| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Mer 15 Mai 2013 - 17:49 | |
| Eileen Ҩ Julian «J'ai lu quelque part que tous les journaux intimes sont écrits par des jeunes filles comme il faut, les plus délurés ont autre chose à faire. Moi j'ai seulement envie de vivre une vie dont je me souviendrais même sans en laisser une trace écrite.» Une douce brise d'été balaya le visage d'une jeune femme qui marchait rapidement en direction de sa faculté, la ou ses cours avait lieu, ses légers talons claquaient parfois sur le sol sous des pas pressés, de longs cheveux bruns et ondulés suivait les mouvements de ce corps tout aussi agréable à observer, c'est d'ailleurs ce que certains garçons firent lorsqu'elle arriva aux abords du lieu dit. Un léger soupire passa les barrières des lèvres de la jeune femme prénommée Eileen, qu'il pouvait être stupide, ils feraient mieux de tous s'intéresser à leurs études plutôt que de penser à batifoler avec la première venue. Ses pas l'amenèrent à sa salle de classe ou plutôt à l'amphithéâtre ou elle prit place parmi les nombreux élèves. En élève appliquée, la brune sortit ses cahiers ainsi qu'un stylo plume dont elle ne se séparait presque jamais, la belle avait une écriture fine et appliqué en bonne élève qu'elle était. Cours de philosophie, le professeur ne tarda pas à arriver et le jeune Bennett pris des notes en essayant de se concentrer sur son cours mais parfois son esprit était pris à une soudaine envie de vagabonder sur pleins de choses, le passé, le présent, le futur. Son regard ambré se perdit à travers la fenêtre la ou les rayons du soleil transperçaient et donner une folle envie d'aller profiter du beau temps, d'aller se baigner ou bien même prendre le soleil et c'est ce que la plupart des élèves faisaient mais pas Eileen, la jeune femme était bien trop sage pour cela, bien trop appliquée dans ses études pour se permettre de se laisser aller, c'était quelque chose qu'elle avait beaucoup de mal à faire puisqu'elle n'avait pas forcément le temps pour cela. Juste après son cours de philosophie, ses pas la guideraient vers son travail de serveuse, un nouveau soupire s'échappa de ses lèvres pulpeuses.
"Le bonheur réside t'il dans l'illusion ?" Voila son sujet d'aujourd'hui et justement ce n'était pas ce sujet qu'elle allait débattre plus que cela, elle était bien trop lucide et d'après la jolie brune le bonheur résidait en effet dans l'illusion et elle en était la parfaite représentante. Se camoufler d'illusions pour repartir toujours de zéro, un beau sourire accroché aux lèvres et c'est grâce à cela que les gens ne posent aucune questions, les gens sont hypocrite de nos jours et même si ils pensent que le bonheur est au rendez vous, ils ne poseront jamais la question si dans vos manières et dans votre façon d'être tout vas bien. Personne ne se poseras de question et depuis quelques années maintenant c'est comme ça qu'Eileen fonctionnait, avec des illusions, avec un masque qu'elle avait appris à mettre sur son visage à la perfection. L'image d'une jeune fille sûre d'elle, pleine de vie, qui croque celle ci à pleine dents tout en étant complètement équilibré mais ce que personne ne savait c'est que malgré cette image parfaite, la jeune Bennett était loin d'être ainsi. Parfois elle se disait qu'il fallait qu'elle profite plus de la vie comme tout les gens autour d'elle, aller faire la fête ou bien se prendre une bonne cuite à ne plus se rappeler ce que vous avez fait de votre nuit précédente, essayer toutes substances qui pourraient être illicite, juste pour essayer, juste pour s'amuser. Mais elle n'y arrivait pas, elle n'avait jamais "appris", si on peux dire cela, à se laisser vivre, se laisser aller sans penser à demain ou même après demain.
Se concentrant de nouveau, elle finit ce cours, l'esprit contrarié par ce sujet, qui lui faisait à certaines choses dont elle n'avait sûrement pas envie de penser, à peine la sonnerie retentit que la jolie Eileen s'était déjà levée, cahiers entre ses bras fins pour se dépêcher de marcher en direction d'un bar branché de la ville de Bowen qui se nommé " Le Seven", c'était son job d'être une serveuse. Une fois arrivée dans ce lieu, la demoiselle posa ses affaires dans son casier et se changea rapidement, une simple petite jupe noire avec un même chemisier blanc, ses longs cheveux qu'elle laissa détaché, s'observant dans le miroir, un mince sourire se dessina sur son visage alors qu'elle alla derrière le comptoir et commença son boulot. Elle avait pris ce travail pour subvenir à ses besoins, payer son petit appartement, ses courses ainsi que ses études, ses parents ne roulaient pas sur l'or alors la jeune Bennett avait du faire cela et comme à coté elle n'avait pas forcément une vie palpitante c'était juste, parfait. La jeune femme commença à servir certains clients tout en gardant son beau sourire, c'était une personne très avenante et dans son travail elle était très à l'aise pour avoir ce contact facile. Retournant derrière son comptoir ou elle se mit à discuter avec une de ses collègues. Son regard dévia lorsqu'elle vis un jeune homme entrer, blond, des béquilles pour se déplacer. Eileen eut une impression de déjà vu mais ne fit pas plus attention que cela, ce qu'elle pouvait être distraite parfois. Sa collègue pris sa pause et la belle pris son plateau pour s'approcher de ce jeune homme un peu plus loin, un sourire aux lèvres, celui n'ayant sans doute pas remarqué qu'une serveuse était déjà la, son plateau sur la main, elle lui adressa la parole de sa voix enjouée.
"Bonjour, je peux sûrement vous servir quelque chose, vous avez choisis ce que vous désirez ?"
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Jeu 16 Mai 2013 - 22:14 | |
| Eileen Ҩ Julian «Il est un temps où le coeur exulte, il est un temps où il se referme sur lui-même, et c'est alors que la difficulté d'être commence ! » Le soleil venait de pointer son nez. Le jeune homme blond ouvrit les yeux et se redressa, les sourcils froncés. Il tourna la tête et regarda la jeune femme, endormie à ses côtés. Il ne se rappelait même plus de son prénom... encore fallait-il qu'il l'ait connu. Il s'étira longuement et se passa une main dans ses cheveux qu'il ébouriffa. Comme chaque matin, il avait énormément de mal à émerger. Mais aujourd'hui, ce n'était pas un simple manque de sommeil qui provoquait ce phénomène, mais bel et bien une gueule de bois. Un mal de tête le martelait si violemment qu'au fond de lui, il se disait que c'était bien la dernière fois qu'il buvait comme cela. Foutaise... Fidèle à lui-même, il tenta de se souvenir des événements de la nuit précédente, mais sans succès. Tout était flou. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait, et ce n'était en aucun cas la dernière fois. Depuis son retour à Bowen, Julian vivait dans les extrêmes : il pouvait rester enfermé des journées et nuits entières chez lui, ou, à l'inverse, se laissait entraîner dans un état euphorique, qui le portait fréquemment jusqu'à l'ivresse ou la dépravation. Il ne savait pas réellement quelle était la meilleure des situations. Dans les deux cas, il n'était plus lui-même et c'était bien là que résidaient tous ses problèmes.
La matinée s'était déroulée sans encombres. Il avait quitté le domicile de l'inconnue, sans aucun mot, avec l'idée bien précise de ne pas la revoir. C'était comme cela qu'il vivait, seul et sans aucune attache. Il n'arrivait pas à se supporter lui-même, l'idée donc, d'avoir une femme dans sa vie semblait être, à l'heure actuelle, à des années lumières. Prenant appui sur sa béquille, il était passé devant la rue de l'université. Il n'irait pas en cours aujourd'hui. Comme hier et comme demain. Il avait fini par rejoindre son propre appartement, où Shadow, son golden retriever l'attendait sagement. Il était probablement le seul être sur Terre à extirper Julian de sa nonchalante inactivité. Il s'était alors rapidement préparé, ne se contentant que du minimum vital. Loin était l'époque où le jeune homme soignait son apparence, ne s'autorisant pas de sortie sans être bien coiffé, bien rasé ou bien habillé. Mais vêtu d'un simple jean et d'un t-shirt noir, avec une petite barbe de trois jours, Julian gardait, malgré tout, tout le charme qui avait fait sa réputation. Il appela son chien, attrapa sa béquille et sortit de l'appartement. Où allait-il ? Lui-même n'en savait rien.
Ses pas le menèrent directement à la plage. Shadow trottinait joyeusement à ses côtés, ce qui arracha un léger sourire au jeune homme. A ce moment-là, il pouvait presque se dire qu'il était bien. Mais ce n'était encore que des illusions éphémères. Il s'arrêta brusquement, la douleur de son genou blessé le ramenant vivement à la dure réalité de sa vie. Il glissa sa main dans la poche de son jean et sortit une petite boîte orange, où des cachets blancs s'y trouvaient. Il en fit tomber un dans sa main qu'il avala rapidement, geste qui était devenu habituel. Appuyé contre la rambarde, le jeune homme laissa son regard se perdre sur l'horizon, bercé par la douce brise qui caressait sa peau. Songeur, il se remémora les nombreux moments qu'il avait connu sur cette plage : les parties de raquettes avec sa mère, les soirées entre amis, ou même son premier baiser. Cette plage symbolisait la vie qu'il n'avait désormais plus, un paradis devenu lointain. Soupirant, il se retourna et s'avança vers le bar qui se trouvait au bord de la plage. Il poussa la porte et lâcha un bref « bonjour », ne prêtant pas réellement attention aux employés près du comptoir. Il opta pour une petite table, près de la baie vitrée où il posa sa béquille et où Shadow s'allongea à ses pieds. Il n'attendit qu'un bref instant avant qu'une serveuse ne vienne prendre sa commande, d'une voix enjouée. Enjouée ! Ce qui l'irritait au plus haut point. Il daigna tout de même relever son regard vers elle et plissa des yeux face à la jeune femme qui se tenait devant lui. Il la connaissait. Avec le temps qu'il avait passé à la regarder, à l'époque du lycée, il pouvait reconnaître, entre mille, ces traits fins qui caractérisaient son si beau visage. Eileen Bennett ou la fille qui lui avait mis le râteau du siècle.
Il y a quelques années, je t'aurais bien répondu « toi », mais aujourd'hui, un café bien serré me suffira, s'il te plaît... Eileen.
