DTR : define the relationship. (thad)

Femme qui rit à moitié dans ton lit.
Tu ris de ses messages. Tu ris de ton imagination : il paraît qu’il n’a plus la même couleur de cheveux, tu penses déjà au pire. Tu ris de la jalousie de Perry. Tu ris de ta jalousie aussi : hors de question que ton frangin s’approche de Thad. On dirait presque une adolescente. Sourire pincé. Les adolescentes sont chiantes et niaises. Et surtout chiantes. Cette nouvelle situation sans réel nom te fait rire depuis le début. Bon signe ? Va savoir. En tout cas, c’est toujours plus agréable que de vous voir faire la gueule, toi et ton sale côté pessimiste (avec ses chats et son tricot, quel enfoiré celui là).

Tu ne lui laisses guère le choix quant au point de rendez-vous. Peu d’intimité à l’appartement 17 : il y a les pièces communes, ta chambre – d’un côté tes colocataires sont capables de rester l’oreille collée à la porte et de l’autre, ce n’est pas la pièce la plus adéquate pour parler – quant au balcon, vous ne serez pas tranquilles non plus. Bref, même si ce n’est toujours pas rangé, autant se rendre chez lui que chez toi. Pas le choix.

Tu n’es pas venue les mains vides, certes, mais question fringues… Tu continues de sortir la carte de la simplicité. « Balade » en fin d’après midi sur ton vélo, autant épargner les vêtements trop pompeux. Ton côté observateur a pu noter que c’était très peu son style de toute façon. Tu ne serais même pas étonné qu’il t’annonce, un jour, être naturiste. Yeux semi clos, tu as fini par te poser à même le sol, en attendant qu’il daigne pointer le bout de son nez ici – c’est dingue ce qu’ils savent se faire désirer –, tout priant pour qu’il n’ait pas vu ton message trop tard : ce ne serait pas cool de te laisser dormir dans cette position ou de le trouver trop bourré d’ici quelques heures.

Tu bouffes littéralement la poussière à son arrivée. Tes fringues, ta peau, tes cheveux… Rien est épargné, pas même le fond de ta gorge. C’est d’un agréable. Tu roules des yeux – d’ailleurs, il faudrait que tu songes à arrêter un jour avant de vexer quelqu’un – et tu te relèves aussi tôt. Tu te moques bien des dégâts sur tes fringues, tu risques juste d’éternuer ou de recracher tes poumons d’ici quelques minutes. « Et moi, je pensais pas que tu rappliquerais aussi vite, encore moins sobre. » En plus, t’es sérieuse sur le coup. Tu t’attendais presque à pouvoir faire une petite sieste pendant qu’il trainerait au fameux bar de la plage – il paraît qu’on peut l’y trouver chaque fois. Tu fais un pas supplémentaire pour franchir la distance raisonnable entre vous. Tu es prête à empiéter un peu sur son espace vital sans pour autant t’aventurer à faire autre chose. Il ne manquerait plus que tu te prennes un vent. Même si, au final, vous devez être deux grands perdus dans cette histoire. Quelle idée aussi d’aller jouer au faux couple, hein ? Encore heureux que tu puisses compter sur lui pour détendre l’atmosphère. Tu ne recules pas, cependant tu n’avances pas davantage, et tu feins même un sourire détendu. Lui piquer un caleçon ? Souvenir qui te frôle l’esprit. Tu notes l’idée dans un coin de ta tête, au cas où vous ne soyez pas en froid par la suite. Donc il ne ferme pas sa caravane… Tu secoues la tête et revient à la réalité. « Ah, j’avais cru comprendre que monsieur était le fétichiste de sous vêtement… » Du moins, ce sont les bruits qui courent en ville ou sur internet. Vous savez le site où des inconnus vous posent des questions.... « Ouais, tu me manquais tellement, que j’ai eu l’idée d’interrompre ta soirée et de faire ce grand tour jusqu’ici juste pour te déposer ça. » Un nouveau (petit) pas en avant et tu lui glisses le paquet entre les mains. Un filet de lumière vient de danser sur sa tignasse… Plus si brune que cela. Voilà, tu évalues enfin l’étendue des dégâts capillaires. « L’orange te va à ravir tu sais. Après on voit moins bien… Du vert ? » Tu grimaces et passes ta main dans ses cheveux, l’unique geste plus ou moins affectueux que tu te permettras dans l’immédiat. « Ew, je suis moins fan déjà. » En réalité, tu n’es vraiment pas fan du peu que tu peux admirer pour le moment.

