Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Lun 1 Juil 2013 - 22:24
Les blondes comptent pas pour des prunes
May feat. Aléna
Que d'émotions, que de sensations. May se trouvait encore près de moi, même encore plus prés qu'avant et cela me rassurait encore plus. Elle ne s'était pas cassé comme un coup de vent me laissant dans ma merde. J'attrapais alors une cigarette que j'allumais et la fuma, en prenant soin de ne pas cracher la fumée vers ma meilleure amie. Je m'en voulais tellement de ne pas avoir réussit à lui faire confiance plus tôt, à présent je trouvais cela ridicule, le plus dur était passé et j'étais vraiment heureuse d'avoir sortit tout cela. C'était un énorme soulagement, et pour la première fois, je me sentais vraie de chez vraie avec quelqu'un, je n'avais pas besoin de foutre un masque et de cacher mon passé. - Merci de me comprendre, enfin ... tu es vraiment formidable, t'imagines pas le nombre de personne qui aurait passé la porte déjà depuis longtemps ! Cela venait de me prouver que May était la bonne personne, que je ne m'étais pas trompé, que j'avais bien choisis. Une personne en or. « Moi non plus, je ne t’ai pas toujours tout dit. » Je pensais qu'on allait passé à autre chose, rire un peu, mais pas à ce qu'elle me dise ça également. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas au début, et écrasa ma cigarette dans le cendrier même si elle n'était pas terminé. Finalement toutes les deux nous avions été des cachotières ? C'était peut être pour cela qu'elle l'avait prit plus facilement que si elle avait été entièrement sincère avec moi. On avait toute les deux garder un secret. Je ne dis rien, attrapa sa main simplement pour lui dire qu'elle pouvait à présent se confier à moi... Je fis surprise de savoir que finalement toute les deux on se ressemblait, on avait toute les deux garder quelque chose au plus profond de nous pour pas qu'il soit révéler au grand jour. Pour tout vous dire, je ne mettais pas sentit aussi proche d'elle qu'à ce jour là. « Je suis tombée enceinte, il y a trois ans. » J'essayais de ne pas trop paraître surprise mais mes yeux faillirent sortir de leurs orbites. May enceinte ? Pardon ? Non mais où sont les caméras ? Très bonne la blague. Pourtant elle resta sérieuse, et si elle avait voulu me faire une blague comme celle ci, c'était de mauvais goût. Une image de May avec le ventre rond m'apparus alors, et puis je décidais de l'effacer sur le champ. Non c'était impossible, où était passé le gosse ? J'essayais de me souvenir si j'avais déjà vu May accompagnait d'un enfant, mais à vrai dire tout se brouillait dans mon esprit. Je ne posa pas de question, pas que l'envie n'y soit pas, mais elle m'avait respecté sans m'envahir de question, alors je fis pareille, tout en espérant qu'elle ne s'arrêterait pas ici. Apparemment ses parents avaient toujours été comme ça, à la couvrir et la privée de tout... je comprenais ce qu'elle avait pu ressentir, enfin, ne pas pouvoir sortir et être enfermé chez soit alors que c'est meilleures potes s'éclataient sans elle, cela devait être dur à vivre. Surtout que les liens se resserrent encore plus en soirée. Après son long récit qui me fit ouvrir la bouche comme une gogole tellement j'étais sous le choc et impressionnée, je me suis dis que j'aurais préféré que se soit une blague finalement. Moi, je n'avais jamais été forte dans tout ce qui est long discours et consolation... Je marquais un long silence, en me demandant comment des parents avaient pu faire subir tout cela à May. Pour moi c'était clair et net, tout ou presque avait été de la faute de son père et sa mère, c'était bien connu, qu'à force de mettre des limites partout, la tentation d'aller à l'encontre de tout ça, était bien plus amplifié que si il y avait eut le champs libre. Comment avaient-ils pu faire vivre la grossesse à May alors qu'il savait très bien qu'au final le bébé disparaitrais de leur champ de vision d'une façon ou d'une autre. J'imaginais un enfant tout blond aux yeux bleus, qui devait être l'un des plus beaux petits garçons du monde vu que c'était le fils de May. Impossible. Et puis j'en voulu à mort à cet homme, celui qui avait abusé d'elle, celui qui avait couché avec elle, alors qu'elle était sans défense et perturbée par l'alcool. J'en voulais actuellement au monde entier de ne pas avoir veiller sur May à cette soirée là et à la laisser partir. Si elle avait été avec moi, rien de tout ça ne se serait passé. On s'était rencontré bien trop tard. Mon passé était bien loin à présent, pour moi c'était pire ce qu'elle vivait, elle avait mis au monde un enfant, un bout d'elle au monde, et sans qu'elle même le décide, elle en avait été séparé. Alors que dans une vie, on est censé toujours avoir le choix. Ses parents je commençais à les détester vraiment, comme une envie de me rebeller et même d'aller leur casser la gueule, mais cela ne ferait que semer la pagaille encore plus. Et puis rien ne devait nous séparer. - C'est qui ce connard qui a osé ? Dis moi qui c'est ! Je voulais savoir qui été l'homme culotté qui avait jouer avec May, avec qui elle avait fait sa première fois, car il méritait que je lui fasse la peau. Ça se trouve je le connaissais, dans tous les cas, il payerait cher... - Écoute moi, je ne sais pas quoi te dire. Mon histoire c'est rien comparé à la tienne. Je ne sais même pas comment tu fais pour ne pas en vouloir à tes parents... Ils ont été injuste avec toi, ils ne savent pas à quel point ils ont une fille formidable ! C'est triste pour eux. J'eus le besoin alors de la prendre dans mes bras, et de la serrer très fort.- Si tu as besoin de moi pour venir remettre les pendules à l'heure à tes parents, je suis là. Si tu veux que je t'aide à retrouver ton bébé et bien je serais là, si tu veux juste qu'on parte sur une île déserte en amoureuse je serais là aussi. Mais saches qu'avant je vais lui péter la gueule à ce culotté ! même si elle était toute menue et que c'est sans doute pas elle qui casserait la gueule à quelqu'un, elle en était bien décidé !
