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Hendley est de retour à Bowen... J'avais relu le message envoyé par Noël une bonne dizaine de fois pour être sûre d'avoir bien compris. Hendley. De retour. Bowen. Non, je ne pouvais pas avoir mal saisi... Cette phrase était on ne peut plus simple - même si elle était des plus surprenantes. Jamais je n'aurais pensé qu'elle reviendrait, et surtout pas maintenant. Je ne savais pas vraiment quoi en penser. Après ce que Noël m'avait raconté, je n'étais plus sûre de la considérer comme une amie... Et je ne voulais pas qu'elle lui fasse mal à nouveau. Il ne fallait pas être surdouée pour comprendre qu'il était toujours amoureux d'elle et je n'avais pas envie qu'il ait à nouveau le cœur brisé. C'est donc avec une légère anxiété que je traversais la petite allée qui menait à sa maison. Il voulait que je passe le voir pour parler de tout cela et j'avais accepté la proposition sans hésiter. Nous avions toujours été amis (maintenant plus que jamais, sans doute, puisque les derniers événements nous avaient rapprochés) et je répondais toujours présente lorsqu'il avait besoin. C'était mon rôle, non ? S'il avait besoin de parler, je l'écouterais. Et s'il souhaitait avoir un avis objectif et des conseils avisés, je ferais mon possible pour l'aider. Je lui devais bien ça.

Arrivée sur le seuil de la porte, j'appuyais frénétiquement sur la sonnette pour annoncer mon arrivée. J'ignorais dans quel état j'allais le trouver et j'appréhendais un peu. Il venait de revoir son ex-petite amie après un long moment sans nouvelle... Il devait être un peu secoué. Après quelques (interminables) secondes d'attente, je décidais d'entrer par moi-même. J'étais bien trop inquiète pour rester sagement ici ! Je posais la main sur la porte d'entrée, constatant qu'elle était ouverte, et me faufilait à l'intérieur de la maison en faisant du bruit pour annoncer ma présence. J'ignorais où il était mais il était sans doute occupé et je ne voulais pas lui flanquer la frousse en débarquant comme ça. « Nono ? », demandais-je en m'avançant prudemment dans l'entrée. « C'est May ! »

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May' & Noël

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Impossible. Juste impossible. J'arrivais toujours pas à croire que j'avais vu Hendley, la première fois, lorsque je l'avais vu à ce bar, j'avais eu l'impression d'halluciné. Vous savez l'alcool peut jouer pas mal de tour, surtout qu'il m'était déjà arrivé de boire et de draguer une blonde qui aurait pu correspondre à Hendley avec beaucoup d'imagination. La deuxième fois que je l'avais vu, nous étions moins tendu, l'alcool était du bon côté, et nous nous sommes jeté dessus rapidement. Mais très vite ce moment qui s'annonçait magique était tombé à l'eau, parce que Hendley n'avait pas voulu qu'on aille plus loin. Elle avait sans doute eut raisons parce que, je me serais à nouveau accroché à elle, et j'en aurais souffert. Hendley arrivait vraiment au mauvais moment, May et moi étions sur le point de nous fiancer, et je commençais presque à me faire à l'idée de vivre avec elle et de l'appeler Mme Wanderbrooke. Je me faisais la morale, et me résonnais,en me disant que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Mais l'arrivée de Hendley avait tout chamboulé dans ma tête, et avait fait revenir tous les beaux souvenirs ainsi que la douleur. Cette fille avait un tel pouvoir sur moi, que j'en oubliais les autres... Elle m'obsédait à longueur de journée et je ne savais plus quoi faire. Secrètement, je voulais que tout redevienne comme avant, mais c'était impossible. Comme depuis déjà deux semaines, j'avais mal dormis, et si ma mère aurait vu la tête que j'avais, elle aurait prit peur et m'aurait trainé à l'hôpital. J'aurais même fais peur à un zombie, pour vous dire...

Je me retrouvais à attendre Maybelle, en tournant en rond. Depuis déjà deux heures j'attendais impatiemment qu'elle arrive. Je ne savais pas quoi faire, je tournais en rond comme un lion en cage, j'aurais du lui dire de venir plus tôt. Le temps passait tellement lentement, que je décidais de mettre un film pour essayer de me détendre, et sans m'en rendre compte je m'endormis devant. -Nono ? Une petite voix douce me chatouilla l'oreille, Hendley se rapprochait de moi à petit pas, un sourire malin sur le coin de la bouche. - C'est May' Je sursautais soudainement, me retrouvant immédiatement sur mes pieds. C'est ce que j'appelle un réveil brutal. Je comprenais pas vraiment ce qui se passait, et me retourna en voyant Maybelle devant moi. Je respirais un bon coup et m'approcha d'elle, pour la serrer dans mes bras. - Il était temps que tu arrives ! Tu veux boire quoi ? Un café ? De la vodka ?... ou plutôt un jus d'orange ? Je commençais à m'agiter un peu dans tous les sens, et elle pouvait deviner à quelle point j'étais pommée. D'ailleurs, elle aurait pu constater que pour une fois mon salon était rangé, pour la simple et bonne raison que j'avais pas fait de soirée depuis longtemps et que j'avais rangé pour m'occuper. - Vas-y assis toi ! Je ... May, JE SAIS PLUS QUOI FAIRE ! Pour cette réplique j'aurais pu jouer dans un mélodrame des plus connus. Je me laissais tombé dans le canapé, en prenant ma tête dans les mains.