Il avait bien mis l'accent sur son prénom, histoire de montrer qu'il ne l'avait pas oublié. En même temps, comment oublier la cousine de la fille qu'il avait mis enceinte et qui aujourd'hui devait le détester du plus profond de son être ?! Julian ponctua sa phrase de son petit sourire en coin, presque provocateur. Il la cherchait. Il savait que c'était explosif entre eux et au fond de lui, il savait que leur « histoire » commune était loin d'être terminée. Trop de non-dits étaient encore bien présents...
Toujours fidèle au poste à ce que je vois...
Il ne parlait pas de son poste de serveuse, non non. Il sous-entendait juste le fait qu'il n'était pas franchement étonné de la voir ici, toujours cloîtrée à Bowen, telle la petite fille sage qu'il pensait qu'elle était...
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Jeu 16 Mai 2013 - 23:52 | |
| Eileen Ҩ Julian «Vivre, ce n’est pas seulement respirer... C’est aussi avoir le souffle coupé.» La jeune femme leva un instant les yeux pour observer la baie, la plage et la mer qui était rythmée par quelques vagues, une douce chaleur d’été, un léger soupire qu’elle se contenta de garder entre ses lèvres. Ce qu’elle aurait aimé en cet instant, être sur la plage, laisser le soleil caresser sa peau, d’ailleurs un peu trop pâle pour cette époque de l’année, pourquoi pas aller profiter aussi de l’eau de la mer en voyant certaines personnes jouer dans l’eau et se baigner. Son client se retourna pour l’observer mais le regard ambré d’Eileen était perdu dans son pseudo rêve de tranquillité prés de l’eau, sur le sable. Au son de la voix du jeune homme la brune fronça légèrement les sourcils, ses prunelles rencontrèrent directement celle de l’inconnu qui ne l’était pas tant que ça. Julian. Le même Julian qui avait mis enceinte sa cousine et qui l’avait fait partir loin d’elle. Et encore ce même jeune homme qui pendant le lycée avait essayé à de nombreuses reprises de sortir avec elle, avec toujours le même refus de la part de la demoiselle. Il était bien trop imbus de sa personne et prétentieux, trop sur de lui, trop… Trop tout en faite. Le jeune homme avait beaucoup fait les choses dans l’excès et puis, cela devait être un pari stupide à l’époque. Jamais un homme comme lui ne ce serait intéressé à une fille comme elle. Ils n’étaient tout simplement pas compatible, Eileen n’était pas une pom-pom girl ou bien une délurée qui se laisse approcher par le premier mec, qui fait la fête chaque soir et qui prends ses études ou bien n’importe quoi d’autres comme une option, certes c’était un extrême, mais d’après la jeune femme ce n’était tout simplement pas possible.
Aux paroles du jeune homme, la jolie brune ne pu retenir un rire, mais celui-ci n’était pas du tout amusé mais plutôt blasé. Elle leva les yeux au ciel sans même s’en rendre compte, décidemment rien n’avait changé, Julian insupportait toujours autant Eileen qui se retint dans la seconde de ne pas lui envoyer son plateau en pleine poire mais cela ne lui ressemblait pas, elle se contenta de rester stoïque tout en gardant tout de même sa commande en tête, il n’était pas question qu’elle puisse avoir des problèmes pour ses beaux yeux. Son regard se posa quelques secondes sur lui, c’est vrai qu’il était beau, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer, charmant, attirant, tout ce qui s’en suivait mais ce petit sourire prétentieux accroché à ses lèvres coupa la jeune Bennett dans ses pensées. « Toujours fidèle au poste à ce que je vois.. » Il sous entendait quoi ? Qu’elle n’avait pas changée ? Il ne savait rien d’elle, rien du tout et il se permettait de faire ses petites remarques de monsieur je sais tout. Eileen ne quitta pas une seule seconde son regard et le gratifia d’un sourire complètement faux et cela se voyait à des kilomètres à la ronde.
« Toujours fidèle en effet, mais je vois que tout les chemins mènent à Rome, vu que tu es de retour et pas en très bon état, à ce que je peux voir. »
Cela ne lui ressemblait absolument pas d’être ainsi mais ce jeune homme arrivait à remonter des choses en elle, qu’elle ne soupçonner même pas, de la colère, de la rancœur et en effet, beaucoup de non-dit. C’était un peu petit de s’attaquer à ce genre de chose mais en sa présence, la belle et sage Eileen arrivait à devenir quelqu’un d’explosif, de montrer un tout autre côté de sa personnalité qui s’était éteint depuis bien longtemps. Sans même attendre qu’il ouvre de nouveau la bouche pour sortir une nouvelle phrase et un petit sourire prétentieux, Eileen tourna les talons et repartit au comptoir pour préparer un café bien serré pour ce monsieur, comme il l’avait si bien demandé.
Un soupire arriva enfin à franchir la barrière de ses lèvres alors qu’elle se retenait, la belle bouillonnait littéralement sur place, Julian la provoqué et malheureusement pour lui, cela fonctionnait à merveille. La jeune Bennett ne marchait pas seulement, elle courrait littéralement dans son petit jeu sans même le deviner. Mais le voir, la, était entrain de remonter toutes ses années de lycée et surtout la dernière année qui l’avait énormément fait souffrir et fait qu’elle était devenue si stoïque et si secrète par rapport à tout. Le café du jeune homme prêt, elle installa la sous tasse et posa celle-ci-dessus accompagné d’un verre d’eau, comme toujours. Eileen employé modèle qui ne faisait jamais aucune erreur tant elle était appliquée dans son travail. Reprenant son chemin vers le jeune homme, s’insinuant entre les tables sans jamais dérangé un seul client, la belle arriva aux abords de la table du jeune homme et un léger froncement de sourcil s’installa alors qu’elle trébucha ou pour être correcte, fit mine de trébucher mais pour qu’une partie du plateau tombe sur les vêtements du jeune homme, un fausse moue gênée s’installa sur les lèvres d’Eileen alors qu’elle se baissa pour ramasser la tasse ainsi que le plateau, relevant le visage vers le blond.
« Oh, j’ai tout fait tombé, je suis maladroite, je suis tellement navrée, cela ne me ressemble absolument pas, je suis désolée… Julian. »
Elle murmura son prénom dans un murmure, et un sourire en coin apparu sur son visage pour lui faire comprendre que cet accident était complètement voulu et qu’en effet, jamais celle-ci ne l’avait oublié non plus, après tout comment l’oublier ? Durant le lycée même si leurs relations avaient été explosives, ils se côtoyaient quand même parfois. La jeune femme se redressa de nouveau après avoir essuyé son accident par terre, n’ayant pas quitté son regard ambré des yeux du jeune homme, ce fin sourire ne quittant pas un seul instant les lèvres d’Eileen.
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Ven 17 Mai 2013 - 22:39 | |
| Eileen Ҩ Julian « Presque toujours, les choses qu'on dit frappent moins que la manière dont on les dit. » Il ne manquait plus que cela... Tomber nez à nez avec la petite Bennett. Certes, à l'époque du lycée, Julian avait mis un point d'honneur à la côtoyer, à tenter de la connaître. Tout était pourtant parti d'un simple pari entre potes : le coureur de jupons qu'il était, avait pour but de séduire la douce et discrète Eileen. Comprenez par là, la mettre dans son lit. Mais au final, c'était bel et bien lui qui était tombé dans son propre piège. Tous les moyens étaient devenus bons pour la côtoyer, l'aborder, la taquiner, essentiellement pendant les cours de littérature, où il s'était attitré la place à côté d'elle. Eileen était pourtant à mille lieux de lui. Ils avaient très peu de points communs, n'avaient pas le même caractère, pas la même vie, ou les mêmes attentes. Mais c'était cela qui avait attiré son attention. Elle était différente. Lui, à ses yeux, il n'était que le fils à papa, prétentieux, provocateur et égocentrique. Elle n'avait jamais connu le vrai Julian, celui qui était d'une déconcertante simplicité, qui n'en avait que faire de son argent ou de sa future carrière prestigieuse. Et elle ne le connaîtrait sûrement jamais. De un, parce que la dernière année du lycée avait tout effacé d'un revers de la main. De deux, pour la simple et bonne raison qu'il était désormais une loque. Bien sûr, il continuait d'afficher son petit sourire provocateur, par pure fierté, mais au fond de lui, tout n'était que chaos. Rien n'était plus pareil. Le passé était le passé. Ses années lycée étaient loin de lui et désormais, il ne devait se fier qu'au présent...
A l'instant précis, il était partagé entre divers sentiments : l'envie de fuir pour éviter son regard de braise, qui n'était bon qu'à ressortir en lui des remords bien enfouis et l'envie de la provoquer, pour prouver qu'il existait, qu'il était toujours là et qu'il était bien décidé à faire émerger tout les non-dits. Des non-dits qu'il était prêt à affronter, et contre lesquels il pouvait contre-attaquer. Soit, c'était deux sensations pleinement opposées, à l'image même de Julian qui, à tout moment, pouvait passer d'un extrême à un autre. Lui aussi, il en avait des choses à dire, cela était certain. Quand il lui lança sa petite pique, il sentit que cela avait fait tout son effet. Son sourire faux et son regard rivé sur lui en étaient la preuve. Mais ce qu'il avait oublié, c'était la répartie qu'elle avait. En une phrase, elle reprit le contrôle de la situation. Inconsciemment, elle lui envoyait en pleine face ce qui faisait souffrir le jeune homme depuis quelques semaines : son retour à Bowen et son état pitoyable. Le sourire disparut des lèvres du jeune homme, son regard s'assombrit, un certain malaise se faisant ressentir en lui. Il n'y avait pourtant pas lieu d'être, elle disait la vérité. Mais dépressif comme il était, chaque phrase pouvait se transformer en coup de poignard dans le ventre. Et là, Eileen venait de lui asséner un premier coup. Il la suivit des yeux alors qu'elle se dirigea vers le comptoir. Le jeune homme lâcha un soupir. C'était désormais clair et net : cette fille, il ne pouvait plus la supporter !
Et cela ne risquait pas de changer. A peine revint-elle qu'elle fit tomber son plateau. Sur lui ! Il tenta malgré tout d'esquiver en se redressant brusquement – ses anciens réflexes de sportif – mais ne put échapper au coup du café sur le t-shirt. Il posa à peine son regard sur elle qu'il capta son petit sourire détestable. Il avait compris ! Elle l'avait fait exprès. Ni une, ni deux, son sang ne fit qu'un tour. Il éleva la voix et commença son show :
Mais putain, vous ne pouvez pas faire attention !!!! Quelle bonne à rien, je ne sais pas où vous avez appris à servir ! Quand on a deux mains gauches, on ne fait pas ce métier ! Sachez que je ne vais pas laisser passer cela ! Votre patron va m'entendre parler.