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Mar 2 Juil 2013 - 11:52
Les blondes comptent pas pour des prunes
May feat. Aléna
Aléna avait attendu que je termine mon histoire pour réagir et j'en étais touchée. Je crois que j'aurais été incapable de continuer si elle m'avait bombardée de questions. Elle avait eu assez de respect pour ne pas m'interrompre, j'osais espérer que c'était un bon présage. Ma dernière phrase achevée, un lourd silence encombra la pièce. Je restais là, tête baissée, attendant le jugement de ma meilleure amie avec appréhension. - C'est qui ce connard qui a osé ? Dis moi qui c'est ! J'avais sursauté devant sa véhémence. Je ne m'étais pas attendue à une réaction si... excessive. Cela dit, je la trouvais adorable de se mettre dans cet état pour moi. « Aléna, ça va... Il n'a rien fait. Enfin... Techniquement, si. Mais je suis aussi responsable que lui. Il ne m’a pas violée, j’étais d’accord. » Au fil des jours, quelques « flashs » de la soirée m’étaient revenus et même si je n’avais jamais réussi à me souvenir parfaitement du visage de ce garçon, je savais qu’il n’avait pas abusé de moi. J’étais consentante. Ivre, mais consentante. - Écoute moi, je ne sais pas quoi te dire. Mon histoire c'est rien comparé à la tienne. Je ne sais même pas comment tu fais pour ne pas en vouloir à tes parents... Ils ont été injuste avec toi, ils ne savent pas à quel point ils ont une fille formidable ! C'est triste pour eux. J’esquissais un petit sourire bien que mes yeux restent éteints. Aléna était une amie formidable et même si parler de tout cela avait été éprouvant, j’étais heureuse d’avoir partagé mon secret avec elle. Maintenant, nous étions totalement honnêtes l’une envers l’autre. Ses mots résonnèrent dans mon esprit. J’ignorais pourquoi, mais il est vrai que je n’en avais jamais voulu à mes parents… Pas une seule seconde. Je m’en voulais à moi-même, pour avoir fait la connerie de ma vie, mais pas eux d’avoir essayé de contrôler les choses pour ne pas ternir le prestige de la famille Goodwin. C’était étrange, mais j’aimais mes parents malgré tout ce qu’ils avaient fait, malgré leur autorité démesurée et leur sévérité déconcertante. Avant que je puisse répondre quoi que ce soit, ma meilleure amie s’approcha de moi pour me serrer dans ses bras et je lui rendis son étreinte, contente d’avoir quelqu’un pour m’épauler. - Si tu as besoin de moi pour venir remettre les pendules à l'heure à tes parents, je suis là. Si tu veux que je t'aide à retrouver ton bébé et bien je serais là, si tu veux juste qu'on parte sur une île déserte en amoureuse je serais là aussi. Mais saches qu'avait je vais lui péter la gueule à ce culotté ! Cette fois-ci, mon sourire se fit plus franc, presque amusé. Cette fille était géniale. « Tu ne vas péter la gueule de personne, Aléna. Ni à lui, ni à mes parents, d’accord ? », rétorquais-je gentiment pour essayer de la calmer un peu. « C'est du passé, tout ça. Je veux juste essayer d'oublier et aller de l'avant. Ce garçon… Je crois que c’est un type bien. Je ne peux pas lui en vouloir, il n’est au courant de rien. Il doit penser que je suis l’une de ces filles aux mœurs légères qui couchent avec le premier venu... et je crois que c’est mieux comme ça, d’ailleurs. Je ne veux pas bouleverser sa vie en lui apprenant qu’il a un fils quelque part. Fils qu’il ne connaîtra jamais parce que je l’ai abandonné, soit dit en passant… » Je m’étonnais d’être aussi forte et de pouvoir parler de cela aussi facilement, sans pleurer ou chercher mes mots. En réalité, j’étais libérée. Je ne portais plus ce fardeau toute seule, à présent, Aléna m’aidait. Mais cela ne réglait pas le problème. Depuis que j’avais revu Arthur, je ne cessais de penser à tout ce qu’il s’était passé. J’ignorais s’il serait mieux de lui dire la vérité ou si mentir était la bonne solution. Je lâchais finalement un soupir désespéré. « Je m'en veux tellement, si tu savais... Si j'avais su qu'aller à cette soirée aurait des conséquences aussi désastreuses, je n'aurais jamais désobéi à mes parents. »
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Mar 2 Juil 2013 - 14:10
Les blondes comptent pas pour des prunes.