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Le fait que Noël se soit endormi en m'attendant ne laissait rien présager de bon. Il devait être épuisé, probablement à cause de toute cette histoire. S'il était comme moi, il devait se ronger les sangs et ruminer sans relâche... Ce qui était plutôt fatiguant, il fallait l'avouer. Parfois, j'aurais aimé que notre cerveau soit équipé d'un bouton "marche/arrêt" pour que l'on puisse le mettre en veille de temps en temps. Avant que j'aie le temps de dire quoi que ce soit, Noël me serra dans ses bras et je lui rendis son étreinte sans me faire prier, caressant doucement son dos pour le réconforter un peu. « Il était temps que tu arrives ! Tu veux boire quoi ? Un café ? De la vodka ?... ou plutôt un jus d'orange ? » Il s'agitait dans tous les sens à tel point que j'avais du mal à le suivre. Je lui attrapais les mains sans ménagement, cherchant à capter son regard. « Noël, Noël... Du calme ! Respire, ça va aller ! » J'espérais pouvoir le calmer un peu. Il était tellement survolté qu'il me donnait le tournis... Hendley avait décidément un énorme pouvoir sur lui. « May, JE SAIS PLUS QUOI FAIRE ! » Il se lassa tomber sur le canapé et je pris place à ses côtés, lui lançant un regard désolé. Je l'étais sincèrement. Je savais que cette situation ne devait pas être facile pour lui et je comprenais très bien qu'il puisse être paumé... J'allais tout faire pour l'aider à y voir plus clair. « Tu vas commencer par essayer de te calmer... » Sans plus attendre, je l'attirai à moi et passai un bras autour de ses épaules pour le réconforter. Les câlins, ça ne marchait pas que dans un sens. Si les garçons pouvaient étreindre les filles lorsqu'elles avaient du chagrin, pourquoi l'inverse serait-il impossible ? « Maintenant, tu vas tout me raconter dans les moindres détails. Prends ton temps. » Je levai les yeux vers lui et lui adressai un petit sourire, attendant qu'il se décide à tout me dire. Je n'avais pas encore d'opinion précise sur Hendley ni sur son retour fracassant à Bowen. J'attendais d'en savoir plus pour me forger une idée et savoir si oui ou non, je la considérais toujours comme l'une de mes amis.

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May' & Noël

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May était la bonne personne a qui je devais me confier. Tout d'abord, c'était avec elle que je m'étais confié, elle connaissait donc les grandes lignes de mon histoire entre Hendley et moi. De plus c'était un peu ma futur fiancée, et notre relation devait être basé sur la confiance, même si la fidélité n'était pas de la partie. De sa voix douce elle me dit que je devais commencer par me calmer, elle avait raison, parce que je m'excitais dans tous les sens comme ci j'avais pris de la drogue. with a little help from my friend + (noël) 3590116268

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Je décidais de me laissais tomber dans le canapé, pour arrêter de bouger, et respirer un bon coup. May fit de même, le regard posé sur moi, elle m'enlaça à son tour, et son étreinte me fit quelque chose, l'odeur de ses cheveux, je fermais les yeux un instant, essayant de faire le vide dans ma tête. Je ne sais pas comment Maybelle faisait pour être si calme, après tout ce qu'elle avait vécu. Elle avait sans doute d'autre chat à fouetter que de supporter une tafiole qui désespère à cause d'une stupide blonde. Avant de commencer mon récit pathétique, je sortis de mon paquet de cigarette, une clope. Quoi ? La dernière clope ? Pourtant j'avais acheté le paquet hier soir dans la soirée, j'en déduisais que j'avais fumé comme un pompier pour essayer de me calmer et c'était plutôt bien parce que j'avais pas pris de drogue, en fait pour rien vous cacher j'avais demandé à un pote de venir m'en apporter mais il en avait plus... Bref. J'allumais ma clope, et essaya de rembobiner les souvenirs. - On s'est vu dans un bar. C'était ... irréelle. Bien sur j'étais trop haineux pour la prendre dans mes bras et lui dire à quel point elle m'avait manqué cette connasse. Oui bon, j'étais un peu trop vulgaire à ce moment là, mais je ressentais ce que j'avais éprouvé en la revoyant. Quand son regard était tombé dans le mien, j'avais eu l'impression de mourir pour la deuxième fois. - Bien sur, nous nous sommes engueulé, sans pitié, je lui ai dit ces quatre vérités... Et elle avait bien méritait que je m'en prenne à elle comme ça... et nous avions enfin eu la dispute qui aurait du avoir lieu 5 mois plus tôt. Seulement... Je la revoyais alors, sortir du bar, en me fuyant à nouveau. Ses yeux étaient humides, et soudainement, je regrettais, j'avais envie de la prendre dans mes bras... Hendley était ma faiblesse, elle pouvait faire de moi n'importe quoi, et heureusement qu'elle n'en était pas consciente, sinon dieu seul sait où je serais à cette heure ci. - Seulement je me suis sentis coupable, la voir brisée, perdu, je me sentais ridicule de lui avoir dit tout ça. Je l'ai suivis, et nous avions déprimer ensemble, et raconter nos regrets... Je la retrouvais presque, seulement voilà, elle voulait rentrer chez elle, et je l'ai laissé partir à nouveau... Je lui dis ça en écrasant d'un air de dégout mon mégot dans le cendrier. - J'ai pas trouvé mieux que d'aller me consoler avec la première blonde du coin. J'avais sauté sur une blondinette qui était venu me tenir compagnie lorsque Hendley était sur le point de partir, et au lieu de raccompagner mon ex, j'avais préféré faire le beau connard en essayant de l'oublier, pourtant la femme avec qui j'avais passé la nuit, et bien son visage je ne m'en souvenais plus, parce qu'avec mon imagination, celui d'hendley lui avait été collé.

