| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Sam 23 Nov 2013 - 1:10 | |
| C'est un rayon de soleil qui lui transperce les paupières qui la tire d'un sommeil profond. Elle fronce les sourcils, et se tourne de l'autre côté pour fuir l'intrusion du jour, bien trop matinal à son goût. C'est en sentant une respiration étrangère lui atterrir sur le visage que Pandore réalise qu'elle n'est pas dans son lit. Voyez vous, depuis qu'elle ne peut plus atterrir dans celui d'Emrys ou celui de son meilleur ami Perry, et donc aussi depuis qu'elle a arrêté toutes ses conneries, ça fait un moment que ça n'est plus arrivé. Il lui faut d'ailleurs secondes – les yeux toujours fermés – pour essayer de se souvenir. Ah, oui. Un bar. Une folie, une idée, pour arriver à son but. Un jeu. Puis un danger. Peu importe, au fond, peut-être qu'elle voulait simplement profiter de sa liberté occasionnelle. Elle se tourne de l'autre côté. Ouvre les yeux en grands, et tente de faire le point. Elle entend la respiration régulière de Julian. Signe qu'il dort encore. Quelques souvenirs de leur nuit lui reviennent à l'esprit. La chaleur. L'envie. Leurs lèvres liées. Puis leurs corps. Elle culpabilise un peu, la Pandore. Bien qu'elle ne soit plus avec lui, elle a finalement compris être amoureuse d'Emrys. Alors après ça.. Elle décide de ne pas y penser. De toute façon, c'est pas le sujet ! Elle se lève et jette tout de même un coup d'oeil au lit. Il a une gueule d'ange, aussi, ce drogué ! Parce que oui, la française est persuadée qu'il l'est. Drogué. Elle l'a vu en manque, aucun doute. Elle veut l'aider, bordel. Juste l'aider. Pour une fois. Alors, comme pour chercher des preuves, la journaliste profite du sommeil du blond pour se lever, encore nue, et fouiner partout. Bon, décidant d'avoir un minimum de décence, elle enfile ses sous-vêtements, abandonnés dans le couloir. Hum. Oui, ça devait être torride. Finalement, alors qu'elle ouvre un tiroir de la salle de bain à la recherche de la drogue qu'elle soupçonne, elle entend la porte de la chambre qui grince. Merde. Plus question de profiter de son sommeil si.. s'il est réveillé. Elle fait mine d'observer un shampooing, comme pour ne pas paraître louche. |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Jeu 28 Nov 2013 - 23:04 | |
| Sage ! N'avait-il pas dit qu'il voulait devenir un jeune homme responsable, qui souhaitait mettre un terme à la vie de débauche qu'il menait déjà depuis plusieurs mois ? Foutaise ! Comme le proverbe le disait : chassez le naturel, il revient au galop. Dans le cas du beau blond, il avait suffi de peu pour sombrer de nouveau dans des travers non recommandables : un bar, de l'alcool à outrance, la jolie blonde qu'il avait déjà rencontré à plusieurs reprises, qui pensait qu'il était drogué et le tour était joué. Il avait bien vu le petit jeu qu'elle menait, Julian n'était pas dupe, il était même malin. Assez malin pour retourner la situation en sa faveur. Quelques verres, quelques phrases bien placées et des passions débridées communes les avaient rapidement mené dans l'appartement et le lit du jeune homme, eden où la fièvre et l'ivresse étaient devenues les maîtres-mots.