Et même si c’est faux, tu es tentée de rentrer dans son jeu en lui annonçant que tu l’espionnes même sous sa douche. Au final, tu te dis qu’il pourrait toujours prendre ta remarque au sérieux et commencerait à flipper. Alors tu te retiens quitte à garder cette idée pour plus tard, d’autant plus qu’il semble de bonne humeur surtout avec ton présent entre ses mains : un véritable gosse.

Tu hoches la tête à sa question. Chose promise, chose due. « Oh le rose… Ça allait bien au chanteur de thirty seconds to mars. Alors pourquoi pas ? » Jared Leto ou comment être brun, blond et finir avec les cheveux de la même couleur qu'un surligneur. Pour en revenir au cadeau, ce n’est pas exactement ce qu’il t’avait demandé l’autre jour, mais cela s’en approche. Tu as longuement hésité dans le magasin l’autre jour : ouais, c’est un peu con comme démarche, c’est parti d’une énième blague à la con – entre ça et vous embrasser dans ce bois, il faut croire que vous n’avez rien fait d’autre. T’es certainement la première étonnée par la réaction de Thad, surtout par le contact de vos lèvres. Tu frissonnes et tu restes avec un sourire béat. Tu n’étais pas prête à parier qu’il se vexe, mais tu ne t’attendais pas à ce qu’il soit sérieux pour le coup. « Je dois comprendre que ça te plait ? Genre sérieusement ? » Tu le toises, en plus le fameux tee shirt lui va. Tu marques des points et gagnes en fierté. « Parce que sérieusement, j’ai pas encore pris des cours de tricot. Du coup, la cape c’est pas encore pour tout de suite. » Tu te passes nerveusement la main dans les cheveux tout en faisant mine de n’y voir que du feu dans les mimiques de ton faux-peut-être-pas-si-faux-copain. Haussement des épaules. « Ça dépend, en fait. Lois Lane fait quoi en plus de brailler, d’appeler au secours et de se marier avec Lex Luthor à un moment ? » Tout en énumérant chaque détail, tu les comptes sur tes doigts. Puis tu hausses un sourcil, à ton tour. Tu peux également être d’humeur joueuse quand il le faut, du moins tu commences à apprendre cela en le côtoyant depuis quelques semaines désormais. « Ou alors tu fais référence à la Lois Lane qui sort avec Superman et dont l’histoire est digne d’un happily ever after ? » Et mine de rien, il n’y a plus beaucoup de distance entre vous deux. Tu ne sais pas pourquoi, tu espères que le message est passé et qu’il finira par y répondre de façon à ce que tu sois fixée. Les bras sur les épaules de Thad, tu termines ta phrase suspendue à ses lèvres. Ce n’est pas plus mal comme perspective.

