Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
vamos a la playa, cause this heat is killing me {amber}
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Sujet: vamos a la playa, cause this heat is killing me {amber} Ven 26 Juil 2013 - 2:53
« that's what best friends are for »
Il fait chaud, trop chaud même, je suis en train de crever et je ne comprends pas comment Amber fait pour ne pas ressentir ça… En même temps, elle n’est pas là, ce qui veut probablement dire qu’elle est dans un endroit avec de l’air climatisé, ce qui est loin de représenter son appartement. Faudrait d’ailleurs que je lui parle de tout ça, histoire qu’on puisse trouver une solution à un problème énorme. S’il fait comme ça à longueur d’année, je vais finir par fondre et avoir des plaques rouges partout sur le corps. J’ai eu de la chance de ne pas encore avoir chopé de coups de soleil, mais sérieusement, si ça continue comme ça… « Fuck ! » J’heurte mon orteil contre le bureau, qu’évidemment, je n’avais pas vu parce que j’étais occupée à chercher le numéro de la blonde sur mon portable. Génial, maintenant il est rouge et ça fait foutrement mal, quelle putain de chance ! En ouvrant mon portable, je le sens vibrer pendant quelques secondes à cause de tous les e-mails reçus, de mes parents, de mes amis en Italie qui se demandent où je suis et ce que je fais et par-dessus tout, de Bryan, cet enculé qui n’arrête pas de me faire chier en me demandant de le rencontrer quelque part pour qu’on puisse parler. Je n’en ai aucune envie, notre discussion de la dernière fois a été extrêmement claire quant à mes intentions à son égard, mes intentions qui sont plus près de « je vais te tuer » que « je te pardonne ». Honnêtement, je ne pige pas le fait qu’il n’ait toujours pas compris qu’entre lui et moi, ça ne fonctionnera pas, ça ne fonctionnera plus parce que c’était mort dès la seconde où il a été se fourrer entre les jambes d’une autre en pensant que je n’apprendrais rien. Qu’il aille se faire foutre en Chine, ce pauvre imbécile. Je ne peux même pas croire qu’il me foute encore de la pression pour le mariage, ainsi que ma mère avec ses reproches incessants qui me rendent complètement sénile. Je vais finir par péter un sérieux câble et quand ce sera le cas, ce ne sera pas beau à voir. J’en ai marre qu’on me les casse pour de telles futilités. Il voulait qu’on se marie ? Qu’on passe le restant de nos jours ensemble ? Eh bien tant pis, j’suis sûre et certaine que Sabrina n’attendait que ça. C’te salope à deux balles… Quand je repense au coup de pied magistral que j’lui ai administré à l’abdomen, je me réjouis, mais en même temps, quand je repense au contexte de tout ça, mon cœur se noue et j’ai envie de gerber. Bon, pensons à autre chose… Je suis encore dans l’appartement, Amber n’est toujours pas là et j’ai extrêmement chaud… Je ne vois donc pas d’autres solutions que d’aller me baigner, ce qui est une solution logique à mon problème présent. Je n’ouvre aucun courriel, je me contente seulement d’envoyer un texto à ma meilleure amie, lui demandant où elle est, ce qu’elle fait et si elle est partante pour qu’on passe le reste de la journée ensemble. Je dois profiter du fait qu’elle n’ait pas encore accouché pour passer le maximum de temps avec elle, parce qu’après ce sera les pleurs et les changements de couche, les nuits blanches et… Damn, quand je pense à tout ce qui s’en vient dans les prochains mois, ça me fait un peu flipper. Dans le sens où je ne m’attendais pas à venir ici pour jouer les baby-sitters, mais en même temps, je suis excitée à l’idée de rencontrer mes futurs neveux – parce que bon, même si on n’est pas de la même famille, je considère Amber comme la sœur que je n’ai jamais eu. Puis, ça me fera voir un autre aspect de la vie, celui des gens plus responsables… Est-ce que j’ai réellement envie de grandir d’un coup et de me ranger ? Je ne crois pas, enfin, plus maintenant à cause de mon