(#66) When the angels scream. ~ Esteban & Mily-Rose

Juste un texto, le téléphone qui vibrait alors qu'il admirait l'horizon à travers l'objectif de son appareil photo posé sur pied. Une photo toute les cinq secondes, un réglage parfait, le cadre d'un paradis. Il était peut-être le seul en ce monde à pouvoir s'extasier devant un paysage sans jamais s'en aller, à longueur d'année les lumières et le monde ne cessaient de bouger, c'était comme s'il avait un oeil de poète et que chaque paysage était une rime de plus dans sa vie. Lentement il avait prit ce téléphone, un sourire sur les lèvres : Mily-Rose. Quel bonheur. Alors il décrochait son attention de ce qu'il était en train de faire depuis maintenant quarante minutes ; elle lui demandait de venir la voir le plus rapidement possible. Il lui avait répondu qu'il arrivait. Restant encore vingt minutes avant de ranger son matériel ; le monde l'attendrait pour exprimer sa beauté... Il se rendait chez elle avec ce calme habituel, qu'il y avait-il de si important ? Bon, il s'était écoulé presque une heure entre l'instant où il avait dit qu'il venait et sa glorieuse apparition ; mais elle avait l'habitude avec lui ; il était un homme très distrait et peu ponctuel en dehors du boulot. Cette rigueur au travail ne s'appliquait pas toujours (voir jamais) dans sa vie privée. Alors ; il sonnait chez elle et patientait. C'est à ce moment là qu'il entendait quelqu'un courir en direction de la porte, il ne pu s'empêcher de sourire légèrement, n'était-elle pas adorable ? Dire que leur relation était construite sur un odieux mensonge. Il s'était enfermé dedans et n'arrivait pas à trouver de solution sans craindre de la perdre...

A peine la porte fut ouverte qu'il se retrouvait enlacé dans ses bras chaleureux ; fermant doucement ses yeux azurés avec plaisir. Seigneur, qu'il aimait qu'elle le prenne ainsi et bien souvent cela lui inspirait bien des idées coquines qu'il réprimait avant d'avoir une manifestation physique du fantasme qu'elle représentait à ses yeux. Les mots de la jeune femme noyés de larmes décrochaient un second sourire sur ses lèvres, enlaçant la jeune femme de ses bras solides pour lui octroyer une délicieuse caresse le long de son échine qui se voulait réconfortante. Il ne savait pas combien de temps il était resté comme ça, pourquoi pleurait-elle de la sorte ? Peut-être était-elle retombée sur l'une des photos de ses ex, bonté divine il lui avait dit de balancer tout cela pourtant ! Doucement, il prenait son visage entre ses mains chaudes pour effacer ses larmes avec douceur pour plonger son regard dans celui tellement beau de son amie « Qu'est-ce qu'il se passe ? Allé, viens on rentre et calme toi un peu ma belle. D'accord ? » Amusant, lorsque l'on est gay, on peut se permettre ce genre de surnom sans passer pour un obsédé, c'était l'un des avantages ; mais qu'est-ce que c'était contraignant... Dire qu'il avait fait cela juste dans l'idée de s'envoyer cette fille et que maintenant... Et bien, il l'aimait tout simplement... Lentement il conduisait la jeune femme à l'intérieur en refermant la porte derrière eux ; tendre ami ne la lâchait pas de ses bras ; elle était si fragile et avait le coeur brisé... Qu'il aimerait juste l'embrasser pour la consoler...