C'était le petit matin. Julian sentit du mouvement à ses côtés, mais alourdi par l'enivrement de la nuit passée et une bonne gueule de bois, il décida de s'octroyer encore quelques minutes de doux sommeil. Ce fut des bruits de pas qui le tirèrent de sa rêverie. Marmonnant dans sa barbe, il mit une poignée de secondes à ouvrir les yeux, puis à daigner bouger sa carcasse endolorie. Julian, le matin, avait l'humeur digne d'un cro magnon. Après un bref moment d'hésitation, les souvenirs de la nuit passée lui revinrent en tête. Ah oui, Pandore ! Dans des gestes mécaniques, il enfila un boxer, s'ébouriffa les cheveux et quitta la chambre. Il retrouva la jeune femme dans la salle de bain, en pleine lecture de l'étiquette d'un shampooing. Julian s'appuya sur le chambranle de de la porte, les bras croisés contre son torse, le regard suspicieux. Suspicieux, oui ! De un, parce que cette jeune femme était journaliste, donc susceptible de réfléchir sur tout, de chercher des preuves à la moindre occasion. De deux, parce qu'elle pensait que Julian était un drogué. Au fond, elle n'avait pas tord, mais Julian était à des années-lumières de l'admettre. Ses yeux verts étaient plantés sur elle, les sourcils froncés. A moins qu'elle ne soit une grande fan de shampooing pour hommes, Julian soupçonnait la recherche de preuves. Sur un ton des plus neutres possibles, il lui lança :
Tu cherches peut-être quelque chose de particulier ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Lun 2 Déc 2013 - 10:29 | |
| Le coeur battant, elle sait pourtant qu'elle va se faire prendre. Il a quitté sa chambre, il doit forcément la chercher. Elle n'a aucune excuse pour être là, dans la salle de bain, c'est pas comme si elle s'était ramenée avec sa brosse à dents. Alors c'est la seule chose qu'elle trouve. Observer un shampooing. Faut dire qu'elle n'a pas trop d'imagination, de bon matin après une telle nuit. « Tu cherches peut-être quelque chose de particulier ? » Elle sursaute un peu, alors qu'elle s'y attendait. Elle se tourne doucement vers lui, abandonnant sa contemplation pour croiser son regard. Deux émeraudes qui la toisent. Elle l'observe rapidement de haut en bas. Un Apollon, ce type. En boxer, torse-nu, les cheveux encore ébouriffés. Devant elle. Pour elle ? Non, elle le sait. Mais quand même, elle a le droit de rêvasser un peu. Elle se concentre de nouveau sur son visage. « Oui, je me demandais qu'est-ce qui te faisait sentir si bon.. » murmure-t-elle d'une voix totalement innocente, son accent français renforçant encore cet effet-là, en s'approchant d'un pas félin vers lui. Avec le masque parfait de la candeur, Pandore dépose sa main sur le torse nu de Julian, comme pour souligner ses mots, comme pour lui évoquer le souvenir acidulé de leur nuit et effacer les suspicions qu'il a pu avoir en la voyant debout en train de fouiner. Elle a envie de passer une main dans ses cheveux indomptés, mais se retient, sachant très bien qu'il la repoussera sûrement. Et puis, elle est censée être là pour enquêter, pas pour remettre ça. Quoiqu'il faut avouer qu'une partie d'elle – la mauvaise, la vicieuse, celle qui lui fait toujours défaut – en serait plus que tentée. Elle se détourne finalement, toujours en sous-vêtements, pour partir vers la cuisine. Il faut qu'elle fasse diversion. « Dans la formule nuit torride, y a le petit déjeuner compris aussi ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Mer 11 Déc 2013 - 23:34 | |
| Prendre quelqu'un sur le fait était toujours un réel plaisir. Après tout, Pandore n'était pas la première à fouiner dans les affaires de Julian pour découvrir ses plus sombres secrets. Mais le jeune homme avait un don pour débarquer au moment le plus propice, comme s'il avait un radar à la place du cerveau. Ses prunelles vertes plantées sur la demoiselle, il tenta de lui instaurer une sorte de pression, de la mettre mal à l'aise. Mais à ce jeu-là, il était visiblement tombé sur plus fort que lui. Avec son visage d'ange, ses grands yeux bleus à vous faire pâlir qui contrastaient pleinement avec son attitude féline et sa sensualité, Pandore avait tout les atouts pour mettre n'importe quel homme dans sa poche. C'était le genre de femme dont il fallait doublement se méfier. Mais après une soirée bien arrosée, les capacités intellectuelles du blond n'étaient pas à leur maximum. Il n'en fallut donc pas plus à Julian qui, nonchalamment, haussa des épaules, l'air de s'en foutre royalement.