.JENAA

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Je l'écoutais avec la plus grande attention, cherchant à savoir ce qu'il s'était passé pour qu'il soit dans cet état. Il était complètement paumé, je le voyais et je me sentais impuissante... Ce n'était pas très agréable. J'étais le genre d'amie dévouée qui est prête à remuer ciel et terre pour aider ceux qu'elle aime. Savoir Noël mal en point à cause d'une fille me faisait mal au cœur. Même si cette fille était Hendley et que je la connaissais depuis toujours. Il termina son récit et je le regardai sans rien dire, très concernée. Je ne voulais pas réagir trop rapidement. Je voulais prendre le temps d'analyser la situation du mieux possible avant de lui donner un conseil mal avisé. Je ne voulais pas l'enfoncer encore plus. « Qu'est-ce que tu veux faire, Noël ? » Mon regard était toujours ancré dans le sien et je cherchais à analyser la moindre de ses expressions. « Tu es amoureux d'elle, ça crève les yeux. Pire que ça, même... Cette fille, c'est ta kryptonite. » Même dans les moments dramatiques comme celui-là, mon côté geek ressortait. Je ne pouvais m'empêcher de tout ramener aux superhéros... Et c'était franchement désolant. Cela dit, c'était vrai : Hendley était la kryptonite de Noël. Elle le rendait faible et avait un pouvoir hors du commun sur lui. C'était plutôt dingue, d'ailleurs... « Et d'après ce que tu dis, elle a l'air de tenir à toi. La question, c'est de savoir si tu as envie de que vous recommenciez à sortir ensemble ou non. Tu crois que tu peux lui pardonner et lui redonner ta confiance ? » Non, je ne jouais pas les psychologues de bas étages. J'essayais simplement de l'aider du mieux possible et pour cela, il fallait que je lui pose des questions. Les bonnes questions. Pour qu'il se retrouve face à lui-même et qu'il fasse un choix. « Sinon... Ne te lance pas, Nono. Je voudrais pas qu'elle te fasse du mal encore une fois. » Mon côté mère-poule ressortait de temps à autre... Mais je l'assumais totalement.

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May' & Noël

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« Qu'est-ce que tu veux faire, Noël ? » Justement je savais pas et je comptais recevoir ses lumières pour qu'elle m'éclaire sur le sujet. Mais elle ne pouvait pas, parce qu'elle n'était pas à ma place et il n'y avait que moi qui pouvait savoir. De plus c'était quand même ma futur fiancée et elle allait pas m'envoyer dans la gueule du loup. D'ailleurs nous avions une discussion des plus étrange pour un couple sur le point de se marier. Je haussais les épaules attendant qu'elle me dise quelque chose d'autre, j'aurais bien fumer une clope mais mon paquet était vide. C'était vraiment la dèche. « Tu es amoureux d'elle, ça crève les yeux. Pire que ça, même... Cette fille, c'est ta kryptonite. » Je souris à ses derniers mots, elle avait bien raison, j'étais hypnotisé par Hendley, et elle était sous l'emprise de mon cerveau, du coup je pouvais plus réfléchir.« Et d'après ce que tu dis, elle a l'air de tenir à toi. La question, c'est de savoir si tu as envie de que vous recommenciez à sortir ensemble ou non. Tu crois que tu peux lui pardonner et lui redonner ta confiance ? Sinon... Ne te lance pas, Nono. Je voudrais pas qu'elle te fasse du mal encore une fois. » J'aimais beaucoup l'attention qu'elle avait pour moi, elle semblait s'inquiéter et je voyais qu'elle était sincère. - Tu sais j'aurais toujours cette amertume au fond de la gorge... mais je peux pas encore la laisser filer entre mes doigts.Ca avait été assez douloureux de la perdre une fois, et à présent je voulais passer mon temps avec elle. La savoir avec un autre homme me rendait fou. Par contre c'était peut être pas une bonne solution de me mettre en couple avec Hendley, parce que les préparatifs des fiançailles s'approcher à grands pas. Puis je réfléchis à nouveau me demandant si je devais raconter la deuxième fois que j'avais rencontré Hendley à May, comme quoi on avait presque coucher ensemble. - C'est pas tout... je l'ai vu une deuxième fois...