Tu commences enfin à avoir une idée du pied sur lequel vous dansez : vous devez certainement avoir cessé votre petit jeu depuis qu’il t’a demandé s’il pouvait t’embrasser « comme ça » l’autre soir, et ce malgré le ton décalé de vos messages ces derniers jours. Tout ça sans qu’il ait encore répondu quoique ce soit. Apprendre – ou du moins comprendre ce fait –, ça te sort un peu de ta zone de confort. Heureusement que tu peux compter sur lui pour toujours détendre l’atmosphère quand ça devient trop sérieux, trop étouffant. Tu clignes des yeux, un peu étonnée tout de même, avant de rire. « Je préfère les couleurs délirantes, même le rose s’il le faut, à l’absence de cheveux. Ça compte comme avis ? » Tu le défies du regard. Après tout, c’est toi qui seras amenée à glisser tes doigts dans cette tignasse par moment. Tu ferais quoi s’il était chauve. Ce serait quelque peu ennuyeux, n’est-ce pas ? Tes lèvres contre les siennes, tu oublies qu’il te doit une pseudo réponse. Tu frissonnes lorsqu’elles glissent le long de ton cou et tressaillis lorsque Thad s’attaque à ton sous-vêtement. T’as ce sourire sur tes lèvres, parce qu’il est tout sauf crédible, mais fidèle à ce que tu sais de lui. « Ah ouais, t’es comme ça ? » Bras gauche toujours sur son épaules, ta main libre glisse sur son torse, non pas pour retirer ce « magnifique » tee-shirt que tu viens de lui offrir, mais pour errer au bord : la frontière entre le morceau de tissus et son pantalon. T’as tout juste pris le temps de défaire les deux premiers boutons – ce qui n’est pas chose aisée d’une main, mine de rien – que tu l’imites. « Oups ? » Tu te mords la lèvre avant de replanter ton regard dans le sien, les pommettes légèrement teintées de rouge. Avec l’obscurité, l’effervescence, tu n’y vois pas grand chose. En ce qui te concerne, ça pétille au niveau de tes iris. Tu es plus amusée qu’autre chose. « Ici, maintenant ? » Haussement de sourcils. Sous-entendu : à la vue d’éventuels témoins comme les enfants, ou leurs parents, avec lesquels il avait eu une partie de foot improvisée la dernière fois.

Depuis que monsieur a enfilé son tee shirt, il se sentirait presque plus pisser tellement il se prend pour un super héros. Dommage qu’il ne le garde pas plus longtemps. T’as ce sourire au coin des lèvres et tu lèves les mains comme si tu te rendais. « Promis. » Tu n’as rien de prévu de toute façon. Autant être honnête, tu n’étais pas venue pour avoir uniquement une réponse formée de mots et de baisers ou encore jouer au scrabble, au sens le plus littéral de l’expression. Tu restes donc adossée à la caravane et finis par siffler au bout de cinq minutes. Pas très patiente la Poppy de ce soir. Lèvre de nouveau coincée entre tes dents, tu observes les alentours. Comme lors de votre aventure dans la forêt, tu te sens épiée par tout ce qui pourrait vivre ici, même le voisinage. Tu hausses un sourcil en l’entendant s’énerver à l’intérieur. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée de passer chez lui presque à l’improviste. Mais il y a cette petite voix qui finit par t’appeler et qui te rassure quelque part. « Toujours aussi bordélique ? T’étais pas obligé, tu sais. » La dernière fois, tu n’avais pas eu le choix : c’était soi-disant pas assez convenable pour une lady. Franchement, tu n’en demandais pas tant. Ce n’est pas parce que tu as grandi dans une famille friquée que tu te sens l’âme d’une lady qui requiert beaucoup d’attention. Tant qu’on ne te fais pas dormir à la belle étoile en plein milieu de la végétation, tout va bien : les bestioles sont guère tes amies. Alors tu prends appuis sur la paroi de la caravane pour en décoller ton postérieur et de le rejoindre. « Donc nous en étions… » Maintenant que tu es à l’intérieur, tu peux enfin retirer ce maudit soutien-gorge, dégrafé, qui te gêne plus qu’autre chose. Au sol, le morceau de tissus. Mains sur ses épaules, tu le pousses jusqu’au mur avant de reprendre possession de ses lèvres. « Ah oui, j’ai un vague souvenir tout d’un coup. » Tu dois reprendre ton rôle de la fille innocente et un peu effarouchée sur les bords. Dans le fond, ce ne sera pas bien compliqué, malgré le désir. Déjà que c’est assez complexe de te mettre en maillot de bain sur la plage… Pourtant tu retournes t’occuper de son pantalon. Oups, oups, oups. Il y en a un qui ne devrait pas tarder à rejoindre ton sous-vêtement.