Elle était pathétiquement magnifique... Doucement elle se séparait de lui, ce qu'il trouvait fortement dommage, mais elle l'emmenait vers le coin salon et il la suivait sans broncher davantage ; elle était tellement sensible... Poussé dans le canapé avec force, il se surprit à imaginer qu'elle lui arrachait ses vêtements suite à ce geste, puis qu'elle parcourrait son corps de baisers brulants... Mais elle venait seulement s'associer contre lui, en position foetale pour pleurnicher dans ses oreilles... Comme c'était cruel d'être homosexuel quand même... Le chagrin la rendait si touchante, même s'il était persuadé que c'était encore une chose futile comme son complexe d'être seule à 25 ans, que penserait-elle de lui si elle apprenait qu'à 35 ans il était assez désespéré pour jouer les gay pour s'approcher d'une femme qu'il aurait certainement jamais puisqu'elle ne le regardait même pas ! Enfin si... Mais pas vraiment comme il le voudrait au fond de lui. La voici à reparler de maudit Alan... Ceci dit, bonne nouvelle ; c'était certainement fini. Quatrième rendez-vous en deux semaines ? C'était con d'être jaloux à ce point n'est-ce pas ? La suite des propos manquait de la faire éclater de rire, il se contentait de se mordiller légèrement la lèvre inférieure pour garder un air sérieux. Probablement aurait-il été le premier à se barrer en courant si une femme le demandait indirectement en mariage au bout de deux semaines... Elle était vraiment fascinante...

Caressant affectueusement son dos ; il finissait par lui adresser un sourire tendre avant de lui répondre « C'est certainement cela... Il y en a qui ne savent pas voir ce que tu es vraiment Mily... » Son regard se perdait dans celui de la jeune femme « Douce... Sensible... Drôle... Sincère... Nature... » Il s'égarait n'est-ce pas ? Idéalisant la jeune femme, elle était ses yeux absolument parfaite dans tous ses défauts. Purée, qu'elle était naïve, et cela avait le don de l'exciter... Doucement il s'approchait d'elle pour déposer un baiser sur la peau tendre de sa joue, leurs lèvres étaient tellement proches, qu'il aurait voulu que ce baiser dérape encore... Mais dans son état, elle n'avait pas besoin d'apprendre que son ami était un odieux menteur et qu'il s'était franchement rincé l'oeil lorsqu'elle se pavanait en petite culotte devant lui... Lentement il reculait pour admirer son magnifique minois rouge avant de lui répondre en lui caressant le dos avec une sensualité qu'elle ne semblait pas percevoir comme un jeu de séduction venant de lui, c'était déroutant que d'être aussi peu, voir pas, désirable à ses yeux... « Ce type ne mérite pas que tu sois aussi triste, c'est vrai... Des bouffons comme ça t'en trouve tellement partout que tu vas passer ta vie à pleurer alors qu'ils ne le méritent pas... Pourquoi as-tu si peur de ta solitude Mily ? Tu trouveras en temps voulu la personne qui te correspond, elle est là quelque part... A part... Juste pour toi... » et ce quelque part était en face d'elle, mais elle ne le voyait pas... Horrible torture d'être si proche et si loin d'elle ; c'était comme s'il n'existait pas tout en prenant une place considérable dans sa vie... Je t'aime ! Je t'aime ! Purée... Ce n'était pas si difficile à dire que ça, si ?

C'est alors qu'elle venait descendre sa belle description avec talent, lui montrant par A+B qu'elle était loin d'être ce qu'il disait. Il s'en foutait, il le pensait quand même. Certainement se prendrait-il un coup de poing lui aussi quand il lui avouera lui avoir menti pendant un an. Un an ! 365 jours ! Fallait-il être fou pour pousser l'obsession à un stade aussi élevé ? Probablement allait-il la terrifier... Et si elle appelait la police ? Bonté divine, tellement de scénario qui l'empêchait de lui dire la vérité. Si seulement il n'avait pas eu cette idée stupide le premier jour rien de tout cela ne serait arrivé ! Mais il ne regrettait pas parce qu'il avait enfin appris à aimer. Probablement la ferait-il pleurer également, elle se sentirait trahis et humilié, il ne voulait pas cela... Il avait la sensation d'être un monstre submergé par ses mensonges plus odieux les uns des autres... Il s'était piégé lui-même et maintenant il était destiné à la voir chouiner, à agiter ses fesses sous son nez sans pouvoir la toucher si ce n'était amicalement ? Enfer et damnation !