C'est la première fois que l'on me la sort, celle-là.
Néanmoins, il la gratifia d'un de ses sourires en coin qui signifiait clairement qu'il n'était pas dupe. C'était juste qu'il n'avait pas envie de chercher la petite bête. Pas maintenant du moins. Alors qu'elle se détourna de lui, Julian effectua un demi-tour, la suivant du regard, son attention, un instant détournée par le corps de déesse qu'il avait devant les yeux. Quoi ? Un petit-déjeuner ? Retour direct sur la Terre. Il fallait dire qu'il n'avait pas franchement l'habitude de prendre le petit-déjeuner avec ses conquêtes d'un soir. Arquant un sourcil, il se contenta de répondre :
Ouais... ça peut se faire.
Pour l'hôte de l'année, ce n'était pas auprès de Julian qu'il fallait prendre des cours ! Il s'avança dans la cuisine, mais avant même de préparer le petit-déjeuner, le jeune homme sembla être à la recherche de quelque chose. Ses yeux balayaient l'ensemble de la pièce, jusqu'à s'arrêter sur une petite boîte de médicaments, vers laquelle il avança une main tremblante. Erreur, quand on savait qui se trouvait dans la pièce. Il l'ouvrit et prit deux pilules qu'il avala directement. De quoi requinquer le jeune homme qui commença sa quête de nourriture dans les nombreux placards. Au vu de ses gestes, Julian semblait être un véritable inconnu au sein de son appartement, mais il avait une bonne raison : ce n'était pas le Callaway qui faisait les courses ou les repas, il avait des colocataires. Autant en profiter et jouer le pacha jusqu'au bout ! S'attendant à proposer un petit-déjeuner gargantuesque, ce fut bredouille qu'il lança :
Du café et des céréales, tu appelles quand même ça un petit-déj' ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Mar 14 Jan 2014 - 18:57 | |
| (Tu peux me frapper pour le temps que j'ai mis à répondre. Vraiment, désolée. )
La première fois qu'on la lui sort ? Hum. Pandore décide de continuer à jouer son masque. La garce provocatrice. Féline, sûre d'elle, la prédatrice. Tout ce qu'elle n'est plus aujourd'hui. Ce jeu dont elle a oublié les règles. Ce jeu dont elle était sortie, vainqueuse, avant d'y replonger, la tête la première. C'est parce que je suis unique. Bah voyons ! Plus confiante, tu meurs. Mais c'est qu'elle cache bien son jeu, la Parisienne. C'est qu'elle s'est formée à ça depuis trop longtemps, que c'est devenu presque habituel. Pourtant, on lirait presque dans l'océan de ses yeux, ces vagues qui ont quelque chose de brisé. Il a un sourire en coin qu'elle dévorerait bien. Il doit en faire chavirer, des corps, des coeurs. Il semble opérationnel pour lui offrir le déjeuner, et Pandore le suit alors, docile. Pour un temps, du moins. Ses yeux, comme ceux d'un rapace, fouillent le paysage à la recherche d'un indice. Mais il le lui fournit lui-même en gobant ses médicaments. La blondinette fronce un peu les sourcils, mais sur le coup, préfère ne pas s'y intéresser. Faire comme si elle n'avait rien vu. Il semble perdu, comme s'il connaissait à peine son appartement. Brièvement, Pandore se demande plein de choses sur lui. Est-ce qu'il est nouveau, ici ? Ou bien il vient d'emménager ? Qui vit avec lui ? Tant de choses qu'elle ignore, omnibulée par sa conquête de la vérité. Elle s'approche de lui, de sa démarche toujours féline. Bien sûr que cela me convient, voyons. fait-elle avec un clin d'oeil aguicheur. Elle se mordille la lèvre inférieure. Tout pour l'attiser. Puis alors, elle le délaisse pour s'occuper de la petite boite d'où il a pris deux comprimés peu avant. Elle l'attrape, la fait tourner entre ses doigts fins. Qu'est-ce que c'est ? Tu suis un traitement ? demande-t-elle d'une voix innocente, absolument pas culpabilisée à l'idée de lui poser une question indiscrète. Après-tout, même s'ils ont passé une nuit infernalement magique, elle ne peut pas se cacher le fait que le blond l'intrigue. Dans son dos, elle sent ses deux émeraudes. Elle se retourne alors. Lui offre un sourire presque innocent. On dirait presque une enfant, là, avec son sourire de gamine de douze ans. Mais dans sa tête, dans ses yeux, pourtant, il lui semble vivre depuis déjà un siècle. |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Lun 20 Jan 2014 - 22:09 | |