Quelques fois j'aurais aimé avoir le sang froid de Maybelle, elle arrivait à rester calme et à ne pas en vouloir au monde entier pour ce qu'elle avait enduré. Et je savais pas du tout comment elle faisait. Je la regardais, elle semblait minuscule sur sa chaise, recroquevillée sur elle même, le regard vers le bas, honteuse. Elle était belle, de toute façon elle avait toujours été belle, qu'elle soit triste ou souriante. En la voyant ainsi elle paraissait déboussolée, un enfant perdu dans le vaste monde, et cela m'arracha le coeur de la voir ainsi. « Aléna, ça va... Il n'a rien fait. Enfin... Techniquement, si. Mais je suis aussi responsable que lui. Il ne m’a pas violée, j’étais d’accord. » - C'est fauuuux ! me pressais-je de dire un peu trop brutalement. - Tu n'aurais jamais été d'accord si tu n'avais pas bu. Ce mec voulait juste se tapait une femme, et comme tu étais éméché et que tu ne t'es pas débattue, il a sauté sur l'occasion. lui dis-je alors pour lui expliqué pourquoi je pensais que tout ça était faux. May n'était pas une de ces filles qui sautaient tout ce qui bougeait et encore moins qui jouait les filles faciles. « Tu ne vas péter la gueule de personne, Aléna. Ni à lui, ni à mes parents, d’accord ? » Déçu, je m'avachis sur ma chaise en soupirant et en croisant les bras. Dommage, j'aurais bien aimé avoir son accord pour aller casser les pieds à l'homme qui lui avait fait vivre un enfer... j'étais peut être un peu trop rancunière sur les bords, mais c'est ce qui avait fait ma force certaine fois. Et comme on dit, qui touche à ma meilleure amie, bah je le bouffe. Mis à part tout ça, il faudrait peut être que je sache qui c'était et où il se trouvait et il semblerait que May ne voulait pas me dire son prénom, car elle ne le mentionna pas. Je serrais les poings pensant qu'un connard pareille fréquentait la même ville que nous. Et si il lui voulait encore du mal ? - Bon d'accord, d'accord, chef. Mais tu peux me dire qui c'est ... ? Je crois que je n'étais pas très potable, et que May devait se douter que je ne dormirais pas de la nuit trop occuper à chercher le fameux X mais je n'allais pas lâcher May, et je finirais par bien savoir qui c'était. - Putain mais May, May, May. Tu ne te rend pas compte. Tu ne penses donc jamais à toi ? Tu sais les gens vont te marcher dessus... enfin tes parents te montent quand même bien la tête déjà. Tu n'étais pas censé vivre tout ça toute seule, et récolter tous les malheurs de cette soirée. Le mec il s'en ait bien tiré, et il n'a pas le droit de penser que tu es une salope qui ne fait que enchainer les hommes. Faut que tu le lui montres ! Tu ne veux pas bouleverser sa vie ? Mais chérie, il n'y a aucune raison pour que seule la tienne soit bouleversé uniquement. dis-je alors en pensant à ce qu'elle avait subit toute seule et qu'en attendant ce connard vivait paisiblement et se permettait d'insulter mon amie, alors qu'il ne savait rien. Puis finalement je pensais à moi, l'envie de ne rien dire, de fuir, de ne pas vouloir mêler mes soucis à Caleb, de l'avoir abandonnée. Mon amour. Je pris une nouvelle gorgée de ma boisson, et craqua une allumette pour allumer ma cigarette. - Je pense qu'il a le droit de savoir ce qu'il s'est passé. Cet enfant est aussi le sien mine de rien. Et tu ne l'as pas abandonné, ce n'est pas toi qui a décidé. Mais toute fois, si tu veux faire une croix sur ce passé, c'est ton choix. Tu as toujours le choix dans la vie May, et c'est à toi de savoir quand le prendre. Seulement, j'ai l'impression, que tu n'es pas prête. Pas prête à tourner la page et à oublier ton fils... dis-je en appuyant bien les mots à chaque fois, c'était peut être un sujet sensible, mais je devais lui ouvrir les yeux. Elle n'avait personne pour peser le pour et le contre, mais maintenant j'étais là, et prête à l'aider par dessus tout.
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Dim 7 Juil 2013 - 15:50
Les blondes comptent pas pour des prunes.