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« Tu sais j'aurais toujours cette amertume au fond de la gorge... mais je peux pas encore la laisser filer entre mes doigts. » J'esquissais un petit sourire. Il avait vraiment l'air accro et c'était plutôt mignon... Je sais, j'étais censée trouver cela révoltant puisque nous étions destinés à nous marier mais il fallait se rendre à l'évidence : il était fou amoureux d'Hendley et il s'apprêtait à épouser la mauvaise personne. Est-ce que j'étais assez égoïste pour laisser faire ça ? Non, bien évidemment. Le bonheur des autres avait toujours passé avant le mien et il était hors de question que je gâche une fois encire sa relation avec sa dulcinée. Alors que je m'apprêtais à répondre, il enchaîna avec une phrase qui me surprit davantage. Il l'avait revue une deuxième fois. Et à en juger par le son de sa voix, il s'était passé quelque chose d'important... Retenant ma respiration comme si j'étais devant un film plein de suspense, je plantais mon regard dans le sien. « Et... ? » Je mourrais d'envie de savoir. Pas parce que j'étais d'une curiosité maladive mais parce que je tenais à connaître les raisons pour lesquelles Noël était aussi perdu. Il s'était passé un truc entre eux, c'était certain. Mais quoi, exactement ? L'ironie de la situation me donnait envie de rire. Lui et moi étions supposés nous marier dans quelques mois et nous étions là, à discuter de sa vie sentimentale sans aucune retenue... Si nos parents nous voyaient ! « Allez, raconte tout à ta future fiancée ! J'ai droit de savoir si tu as fauté avant le mariage, hein... C'est un motif d'annulation des noces ! », dis-je sur le ton de la plaisanterie dans l'espoir de le faire sourire un peu. Je n'aimais pas le voir avec une mine si triste. Je préférais de loin le Noël lourdingue qui n'en loupait pas une.

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Je regrettais déjà de lui avoir dit que je l'avais vu une deuxième fois, je ne pensais pas lui raconter tout. Du moins la partie où nous nous étions embrassé, et que tout semblait redevenir comme avant, jusqu'à ce qu'elle me rejette pour pas qu'on aille plus loin. Pourtant May avait les yeux écarquillé et ne louper pas un morceau que je disais, on aurait dit ma grand mère devant les feux de l'amour. Je soupirais, il me fallait vraiment une clope.« Allez, raconte tout à ta future fiancée ! J'ai droit de savoir si tu as fauté avant le mariage, hein... C'est un motif d'annulation des noces ! » Oui je pouvais lui faire confiance, et elle ne me jugerait pas, mais après tout, fallait peut être pas que je lui raconte tout en détail... J'avais pas envie qu'elle sache trop de chose sur Hendley et moi, c'était quand même bizarre non ? Bientôt je devrais partager mon lit avec elle, et elle savait que j'aurais tout fait pour qu'à la place ce soit une autre. - Il sait rien passé, t'emballe pas. dis-je le plus naturellement possible en espérant qu'elle ne voit pas que je mentais. Sans savoir pourquoi je voulais protéger May de tout ça, elle avait pas à s'entre poser entre Hendley et moi, et même me voir me lamenter à cause d'une fille qui n'en valait peut être pas la peine à ses yeux. Je me sentais stupide soudainement de l'avoir appelé, je l'a mettait dans une position inconfortable. C'était elle, qui était censé être l'amour de ma vie, et au lieu de ça, elle me voyait déprimer pour une autre... - Il faudrait que tu lui rendes visite ... je m'inquiète pour elle... Elle a changé. Je me levais alors pour me diriger vers ma cuisine, et en revint avec un plateau qui contenait un bol de chips et de l'alcool ainsi que du jus que j'avais spécialement pour May. - Ça te dérangerait de faire du babysitting pour moi ? je la regardais d'un sourire de gamin. - Je veux que tu me gardes, au cas où je ferais une connerie ... tu sais quand je bois... Puis j'aime pas être seul quand je bois, ça rend les choses bien plus pathétique. lui dis-je en lui tendant un verre de jus de pomme. Même si elle ne se saoulerait pas avec moi, j'aurais de la bonne compagnie. - Tu as le droit de m'assommer si je deviens trop chiant ! dis-je en lui faisant un clin d'oeil et en m'attaquant à la bouteille de vodka.

