras ramenés autour de toi comme pour protéger ton corps de la morsure du froid, tu lèves le menton dans sa direction. "Je passe te voir accompagné d'une tempête, c'est une entrée en fanfare comme tu l'imaginais ?" Clin d'œil évident à votre dernière discussion. "Tu me donnes asile ?" Esquissant un sourire pour détendre l'atmosphère et ne pas donner l'impression d'être au bout de ta vie.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mer 4 Sep 2024 - 15:10
La soirée avait pourtant bien commencé, un film chez Haley, le dernier Avenger en streaming dans son canapé, du popcorn et de la bière. Ça sonnait comme un vrai rendez-vous, comme une soirée romantique, un truc de couple, mais ça, il ne fallait pas trop qu’Asher y pense, parce que ça le ferait paniquer. Les trucs de couple, il n'en voulait plus, il n'était pas fait pour ça. Le problème étant que la jolie rousse savait y faire, doucement, sans avoir l'air de forcer. Le problème étant qu'il l'aimait bien. Il n'aurait donc pas été contre passer la nuit avec elle, s’attarder le matin également. Seulement la tempête qui sévissait depuis la veille à Bowen avait eu raison de leur soirée. Ç'avait commencé par un peu de pluie et de vent, rien de vraiment alarmant. Malgré le bulletin météo, Asher n'avait pas eu peur de braver les éléments. Mais quand le vent s'était transformé en bourrasques et la pluie en torrent, coupant leur film et menaçant qu'ils finissent par s’éclairer aux chandelles, Haley avait trouvé ça sympa, mais le boxeur avait, lui, commencé à penser à son chien. Il avait laissé Jack à la maison, le staffy avait l’habitude d'être seul, mais dans la forêt par un temps pareil, ce n'était pas humain de la part de son maître de le laisser. Ash avait hésité quelques minutes puis il s’était décidé à rentrer, maintenant qu'il avait l’état de son compagnon à quatre pattes en tête, il ne pouvait de toute manière plus autant profiter de sa soirée, aussi attirante soit la fille face à lui. Il avait demandé à Haley de faire attention à elle et promis de lui envoyer des messages pour qu’elle ne s’inquiète pas. Et puis il avait pris la route. Des trombes de pluie s'étaient abattues en chemin, ça et là Asher avait été témoin de branches d’arbres sur la chaussée, de poubelles en vrac, ça ressemblait à un scénario catastrophe mais dans la réalité et plus il s’approchait de la forêt pire c’était. À présent l’australien ne s'inquiétait plus seulement pour son chien, il avait également peur de l’état dans lequel il allait retrouver sa maison dans les bois. Il conduisit prudemment jusqu'à chez lui, la pluie s'était quelque peu calmée quand il arriva. Coupant le moteur, il sauta avec hâte de son pick-up et se dirigea en courant vers la maison. Il arrivait presque à la porte lorsqu’il découvrit une frêle silhouette et son cœur rata un battement quand il reconnut Jude. Elle était trempée jusqu'aux os, visiblement transie de froid, ses vêtements étaient dans un piteux état mais ce n'était rien comparé à son visage couvert de terre et de … sang, bon Dieu elle était blessée ! Il ne réagit pas tout de suite à son trait d’humour, la fixant avec trop de stupéfaction. Je… heu. Ouais. Il s'attendait à découvrir son terrain saccagé, des fenêtres cassées peut-être, son chien mort de trouille roulé en boule dans le grand garage. Mais ce n’était finalement rien comparé à la découverte de sa meilleure amie d’enfance qui tentait de ne pas montrer qu'elle était au bout de sa vie. You look like shit! Il n'avait pas pu s’en empêcher, l’humour il n'en avait rien à faire là, elle n'avait vraiment l’air de rien et il était trop abasourdi pour être politiquement correct. Entre, tu vas prendre une douche chaude et on va regarder cette blessure. T’en profiteras pour me raconter ce que tu fous dans la forêt par ce temps ! Il tourna la clé et poussa la porte pour la laisser passer en premier. Comme toujours, le ton employé par le boxeur était bourru et autoritaire, mais il y avait de la douceur dans la façon dont il la regardait. Clairement, Rob ne s'attendait pas à trouver Jude à sa porte, mais il ne se voyait décemment pas la laisser dehors.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Lun 9 Sep 2024 - 0:24
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Tu avais l'habitude de passer ta vie en extérieur. Combien de fois, tu avais fait du camping sans tenir compte du temps ? Liam n'avait jamais été friant de ce genre d'excursions, alors c'était tes moments à toi. Même si tu avais donné ta passion à tes enfants. Le mauvais temps ne t'avait jamais empêché de passer un moment en forêt. Et malgré les annonces, tu ne pensais pas que ça allait dégénérer à ce point. Ni même que la tempête serait si violente. Tu avais eu besoin de ce moment à toi. Loin du monde, loin du tumulte de ta vie. Et surtout, seule. Et, puis tu avais ton téléphone en cas de nécessité. Même si à cet instant tu étais bien incapable de mettre la main dessus. Malgré le froid et la douleur, tu braves le vent et la pluie pour te rendre chez Asher. De toute façon, tu ne pouvais décemment pas rester au milieu de la forêt. C'était bien trop dangereux. Et puis l'adrénaline portait tes pas. La maison apparaît devant toi, un sentiment d'urgence te prend. Mais ton attention est attirée de l'autre côté du terrain, le bruit du moteur et la silhouette qui s'esquisse à ta vue balaye le reste. Il n'était pas chez lui. Heureusement qu'il venait d'arriver, sinon tu aurais eu l'air bien bête devant une porte fermée. Ton esprit s'échappe durant quelques instants, réfléchissant à ce que tu aurais pu faire pour te réfugier à l'intérieur malgré son absence. Et toutes les idées qui te traversaient l'esprit n'étaient pas des meilleures et consistaient à casser quelque chose. Gestes qui auraient très certainement déplu au brun. Alors qu'il s'approchait de toi, la surprise de te trouver là se peignait sur ses traits. Autant pour te rassurer que lui, tu joues sur l'humour alors qu'il te détaille. Tu savais qu'à cet instant, tu ne ressemblais à rien. Alors que lui, tu devais avouer que le voir ruisselant de pluie était plutôt sexy. Ne sachant pas vraiment d'où te venait une idée pareil, tu te concentrais à nouveau sur le boxeur, mettant ça sur le compte du choc à la tête. Lorsque ses prunelles se posent sur ton visage, la panique est limpide dans son regard. Et sans même rebondir sur ce que tu venais de dire, il te somme de rentrer. Son ton est loin d'être tendre. Étrangement, tu as l'impression d'avoir dix ans et d'avoir été pris sur le fait, en train de faire une bêtise. Sans te faire prier, tu te rues à l'intérieur. "Merci." Lâcher du bout des lèvres, tremblantes. Tu te ferais rapidement de ta veste trempée et de tes bottines. N'ayant pas vraiment envie de mouiller toute la maison du brun. Depuis ton dernier passage ici, les travaux avaient bien avancé. Pivotant dans sa direction, tu lui souris doucement, tremblant encore à cause de tes vêtements humides. "Tu préfères qu'on commence par les explications, la blessure ou la douche ?" Tu devais avouer que les explications étaient bien la dernière chose de ce que tu avais envie de faire. D'abord parce que tu n'étais pas très fière de ne pas avoir anticipé la tempête. Et ensuite, parce que tu n'avais pas vraiment envie de parler des raisons qui t'avaient poussé à fuir en forêt quelques jours. La cause de ta fuite te fit immédiatement penser à tes enfants. Et d'un seul coup, plus rien n'avait d'importance. Ton mal de crâne, tes frissons dus au froid ou encore l'endroit où tu te trouvais, tout ça était secondaire. Une détermination nouvelle te saisie. Il fallait que tu t'assures que tes enfants allaient bien, et que tu leur dises que tu ne risquais rien. "Prête-moi ton téléphone, je dois appeler mes enfants." Le sérieux et la force avec laquelle tu avais dit cela étaient surprenants. Et cela ressemblait un peu trop à un ordre. Alors que tu voulais simplement rassurer ton cœur et faire taire la panique. D'un ton nettement plus doux et d'un sourire d'excuse, tu reprends la parole. "Excuse-moi, j'ai perdu mon téléphone. Et je ne sais pas où sont mes enfants. Je voudrais juste m'assurer qu'ils sont en sécurité." Ton propre sort, ton propre état n'était rien en comparaison.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mar 10 Sep 2024 - 0:21