Elle entreprenait des explications du pourquoi du comment. Il la fixait avec attention, elle se faisait tellement de mal... Il avait juste envie de lui crier : Coucou j'suis là ! Regarde-moi un peu, merde ! Mais il restait silencieux et invisible. La dernière réplique de la jeune femme le fit éclater de rire au point qu'un fou rire s'en suivait, serrant la jeune femme contre lui en riant de plus belle. Qu'elle était drôle ! Se calmant enfin, faisant taire ce rire de velours si sincère, il lui répondait avec un léger sourire aux lèvres « Tu devrais faire attention à ce que tu dis en présence d'une personne âgé, j'ai trente-cinq ans quand même ! Dis ! Tu me feras don d'un de tes reins ? Hein ? » A vrai dire, il ne connaissait pas vraiment de remède miracle contre la tristesse si ce n'était une attaque de chatouilles. Et ce fut exactement ce qu'il lui fit. Bien sur, ils ne mirent pas bien longtemps à se retrouver au sol en riant comme deux enfants. « Temps mooort ! » Implorait-il à bout de souffle, papi s'était fait prendre à son propre jeu. Pouffant de rire, il caressait doucement les cheveux de la femme allongée à ses cotés ; il avait tellement de fois imaginé la sienne. Lui, arrachant sa petite robe avec animosité... « Tu n'es pas ta soeur. Tu es une personne tellement unique... J'aurais jamais cru pouvoir m'attacher à ce point à quelqu'un ; il y a bien quelqu'un dans ce monde qui pourra voir ce que je vois en toi... » En fait, il n'y avait pas intérêt d'abord ! Il s'était bien embêté à jouer les gays, alors pas touche ou alors la tapette va s'énerver et puisqu'il n'en était pas une cela allait faire très mal ! Non mais ! Il était quand même tombé amoureux de cette fille ! Alors pas question de la voir tomber dans les bras d'un don Juan comme il fut par le passé, il avait trouvé celle qu'il voulait vraiment ; seulement... Pour la première fois il avait peur d'être rejeté parce qu'il savait qu'il le mériterait...

Le bel âge, il pouffait de rire à cette remarque. Tous pris ? Non, pas tout... Il était ce triste cas désespéré, même son frère s'en sortait mieux que lui. Lui au moins, il n'avait pas besoin de faire semblant d'être hétéro pour plaire à un autre mec. Ou... Enfin bref, il n'était pas dans une situation tordue de ce genre et d'ailleurs, c'était bien pour cela qu'il n'avait pas présenté son frère à Mily, il avait assez honte de ce mensonge, son frère le connaissait par coeur et savait bien qu'Esteban était loin d'être homosexuel bien qu'il les respectait sincèrement. Lui il n'était pas prit, il aurait juste voulu lui dire qu'il était là, sur le marché, près à devenir son chevalier servant (du moins autant que cela pouvait l'être pour un artiste comme lui) ; mais non... Il ne pouvait pas dire cela... Alors il se mit à chatouiller la jeune femme, bien qu'il sache qu'elle ne supportait pas cela, au moins, il avait su faire en sorte que ce magnifique visage retrouve ce sourire absolument sublime. Le calme revenait et il avait tenté de la rassurer avec sa sincérité unique, la jeune femme contre lui, bonté divine, qu'est-ce qu'il était bien !

Elle était là contre lui, les sensations qu'elle lui procurait étaient tellement agréables, il se sentait si bien avec elle, il aurait juste voulu l'allonger brutalement et lui crier qu'il l'aimait. Mais il ne pouvait pas, elle n'avait pas besoin de ça maintenant, ce n'était pas le bon moment. Ce n'était jamais le bon moment. Jamais... Il pouvait sentir sa tristesse à travers ses mots, mais il était comblé qu'elle ne trouve pas chaussures à son pied. Il ne pourrait jamais la regarder se faire bécoter par un autre mec sans sortir de ses gonds, sans tout dévoiler quitte à la perdre. De toute façon, il l'aurait perdu si elle se laissait aller dans les bras d'un autre ; sa dernière phrase le fit sourire d'un bonheur intense il lui répondait d'une voix de velours « Je serais toujours là... Même si un jour tu ne veux plus de moi, je ne serais jamais bien loin à attendre que tu m'appelles... » Oui, il s'en faisais la promesse, il l'aimait bien trop pour l'oublier, probablement aurait-elle raison de le rejeter. Bien souvent, il se disait que jouer le type qui changeait de bords pouvait être une option, mais il avait bien peur qu'elle tente de la convaincre qu'il n'est pas fait pour les femmes, pourtant c'était le cas ! Un véritable homme à femme !Comment avait-il pu lui mentir à ce point ? Caressant tendrement sa chevelure dorée, il tendait le bras pour attraper le pot sur la table basse pour voir que plus des trois quart de celui-ci avait disparu « Oh, tu m'en a laissé un peu... C'est tellement généreux.... Tu sais, tes hanches ne t'ont rien fait pour mériter ça. » riant à nouveau, il aimait tellement la taquiner, tout était si simple avec elle. Il n'avait pas besoin de mentir... Enfin... Presque...