Les regards des clients étaient tous posés sur eux. Julian regarda Eileen, en lui adressant le même sourire qu'elle lui avait lancé il y a quelques secondes et se réinstalla comme si rien ne s'était passé. Inconsciemment, il posa sa main sur son genou blessé, qui n'avait pas supporté les brusques pitreries de Julian. Oui, le jeune homme venait de leur taper volontairement l'affiche. Après tout, il ne s'énervait pas pour si peu, surtout ces derniers temps, où il se contrefichait de son apparence. Non, à vrai dire, mademoiselle voulait se la jouer vicieuse en le ridiculisant ? Eh bien, Julian ne pouvait faire que de même ! Il était hors de question qu'il se fasse marcher sur les pieds. A cet instant, sa fierté était plus forte que tout, plus forte que sa dépression, plus forte que cette envie de s'auto-détruire. Il croisa les bras contre son torse, que l'on devinait musclé, et reposa ses beaux yeux verts sur la jeune femme.
Bon, tu me dis clairement ce que tu as contre moi ou on continue de jouer à ce petit jeu puéril ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Sam 18 Mai 2013 - 1:05 | |
| Eileen Ҩ Julian «Tu sais, quand on est jeune on a l’impression que tout est la fin du monde mais ce n’est pas vrai. Non, tout commence. Il se peut que tu tombes sur quelques autres gars comme ça, mais un jour tu vas en rencontrer un qui va te traiter de la façon dont tu mérites de l’être, tu seras pour lui le centre de l’univers.» La réaction du jeune homme en face d’elle ne fit pas attendre, tout d’un coup, il avait perdu son petit sourire de prétentieux ou même tout autre signe évident de petite fierté ou de joie, sa phrase avait eu son effet mais le coup du plateau renversé n’allait sûrement pas passer comme la brune se l’imaginait. Et cela ne se voyait rien que par le regard du jeune Callaway. C’est fou le changement que ce garçon pouvait provoquer en elle, la petite fille rangée et complètement sage au contact du blond devenait une pile électrique, tout ce qu’elle voulait dire ou bien faire était important et elle se devait de le dire. Il y avait tellement de colère en elle qu’elle s’était trop longtemps évertuée à cacher en vain. Tout finit par ressortir un jour, tout finis par se savoir et la jeune Bennett était entrain d’en faire les frais. Durant ses années de lycée, Eileen ne s’était jamais mélangé aux autres personnes, n’importe lesquelles, c’était sa cousine, sa moitié et les autres au diable. Mais ce garçon lui avait pris cela, avec des conneries insupportable. Tout d’abord parce qu’il s’était permis d’essayer de l’avoir durant un long moment pour au final à la première occasion aller s’envoyer en l’air avec sa propre cousine et pour couronner le tout de la mettre enceinte. Bien sur qu’elle ne l’avait pas avalé encore des années après. Rien que de penser à tout cela, la belle déglutit, il fallait qu’elle se calme sinon elle allait devenir une vraie folle furieuse.
Quand durant des années, vous faites semblant, semblant de ressentir les choses de la vie, d’être heureuse et complètement posée dans sa vie. Rien n’était le cas, elle était la parfaite comédienne, la parfaite actrice de son propre rôle, sa vie. A force de rien montrer, un jour le vase finiras par déborder et en cet instant, elle n’était même plus sure de pouvoir garder son sang froid et son masque de jeune fille comme il faut, la bonne petite fille de bonne famille. Et quand Julian se leva pour lui taper la plus grosse honte de sa vie, elle ne pouvait pas tomber plus bas, le regard clair de la belle se tourna pour voir le regard de toutes ses autres personnes, si elle n’avait pas eu un minimum de dignité en cet instant, elle aurait sûrement fondu en larmes. Il venait de reprendre le contrôle du petit jeu qui était entrain de s’installer et Eileen se sentait complètement désemparé en cet instant, elle ne savait plus du tout, comment réagir.
Ce sourire s’installa sur les lèvres de Julian, ce sourire complètement insupportable. Eileen ne quitta pas son regard, elle ne perdrait pas cette petite guerre, c’était hors de question. Il prit la parole une nouvelle fois et un long soupire s’échappa de ses lèvres. Cet espèce de prétentieux osait lui demander ce qu’elle avait ? Mais était t’il stupide ou il se donnait simplement un genre, la belle brune sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine et son sang bouillonné dans le creux de chacune de ses veines. Ne préférant pas lui adresser un mot, la jeune femme tourna de nouveau les talons pour aller reposer ses affaires, le plateau, le débris de tasse à la poubelle. Sans même attendre, elle expliqua simplement à sa collègue, qu’elle ne pouvait pas rester travailler, tout de suite et celle-ci ne put la contredire, on ne pouvait jamais rien reprocher à Eileen, son comportement était souvent irréprochable et la elle pouvait donc se permettre des choses que normalement elle ne se serait pas permise. La belle retourna à son casier pour prendre ses affaires et revint en trombe prés du jeune homme, le visage crispé par les émotions qu’elle ressentait et qu’elle n’arrivait pas à réfréner.
« C’est toi qui oses me parler de jeu puéril Julian ? Je pense que tu devrais un minimum balayé devant ta porte avant de parler des autres. C’est toi qui à jouer au lycée avec moi, ne crois pas que je ne le savais pas. Les gens parlent mon cher et j’ai su rapidement les choses. C’est toi qui as fait partir la personne la plus importante dans ma vie, c’est toi, toi et encore toi qui m’as fais chier au possible ! Et tu oses te demander ce que j’ai contre toi ?! Tu oses simplement juste pouvoir me le demander ! Alors oui je suis fidèle au poste, je vois que toi aussi, t’as pas changé. Et c’est triste. Si tu es vraiment ainsi, c’est triste, je te plains sincèrement. »
Jamais elle n’avait osé crier comme cela et dire tout ce qu’elle ressentait comme si elle avait enfin craché sa haine et sa rancœur, tout les gens, les clients les regardaient de nouveau, ils étaient l’attraction du moment depuis qu’elle avait fait tomber son plateau. C’était intéressant pour n’importe qui pouvait assister à la scène sans même les connaitre mais ni pour elle ni pour lui c’était marrant. Il avait gagné, elle avait craqué mais à cet exercice, elle avait beaucoup moins d’entrainement que lui. La belle Eileen lui adressa un regard qui signifiait pleins de choses à la fois, de la tristesse, de la colère, de la rancœur, tout un mélange de sentiments qui venaient de donner quelque chose que même Julian n’avait jamais eu le droit avant, le droit de se laisser aller pour une fois dans sa vie. Il venait d’y assister.
Sans plus attendre une nouvelle fois, la jeune femme quitta les prunelles vertes et si envoutantes du jeune homme pour s’éloigner de cette terrasse de ce bar, ouvrant son sac, elle en sortit un paquet de cigarette presque remplis, en sortie une et la glissa entre ses lèvres pulpeuses pour l’allumer à l’aide d’un briquet. Eileen n’était pas une fumeuse accomplie mais parfois cela lui faisait du bien sous une situation de stress. Elle s’assit non loin de ce fameux bar, sur un des bancs, elle tira longuement sur ce bâton de nicotine qu’elle gardait serré entre ses longs doigts fins, la fumée qui s’extirpa de ses lèvres de manière rapide, nerveuse comme elle l’était rarement d’ordinaire. Mais en ce jour, elle venait de franchir une certaine limite et c’était si on peut dire, « grâce » à Julian, qu’elle avait réussis à faire cela. Enfin vider une partie de ce qu’elle ressentait. Son regard était posé sur ses jambes, sur tout sauf sur cet homme.
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Dim 19 Mai 2013 - 22:52 | |
| Eileen Ҩ Julian « Une petite sincérité est une chose dangereuse et une grande sincérité est absolument fatale. » Le show de Julian avait fait son effet. Il avait toujours agi avec théâtralité et la rencontre avec la petite Bennett ne dérogeait pas à la règle. On ne s'attaquait pas à un Callaway comme ça ! Rancunier et vicieux comme il était, il ne laissait jamais une situation lui échapper, quitte à reprendre le contrôle avec extravagance. Personne ne lui marchait sur les pieds, il se l'interdisait. Pourquoi ? Parce qu'il se faisait assez rabaissé par son père, pour laisser d'autres personnes le faire. Julian, avec son petit air suffisant, renfermait bien des choses. Derrière son coeur de pierre se cachait un être malheureux, qui souffrait du regard des autres, qui espèrait que quelqu'un le prenne pour ce qu'il était réellement, qu'on l'aime comme il était. Mais voilà, la plupart des personnes ne prenait pas la peine de s'attarder sur le cas Callaway. C'était un sale gosse au mauvais caractère, on ne cherchait pas plus loin, point final. Eileen faisait partie de ces personnes là, visiblement. Et pourtant, il avait bien vu que son faux pêtage de plomb avait touché la jeune femme et il s'en voulait. Il était comme tout le monde : un être humain qui avait, lui aussi, des remords...
Soit, ce n'était pas le moment de se morfondre. Son objectif était précis, bien que maladroit : il voulait qu'elle lui parle avec sincérité. Bien sûr qu'il n'était pas stupide. Il connaissait la rancoeur d'Eileen à son égard, il savait pourquoi elle le détestait autant. Mais il voulait qu'elle lui lâche tout ce qu'elle avait sur le coeur... A peine eut-il posé sa question qu'il la sentit bouillir. La tempête était proche, pour le plus grand « plaisir » de Julian. Et pourtant, la demoiselle le prit au dépourvu. Rien... Elle s'éloigna de lui, sans dire un mot. Le jeune homme lâcha un petit soupir, déçu. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle le laisse comme cela, sur sa faim. Il s'était planté, encore une fois.
Alors qu'il se releva et qu'il posa un billet sur la table, malgré qu'il ait reçu son café sur le t-shirt, il vit la belle demoiselle revenir en trombe près de lui. Il baissa les yeux sur elle, sans dire un mot, encaissant simplement toute cette vérité qu'elle lui balançait en pleine tête. Elle avait raison, totalement raison. C'était de sa faute. Tout était de sa faute. Il ne cilla pas un seul instant. En apparence, Julian était d'un calme déconcertant, presque provocateur, mais au fond de lui, il bouillonnait. Il avait besoin de répliquer, il le fallait. Il fallait aussi qu'elle connaisse SA vérité. Mais ce n'était point le moment. Elle ne prendrait sûrement pas la peine de l'écouter. Et Julian ne se trompa pas. Quand elle eut terminé sa tirade, la demoiselle s'éloigna de lui et quitta le bar, laissant le jeune homme désemparé. Tous les regards étaient posés sur lui, des regards accusateurs, parfois gênés, d'autres amusés. Julian se passa une main dans les cheveux qu'il ébouriffa de nouveau. Jetant un regard noir à leur « public », il ajouta, avec dédain :
C'est bon ! Le spectacle est terminé...