| [Ne t'en fais surtout pas, c'est compréhensible :). Tu peux prendre touuuut le temps que tu veux ] Unique ? Julian se contenta de hausser les épaules, toujours ce sourire en coin sur le bout des lèvres. Il n'en doutait absolument pas. Pandore n'était pas une de ces femmes que l'on rencontrait à chaque coin de rue. Derrière ces yeux bleus transperçants et cette apparente innocence se cachait probablement une tigresse. Et ce n'était pas seulement la nuit de folie qu'ils avaient passé qui lui donnait cette impression. Toutefois, si Julian prenait une ou deux secondes pour s'intéresser réellement à elle, il comprendrait qu'au final, ils n'étaient pas si différents. Pour deux êtres comme eux, la vie était un grand jeu où les masques et les apparences étaient les maîtres mots. Tout sonnait faux, Julian le savait, mais il se complaisait dans cette situation. Prenant la direction de la cuisine, le jeune homme fouilla dans les placards, afin de trouver de quoi se sustenter. Au préalable, il avait bien évidemment pris ses pilules, échappant aux questions dérangeantes portant sur la nature de ce traitement. Il n'avait pas envie d'en parler. Quand il lui proposa le menu, Julian esquissa un léger sourire à l'approbation de la demoiselle, à l'attitude encore plus féline. Il ne pouvait rester de marbre, il était un homme avant tout. Mais bien rapidement, tout le jeu de séduction de la part de la demoiselle perdit tout effet quand elle posa LA question dérangeante. Ses yeux verts se portèrent sur la main de la jeune femme. Elle avait pris sa boîte de médicaments. Le sang de Julian ne fit qu'un tour, son visage se durcit, comme si elle avait fait un geste déplacé. D'un pas déterminé, il combla la distance qui les séparait, se planta face à elle, de toute sa hauteur, et lui arracha la boîte des mains, avec brusquerie. Ne touche pas à ça ! Le ton était froid, ses lèvres étaient dépourvues du petit sourire en coin qu'il affichait jusqu'à présent. L'innocence de la jolie blonde ne fonctionnait plus. Dos à elle, le jeune homme se raidit, les yeux portés sur la boîte de médicaments qu'il tenait en main. Il ne se reconnaissait plus. Il devenait quelqu'un d'autre à cause de ça... à cause de sa drogue. Le blond tenta de reprendre contenance, s'affairant à la préparation du café. Il devait paraître pour un fou, un instable, mais il s'en contrefichait. Il se retourna ensuite vers elle et l'observa fixement, les bras croisés contre son torse. Je ne suis pas né de la dernière pluie, Pandore. J'ai appris que tu étais journaliste, et tu sais quoi ? Je n'aime pas les journalistes. Vous ne pouvez vous contenter d'une seule et unique réponse, vous vous sentez obligés de creuser encore et encore. Ce que je déteste par-dessus tout. Tu ne vois donc pas d'inconvénients à ce que je ne réponde pas à ta question ?! Cela ne la regardait pas, point final. Il prit la tasse de café et la posa sans douceur sur la table, faisant de même avec la boîte de céréales. Ton petit-déjeuner est servi.Rien de plus. Tout montrait à présent que Julian n'avait plus qu'une hâte : que cela se termine rapidement. Il s'était braqué, et buté comme il était, il n'était pas enclin à la discussion. Comme d'habitude... |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Mer 22 Jan 2014 - 18:19 | |
| Et puis soudainement... changement radical. Elle prend la boîte dans les mains. Et le blond, jusqu'à alors calme comme une image, devient une véritable tornade. Ses yeux verts se noircissent sous la colère qu'il éprouve soudain, et Pandore sent qu'il n'est pas loin de l'explosion. Elle ne bouge pas, l'observant lui prendre la boîte d'un geste brusque. Bingo. C'est donc ça, alors ? Ce qu'elle soupçonne depuis le début, ça se résume à une boîte de comprimés ? Elle n'a même pas eu le temps de voir de quoi est-ce qu'il s'agissait exactement, et soupire, le laissant se calmer. Elle le sent tendu comme un arc prêt à l'emploi. Et elle n'a pas vraiment envie de se prendre un coup, quand bien même cela ne l'effraie-t-elle pas tellement. Elle plisse un peu les yeux, attend sagement qu'il daigne se retourner. Ses gestes sont brusques et heurtés, elle le sent nerveux