| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Mar 26 Nov 2013 - 18:45 | |
| Face à son miroir, Louis ne pouvait dévier le regard. Le regard perdu au fond de ses propres pupilles céruléennes, il défaillait intérieurement, mourait à petit feu. Pourquoi ? Cela raisonnait d'une voix cristalline, se percutant contre les parois de sa boîte crânienne. Un murmure répétitif, le fond sonore, la bande-son de sa vie, du moins de ses derniers jours. Elle était là, dans le même bourg que lui, sur le même continent. Chance ou acharnement ? Aubaine ou malheur ? Bon sang, quelqu'un essayait peut-être de lui passer un message. Les poings serrés, le jeune homme tremblait, la haine se réveillait. Une haine qu'il cache, une haine dévastatrice, une haine dangereuse pour lui comme pour les autres. C'était de sa faute, à elle. Uniquement. Elle n'aurait jamais existé, le paternel ne serait jamais mort. Il serait fier de son fils, il l'aimerait, tout serait comme avant. Mitigé, partagé, il ne pouvait se résoudre à garder le silence, elle devait savoir elle aussi. Oui mais, il ne pouvait pas arriver comme ça, puis en quelques secondes retourner sa vie. Méritait-elle de savoir ? OUI. Méritait-elle de savoir même si cela engendre la souffrance ? C'était moins sûr. Louis secoua sa tête subitement, tentant en vain de chasser ses démons, elle allait savoir. Elle devait payer. Sautant dans ses chaussures et enfilant sa veste, il se pressa dans les rues. Le cou rentré dans ses épaules, il n'avait rien du jeune homme rayonnant que l'on voit au quotidien, sa fausse bonne humeur n'était pas au rendez-vous. Extirpant un petit bout de papier du fin fond de sa poche, il chercha l'adresse qu'il y avait inscrit quelques jours plus tôt. Depuis, il n'était pas sorti. La re-chute le menaçait. Sous la colère son visage se crispait, son regard devenait dur, impassible. C'est dans cet état qu'il arrivait chez la blonde. Pandore de Balzac. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Mer 27 Nov 2013 - 13:12 | |
| Elle fuit son regard devant le miroir. Elle aussi. Les océans de ses yeux qu'elle esquive, parce qu'ils lui font boire la tasse, parce qu'ils la noient dans ces tourbillons de douleurs salées. Alors, Pandore, elle les évite, ces raz de marées. Elle fronce les sourcils, arrange un peu la cuisine. Depuis le retour de Perry, c'est plutôt le bazar. L'appartement semble vide. Fantomatique. Dur à croire que fut un temps, ils étaient cinq à s'entasser ici, entre éclats de rire et bonne humeur. Temps révolu. Elle ouvre le frigo, puis le referme. Elle n'a même pas faim. Elle n'a plus faim, Pandore, alors qu'une graine pousse dans son ventre en attendant. Prise d'une solide migraine, elle avale un comprimé, avant de se faire un café. Pas de meilleur remède pour s'extirper du brouillard. Le café. Pourtant, celui qui la frappe n'est pas un brouillard habituel. Mais une litanie qui brouille son esprit depuis plusieurs mois. Que dis-je ! Plusieurs années. Ah, son café est prêt.
Au même moment, elle entend la sonnerie de la porte d'entrée. Perry peut-être, qui a encore perdu ses clés. Ou un publicitaire qui vient faire un sondage pour savoir si votre chauffage vous convient ou non. Traînant les pieds, avec sa tasse de café à la main comme s'il s'agissait là d'un flingue, elle détache le verrou. Et ouvre la porte. Bon ok, ce n'est ni Perry, ni le concierge, ni un publicitaire. Mais un jeune homme, le style Parisien – ah, si elle savait à quel point ! – qu'elle n'a jamais vu de sa vie. Elle fronce légèrement les sourcils, méfiante sans trop le montrer non plus. « Euh, bonjour ? » Sous-entendu de « qu'est-ce que vous me voulez ? », avec son accent encore trop français, et dans ses yeux, son air d'enfant torturée. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Mer 27 Nov 2013 - 16:46 | |
| Elle allait ouvrir, les pas se rapprocher, traînant. La tentation de fuir grandissait, il pouvait fuir, rien ne l'en empêcher. Partir, courir, juste pour ne pas qu'elle l'aperçoive. Oui, mais fuir c'était être un lâche, faible, c'était faire comme son père. Manipuler sans en assumer les responsabilités, pour le jeune homme c'était le moment de prouver quelque chose. Le moment qu'il avait attendu avec impatience et appréhension. Se concentrant sur la poignée qui grinçait sous la main de la blonde, ses tentatives pour se vider l'esprit étaient réduites à néant. La porte s'ouvra, laissant découvrir une femme, il connaissait son visage, lui qui l'avait suivi pendant une année entière. Mais jamais, il ne l'avait observé de si près. Ses yeux, elle possédait les mêmes que lui. Le même bleu azur dans lequel on se perd, ces grands yeux d'ailleurs ne l'avait pas lâcher. L'interrogeant du regard elle lâcha un bref bonjour, ne cherchant pas à dissimuler l'agacement qui rendait son ton ferme. Il savait qu'il dérangeait, mais elle n'avait elle pas fait pire? N'avait-elle pas réduit en cendres son existence avec son égocentrisme exacerbé ? Lui aussi il voulait la détruire, mais, paradoxalement il voulait la connaître, découvrir quel personnage se cachait derrière ce masque