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« Il sait rien passé, t'emballe pas. » Il ne m'avait pas fallu plus de deux secondes pour voir qu'il mentait. J'ignorais si c'était parce que j'avais un don pour lire sur les visages ou si à force de passer du temps en sa compagnie, j'arrivais à lire en lui comme dans un livre ouvert. Toujours est-il que je savais qu'il ne disait pas la vérité. « C'est ça... À d'autres ! Tu mens super mal. » J'avais dit cela d'un ton jovial, loin de lui faire la morale ou de lui reprocher quoi que ce soit. De toute façon, je n'en avais pas le droit. Ce n'était pas comme si nous étions vraiment ensemble. Toute cette histoire de mariage n'était qu'une mascarade et il avait le droit de voir d'autres filles s'il le voulait. Il n'avait aucun compte à me rendre. « Tu sais, je comprends si tu ne veux pas m'en parler... Je ne te forcerai pas », assurai-je en souriant. Et j'étais sincère. Je n'allais pas l'obliger à me raconter sa deuxième rencontre avec Hendley dans les moindres détails s'il n'en avait pas envie. C'était son droit, après tout. « Il faudrait que tu lui rendes visite ... je m'inquiète pour elle... Elle a changé. » Je levai les yeux vers lui, m'accordant une seconde de réflexion. Cette idée ne m'enchantait pas. « Je ne sais pas, Nono... Je crois pas que ce soit une bonne idée. » Je n'avais pas franchement envie de la voir et j'étais persuadée qu'elle ne serait pas ravie à l'idée de me retrouver en face d'elle. Nous nous étions perdues de vue et à présent, avec tout ce qu'il s'était passé, nous n'étions plus vraiment proches. Puis il se leva et revint quelques minutes plus tard avec un plateau bien rempli. « Ça te dérangerait de faire du babysitting pour moi ? Je veux que tu me gardes, au cas où je ferais une connerie ... tu sais quand je bois... Puis j'aime pas être seul quand je bois, ça rend les choses bien plus pathétique. » Comment dire non quand il me regardait avec son sourire enfantin et parfaitement adorable ? Il était insupportable par moment mais il était impossible de le détester... À mon plus grand désespoir, d'ailleurs. J'attrapai le verre de jus de pomme qu'il me tendait, touchée par l'attention. Il n'allait pas me forcer à me saouler avec lui et il avait pensé à me servir un verre... Quel gentleman ! « Tu as le droit de m'assommer si je deviens trop chiant ! » J'esquissais un sourire amusé avant de hocher la tête. « Compte sur moi ! » Je le regardai s'attaquer à la bouteille de vodka d'un œil inquiet mais je pris sur moi pour ne rien dire. Boire n'était certainement pas une bonne idée... Mais il avait l'air d'en avoir besoin et j'étais là pour m'occuper de lui en cas de problème. Je ferais en sorte qu'il ne lui arrive rien et il pourrait noyer son chagrin dans l'alcool sans se soucier de rien. Ce plan n'était pas des plus judicieux mais il tenait la route. « À la tienne, alors... », dis-je en levant mon verre de jus de fruits. Puis je lui adressai un sourire sincère. « T'inquiètes pas, je veille sur toi. »

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May' & Noël

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Oui elle avait vu que je mentais, d'ailleurs cela m'avait surpris, mais je tenais à ne pas en dire plus et elle comprit. C'est pour ça que la compagnie de May était agréable, elle acceptait et ne jugeait pas en fonction des apparences. N'empêche que c'était effrayant qu'elle savait que je mentais, fallait que je m'entraine à mentir mieux. aha

Alors que je lui disais qu'elle devrait rende visite à Hendley, elle ne fit pas partante, en même temps je m'attendais pas à ce qu'elle aille se jeter à sa porte et qu'elle trouve mon idée géniale. Mais elle aurait pu essayer de comprendre. - Vous étiez de grandes amies. Nos parents auront décidément réussit à tout gâcher... lui dis-je comme pour qu'elle repense un peu à tout ça, et qu'elle ne se décide pas tout de suite. Ce serait vraiment bien qu'elle retourne la voir, et que les deux se retrouvent, même si la situation était dure, Hendley avait besoin de quelqu'un de confiant près d'elle et pour le moment ce n'était pas moi qui lui fallait, mais une amie sur qui comptait. - Elle a besoin d'une amie... j'ai pu constater qu'elle allait mal... Oui d'accord, Maybelle était tombé bas quand Hendley avait apprit que j'allais l'épouser, mais si on oubliait ce ~~petit~~ détail, elles étaient faite pour s'entendre à merveille. Et puis au moins je pourrais mieux dormir si je savais qu'elle était entre de bonnes mains. Je ne rajoutai rien à ce propos, j'allais pas lui donner des ordres, mais j'avais envie qu'elle pense à tout ça.

Je fis heureux de savoir qu'elle resterait la soirée, et en un moins de temps j'appelais mon futur beau papa pour le prévenir. Ce qu'il y avait de positif dans ce mariage, c'est que May serait libre, en quelques sortes, j'aurais plus besoin de rien demandait à son père pour qu'elle ait la permission de minuit et plus. C'est sans hésiter que je m'emparais de la bouteille, sous l'oeil bien veillant de Maybelle.

Combien de minutes sont passés ? Combien d'heures ? En fait je n'en ai aucune idée, mais la bouteille est à moitié vide, ou à moitié pleine ça dépend de comment on la regarde. Je me met à secouer comme un idiot la bouteille et contemple les bulles que les secousses font. C'est beau. Puis je me met à siffler une chanson, je me rappelle plus trop du titre à part que c'est une chanson française, que la chanteuse à un nom d'oiseau et que ça parle d'amour et de rose. Mon regard se pose sur Maybelle et je lui souris comme un gamin de trois ans et demi. - J'ai envie de fumer de la BEEEEEEUUUUUUH ! dis-je en criant à moitié tout en souriant. Malheureusement je cherche dans mes poches j'en ai pas, je me lève et regarde sous le canapé, toujours rien. Je colle mon poignet contre ma bouche, comme ci je parlais à une sorte de montre - Est-ce que vous me recevez ? Il n'y a toujours pas de signalisation ! Toujours pas la présence d'une quelconque drogue dans les parages ! Me voilà en train de me prendre pour James Bond. Je me redresse rapidement et reprend ma bouteille d'une main. - Qui est-ce qui vient de la vider ? J'avais pas bu autant. Elle est à moitié vide là non mais oh ! Dangeurausent, je saute sur le canapé et attrape Maybelle par les mains. - C'est toi la voleuse de cannabis et de vodka qu'on recherche dans le monde entier. Hum... si on m'avait dit que tu étais aussi jolie ! Puis je me met à rire en la lâchant et en rattrapant ma bouteille pour reboire quelques gorgées.