et agacé. Certes, elle est allée trop loin. Mais son comportement, soudainement si taciturne, lui prouve bien qu'elle a vu juste. Pour avoir été elle-même dans cette impasse là, elle sait les reconnaître. Passive, elle n'a toujours pas dit un mot. Il se retourne, et lui hurle un bon coup dessus, mais la blonde soutient son regard avec une lueur de défiance. Et de compassion, aussi. Pas de pitié, non, elle sait que c'est bien la dernière chose qu'il veut. Elle n'en a jamais voulu, elle. Mais ses mots la prennent de court, et son assurance s'envole brusquement, la faisant atterrir sur terre brutalement. Elle est blessée qu'il la compare ainsi à l'image qu'il a d'une journaliste. Et qu'il ne la voie qu'ainsi. Elle grimace, et détourne alors son regard pour la première fois. Elle baisse même la tête, une seconde, et ne répond rien, plongée dans un étrange silence. Elle croise les bras sur sa poitrine. L'ambiance est électrique, elle le sent bien. Elle se décale et gagne la table, où il pose l'instant d'après son petit déjeuner sans aucune délicatesse. Tiens, elle n'a soudain plus très faim. Elle soupire, agacée de son attitude aussi, quand bien même ses mots la remettent surtout en question. Et si j'faisais pas ça professionnellement ? T'y as pensé ? Non, bien sûr que non. Moi, j'suis la méchante journaliste qui étale la vie des autres sur un bout d'papier, c'est ça ? Non, Julian. T'façon, j'vois pas vraiment l'intérêt qu'y aurait à ce que tout Bowen apprenne tes petits secrets. Ils s'en fichent, mais moi pas. Elle repousse le déjeuner, le nez froncé légèrement. Ses yeux, d'azur, cherchent de nouveau ceux d'émeraude du beau blond. Elle doit bien avouer que, de toute façon, il ne la laisse pas indifférente. Mais là, c'n'est plus vraiment le moment à la séduction. Et si j'voulais simplement t'aider ? murmure-t-elle, avec le fort pressentiment qu'il va la repousser sauvagement, en bon homme dans son égo. Et puis, est-il vraiment à blâmer ? Tout le monde sait que tu es une vipère, Panda, tu vois, ta réputation te précède même. Une image qu'elle n'arrive même plus à contrôler. Ni à détruire. Elle soupire doucement, presque de façon imperceptible. |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Lun 27 Jan 2014 - 18:10 | |
| Julian n'était pas d'un naturel nerveux, colérique ou violent. Provocateur, moqueur, insolent, oui. Ses méthodes d'attaque, c'était ses mots, non pas ses gestes. Raison pour laquelle il ne se reconnaissait pas, à cet instant présent. C'était comme si une autre personne était en lui. Il avait des parts obscures, il le savait, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elles soient aussi poussées. Pour cette petite boîte, il pourrait retourner une pièce entière, s'attaquer à plus fort que soi, devenir la pire teigne de la ville. Une horreur. Une fois retourné, face à elle, il avait croisé le regard de la demoiselle. Ce regard bleu dans lequel il pouvait désormais lire de la compassion. Tout ce qu'il détestait. Les mots dépassèrent alors sa pensée. Tout se déversait, tels des flots incontrôlables. Il y avait, certes, une part de vérité dans ce qu'il disait, mais à l'ordinaire, Julian se serait montré un peu plus... diplomate, dans son genre bien évidemment. Quand la demoiselle baissa la tête, le blond fut presque tenté d'afficher un sourire victorieux. Du Julian tout craché. Il finit par déposer le petit-déjeuner sur la table. Quand Pandore daigna répondre, il arqua un sourcil et se redressa, croisant ses bras contre son torse. Ses yeux étaient fixés sur elle, ne cillant pas. Il fallait comprendre sa méfiance. Les parents de Julian avaient une certaine renommée internationale, sa mère, dans le monde du stylisme, son père, dans le monde du droit. Son enfance et son adolescence ne lui avaient jamais appartenu. Tous ses faits et gestes étaient surveillés avec grande précaution et ce, afin de préserver son image de futur chef d'entreprise, grand avocat. Beaucoup attendait le faux pas du jeune Callaway... On lui avait donc appris à détester les journalistes et les médias, en général. Aux paroles de Pandore, il haussa brièvement les épaules, avec cette nonchalance qui en devenait énervante.