Asher avait clairement perdu l'habitude de vivre en extérieur depuis les vingt dernières années. Il n’avait pas le temps, c’était ce qu'il se répétait le plus quand il sentait que ça lui manquait. Parce que inévitablement, ça lui avait manqué, la forêt, la nature, le grand air. Il avait passé plus de temps dans les salles de sport éclairées au néon qu’à admirer le ciel changer de couleur. Il avait choisi cette vie et il n'en regrettait rien. Mais oui, ça lui avait manqué. C'est pourquoi il s'était plu, au départ, dans sa minuscule caravane, avec la porte quasiment toujours ouverte sur les arbres et son chien qui courait partout. C'était le bonheur de retrouver la nature, sa forêt. Cependant, s’il n’y vivait pas, il ne s’y serait jamais aventuré par ce genre de temps. Déjà, rentrer ce soir n'était pas l’idée la plus lumineuse et encore moins la plus prudente, mais il préférait prendre des risques pour s'assurer que Jack allait bien. Alors il était évident qu'il se serait passé de la présence de Jude actuellement, non pas parce qu'il n’avait pas envie de la voir, mais plus parce que tout dans son état indiquait qu'il lui était arrivé quelque chose et que ç'aurait pu être bien plus grave. Le boxeur songea un instant que s’il n'était pas rentré de chez Haley, la brune aurait trouvé maison close. Qu'aurait-elle fait ? Cette perspective l’inquiéta encore davantage, pourtant il n’y avait pas de raison, il était là, il n'allait décemment pas repartir, elle était donc sauvée. Mais il fallait du temps à Asher pour encaisser tout ça, pour calmer la tempête qui grondait en lui à présent, c'était pour cette raison qu'il lui parlait aussi sèchement, comme s’il engueulait une gamine. Étrangement Jude ne mouftait pas, elle entra dans la maison sans rien dire. Il attrapa ses vêtements trempés et les pendit au portemanteaux de l'entrée. Lui n'avait qu'une veste à accrocher mais il ruisselait également de pluie et son t-shirt lui collait déjà à la peau. Il ébouriffa ses cheveux et passa une main sur son visage détrempé. La question de Jude, le ton employé, le sourire timide mais un brin amusé, tout ça le ramena des décennies en arrière et il ne put s’empêcher de lâcher un sourire à son tour. Fidèle à lui-même, il ne put s'empêcher d’y aller d'une réflexion de son cru. Tu peux tout m'expliquer pendant que je te soigne direct dans la douche si ça peut aider. C'est bon, il était un poil plus détendu. Ash n'avait aucune intention de rentrer dans la douche avec Jude, il comptait la laisser tranquille, s’occuper de son chien, envoyer un message à Haley à qui il avait promis de donner des nouvelles. Et accessoirement passer des vêtements secs lui aussi. Vu les éléments qui se déchainaient à l'extérieur, son amie d'enfance était partie pour passer la nuit ici, ils auraient donc tout le temps de parler plus tard. Il sursauta presque quand elle lui demanda son téléphone en lui aboyant dessus. Elle était d’humeur changeante, Sky ! Elle se ressaisit pour mieux s'expliquer et Asher sortit son portable de la poche arrière de son jean, il le déverrouilla puis le lui tendit. Je te laisse avec eux. Ils sont à Bowen ? J'espère qu'ils vont bien. Il s’éloigna de quelques pas. Je vais vérifier que Jack va bien, il est enfermé dans le garage depuis un moment, prends ton temps. Il lui laissa l’intimité dont elle avait besoin pour se rassurer sur la sécurité de ses gamins, tandis qu'il se dirigeait vers son garage. Le Staffy l'attendait dans son panier, il tremblait comme une feuille et eut l'air soulagé de voir son humain revenu. Salut mon gros ! Allez viens, tout va bien, j’ai changé mes plans, tu m’en dois une belle quand même, j’ai lâché une belle rousse pour toi, qui ronfle et qui pète. Bon par contre on a une invité surprise. Il parlait toujours beaucoup à son chien, après tout c'était son compagnon de vie depuis quelques années à présent. Jack, qui n'en avait rien à faire de ses histoires de nanas, lui fit la fête avant qu'ils rentrent tous les deux dans la maison. Jude était encore au téléphone alors Ash monta se changer et préparer des vêtements secs pour elle, ainsi qu'une serviette éponge pour qu'elle puisse se doucher. Quand il redescendit elle venait de raccrocher, elle avait toujours le téléphone en main et visiblement il vibrait, un appel entrant, que lui ne remarqua pas encore. Je t’ai préparé de quoi te mettre à l’aise, fais comme chez toi.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mer 11 Sep 2024 - 22:34
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Son regard, le ton de sa voix, l’absence de réplique quand tu tentes l’humour. De petits signes qui peuvent paraître insignifiants, mais pourtant te prouvent qu’il est inquiet pour toi. Tu n’es pas très fière de toi sur ce coup-là. Et comme il faut une première à tout, tu décides de ne pas réagir, de laisser couler. Dans d’autres circonstances, tu lui aurais surement rétorqué que tu étais capable de prendre soin de toi, qu’il avait perdu le droit de prendre soin de toi. Mais à cet instant, trempée et blessée, tu voulais que quelqu’un s’occupe de toi. Et savoir que tu comptais encore un petit pour le brun te faisait un peu trop plaisir. Le suivant à l’intérieur, tu retires la première couche de vêtement humide, dégoulinant. L’observant faire la même chose. Ton regard déviant sur le t-shirt qui lui colait à la peau, dessinant parfaitement les muscles de son torse. Et le fait de constater que tu étais encore capable de le mater, prouvait que tu n’avais rien de grave malgré le sang sur ton visage. Un petit sourire fleurit sur tes lèvres, avant de lui demander ce qu’il préférait en premier. Ton regard feignant l’innocence, tu ne pouvais empêcher ce petit air mutin de se dessiner sur tes traits. Et comme tu le souhaitais, cela lui arrache un sourire. Et comme avant, il retorque avec une réplique dont il était le spécialiste. L’impression que rien n’avait changé entre vous était à nouveau palpable. Sa proposition t’arrache un sourire encore plus important. "Pas sûre que ça aide, tu risques de ne pas être très concentré sur ce que je dis !" Peut-être un peu trop sûre de toi. Mais tu adorais avoir le dernier mot, même dans une bataille de réplique comme celle-ci. Mais c’était sans doute un jeu dangereux auquel tu t’adonnais. Tes enfants revenant subitement au premier plan de tes pensées, tu redeviens bien vite la mère ultra protectrice que tu étais. Étant un poil autoritaire sans même le vouloir. Entre le ton que tu avais capté trop tard, et son air surpris, tu te reprends bien vite. Lui expliquant calmement pourquoi tu lui faisais une telle demande. Il n’en faut pas plus pour qu’il te tente son téléphone déverrouillé. Tu le remercie du bout des lèvres tout en saisissant. L’ensemble de tes pensées en ébulitions, tournées vers tes trois raisons de vivre. Croisant ses prunelles, tu hoches doucement la tête. "Ils sont censés être à la maison. Mais vu qu’ils me ressemblent, rien n’est moins sûr.." Ta fille était une amoureuse de la nature tout comme toi, ton aîné était intrépide. Ne restait que Carter, le plus calme des trois. Baissant les yeux sur le téléphone, tu composes le numéro d’Avery. Les sonneries s’enchainent alors que le brun s’adresse à nouveau à toi. Pivotant dans sa direction, tu décales le téléphone pour l’écouter. Un doux sourire étire tes lèvres, reconnaissante qu’il réagisse ainsi alors que tu t’imposes chez lui, surement pour la nuit en plus. Alors qu’il disparait dans le garage, ton fils décroche le téléphone. "C’est maman... Oui, je... Avery, calme-toi ! Oui, je vais bien, mais je ne peux pas rentrer, la voiture est bloquée... Oui, je suis en sécurité... D’accord, je vais t’envoyer ma localisation si tu veux..." Le brun revient du garage accompagné de Jack. Le chien se précipite sur toi, et tu t’accroupis pour le caresser en continuant de discuter avec ton fils. Suivant des yeux Asher qui s’éclipse à l’étage. "Ta sœur et ton frère sont avec toi à la maison ? Tu veilles sur eux, et surtout, vous ne sortez pas... OK, je te fais confiance." Tu entendis des pas dans l’escalier, levant les yeux vers Asher vêtu avec des vêtements secs. "Je te tiens au courant... Je t’aime." Tu raccroches alors que le boxeur te rejoint, t’indiquant que des affaires t’attendent dans sa salle de bain. Tu ouvres la bouche, prête à répondre, mais le téléphone vibre dans ta main. Ton pouce glisse sur le téléphone vert et tu décroches pensant que c’est ton fils qui te rappelle. "Oui ?" Mais la voix qui résonne à l’autre bout n’est pas celle que tu attendais. Tournant les yeux vers Asher tu grimaces. "Excuse-moi, je pensais que c’était Avery.." Tu lui tends son téléphone, remarquant le nom de l’appelant Haley fille du réveillon. Tu ne peux t’empêcher de lever un sourcil. Tu devrais savoir que le brun avait sa manière de fêter le passage de l’ancienne à la nouvelle année. "Je vais me doucher." Lui rendant son téléphone, avant de caresser la tête du chien. Filant dans les escaliers pour grimper à l’étage, tu ne devrais pas avoir de difficulté pour trouver la salle de bain. Et pourtant, muée d’une certaine curiosité, tu t’arrêtes dans les marches, tenant d’écouter un bout de sa conversation avec cette femme. Complètement folle, tu étais complètement folle. Secouant doucement la tête, tu finis de monter les marches et te glisses dans la salle de bain. Tu laisses l’eau couler sur ta peau, te réchauffant instantanément. Prenant le temps de te laver les cheveux, en faisant bien attention de ne pas être trop vive sur ta blessure. Enroulée dans la serviette, tu t’observes dans le miroir. Tu avais quelques égratignures sur les bras et les jambes, un bleu à la clavicule et une coupure assez impressionnante à la racine des cheveux. Tu grimaces face à ton reflet. La chute avait été un peu plus violente que ce que tu pensais. Tu entrouvres la porte de la salle d’eau. "Asher ? Tu as une trousse à pharmacie ?" La tête passée dans l’embrasure, tu attendais la réponse du brun.
