il fait chaud... (lerry)

Il me tendit une bière que j’acceptais avec plaisir. Bon s’il avait carrément eu envie que je l’épouse (façon de parler hein, nan parce que j’suis déjà pas près de me mettre en couple alors me marier !), il m’aurait fait un mojito. Mais si c’est tout de suite parfait, on ne peut pas s’améliorer, alors que là, la prochaine fois, peut être qu’il le fera. Parce que ouai, j’espère bien qu’il y ait une prochaine fois moi. Disons que c’est pas souvent que j’aime renouveler l’expérience avec les gens, mais bon, y’a certaines exceptions et je crois que Leo va en faire parti. Il me prit ensuite la main pour que je m’assoie avec lui sur le canapé, puis il posait sa main sur ma cuisse, l’air de rien. J’avais un peu l’impression d’être sa propriété du genre « pas touche il est à moi » et j’avoue que ça me déplait pas. « ton canapé a l’air super confortable ! » le sous-entendu pas du tout subtile. De toute façon, j’ai jamais été subtile et faut croire que jusqu’à maintenant ça n’a jamais dérangé grand monde. Je me tournais vers lui l’embrassais de façon très appuyé on va dire. Disons que je n’y allais pas de main morte, mais je trouvais ça tellement excellent d’embrasser quelqu’un comme ça.

Il m’embête. Non je n’ai plus envie de parler tout d’un coup. Mais il doit savoir que c’est dangereux de m’embêter, en général ça finit mal…dans un lit ou tout autre endroit un minimum confortable qui se trouve le plus près. J’espère bien qu’on va le tester son canapé, nan mais oh. A tout les coups il vient de chez Ikea, alors baiser sur un meuble Ikea ça rime, donc on doit le faire sur son canapé. Oui je trouve toujours une solution tout à fait logique (ou pas en fait), pour coucher avec quelqu’un. De ce côté là, je suis plutôt intelligent, mais pour le reste une vraie patate douce. I m’embrasse encore, c’est bon il peut le dire qu’il veut vraiment tester son canapé, moi je veux bien être le premier client. Enfin j’aimerais bien être le premier à le faire sur son canap’, mais à mon avis il a du en voir des vertes et des pas cuites (ou un truc dans le genre, j’me souviens jamais vraiment des expressions). Nan mais l’argument débile, ma bière va se réchauffer. Il aurait pu aussi bien dire « le soleil brille » ou « la mer est bleue » que ça aurait été aussi débile. Mais il veut m’embêter, très bien. « et si tu continues comme ça y’aura pas que ta bière qui sera chaude. » la subtilité et moi c’est best friend forever !

Spoiler:

Il comprend mes sous-entendus et ça c’est cool. Bon en même temps ils sont tellement pas subtiles que n’importe qui les comprendraient, mais il pourrait faire genre il pige pas. Et hop, le meuble ikea a eut son quart d’heure de gloire (enfin plus qu’un quart d’heure). Franchement, je crois que faut que je garde son numéro dans mon répertoire parce qu’à mon avis il va mer servir souvent. Faut dire que c’est pas tous les jours que j’ai d’aussi bons coups alors j’en profite. « j’espère que t’as rien de prévu aujourd’hui parce que j’en ai pas fini avec toi. » dis-je avant de l’embrasser. J’aime trop comment il embrasse, alors je me prive pas et je suis sur que lui aussi il kiffe. J’attrape mon caleçon pour le remettre, parce que mine de rien on se retrouvait à poil en plein milieu de son appart’. Heureusement que sa coloc’ était pas là. Je crois qu’il a une coloc’, il me semble qu’il m’a parlé d’un truc comme ça, enfin bref. Bon faut que je me calme un peu sinon je vais tomber d’épuisement à force de vouloir profiter de lui.

Spoiler:

Trop l’habituer à moi ? Non c’est pas possible ça. On s’habitue jamais à moi, j’arrive toujours à surprendre. D’ici à ce qu’il soit habitué, piouf, je sais pas moi, il faudra longtemps ! Et puis faudrait déjà qu’on se revoie, mais je crois que là dessus on est d’accord. Après tout on pourrait devenir des friends with benefits. Bon d’habitude j’en ai pas besoin puisqu’il y a d’assez beaux gosses sur la plage, mais bon, là je peux bien faire une exception. Ouai, parce que je peux pas passer à côté d’un aussi bon coup, ce serait pas humain. Il me fait un baiser à faire tomber à la renverse n’importe qui, dans le cou. Nan mais comment je suis censé résister à ça moi, hein ? C’est limite si je m’effondre pas dans le canapé pour remettre le couvert. Mais je me retiens, trois fois en une après-midi ça fait beaucoup quand même, mais bon, je ne serais pas contre. « je sais pas, ça dépend, tu préfères quoi, ta bière ou moi ? » dis-je avant de l’embrasser de la meilleur façon qui soit pour bien lui faire comprendre qu’il doit répondre : moi.