- C'est fauuuux ! Tu n'aurais jamais été d'accord si tu n'avais pas bu. Ce mec voulait juste se tapait une femme, et comme tu étais éméché et que tu ne t'es pas débattue, il a sauté sur l'occasion. Je l’écoutais sans rien dire, accordant la plus grande attention à ses paroles. J’avais toujours été influençable. C’était même l’un de mes plus grands défauts, à vrai dire. J’avais tellement peu confiance en moi et en mes convictions que je me laissais facilement embobiner par mes proches. Et là, Aléna venait de marquer un point. Je ne connaissais pas Arthur. Je ne pouvais donc pas affirmer avec certitude que c’était un garçon bien – ni même qu’il n’avait pas essayé de profiter de la situation lors de cette soirée cauchemardesque. Toutefois, je refusais d’y croire. « J’en sais rien... Je… Non. Je ne pense pas qu’il puisse faire un truc pareil. Il a l’air gentil », dis-je d’un air hésitant. Je ne voulais pas me laisser influencer, pas cette fois. Retrouver Arthur après tout ce temps était déjà bien compliqué, je n’allais pas en plus commencer à douter de ses intentions. - Bon d'accord, d'accord, chef. Mais tu peux me dire qui c'est ... ? Je plantais mon regard dans celui de ma meilleure amie, hésitante. En soi, révéler son identité n’était pas réellement tragique… Mais cela pourrait vite le devenir si Aléna décidait d’aller le voir ou pire, qu’elle le connaissait. J’hésitais quelques secondes avant de capituler. « Arthur. Arthur Carlson. » Je marquais une courte pause, baladant mes yeux inquiets à travers la salle. « Tu le connais ? » Je priais pour qu’elle réponde pas la négative. Je n’avais pas envie qu’elle aille le voir en lui révélant toute la vérité. Arthur n’avait pas besoin de savoir. Il vivait sa vie pleinement et c’était très bien comme cela. Elle ne voulait pas qu’il partage ce sentiment d’impuissance ni cette culpabilité qui la rongeait depuis plusieurs années.
- Tu ne te rend pas compte. Tu ne penses donc jamais à toi ? Tu sais les gens vont te marcher dessus... enfin tes parents te montent quand même bien la tête déjà. Tu n'étais pas censé vivre tout ça toute seule, et récolter tous les malheurs de cette soirée. Le mec il s'en ait bien tiré, et il n'a pas le droit de penser que tu es une salope qui ne fait que enchainer les hommes. Faut que tu le lui montres ! Tu ne veux pas bouleverser sa vie ? Mais chérie, il n'y a aucune raison pour que seule la tienne soit bouleversé uniquement. Je restais silencieuse, une fois de plus. Mon esprit réfléchissait à tellement de choses en même temps que j’avais mal à la tête. Qu’étais-je censée faire ? Parler à Arthur ? Lui avouer toute la vérité et bouleverser sa vie à jamais ? Ou bien me taire et continuer à porter seule le fardeau que j’avais sur les épaules ? Lui dire ne servirait à rien. À quoi bon lui dire qu’il avait un fils alors qu’il ne pourrait jamais être proche de lui ? Ce serait de la torture inutile. Je crois que je préférais encore qu’il pense que j’étais une fille facile, un coup d’un soir, une histoire sans lendemain. C’était loin d’être le cas mais je ne voulais pas lui faire de mal en lui apprenant ce qu’il s’était réellement passé. - Je pense qu'il a le droit de savoir ce qu'il s'est passé. Cet enfant est aussi le sien mine de rien. Et tu ne l'as pas abandonné, ce n'est pas toi qui a décidé. Mais toute fois, si tu veux faire une croix sur ce passé, c'est ton choix. Tu as toujours le choix dans la vie May, et c'est à toi de savoir quand le prendre. Seulement, j'ai l'impression, que tu n'es pas prête. Pas prête à tourner la page et à oublier ton fils... Je soupiras doucement, luttant de toutes mes forces contre mon envie de pleurer. Aléna avait raison, cet enfant était aussi le sien. Mais je n’étais pas sûre de pouvoir lui en parler sans m’effondrer. On ne pouvait pas annoncer à un garçon que l’on connaissait à peine qu’on avait porté son enfant pendant neuf mois, puis qu’on l’avait confié à une autre famille pour son bien. D’ailleurs, je n’étais pas convaincue que le confier à de parfaits étrangers soit la solution la plus adaptée… Mais je n’avais pas eu le choix. Mon père savait faire preuve d’une autorité implacable quand il le voulait et je ne lui tenais jamais tête. Pas après tout ce qu’il s’était passé. J’avais réussi à me convaincre pendant un temps que le bébé était certainement plus heureux avec ces gens qu’avec moi. Que je n’avais rien à lui offrir, que j’étais trop jeune pour être mère et que je n’aurais jamais pu m’occuper de lui… Mais plus les jours passaient, plus je me rendais compte que je regrettais ma décision. Levant les yeux vers ma meilleure amie, je secouais légèrement la tête. « Je ne sais pas quoi faire. C’est tellement compliqué… D’un côté j’ai envie de lui dire parce qu’il a le droit de connaître la vérité mais de l’autre, je me dis qui est bien plus heureux en ne sachant rien. Pourquoi je suis allée à cette foutue soirée ? », demandais-je, tapant doucement ma tête contre la table, désespérée. Je relevais la tête quelques secondes plus tard, offrant un petit sourire à Aléna. « Au moins maintenant, on sait tout l’une sur l’autre. Plus de secrets. » Je me sentais soulagée de lui avoir fait confiance, soulagée de pouvoir partager cette histoire avec quelqu’un. Mes parents refusaient d’en parler – et cela m’arrangeait, d’ailleurs, je ne voulais pas en parler avec eux puisqu’ils répétaient sans cesse que tout était ma faute et que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Mer 10 Juil 2013 - 18:55
Les blondes comptent pas pour des prunes.