i'm a sinner, i'm a saint. i do not feel ashamed. i'm your hell, i'm your dream. i'm nothing in between
Asher Robertson
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Jeu 12 Sep 2024 - 17:18
Ils n’étaient plus deux adolescents depuis de trop nombreuses années pour qu’Asher prenne cette situation à la légère. Ils étaient des adultes responsables, Jude avait des gamins qui comptaient sur elle. Alors qu’est-ce qu'elle foutait dans la forêt par un temps pareil ? Pourquoi prendre autant de risques. Elle était tête brûlée à une époque, têtue également, il le savait bien, mais ce soir il la trouvait presque irresponsable. Évidemment il n’en disait rien, même si la façon dont il la regardait était sans appel, il attendait malgré tout d'avoir des explications pour se faire une réelle opinion et lui faire la morale. Non pas qu'elle en aurait quelque chose à faire de son avis, mais il était assez direct pour s’en moquer totalement. Heureusement pour la brune, Ash ne pouvait pas rester renfrogné trop longtemps, surtout contre elle, ainsi, il remarqua son regard sur son allure, ses vêtements qui révélaient ses muscles puissants, son air de chien mouillé qui lui pouvait néanmoins faire monter la température de quelques degrés. Puis il répondit à sa question par l’humour et l’atmosphère se détendit un peu. Il pouffa de rire à sa réflexion, elle pensait certainement que la vision de son corps dénudé ne le laisserait pas de marbre et elle avait raison, seulement il n'irait pas si facilement sur ce terrain là. En effet, je prendrais très à cœur de soigner ta blessure. Mais je suis un homme multitâches tu sais ! Qu'il affirma en bombant presque le torse. La réalité de la tempête les ramenait pourtant à un sujet bien plus terre à terre, les enfants de Jude, elle s'inquiétait pour sa progéniture et aucun jeu de séduction ne pouvait plus la détourner de ce besoin viscéral de les protéger, de se rassurer. Il pouvait le comprendre, lui-même avait bravé la météo pour venir s’occuper de son chien. Évidemment il comparaît des enfants à un animal, son Jack était comme son fils. Il donna son téléphone à son amie d'enfance sans rien ajouter, espérant que ses gosses auraient été plus prudents que leur mère. S’éclipsant pour lui laisser un peu d’intimité et aussi parce qu'il s’inquiétait pour son chien, Asher se retrouva vite dans son garage. Le pauvre animal avait l'air effrayé, mais la simple vision de son humain favori suffît à ce qu'il jappe de bonheur. En rentrant dans la maison, Jack se dirigea comme instinctivement vers la brune, comme s’il l’avait reconnu, ce qui fit sourire Asher, les laissant pour monter à l’étage. Redescendant moins de cinq minutes plus tard, vêtu d'un jean et d’un t-shirt secs, prêt à reprendre leur conversation parce que Sky avait terminé son appel, ils furent finalement interrompus à nouveau. Le réflexe de la jeune maman fut de décrocher, portant le boxeur remarqua rapidement que quelque chose clochait. Puis elle s’excusa et en voyant son haussement de sourcils, il comprit rapidement. Le nom sur le téléphone lui confirma et il se traita intérieurement de triple crétin de ne jamais avoir changé l'intitulé de ce contact. C'avait été une petite blague au départ, parce qu’il n’y avait rien de sérieux, parce qu'ils s’étaient réellement rencontrés au nouvel an et que c'était le meilleur moyen de se rappeler d'elle. Mais Haley n'était plus une simple fille rencontrée dans un bar, il en était conscient. Seulement Asher ne passait pas son temps sur son téléphone alors il oubliait qu’il voulait faire le changement. Bref, de toute manière cet appel n’était pas une surprise, en la quittant, il avait promis à la rousse qu'il l’appellerait pour la rassurer, lui dire que tout allait bien. Et puis les choses s'étaient enchaînées. À présent il se sentait con, il n’avait pas envie de se justifier, ni auprès de la pâtissière, parce qu’il ne faisait rien de mal, ni auprès de Jude, parce qu'il avait le droit de vivre sa vie d'homme. Mais inévitablement il y aurait des questions et un certain malaise. Chaque femme en son temps. Il hocha la tête en laissant la brune s'éclipser à son tour et prit l'appel. Salut ! ...Avery ? …C’est le fils de Jude. Une amie d’enfance. Elle était coincée dans la forêt et je l’ai trouvée à ma porte… il faut un temps dégueulasse, mais j’ai pu rentrer sans problème oui… Jack va bien, il est rassuré de me voir. Toi ça va ? …Oh l'électricité ? Tu as des bougies ? …J’peux pas faire demi tour, c'est trop dangereux. Je sais que tu ne me le demande pas... Ok... Fais gaffe à toi. Ok… on se rappelle… À plus tard. Il avait tout fait pour rassurer Haley, vraisemblablement elle avait un ton agacé, un peu froid. Asher doutait que “j’ai trouvé mon amie d'enfance à ma porte” lui ait plu. Mais c'était pourtant la vérité. En raccrochant il appuya sur les paramètres de contact et changea fille du réveillon par Haley, simplement ça. La situation était plutôt cocasse, connaissant le passif des deux amis d'enfance et ce qu'il c'était passé entre eux, lors du fameux réveillon du passage à l’an 2000, assurément, Jude avait vu, elle s'était bien retenue de dire quoi que ce soit mais elle n'y avait pas moins pensé, Ash le savait. Tout comme il se doutait qu'elle avait au moins écouté le début de leur conversation avant de s'enfermer dans la salle d’eau. Il sursauta quand il entendit sa voix en haut de l’escalier. J'arrive. Qu’il se contenta de répondre, avant d'attraper la mallette à pharmacie dans un des placards de la cuisine. C'était l'endroit le plus logique pour la stocker sachant que beaucoup d’artisans se pressaient dans sa maison, principalement en bas actuellement, des accidents arrivaient de temps en temps. Il monta les escaliers quatre à quatre puis frappa à la porte de la salle d'eau. Je peux entrer ? Il voulait s'assurer qu'elle était visible.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Sam 14 Sep 2024 - 23:07
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Que ce soit le ton de sa voix, son regard sur toi, tout indiquant que le brun était à la fois en colère de ton comportement, mais aussi inquiet pour toi. Tu senstais venir le savon qu’il allait te passer. Non pas qu’il ait réellement son mot à dire dans cette histoire, mais l’idée qu’il puisse t’en vouloir te chargrinait. Et étrangement, tu étais parfaitement calme, tentant simplement d’user d’humour pour le dérider. Ce que tu réussis rapidement à faire. Ton regard sur lui ne lui échappe pas, en même temps, tu ne t’étais pas vraiment cachée, pas très discrète sur ce coup-là. Mais aujourd’hui, tu t’en fichais pas mal. Tu n’étais plus cette adolescente timide. Aujourd’hui, tu assumais pleinement tes désirs et les délices qui s’offraient à tes yeux. Ta réflexion à sa proposition lui arrache un rire. Et immédiatement, tu te sens nettement plus à l’aise. Haussant un sourcil avec un petit rictus amusé, face à sa répartie. "Hm.. J’en doute pas.. Mais tu as raison, essaie de t’en convaincre." Avec ce petit badinage innocent -ou presque-, tu avais presque oublié ta douleur. Mais les frasques de la tempête te ramène instantanément à tes enfants. Te pretant son téléphone, tu assouvis ton besoin de contrôle en composant le numéro de ton fils ainé, tandis que le brun disparait durant quelques minutes. Entre son passage au garage pour Jack et son changement de tenue, tu avais eu le temps de prendre des nouvelles de tes enfants et de les rassurer sur ton sort. En redescendant l’escalier, le brun se dirige droit sur toi, t’indiquant qu’il avait préparé le nécessaire pour toi. Mais vous n’avez pas le temps d’aller plus avant dans la conversation que son téléphone sonne. Et que tu décroches. Étrangement, Asher ne fait aucun commentaire sur le fait que tu décroches son téléphone sans lui demander son avis. Mais tu regrettes ton geste à l’instant où la voix d’une femme résonne à l’autre bout du fil. Sans même lui adresser plus longtemps la parole, tu refiles son téléphone à Asher. Non sans remarquer le nom sur l’écran. Mais tu ne fais aucun commentaire, ce n’est ni le moment, ni ton droit. Même si tu n’en penses pas moins. Avant de disparaitre à ton tour pour le laisser à sa conversation personnelle. Et pourtant la curiosité te prend. Tu veux en savoir plus. Est-ce sa copine ? Étrange nom pour une petite amie. Te figeant quelque instant dans les marches, épiant une conversation qui ne te concernait aucunement. À entendre le boxeur se justifier sur qui tu étais et ce que tu faisais là, visiblement, la fameuse Haley, n’avait pas apprécié qu’une femme décroche. Et reprenant tes esprits, tu disparais à l’étage. En remarquant les plaies et les contusions qui couvraient ton corps, tu grimaces. Demandant de quoi te soigner au brun. En lui demandant la trousse à pharmacie, tu t’attendais à ce qu’il t’indique à distance où tu pouvais la trouver dans la salle de bain. Pas qu’il te rejoingne. Refermant rapidement la porte, tu regardes autour de toi. Croisant à nouveau ton reflet dans le miroir, tu ne pouvais pas vraiment rester simplement vetue d’une serviette. Tu as tout juste le temps d’enfiler son T-shirt que les coups résonnent contre la porte. Heureusement, le brun était plus grand et beaucoup plus baraqué que toi. De ce fait, son T-shirt, arrivant sous tes fesses, cachait l’essentiel. "Oui vas y entres." Le voyant arriver avec la trousse à pharmacie en main, il était effectivement impossible que tu la trouves dans lui. Bon, même si en soit, tu n’avais besoin que de désinfectant pour les griffures sur tes bras et des jambes. La coupure au visage allait surement nécessiter un strip, mais ce n’était rien de bien méchant. Attrapant la trousse pour la poser près de la double vasque, tu tentes de faire abstraction du fait que vous étiez dans sa salle de bain, que tu ne portais qu’un bout de tissu très léger. Habitué à soigner toutes sortes de bobos, tu commences par tes bras, réfléchissant au moyen de te baisser sans te dévoiler totalement au brun dans ton dos. Croisant son regard dans le miroir, tu te décides à lancer la conversation. Quitte à ce que vous soyez dans la même pièce, autant que le silence n’y règne pas. "Je suis désolée si j’ai créé un malaise avec ta copine. J’ai décroché par reflexe." Meubler le silence et assouvir ta curiosité sans poser de question de but en blanc. Tu serais presque fière de toi sur ce coup là. Même si tu imagines bien que ton hôte attend toujours ton explication pour être en forêt aujourd’hui. Une grimace de douleur s’invite sur tes traits alors que le coton rentre en contact avec la plaie, te faisant à nouveau fixer ton attention sur tes blessures. Et un bras de soigné ! Tu te maudissais à nouveau pour ta bêtise, passant aux égratignures de ton second bras.