Il appela son chien, récupéra sa béquille et sortit du bar. Il tourna la tête et aperçut la jeune femme un peu plus loin. Julian était en plein dilemme : devait-il la rejoindre ? Ou au contraire, devait-il s'en aller au plus vite ? Sa réponse ne tarda pas à arriver. Il fallait qu'il y aille. Il ne pouvait pas abandonner comme cela. Il se posta à ses côtés et s'appuya sur la rambarde., le regard posé sur elle.
Je pense que j'ai aussi le droit de m'expliquer, pas vrai ?! J'ai balayé devant ma porte et de nombreuses fois, ça, je peux te l'assurer. Tu peux penser tout ce que tu veux de moi, me dire que je n'ai pas changé et cætera, je n'en ai strictement rien à faire. Tu ne me connais pas ! Mais ce que je n'accepte pas, ce sont les fausses accusations. Ok, je sais que j'ai merdé, notamment avec ta cousine. Mais avant de me poser comme le seul coupable de l'histoire, réfléchis un peu. C'est ta tante et ton oncle qui ont accepté le chèque que mon père leur a fait. On ne leur a pas mis le couteau sous la gorge, à ce que je sache. Tu ne penses pas que c'est tout aussi détestable ? Mais non, c'est plus simple de me remettre la faute dessus, non ? - il marqua une pause - Je n'étais pas prêt pour accueillir ce bébé... - il secoua la tête - enfin, je ne sais même pas pourquoi je t'en parle, ça ne te regarde pas, et de toute façon, tu es trop aveuglée par ta haine pour comprendre mes raisons. Et pour le fait que je te tournais autour pendant les années lycée, oui, j'ai joué avec toi, je l'avoue. C'était un pari... à l'origine. Mais si tu avais ouvert un peu plus les yeux et écouté un peu moins les gens, tu aurais peut-être compris que le pari a été très vite mis de côté... Mais non, là encore, tu as préféré me voir comme un sale gosse. En fait, tu dis de moi, mais en regardant bien, tu es exactement comme moi, Eileen. Tu ne vois que ce qu'il t'arrange... Et ce n'est pas un compliment.
Il avait gardé son calme durant toute son explication. Certes, il avait encore beaucoup de choses sur le coeur, il n'en avait dit qu'une infime partie, mais cela était déjà bien libérateur.
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Lun 20 Mai 2013 - 0:38 | |
| Eileen Ҩ Julian «- Tu veux un amour qui te consume, tu veux de la passion et de l’aventure, et même un peu de danger. - Et toi tu veux quoi ? - Je veux que tu obtiennes tous ce que tu recherches.» Bien vite, seulement quelques minutes après, la suite de l’épisode ne fit pas attendre, le jeune homme refit vite son apparition, Eileen tourna un instant la tête pour le regarder alors qu’elle rejeta avec lenteur la fumée de sa cigarette, un golden retriever s’approcha de la jeune femme, celui-ci appartenait à Julian, elle l’avait remarqué plus tôt au bar. Contrairement à toute attente, un sourire rayonnant s’afficha sur son visage alors qu’elle se pencha un peu pour le caresser, la demoiselle avait toujours adoré les animaux et ce gros nounours n’allait pas échapper à la régle, tenant sa cigarette à l’écart de l’animal tout en continuant de le caresser, sans qu’elle s’en rende compte l’animal était entrain de l’apaiser, il lui en fallait très peu pour monter en pression et le contraire était exactement pareil, Eileen était quelqu’un de plutôt instable en ce qui concernait ses émotions qu’elle n’avait jamais appris à contrôler. Quand la voix du brun retentit de nouveau, la jeune femme tourna les yeux pour l’observer durant le temps qu’il lui adressait la parole.
En silence, elle ne répliqua pas une seule fois, ses doigts fins ne quittait pas la tête du chien, non elle était malgré tout respectueuse et elle se devait d’écouter ce qu’il avait à lui dire en cet instant. Après tout, c’est vrai qu’elle ne s’était jamais posé la question de son point de vu à lui, pas une seule fois la jeune Bennett s’était mis à sa place parce que tout simplement elle était bien trop entêté dans sa colère et sa rancœur pour se mettre à la place de Julian. Parce qu’il ne lui avait montré un bon côté alors comment aurait pu t’elle se mettre à sa place et essayer de lui trouver des circonstances atténuantes. Cela lui arrachait la bouche mais il avait raison en grande partie dans ce qu’il venait de lui dire et Eileen tourna un peu la tête, une moue mécontente se dessina sur son visage, pourquoi avait t’il autant raison d’ailleurs ? Cela était entrain de la déranger au possible mais il était hors de question qu’elle se ridiculise une nouvelle fois à faire sa pauvre hystérique, jetant sa cigarette un peu plus loin, son regard se posa de nouveau dans les prunelles envoutantes de son interlocuteur alors qu’elle soupira légèrement tout en prenant la parole.
« Mmh, d’accord tu n’as pas tord. Cris pas victoire trop vite non plus, vous êtes deux dans l’histoire à être fautif. Ton père pour encore une fois avoir joué de son argent pour te sortir de la merde et toi prêt ou pas prêt pour avoir accepter. J’ai perdu la personne la plus importante à mon cœur et crois moi, c’est pas quelque chose de facile. Donc il n’y à pas eu de couteau sous la gorge, certes mais c’était pas non plus facile pour eux. Et bien sur que si ça me regarde, j’ai subit autant que vous deux dans cette histoire ! »
La jeune femme marqua une pause quand elle sentit que sa voix commençait à trembler et sa colère reprendre un peu le dessus, la brune en avait souffert, de cette séparation, de cette perte et de bien des choses depuis le lycée et même si pour certains ce n’était que le lycée. Il y à des gens pour qui ses années était plus importantes et qu’elles avaient plus d’impact dans la vie, c’était le cas pour Eileen. Ses yeux ambrés quittèrent ceux de Julian pour se reporter de nouveau sur le chien qu’elle caressa avec une grande douceur qui la caractérisait énormément avant de reprendre la parole.
« Oui j’ai préféré me dire que t’étais qu’un con égoïste comme tout tes potes. Parce que je n’avais pas envie de me faire avoir, c’est peut être pas simple pour toi, ça l’est encore moins pour moi. Je l’ai jamais vu que pour toi c’était pas qu’un simple pari, parce que t’as jamais rien montré d’autre que de la fierté, de la prétention. Le regard des autres c’est ce qui pouvait encore plus t’importer. Toi les gens te jugent mal par ton comportement, ta famille et ton argent. Moi c’était parce que j’étais pas une de ses salopes qui se laissait approcher par le premier mec qui pouvait leurs adresser un regard, j’étais pas celle qui allait aux fêtes et qui buvait comme un trou, je me drogue pas, je fais pas n’importe quoi. Donc moi j’étais la pauvre petite coincée, assez bonne pour qu’on s’intéresse à elle mais pas plus. Alors oui j’ai confiance en personne, c’est ainsi. »
Une fois son long discours terminé, un long soupire s’échappa de ses lèvres, ce que cela faisait du bien d’enfin pouvoir dire ce qu’elle avait sur le cœur depuis tant de temps. C’était loin d’être tout ce qu’elle avait mais au fond d’elle, Eileen culpabilisait déjà d’avoir dis tout cela, pourquoi ce besoin de s’expliquer, c’était débile de toute manière. Passant sa main libre dans sa longue chevelure ébène, prenant une mèche de ses cheveux ondulés entre ses doigts pour jouer avec de manière distraite, lançant parfois quelques regards au beau jeune homme s’en vraiment s’en rendre compte, l’observant parfois avec un peu de minutie, les traits de son visage, sa chevelure ou bien son attitude, sa béquille avant de tourner de nouveau la tête, observant le chien qui venait de poser une pate sur son genoux, nouveau sourire de la part de la belle avant qu’elle ne se redresse légèrement, attendant la moindre réaction de la part du jeune Callaway, bonne ou mauvaise, elle attendait et pour une fois, sereinement. Eileen était un minimum libéré d’avoir pu dire ce qu’elle ressentait à la personne concernée et en l’occurrence, Julian aussi avait beaucoup de choses à dire.
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Mer 22 Mai 2013 - 21:21 | |
| Eileen Ҩ Julian « Nous sommes tous étrangers à nous-même, et si nous avons le moindre sens de qui nous sommes, c'est seulement parce que nous vivons à l'intérieur du regard d'autrui. » Toujours appuyé sur la rambarde, Julian avait suivi du regard son chien, observant avec attention l'attitude d'Eileen. Une attitude qui lui décrocha un petit sourire. Elle semblait aimer les animaux. Comme quoi, ils pouvaient se trouver des points communs, en cherchant bien. Mais soit, là n'était pas la question. A cet instant, Julian avait ce besoin irrépressible de s'expliquer auprès d'Eileen. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il était peut-être à bout, éreinté du fait qu'il ne passait que pour le petit prétentieux qui avait mis une fille en cloque et qui s'en était débarrassé en sortant le chéquier, peu touché par cette histoire. Le jeune homme était à mille lieux de cela. Ce n'était pas parce qu'il gardait un visage neutre, impassible qu'il ne ressentait rien. Bien au contraire. Eileen se faisait muette, pour le plus grand bonheur de Julian qui n'aurait pas supporté qu'elle lui coupe la parole. La situation s'était en quelque sorte apaisée. C'était à eux de faire en sorte que cela perdure. Le regard toujours posé sur elle, il ne sut comment prendre la petite moue qu'elle affichait. Allait-elle encore exploser ou, au contraire, avait-il marqué un « point » en sa faveur ? « Tu n'as pas tord ». Ce n'était qu'une simple et banale phrase, mais qui remit d'aplomb le beau jeune homme. Il faut dire que, ces derniers temps, il était à fleur de peau. Chaque réflexion pouvait causer en lui des sentiments aussi bien positifs que négatifs. Et là, ces premières confidences lui redonnaient un semblant d'espoir, avec l'impression que la vérité pouvait éclater à tout moment, que la possibilité de se racheter une conduite pouvait être envisageable. Il ne remettrait jamais en doute sa faute, certes, mais s'il pouvait améliorer la situation, cela ne pourrait qu'être mieux. Et cela passait d'abord par Eileen. Il écouta ce qu'elle lui répondit, avec une énorme attention. Plusieurs choses avaient fait tiquer le jeune homme. Il secoua la tête et répondit d'une voix calme :
Je ne crie pas victoire, pas sur cela. Mais si je peux te faire ouvrir un tant soit peu les yeux, avant de me remettre uniquement la faute dessus, c'est déjà beaucoup. Je n'ai pas envie de me justifier ou non, je sais que j'ai foiré avec Leanne. Mais je sais aussi que trop de personnes se sont mêlées de ce qui ne les regardait pas, alors que c'était une histoire qui aurait dû rester entre elle et moi... Mais sache que je n'ai jamais voulu ce qu'a fait mon père. Je ne te cacherai pas le fait que cela m'a arrangé... les premiers jours... mais je ne l'ai jamais accepté.