- Tu sais la vie c'est bizarre. On est jamais content, on veut toujours l'impossible. Je suis sure que c'est psychologique, qu'au fond, si on cherche bien on est heureux et on a pas à se lamenter comme ça. C'est vrai merde. Je suis beau, riche, et je me marie avec une belle femme. QUE DEMANDEZ DE PLUS ? Petit moment philosophique de la soirée parce que quand je suis bourré je suis toujours obligé de passer par cette étape là.

- Et May, tu veux pas trinquer avec moi ? Comme ça, tu pourras jouer à James Bond avec moi ! Comme un enfant je m'approche d'elle à nouveau, et nos regards tombent l'un dans l'autre. Mon sourire se fige, et j'ai la tête qui tourne. - James Bond est toujours accompagné d'une fille canon. lui dis-je alors en chuchotant presque. Sans m'en rendre compte je lui fais des compliments depuis tout à l'heure, en même temps elle le mérite. Je pose une main sur sa chevelure que je caresse, elle brille tout autant que celle d'Hendley, mais mon ex est déjà bien loin. C'est ainsi que mes lèvres se retrouvent contre celles de ma futur femme.

.JENAA

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Ses paroles sur Hendley me firent réflechir et... Oui, il avait raison. Elle et moi étions amies depuis le jardin d'enfant, je ne pouvais pas lui tourner le dos sous prétexte que la vie nous avait mis des bâtons dans les roues. Les vraies amies étaient toujours là l'une pour l'autre, peu importe ce qu'il se passait. Et je n'étais pas du genre à abandonner mes proches. « J'y penserai. » Je ne pouvais pas lui promettre que j'irai la voir mais il savait que j'étais honnête et que j'y penserai réellement. Il me fallait juste un peu de temps pour digérer la nouvelle.

Puis il enchaîna les verres à une vitesse folle sans que je ne dise rien. J'avais envie de l'arrêter, de lui dire que ce n'était pas une solution et qu'il se faisait sûrement plus de mal que de bien en se noyant dans l'alcool pour oublier... Mais j'avais promis de le surveiller sans rien dire. J'étais contrainte de rester là, à le regarder partir dans des délires insensés - mais plutôt amusants, je devais le reconnaître. « J'ai envie de fumer de la BEEEEEEUUUUUUH ! » Je levai les yeux au ciel, désabusée. « Ben voyons... Manquait plus que ça. » Si mon père savait qu'il avait donné sa permission pour que je passe une soirée remplie d'alcool et de drogue, il ferait probablement un arrêt cardiaque. Et dire qu'il pensait que Noël était le gendre idéal... Comme quoi, les apparences sont parfois trompeuses. « Est-ce que vous me recevez ? Il n'y a toujours pas de signalisation ! Toujours pas la présence d'une quelconque drogue dans les parages ! » J'ouvrai légèrement la bouche, prise d'un fou rire incontrôlable. Cette scène était tellement drôle que je regrettais de ne pas pouvoir la filmer pour la lui ressortir plus tard ! « C'est toi la voleuse de cannabis et de vodka qu'on recherche dans le monde entier. Hum... si on m'avait dit que tu étais aussi jolie ! » J'avais sursauté malgré moi, ne m'attendant pas à ce qu'il s'approche si près de moi. Nous avions beau être officiellement en couple, nous n'étions jamais proche lorsque nous n'étions que tous les deux. Lorsqu'il porta à nouveau la bouteille à sa bouche, avalant quelques gorgées, je tentai de l'en empêcher. « Wow, wow, wow. Doucement, d'accord ? Je crois que tu as assez bu. Si tu continues, tu vas commencer à faire n'importe quoi et je vais vraiment être obligée de t'assommer ! » Je plaisantais, bien entendu, mais dans l'état où il était, il ne devait plus être capable de comprendre quoi que ce soit.

Quelques gorgées plus tard, il se lança dans un monologue on ne peut plus philosophique. Sourire aux lèvres, je l'écoutais sans répondre. L'alcool faisait passer d'un extrême à un autre et je ne voulais pas imaginer ce que j'avais fait lors de cette fameuse soirée avec Arthur, quelques années plus tôt... Je me sentais honteuse rien que d'y penser. Cela dit, j'étais plutôt surprise par les propos de Noël. Il venait de me faire un compliment pour la deuxième fois en l'espace d'un quart d'heure et c'était très bizarre.

