Une femme est toujours la soeur ou la fille d'un homme .. ft Sam

Samuel était parti quelques semaines dans un autre pays pour affaires et pour le boulot, car il devait engager une équipe d’agents depuis sa promotion. Et actuellement, il avait engagé un américain formé par les forces armées et qui était très bon, comme agent fédéral. Il était heureux de pouvoir rentrer dans son pays natal, et reprendre sa vie en main, sans pour autant la modifier. Il avait son passé, qu’il devrait se trainer à tout jamais, et qui ne se modifierait pas, mais il devait faire avec, et vivre comme si son monde ne s’était pas littéralement effondré. Il vivrait avec ça sur le dos, et sa meilleure amie, sa sœur, serait là pour l’aider et le protéger, contre vents et marées. Si Samuel avait tendance à la surprotéger, il savait que Callie était pareil, et qu’elle ne voulait que le bonheur de son frère. C’est pourquoi, directement après avoir posé ses valises, il avait proposé à Callie une boite de nuit pour se changer les idées et se retrouver enfin. Elle lui manquait beaucoup trop, et il avait besoin de la voir. C’était vital pour lui.

Enfilant un costume sans cravate plutôt sobre, il avait récupéré sa voiture pour partir rapidement au lieu de rendez-vous, et il se gara en vitesse sur le parking. Il sortit de la voiture avec sa classe légendaire, et il alla payer l’entrée, et il chercha du regard la jeune femme. Il avait bien entendu remarqué un jeune homme en présence de Callie mais il avait aussi pu remarquer qu’elle s’en était débarrassée. Il s’approcha d’elle un sourire immense sur le visage, et il la prit dans ses bras en la serrant fort. « Oh princesse, comment tu m’as manquééééééé. » Il passa un bras sur sa hanche, et il sourit.

Samuel s’assit en compagnie de Callie, en récupérant le verre qu’elle avait demandé au serveur, et il leva un verre pour trinquer à leur retrouvaille. Il sourit légèrement et il but une longue gorgée pour profiter dela fraicheur du vin. La présence de Callie le rendait bien heureux, mais au moins il pouvait souffler un peu, car sous la pression, il n’était pas forcément en forme. « J’ai engagé un agent de terrain, un ancien soldat. Il est très bon, et j’suis bien content de le compter parmis mes plus bons atouts. » Il était réellement content car malgré ses problèmes, il avait prévu de se donner corps et âme dans son boulot pour aider les plus démunis. Il avait envie de protéger son prochain, et c’était ce qu’il faisait de bien, son seul but, dans la vie.

« Et avec Steeve ? » Peut-être le sujet le plus délicat, mais ça l’importait énormément et il voulait savoir ce qu’il se passait entre les deux. L’idée de savoir que sa sœur pourrait souffrir de la situation lui faisait de la peine.

Il fit un air de dédain, en passant sa langue entre les lèvres, et il porta sa coupe de champagne à ses lèvres pour le déguster lentement. La boisson lui caressa l’œsophage avec plaisir, et il sentit le goût du champagne dans son estomac. Il pinça ses lèvres pour répondre quelque chose de mauvais, mais il se ravisa. Callie avait raison, peu importe ce que Samuel pensait ou ce que Steeve dirait. Mais en ce moment, les deux garçons étaient froids. Depuis Paris, ils ne s’étaient pas parlé, et pour l’instant, Samuel n’en éprouvait pas le besoin. « Il était peut-être en colère, mais il t’a fait souffrir, et ça, j’le cautionne pas. » Il soupirait légèrement, et il posait son verre sur la table basse.

Grâce à son boulot, il pouvait facilement penser à autre chose et complètement oublier tout son passé, son présent et d’autant plus son futur, mais il ne savait pas comment il allait devoir réagir. Il fronçait les sourcils. « Tu acceptes de te faire prendre pour une idiote et de fermer ta gueule quand ton homme décide d’avoir des sentiments pour une autre fille. C’est très prometteur, comme relation à long terme, ça. » Il haussait les épaules. Il était en colère contre Steeve, son meilleur ami, son frère, et il avait du mal à accepter que ce dernier puisse faire souffrir sa meilleure amie. Il était temps qu’il prenne une décision. Il savait que ça blessait Callie, ces histoires avec Kelly, mais il continuait à en jouer. Samuel n’aimait pas ça.

Danser était un super bon moyen de se défouler et de laisser s’échapper tout le mal et le stress accumulé. Il avait besoin de ce moment pour se vider l’esprit et laisser les baffes complètement pénétrer son corps et son crâne, et c’était aux rythmes de différentes chansons qu’il se laissait aller, danser avec sa meilleure amie, en riant de bon cœur, comme il avait l’habitude de le faire, à chaque fois. Il était dans un élément qu’il connaissait, et qu’il maitrisait, et il dansait, dansait, dansait… il aimait cette sensation, et il n’aurait voulu le partager avec personne d’autre au monde. Elle était la seule personne, la seule femme qui comptait pour lui, et tant qu’il l’avait dans sa vie, tout irait bien, tout serait positif, tout serait joyeux.

Elle décida de partir pour aller jenesaisoù, et Samuel en profita pour aller se resservir un verre. Callie était une femme, qui avait besoin de faire des trucs de femmes. Il ne s’en inquiétait pas pour autant, et il patientait tranquillement. Il discutait avec une jeune femme qui était venu l’aborder, et il se complaisait dans le fait de la draguer ouvertement, comme il l’avait l’habitude de le faire auparavant. Il souriait à pleines dents, il lui parlait de sa voix d’Apollon, mais quand il se rendit compte que Callie n’était toujours pas de retour, il paniquait légèrement, et laissa tomber la femme d’un coup, qui fit une moue dégoutée, et outrée. Il alla dans les toilettes des filles, qui étaient suivi par les cris des femmes choquées qu’un homme entre dans leur « antre » mais Samuel s’en fichait complètement. Il fallait qu’il retrouve Callie. Où pouvait-elle être ? « Vous n’auriez pas vu une jeune femme métisse, de cette taille là » il fit un signe avec sa main pour définir la taille de sa sœur. « avec de longs cheveux bruns foncés, très jolie, et qui serait passé par là ? » On lui répondit que non, et il soupirait fortement, en tentant de l’appeler. Elle ne répondit pas. Il réessaya. Mais pourquoi ne lui avait-elle pas dit où elle était ? Il avait peur, il paniquait, il ne supportait pas l’idée de ne pas savoir ce qu’elle faisait, cette idée le rendait fou.