(#17) and the story goes on. (thad)

Bon d'accord, faudrait peut-être qu'elle soit moins dure avec lui. Elle devrait plutôt se réjouir pour lui, en fait. Mais vous savez, Pandore n'a jamais su faire ce genre de choses. Le bonheur des autres a plutôt tendance à miner son moral. Oui, c'est pas facile tous les jours d'être si égocentrique, croyez-moi. Mais bon, pour Thad, elle fera des efforts. « Qui te dit que j'étais pas venu te voir Pandy ! » Elle lui adresse un regard suspect. Leurs regards se croisent, et pour un sou, elle fondrait en larmes en absence même de raisons. Mais non. La fierté, vous savez. Faut dire qu'elle est vraiment mal en point en ce moment. « Bah, depuis quand tu passes me voir, hein ? » Elle dit ça avec naturel; ça s'échappe pourtant de ses lèvres comme un reproche. Pourtant, niveau visite, elle n'est pas vraiment mieux placée pour parler à vrai dire. Il lui fait un bisou sur la joue et docile, elle se laisse faire, se laissant même reculer lorsqu'il la décale lui-même pour entrer. Faut dire que niveau hôte, on aura mieux connu qu'une Pandore déprimée. L'avantage que Thad passe, c'est que ça va lui changer les idées et qu'elle va être obligée de se remuer un peu, même si c'est par fierté. « Bon tu payes ta glace ou quoi ?  » C'est ça qu'elle a toujours aimé chez lui. Ah, elle l'aime quand même bien, ce p'tit Thadounet – comme elle l'appelait, avant, pour se moquer des surnoms ridicules – avec sa gueule d'ange et son regard de gosse. Elle se dirige alors vers la cuisine en traînant des pieds, se demandant brièvement ce à quoi elle doit ressembler à l'instant présent. « T'es sérieuse, pourquoi tu regardes cette daube ? » Bon alors il s'est installé. Donc il compte vraiment rester, quand bien même Poppy n'est pas là et quelque part, ça lui fait plaisir, à la petite française. Avec un sourire, elle revient vers le salon. « Parce que ça me console de voir qu'il y a réellement dix fois plus abruti que moi sur cette foutue planète. » Elle s'installe à côté de lui en le poussant d'ailleurs un peu au passage, histoire qu'il ne prenne pas toute la place. Elle ramène ses jambes en tailleurs sous ses cuisses, avant de lui tendre une cuillère et de poser le pot de glace entre eux. « Voilà t'es servi. » D'habitude, elle l'aurait charrié. Charrié sur sa vie de couple, voire provoqué pour voir s'il était réellement sérieux en parlant fidélité, mais aujourd'hui, elle n'est pas franchement d'humeur. À moins que sa présence ne fasse un peu remonter son moral, ce qui est également fort probable. Se détournant de la télévision, elle braque son regard vers lui tout en enfouissant une bouchée de glace ben&jerry's au fond de sa gorge. « Alors, avec Poppy, la belle vie ? Le mariage c'est pour quand ? Non parce que vous êtes plutôt mal entourés pour trouver des témoins digne de ce noms, y a que des fous ici ! » fait-elle avec un léger sourire. Ah, son humeur taquine revient au galop, on dirait.