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Asher Robertson
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Dim 15 Sep 2024 - 16:55
Il était un homme multitâches… c'était surtout impressionnant tout ce qu'il pouvait débiter de conneries, Asher se fatiguait lui même ! Mais en soi, c'était pas ce qu'il avait dit, c'était ce mot, homme. Il avait quarante trois ans, elle devait en avoir quarante. Ils n'étaient plus des gamins, une vingtaine d'années s'était écoulée depuis qu’Asher avait quitté Bowen cet été là. Il était un homme, cette réalité, depuis qu'il avait retrouvé Jude sur leur souche quelques semaines plus tôt, le prenait à la gorge. Il s'en foutait de vieillir, ça ne lui faisait pas grand chose, excepté quand il s'agissait de sa carrière de boxeur parce qu'il savait qu'à quarante ans passés c'était déjà cuit. Et au sujet de ses conquêtes, parce qu'il avait tendance à être attiré par des personnes plus jeunes et qu'il détestait cette sensation d'être un vieux beau qui ne voulait pas vieillir, mais ça, c’était un problème à régler avec lui-même. Pourtant face à Jude c'était le constat de vingt années de perdues, sans elle. Il l’avait quittée gamine découvrant la vie, ayant presque peur de le regarder, peur qu'il découvre qu’elle l’aimait. Et aujourd'hui elle le déshabillait du regard sans s’en cacher. Ils avaient changé, ils ne s’embarrassaient plus de ces craintes d’un autre âge, ils savaient ce qu'ils voulaient. Enfin Jude savait, clairement. Elle était sûre d'elle et de l'effet de son charme sur son meilleur ami d'enfance. Tandis qu’Asher était encore bien trop sur la réserve. Il n'était pas tellement d’humeur à la séduction alors qu'il venait de planter Haley, que la tempête dehors faisait rage et qu’il voyait Jude dans un état pitoyable. C'était un peu trop pour lui. Il répondit néanmoins à la brune avec un rictus amusé. Avant qu'ils ne reviennent à la réalité. Elle appela ses gamins, il s’occupa de son chien. Et puis Haley se rappela au bon souvenir du boxeur. Il ne s'était pas formalisé que la brune réponde au téléphone, en soi il n’avait rien à cacher. Même sa relation avec la rousse n'était pas un secret, seulement il aurait préféré que Kavinsky l’apprenne autrement qu’en les écoutant en haut de l’escalier. Évidemment qu'elle avait écouté, lui-même l'aurait probablement fait. Il savait qu’Haley allait bouder, que la présence de son ancienne meilleure amie chez Asher allait d’autant plus renforcer ce sentiment d'insécurité qu'elle ressentait à ses côtés. Et ça l’emmerderait sérieusement, parce qu'il n’avait pas envie de faire du mal mais qu'il ne comptait pas non plus changer sa façon d'être pour cette fille. Ils avaient déjà eu une dispute au sujet de Tahlia, c’était suffisant. La brune l’interpella de l'étage, elle avait besoin de soins et Rob avait promis de la soigner. Alors il monta la trousse à pharmacie. Avec l’expérience, il était devenu plutôt bon pour soigner les plaies, même si, techniquement, il s'agissait le plus souvent de ses propres blessures. Une fois devant la porte, il toqua poliment et elle le fit entrer. Il fut presque attaqué par la moiteur de la salle d’eau, la vapeur qui les entourait dans une atmosphère particulière. Il mit quelques secondes pour réaliser que Jude ne portait qu'un t-shirt face à lui, ce t-shirt trop large qu'il avait sorti pour elle. Presque mal à l’aise, il lui tendit la trousse et observa ses blessures dans le miroir, ses bras étaient griffés, bleuis par endroits, ses jambes également. Mais ce n'était rien, seulement quelques égratignures, comparé à son crâne. Il allait la laisser quand elle prit la parole. Asher soupira, deuxième round, il n'avait décidément pas beaucoup de répit ce soir. C'était bien joué de la part de Jude, presque subtil ! Et puis ça les détournait un instant de ses questions à lui. Ne t'en veux pas d'avoir décroché. Haley n'est pas ma copine. C’est… une fille. Une fille, vraiment ? Comme si ce genre de réponse était suffisante. J'étais chez elle ce soir. Je lui avais promis de l’appeler quand j'arrivais chez moi. Elle s'est inquiétée. Il était honnête, il n'avait aucune raison de ne pas l’être. Il s'approcha du meuble où était posée la trousse, lava ses mains avant de s’emparer d’un coton et de désinfectant. Viens là que je regarde ton front. Il inspecta la plaie avec sérieux. Être si près d'elle était troublant, mais Asher essayait de cacher ses états d'âme pour mieux se concentrer. Tu t'es pas loupée. Ça mériterait des points. Leurs regards se croisèrent, il esquissa un rictus dans sa barbe. Évidemment qu’il pensait à cette fameuse nuit où les rôles étaient inversés, où il s’était laissé docilement faire tandis qu'elle avait joué l’infirmière. Pour chasser ce souvenir et les sensations aussi douces que douloureuses qui allaient avec, il se raccrochait au présent. Tu comptes enfin me dire comment c'est arrivé ou t’attends que je te tire les vers du nez ? Maintenant qu'elle savait qu'il avait une vie sexuelle, qu’elle avait eu un peu de croustillant à se mettre sous la dent, elle pouvait au moins lui dire pourquoi elle avait pris tant de risques. Ça va piquer. Prévenait-il juste avant d’appliquer le coton plein d'antiseptique sur sa plaie.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Dim 15 Sep 2024 - 22:38
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Partie te réfugier dans la salle de bain, tu es bien contente d’avoir un instant pour toi. Non pas que la présence d’Asher te dérange, tu étais même heureuse de l’avoir retrouvé après tout ce temps. Mais l’adolescent avait laissé place à un homme. Un homme dont le charme ne te laissait pas insensible, tu devais bien l’avouer. Et bien que tu t’amuses avec des sous-entendus, tu n’étais pas certaine d’être capable de mettre tes mots à exécution. Et pourtant, tu n’avais pas pu t’empêcher d’espionner sa discussion. La curiosité avait toujours fait partie de tes qualités, mais étrangement, dès que ça le concernait lui, ton besoin de savoir était limite Insatiable. Durant ces dernières années, tu avais réussi à ne pas penser à lui, à ne pas rejouer sans cesse vos souvenirs ensemble. Et même lorsque ta fille avait fait de lui son boxeur préféré, tu avais tenu bon et fait abstraction des souvenirs qui tentaient de remonter. Et pourtant, ces dernières semaines, depuis que vous vous étiez revu, les choses étaient différentes. Les questions que tu te posais alors que tu n’étais qu’une adolescente étaient revenues te hanter. Malgré la buée dans la salle de bain, tes contusions étaient bien visibles. Alors tu attends que le brun te ramène la trousse à pharmacie, tu enfilais un peu plus qu’une serviette éponge, pas beaucoup plus, mais c’était déjà ça. L’air frais provenant du couloir te fait légèrement frissonner après la douche brûlante que tu venais prendre. Tu ne perds pas de temps et commence à soigner les blessures les plus superficielles. Sentant le regard du brun sur toi, analysant les ecchymoses qui fleurissaient sur ta peau. Presque mal à l’aise, tu t’obliges à prendre la parole. Et puis ta langue te démangeait de poser des questions sur la fille du téléphone. Son soupir te fait lever les yeux vers lui, le regardant à travers le miroir. Tu t’apprêtes à dire quelque chose, mais il prend la parole à son tour. Alors qu’il tente de décrire sa relation avec Haley, tu souris, amusée par sa description. Une fille ? Tu ne l’aurais jamais deviné ! Mais tu ne dis rien, retournant à tes soins. Notant chacune des informations qu’il te donne. "Tu m’étonnes, vu le temps, elle ne devait pas être rassurée que tu prennes le volant." Commentant uniquement la partie sur l’inquiétude de sa.. de cette fille. Et tu avais parfaitement conscience que c’était très ironique de ta part de relever le fait de son inconscience d’avoir conduit en pleine tempête. Tu te figes alors qu’il s’approche de toi. "Je peux m’en occuper, t’en fais pas." L’idée qu’il s’occupe de toi te ramène instantanément à votre dernière soirée. Pourtant, tu te tournes docilement vers lui. Alors que vos regards se croisent, tu sais que vos pensées sont tournées dans la même direction. Tu fronces le nez à ses mots. Ça ne te plaisait pas de savoir que la plaie était si importante. Tu t’en doutais, mais quand même. "On fera avec ce que tu as, et j’irai à l’hôpital demain pour vérifier." Pragmatique et calme lors des situations de crise, c’était ce que tu avais appris en devenant mère. Tes prunelles suivent ses gestes alors que l’interrogatoire commence. Tu serais presque tenté de le laisser creuser, mais tu n’étais plus une enfant. Et même si tu te sentais stupide, tu assumais tes actes. Appuyant ta hanche contre le plan de travail du lavabo, tu soupires avant de répondre. "Y a eu un affaissement de terrain et j’ai roulé au bas d’un sentier. Et en arrivant en bas, ma tête a heurté une pierre ou un rocher." Quoi ? Il t’avait demandé ce qu’il t’était arrivé, pas pourquoi tu te trouvais en forêt. Tu n’as pas le temps d’assimiler ses mots qu’Asher applique le coton sur la plaie. "Putain !" Ça t’avait