set fire to the rain (aléna)

set fire to the rain ~ aléna et adonis

Fallait bien que ça arrive et ça tombe sur ce soir. Tu ne l'explique pas mais certains soirs, t'as une grosse déprime qui te tombe dessus et tu ne peux rien faire d'autres que de céder et de laisser "tomber" ton boulot pour la soirée. Tu capitules, en quelque sort. Mais que pourrais-tu faire d'autre ? Rien. Tu restes chez toi, coincé sur le canapé pendant une bonne heure à te lamenter sur ton sort, comme tu sais si bien le faire. Et puis, après avoir fait le tour des chaînes télés, tu décides de t'en aller. Loin de chez toi, loin de la ville, loin de tout. Tu en as besoin, vraiment. Tu as besoin de t'échapper, de te sentir vivant et de faire un trait sur ta vie durant quelques instants. Tu décides donc de partir pour la forêt, là-bas au moins, tu seras tranquille. Du moins c'est ce que tu penses... Arrivé sur place, tu te poses contre un arbre et sort ton cahier où tu écris quand l'inspiration te viens. L'inspiration n'est plus là depuis un bon bout de temps, depuis Aléna à vrai dire... Mais de temps à autres, tu parviens à écrire quelque chose. Et puis, au loin, tu distingues sa silhouette, tu crois rêver mais ta main se met à écrire toute seule. Comme par magie, comme si elle en avait besoin elle aussi. Aléna ne peut pas être ici, ce n'est pas elle, tu en es certain. Mais ça suffit pour toi, de penser qu'elle est là. Alors tu continues à dessiner comme si ta vie en dépendait.

Set fire to the rain.

Adonis & Aléna

 J'aimais la solitude, c'est pour ça que je me retrouvais ici à me promener dans la grande forêt, j'étais sure de ne pas être dérangé. Certes, il y aurait plus d'une fille qui aurait eut la peur blanc en se trouvant ici, mais cet ambiance, ce silence, et cet odeur de la nature me plaisait. C'est ce qu'il me fallait pour me ressourcer, et juste penser à rien. Je posais ma main sur le tronc d'un arbre, fermant mes yeux, imaginant son coeur battre dans ma paume. Un craquement de bois, se fit entendre à quelques mètres de moi, je tournais la tête, et aperçu un petit lapin tout blanc, me regardant en tournant la tête. J'essayais de m'approcher de celui ci, en toute délicatesse, pour ne pas lui faire peur, mais soudain il se mit à courir. Je me mis à rire et à le poursuivre alors, il sera sans doute traumatisé après ça... Je ne sais pas combien de temps j'ai couru, ni même où je me trouvais dans la forêt, trop concentré sur le lapin. Quand alors j'aperçue sur mon passage une silhouette d'homme, ce qui m'intrigua, je m'apprêtais à aller demander qui se trouvait là, car de toute façon le lapin s'était enfuit. Malheureusement je me pris les pieds dans une racine, et me retrouva par terre, toute couverte de terre. - Zut ! dis-je en me mettant à me moquer de moi même. Plus maladroite que moi, il n'y avait pas !

Oui, toi aussi on peut dire que tu aimes la solitude. Plus que tout. Tu as besoin de ces moments où tu te retrouves, où tu es seul et où tu profites de la nature. C'est presque vital, te concernant. Ton regard croise celui de la jeune femme mais elle ne semble pas t'avoir vu. Tu continues à écrire car l'inspiration est là, ta main ne veut plus s'arrêter à tel point que tu commences à ressentir une crampe. Tu secoues ta main, lâche la jeune blonde du regard pendant deux secondes puis entends un léger, très léger bruit. Tu ne la vois plus. Tu la cherches du regard et la revois, par terre. Tu te lèves, laissant tomber ton cahier et t'avançant un peu plus vite vers elle. « Est-ce que ça... » Dis-tu sans achever ta phrase. Ton regard croise le sien pour la deuxième fois et c'est là que tu reconnais chaque trait de son visage. Aléna. Tu n'as pas rêvé, elle est bel et bien là et tu n'en reviens pas. Tu ne détaches pas ton regard du sien et murmures quelques mots à peine inaudibles. « A-Aléna ? Tu-tu... c'est toi? » C'est la seule femme qui parvienne à te faire cet effet là. Va savoir pourquoi. Mais tu détestes ça, être si vulnérable. Oh oui, tu détestes ça. Et tu la détestes, du moins tu essaies de la détester mais à vrai dire, tu n'y es jamais arrivé.

Set fire to the rain.