Il se tut par la suite. Beaucoup de choses avaient été cachées, et il n'avait pas encore envie d'en parler, surtout face à Eileen. Seuls Leanne et lui connaissaient la vérité. Ils n'auraient jamais cru que cette histoire prendrait une telle ampleur. Certes, il y avait eu des « dommages collatéraux », si l'on pouvait dire cela comme ça, mais au centre, c'était Leanne et Julian. Deux adolescents de 17 ans qui avaient probablement le plus souffert dans l'histoire, et cela beaucoup de personnes l'oubliait. Il écouta ce qu'elle avait à dire par la suite et esquissa un léger sourire désabusé.
Merci pour le « con égoïste ».
Il ne le prenait pas mal, elle avait raison, même si oui, il avait espéré qu'elle ait vu ce qu'il y avait derrière son masque de prétentieux. A l'époque, il avait l'impression d'agir différemment avec Eileen. Apparemment, ce n'était pas le cas. Il fronça les sourcils quand elle continua son discours. Il n'était pas d'accord avec ce qu'elle disait. Quand elle termina de parler, Julian la regarda avec attention, restant muet un instant. Oui, il l'observait sans gêne. Julian avait toujours cru qu'Eileen s'assumait comme elle était, qu'elle se rendait compte de la valeur qu'elle avait. Elle avait toujours attiré les regards. Le jeune homme avait d'ailleurs très souvent freiné ses propres potes qui avaient un oeil bien trop insistant sur la jeune femme. Pourquoi ? Parce que lui ou sa bande n'étaient pas des mecs pour elle. Elle ne jouait pas dans la même cour et méritait beaucoup mieux que des petits égoïstes qui ne pensaient qu'au regard que les gens portaient sur eux.
Coincée ? Je ne dirai pas ça. Je dirai plutôt que tu savais très bien ce que tu voulais et que tu n'en avais rien à faire du regard des autres. Ok, je ne vais pas te mentir, au lycée, j'avais l'impression que tu ne vivais pas réellement ta vie d'adolescente à fond, mais au final ce n'est pas plus mal. Comme tu le dis toi-même, tu n'étais pas une de ces salopes, mais c'était justement cela qui attirait le regard sur toi. Tu étais différente de toutes les autres. C'est ça qui a fait ton charme. Et puis, pour tout te dire, être dans le coup n'était pas forcément la meilleure chose. Regarde... J'étais le mec populaire, qui n'avait qu'à claquer des doigts pour avoir une fille dans les bras, qui sortait tout les week-ends, qui buvait comme un trou et fumait parfois. Tout cela pour devenir quoi ? Un mec éclopé qui n'a rien fait de sa vie. Ta cousine, elle, est tombée enceinte du mauvais gars. On a peut-être brillé à une époque, mais c'est révolu. Faut passer à autre chose. Et dans ton cas, apprendre peut-être à faire confiance aux gens. Tout peut arriver... regarde... on a fini par se dire ce que l'on avait sur le coeur sans se hurler dessus. Comme quoi, tout est possible.
Il ponctua sa phrase par un de ces petits sourires en coin. Il se sentait relaxé, libéré et d'un calme étonnant, surtout quand on savait qu'il était en rogne il y a, à peine une dizaine de minutes. Bien évidemment, son anti-douleur faisait effet - son regard vitreux en témoignait - et rendait Julian un peu « peace and love », jusqu'à la prochaine fois. Il s'avança pour s'installer sur le banc. Il ne pouvait plus rester trop longtemps debout. Il redressa la tête et regarda droit devant lui. La tête de Shadow était posée sur sa jambe, la main du jeune homme se posa sur son chien qu'il commença à caresser. Une question lui mordait les lèvres et il ne savait pas s'il pouvait en parler maintenant. Après tout, qui ne tente rien, n'a rien.
Dis-moi, tu as des nouvelles de ta cousine et de mon... enfin... de l'enfant ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Jeu 23 Mai 2013 - 0:36 | |
| Eileen Ҩ Julian «- Oui je sais ce que c’est d’avoir la sensation de ne pas exister jusqu’à ce qu’il te regarde, qu’il te touche la main, qu’il se moque de toi. Le but c’est que les autres voient que tu es avec lui, tu es à lui.» La belle ferma les yeux, longuement en sentant le vent caresser son visage, beaucoup de choses pouvaient se bousculaient dans sa tête en un instant et certains souvenirs venaient remonter à la surface et elle se surprit à les laisser venir pour une fois. C’est vrai que Julian venait souvent vers elle, surtout en cours de littérature ou il était resté durant longtemps à vouloir lui parler, la taquiner, peut être qu’en effet, elle n’avait pas voulu faire attention. Un soupire lui échappa sans qu’elle s’en rendre compte. Devoir parler de tout cela avec le jeune homme, ne lui rappelait pas que des choses agréables et repenser à Leanne et parler de tous les problèmes lui serrait le cœur sans qu’elle le veuille vraiment. Tournant la tête pour regarder plus loin, observant ses gens si insouciant qui menaient leurs vies, un sourire accroché sur les lèvres, ce sourire si faux de l’être qui veut paraitre le plus normal possible, Eileen connaissait si bien ce sourire qu’elle en avait presque mal au cœur. Lorsque la voix du jeune homme retentit de nouveau, la brune le regarda pour pouvoir l’écouter attentivement, haussant légèrement les épaules. Elle comprenait son point de vue, elle comprenait le point de vue de sa cousine et les deux avaient raison à leurs manières, chacun avait ses tords et c’est vrai qu’il avait du être difficile pour le jeune homme d’accepter la réalité qui devait être si dur pour quelqu’un de 17 ans, rien n’était simple et si Léanne était restée peut être que cela aurait été encore plus compliqué.
Sa main continua se jouer avec sa longue mèche ébène ondulé, ce geste pouvait l’apaiser considérablement dans beaucoup de situations et c’est ce qu’elle faisait en cet instant, elle ne répondit à Julian, se contentant d’hocher la tête pour lui signifier qu’elle comprenait ce qu’il voulait dire. La situation, la discussion était calme et apaisée entre les deux jeunes gens et c’était quelque chose qu’il fallait m arqué dans un calendrier d’une pierre blanche tant cela était rare. A son remerciement un peu faux, Eileen ne put s’empêcher de rire légèrement, quand elle ouvrait son cœur et qu’elle ne réfléchissait pas forcément pour parler, cela se voyait directement et le « con égoïste » était sortit tout seul, sans aucune méchanceté. La belle sentait le regard du blond sur lui, ce qui lui fit pincer ses lèvres, cela pouvait la rendre mal à l’aise, elle n’avait pas l’habitude qu’on puisse s’intéresser à elle, ou si mais à ses yeux tout était souvent trop si, ou pas assez cela. Toujours une excuse pour ne pas affronter ce qu’elle craignait le plus, le manque de confiance, l’impression de toujours se faire avoir.
Le jeune repris de nouveau la parole et la demoiselle fronça un peu les sourcils, ne s’attendant pas du tout à ce qu’il lui dise ce genre de chose, elle esquissa un petit sourire légèrement timide. Jamais elle n’aurait pensé une seule seconde que Julian avait un jour pensé cela d’elle. La belle se sentit quelque peu bête, touchée aussi même si elle ne voulait pas forcément le montrer. C’était une sorte d’handicap chez Eileen, elle ne savait jamais quand il fallait montrer ses émotions, les canaliser ou bien ne pas les montrer. Quand il se mit à lui parler de lui, Eileen fut très attentive et elle secoua à peine la tête pour lui murmurer tout en le regardant.
« Tu sais, années lycées ou pas, je suis certaine que tu pourrais faire de grandes choses, si tu te fier beaucoup à ce que pouvait penser ton père de toi. Ou même au regard des autres tout court, enlève ton petit sourire faux de ton visage, parfois tu sais, les gens pourraient moins mal te juger. »
Un nouveau sourire qu’elle lui adressa, un sourire doux et pour une fois peut être un peu sincère, reportant son regard sur l’animal de Julian, l’ambiance était plutôt calme et c’est ce qui faisait que c’était apaisant, les yeux ambrés de Eileen s’écarquillèrent lorsqu’il ouvrit une nouvelle fois la bouche et surtout dans le contenu de sa question. La jeune femme resta silencieuse un instant avant de se mettre à rire. Ce qu’elle pouvait être conne mais tellement conne, c’était évident, depuis le début et elle, comme une naïve, elle n’avait rien soupçonné, elle passa une main sur son front, ne l’observant plus alors qu’elle prit son sac dans un geste brusque, y sortant un carnet ou elle prenait ses notes pour ses cours. Sentant l’énervement remonter en flèche en elle.
« Mais bien sur, c’est évident. Ce qui je peux être conne, mais mon dieu. J’aurais du m’en douter que tu ne pouvais pas être sympa sans vouloir quelque chose ou attendre quelque chose, j’hallucine. »
Dans des gestes brusques, elle arracha une note de son cahier et pris un crayon gris, notant un numéro de téléphone, elle plia grossièrement le papier, le chiffonnant presque sous ses gestes incontrôlés, tant la colère s’emparait de nouveau d’elle sans qu’elle n’y puisse quoi que ce soit, Eileen se sentait complètement bête en cet instant, se relevant du banc, elle lui jeta presque dessus en se mettant à lui parler de nouveau, la voix serrée.