passé, mais c’est une étape primordiale et je pense quand même être prête à faire ce sacrifice pour une personne que je chéris. Bref, Amber répond positivement à mon invitation et me demande d’emmener ses affaires et de la retrouver à la plage ensuite. Je prépare donc mon sac, puis le sien, avec un costume de bain ne montrant pas grand-chose pour elle. Je sais que ça paraît débile, mais je reste très protective à son égard et je ne tiens pas à ce qu’un autre connard s’immisce dans sa vie et fasse semblant d’être intéressé pour ensuite disparaître de nouveau et faire comme si de rien n’était. Il n’y a rien que je déteste plus que les minables qui pensent qu’ils peuvent nous rouler avec leurs belles paroles et s’en sortir ensuite sans aucune conséquence. D’ailleurs, ça me rappelle qu’il va falloir que je prépare mon plan démoniaque pour rendre la vie d’Emery infernale. Un sourire s’affiche sur mes lèvres à cette pensée, mais ma conscience me souffle que tout se fera en temps et lieu et que pour l’instant, je dois me concentrer sur ce qui est important, soit : Amber. Une fois prête, je barre la porte derrière moi et me mets en direction de la plage avec ma voiture d’occasion. Ce vieux machin va me lâcher bientôt, je le sens, mais pour le moment ça me va encore et puis lorsque sa mort viendra, je serais préparée financièrement pour la remplacer. « Amber ! » Elle se retourne et je me dépêche de la retrouver avec nos sacs. La vitesse à laquelle son ventre grossit m’impressionne toujours autant, mais je fais mine de ne pas le remarquer, je ne tiens pas non plus à l’alarmer… « Voilà ton sac, j’ai aussi prévu qu’après ça on irait manger tranquille au resto… Aucune envie de cuisiner à la maison, il fait trop chaud et honnêtement, il faut se payer la traite une fois de temps en temps ! » Je suis sûre qu’elle ne dira pas non, parce que de toute façon, c’est moi qui vais payer.
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Sujet: Re: vamos a la playa, cause this heat is killing me {amber} Sam 27 Juil 2013 - 18:54
Vamos a la playa, cause this heat is killing me Ft. Valentina & Amber
On ne s’imagine pas le nombre de modèles différents quand il s’agit de poussettes. Comme j’attends des jumeaux, je m’étais dit que ça serait plus facile, après tout c’est plus rare les jumeaux, donc il ne devait pas y avoir tant de choix que ça ! Et bien détrompez-vous, il existe des dizaines de modèles différents. Outre le choix de couleurs, il y a des 4 roues, des 3 roues, petites ou grandes, simples ou doubles. Bref, déjà pour le choix de roue, c’est la galère. Ensuite il y a celles où les bébés sont l’un à côté de l’autre, dans un seul et même landau, ou dans deux landaus séparés. Ils peuvent également être l’un derrière l’autre, j’en passe et des meilleurs. La vendeuse avait été très consciencieuse et m’avait tout expliqué dans les détails, du coup ça avait pris un temps dingue. Finalement, j’en étais arrivée à la conclusion que toutes avaient leurs avantages et leurs inconvénients. J’ai donc demandé à la vendeuse quel modèle elle choisirait si elle attendait des jumeaux, et elle m’avait désigné sans la moindre hésitation la Power Twin de Jané. Ben voilà ! On aurait dû commencer par là, j’aurais gagné du temps et elle aussi ! Je commandais donc ce modèle version noir et gris clair. J’attendais des garçons, et je ne l’avais même pas encore dit à Don. Après ce qui c’était passé lors de notre dernière rencontre, je n’avais pas eu le coeur de l’appeler pour qu’il m’accompagne à l’échographie... Le voir le moins possible, c’était nécessaire pour que je puisse garder la tête hors de l’eau. Il m’avait dit qu’il m’aimait, qu’il était amoureux de moi, mais qu’il aimait aussi Victoria, depuis des années, qu’il était marié avec elle et ne pouvait la trahir. Vous imaginez un peu l’effet que ça m’a fait ? Franchement c’était dur, et je ne savais toujours pas comment gérer les sentiments que je ressentais.