échappé. Effectivement, ça piquait. Croisant à nouveau son regard, tu grimaces de douleur, mais le laisse faire sans bouger. Pas certaines des émotions que votre proximité faisait naitre, ni même des sentiments qui s’insinuaient en toi. Choisissant de fuir ses prunelles, tu baisses les yeux. Et comme pour être sûre de ne pas faire de faux pas, de poser la mauvaise question, tu te confesses. "Je voulais me changer les idées hier, alors j’ai été camper. Sauf que la tempête s’est levée pendant que je ramassais mes affaires. Ma voiture s’est retrouvée coincée et j’ai dévalé une pente." Haussant les épaules, tes yeux remontant vers les siens. "Ta maison n’était pas loin, enfin pas trop, alors je me suis dit que je pouvais venir me réfugier ici." Comme à l’époque, avais-tu envie d’ajouter, mais ce n’était pas réellement la peine. Cette maison, à l’époque de ses grands parents, était ton refuge. L’endroit où tu pouvais être toi, sans ta multitude de frères et sœurs. L’endroit où tu pouvais être avec lui. L’endroit où tu pouvais être libre. Alors que tu commences à croiser les bras sur ta poitrine, tu sens le T-shirt remonter le long de tes cuisses. Mauvaise idée. Relâchant aussitôt tes bras, le tissu reprend sa place. Il allait vraiment falloir que tu enfiles un bas, surveiller toute la soirée tes mouvements allaient rapidement te rendre dingue. Voulant éviter de parler des raisons qui t’ont amené en forêt, tu décides de relancer la conversation sur sa copine qui n’est pas sa copine. "Pourquoi est-ce que t’es pas resté chez ta copine cette nuit ? C’était plutôt dangereux de prendre la route." Ton petit rictus réapparait. Étonnamment, parler des amours du brun faisait taire les petites voix qui tentaient de te ramener vingt ans en arrière.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Lun 16 Sep 2024 - 19:46
Le problème avec les amours de lycée, ceux qu'on avait fantasmés durant parfois des semaines, des mois, parfois sans ne jamais passer le stade du fantasme d’ailleurs, c’est qu'une fois adulte, quand on revoyait cette personne, il y avait un énorme décalage entre les souvenirs les et la réalité. Parce qu’on changeait, inévitablement, le temps passait et volait la jeunesse, parce qu’on idéalisait aussi, souvent. Et on était le plus souvent déçu. Dans le cas d’Asher, il avait souvent pensé à Jude, particulièrement les premières années après sa fuite, parce que sa grand-mère lui en parlait, ou simplement parce qu'elle lui manquait. La dernière fois qu'il l'avait vue, aperçue, c'était dix ans plus tôt, ce fameux jour de pluie où tout le monde portait le noir funeste. Cette vision furtive lui avait fait mal, plus de dix ans après elle était toujours quelque part au fond de ses entrailles. Et aujourd'hui, encore dix années plus tard, il avait moins pensé à elle, il s'y était employé et il ne s'attendait pas à la retrouver ici à Bowen, revenant quasiment en même temps que lui, comme si c'était écrit qu'ils devaient être réunis à ce moment-là. Elle avait changé, c'était indéniable, il y avait certes la nostalgie d’une époque, probablement qu'il avait fini par l’idéaliser, elle avait moins d'innocence dans son regard, elle était probablement plus grave, la vie avait fait son travail de sape chez elle aussi. Mais il n’y avait aucune déception, pas d’idéalisme trop poussé aucun espoir en l'avenir. Avoir vieilli lui allait bien, elle était terriblement sexy, plus sûre d'elle et de ses atouts, même fracassée pas la tempête ou que sais-je, elle restait attirante. Et l’avoir chez lui ce soir rendait Asher bien plus fébrile que ce qu'il voulait bien montrer. Ce serait mentir de dire qu'il ne la détaillait pas, par le jeu de miroirs, à travers la vapeur d’eau qui rendait l’atmosphère particulière, son regard passait sur son t-shirt, devinant qu'elle ne portait rien en dessous, sur ses bras lacérés de blessures, descendait sur le galbe de ses fesses qu'on devinait sous le t-shirt, elle avait visiblement enfilé le haut à la hâte avant que le boxeur arrive, sans remarquer qu'il avait aussi déposé un pantalon de jogging, probablement trop grand, avec. Et puis elle l’empêchait de continuer, tandis qu'il avait réussi à se raisonner pour quitter la salle d’eau. Visiblement elle avait des questions qui la démangeaient. Ash préféra ne pas faire durer le suspense, il n’avait pas tellement envie qu'elle le cuisine, autant parler directement. Après tout Jude était maman d'adolescents, elle devait savoir comment faire pour obtenir des réponses, c'était bien connu, les mamans c'était pire que des flics. Il était relativement maladroit dans sa façon de décrire Haley et leur relation. C'était un exercice difficile pour le boxeur, il aurait largement préféré s'abstenir, surtout auprès de son premier amour. Pourtant, à une époque, quand ils se disaient tout, presque tout, ça ne le dérangeait pas de parler de ses conquêtes à Kavinsky. Mais le temps avait largement entaché leur complicité probablement qu'ils ne seraient plus jamais aussi proches. Il grogna quand Jude répliqua, seulement au sujet du temps. Elle était délicate de ne pas en rajouter, c'était même un peu étrange. D'ailleurs elle pouvait bien parler, c'était elle qui attendait dehors malgré la météo affreuse. Fais pas l’enfant, t'as vu où c'est situé ? Faut pas déconner avec ça. J'vais pas te bouffer tu sais. Il avait pris un ton un peu ironique, avait-elle peur de lui ? Il ne l'avait jamais effrayé jusque-là. Leurs regards qui firent des étincelles, ils pensaient à la même chose, ils avaient ce souvenir commun, peut-être plus fort que tous les autres. Cette nuit qui avait tout fait basculer entre eux. Une nuit d’apocalypse, un peu comme ce soir, mais en bien différent. Ce soir c'était bien plus flippant dehors. Ce soir il n’y avait pas d’alcool, ils n'étaient plus des gosses, ce soir il ne se passerait rien. Je vais mettre un ou deux strips, ça fera l’affaire pour l’instant oui. De toute manière, il valait mieux éviter les urgences pour le moment, elles devaient être envahies, ici elle était au chaud et en sécurité. Et comme elle était coincée avec lui, Rob en profita pour reprendre ses questions, il ne comptait pas la laisser tranquille. Visiblement la brune était bien moins coopérative que lui tout à l'heure. Il la regarda en coin avant de lever les yeux au ciel et de reprendre ses soins. T’as perdu connaissance ? T'avais pas l’air trop là quand je t’ai retrouvée là. Visiblement elle n'avait pas perdu la mémoire, du moins pas ancienne, puisqu'elle avait retrouvé le chemin de la maison, heureusement pour elle, l’imaginer errant dans la forêt le rendit malade. Il avait tout de même remarqué qu'elle avait l’air un peu perdue malgré tout. Il l’avait prévenu que ça allait piquer mais son juron le fit grimacer. C'est pour ton bien. Puis il sortit les strips délicatement et les appliqua avec sérieux. Te changer les idées… il y a d'autres moyens putain, t’es inconsciente, t'as eu de la chance là, mais c’aurait pu être très grave bordel ! Il grondait plus que de raison, au fond il savait qu’il n’en avait pas le droit, il n’avait plus aucun droit sur Jude, il avait tout perdu le soir où il avait pris la fuite, son amitié, sa confiance, le droit de s’inquiéter pour elle également. Et ça le bouffait littéralement d’en prendre conscience. Il soupira pour se reprendre. T’as bien fait de venir ici, mais si je n’avais pas été là… et elle profita de la perche pour reprendre les questions sur lui. C’est pas ma copine ! Il la fusillait presque du regard, petit à petit une tension dérangeante montait dans cette salle de bain, Ash était de plus en plus mal à l'aise, en colère aussi, sans trop savoir pourquoi. J’ai du sentir que t’allais passer… qu'il répliqua avec ironie. Je ne pouvais pas laisser Jack tout seul ici. Le constat était tout de même particulier, entre une fille et son chien, il choisissait son chien. Mais pour sa défense il savait que Haley était sauve chez elle, elle avait des voisins au cas où. Le pauvre staffy était livré à lui-même dans une forêt en pleine tempête, son humain avait flippé. Il voulait s'assurer que rien de mal ne lui arriverait. Et puis, qui sait, peut-être que son sixième sens lui avait soufflé qu’une brune en détresse allait frapper à sa porte. Ils avaient toujours eu cette connexion si particulière.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mer 18 Sep 2024 - 17:21