Adonis & Aléna

Le jeune homme s'approcha de moi, en commençant une phrase, sans doute pour me demander si ça va. Je me relèves comme une grande, frottant mes mains entres elles pour enlever la terre, je découvre que je me suis ouverte la paume de la main, mais je ne suis pas chochote, je désinfecterais ça à la maison. En me relevant mon regard tombe dans celui de l'homme. Adonis... Mon coeur fait un bond, et je me retrouvais à étouffer de chaud. Que fait-il là ? C'est pas possible... J'avais pris tellement de mal à le fuir et l'éviter, à croire qu'on était destiné à se retrouver ici, dans l'endroit le plus pommé de Bowen. « A-Aléna ? Tu-tu... c'est toi? » Je ne sais pas ce que je dois dire, ni faire, je me retrouve immobile, le regard planté dans le sien. J'aurais aimé me fondre dans ses bras, et le serrer très fort, sentir sa peau contre la mienne, encore et encore... Je ne suis pas capable de l'affronter comme ça, de le revoir et de faire comme ci de rien n'était. À l'heure actuelle, il doit me haïr le plus au monde, et c'est normal, j'ai tout fait pour. Pourtant je me demande toujours si le choix que j'ai fait été le bon. - Désolé. Désolé de quoi ? De l'avoir dérangé alors qu'il devait être ici pour chercher la solitude, ou bien désolé de lui avoir mentit, de lui avoir dit des conneries ? Je pense à partir, mais mes pieds ne décollent pas le sol. D'une voix tremblante je lui dis - Je ... je vais te laisser. Mais comme une conne, je reste là, à regarder son visage et les souvenirs me reviennent. Nous étions heureux.

Oui, vous étiez heureux. Et c'est Aléna qui a tout gâché, va savoir pourquoi. Peut-être ne ressentait-elle pas les mêmes sentiments que toi ? Tu n'en sais rien puisque tu n'as jamais d'explications et c'est bien pour ça que tu dois la détester. A cause d'elle, tu n'as jamais pu retomber amoureux, jamais. Elle a brisé ton cœur en mille morceaux et tu n'as toujours pas trouvé l'antidote miracle. Le trouveras-tu un jour ? Tu ne penses pas. La jeune blonde reste plantée là, ton regard voyage à travers le sien, essayant de retrouver, enfuis en elle, vos nombreux souvenirs. Ces souvenirs qui te rendaient heureux, tellement heureux. Mais tu ne veux pas être vulnérable comme ça, devant elle. Alors quand elle menace de partir en s'excusant (de quoi d'ailleurs ?) tes traits se font beaucoup plus durs. Tout ton corps se raidis à l'idée de la savoir déjà partie. Tu soupires. « Non... Reste. Je veux dire, tu ne penses pas que tu me dois une explication ? » Demandes-tu assez durement, du moins tu essaies de paraître dur. Mais au fond, tu es tellement heureux de la revoir que tu laisse s'échapper un sourire rien qu'en pensant au sien.

Set fire to the rain.

Adonis & Aléna

« Non... Reste. Je veux dire, tu ne penses pas que tu me dois une explication ? » Ses paroles résonnent encore dans ma tête. Je baisse les yeux, honteuse de mon comportement. Je l'aime encore, et ça doit en crever les yeux, sauf que lui il ne le voit plus, parce que je lui ai fait mal. Depuis que j'étais gamine, les mensonges sortaient facilement de ma bouche, je pouvais faire croire n'importe quoi au gens, et cela m'amusait. Un mensonge ça pouvait vous sauvez la vie, ou vous détruire... - Je... je t'ai tout dis de ce que j'avais à dire. dis-je d'une vois tremblante. Encore un mensonge parmi tant d'autres. Partir en coup de vent ne serait pas si facile cette fois, autour de nous tout était immobile, et ses yeux restaient plantés dans les miens. Ça faisait trop mal, trop mal de savoir qu'il ne se portait pas bien, mais surtout que j'avais été incapable de prendre soin de notre relation qui pourtant était parfaite. L'envie de pleurer me monta au yeux, mais je déglutis et serra les dents pour empêcher cela. - C'était une mauvaise idée... dis-je comme pour commenter le fait que l'on se retrouve ici, l'un face à l'autre. Quelle idée de venir en plein après midi à la forêt ? - Adonis .. je ... je ... mes lèvres se mettent à trembler, et j'ai envie de lui crier de me détester le plus fort possible. Mon corps se fait lourd, et je me laisse tomber dans les bras de celui que j'avais tant aimé, et que j'aime encore. - Serre moi. Serre moi encore plus fort. dis-je entre deux sanglots. La Aléna faible refaisait surface.