« Et May, tu veux pas trinquer avec moi ? Comme ça, tu pourras jouer à James Bond avec moi !» Ne me laissant même pas le temps de répondre, il s'approcha à nouveau de moi et nos regards se croisèrent... Plutôt intensément. Je le regardai fixement sans rien dire, un peu mal à l'aise sans trop savoir pourquoi, puis il avança sa main jusqu'à ma chevelure... Et ses lèvres jusqu'aux miennes. Wow, wow, wow ! On se calme, mon petit. Sans lui donner l'opportunité d'approfondir le baiser, je me détachai de lui et posai une main sur son torse pour le tenir à une distance raisonnable. « On peut savoir ce que tu fais, là ? », demandais-je gentiment, sourire aux lèvres. « L'alcool fait vraiment faire n'importe quoi, hein. » J'étais bien placée pour le savoir. Et il était hors de question que je me laisse avoir une fois de plus. Certes, cette fois-ci ce n'était pas moi qui avais trop bu, mais je ne voulais pas le laisser faire. Je devais jouer les baby-sitters et j'étais là pour l'empêcher de faire des conneries. M'embrasser en était une. Il était amoureux d'Hendley et je n'avais pas envie d'être le bouche-trou de service qui le console le temps d'une soirée trop arrosée. Si ça se trouve, son esprit lui jouait des tours et c'était elle qu'il voyait à ce moment précis... Charmant. Dans tous les cas, j'étais sûre qu'il regretterait de m'avoir embrassée dès qu'il serait sobre et je ne comptais pas le laisser continuer. Cela serait revenu à m'humilier davantage. Je le voyais d'ici : "Quoi ? Je t'ai embrassée ? Yeurk ! Je devais vraiment être super bourré !". Mon estime de moi-même était déjà proche de zéro, je n'avais pas besoin de cela. Posant à nouveau mon regard sur lui, je lui souris une fois de plus avant de passer ma main dans sa chevelure bouclée qui plaisait tant aux filles de Bowen. « Tu devrais aller dormir, Noël. Tu as besoin d'un peu de sommeil, je crois... »

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May' & Noël

∞ with a little help from my friend ;

En fait je savais pas trop ce que je faisais, en même temps c'était pas étonnant vu la quantité que j'avais bu. La pauvre May, qui avait poliment accepter de me garder se trouver presque désabusé. Seulement mes neurones avaient bu la tasse, donc je ne pouvais pas être très lucide. C'est seulement lorsque la main de la blonde se posa sur mon torse pour me repousser que je compris ce que je venais de faire. Je me mordis la lèvre tout en la dévisageant. « On peut savoir ce que tu fais, là ? » je souris d'un air enfantin du genre "tout le monde sait que j'ai fait une bêtise mais c'est pas ma faute" « L'alcool fait vraiment faire n'importe quoi, hein. » J'ignore cette phrase là, parce que mon taux d'alcoolémie n'est pas du genre à écouter la vérité sur ça. - Ooooh May, May, May ! dis-je en m'approchant d'elle, et en passant derrière son dos pour poser mes mains sur ses épaules et ma tête dans son cou en lui chuchotant - Je voulais gouter aux lèvres de ma futur femme, pour ne pas être déçu après avoir Puis je me met à sourire d'un air de charmeur et repasse devant elle. - Tu sais, des fois ça fait du bien, de juste faire le vide dans sa tête, et d'arrêter de réfléchir... Tu réfléchis trop May, pour ça que tu es coincée... Ce que je voulais dire n'avait rien de méchant, en fait je parlais pour ne rien dire, ou alors je pensais à voix haute, mais ses pensées étaient troublées par l'alcool. May voyait que je commençais à dérailler, et si j'avais su que j'avais été comme ça, jamais je n'aurais dit à May de rester là. Pourtant elle semblait bien gérer la situation. « Tu devrais aller dormir, Noël. Tu as besoin d'un peu de sommeil, je crois... » Alors oui, pour faire du babysitting, elle en faisait. Elle m'envoyait au lit comme un petit de 6 ans, d'ailleurs cela me fit rire en la voyant, je l'imaginais maman, en y repensant je savais à présent qu'elle avait un fils de 3 ans, quelque part dans le vaste monde, peut être que c'était pour cela qu'elle était si... responsable, patiente, et douce. Elle avait peut être hérité ces qualités en donnant la vie ... Immobile je la regarde, elle est séduisante, même quand elle semble déboussolée, c'est incroyable comment elle s'efforce d'être dans la norme, et de ne laisser aucunes mauvaises herbes entrer dans sa vie. C'est sans doute pour cela que Maybelle a séduit mes parents, et sans vous mentir je trouve qu'elle a ce quelque chose indéfinissable que je n'avais pas remarqué auparavant, elle me séduit. - Même le rôle de maman te va bien. Tu seras parfaite. Dis-je en pensant à la futur maman qu'elle sera quand on fera un enfant, oui bon c'était impossible d'imaginer cela, mais en buvant je pouvais très bien le voir. Je m'approche d'elle et lui tend la main sans oublier de sourire. C'est à elle de décider de la prendre ou pas. - Viens dormir avec moi. Je lui dis cela sur un ton rassurant, je veux pas qu'elle s'imagine que je vais abuser d'elle ou faire le con. Je veux juste sa présence dans mon lit.