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Tu l'avais aimé, lui avait vouée une confiance aveugle durant des années, t'offrant à lui sans aucune crainte. Tu lui avais confié ton cœur sans jamais avoir le courage de le lui dire. Il t'avait brisé le cœur quand il était parti sans un mot, sans une explication. Apprendre qu'il avait quitté la ville de la bouche de sa grand-mère, avait été comme un coup de poing. Perdant du même coup, ton meilleur ami et le garçon que tu aimais. Sans même le vouloir Asher avait entaché ton amour propre, ta confiance en toi. Te faisant douter de ce qu'il s'était vraiment passé entre vous. Dans ton souvenir, chaque geste n'était que désir. Chaque son, la manifestation de votre plaisir. Chaque regard, une dévotion sans limite l'un pour l'autre. Et ce trop plein de sentiments à son égard s'était transformé. Pour finir par le détester. Durant longtemps. Faisant disparaître au fond d'une boîte tout ce qui rappelait ton ami d'enfance. Mais tu n'avais jamais réussi à te débarrasser de cette fameuse boîte. Tu ne l'avais jamais rouverte non plus. Pourtant, elle était là, dans le bas de ta penderie. Le temps avait fini par faire son œuvre et tes sentiments avaient laissé place à la nostalgie. Repensant à lui comme un doux souvenir, parfois un peu amer lorsque tu repensais à tes derniers moments avec lui. Le revoir avait été euphorisant, une belle surprise. Tu n'avais plus aucune rancune contre lui, une simple curiosité, un besoin de comprendre ses agissements du passé. Vous n'étiez plus les mêmes, vous aviez vécu chacun de votre vie, apportant son lot de joie et de peine. Faisant de vous des étrangers. Pourtant, tu sentais votre complicité, votre connexion tenter de reprendre ses droits comme lorsque vous étiez enfants. Et ce soir, dans cette salle bain, qui te semblait soudain trop petite avec la présence d'Asher, tu te répétais que le brun te laissait de marbre. Tu pouvais sentir le chemin de ses yeux sur ton corps, et tu n'arrivais pas à déterminer si ça te rendait mal à l'aise ou si tu appréciais son intérêt. Le silence n'avait jamais été un problème entre vous, mais ce soir tu avais l'étrange impression que laissé s'installer, se glisser entre vous pourrait s'avérer dangereux. Alors tu lances la première chose qui te passe par la tête. Mentionnant volontairement, la fille du téléphone pour en apprendre davantage. Tu ne t'attardes pas sur la description de sa relation. Vu le ton de l'autre côté du téléphone, tu pensais qu'il s'agissait de sa copine. L'idée d'une relation sans attache te laisse perplexe, surement parce que tu n'avais jamais connu ça. Mais c'était séduisant. Le voir approcher te ramène au présent, prenant soin de lui préciser qu'il n'a pas besoin de s'occuper de toi. Levant les yeux au ciel face à sa réponse, un sourire sourire un coin lorsqu'il précise qu'il n'allait pas la bouffer. Le dommage, tu le sens poindre au bout de ta langue. Tu as envie de le chercher, comme avant, mais tu te retiens, pas certaine que ce soit une idée lumineuse là tout de suite. Alors tu te contentes de fixer tes prunelles, pleines de malice, aux siennes. Pourtant, lorsque vos regards se croisent, les souvenirs d'une autre nuit s'imposent à vous. Où vos rôles avaient été inversés. Vous laissant finalement aller à ce que vous vouliez depuis bien trop longtemps. Aucun de vous ne met des mots sur cette sensation, ce souvenir, choisissant de parler du soin de tes blessures. Alors qu'il s'affairait à préparer le coton, il en profite pour te questionner sur ta présence en forêt. Lui donnant simplement des éléments sur les circonstances de tes blessures. Tu vois bien que ton manque de coopération l'exaspère. "Oui, mais je ne sais pas combien de temps. J'avais pas l'air trop là ? Qu'est ce que ça veut dire ?" Tu n'avais pas l'impression que ta tête avait été touchée. Et s'il voulait sous-entendre que tu semblais dans tes pensées, ou chercher plus longuement pour réfléchir, c'était le cas. Mais la raison de ton trouble n'avait rien à voir avec ta rencontre avec le rocher mais avec lui. Un élément que tu te garderais bien de lui avouer. Tu ne peux pas t'empêcher d'observer son visage si près du tien alors qu'il pose avec application les strips. Sa barbe qui lui mangeait la moitié du visage, les petites rides au coin de ses yeux, son front plissé par la concentration. Les années avaient laissé leurs marques mais ça lui allait plutôt bien. Ton attention est détournée alors qu'il grogne et t'engueule. L'entendre te dire que tu étais inconsciente te vexe instantanément. "Quand je suis partie camper, le temps n'était pas aussi moche. Quand le temps a tourné, j'ai tout ramassé. Visiblement pas suffisamment vite. Et puis pourquoi est-ce que aujourd'hui, ce qui peut m'arriver t'énerve autant ?" Tu n'avais pas envie de te justifier, parce que cela mènerait forcément aux raisons qui t'ont poussées à te réfugier parmi le calme de la nature. Tournant ton visage vers le miroir pour regarder ta plaie avant de reporter ton attention sur le brun. "Merci" lâches tu dans un souffle. Lorsqu'il reprend la parole, sa voix est plus douce. Tu savais que tu pourrais trouver refuge ici, tu en étais intimement persuadée sans vraiment savoir pourquoi. Et s'il n'avait pas été là, tu aurais sans doute fait en sorte d'entrer pour t'abriter. Mais tu te gardes bien de lui dire un truc pareil. Pas sûre qu'il apprécie tes idées pour rentrer de force chez lui. Saisissant plutôt l'occasion de détourner la conversation de toi. Haussant les sourcils alors qu'il te reprend au sujet du statut de Haley. Ne comprenant pas vraiment pourquoi il s'emporte. Et tu ne peux pas t'empêcher de lacher un petit commentaire. "Ok sujet sensible, je vois." Et comme si tu avais besoin de t'occuper, tes yeux courent dans la pièce et se posent sur le bas de jogging. Et tu te sens idiote de ne pas l'avoir vu plutôt. Tu ne te fais pas prier et va l'attraper. Tournée vers lui, tu l'enfiles, l'observant d'un regard en coin. "Je devrais remercier ton sixième sens alors !" Tentes-tu avec un sourire. Tu n'en pouvais plus de cette tension, tu avais l'impression d'étouffer. Hochant doucement la tête à la mention de son chien. Cette petite boule de poil qui était la famille du brun. "Je pense que Stich doit être planqué sous mon lit vu l'orage." Serrant le cordon du jogging au maximum pour éviter qu'il glisse avant de te pencher pour faire des ourlets au bas du pantalon afin d'éviter de marcher dessus. Relevant ton regard vers lui avec un petit sourire candide. "J'abuse si je te demande des chaussettes ?" Frileuse depuis toujours, tu n'imagines pas rester pied nu avec ce temps. Tu te fichais bien de l'allure que tu avais. Après tout, plaire à Asher était le cadet de tes soucis, non ?
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Jeu 19 Sep 2024 - 20:32
Il y avait énormément de choses qu’Asher n’avait jamais su au sujet de Jude et inversement. Ils avaient beau avoir été meilleurs amis, se parler de quasiment tout, l’essentiel n'avait jamais été évoqué. Leur relation, sur la fin, était basée sur un monumental non-dit qui planait encore aujourd'hui sur leurs têtes. C’était la raison de cette tension entre eux ce soir. S’ils avaient été honnêtes, s’il s'était parlé à l’époque, est-ce que ça aurait changé les choses ? Asher s'était beaucoup posé la question au départ, dans les quelques mois qui avaient suivi cette fameuse nuit. Quand il se demandait encore si ce changement de vie était la bonne décision. Et s’il n’avait pas pris la fuite ? S’il lui avait parlé, avoué ses sentiments après leur étreinte, lorsqu'il la tenait dans ses bras tandis que leurs corps se remettaient de l’effort. S’il l’avait tenue un peu plus éveillé, pour lui dire qu'il l’aimait, s’il avait été honnête… est-ce qu’aujourd'hui tout serait différent ? Au lieu de ça il l’avait regardé s’endormir et le reste était une légende. Son départ dans la nuit, son cœur qui s'était fissuré, la peur panique qui s'était emparée de lui. Et puis plus rien. Jusqu'à le mener à aujourd'hui, à leurs retrouvailles en fanfare. Et enfin à cette nuit qui réveillait encore d'autres sensations enfouies, qu’Asher pensait avoir oubliées. Mais il devait le savoir pourtant, le corps n'oubliait jamais. Il avait eu de nombreuses blessures physiques au cours de sa carrière de boxeur qui s'étaient soignées, mais qui parfois se rappelaient à son bon souvenir. Ses poignets douloureux, les maux de tête qui le réveillaient au milieu de la nuit, c'était le prix à payer. Quant aux douleurs internes, celle d’un amour trop fort qu'il n'avait jamais osé avouer, elles se réveillaient douloureusement. Dans cette salle d'eau bien trop étroite, Ash se remémorait ses courbes d’adolescente. Jude avait quinze ans à l’époque, bon dieu qu'elle était jeune, elle avait encore des formes enfantines. À présent elle avait le corps d'une femme. Un corps malheureusement abîmé par la tempête pour lequel le quarantenaire s'inquiétait. Il la fâchait comme il aurait engueulé une enfant, ça l'aidait à faire reculer les souvenirs de cette nuit et la chaleur qui montait en lui. Il fallait absolument qu'il mette une distance entre eux. J’en sais rien, t’avais l’air un peu sonnée. Tu tremblait comme une feuille. Mais ça pouvait probablement être mis sur le fait du froid plutôt que du coup à la tête. Jamais il ne penserait que son trouble pourrait venir de lui, pourquoi donc après tout ? Rob s’appliquait à la soigner, à ne surtout pas penser à leurs corps trop proches qui semblaient inexorablement s’attirer. Il tempêtait encore, parce que Kavinsky prenait toute cette histoire de chute et de blessure à la légère alors que ç'aurait pu être grave. Qu'est-ce qu'ils auraient fait, ses