« Je... je t'ai tout dis de ce que j'avais à dire. » Tu n'y crois pas, tu ne veux pas y croire. Tu secoues la tête et plonge ton regard dans le sien. Tu t'apprête à rentrer dans un débat pour la convaincre de te parler mais son comportement le fait tout seul. « C'était une mauvaise idée... Adonis .. je ... je ... Serre moi. Serre moi encore plus fort. » Les secondes vont bien trop vite et ce n'est que quelques secondes plus tard que tu te rends compte qu'Aléna est dans tes bras. D'un côté, tu ne veux pas qu'elle revienne comme une fleur, sans explications et tu voudrais la repousser pour ça. Et d'un autre, tu es tellement content qu'elle soit là que tu ne peux t'empêcher de la serrer fort, toi aussi. Tu t'exécutes et, encore une fois, écoute ton cœur malgré qu'il t'ait fait si souvent défaut. Et surtout avec la jeune blonde. Tu n'es pas sûr de comprendre mais tu ne brises pas le silence, tu te sens bien à présent. Quelques secondes plus tard, tu mets fin à votre étreinte et regarde Aléna, plongeant ton regard bleuté dans le sien.  « Tu... ça veut dire quoi ça ? » Demandes-tu, bêtement. Tu es totalement perdu avec elle, tu es toujours perdu avec elle. Tu ne sais pas pourquoi, c'est si compliqué et si simple à la fois entre vous.

Set fire to the rain.

Adonis & Aléna

J'ai envie que le temps s'arrête, parce que dans ses bras, c'est là où je suis le mieux. Je m'en rend compte seulement quand j'y suis, cela me rend paisible, je me sens en sécurité. Le temps ferait bien de s'arrêter, toutes mes questions stupides feraient bien ne pas revenir, à ce moment même, je sais ce que je veux, mais je sais d'avance qu'il suffirait simplement que quelques secondes s'écoulent pour que je sois à nouveau perdu. J'ai envie de lui dire qu'il m'a manqué, de lui dire que je l'aime, mais tout cela parait impossible. Le voilà qu'il met fin à tout cela, en reculant, son regard plongeant de le mien, me force à ne pas baisser la tête et regarder mes pieds.« Tu... ça veut dire quoi ça ? » Il brise le silence. Je n'ai pas eu le temps de me préparer à tout cela, je n'ai pas de discours, ni de tour d'avance dans ma poche. Il faudrait que j'assume, c'est vrai, j'ai mis fin à tout ça, ce serait incohérent de changer d'avis subitement. Pourtant je me demande à présent pourquoi j'ai été stupide, pourquoi il faut toujours que je gâche tout quand tout s'avère parfait. - Je sais pas, Adonis ... je... J'avale ma salive pour essayer de me remettre de mes émotions. - J'me dis que j'ai fais une connerie. J'ai... j'ai pas forcément eut la vie facile dans mon passé, oui ce n'est pas une excuse pour ce que je t'ai fait... nous ait fait... Ce que je veux dire c'est que, la vie m'a joué tellement de mauvais tour, que j'arrive pas à m'accrocher au gens. En fait j'ai pas envie, ça me fait peur ... Je fais un pas vers lui, et touche sa joue du bout des doigts, l'envie de l'embrasser devient de plus en plus fort, mais ce serait mauvais pour moi, comme pour lui. - Je m'en fiche de ton fric. C'est ça que tu devais savoir. J'ai pas profité de toi, c'était un prétexte pour que tu me détestes plus facilement.   C'est à ce moment là que j'enlevais mes doigts de son visage, à l'attente d'une réponse,  d'une réaction.

Tu ne la lâche pas des yeux, attendant une quelconque réponse. Tu veux qu'Aléna soit sincère pour une fois, tu veux qu'elle dise la vérité : tu en as besoin. Tu n'as jamais compris ce qui s'était réellement passé entre vous alors oui, il est temps que tu saches. Elle se lance enfin et tu soutiens son regard, pour qu'elle continue. « J'me dis que j'ai fais une connerie. J'ai... j'ai pas forcément eut la vie facile dans mon passé, oui ce n'est pas une excuse pour ce que je t'ai fait... nous ait fait... Ce que je veux dire c'est que, la vie m'a joué tellement de mauvais tour, que j'arrive pas à m'accrocher au gens. En fait j'ai pas envie, ça me fait peur ... Je m'en fiche de ton fric. C'est ça que tu devais savoir. J'ai pas profité de toi, c'était un prétexte pour que tu me détestes plus facilement. » Que tu la déteste plus facilement ? Tu secoues la tête, l'énervement te monte un peu plus à chaque mot. Tu es en colère contre elle parce que tu ne comprends pas. Comment pouvait-elle décider à ta place ce qui était bon pour toi. T'aurais préféré tout savoir tout de suite. Mais ça, la jeune blonde ne le comprends pas. « Tu as fait quoi ? » Tu laisses s'échapper un soupire et reprends rapidement ; « Tu n'imagines pas ce que j'ai enduré... De ta faute, je n'ai jamais plus aimé personne. Personne, tu m'entends ? Je me suis interdit d'aimer quelqu'un d'autre de peur de souffrir... Je n'ai jamais retrouvé l'amour. Jamais. Et toi, tu dis que c'était pour ton bien ? Et le mien, tu t'en fiches ? » Demandes-tu en haussant le ton. Tu en as besoin, tu as besoin de lui faire comprendre à quel point tu as souffert toi aussi. Énormément souffert.