La tension est certainement à son comble. Dire qu’il fait chaud tout autour de vous est un euphémisme. Et puis ça s’arrête. Tout. Le temps. Le déshabillage mutuel. Les baisers. La petite séance de reluquage. En un claquement de doigt. Et toi… Tu te retrouves le souffle coupé. Hésitante entre l’envie de rire, vraiment, ou celle d’être dépitée. Plus de capote. Décidément, il n’y a pas pire comme situation gênante. Ça ou la panne, il n’y a pas mieux. Tu ne prends pas la pilule. Vos plans tombent soudainement à l’eau. Tu n’as même pas été prévenante, alors que c’est bien le genre de détail sur lequel t’es vigilante : vous devez certainement avoir le nécessaire à l’appartement 17. C’est beau ça. Et bien que ce ne soit pas ton genre, tu prends quand même le temps de passer tes mains dans les poches de ton short. Devant, derrière. Non, toujours rien. Fuck. « Qu’est-ce que tu disais à propos de s’envoyer en l’air ? » Tu frôles ses lèvres une dernière fois avant de te laisses tomber sur le matelas. Tu te redresses aussitôt, appuyée sur tes coudes, pour lui faire face. « Tu vois ça… » Tu profites de ne plus rien avoir sur le dos littéralement parlant et désignes ton nombril. « Je compte bien faire en sorte que ça reste… tel quel. » En bref, pas question de prendre de risque. Il parait qu’une fois suffit pour être en cloque. Tu croises les doigts pour que le message soit passé. « Alors pitié, aies un éclair de génie : où trouver une maudite capote à cette heure ci. » Tu en vas presque jusqu’à l’implorer dans ta voix et dans ton regard. Et tu n’hésites pas à lui faire du pied. Tu sais te montrer insistante quand tu le veux. « Hein… mon amour ? » Surnom débile que tu as décidé de lui attribuer juste pour l’emmerder. Tu éclates de rire. Évidemment, il ne faut pas que ça se trouve trop loin non plus. Tu ris encore de la situation et tu n’es pas franchement refroidie par la nouvelle. Pour l’instant. Parce que sans solution, tu serais capable de juste squatter son lit jusqu’à demain matin, pas le courage de retourner chez toi. Du coup, tu es même prête à lui filer un coup de main et faire le fameux tour des environs de ton côté pour trouver un préservatif. Ou une montagne, tiens : vous occuper jusqu’à l’aube, pour que monsieur se fasse pardonner.

Dix minutes c’est plutôt long. Tu soupires. Et vu la dégaine que Thad a pour sortir à la recherche de ce maudit préservatif, il pourrait se faire agresser ou séquestrer ou encore traîner de force dans un asile. Calbute et tee shirt de Superman, mauvaise combinaison. Bref, tu pourrais finir ta soirée seule, à moitié nue, sur ce matelas. Curieuse, tu pourrais partir à l’exploration du propriétaire, même si ce tour serait rapide. Tu croises les jambes, t’allonges vraiment et fixes le plafond. Le revoilà. Tu te redresses : sa tête est tout sauf rassurante. Tu y crois et baisses les bras quand il t’envoie ses dernières trouvailles. Tu te retrouves aussitôt debout. Putain, putain. Ce mec gère. Petite danse de la victoire. « J’avoue que là c’est carrément du vol. Une bouteille de vodka pour permettre à un gosse avec les cheveux multicolores de ne pas se faire lyncher toute sa vie. » Tu scrutes l’emballage, sous toutes ses coutures. Rien de particulier dessus. Vraiment chère payée cette merde. Manquerait plus qu’elle craque, tiens. « Elles sont phosphorescentes ou quoi ? » Ou alors une de ces conneries avec une trompe d’éléphant… Tu en as vu des choses étranges dans un lit. Tu retrouves ton sourire, puis ton rire en repensant à cette anecdote. Tu paierais pour ne pas revivre une telle expérience, plutôt horrible dans tes souvenirs. « Et puis, ça se trouve… coucher avec moi, ça ne vaut même pas une bouteille de vodka. Tu serais perdant dans l’histoire. » Tu murmures et souffles doucement sur son visage. « Franchement, je serai toi, j’y réfléchirai avant de prendre le risque. » Par contre, toi, t’as pas besoin de réfléchir à quoique ce soit. C’est tout vu. Lui. Toi. Ici. Tout de suite. Tu en es à un point où même la plage ou le petit coin dans la forêt de l’autre fois feraient l’affaire. Tu sautes dans ses bras, passes tes jambes au niveau de sa tailles. Tes lèvres contre les siennes. « Pauvre petit, va falloir retirer ton tee shirt. Trop perturbant. » En effet, un coït dans cet accoutrement, ça fait très… puceau pré-pubère, ce dont tu doutes qu’il soit. Cette idée pourrait te bloquer. Alors tu essayes de l’extirper de ce morceau de tissus à l’aide d’une main. Sauf que voilà, tu te cognes plus contre les murs qu’autre chose. C'est trop exiguë. Heureusement qu’on peut compter sur sa bonne volonté pour le retirer. Dammit, tu vas finir avec des bleus sur les bras au réveil. « Et ça aussi… » Tu passes ton index sous son caleçon. Voilà, vous allez finir par y arriver. Sauf si monsieur se décide d’avoir une panne technique dans l’immédiat.

