It's always a good time. ■ Aylin

L'entendre me dire que la seule chose de bien qu'avait fait ses parents était de choisir son prénom me fit un peu mal au coeur. N'empêche que je ne sais absolument rien de sa situation alors comment pourrais-je en juger ? Enfin. Je lui fis un grand sourire lorsqu'elle accepta mon offre d'aller vers les vélos. « Évidemment que ça ne peut pas être pire ! Personnellement, je préfère de loin le vélo à la marche ! » dis-je en montant sur l'appareil, plaçant ma bouteille dans le troue prévu à cet effet. J'attendis quand même que Romane soit installée avant de me mettre en route vers une destination inconnu.

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Je commençais à prendre de la vitesse sur mon vélo stationnaire et ça me faisait me sentir encore plus en forme que précédemment. Le tapis roulant m'avait engourdi les jambes alors que le vélo me les fait sentir en vie. C'est une drôle de sensation, je dois l'admettre. « Je suis native de Bowen et en toute honnêteté, je n'ai jamais voulu aller ailleurs ! » répondis-je franchement à la question de Romane. C'est vrai que je rencontre énormément de gens qui viennent à Bowen et qui reparte ou alors qui arrive carrément de l'extérieur. Bref, c'est une ville qui en attire beaucoup. Probablement parce qu'elle est plutôt éloignée du reste du monde. « Et toi ? » finis-je par demander à la brunette qui pédalait presque aussi vite qu'une professionnelle.

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Le compteur augmentait en suivant la cadence de mes mouvements. Je me sentais de mieux en mieux. Ça fait du bien que de se sentir en forme. Ça faisait un bail, aussi. Romane m'annonça finalement que Bowen n'était pas sa ville natale. En effet, elle ajouta avoir quitté Londres. Elle s'enfonça quelque peu en disant qu'elle ne savait pas comment elle aurait fait pour rester si longtemps au même endroit. Je ne lui en voulait pas pour ses paroles parce que, comme n'importe qui d'humain, j'ai souvent voulu partir. Je continua de pédaler à un bon rythme. « Je te rassure. J'ai souvent eu envie de partir, mais... Ma vie est ici. Et prendre la fuite, c'est pas mon genre. Ma famille, mes amis, mon métier et... celui que j'aime. Ils sont tous ici. Pourquoi aller ailleurs ? » dis-je tout bonnement. Même si celui que j'aime ne sait pas que je l'aime et même si j'ai perdu quelques amis parce que eux, ils ont préférés allez ailleurs, Bowen reste mon patrimoine. « Et toi, alors. Tu es partie pourquoi ? Pour l'aventure ? »