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« Tu sais, des fois ça fait du bien, de juste faire le vide dans sa tête, et d'arrêter de réfléchir... Tu réfléchis trop May, pour ça que tu es coincée... » Touchée, coulée. Il venait de me blesser sans le savoir mais je ne pouvais pas lui en tenir rigueur... Il avait bu. Et je savais qu'il ne disait pas cela méchamment. Mais je n'aimais pas qu'on me lance en pleine figure que j'étais coincée. Même si c'était le cas, c'était toujours blessant de l'entendre dire. J'avais l'impression d'être complètement étrangère aux gens de mon âge, comme si nous ne faisions pas partie du même monde et que je n'avais pas ma place parmi eux. D'ailleurs, quand je voyais comme Noël agissait, je me rendais compte que c'était le cas. Il allait s'ennuyer à mourir, en épousant une fille dans mon genre... Je le plaignais d'avance. Soucieuse de ne rien répondre, je me contentais de lui proposer d'aller dormir. C'était la meilleure chose à faire, sinon il allait continuer à boire et finir par s'écrouler sur le sol. Je ne voulais pas que ça arrive. « Même le rôle de maman te va bien. Tu seras parfaite. » Il avait visiblement décidé de toucher tous les sujets sensibles... Aussi étrange que cela puisse paraître, j'étais déjà maman. Plus ou moins. Et une partie de moi n'avait toujours pas fait le deuil de cette histoire. Parfois, je me demandais comment les choses se seraient passées si j'avais décidé de garder mon bébé avec moi. J'ignorais si Noël disait vrai, j'ignorais si je ferais une bonne mère. Mais pour le moment, ce n'était pas d'un bébé dont je devais m'occuper mais d'un jeune homme d'une vingtaine d'années complètement ivre mort. À côté, prendre soin d'un bambin n'était vraiment pas sorcier ! « Viens dormir avec moi. » Mes yeux se posèrent sur la main qu'il me tendait et je restais sans bouger, incertaine. Je ne savais pas si dormir avec lui était une bonne idée. D'un autre côté, nous l'avions déjà fait... Et il faudrait que nous y habituer puisqu'une fois mariés, nous partagerions le même lit tous les soirs. Ou presque. Je lâchai finalement un sourire de désespoir, lui adressant un petit sourire. « Je suis incapable de te dire non, de toute façon. » J'avais un air exagérément tragique, comme si c'était le plus gros drame de ma vie. Mais c'est vrai, Noël avait une bouille de gamin parfaitement adorable et il était difficile de lui dire non. Enfin, sauf quand il dépassait vraiment les bornes, évidemment. J'attrapai délicatement sa main avant de lever les yeux vers lui. « Allez, c'est parti. Tu peux marcher droit, tu crois ? » Un sourire amusé étira mes lèvres. Oui, j'étais encore en train de le charrier mais c'était plus fort que moi. L'avantage, c'était qu'il était franchement beurré et que je pouvais tout me permettre. Je me dirigeai vers sa chambre sans plus attendre, prenant soin de passer devant lui pour le guider un peu. Ma main était toujours dans la sienne et j'espérais qu'il ne tomberait pas à la renverse, sans quoi il m'entraînerait avec lui. Une fois dans sa chambre, je pris soin de l'emmener jusqu'au lit avant de l'aider à s'y allonger. Un mec bourré, c'était comme un gosse de quatre ans : il fallait l'aider pour tout. Cette pensée me fit sourire et je pris place sur le rebord du lit, m'asseyant à ses côtés comme une maman qui va border son enfant. « Tu veux que je te lise une histoire, avant de dormir ? », plaisantais-je avant de reprendre mon sérieux. « T'as pas trop mal au crâne ? »

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May' & Noël

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« Je suis incapable de te dire non, de toute façon. »Je souris lorsque sa main rejoignit la mienne. Si un espion regardait pas la fenêtre, nos parents pourraient vraiment croire que l'amour fou régnait entre nous... Elle m'aida à accéder à ma chambre sans que je trébuche ou que je me fasse mal, en tout cas je devais me concentrer pour mettre un pied devant l'autre. Ca me touchait comment elle s'occupait de moi, elle aurait pu tout simplement me foutre une claque et me laisser seul comme un grand. Quelque chose me rendait alors triste, Maybelle méritait d'avoir une vie parfaite et d'être heureuse, encore plus après ce qu'elle avait vécu. Ce qui était dramatique, c'est qu'elle méritait pas d'un connard comme moi, mais d'un homme qui savait prendre soin d'elle tout comme elle prenait soin de moi à l'heure actuelle. Son père aurait réussit à gâcher sa vie de A à Z, en la faisant abandonner son gosse puis en la forçant à se marier avec un blaireau avec qui elle ne trouverait pas l'amour. C'était injuste. Oui on aurait pu annuler le mariage parce que je détenais quelque chose qui ferait changer mes parents d'avis mais je n'ose même pas imaginer ce que deviendrait sa vie si mes parents apprenait qu'elle avait eut un gosse. Elle ne serait plus bonne à marier, et très vite ce lourd secret serait dévoilé à toutes les bonnes familles. Le père de Maybelle sera furieux et ira emprisonné sa fille sur un île déserte. Elle me demanda si je voulais qu'elle me raconte une histoire, je rigolais, et me souvins de l'époque où ma soeur et moi étions en vacances en famille et que ma mère nous racontait des histoire. Cette époque n'était plus qu'un lointain souvenir, nous avions tous fait un bout de chemin et changer, d'ailleurs Manuella n'était pas du tout cette petite fille sage. « T'as pas trop mal au crâne ? » - Le pire se sera demain au réveil, pour l'instant ce ne sont que des papillons qui volent à l'intérieur... Je crois que maintenant tu as vu toutes les facettes de ton mari. dis-je en lui prenant le bras pour y poser ma tête et en fermant les yeux. - Je te parie que le weekend prochain... on va avoir... droit à un repas de...famille. Je soupire alors,et sur ces derniers mots je m'endors.

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