« Arthur. Arthur Carlson. » À ses mots, j'essayais de coller un visage à ce prénom que je venais d'entendre. Je n'en avais aucune idée de comment il était, mais je détestais déjà ce prénom. Elle me demanda si je le connaissais, je secouais la tête. Heureusement que je ne le connaissais pas, parce que sinon j'aurais du le faire valser de mes amis immédiatement... Quoi que au moins j'aurais su qui c'était, et j'aurais pu lui passer un savon sans difficulté. La tâche s'annonçait dure, il fallait que je trouve cet homme, et apparemment Maybelle était tombé sur lui il y a peu de temps. - Tu l'as rencontré où ? lui demandais-je discrètement, en espérant qu'elle imagine pas que je sois en train de mijoter quelque chose... « Je ne sais pas quoi faire. C’est tellement compliqué… D’un côté j’ai envie de lui dire parce qu’il a le droit de connaître la vérité mais de l’autre, je me dis qui est bien plus heureux en ne sachant rien. Pourquoi je suis allée à cette foutue soirée ? » Je voyais à travers ses yeux bleus limpides qu'elle était tracassée, que ces mauvais souvenirs étaient encore bien frais. Elle me ressemblait tellement à ce moment précis, soucieuse et perdue, c'est en la voyant que j'eus cette envie de me battre pour elle, et moi. Pour nous. Je me rendais compte qu'elle était plus faible que moi, même si elle semblait forte, parce qu'elle s'empêchait de pleurer, j'étais sure qu'elle était fragile. Trop fragile. Je pris sa main et la caressa pour la rassurer en lui parlant calmement. - Tout le monde serait allée à cette soirée, et moi la première. Tu n'as pas à t'en vouloir. Cela sert à rien, tu ne peux plus faire marche arrière. Il ne faut pas que tu te serves de cette mésaventure comme faiblesse mais comme point fort. Elle hésitait, entre tout lui dire ou rien. Je ne sais pas ce qui était mieux, vivre dans un mensonge mais vivre bien, que de vivre dans la vérité et être malheureuse. C'était pas à moi de lui dicter sa vie, ni de l'influencer car elle avait déjà ses parents qui choisissaient tout pour elle, du moins presque. - May, tu dois faire un choix, mais ne pas regretter. Je pense juste... je pense juste que, à deux, ce lourd passé sera plus facile à porter... Peut être même qui t'aidera... peut être que même tu pourras retrouver ton fils ... Je cherchais à imaginer Maybelle avec son enfant, les voire vivre heureux. Mais c'était presque une chose impossible, son père ne laisserait jamais les choses se dérouler ainsi. Il avait le monopole sur la vie de sa fille. Au fond, je pensais que le fils de May, devait bien vivre, ses parents n'étaient pas cruels et l'aurait confié à une bonne famille. May, devait faire ses études et avoir un métier, elle ne pouvait pas s'occuper d'un enfant à son âge, fallait être réaliste non ? Le plus dur c'était pour elle, elle ne savait même pas à quoi ressembler son fils, ni même le prénom qu'il portait. - Je suis sûre que ton fils vis bien. Un long silence s'écoula alors, chacune pensive de son côté.
« Au moins maintenant, on sait tout l’une sur l’autre. Plus de secrets. » Sa voix perça le silence, et son sourire me fis sourire également. Oui, plus de cachoterie, je me sentais à présent bien dans mes baskets, elle savait tout. Ou presque. Caleb n'était pas encore entré dans notre discussion, mais ce n'était qu'un détail. Un gros détail. - Je crois que nous devons trinquer alors, et je veux bien faire un effort, on peut trinquer au jus de pomme ! lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil. Maintenant je comprenais pourquoi elle n'aimait pas vraiment l'alcool, elle avait eut une trop mauvaises expérience qui avait ruiné beaucoup de chose chez elle. Elle avait trop souffert à cause de quelques verres en trop. Je m'en voulais un peu d'avoir toujours un peu insisté pour qu'elle trinque à l'alcool.
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Dim 21 Juil 2013 - 0:02
Les blondes comptent pas pour des prunes.