« C’est ce que tu voulais non ?! Tu l’as, ce n’était pas la peine d’essayer jouer une seule carte avec moi, vas la retrouver, puis vas retrouver ton gamin ou je ne sais quoi. Vu le peu de nouvelles que j’ai, je peux pas illuminer ton cerveau et tu sais quoi ? Je m’en fous de vos histoires, je me suis bien trop pourris la vie, pour toi comme pour elle, c’est terminé. Appelle la, demande lui le nom de sa ville, barre toi la bas et fous moi la paix, définitivement. Fallait le dire depuis le début ce que tu voulais, et faut pas se demander pourquoi j’ai une putain de confiance en personne ! »
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Jeu 23 Mai 2013 - 21:50 | |
| Eileen Ҩ Julian « When I see your face, there's not a thing that I would change. Cause you're amazing, just the way you are. And when you smile, the whole world stops and stares for a while. Girl, you're amazing... just the way you are. » Eileen n'avait rien répondu, peut-être qu'elle admettait enfin qu'il n'était pas totalement coupable dans cette histoire. Il n'avait que 17 ans, il était un gamin bien trop absorbé par sa future carrière sportive, par ses tracas d'ado pour inclure une fille et un bébé dans sa vie. Cela s'était passé comme cela, et ils ne pouvaient plus faire marche arrière. Il fallait à présent accepter tout ce qu'il s'était passé et vivre avec. Soit, le sujet était bouclé. Il s'était expliqué, avait donné sa version des faits à Eileen. Si elle changeait de point de vue sur lui, tant mieux, si non, tant pis. Il n'était plus à ça de près. Après tout, Julian n'avait pas assez de ses dix doigts pour compter le nombre de personnes qui lui en voulaient. Tandis qu'il exposa son point de vue sur leurs années-lycée, sur l'impression qu'elle lui donnait, il n'avait cessé de la regarder. Parce qu'elle était jolie, c'était certain, mais c'était surtout pour lui montrer qu'il était sincère. C'était une des rares qualités du jeune homme : il avait beau être prétentieux, parfois moqueur, il faisait toujours preuve de franchise et de sincérité quand il parlait aux gens. Eileen ne dérogeait pas à la règle. Il n'attendait pas vraiment de réaction. A force de la côtoyer, il avait fini par comprendre qu'elle était une jeune femme qui ne montrait pas ses émotions. Probablement, par instinct de protection. Le petit sourire qu'elle afficha, suffit au jeune homme. C'était déjà beaucoup pour lui, qui n'avait pas forcément l'habitude de faire des compliments. Quand elle prit la parole, il fronça légèrement les sourcils avant de lâcher un léger rire, un de ces rires sans joie et qui montraient clairement que l'on venait de toucher droit dans le mille.
Si seulement, c'était aussi simple. Je n'en ai rien à faire d'être mal jugé, ceux qui me connaissent vraiment savent ce que je vaux, c'est le principal. Ce sourire faux, c'est ma façon de me protéger. Tout comme toi qui affiches toujours un grand sourire, mais qui cache tellement de choses...
Peut-être que Julian avait tord, mais Eileen lui donnait l'impression qu'elle n'était pas totalement heureuse dans la vie qu'elle venait. Il disait toujours que les âmes torturées se reconnaissaient entre elles. Il haussa légèrement les épaules et se tut un instant, le regard posé droit devant lui, sa main caressant son chien avec douceur. Tout était calme. Il commençait même à apprécier d'être auprès d'elle, à parler de choses qui blessent de manière posée. Comme des adultes quoi. Mais c'était sans compter sur la maladresse de Julian. Ils avaient parlé de Leanne, forcément, dans son esprit, une question le turlupinait. Et fidèle à lui-même, il n'avait pas réfléchi avant de poser cette simple question qui fit tout chavirer. Le calme apaisant qu'il y avait jusqu'à présent ne tenait qu'à un fil. Et Julian venait de le couper d'un coup sec. Il fut d'abord surpris par l'attitude d'Eileen, ne se rendant pas vraiment compte de la gravité de la situation. Qu'est-ce qui était évident ? Et quand elle lui lâcha brusquement qu'il n'agissait que par intérêt, Julian fronça des sourcils.
Calme-toi, Eileen.
Il n'avait pas dit cela sur le ton d'un ordre, non, on ressentait plutôt le fait que le jeune homme était complètement paumé. Il ne comprenait pas sa réaction. Il ne comprenait pas qu'elle puisse croire cela de lui. Tout ce qu'il venait de lui dire n'avait visiblement eu aucun effet sur elle. Il la regarda faire, ne prenant même pas le soin de la retenir ou de tenter de la calmer. Quand elle lui jeta le papier dessus, Julian le rattrapa sans même y jeter un oeil. Il ne regardait que la jeune femme, la mâchoire serrée, face au flot de paroles qu'elle lui balançait à la tête. On ne voyait même pas de la colère chez le jeune homme, du moins, pas à première vue. C'était plutôt la déception qui primait. Il se releva à son tour, prit la main de la jeune femme dans la sienne et fourra le papier qu'elle lui avait lancé dessus.
C'est bon, ça m'a gonflé ! Qu'est-ce que tu peux être chiante quand tu t'y mets, sérieux ! Avec toi, j'ai l'impression de parler à un mur. Si tu crois vraiment que j'ai fait tout cela pour un simple numéro, je préfère encore me débrouiller tout seul. Garde-le le numéro de ta cousine, je n'en ai pas besoin. Et t'inquiètes, je vais te foutre la paix. Fais ta vie de ton côté, et prions pour que la ville soit assez grande pour que l'on n'ait plus à se croiser.
Il la contourna, s'appuya sur sa béquille et commença à avancer. Mais à peine eut-il fait quelques pas qu'il s'arrêta net. Il se retourna et regarda Eileen. A cet instant, Julian n'affichait même pas ce regard hautain qu'il lui adressait en temps normal. Il était blessé par l'attitude et ne cherchait plus à le cacher.
Pour le fait que tu n'aies confiance en personne, regarde-toi avant d'accuser les autres. Tu vois le mal de partout, Eileen. Et surtout, tu es fière. Tu es très fière. Tu crois pouvoir duper tout le monde sur ta prétendue parfaite petite vie ? Avec moi, ça ne l'a pas fait. Jamais. Je me suis intéressé à toi, tu m'as jeté à plusieurs reprises et pour cela, je ne peux plus rien y faire. J'ai déjà trop donné avec toi... Sur ce, bonne continuation...
Il appela son chien et se retourna, s'éloignant d'elle pour se poser plus loin, n'ayant pas envie de retourner directement chez lui. Julian était encore plus en rogne qu'à l'origine. Tout ça à cause d'une femme... Encore et toujours.
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Jeu 23 Mai 2013 - 23:21 | |
| Eileen Ҩ Julian «Le problème tu vois, c’est que je ne peux m’empêcher de penser à toi. C’est pas faute d’essayer pourtant. J’ai essayé des dizaines de fois. Que dis-je, j’ai essayé des millions de fois même. Mais y’a vraiment rien à faire. J’ai plus envie d’aimer tu comprends, et encore moins de t’accorder de l’importance, mais j’ai beau essayer de m’intéresser aux autres, personne ne brille autant que ta présence.» En effet, la réaction de Julian ne fit pas attendre après le pétage de câble complet de la belle Eileen, mais elle n’écoutait pas, ou plutôt elle fit mine de pas l’écouter mais les paroles du blond lui firent mal tout comme elle venait de lui faire mal aussi, son souffle était rapide, saccadée par cette colère qu’elle était entrain de ressentir, cette sensation qu’elle avait de se faire prendre pour une conne et qui lui avait glacé le sang en une fraction de seconde. C’était tellement difficile pour elle de se laisser aller tout court mais encore plus avec quelqu’un, en cet instant elle ne savait pas ce qu’elle avait ressentit, de la peur, de la colère et peut être aussi un peu de jalousie au fond, l’impression que la brune avait eu qu’il soit toujours soucieux de sa cousine l’avait mis dans un état tel qu’elle ne s’était pas rendu compte de ses gestes ou même de ses paroles. En même temps avec Julian tout avait toujours était si compliqué, le calme était difficile à tenir, ils avaient réussis à discuter et avec une seule phrase et la colère d’Eileen tout était partit en l’air, le jeune homme avait l’air lui aussi en colère, mais surtout blessé par ce que la jeune Bennett avait pu lui dire.
Il ne voulait plus la croiser, et il priait même venait t’il de lui dire, Eileen le regarda de ses yeux ambrés, restant totalement bête sous le coup, restant toujours autant silencieuse, les paroles qui suivirent fut comme des coups de poignards qu’elle laissa lui assener en silence, comme la bonne fille qu’elle était mais il avait tellement raison que cela lui en donnait mal au cœur. Et dans sa fierté sans limite, la belle avait un caractère tel qu’elle voulait être parfaite, tout le temps dans tout, car les remontrances ou les reproches elle à du mal à les accepter à condition que son amour propre en sorte toujours intact, mais en cet instant elle se contenta d’hocher la tête, l’observant s’éloigner en sentant sa gorge se serrer, la demoiselle se laissa tomber de nouveau sur le banc.
Ses paroles lui tournaient dans la tête, il avait vu en elle ce que rarement d’autres avaient vu, que sa vie ne lui convenait pas, que beaucoup de chose était une illusion parfaite d’une fille qui pensait savoir ou elle allait alors que c’était tout le contraire. Son cœur se serra une nouvelle fois, le blond avait toujours cherché plus loin sans qu’elle ne le remarque jamais, un long soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle sentit une larme rouler sur sa joue, la demoiselle l’essuya directement. Des larmes ? Cela ne lui ressemblait tellement pas, de se laisser aller au point de pouvoir réussir à pleurer. Mais il avait marqué tellement de points en si peu de mots qu’Eileen avait pris une vraie douche froide et elle était désemparée, relevant la tête, la jeune femme vit Julian un peu plus loin, il n’était pas partit, se mordant nerveusement la lèvre, la demoiselle se ralluma une cigarette les mains quelque peu tremblante, soupirant sans cesse alors qu’elle se faisait violence pour ne pas éclater en sanglots ou bien se rouler par terre juste pour se sentir un petit peu mieux.
Sa cigarette à moitié entamée, elle pris une longue inspiration avant de se relever du banc ou elle était pour marcher jusqu'à Julian de manière quelque peu incertaine, il allait sûrement l’envoyer chier et ça se comprendrait totalement mais la brune avait sûrement un peu abusé par son comportement de folle furieuse, sans un bruit elle vint s’assoir à coté de lui, restant quelques secondes silencieuse avant de murmurer la voix quelque peu serrée.