Alors que je finalisais la commande, mon portable se mit à vibrer. Le nom de Valentina apparut sur l’écran et m’arracha un sourire. Valentina, c’était ma meilleure amie. Pourtant on ne se connaissait pas depuis si longtemps que ça. C’est à Bangkok qu’on s’est rencontrées, à l’école d’Arts, et le courant est vite passé entre nous. J’avais adoré son accent italien auréolé de soleil, on avait le même humour et le même tempérament. Depuis mon retour au pays, je continuais de lui parler quasi quotidiennement. Au téléphone, ou bien par mail, on se racontait nos vies, toutes nos aventures. Si ma vie avait totalement merdé depuis Bangkok, Val n’était pas en reste. Elle avait quitté son Italie natale parce qu’elle avait surpris son fiancé dans les bras d’une autre, et une fois de retour chez elle, elle avait subit la pression de ses parents pour malgré tout épouser le chaud lapin. Résultat ? Val avait envie de se tailler de chez elle, ce que je pouvais parfaitement comprendre. Je lui avais donc proposé de me rejoindre en Australie. On s’entendait bien, j’étais seule et ça me ferait du bien d’avoir une amie à mes côtés. Pour elle c’était économiser un loyer, ce qui n’était pas négligeable, et ne pas débarquer quelque part sans connaître personne. Bref, on avait toutes les deux à y gagner, et c’est comme ça que depuis environ deux semaines, j’ai une colocataire. Ca me fait du bien, au moins y’a de l’ambiance chez moi, ce qui était loin d’être le cas ces derniers temps !
Valentina me proposait de passer le reste de la journée avec moi, et comme elle avait chaud, elle voulait qu’on aille à la plage. J’étais forcément plus habituée à ce genre de chaleur, je vivais en Australie depuis toujours, mais je sais que l’Italie est un pays plus tempéré. Je m’empressais donc de lui répondre que c’était OK pour moi, qu’elle n’avait qu’à prendre mon sac de plage et que je la rejoindrais là bas. J’avais encore quelques petits achats à faire avant d’en avoir fini, et d’ici, je n’étais pas très loin du littoral. Quelques peluches, biberons, tire-lait et lit balançoire plus tard, je quittais enfin la boutique, direction la plage ! Arrivée au point de rendez-vous, je me rendais compte que j’étais la première arrivée. Mais je n’ai pas eu à attendre longtemps, à peine deux minutes plus tard, une voix familière m’interpelait et je vis ma rouquine préférée s’avancer avec nos sacs. Pendant qu’elle me parle, je jette un oeil à ce qu’elle a mis dedans et remarque que, outre mon maillot de bain spécial grossesse, elle a pris le soin d’ajouter une robe de plage, du genre de celles que je garde sous la main quand je suis au bord de ma piscine pour pouvoir l’enfiler si quelqu’un sonne à ma porte. Je la sors du sac et regarde Val genre «mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?». En fait je sais très bien pourquoi elle a fait ça, et je trouve ça à la fois mignon et amusant.
Val chérie... Tu vois ce ventre ? C’est le truc anti-drague le plus efficace de la création !
Je ris devant la tête qu’elle fait, genre «merde je me suis faite choper», et lui prend le bras pour l’emmener avec moi jusqu’aux cabines où on peut se changer.
J’ai déniché un super petit restau qui fait des salades-repas à tomber, c’est génial par un temps pareil.
Effectivement, Val avait vraiment l’air d’avoir chaud. Elle était rouge comme un homard cuit et on sentait qu’elle avait souffert de la chaleur. La maison n’était pourtant pas si loin de la plage, et même si elle n’avait pas la clim dans sa vielle voiture, celle-ci était à couvert dans le garage, donc elle ne devrait logiquement pas avoir chaud à ce point là.
Faut vraiment que tu me laisses t’offrir une caisse avec la clim c’est carrément du suicide de s’en passer ici ! Et d’ailleurs en parlant de clim’... T’as pas branché celle de la maison ?
J’étais partie tôt et il ne faisait pas encore assez chaud pour la brancher. A vrai dire, jusqu’ici ça n’avait pas été nécessaire, c’était le premier jour de grosse chaleur...