C’est sur que j’embrasse mieux qu’une bière. Vaut mieux d’ailleurs ! Sinon ce serait vraiment catastrophique. Mais je suis sur qu’il est raide dingue de la façon dont je l’embrasse et d’ailleurs, ça se vérifie, puisqu’il pose à nouveau ses lèvres sur les miennes. Moi aussi j’adore comment il embrasse, comme ça au moins on est tous les deux contents et ça c’est cool. Comment ça je ne peux plus me passer de lui ? C’est lui qui dit ça, le mec qui vient de m’embrasser ? « ouai, ouai c’est ça et toi t’es pas du tout accro ? » dis-je en souriant. Je regardais l’horloge, et soudain je pensais à Penny. Je ne lui en avais pas parlé et j’ai pas franchement envie de tout casser maintenant. Je sais pas du tout comment il réagirait. C’est pas commun d’avoir une fille à vingt-trois ans quoi, surtout quand on est moi. Parce que je suis tout le contraire du mec responsable. Je me dis qu’il fallait bien que je lui dise à un moment ou à un autre. Ah mais non ! Je sais, je sors mon portable, je cherche le numéro dans mon répertoire, ouai parce que je connais pas le numéro de ma sœur, je suis trop doué. Et là, feinte du siècle, je l’embrasse, comme ça j’en profite pour envoyer mon sms à une vitesse éclair : j’pourrais pas aller chercher penny, tu peux y aller stp, je t’aime. De toute façon, je sais qu’elle ne dira pas non. Je me détache de Leo et me demande s’il a été curieux de regarder ou s’il s’en fout complètement.

Bon c’est bon, voilà une chose de faite, à présent je peux entièrement me consacrer à Leo (nan parce qu’avant je me consacrais pas entièrement à lui, si, si). Il me demandait si je voulais rester tout l’après-midi ici. J’aime bien son appart’, j’me sens bien ici, j’ai pas envie de partir tout de suite. Bon faut dire que Leo y est quand même pour quelque chose, si à la place c’était une plante verte je me serais barré depuis bien longtemps. Et vazy qu’il me tripote, il se gêne pas le gars, bah moi je fais pareil tiens, c’est vrai, j’ai pas encore trop touché son corps en rêve en dehors de nos testage de meubles ikea, donc j’en profite pour tâter la marchandise qui m’a l’air franchement bonne. « ça dépend si tu me met à la porte. » il osera jamais me mettre dehors de toute façon. « mais dis-moi, tu fais quoi comme métier, j’espère un truc qui pourra me faire fantasmer. » bah ouai temps qu’à faire, autant que ce soit un truc qui fait fantasmer, comme ça, hop je pourrais accomplir un de mes fantasmes. Mais bon au pire j’espère juste qu’il ramasse pas les ordures ou un truc dans le genre parce que ça casserait le mythe quoi.

Ouai, il va pas me mettre à la porte ! C’est cool ça, nan parce qu’on sait jamais, dans les films y’a toujours le coup de tu finis en caleçon sur le trottoir avec tes fringues dans les mains (bon même si j’suis sur que ça ferait plaisir aux gens qui passent par là de voir un beau emc comme moi en caleçon, mais bon). Mais je vais pas rester des semaines, faut pas abuser. Enfin, je serais pas contre, surtout si c’est pour tester des choses avec Leo…Mais l’appart’ dix-sept arriverait jamais à survivre sans son perry international ! Surtout s’il y a de l’orage, je dois protéger mon petit panda moi. Bon maintenant le métier, il fait quoi dans la vie, ça m’intéresse. Bon, j’ai pas trop d’espoir qu’il soit pompier ou policier, il a pas vraiment le physique on va dire (et puis aussi faudrait pas qu’un mec aussi sexy que lui s’abîme en travaillant). Pianiste. Ok, y’a plus sexy comme boulot c’est vrai, mais je vais m’y faire, y’a pire quoi. Il pourrait être, j’sais pas moi, ramasseur de crustacés, le truc le moins canon de la terre quoi. « tu sais on peut faire des trucs sur piano… » non, j’suis pas pervers…bon ok, si quand même un peu. Mais c’est vrai, c’est grand, pas non plus hyper confortable mais ça va. Alors moi qu’est-ce que je fais… euh…Je m’allonge sur le dos et croise mes jambes au dessus de celles de Leo en mettant mes bras derrière ma tête. « et bien t’vois, officiellement j’suis un gros branleur qui passe ses journées sur la plage ou devant la télé. Mais j’fais aussi des vidéos sur youtube, ça marche assez bien. ‘Fin sinon j’profite surtout du fric de mes parents. » ouai c’pas bien de profiter de l’argent de ses parents, mais bon, ils en ont, autant en profiter.

Il l’a jamais fait sur un piano. Comme on dit, y’a un début à tout. Mais bon, j’ai pas vu de piano ici, alors on verra plus tard. Je garde cette idée dans un coin de ma tête. J’serais capable d’en acheter un juste pour pouvoir passer du bon temps avec Leo et réaliser une sorte de fantasme. N’empêche, ça doit être dément de le faire sur un piano, tu joues de la musique en même temps. Les voisins doivent un peu flipper par contre, parce que j’suis pas sur que jouer du piano avec les fesses donne du Mozart. Enfin bref. Franchement il me tente là, à me souffler comme ça dans le cou. Il va pas sentir le truc arriver. Mais bon, j’suis pas non plus un mec qui sait pas se retenir, j’arrive quand même à me contrôler, faut pas déconner ! Ouai on pourrait faire des vidéos tous les deux, on pense à la même chose, j’en suis sur. « j’sais pas, les gens seraient jaloux je pense. Vaut mieux pas, j’ai déjà assez de fan qui me suivent » dis-je en souriant avant de l’embrasser limite passionnément. « c’est pour ça que je laisse pas mon numéro quand je couche avec quelqu’un en général. J’suis trop convoité ! »