« Je.. écoute je suis désolé.. J’aurais pas du dire tout ça, c’était dégueulasse. Et parfois j’arrive pas vraiment à me contrôler, tu l’as bien vu malheureusement. Et je pensais duper tout le monde, oui. Sincèrement, et je t’ai sûrement mal jugé depuis le début, c’est vrai, voila je tenais juste à te le dire avant que voila.. Je m’excuse Julian, mon comportement est trop exigeant et je m’en rends pas compte, tout le temps. »
Après ses simples mots complètement hésitant, la jeune femme tira sur sa cigarette de nouveau, de manière nerveuse, impulsive, fermant longuement les yeux, il fallait qu’elle se calme et le plus rapidement possible, son cœur battait la chamade sans qu’elle ne puisse contrôler quoi que ce soit, la demoiselle se releva du banc, n’osant même pas affronter ses prunelles vertes si envoutantes, après ce qu’il venait de lui dire, après qu’elle s’était rendu compte à quel point il l’avait cerné, elle n’avait pas le courage de pouvoir affronter ses yeux perçants et sûrement une culpabilité bien trop grandissante en cet instant.
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Dim 26 Mai 2013 - 21:58 | |
| Eileen Ҩ Julian « Et ce n’est pas si important qu’on vive heureux pour toujours, ce qui compte, c’est être heureux maintenant. De temps en temps, même si c’est rare, les gens vous surprennent. Et une fois de temps en temps, certaines personnes peuvent vous couper le souffle. » Le jeune homme savait pertinemment qu'il n'était pas tendre avec Eileen. C'était dans sa nature, il disait parfois les choses avec trop de franchise, et manquait souvent de tact. La demoiselle n'avait rien répondu au long discours de Julian. Et même si cela avait été le cas, il ne lui aurait pas laissé le temps de dire quoique ce soit. En effet, le jeune homme avait préféré s'éloigner d'elle, pour se calmer notamment, et pour éviter qu'il ne dise des paroles qu'il regretterait par la suite. Il était assez réputé pour ses crises de colère, où chacun en prenait pour sa pomme. La jeune femme l'avait blessé, touché dans son estime et déçu. Ses paroles lui revenaient sans cesse en tête... « tu ne pouvais pas être sympa sans attendre quelque chose »... Décidément, pour elle, il ne passait que pour le gars intéressé, qui n'en avait rien à faire des sentiments des autres, du moment que ses moindres désirs étaient comblés. Pourtant, il avait toujours été différent avec elle. Même s'il gardait son sourire hautain, il se montrait d'une douceur et d'une attention déconcertante. Ses amis du lycée l'avaient remarqué, tout le monde l'avait remarqué. Sauf elle, la principale intéréssée ! Il avait toujours su qu'avec elle, ce n'était pas pareil : pour une fois, il avait envie d'être lui-même, il avait envie d'affronter son caractère de chieuse de première classe. Leur relation avait toujours été explosive – il la détestait autant qu'il l'appréciait - mais là, là elle l'avait vraiment mise à bout. Certes, il n'en fallait pas beaucoup à Julian pour qu'il s'énerve. Mais cette fois-ci, c'était un ras-le-bol général. On le prenait pour un égoïste ? Très bien, à présent, il allait vraiment le devenir, ne se souciant que de sa propre petite pomme et de ses soucis personnels.
Ah les charmes de Bowen, ville de zizanie et de conflits perpétuels ! Voilà pourquoi il détestait cet endroit, pourquoi il avait tant voulu s'enfuir à Sydney dès qu'il en avait eu l'occasion. A chaque fois qu'il était ici, ses côtés les plus sombres reprennaient le dessus, son impulsivité revenait à la charge, au détriment des personnes qu'il avait en face de lui. C'était certain, il aurait mieux fait de s'opposer à ses parents, de rester là-bas, à Sydney. Certes, personne ne serait là pour l'aider à sortir de son enfer quotidien, mais au moins, on ne le gonflerait pas avec des futilités dont il se passerait bien. Installé sur un banc, il sortit son paquet de cigarettes et s'en grilla une, à défaut d'avoir quelque chose de plus fort. Il ne jeta pas un seul regard à Eileen. La rancune était présente, bien évidemment, mais il craignait surtout de voir la réaction qu'avait eu la jeune femme : qu'elle soit blessée par les paroles de Julian, ou qu'elle s'en contrefiche, le jeune homme se sentirait mal. Dans le premier cas, parce qu'il n'aimait pas forcément faire du mal aux gens, dans le deuxième cas, parce qu'il aurait l'impression de tenir à elle, plus qu'elle ne tenait à lui...
Perdu dans ses pensées, il ne tourna la tête qu'en sentant du mouvement à ses côtés. Eileen ?! Il rêvait là. L'idée qu'elle vienne le voir, qu'elle s'installe ici, sur ce banc, mettant de côté sa fierté était tout simplement inconcevable dans la tête de Julian. Et pourtant, c'était la réalité. Il arqua un sourcil, la regardant d'un air interrogateur, sans le moindre sourire, même quand elle lui fit des excuses. D'ailleurs, il faudrait qu'il fasse une croix dans le calendrier, rien que pour cela. Il l'écouta avec attention, ne répondant rien. Quand elle termina son discours, il porta sa cigarette à la bouche et tira longuement dessus. Il tourna la tête sur le côté, puis recracha la fumée. Il se redressa et jeta le mégot dans l'endroit approprié. Des gestes qui retardaient sans cesse ce qu'il avait à dire. Il se tourna ensuite vers la jeune femme et croisa les bras contre son torse.
Hm, en effet, c'était dégueulasse. Bon ok, je ne suis pas totalement innocent non plus. J'ai cherché la petite bête avec toi en parlant de ta cousine, je l'avoue. Et je m'en excuse. Et je m'excuse aussi pour ce que je t'ai dit après. J'ai peut-être été un peu trop direct dans mes paroles, mais il fallait que je te le dise à un moment ou un autre. Pour moi, ton comportement et ta recherche de perfection sont à la limite de l'obsession. C'est bête, Eileen. Tu passes à côté de tout. Je ne dis pas que l'on n'a pas plusieurs jeunesses dans une vie, mais on n'a 22 ans qu'une seule fois. Il faut en profiter tant qu'on le peut. Un peu de folie, ça n'a jamais fait de mal, au contraire. Et puis, ce ne sera pas quand tu seras mariée, que tu auras trois gosses que tu pourras le faire... Enfin, je ne suis pas là pour te faire la morale, je ne suis pas le mieux placé pour ça – il sourit légèrement - C'est juste que je t'aime bien, même avec ton caractère pourri, et j'aimerai te voir heureuse. Vraiment heureuse...
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Lun 27 Mai 2013 - 22:45 | |
| Eileen Ҩ Julian «On se dit tout, on dit tout bas, pour que l’amour n’entende pas, on se murmure, on se blessure, on s’écorchure, on s’aventure, on dit qu’on n’aimera plus jamais, pis on retombe sur un cœur, sur l’amour sur le bout d’un quai, on se promène au vent mauvais, amour mouillé, pour un sanglot, un mot de trop, on fait des scènes, des opéras.» La jeune femme attendait que Julian daigne enfin lui adresser la parole, il était entrain de retarder l’échéance par chacun de ses gestes mais la brune ne le quittait pas un seul instant des yeux, pinçant nerveusement ses lèvres entres elles alors qu’elle ne bougeait pas, c’est limite si elle ne retenait pas son souffle tant elle ne voulait pas se faire envoyer chier une nouvelle fois. Le blond lui avait balancé la vérité en pleine poire sans même la ménager un seul instant et il était hors de question que cela se reproduise, cela faisait bien trop mal, à accepter, à entendre et surtout par la suite à se remettre en question. Passant sa main dans sa longue chevelure ondulée qu’elle ébouriffa légèrement, jouant avec une de ses mèches entre ses doigts comme elle en avait l’habitude. Faire cela était un espèce de tic, quand elle était nerveuse ou préoccupée, un jour elle finirais par en perdre ses cheveux à force de faire ça.
Sa voix finis par retentir et la jeune fille l’écouta attentivement, hochant parfois la tête à ses paroles avant de finir par esquisser un léger sourire à la fin de son discours, ce qu’elle pouvait être mauvaise parfois et mal jugé les gens, sans forcément s’en rendre compte et il avait raison même si c’était tellement dur à admettre, qu’elle était une espèce de névrosé de la perfection, du comportement parfait. C’est ce qu’elle évertué à faire depuis tant d’années et le premier qui l’avait remarqué était le jeune homme en face d’elle, la jeune femme baissa un instant les yeux, soupirant un peu. Peut être qu’elle l’avait mal jugé, cela arrivait à tout le monde de faire des erreurs et de ne pas être parfait, après tout personne n’était parfait mais Eileen était tellement dans son monde que ça elle n’arrivait pas souvent à se le dire. Elle repensa aux paroles de Julian et eut un petit rire avant de lui dire en souriant un peu malicieusement.
« Ah non hein.. Je ne veux pas d’enfant moi. Non mais sérieusement.. Je pensais pas que ça se voyait à ce point la, non je suis pas vraiment heureuse dans cette vie mais je sais pas vraiment comment faire tu vois ce que je veux dire ? » -Un petit sourire un peu gêné se dessina sur ses lèvres alors qu’elle le regardait toujours. « Ouais bon.. Moi aussi je t’aime bien, je t’ai jamais vraiment oublié tu sais. Même si tu ne le pensais pas, tu m’as tout de même marqué. Et puis toi aussi tu es chiant hein ! »
Ses yeux ambrés se baissèrent pour fixer le banc alors qu’elle riait de nouveau, jamais elle n’avait ouvert son cœur à ce point la à quelqu’un et la brune se sentait complètement bête de pouvoir dire tout ça, surtout à Julian. Le chien de Julian se rapprocha des deux jeunes pour poser sa tête entre les deux, un nouveau sourire se dessina directement sur les lèvres de la belle, passant sa main sur sa tête pour le caresser avec douceur. Lançant quelques regards parfois à Julian, dans un petit sourire qu’elle ne pouvait pas vraiment effacer en cet instant. C’était dingue ce changement de comportement, ce changement de tempérament qu’elle pouvait avoir en si peu de temps, cela tenait à la limite de la bipolarité parfois puisque maintenant la tension était retombé d’un coup comme ça avec quelques mots, un long soupire d’aise s’échappa de ses lèvres, le vent revenait caresser son visage fin de petite poupée de porcelaine et cela lui faisait un bien fou.