La bonne raison ? Menteur, manipulateur, odieux personnage... Tout cela faisait une liste peu gratifiante, seigneur qu'il s'en voulait de tout ça, de mentir en permanence à seule femme qu'il puisse aimer. Esteban ne disait rien cependant, comment le pourrait-il, il se contentait de sourire parce que c'était plus simple ; il savait qu'il s'en mordrait les doigts. Il préférait changer de sujet et ce pot de glace était parfait, elle se redressait avec une mine boudeuse et surprise, il ne pu se retenir de sourire bêtement, quelle vue sublime... Purée si elle continuait ainsi il allait finir par lui sauter dessus et elle n'allait vraiment rien comprendre... Les mots de la jeune femme le font sourire de plus belle, doucement il se redresse, elle commençait à lui compresser les parties intimes avec son joli petit postérieur, posant ses mains sur les hanches de la jeune femme (dire que s'il était hétéro il se serait probablement prit une bonne gifle pour un geste aussi déplacé). Elle était tellement parfaite. Lui adressant un tendre sourire il répondait « Et bien... Maintenant que tu le dis... Je trouve que tu es absolument magnifique... » Son regard azuré se perdait dans celui de la jeune femme ; mince... Il ne faisait pas vraiment gay pour le coup, depuis quand les homosexuel disent aux femmes qu'elles sont sublimes et cela avec un regard aussi intense. Doucement il se mit à rire avant d'ajouter en la regardant en coin taquin « Pour une fille. » Après tout, n'était-il pas un artiste ? Il savait ce qui était beau ou non n'est-ce pas ? Il se relevait doucement et invitait la jeune femme à en faire de même en lui tendant la main toujours avec ce sourire ravageur sur les lèvres « Très bien, il est hors de question que tu te morfondes une minute de plus ! Tiens passe moi ton ordi je vais te montrer le résultat des photos de ton dernier shooting ! J'ai apporté la carte je pensais que tu voudrais les voir. Si jamais tu en veux certaines pour prouver que tu as les hanches les plus parfaites de la ville tu n'auras qu'à demander évidement ! » L'incorrigible artiste venait encore parler de travail, il pensait toujours que cela aidait à se sentir mieux. Mais beaucoup lors de déprime n'avaient tout simplement pas envie d'entendre parler de travail, pour Esteban c'était la meilleure façon d'oublier ce que l'on échoue...

Il l'observait disparaitre dans sa chambre chercher son ordinateur, alors le beau brun sortait de sa poche son porte feuille dans lequel il avait rangé avec soin l'un de ses nombreuses cartes mémoires. Quand elle fut de retour, il s'installait ses cotés sur le tapis, attendant patiemment que l'appareil s'allume. Elle reprit alors la parole en complimentant son travail, il la regardait avec un sourire tendre, elle était tout simplement adorable. Doucement il lui caressait la joue pour lui répondre d'une voix de velours « En ce qui te concerne il n'y a aucun souci, ta beauté n'a nul besoin d'artifice. Mais tu le sais n'est-ce pas ? Tu es sublime Mily. » Un petit clin d'oeil pas dessus tout, puis il se tournait vers l'écran de l'ordinateur. S'il continuait à la complimenter et à la regarder de la sorte il ne faisait rien pour arranger les choses... Il l'aimait tellement, à s'en rendre malade... Il espérait bien qu'un jour il pourrait enfin lui dire la vérité, mais il avait juste peur de la perdre, c'était assez horrible dans le fond. Il tapait le mot de passe de la jeune femme qu'il connaissait bien évidement puis il insérait la carte. Il se fit tout à coup assez sérieux comme bien souvent au travail puis enfin il accédait au dossier qui concernait les photos qu'il avait faites de la jeune femme dernièrement. Plein écran, et autant dire que ça en mettait plein les yeux ! « Alors qu'est-ce que tu en dis ? » Interrogeait-il en faisant défiler une demi douzaine de photos assez lentement avant de s'arrêter « Celle-ci est de loin la meilleure, la lumière éblouie ton visage. Et.... Quelles hanches. » Lui jetant un coup d'oeil taquin, il continuait de les faire défiler quand ils arrivaient sur un trio de photos des deux amis, quelques clichés pour rien si ce n'était que pour s'amuser. Il fallait dire que sur les trois il en avait une très professionnelle et les deux autres avec des grimaces plus absurdes les unes des autres, il s'empressait de les faire défiler pour faire rager la jolie blonde « Oh non, celles-ci sont disqualifiées ! » Ils se mirent à rire alors qu'ils se disputaient la souris, l'un pour mettre la croix et l'autre pour remettre les photos. Il finissait par la laisser gagner par pure galanterie.