Trouver le sommeil aussi vite en l’absence de grand confort, pour toi, c’est un grand pas. C’est bien. Dans les bras d’un mec, c’est encore mieux. Jackpot ma fille. Par contre, réussir à retrouver cette habitude de ne pas dormir seule, c’est un autre problème. Ce n’est pas évident de rester à sa place, de son côté. Ouais, t’es du genre un peu envahissante quand il s’agit de dormir. Disons, pour caricaturer la chose, une véritable étoile de mer en plein milieu du lit. Non pas que tu aies connu une grande période de célibat ininterrompue depuis ton arrivée en Australie – mais presque en réalité – tu n’as jamais réussi à ne pas prendre de mauvaises habitudes. Alors malgré l’absence d’air frais et de ventilateur dans la chambre, tu te contentes de passer ton bras au niveau de sa taille et de rester contre lui. Comme ça, tu es persuadée que tu ne lui mettras pas de coup au passage. Ceci dit, il peut toujours t’écraser telle une crêpe en se retournant… Bref, se retrouver en couple, ce n’est pas toujours que du positif même pour les situations les simples.

Mine de rien, vous parvenez à passer la nuit sans vous amocher. Tu l’entends vaguement partir de bon matin, mais pas le courage d’ouvrir un œil, ni même de bouger un cil. Tu mets pas mal de temps pour émerger. Pas envie de courir. Pas envie de faire quoique ce soit que de continuer à faire la tortilla dans les draps. Ton estomac aura finalement raison de toi. Les yeux semi clos, tu attrapes les premières fringues qui passent sous ton nez, sans être certaine qu’il s’agisse des tiens. Petit déj et capotes dans une même phrase ? Tu hausses un sourcil. What the fuck ? Non non, pas maintenant… Tu commences à balayer l’idée de la main pendant qu’il précise les choses. Oh donc un vrai petit déjeuner ? Voilà, il sait comment te parler : t’as les yeux grands ouverts et tu te mets à sautiller dans tous les sens. Tu attrapes la poche – oh chez Charlie ? – et tu t’assieds juste derrière lui. « Ah ! J’ai un mec génial, t’es au courant ? Bon il manquait plus que ce soit servit au lit avec un câlin pour parfaire le cliché. » Tu lui embrasses le dessus de la tête avant d’attraper une viennoiserie et de la porter à tes lèvres. « En plus, j’apprécie l’idée d’une prochaine fois. » Ouais, aucun rapport avec la Poppy mal léchée de toute à l’heure.  « Comme un bébé. Et toi, tu t’es bien amusé avec ta première femme ce matin ? » Pas de sous-entendu. Tu te sens pas particulièrement cocue – ce qui serait bon début pour votre relation au bout de quelques semaines tiens – mais comme tout bon surfeur qui se respecte, Thad doit être marié, ou quelque chose dans ce style, à sa planche. Le genre d’amour qui dure : à la vie, à la mort. Quant aux copines, ça va, ça vient.

Puis, tu remarques enfin ce qu’il a entre les doigts, ne connaissant pas particulièrement l’odeur de cette chère marie-jeanne, tu n’as pas pu t’en douter plus tôt. « Même si je désapprouve totalement, je ferai pas de remarque sur la fumette… » Pourtant, dans le passé, tu as déjà fais cette ultimatum « c’est ton joint ou moi » : tu ne tiens pas redevenir perdante dans l’histoire. « Par contre, évite juste de tout me relâcher à la figure d’accord ? »