- Tu l'as rencontré où ? Aléna et sa curiosité légendaire... J'étais sûre qu'elle allait me poser un tas de questions sur Arthur, histoire d'en savoir un peu plus sur lui et sur notre "relation" - qui tenait plutôt du malheureux hasard qu'autre chose. Je haussais doucement les épaules, gardant en tête de rester la plus évasive possible. « Il est venu prendre un café là où je bosse... Faut croire que le destin a décidé de nous torturer une fois de plus », répondis-je, la voix pleine de sarcasmes. J'espérais sincèrement qu'Aléna n'allait pas chercher à lui parler. Je m'étais confiée à elle parce que je lui faisais confiance et je ne voulais pas qu'elle se mêle de cette histoire, même si elle était pleine de bonnes intentions. - Tout le monde serait allée à cette soirée, et moi la première. Tu n'as pas à t'en vouloir. Cela sert à rien, tu ne peux plus faire marche arrière. Il ne faut pas que tu te serves de cette mésaventure comme faiblesse mais comme point fort. Je serrais sa main dans la mienne, lui adressant un petit sourire. Elle trouvait toujours les bons mots pour me réconforter et j'étais plus que chanceuse d'avoir une amie comme elle à mes côtés. Elle était d'un soutien sans faille, quoi qu'il arrive. « Qu'est-ce que je ferais, sans toi ? », demandais-je d'un air faussement désespéré, sourire aux lèvres. - May, tu dois faire un choix, mais ne pas regretter. Je pense juste... je pense juste que, à deux, ce lourd passé sera plus facile à porter... Peut être même qui t'aidera... peut être que même tu pourras retrouver ton fils ... J'écoutais chaque mot avec la plus grande attention, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Elle n'avait pas tort, une fois de plus. Mais je préférais me convaincre qu'Arthur n'avait pas à être au courant. Je ne voulais pas bouleverser sa vie alors que j'étais une parfaite étrangère à ses yeux. - Je suis sûre que ton fils vis bien. Je me contentais de hocher légèrement la tête pour approuver ses dires. Oui, il devait vivre heureux, être en bonne santé et avoir des parents aimants et attentionnés. Le couple choisit par mes parents étaient parfaits et ils ne pouvaient lui offrir que le meilleur. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que cet enfant, aussi heureux soit-il, n'était pas là où il devrait être. C'était mon fils, pas le leur.
Un silence nécessaire s'installa, chacune de nous perdue dans ses pensées. Cette soirée avait été éprouvante, émotionnellement parlant. Dire la vérité était bien plus compliqué que mentir et maintenant que ma meilleure amie connaissait mon plus grand secret, j'étais à la fois soulagée et épuisée. - Je crois que nous devons trinquer alors, et je veux bien faire un effort, on peut trinquer au jus de pomme ! J'esquissais un sourire avant de secouer doucement la tête. « Je crois qu'on a besoin d'un remontant... Un vrai remontant », précisais-je. Oui, je venais de lui demander de me servir un alcool fort. Mais pourquoi pas, après tout ? Elle était avec moi et je savais que rien ne pouvait arriver. J'allais boire un verre, rien de plus. Je n'allais pas finir ivre morte. Et puis, même si c'était le cas, je savais qu'Aléna veillerait sur moi. J'en avais assez de m'interdire de faire ce que les filles de mon âge faisaient pour ne pas décevoir mon père une fois de plus. De toute façon, j'avais déjà perdu sa confiance depuis bien longtemps. « Je suis contente de t'avoir rencontrée », dis-je soudainement. Notre rencontre avait réellement changé ma vie. Aléna m'avait redonnée espoir quand je ne croyais plus en rien et je ne sais pas où je serais si elle n'était pas dans ma vie.
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Lun 22 Juil 2013 - 13:38
Les blondes comptent pas pour des prunes.
« Il est venu prendre un café là où je bosse... Faut croire que le destin a décidé de nous torturer une fois de plus » Hum je secouais la tête, elle était bien comme moi, pessimiste jusqu'au bout, mais moi bizarrement je ne voyais pas cela comme un coup du destin pour la torturer à nouveau. Justement c'était bizarre qu'ils soient amenés à se rencontrer à nouveau. Je pensais même que si le destin avait frappé c'était pour les réunir à nouveau et non pour qu'ils s'ignorent encore une fois et que May garde tout pour elle. Mais je préférais ne rien dire, après tout elle avait le droit de penser ce qu'elle voulait et de se raisonner un peu. Je ne voulais pas l'influencer comme le monde qui l'entourait et fallait qu'elle apprenne aussi d'elle même et non qu'on lui dicte bêtement ce qu'elle devait faire ou non. Je ne voulais pas jouer le rôle de son père. De plus, je savais très bien ce qu'elle pouvait éprouvé, je faisais la même chose, je n'avais jamais reparlé à Caleb, j'étais partie en coup de vent, sans lui donner de raison... alors je ne pouvais pas lui faire de grande leçon de morale, sachant que je faisais comme elle, je ne voulais pas passer pour une hypocrite. Puis d'un côté je comprenais ce que May pouvait ressentir... « Qu'est-ce que je ferais, sans toi ? » -" Tu aurais été épargné d'une blondasse hystérique, et c'est pas une grande perte !" dis-je alors en lui faisant un accolade et en lui tirant la langue.
Alors que j'étais prête à laisser tomber mon alcool et me rabattre sur du jus de pomme elle commença à me dire qu'on avait besoin d'un remontant. Sur le coup j'ouvris la bouche et fis les yeux rond, m'attendant à ce qu'elle rigole, mais après nos révélations tout pouvait être possible. - Tu es sûre ? dis-je comme pour être sûre. Je voulais pas qu'elle se force pour me faire plaisir, maintenant que je savais pourquoi elle détestait cela. Je vis dans son regard qu'elle était sincère, alors je passa rapidement derrière le bar, déjà pressait de me retrouver à nouveau près de mon amie. En deux trois minutes, je déposai un plateau contenant quatre shots de tequilla avec des tranches d'oranges à côté pour que ça passe mieux. - Tu bois ce que tu veux, te forces pas. Pas pour moi, ni pour qui que se soit d'ailleurs.