« Mon précieux ! » Il a toujours le mot pour la faire rire. Même lorsqu'il la trouve en t-shirt+culotte sur le canapé devant une téléréalité à s'enfiler un pot de crème glacée. Oui, même là, il la fait rire. Et femme qui rit femme à moitié euh... partie ? Il lui dépose ensuite si gracieusement une touche de glace sur le nez. Même avec un espèce de compliment bafouillé, elle fait mine que ça l'agace, soupirant en le chassant de quelques gestes de la main comme s'il s'agissait d'une mouche. Elle le considère d'un oeil mauvais lorsqu'il a failli recracher sa bouchée de glace. On gâche pas ça, alors qu'il avale ! « Marié moi ? A part si le maire a des nouveaux excès de folie et décide de nous marier comme ça, je pense pas. Sinon ça se passe bien, tout va bien pour le moment. Dit, vous échangez pas des notes sur moi quand même ? » Elle croise les bras, lui adressant un regard très très sérieux. Ça n'a pas changé entre eux, visiblement. Toujours dans le jeu. « Si si, d'ailleurs la dernière fois, on parlait de tes capacités sexuelles après cinq verres d'alcool, et elle t'a mis un six sur dix, moi j'avais dis cinq, donc tu t'es amélioré depuis le temps faut croire. » Elle hausse un sourcil, espiègle. En réalité, Pandore n'a pas encore révélé à Poppy que Thad est son ex. Elle a beau se foutre généralement de la vie des autres, pour une fois qu'elle trouve un couple qui a de l'avenir – même si c'est dur à imaginer – elle ne veut pas le briser. Et parce qu'elle aime quand même bien Poppy. Et Thad. Raisons de plus. Il zappe alors les chaînes pour mettre un documentaire animalier. La française s'en fout, elle est prête à regarder n'importe quelle nullité. Elle reprend une cuillère de glace quand des animaux se mettent alors à copuler devant leurs yeux innocents, sans aucune pudeur. Elle tourne la tête et leur rire en concert est instantané. C'est vrai que ça fait du bien de rire. Et en ce moment, c'est pas avec Dasha que ça rigolerait hein. « Bon c'est dégueulasse ça, tu veux pas changer avant que ça me coupe l'appétit ? » En réalité, elle aura toujours "faim" pour de la glace, elle veut juste l'embêter un peu. Histoire de profiter de la situation inverse – c'est-à-dire de lui en couple et d'elle complètement libre – elle hausse un sourcil, tournée vers lui, en l'observant de haut en bas. D'une voix alors espiègle, elle murmure : « Et donc d'ailleurs, au sujet des notes là, sur toi, on a décrété qu'il fallait que je re-teste, juste histoire de voir quoi, si tu vaux vraiment ton six après alcool ou pas. Et elle semblait d'accord, alors... » Elle esquisse un sourire rayonnant et un peu aguicheur, c'est vrai. La provocation, c'est une seconde nature chez elle, et elle sait qu'elle frappe à la bonne porte en s'attaquant à Hogan. Même si bien sûr, elle plaisante, qu'elle invente tout, et qu'elle n'osera jamais aller plus loin que juste le provoquer un peu. Enfin quoique..

Elle se met légèrement à rire lorsqu'il lui parle de son double maléfique. Comment dire... non, bien sûr que non ce n'est pas vrai. En même temps, elle se voit mal parler avec Poppy des prestations au lit de Thad. Pour ça, il faut déjà qu'elle lui parle de leur relation, et elle n'est pas vraiment d'humeur à se mettre tout l'appartement sur le dos hein. Non, elle ne s'est toujours pas décidée du moment où elle avouera à Dasha qu'elle a été enceinte de son copain, et à Poppy qu'elle est sortie avec le sien. « Ah ben voilà ! Les Simpsons, c'est de ton niveau au moins. » fait-elle avec un rire moqueur, bien que le programme ne la dérange pas. Disons qu'elle a l'habitude. Perry regarde plus les dessins animés que sa fille. Il lui dit alors qu'il n'est pas certain que Poppy soit prête à le partager et la suite de sa phrase laisse Pandore flotter dans une douce brume trompeuse. Elle ne veut pas se laisser rattraper par les mauvais souvenirs, et tourne alors la tête vers lui, lui répondant d'un ton qu'elle espère normal : « Oui, de l'échangisme, c'est ça. Enfin elle, elle doit coucher avec Casper, moi j'ai au moins la chance que ça soit toi. » Elle lui fait un léger clin d'oeil, pour cacher néanmoins son léger malaise. Si elle était encore avec Emrys de toute façon, l'échangisme n'aurait pas même été envisageable. Puis là, ils ne font que plaisanter. N'est-ce pas ? « Si tu veux tester ça, va falloir se mettre à boire Pandy. » Elle hausse un sourcil. Ah bon, il est comme ça ? Il semble chercher quelque chose du regard et elle pousse un soupir en se levant. « C'est bon j'ai compris. » Direction la petite cuisine, où elle ouvre un placard en hauteur. Eh oui, cachette secrète inaccessible à une petite fille de six ans. Elle en prend une bouteille ramenée par Perry, ou peut-être par Dasha, elle ne sait pas trop. 43%. Elle ne sait même pas ce que c'est. Elle la ramène. « T'es vraiment prêt à boire alors ? » lui fait-elle avec un regard plein de défi, pour le provoquer. Elle pose la bouteille entre eux deux, avant de se reposer sur la glace de nouveau. Elle ouvre de grands yeux en entendant ça. Vexée, elle lui donne un brusque coup de coude, même si d'un certain côté, il a sûrement raison quant à sa sale gueule. « J'vais t'en faire une de sale gueule moi tu vas voir. » siffle-t-elle en le dévisageant lentement, s'emparant du pot de glace pour le mettre de l'autre côté et qu'il soit, ainsi, hors de portée. Elle lui arrache même sa cuillère de la bouche – doucement, histoire de pas lui casser une dent – et la garde dans sa main avec la sienne, lui lançant un regard (faussement) sévère. « Si tu veux récupérer ça... ben t'as qu'à venir les chercher. » Enfantine, elle se recule alors dans le canapé, assise et les jambes recroquevillée contre sa poitrine, posant les cuillères sur le pot dans son dos sur le dossier. Elle le regard, mi-taquine mi-aguicheuse. Un peu sérieuse aussi, peut-être.