Set fire to the rain.

Adonis & Aléna

D'un côté je ne pouvais pas m'attendre à ce qu'il se jette à mes pieds et me couvre de baisers. C'était ce que je méritais, son énervement, je l'avais cherché. Égoïste et possessive que je suis, mon coeur se serre lorsqu'il me dit qu'il s'est interdit d'aimer quelqu'un d'autre, il n'y a donc personne dans sa vie. Pourtant ce n'est pas pour ça qu'il reviendra vers moi, car il a raison. Comme d'habitude je n'ai pensé qu'à moi, pour pas me faire de mal, j'ai pensé que partir aurait été la meilleure solution  pourtant les choses paraissent plus compliqué. Je me rend compte à quel point il tenait à moi, que nous deux ça avait été très sérieux. L'envie de creuser un trou et de m'enterre dedans me prend, mais je reste face à lui, encaissant chacun de ses mots. Le mal, je le fais toujours autour de moi, alors que j'aurais aimé que les choses soient meilleures, j'avais définitivement tout gâché. - Je ... je regrette... Tu avais le droit de passer à autres choses, de te consoler avec une autre ... tu avais le droit de savoir la vérité, et de savoir que je te quittais pas parce que je t'aimais plus... Je m'étais toujours juré de ne rien regrettais, d'aller de l'avant d'un pas déterminé, sauf que je me suis brûlée les ailes, et je crois que c'était la pire connerie de ma vie.

Oh ça oui tu en voulais à Aléna, énormément. Et pourtant, en entendant son ton, tu ne peux t'empêcher d'être attendri. Tu vois dans ses yeux qu'elle aussi a souffert et que ce n'était pas ton but de te faire souffrir. Et puis de toute façon, le mal est fait, on ne peut pas revenir en arrière. « Je ... je regrette... Tu avais le droit de passer à autres choses, de te consoler avec une autre ... tu avais le droit de savoir la vérité, et de savoir que je te quittais pas parce que je t'aimais plus... » Tu te rapproches un peu plus d'elle. Touchant sa chevelure blonde des doigts et ne la lâchant pas du regard. Ton ton s’adoucit un peu en entendant ses paroles. Tu ne peux pas lui en vouloir, tu n'as jamais réussi à rester fâché bien longtemps avec la jeune femme. « Bon, oublions tout ça d'accord ? ça ne sert à rien qu'on en parle pendant des heures, le mal est fait. » Dis-tu en lui adressant un léger sourire presque forcé. Tu peux t'adoucir, certes, mais tu ne parviens quand même pas à lui pardonner. « Promets-moi que tu ne me mentiras plus jamais, d'accord ? »

Set fire to the rain.

Adonis & Aléna

Oh oui, le mal était fait, et si j'avais une gomme magique, je n'aurais pas hésité à l'effacer. Je savais bien qu'il ne me pardonnerait pas, mais j'espérais qu'à présent il me regarderait sans se souvenir du mal que je lui avais fait, mais plutôt de nos souvenirs les plus fous. En un instant, je me revoyais me réveiller subitement dans son lit, comme après avoir fait un cauchemar. Je m'étais précipité dans tout son appartement pour rassembler mes affaires, afin de partir sans rien lui laisser, comme si il devait m'oublier et que rien ne devait lui rappeler ma présence. Je le revois arriver dans le salon, affrontais son regard ce jour là, avait été l'un des pires moment de ma vie. " J'men vais. " j'lui avais dis bêtement, en rangeant tout dans mon sac. Affolé, j'lui avais sortit un bobard pour qu'il me laisse tranquille, pour qu'il ne rallonge pas ce moment déjà trop douloureux. La porte avait claqué, et j'étais partis. Je ne lui avais pas laissé le choix, ni même le temps de me rattraper.« Promets-moi que tu ne me mentiras plus jamais, d'accord ? » - Plus jamais. lui dis-je en lui tendant la main en signe de sincérité. J'avais trop appris par cette erreur, et je me permettrais pas de lui faire du mal une seconde fois. - On... on fait quoi ? Parce qu'il me fallait une réponse maintenant, parce que je savais pas ce qu'on était à présent... - Peut importe ce qu'on fait, c'est à toi de décider mais avant je dois faire une chose. Je m'approche de lui, l'enlace fort contre moi, et l'embrasse. C'était ce baiser qu'il me fallait, c'était ce baiser que j'aurais du lui donner, le matin quand j'avais pris la porte.