On leva nos verres, et le tintement des deux verres entre eux, sonna un nouveau départ pour nous deux. À présent nous étions liés encore plus qu'avant, car nous partagions nos secrets les plus douloureux, et j'étais heureuse que ce soit avec elle que j'avais enfin osé révélé mon passé. Elle était comme la marraine bonne fée dans les contes ou ma fée clochette comme dans les disney. - Je suis plus qu'heureuse de t'avoir rencontré !
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Ven 26 Juil 2013 - 9:44
Les blondes comptent pas pour des prunes.
- Tu aurais été épargné d'une blondasse hystérique, et c'est pas une grande perte ! Je levais les yeux au ciel, sourire aux lèvres. Oui, elle était par moment hystérique mais c'est ce qui faisait son charme et maintenant qu'elle était entrée dans ma vie, j'avais du mal à m'imaginer sans elle et sa bonne humeur légendaire. « Tu dis n'importe quoi », m'exclamais-je joyeusement tout en passant un bras autour d'elle. Plus j'y pensais, plus je me disais que nous nous étions bien trouvées. Elle m'apportait la touche de folie dont ma vie manquait cruellement et je lui apportais une certaine sérénité. Enfin, j'espérais. Je parvenais généralement à canaliser son énergie lorsqu'elle se montrait "trop" quelque chose. Trop enthousiaste, trop hystérique, trop en colère... Je faisais de mon mieux pour atténuer son impulsivité.
Alors que je lui demandais un verre d'alcool, son air surpris me fit sourire un peu. Je crois que c'était la première fois qu'elle m'entendait dire cela depuis qu'on se connaissait - et probablement la dernière, il fallait être réaliste. Je n'étais pas une grande buveuse et je n'allais pas le devenir. Mais là, à cet instant précis, j'avais besoin de me vider la tête et boire un peu en compagnie de ma meilleure amie me semblait être la solution idéale. - Tu es sûre ? Je me contentais de hocher la tête, la regardant très sérieusement pour qu'elle comprenne que je ne plaisantais pas. Je me sentais affreusement coupable de désobéir une fois de plus aux nombreux commandements de mon père mais il n'en saurait rien. Et puis, une bêtise de plus ou de moins... Aléna ramena un plateau contenant des shots de téquila et je regardais les verres d'un œil incertain. - Tu bois ce que tu veux, te forces pas. Pas pour moi, ni pour qui que se soit d'ailleurs. J'acquiesçais sans rien dire avant de m'emparer de l'un des verres et de trinquer avec ma meilleure amie. Cette soirée resterait pour toujours gravée dans nos mémoires. C'était un moment important et il marquait le nouveau chapitre de notre amitié. Celui où nous étions pleinement sincères, où nous connaissions tout l'une de l'autre, même les moments les plus noirs de nos existences. À présent, je pouvais dire sans honte que je n'avais aucun secret pour elle. Lui adressant un petit sourire, j'avalais le contenu de mon verre d'une seule traite avant de grimacer malgré moi. Je n'avais décidément pas l'habitude. - Je suis plus qu'heureuse de t'avoir rencontré ! Mon sourire se fit plus sincère alors que je la dévisageais sans même m'en rendre compte. Je me demandais comment j'avais pu passer tant de temps à ses côtés sans remarquer qu'au fond, elle n'allait pas bien et qu'elle était aussi brisée que moi. Maintenant, j'allais faire plus qu'attention à elle parce que je refusais qu'elle souffre à nouveau. Elle n'avait plus de famille, c'était mon devoir de veiller sur elle. « Bon, et si on parlait de quelque chose de plus gai ? », proposais-je soudainement pour nous changer les idées. « Tu as un quelqu'un en vue, ces derniers temps ? » Nous n'étions jamais que deux filles et la plupart de nos conversations tournaient autour des garçons que nous croisions. Bon, la vie d'Aléna était beaucoup plus active que la mienne étant donné que je n'avais jamais réellement eu de petit-ami et que je sortais tellement peu que je ne rencontrais personne, mais j'adorais l'écouter me raconter ses péripéties.
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Jeu 8 Aoû 2013 - 11:47
Les blondes comptent pas pour des prunes.