Professionnellement ou non, je n'aime pas que l'on fourre son nez dans mes affaires, voilà tout.
Mais ce fut sa dernière phrase, ce murmure qui surprit le plus le jeune homme. Elle voulait l'aider. Semblait-il être une loque à un tel point qu'il donnait l'impression d'avoir besoin d'aide ? Julian ne savait pas comment le prendre. Et ce fut un rire nerveux qui brisa le silence pesant.
Envie de m'aider ? Pour quoi ? Pour ça ? - dit-il en montrant, d'un signe de tête, la petite boîte sur le plan de travail - Je n'ai pas besoin d'aide, Pandore. Je sais que je me suis emporté, mais contrairement à ce que tu peux croire, il me semble avoir encore l'esprit bien clair. |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Mer 29 Jan 2014 - 0:10 | |
| tu connaîtras les nuits fauves julian ∞ pandore Il a son regard planté dans le sien avec tant d'intensité que Pandore ne parvient même pas à le détourner. Pourtant elle aimerait, car elle lit tant de foudres dirigées vers elle. Comme si elle était soudainement devenue la cause de tous ses malheurs. De cette enfance qu'elle devine toute tracée. De ce futur dont il ne voulait pas. Deux gosses de riches, voilà ce qu'ils avaient en commun, voilà ce qu'ils avaient été tous les deux. Mais à présent, ce n'est plus le cas. Un grand fossé les sépare. Lui a encore ses parents. Elle non. Elle les a tué, indirectement, involontairement, par une coïncidence d'erreurs qui a conduit à leur perte, et à la chute du petit ange blond de Paris. Elle déglutit, mais ne cille pas. Elle en est bien incapable, en réalité. Elle aimerait, lui faire face, le repousser, lui en mettre une même, tiens, pour cette attitude qu'il a soudain à son égard. Mais elle ne bouge pas. Glacée, de l'intérieur à l'extérieur, de ses mains à ses yeux. Le vert et le bleu qui s'affrontent, dans un duel muet. L'esprit bien clair ? Oui, c'est certain qu'il est clair. Et que celui de Pandore l'est aussi de plus en plus au fil des secondes. « Pour t'envoyer en l'air, y avait pas le soucis que j'sois journaliste, hein. » crache-t-elle d'une voix si basse qu'elle en est presque inaudible, pulsée par la hargne. Ses yeux se mettent à briller, et on ne saurait pas dire si c'est par peine ou par colère. Il prendra ça pour la colère, de toute façon, n'est-ce pas ? Elle pose son regard bleu sur le bol et, glaciale, le repousse sur la table. Elle lui lance un regard dédaigneux. « Donc la prochaine étape, c'est me virer de chez toi, c'est ça ? Vas-y, si d'après-toi, une seule malheureusement question c'est avoir déjà trop le nez dans tes affaires. C'est qu'elles doivent sacrément être foireuses pour reposer sur une boîte de comprimés. » envoie-t-elle, vicieuse. On ne lui a apprit à se défendre qu'ainsi. La parole contre la parole. Les mots cinglants contre les mots cinglants. Elle le dévisage, le défie du regard, cherche quelque chose au fond de ses yeux. Quelque chose qu'elle ne trouve pas, qu'elle ne sait même pas où dénicher. Peut-être une infime lueur positive. Peut-être autre chose. Elle détourne la tête. « Et journaliste ne veut pas forcément dire scandale. On n'écrit pas tous pour « Voici », au cas-où. » Code by Silver Lungs |
| | | Invité | Sujet: Re: Tu connaîtras les nuits fauves. ≠ (julian) Dim 16 Fév 2014 - 21:23 | |