gamins, s’ils avaient perdu leur mère ? Et lui ? Comment aurait-il pu vivre, s’il lui était arrivé quoi que ce soit ? Il s’en serait tellement voulu, bien que ce ne fut pas sa faute. Mais cette vie, sans elle, n'avait pas la même saveur. Il le savait trop bien, puisqu'il avait un jour perdu sa meilleure amie, sa confidente. Et dès lors, rien n’avait plus jamais été pareil. Jamais plus il n’avait su à qui raconter les petits détails de sa vie, ses joies, ses peines. Évidemment il s'était fait de nouveaux amis, mais ce n'était pas la même chose. D’ailleurs, inconsciemment, ce retour à Bowen n'était-il pas l’espoir fou de pouvoir la retrouver ? Un psy de pacotille aurait probablement eu ce genre de conclusion. La dernière question qu'elle lui lança à la figure lui fit l'effet d'une gifle. Elle avait raison, il n’avait pas le droit de s’inquiéter pour elle. Le boxeur leva les bras en la fixant douloureusement. T'as raison, j’ai rien à dire. Il serrait les dents, contenant rage et tristesse. Ça le rendait malade, de réaliser le mal qu'il avait fait, de ne plus la connaître. Ils étaient devenus deux inconnus et c'était probablement irréparable à présent. Et pourtant elle revenait toujours ici, peut-être pas vers lui, mais au moins vers cette maison dans laquelle ils avaient tant de souvenirs. Asher confirmait donc qu'elle avait bien fait, ce serait toujours un refuge, jamais il ne lui fermerait la porte. Et même si elle avait dû forcer la porte, s'il n'avait pas été là, il aurait peut-être râlé mais c’aurait toujours été mieux de la savoir en sécurité entre ces murs que transie de froid sous la pluie. La brune insistait au sujet d’Haley, comme s’il fallait absolument mettre un nom sur la relation du barbu et de la jolie rousse. Il avait toujours détesté être mis dans des cases, être labellisé en couple ou non. Il n'avait jamais eu envie de se prendre la tête avec ce genre de considération là et ce n'était pas à quarante balais qu'il allait commencer ! C'est pas sensible comme tu dis. C'est juste que… oh fuck it, laisse tomber. Il n'avait pas envie d’expliquer à Jude qu’en plus d’Haley voyait d’autres personnes, qu'il avait toujours fonctionné ainsi parce qu'il n'avait jamais voulu trop s'attacher, parce qu'il aimait sa liberté. Ou peut-être qu'il n'avait jamais pu s’attacher à cause d'une petite brune qu'il avait connu courant pieds nus dans la forêt, grimper aux arbres et puis devenir une jeune femme sous ses yeux. Mais comment lui expliquer ça ? De toute manière comprendrait-elle son mode de vie ? Elle qui s'était mariée, qui avait fait des gamins, le joli petit schéma classique. Jusqu'à ce que tout lui explose à la gueule et qu'elle finisse par aller camper dans les bois seule en pleine apocalypse ! Il essaya de se radoucir, ils n’allaient tout de même pas se disputer dans un espace aussi confiné. Alors il tenta une approche différente, un peu d'humour teintée de beaucoup d’ironie et puis son chien, qui comptait visiblement plus que les femmes qu'il mettait dans son lit. Il esquissa un rictus quand Jude parla de sixième sens alors qu'il y pensait justement. Visiblement ils partageaient toujours un morceau de cerveau, une connexion. Il l'observa passer le bas de jogging, adieu les jolies jambes nues. C'était probablement mieux pour tous les deux. Elle avait une allure particulière avec ces vêtements trop grands pour elle, l’allure d'une gosse qui aurait grandi dans les années 90, d’une gamine qu'il avait autrefois connue. Il va s’en remettre. Et puis il y a tes enfants à la maison. Il se voulait rassurant, connaissant bien cette angoisse qu'on pouvait avoir pour nos compagnons à quatre pattes. Il hocha la tête à sa question. C'était le moment parfait pour quitter la salle de bain et souffler un bon coup. Jack les attendait patiemment derrière la porte, Ash le gratifia d’une caresse entre les oreilles avant de filer vers son tiroir à chaussettes. Elles seront sûrement trop grandes mais elles sont épaisses. Qu’il la prévenait en lui tendant la paire blanche. Tu n'as probablement rien avalé. T'as faim ? Lui avait mangé une pizza un peu plus tôt, mais il pourrait picorer un peu avec Jude.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Lun 23 Sep 2024 - 0:49
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ Tu te concentres sur le présent, sur ce qu’il se passe dans cette salle de bain. Empêchant tes pensées de s’envoler vers le passé. Rien que la présence du brun aussi proche de toi est perturbant, alors si, en plus, tu laisses les souvenirs s’en mêler.. C’était une mauvaise idée. Repoussant les flashs de cette autre soirée, pour répondre à Asher. Tu ne devais ressembler à rien quand il t’a trouvé sur le pas de sa porte. Mais est-ce que tu paraissais vraiment aussi perdue que cela ? Tu n’avais pas l’impression d’avoir perdu la mémoire, ni même mal à la tête. À part à la tempe, mais ce n’était pas la même chose. Hochant légèrement la tête quand il s’explique. "Y a encore quelques minutes, j’étais frigorifiée." Le fait que tu tremblais était dû au froid et au fait que tu étais trempée. La partie où tu semblais sonnée, tu ne relèves pas. Parce que tu te perdais beaucoup trop vite dans ton propre esprit en sa présence. Lorsqu’il hausse le ton et commence à t’engueuler, la surprise te saisie. Tu t’attendais à un savon, mais pas à ce qu’il soit si énervé. Mais la surprise cède rapidement le pas à l’énervement de ton côté aussi. N’appréciant pas vraiment d’être mise en face de tes contradictions à ton âge. Tu n’avais jamais apprécié, mais plus les années passaient, plus tu supportais mal qu’on souligne tes erreurs, surtout si tu en avais conscience. Tes mots sont beaucoup plus violents que tu ne l’avais voulu. Tu voulais comprendre la raison de son énervement, parce qu’il avait passé des années sans se préoccuper de toi. Alors qu’est-ce qui était différent aujourd’hui ? Mais tes paroles étaient sorties de travers. Et la question se transforma en reproche. Tu te figes quelques secondes face à son expression douloureuse et à ses mots. "C’est pas ce que j’ai dit. Je voulais juste.." Tes mains lissant tes cheveux encore humides en arrière, frustrée par votre échange. Dans un soupir, tu reprends la parole. "Laisses tomber. J’ai que des blessures superficielles, c’est le principal." Tu ne voulais pas t’éterniser sur ce nouveau non dit. Pas dans un espace aussi restreint alors qu’une tension étrange planait entre vous. Vu que tu étais coincé chez lui jusqu’à la fin de la tempête, vous aurez surement l’occasion de revenir là-dessus. Ou pas, mais tu doutais tout de même de pouvoir éviter les sujets fâcheux durant toute une soirée. Ou même toute une nuit. D’ailleurs, tu avais sauté sur l’occasion de fuir toute conversation sur toi pour te concerter sur lui et sa copine. Et vu son nouvel emportement, tu avais encore fait un impair. Levant les mains en signe de reddition, tu hoches doucement la tête. "OK, j’dis plus rien." Il allait falloir faire une liste des sujets à ne pas aborder si vous vouliez survivre à cette nuit. Choisissant un sujet plus léger comme s’il ne s’était rien passé quelques minutes, secondes plus tôt. Votre complicité à nouveau présente alors que tu t’habillais un peu plus. Tu n’étais pas sûre de ce qui pourrait advenir, alors tu préférais ne prendre aucun risque. Glissant tes mains dans les poches du jogging, tu lui demandes une paire de chaussettes avec l’air le plus adorable dont tu étais capable. Il faisait beaucoup pour toi ce soir et tu ne voulais pas abuser. Accroupie à coté de Jack, tu lui caresse les flans, totalement sous le charme du loulou à quatre pattes. Après avoir attrapé ton précieux, tu te laisses tomber sur les fesses, à même le sol, pour les enfiler. "Tant qu’elles sont chaudes, tout me va. Merci." Levant la tête vers lui en souriant, remuant tes orteils maintenant au chaud. "Parfait !" Sautant à nouveau sur tes pieds, tu hausses légèrement les épaules. "Un peu, mais ça va." Mensonge, tu étais affamé et sans cela, tu étais gourmande, tu l’avais toujours été. Mais, encore une fois, tu ne voulais pas abuser. "Je cuisine si tu veux !" Décidant de prendre le chemin de l’escalier, rester à nouveau aussi proche de lui dans cet entre-deux était déroutant. Arrivé en bas, tu tournes légèrement la tête vers lui tout en la dirigeant vers la cuisine. "Tu me prêtes à nouveau ton téléphone ? Qu’on mette un peu de musique ?" Tu forces un sourire adorable en tendant tes mains vers lui. Le silence t’accompagnait rarement, tu n’en avais jamais été une très grande fan. Avoir une musique en fond sonore, ça, c’était ton truc. "Et avant que tu poses la question, oui, j’écoute toujours de la pop à la noix. Mais je te laisse choisir la musique !" Battant des cils pour tenter de le convaincre. Préférant largement rester dans une ambiance beaucoup plus légère, simple. Comme si les années ne s’étaient pas étirées entre vous. Les avant-bras appuyés contre le plan de travail, tu l’observes déambuler dans son espace, attendant de recevoir son portable pour lancer le son ou qu’il le fasse lui.