Il était bien plus objectif qu'elle ne pouvait le croire, il était complètement dingue de cette fille et c'était tellement difficile de faire semblant, surtout lorsqu'elle ne se pensait pas spécialement magnifique, dans ce cas pourquoi tous ces mecs lui tournaient autour ? D'ailleurs il trouvait ces mecs là particulièrement dérangeants à ses yeux. Le beau brun se contentait de sourire, s'il disait qu'il la trouvait magnifique au point de s'inventer une vie ? Probablement prendrait-elle peur, il avait honte de son comportement, mais si c'était à faire, il recommencerait. Il avait enfin pu apprendre à vraiment aimer quelqu'un, un an... Même si ce n'était pas une relation comme les autres, c'était la plus longue durée à son actif, il s'accrochait à elle parce qu'il l'aimait tout simplement. Il aurait très bien pu zapper et trouver une fille tout aussi charmante, il était suffisamment beau pour attirer n'importe quelle fille... Mais pas elle...

Eclatant de rire alors qu'elle s'emparait des commandes de l'ordinateur, il la laissait regarder attentivement et choisir l'un des trois. Elle demandait s'il voulait bien la lui imprimer, elle précisait cette fois ci en grand, car une fois il lui avait joué le tour en imprimant une photo de la taille d'un timbre post uniquement pour la faire rager. Il l'aimait dans ses réactions, dans sa capacité à s'adapter à lui, à l'apprécier comme il l'était. C'est alors qu'elle venait lui faire ses superbes yeux de biches qui le faisaient tout simplement fondre. « D'accord... Mais uniquement pour usage personnel. » Plaisantait-il, l'homme savait qu'il avait bien des charmes, cependant il restait à sa place et pensait ne pas avoir le physique d'un mannequin (ce qui était assez faux), sa place était de l'autre coté de l'objectif. Souriant à son amie, il crevait tellement d'envie de l'embrasser... Doucement il s'était approché d'elle pour l'embrasser tendrement sur sa joue. Il était tellement accro à elle, à son sourire, sa voix, le contact avec leurs peu, ses lèvres sur a peau s'imaginaient tellement de parcours sur elle sans que jamais il ne puisse aller bien loin, délicieuse torture... « J'adore te prendre en photo. » Concluait-il en se redressant, s'emparant de la souris pour faire glisser les photos qu'il jugeait être les plus réussies de son amie sur le bureau de son ordinateur, ainsi que le trois superbes photos, en signe que cela ne le dérangeait pas, le plaisir d'embêter Mily en avait été le seul objectif. « Et voila ! Tu n'auras qu'à passer chez moi demain je t'imprimerais la photo... Oh... Le ménage... » Il venait de visualiser la pile de linge sur le sol, la vaisselle qui ne tarderait plus à toucher le plafond, les cartons de pizza sur la table base, les boxer sale dans la salle de bain, un bureau que l'on ne pouvait plus voir sous les photos qui s'entassaient et les toilettes difficilement accessibles avec les tableaux qui bouchaient le couloir.... Seul le piano était dégagé.