| Julian déversait toute sa colère sur la belle blonde. Cela aurait pu tomber sur n'importe qui, mais c'était Pandore qu'il avait en face de lui. Il ne pouvait même pas sortir l'excuse du "tombée au mauvais endroit, au mauvais moment", cela serait bien trop facile. Pandore jouait dans la même cour que lui, il le savait. Son regard bleu si perçant et sa prétendue innocence devaient cacher bien des choses. Il le ressentait. Comme si les âmes meurtries finissaient par se reconnaître entre elles. Malheureusement, Julian n'était pas dans cette optique. Il ne voulait rien venant d'elle. Il ne voulait rien savoir. Il voulait juste qu'on lui fiche la paix. Alors qu'elle lui rétorqua que son métier n'avait eu aucun impact sur leur nuit passée, Julian lui adressa un sourire hautain.
Oh tu sais, pour s'envoyer en l'air, le métier ne compte pas vraiment pour moi. Tu aurais pu être flic, gardienne de prison ou ministre de je-ne-sais-quoi, cela ne changerait en rien le fait que tu as un corps à faire pâlir n'importe quel mec.
Ce sourire détestable toujours affiché sur ses lèvres, Julian ponctua sa phrase par un haussement d'épaules. Il voulait passer pour le goujat dans toute sa splendeur, dans le simple but de lui faire baisser les armes. En la voyant repousser son bol, telle une enfant, le jeune homme lâcha un soupir quelque peu blasé. Et les paroles qui s'ensuivirent n'allaient pas arranger la situation. Bien sûr qu'il avait envie qu'elle le laisse, mais pour Julian, ce serait abandonner. Ce qui atteindrait forcément sa fierté. Une fierté qui était plus forte que tout.
Absolument pas, tu peux rester tant que tu veux.
Le blond avait reposé son regard sur elle, avec défiance. Néanmoins, son visage se décomposa à la fin de sa phrase. Foireuses ? Elle avait mis le doigt dessus. Julian savait qu'il foirait sa vie, mais l'entendre dans la bouche d'une autre, était une épreuve assez désagréable. Cela le remettait bien en place. Il soutint son regard océan, qui intimait de nouveau au duel. Le blond était blessé, cela se voyait. Mais c'était justement quand il était blessé, qu'il se renfermait davantage. Il répliqua alors, glacialement :
Ouais, mes affaires foireuses se reposent sur une boîte de comprimés. Et alors ? Moi, au moins, je me cantonne à mes médocs et je ne fais pas chier les gens.
Ah qu'est-ce qu'il détestait de telle situation ! Il s'évertuait à ne pas laisser transparaître son mal-être, à garder un sourire de façade. Et voilà qu'une parfaite inconnue mettait le doigt sur le point faible de Julian et découvrait ses travers. Ce qui était réellement déplaisant, surtout pour un jeune homme tel que lui, pour qui l'apparence était primordiale. Là, il donnait l'image d'un raté. Il laissa la jeune femme terminer, sachant pertinemment qu'elle avait raison. Mais Julian mettait tous les journalistes dans un même panier, sur lequel il apposerait une étiquette "à éviter".
Ok, journaliste ne veut pas forcément dire scandale. Mais dans ce cas... qu'est-ce que tu veux, Pandore ?
C'était bien ce qui intriguait Julian. Pourquoi voulait-elle en savoir plus sur lui ? C'était tout simplement du temps perdu... |
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