Se redressant un peu sur le banc, croisant ses jambes de manière féminine comme à l’ordinaire avant de prendre dans son sac une nouvelle cigarette, c’était la première fois en une journée qu’elle fumait autant en une journée mais cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas était emplie d’autant d’émotions, l’allumant à l’aide d’un briquet, la jeune femme tendit son paquet en direction de Julian pour savoir si il en voulait une aussi, tant qu’a faire autant partager. Eileen tira longuement sur son bâton de nicotine, cette fumée toxique s’infiltrant dans ses poumons lui donnait un bien fou, sincère pour une fois. Peut être que c’était quelque chose qui pouvait calmer son impulsivité et son caractère de chiante de première classe.
« Sinon, tu as fais quoi pendant tout ce temps ? Si tu as envie d’en parler, bien entendu. »
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Mer 29 Mai 2013 - 21:36 | |
| Eileen Ҩ Julian « Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement. » La tournure que prenait la situation avait un côté totalement fou. Ils pouvaient se déchirer, se confier, s'excuser ou discuter tranquillement. Tout cela en l'espace de quelques minutes. Mais c'était ce qui caractérisait leur relation et Julian ne voulait rien y changer. Pourtant, Eileen lui donnait du fil à retordre, le troubler, l'exaspérer même, mais il aimait cela et il espérait que cela durerait encore longtemps. Après ce nouveau conflit qui aurait pu définitivement tout foutre en l'air, la discussion venait de prendre un aspect beaucoup plus personnel. Le jeune homme venait de lui faire part de ses ressentis, de sa façon de voir Eileen, sur la vie qu'elle menait. Ce dernier point ne le regardait absolument pas, mais quelque chose en lui l'avait poussé à en parler. Comme s'il se reconnaissait en elle. Lui aussi avait toujours gardé un sourire de façade, caché ses émotions, fait croire que sa vie était des plus parfaites, entouré d'une famille unie à qui tout réussi et d'un compte en banque bien rempli. Mais voilà, Julian savait que tout était faux, et il n'avait pas envie qu'Eileen finisse de la même façon que lui : vouloir reprendre brusquement le contrôle de sa vie finissait toujours mal. Alors qu'il venait de terminer son discours, il attendit la réaction de la jeune femme. Il craignait qu'elle ne le rembarre, qu'elle lui dise clairement qu'il n'avait absolument aucun droit de parler de cela. Et elle aurait raison. Il redouta l'instant mais quand elle plaisanta sur les paroles qu'il avait dit, il esquissa un léger sourire en coin. T'as bien raison ! Les gamins, c'est chiant, ça hurle, ça râle et ça pleure tout le temps. - Il était mal placé pour dire cela, quand on sait qu'il a un enfant quelque part. Il retrouva son sérieux quand elle continua – Je te rassure, ça ne se voit pas au premier abord. Je l'ai compris parce que malgré tout, j'ai eu l'opportunité de te côtoyer et ça se voyait que ton sourire n'était pas forcément joyeux. Mais bon... on peut toujours remédier à cela, tu sais. Je pourrais te donner mes trucs et astuces, si tu le veux et... si tu me fais confiance. Il lâcha un petit rire et haussa des épaules. Bon, après, c'était à ses risques et périls . Mais à vrai dire, maintenant qu'il était à Bowen, autant mettre à profit son passé de fêtard, de gars qui vivait au jour le jour pour « décoincer » Eileen. Cela ne pouvait que leur être positif, à tout les deux. Il écouta la fin de sa phrase et sourit légèrement. Il était touché par ce qu'elle venait de lui dire. Elle l'aimait bien malgré tout. Et ça, c'était beaucoup pour lui. Au fond de lui-même, il n'avait jamais vraiment oublié la jeune femme et ces paroles-là éveillèrent ce petit quelque chose qui l'avait tant fait chavirer. Chiant ? Moi ? Absolument pas... Il la regarda d'un air malicieux, sachant pertinemment qu'il l'était. Et au fond, il l'assumait. Il n'avait pas répondu à ce qu'elle avait dit auparavant. Bien qu'il ait toujours semblé être exubérant dans sa façon d'être, en réalité, il était très pudique. Il montrait rarement ses émotions et c'était bien pour cela que, sentimentalement parlant, ses histoires n'avaient jamais fonctionné. A sa dernière question, son visage se renfrogna. Il refusa la cigarette qu'elle lui proposait, murmurant un "non merci" et posa son regard sur son chien qu'il caressa doucement. Il resta muet un instant. Ce qu'il avait fait pendant tout ce temps ? Il s'était éclaté bien évidemment. Mais tout ça, c'était terminé. Du moins, c'était ce qu'il s'était mis en tête. Pour lui, sa vie était loin d'être glorieuse et il en avait presque honte. Il se passa la main dans ses cheveux blonds et les ébouriffa de nouveau. Il reposa son regard sur la jeune femme et haussa des épaules. Bah... je suis parti vivre à Sydney avec la ferme intention de ne jamais revenir ici. Là-bas, j'ai commencé des études de droit, j'ai continué le basket afin d'entrer dans l'équipe de la ville. Puis, je me suis blessé durant un match. J'ai subi deux opérations au genou et mes parents m'ont ramené ici, par peur que je fasse une bêt... enfin... ils m'ont poussé à revenir ici. Ce n'est pas vraiment passionnant, je le sais bien. Et toi, tu en où ? Ça fait longtemps que tu bosses ici ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Into the wild. Ҩ Julian L. Callaway Jeu 30 Mai 2013 - 18:51 | |
| Eileen Ҩ Julian « Je ne veux pas que tu me vois pleurer, excuse moi... Le truc tu vois, c’est que ces derniers mois, j’ai pas cessé de me dire que je ne tenais pas franchement à toi... Chose très facile, vu la vitesse à laquelle tu es parti... Mais je me sens tellement seule. Et j’ai beau me dire et me répéter qu’en fin de compte j’adore ma vie de femme forte qui assure et assume tout toute seule ! La vérité c’est que... c’est que je pense tout le temps à toi finalement. » Un nouveau rire plutôt joyeux émana des lèvres de la belle Eileen, un rire sincère et amusé lorsque Julian lui la remarque sur les enfants en lui disant qu’elle avait raison car les enfants ça ne faisait que râler et tout ce qui s’en suivait, la belle hocha la tête à sa remarque. La jeune Bennett avait toujours eu des attentes d’une fille normale, mais les enfants ne faisaient pas du tout partit de son programme, loin de la, pas qu’elle en avait horreur, quand elle voyait ceux des autres. Elle n’en voulait pas, non c’était sur, c’était une de ses grandes peurs de pouvoir tomber enceinte, mais bon encore fallait t’il qu’elle est quelqu’un et puis surtout d’avoir des relations plus poussées. Et ça ce n’était pas à son programme depuis longtemps pour ne pas dire toujours. Jamais Eileen n’avait eu une relation stable avec un homme, tout simplement parce qu’elle était méfiante, apeurée par beaucoup de choses qui n’ont jamais pu effleurer d’autres gens qu’elle côtoyait, mais Eileen était définitivement à part de pas mal de gens de son âge. Les paroles de Julian la firent sourire, jamais elle n’avait pensé, mais même cela n’avait pu l’effleurer qu’il l’avait analysé et compris à ce point la, cela lui réchauffa le cœur quelque part, car elle ne se sentait plus si seule désormais, aux dernières paroles du beau blond, la belle resta quelques secondes silencieuse avant d’hocher la tête en lui murmurant.
« C’est vrai que ce serait plutôt pas mal non ? De faire de nouveaux trucs, de m’amuser davantage et puis de découvrir plus de choses. » –Un petit sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle ne le quittait pas des yeux. « Je veux bien, et oui, je te confiance, profite c’est pas tout les jours hein ! »
Un sourire timide s’afficha directement après sur ses lèvres, baissant un court instant les yeux avant de jouer avec les oreilles du chien de Julian en riant un peu de nouveau, c’était complètement fou et d’un point de vue extérieur si d’autres personnes avaient pu assister à leurs échange, ils auraient appelé un hôpital psychiatrique , le changement qui pouvait opérer entre Julian et Eileen en quelques secondes était digne de la folie pure mais leurs relations étaient ainsi et cela convenait parfaitement à la belle, c’était explosif, fougueux, les deux étaient pleins de fierté, libre comme l’air et on pouvait le voir, ils ne se laissaient pas marcher sur les pieds et savaient ce qu’ils voulaient, l’un comme l’autre le défendrait toujours, au prix de nombreuses disputes et de nombreux cris, mais au moins il n’y avait pas de non dit et malgré tout, c’était une relation très saine, Eileen réfléchissait déjà à ce que Julian aurait pu lui préparer pour la décoincer et la faire sortir un peu, de s’amuser, curiosité, comme toujours et c’est normal, c’était comme partir à l’aventure pour la brune.
A sa petite remarque sur le fait qu’il était chiant, la belle lui tira la langue de manière enfantine en sachant pertinemment qu’elle l’était aussi, mais soit cela la fit sourire de plus belle, décidemment c’est fou ce que cet homme pouvait la rendre pétillante et joyeuse, une personne totalement différente dans sa joie de vivre. Julian prit la parole pour lui expliquer ce qu’il avait fait et la belle l’écouta de manière vraiment intéressée, souvent elle avait rêvé de partir, même simplement de voyager, de voir autre chose mais jamais elle n’avait eu le courage, une moue envieuse apparu sur son visage durant un instant, Eileen aurait rêvé de visiter Paris, la ville des amoureux, la ville des lumières, dans son petit appartement, il y avait énormément de photo de cette ville qui la faisait totalement rêver. Ce qu’avait fait Julian la fit sourire alors qu’elle lui répondit sans même attendre.
« Tu as fais du basket ? Oh tu devais vraiment avoir un bon niveau pour rentrer dans une équipe, j’ai jamais fait de basket, il faudra que tu me montres comment on joue ! Je suis nul moi à ce sport. » -Un petit rire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle reprit directement la parole. » Oh merde.. Mais la tu dois faire de la rééducation pour ton genoux non ? Tu pourras rejouer après ? Oh bah moi rien de passionnant comme toi tu sais.. J’ai entamé une fac de littérature, je ne sais pas vraiment pourquoi à vrai dire, pour être vraiment honnête. Oui ça fais un bon moment que je travaille pour pouvoir payer mon petit appartement et mes études. C’est pas vraiment super hein.. »
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