Il semble presque vexé qu'elle le provoque ainsi dans sa capacité à boire, mais Pandore, ça la fait sourire. Elle lui apporte la bouteille. Bien sûr, il doit y avoir autre chose dans le frigo, mais pas grand chose à part quelques bières ou du rosé. Et pas sûr que ça soit, dans son souvenir, le genre d'alcool à quoi carbure Hogan. Elle sourit, amusée de le voir aussi peu convaincu. Sans réfléchir elle lui fout un coup de coude, ce qui a le malheur – ou le bonheur – de renverser quelques gouttes sur lui. Elle lâche un rire cristallin et insolent. « Au moins tu sentiras bon, mon petit Thad. » Elle lui fait un clin d'oeil. Ah oui, super bon l'alcool fort et infect, elle espère secrètement qu'il se jettera sous une douche avant de croiser Poppy. En fait, ça serait con qu'elle débarque maintenant. Mais elle lui a bien signalé qu'elle ne rentrait que le lendemain, alors aucun risque. D'ailleurs, pour une fois que ce foutu appartement 17 est vide... et calme. Enfin, presque. Le voilà qui lui bondit presque dessus pour récupérer la glace. On dirait Gollum avec l'anneau quoi, la même passion dans le regard, la même ferveur. Bon, que je vous rassure, Thad est bien plus attirant que Gollum. Avant qu'elle n'ait pu contrôler quoi que ce soit, il est sur elle, l'immobilisant à coup de chatouilles près des côtes. Elle se débat, à moitié morte de rire et de manque de souffle à force de le supplier d'arrêter. « Avoue toi vaincu maintenant et je te laisserai partager le pot avec moi ! » Pardon ? Entre deux éclats de protestation, elle arrive à murmurer : « Vaincue ? Non mais tu me connais mal Thad là ! Je m'avoue jamais vaincue moi j'te signale ! » Elle tend les mains en arrière pour s'emparer du pot, mais un nouveau chatouillement le lui fait lâcher soudainement alors qu'elle le tenait.. au-dessus d'eux. Bon, elle réussit à le redresser mais, comment dire, un bon quart du pot leur a atterrit sur la tête. Elle s'est arrêtée net, s'essuyant la joue pleine de glace, avant de lever les yeux. Et d'exploser de rire. « Putain tu verras ta tronche là, avec de la crème glacée plein les cheveux... » Puis son minois affiche un air boudeur et elle essaie de se redresser, et de se mettre assise sans réussir à le virer complètement. Bon, si quelqu'un entre à cet instant-là, les découvrant ainsi avec Thad assis sur elle, les deux tâchés de glace... Pandore mettrait sa main à couper qu'ils passeraient, tous les deux, un sale quart d'heure. Elle le foudroie du regard. « Allez bouge, tu me comprimes le bassin là ! J'te déteste, moi je gâche de l'alcool, mais toi tu gâches de la glace c'est pire encore ! » Elle essaie de s'essuyer la joue, mais s'en remet toujours plus, l'étalant avec sa main au lieu de parvenir à retirer tout ça. Ah ben c'est du propre. Elle en découvre sur la joue de Thad et l'enlève du bout d'un doigt, avant de le mettre dans sa bouche avec un rire. « Hum, t'es bon... » Non, non, elle n'est pas du tout en train de le provoquer. Du tout.