« Bon, et si on parlait de quelque chose de plus gai ? » C'est vrai qu'après tout ce qu'on venait de déballer on aurait pu finir dans un trou en train de pleurer, et se finir à l'alcool, mais il était hors de question de déprimer. Surtout que j'étais plutôt du genre à chasser la tristesse et à aller gambader dans la belle petite prairie pour essayer de me changer les idées. - Je suis entièrement d'accord avec toi ! De toute façon, cette soirée n'avait pas mal commençait, cela nous avait fait du bien à toute les deux, de nous confier à l'une comme à l'autre, et au contraire à présent on pouvait vraiment se sentir à l'aise. « Tu as un quelqu'un en vue, ces derniers temps ? » Je faillis avaler mon verre de travers, finalement ça aurait peut être était mieux de ne pas changer de sujet. Je souris nerveusement en gloussant. - Je ne pense pas que ce soit un sujet plus gai! dis-je en remuant ma paille dans mon verre où il ne restait plus que des glaçons pilés. C'est vrai entre le fantôme de Caleb qui me hantait, et me faisait culpabiliser de l'avoir laissé sans rien dire, et Adonis que j'aimais plus que tout, mais que j'avais quitté, en lui inventant un prétexte débile pour être sûre qu'il me déteste et qu'il ne vienne plus me parler, je crois que je n'étais pas douée pour toutes ces histoires. C'est vrai, avec moi ça finissait toujours mal, parce que j'étais incapable de faire confiance et la jalousie me rendais cruelle. - "On va dire que c'est pas trop ça... Enfin je pense que les relations du genre c'est juste pas fait pour moi. Alors personne en vue." J'espérais qu'elle n'insiste pas, j'avais pas envie de parler d'Adonis, et je voulais pas affronter ce qu'elle me dirait à ce sujet là, parce qu'elle devait sans doute avoir son avis à donner. C'est vrai, j'étais folle de lui, et pourtant je l'avais quitté. Qu'est ce qui tournait pas rond chez moi ? - " Et toi ? avec Ydriss ?" dis-je pour éviter qu'on ne s'attarde trop à mon sujet. Et puis fallait l'avouer j'étais curieuse de nature, et de savoir qu'il se passait quelque chose entre mon meilleur ami et ma meilleure amie ça m'intéressait, pour l'instant ça m'amusait même, et j'adorais les embêter avec ça. Mais quand je me projeter dans l'avenir, je ne les voyais pas ensemble, enfin ça me ferais bizarre .
Sujet: Re: les blondes comptent pas pour des prunes. (aléna-jolie) Lun 12 Aoû 2013 - 11:16
Les blondes comptent pas pour des prunes.
En voyant Aléna à la limite de recracher la gorgée qu'elle venait d'avaler, je compris que ma question n'était visiblement pas bien choisie. J'ignorais pourquoi, cela dit, mais je ne doutais pas qu'elle me le ferait savoir. - Je ne pense pas que ce soit un sujet plus gai ! Je la regardais jouer avec sa paille, probablement pour se donner une contenance, attendant qu'elle m'en dise plus. Après ce que nous venions de nous avouer, il n'y avait plus aucun sujet tabou entre nous. Du moins, je l'espérais. - On va dire que c'est pas trop ça... Enfin je pense que les relations du genre c'est juste pas fait pour moi. Alors personne en vue. Ma curiosité avait été piquée au vif et je mourrais d'envie de lui poser des questions pour en savoir plus. Seulement, ce n'était pas le bon moment. Cette soirée était assez éprouvante comme cela, je ne voulais pas en rajouter en la harcelant sur sa vie sentimentale. Elle n'avait pas l'air de vouloir en parler - sinon elle l'aurait fait d'elle-même. Je notais dans un coin de ma tête de remettre ce sujet sur le tapis à un autre moment et me contentais d'acquiescer, lui adressant un sourire compatissant. Si elle avait besoin de parler, elle savait que je serais là pour elle. - Et toi ? avec Ydriss ? Et voilà que c'était mon tour d'être mal à l'aise... Je baissais les yeux vers mon verre, haussant doucement les épaules. « J'en sais rien... Plus j'y pense, plus je me dis qu'il ne s'intéressera jamais à une fille comme moi. Je veux dire, tu l'as vu ? Il est magnifique. Et drôle, et gentil et il a l'air super intelligent en plus de ça ! C'est le mec parfait. Et moi... Moi je suis qu'une petite serveuse minable qui doit demander la permission à son père pour sortir ne serait-ce qu'une heure une fois la nuit tombée. Je pense qu'il a besoin d'autre chose que d'une cendrillon dans mon genre. » Je soupirais doucement, profondément désespérée. Il ne s'était encore rien passé entre Ydriss et moi pour la simple et bonne raison que je n'avais jamais eu le courage d'aller lui parler. Malgré les apparences, j'étais plutôt réservée et je manquais cruellement de confiance en moi. La drague, ce n'était pas mon truc. Surtout pas devant un garçon comme Ydriss. Il m'impressionnait tellement... Alors que je m'apprêtais à dire quelque chose, la sonnerie de mon téléphone brisa le silence qui s'était installé. Je soupirais en voyant le nom de mon père s'afficher sur l'écran et décrochait sans attendre. La conversation ne dura pas plus de trente secondes. C'était suffisant pour ordonner à sa fille de rentrer à la maison immédiatement, non ? Je raccrochais, l'air morose, et levais les yeux vers ma meilleure amie. « Je dois rentrer. Mon père a l'air furax. Je crois que si en plus il apprend que j'ai bu de l'alcool, je vais passer le restant de mes jours enfermée dans ma chambre », plaisantais-je, même si j'étais sérieuse. « Ça m'a fait plaisir de te voir. Et qu'on ait parlé toutes les deux. » Je lui adressais un sourire amical avant de me lever pour la serrer dans mes bras. « N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin, d'accord ? Et je suis sérieuse. Tu sais que je serai là, n'importe quand. » Je relâchais mon étreinte pour planter un bisou sur sa joue. « Allez, je file ou je vais me faire décapiter par Papa Goodwin... », dis-je en levant les yeux au ciel avant de quitter le bar pour rentrer chez moi en quatrième vitesse.