i'm a sinner, i'm a saint. i do not feel ashamed. i'm your hell, i'm your dream. i'm nothing in between
Asher Robertson
MESSAGE : 1631 ICI DEPUIS : 16/01/2024 COMPTES : Léo, Marcus, Charlize & Sara CRÉDITS : @ unbrokenresurrection
STATUT : Célibataire
Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mar 24 Sep 2024 - 23:43
Asher aurait pu insister, gratter pour connaître la raison qui avait poussé Jude à aller camper en pleine forêt alors qu’une tempête était annoncée depuis des jours. Certes pas de cette envergure, ça, personne n’avait pu le prévoir, mais les bulletins météos s'accordaient tous pour dire que ce week-end serait mauvais. Elle devait avoir une excellente excuse, mais visiblement elle n'avait pas envie d’en parler. Cette distance qu'elle prenait envers lui, ça le rendait malade. Ils avaient été si proches, à une époque ils savaient se parler, se comprendre sans même rien dire souvent. Mais aujourd'hui ils étaient sur la défensive, la brune plus que lui. Et le boxeur savait pourquoi, il n’avait même pas le droit de l’en blâmer, elle avait raison de se méfier. Au fond, il l’avait trahie une fois, pourquoi pas deux ? La douche t'a au moins fait du bien. Il continuait ses soins, de moins en moins à son aise aussi près de son amie d’enfance, non pas que sa compagnie fut désagréable, bien au contraire. Mais il y avait beaucoup de reproches dans leur façon de se parler, le temps qui avait creusé un écart trop important entre eux. Il était difficile pour Asher de ne pas se montrer protecteur envers Jude, évidemment que ce qui lui arrivait avait une importance. Ç'avait toujours été le cas. Et passée des dizaines d'années sans savoir, sans avoir de nouvelles, ça n'avait pas été sans mal. Elle ignorait combien il avait pensé à elle, combien il avait tout fait pour la repousser de sa tête, pour ne pas s’inquiéter, surtout les premières années. Et puis sa grand-mère lui avait appris qu'elle avait eu des gamins, qu'elle s'était mariée. Ç'avait été un sacré coup, bordel, Jude avec un autre, Jude qui faisait sa vie sans lui. Non pas qu’il s'était lui-même imaginé lui faire des gosses et lui passer la bague au doigt, mais quand même, bordel quoi. Néanmoins, ce fut aussi un soulagement, quelque part, ainsi il savait qu'un autre veillait sur elle, prenait soin d’elle, la rendait heureuse là où lui n’en aurait jamais été capable. La tension montait encore d’un cran tandis qu’elle le piquait sur sa réflexion précédente. Asher battait en retraite, Jude également, c'était une bataille de regards, de reproches silencieux, c’était insupportable, il faudrait que ça pète, que ça gueule, que ça se parle vraiment là, tout sauf ça. Mais ce soir il s'était passé déjà trop de choses, l’accident de Kavinsky, l'inquiétude pour ses enfants, l’intervention d’Haley, ce climat de tempête avec le vent qui soufflait dans toute la maison. Ils n'avaient visiblement pas envie d'ajouter de l’eau sur le feu. Quoique Jude n'était pas contre reparler de la rousse, ce qui agaça passablement le boxeur et il le lui fit comprendre. Elle leva les mains et il hocha la tête en serrant les mâchoires. Parfait, le sujet était clos. Bien qu’il connaissait la jeune femme, du moins à une époque, elle aurait insisté jusqu'à avoir les réponses qu'elle souhaitait. Qu’est-ce qu'elle pouvait être chiante, Sky, gamine, à gratter, chercher la petite bête. Le pire étant qu'elle arrivait toujours à ses fins ! Ce soir elle n'insistait pas, peut-être qu'elle était trop fatiguée pour se battre, dans tous les cas ça arrangerait le brun. Ils sortirent de la salle d’eau, le prétexte des chaussettes était bien trouvé. La vision de la brune penchée sur son chien, le rendit soudainement tout mou, évidemment qu'il craquait quand on était doux avec Jack, mais si en plus c'était Jude, il fondait littéralement. Il lui tendit les chaussettes et sourit légèrement en découvrant son allure toujours plus improbable, cette fille là dans ses fringues à lui, deux fois trop grandes. C'était quelque chose. Est-ce qu'un jour il allait réaliser qu'elle était là, bien là, dans sa vie et arrêter d’avoir l’impression d'halluciner de sa présence ? Ce soir dans sa maison, comme le soir du nouvel an. Il faudrait qu'il se prenne en main, qu'il agisse, qu'il parle, qu'il arrête de taire ses pensées et ce qu'il ressentait. Mais là, à cet instant précis, il ne savait absolument pas déchiffrer les sentiments qui traversaient tout son être. Jude, il en avait été amoureux, éperdument amoureux même. Mais c'était il y a une vingtaine d’années, il aimait une gamine. Aujourd'hui ils avaient tous les deux tellement changé, ils avaient vieilli, vécu. Même s’il restait une attirance physique très claire, un lien indéfectible, le fait était qu'ils ne se connaissaient plus et qu'ils avaient tout à apprendre l’un de l’autre. Arrête tu dois être morte de faim. Depuis quand elle faisait des manières en sa présence ? Ils commencèrent à descendre l’escalier. J’ai pas grand chose dans mon frigo tu sais. J’t’aurais bien proposé qu'on se fasse livrer mais je pense que c'est mort pour ce soir. Asher ne cuisinait pas beaucoup, il avait appris à manger pour se nourrir principalement, pour gagner du muscle un point c’est tout. Les petits plats mijotés n'avaient pas leur place dans sa vie, bien qu’il ait déjà dîner dans de grands restaurants et qu'il eût été capable d’apprécier, au quotidien une plâtrée de pâtes et du poulet faisaient parfaitement l'affaire. Il avait prévu de manger plus de légumes, d'apprendre, son papy avait un potager à l’époque, il en restait quelques traces à l’extérieur, quelques planches qui délimitaient la zone. Une fois ses travaux terminés, il se lancerait dans ce nouveau challenge. Mais ce ne serait pas pour ce soir. Tu cuisines alors ? La dernière fois que je t'ai vu près d’un fourneau, tu avais réussi à mettre le feu à un torchon. Permets moi d'être un peu inquiet. Il alluma son enceinte qui trainait dans un coin, le bluetooth et vérifia s’il avait des messages, il avait une connerie envoyée par sa copine Joan, à laquelle il répondit rapidement par un gif absurde. Également une photo de Haley avec une bougie à la main et des grands yeux de chaton grand ouverts, il n'y avait pas à dire, elle était craquante, il esquissa un sourire en lui écrivant une petite réponse rapide. Puis il ouvrit Spotify pour que Jude puisse choisir la musique. Asher écoutait de tout, mais il y avait pas mal de vieux rock et de métal dans sa playlist. Ne bousille pas mon flow ! Demanda-t-il en souriant. À présent qu'ils étaient dans la cuisine, ils respiraient mieux, il y avait l’îlot central qui les séparait, un bon garde fou qui les empêchait de trop se rapprocher.
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Sujet: Re: Juder ∆ Il y a la paix même dans la tempête Mer 25 Sep 2024 - 16:04
Il y a la paix même dans la tempête ∆ 25 août 2024
{outfit} ∆ La tension dans cette salle de bain était beaucoup palpable. Emplis de reproches, de non dits, il n'insiste pas après la pique que tu lui lances involontairement. Et tu en fais autant quand il t'envoie bouler au sujet de cette fille. Profitant de la première porte de sortie qu'il t'offre, tu attends dans le couloir avec sa boule de poil. Le staffie est un amour qui veut juste des câlins, ton amour des chiens t'empêche de l'ignorer. Concentré sur Jack, tu ne prêtes pas attention au regard qu'Asher porte sur toi à cet instant. Avant de finir par enfiler les chaussettes, assise à même le sol. L'image que tu pouvais renvoyer ne t'importait pas tellement, mis à part dans le cadre de ton job, mais là, on en était loin. Descendant les escaliers l'un derrière l'autre, tu lui proposes de cuisiner. L'idée de la livraison n'était pas mauvaise, mais tu doutais déjà que, sans la tempête, les livreurs s'aventurent aussi loin. "Tu peux te faire livrer jusqu'ici ?" Tu grimaces à ses mots alors qu'il reparle d'un incident qui remonte si loin dans le temps, et pourtant, tu t'en souvenais parfaitement. Tu faisais bouillir du lait sur la gazinière de ses grands-parents, tu voulais faire des entremets pour le goûter. Et en posant le torchon sur le plan de travail, l'un des coins avait atterri dans les flammes sous la casserole. Asher avait réagi bien avant toi. Évitant que tu sois responsable de dommages plus importants qu'un simple torchon cramé. "Alors ça n'avait rien à voir avec mes talents de cuisinière. Mets ça sur le compte de la maladresse !" Croisant les bras sur sa poitrine, tout en le fixant alors qu'il s'affairait à allumer son enceinte. Concentré sur son téléphone, tu as tout le loisir de le détailler. Tu ne pouvais pas t'empêcher d'imaginer le changement de son corps avec les années, même si, grâce aux posters dans la chambre de ta fille, tu avais une idée assez précise de sa carrure. Mais le voir en vrai était totalement différent. Et tu ne réussissais pas, à ne pas le comparer avec l'adolescent que tu avais connu. Son petit sourire alors qu'il répondait à un message ne t'échappe pas, te faisant froncer les sourcils de curiosité. Mais tu ne relèves pas, pas pour l'instant du moins. "Tu as d'autres souvenirs comme ça où je suis à mon avantage ?" Lances tu sur un ton amusé. Des souvenirs, vous en aviez sûrement des milliers ensemble. Et la moitié du temps, tu devais sûrement faire une pépite grâce à ton adresse légendaire. Finalement, il te tend son téléphone, ouvert sur Spotify. Tu as presque envie de lui tirer la langue à sa remarque. Relevant un instant les yeux vers lui, campé de l'autre côté de l'îlot, un petit sourire provocateur se glisse sur tes lèvres. "Me tente pas.." Faisant glisser ton doigt sur l'écran afin de faire défiler sa playlist. Rien de bien surprenant pour l'instant, il écoutait toujours le même genre de musique. Tu arrêtes ton choix sur une chanson de Queen. Une valeur sûre ! Un petit sourire amusé étire à nouveau tes lèvres alors que le prénom Haley s'affiche en haut de l'écran. Ce n'était plus la fille du Nouvel An ? Te redressant, tu fais doucement glisser son téléphone vers lui. "Celle qui n'est pas ta copine t'a répondu" lâches tu avec un haussement de sourcil taquin sans te départir de ton petit rictus. Te dirigeant vers le frigo, tu l'ouvres pour voir ce que tu pouvais faire. "Mais tu te laisses mourir de faim ou quoi ?!" Tu attrapes les quelques ingrédients pour les déposer sur le plan de travail. "Je peux avoir une planche, un couteau, un bol et une poêle, s'il te plaît ?" Appuyée sur le plan de travail, tu attends les ustensiles avant de te lancer dans la préparation d'un plat rapide. Omelette au poulet et à la courgette. Mais ton esprit tournait à cent à l'heure. Réfléchissant à sa relation avec Haley. Tu voulais aborder le sujet, mais tu n'avais pas envie de le voir râler à nouveau. Pourtant, il devrait savoir que tu n'allais pas lâcher le morceau. D'abord parce que la curiosité était présente et ensuite parce que ça pourrait être une solution pour toi. Tu retournes au frigo et attrappes les deux bières qui traînaient dans la porte. Tu les déposes devant lui, te saisissant d'une courgette et du couteau pour commencer la préparation. "Alors vas y, explique-moi comment ça marche ? Tu ne fais que coucher avec cette fille ?" La subtilité n'avait jamais été ton fort. Et puis, quitte à ce qu'il s'énerve, autant aller droit au but. "Je ne juge pas, je veux juste comprendre. J'ai été avec le même homme pendant 20 ans, je connais pas le concept." Toujours un ton léger, mais ton regard est focalisé sur ce que tu fais. Manquerai plus que tu te coupes en plus.