Elle lui tire la langue en guise de réponse, avant de gesticuler comme un verre de terre. « Ben si tu t'étais pas avachi sur moi comme un éléphant de mer, p't'être que j'aurais pu le mettre ailleurs qu'au-dessus de nos têtes ! » Ah, qu'ils sont beaux tous les deux, avec de la glace partout. Puérile, elle lui tire de nouveau la langue à sa remarque sur les dix ans de plus. Un jour de toute façon, lui aussi aura les cheveux blancs et ça choquera bien plus qu'elle ! Elle fait mine de le regarder de la tête au pieds même si vu leur position, c'est pas très simple. « Ben ok : t'es gros. Alors heureux ? » fait-elle avec un sourire aussi débile que la pub de la MAAF. Voilà Pandore en présence de Thad : une enfant de huit ans. Elle sent son poids se soulever mais constate avec surprise que son visage et même le reste de son corps, eux, sont toujours aussi près. Elle lui lance un sourire purement aguicheur. Oui, il la déteste, elle le sait déjà. Enfin, elle espère ne pas arriver au point où elle se détestera farouchement également parce qu'ils auront faire une connerie. Enfin, ça va, ils sont capables de se tenir quand même, non ? Il s'écarte alors un peu plus franchement, et quelque part elle est soulagée. Il faut bien qu'il y en ait un des deux qui soit raisonnable. Même si, avouons-le, Thad n'est pas franchement le symbole mythique de la raison. Ça fera l'affaire, non ? Elle se remet alors assise simplement à côté de lui et s'apprête à remettre tranquillement le pot entre eux lorsqu'elle sent la main de son ex s'échouer pas très loin... de sa poitrine. Elle baisse les yeux avant de lui lancer un regard étonné. « Oh. Je savais pas que ça te manquait à ce point-là. » fait-elle avec un clin d'oeil malicieux, bien qu'elle sache parfaitement que le geste n'avait pas été intentionnel. Elle fronce les sourcils en constatant pourtant la tâche blanche de glace sur son haut noir et soupire. Elle récupère un peu de glace de ses cheveux, comme il vient de le faire et sans réfléchir, elle s'essuie à son tour sur lui. Sur sa cuisse, sans le regarder, faisant l'innocente. Finalement, elle laisse sa main là, provocatrice, en relevant ses yeux bleus vers lui. « Tu ne repartiras pas d'ici plus propre que moi, Hogan, hors de question que je perde chez moi. » fait-elle sur le même ton toujours : celui du jeu, de l'inconscience, de l'amusement, et d'une provocation qui semble si innocente.

Pandore n'aurait jamais hésité, il fut un temps, à le pousser dans ses retranchements à tel point qu'il n'aurait pas eu d'autres choix que de la déshabiller sur le champ, avec les mains ou bien avec les dents. Peu importe. Mais là... c'est différent. Lors de leur dernière entrevue, c'est elle qui lui avait fait comprendre qu'elle ne pouvait plus se permettre ce genre de jeu avec lui, à cause de sa mise en couple. Maintenant qu'elle est libre, voilà que c'est lui qui déconne. Quelle chance. Quant à la remarque sur ses seins, elle se retient de justesse de lui envoyer une gifle bien dosée, se contentant d'un nouveau coup de coude. « Mes seins, ils t'emmerdent, ils t'ont suffit pendant un moment j'te signale. » siffle-t-elle, bien qu'elle ait un sourire sur le visage. Elle s'essuie alors sur son short, sans gênes aucunes, avant de laisser sa main là, dangereusement près de son entrejambe juste pour s'amuser. Elle tourne un visage angélique vers lui, prête à cueillir sa réaction. Il retire alors sa main, la replaçant sur elle, et elle affiche, comme prévu, un sourire digne d'une conquérante. Elle se plait à croire qu'elle lui fait encore un minimum d'effet. Elle ne répond rien, savourant sa victoire par le silence, alors qu'elle le voit avaler une gorgée d'alcool. « Oui je sais, parfois on s'en sert comme dissolvant, aucun vernis ne lui résiste. » Elle reprend le pot de glace, calmée, comme une gosse après une petite crise d'hyperactivité. Bon ok, elle a été hyperactive il y a quelques années, mais ça, il ne faut pas le dire. Elle le remet tranquillement entre eux quand Thad pose une question... enfin, non, il se rétracte au dernier moment. Mais sa curiosité est piquée et elle tourne le visage vers lui. « Mais allez dis ! T'as commencé, alors tu vas au bout. Est-ce que je crois quoi ? C'est pas débile, Thad, alors accouche. » le relance-t-elle, pas même l'ombre d'un sourire moqueur sur le visage. Eh bien oui, s'il y a six mois vous lui auriez dit qu'elle se retrouverez en train de déprimer en petite culotte accompagnée d'un pot de glace, seule chez elle, elle vous aurait ris au nez. Et pourtant, la voilà là, bien disposée à n'être que l'exception de ses règles dérisoires. Elle peut tout entendre, non ? En attendant, elle engloutit une cuillère. Elle se contrefiche du nombre de calories qu'il y a là-dedans, honnêtement, c'est tellement bon et elle a l'impression que ça gèle un peu son cerveau, alors c'est pratique.

L'a-t-il vraiment cru au sujet du dissolvant ? Elle se met à rire, narcissique. « Non mais.. j'plaisantais hein. Je crois que c'est Perry qui a ramené ça de sa famille, enfin ça fait au moins six mois que cette bouteille traîne sans que personne n'ose la finir. » Elle le cuisine, elle veut savoir de quoi est-ce qu'il veut parler, et ce qu'il voulait lui demander. S'ils n'ont jamais eu de réelles discussions sérieuses – même leur rupture s'est passée dans la douceur, l'amusement, et une dernière fois au lit – elle éprouve beaucoup d'affection pour lui. Parce que c'est un type bien, un peu handicapé des sentiments comme elle peut l'être, ils s'étaient bien trouvés, à l'époque. Toute leur complicité a concouru à créer entre eux un réel lien. Ils auraient pu être de très bons amis, s'ils n'avaient pas couché ensemble autant de fois. Alors elle attend, le fixant tandis qu'il change de chaîne. Il sait parfaitement qu'elle ne lâche rien une fois qu'elle a une idée en tête, n'est-ce pas ? « Est-ce que Poppy est trop bien pour moi ? Parce que je l'aime bien tu vois, mais si je suis juste une fun distraction de passage je préférerai le savoir. » Comment le saurait-elle ? C'est vrai quoi, jusqu'à la fête des voisins, Panda ne savait même pas qu'ils sortaient ensemble, et elle n'a jamais encore eu l'occasion de croiser Poppy seule pour en savoir plus sur son avis sur Thad. Très franche alors, elle répond : « Je n'ai aucune idée de ce qu'elle pense de toi. » Elle hausse les épaules, avec un léger sourire, essayant de croiser les épaules. Une très bonne amie – ou fausse amie peut-être – répondrait sûrement qu'il était parfait, qu'ils allaient ensemble comme des dieux, et qu'ils finiraient heureux avec une descendance de trois marmots. Pandore, elle, ajoute : « C'est sûr qu'en superficialité, t'as pas l'air du mec parfait, tu me fais penser à Perry des fois, mais je te rassure, t'es quand même un peu plus mature. » Elle essuie un sourire narquois, avant de soupirer doucement, avouant : « Quand on s'est séparés, je me suis vraiment dis que si je n'avais pas été moi, ça aurait pu être bien. J'veux dire... si j'avais été le genre de fille fraiche, spontanée et enjouée, ça aurait pu réellement marcher. Et Poppy est ce genre de fille. Elle est jolie, drôle, naturelle... » Autant dire un peu le contraire d'elle, légèrement calculatrice et manipulatrice. Elle se laisse retomber dans le canapé, détournant son regard de lui. « Si tu me poses cette question, c'est que tu te soucies assez d'elle pour que ça soit différent des autres fois, non ? Différent de toi et moi par exemple. » Elle n'a pas peur de l'avouer, ils n'avaient fait que s'amuser. Alors oui, c'était trippant de sortir ensemble, de se rendre à des soirées, de finir stone à deux et de s'envoyer en l'air jusqu'au lendemain ensuite. Certes. Mais ça n'avait rien eu de sérieux, même si Pandore ne regrette pas cette expérience. « Alors, non, elle n'est pas trop bien pour toi. Elle est peut-être simplement bien tout court. » Elle tourne son visage lentement vers lui, quêtant la réaction à ses paroles, toujours d'une sincérité qui ne plait d'ailleurs pas à tout le monde.