angélique, personnage jouait-elle. Il resta plusieurs minutes sans ouvrir la bouche, le regard grave, il voulait criait, mais rien ne sortait. Cordes vocales anesthésiées par l'émotion. Desserrant les dents, il dit, d'un ton qui trahissait sa douleur, les longues nuits blanches qu'il avait passées à se questionner sur son identité, les heures où il serrait sa mère pour qu'elle sèche ses larmes ; « Pandore, Pandore de Balzac, c'est bien toi ? » n'attendant pas un seul signe en guise de réponse il reprit « je... je dois te dire quelque chose. » Continuant dans sa lancée, il rentra, la femme lui arrivait à l'épaule, il n'eut donc aucun mal à pénétrer dans l'entrée. Le temps dehors était maussade et Louis ne se voyait pas raconter leur secret familial dans la rue, à l'écoute de tous. Qu'elle le pense malpoli, qu'elle pense ce que bon lui plaira. Attendant qu'elle pousse la porte, il serra les poings au fond de ses poches, lâchant d'un coup, sans même faire de pause entre ses mots « Pandore, je porte le prénom de Louis. Je sais, tu t'en fous de mon prénom. Mais mon nom de famille t'intéressa plus, moi c'est Louis de Balzac. » La curiosité et la surprise se lisaient sur son visage, sans même un signe de compassion il la dévisageait. Il avait fait naître en air un désir malsain, ce désir qui fait mal et dont on a conscience qu'on va le regretter, mais qui nous attire inévitablement. « On peut parler ?» |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Ven 29 Nov 2013 - 10:13 | |
| Elle observe son visage. Ses yeux, les mêmes que les siens. « Pandore, Pandore de Balzac, c'est bien toi ? » Il y a plusieurs choses qui traversent Pandore à cet instant-là. Il y a dans ses mots une sorte de détresse touchante et accusatrice. Et puis, elle sent ses poils se soulever doucement. D'où cet homme qu'elle n'a jamais vu connait-il son nom ? Son prénom ? Elle a l'impression d'être dans un film de science-fiction, avec le rôle de celle qui rencontre LA personne qui connait tout sur elle. Et elle, rien. Que dalle. Trou noir. « je... je dois te dire quelque chose. » Elle ne répond même pas, trop abasourdie. Il rentre chez elle. Elle se reprend. Ne referme même pas la porte – peut-être a-t-elle l'intention de le faire sortir aussi vite qu'il est entré ici – mais croise ses bras sur sa poitrine, en reprenant une certaine contenance. « Qui... » Non, pas le temps, en fait. « Pandore, je porte le prénom de Louis. Je sais, tu t'en fous de mon prénom. Mais mon nom de famille t'intéressa plus, moi c'est Louis de Balzac. » Louis de Balzac. Un cousin ? Non, sa mère n'avait ni frère ni soeur, et les seuls cousins qu'elle a du côté de son père ne portent pas le même nom qu'elle. Elle fronce les sourcils. « Vous faîtes une enquête sur tous les de Balzac ? » demande-t-elle sans ciller, sans voir où est-ce qu'il veut en venir. « On peut parler ? » Elle soupire, visiblement agacée. Oui, agacée de se laisser mener par le bout du nez par un mec pas plus vieux qu'elle, chez elle ! Elle soupire de nouveau. Cette fois, c'est parce qu'elle s'avoue vaincue. « Est-ce que j'ai le choix, de toute façon ? J'te propose pas de rentrer, hein. » fait-elle en se retournant, attrapant une chaise pour s'asseoir, l'invitant à faire de même d'un simple mouvement de tête. Elle est repassée au tutoiement, se souvenant que c'est ce qu'il vient de faire lui-même. Et puis elle attend, bien décidée à ne pas faire le premier pas, sur la défensive. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Ven 29 Nov 2013 - 16:26 | |
| Elle était fermée à toute discussion, son buste légèrement penché en arrière et les deux bras croisés sur sa poitrine trahissaient son appréhension. En quelques secondes, il en avait balancé une bonne partie. Son nom et son prénom. Ce qui devrait la faire comprendre, au lieu de ça, elle n'avait pas pu s'empêcher de faire preuve d'esprit. Une enquête sur les de Balzac ? Croyait-elle sincèrement que leur famille était aussi intéressante . Ce n'était qu'une famille comme tant d'autres, après tous les hommes ont une part de vice en eux. Un signe de la main il balaya sa remarque, pestant « je n'ai pas autant de temps à perdre » Elle soupirait beaucoup trop au goût de Louis, lui qui n'avait aucune patience, elle lui tapait sur le système pour être poli. Ils devaient avoir le même âge, elle faisait une tête de moins et était pale comme si elle revenait d'un séjour à l'hôpital et se permettait de soupirer ouvertement en sa présence. Tout en se faisant violence, il lâcha a son tour un long soupir. Laissant un lourd silence s'installer, il n'osait pas, il ne savait pas quel mot serait plus approprié pour dire ce qui le hantait. Il secoua la tête, bien trop nerveux pour s’asseoir. Il la fixait, espérant qu'elle reconnaisse les traits de son père, il avait quelques similitudes avec lui. Sa mère n'avait cessé de lui répéter, lors de la bonne époque. Et quand tout s'était arrêté elle ne cessait de pleurer quand elle regardait son fils, incarnant la trace de l'homme qu'elle avait tant aimé. La blonde n'avait pas vraiment l'air de vouloir y mettre de la bonne foi. Mordillant sa lèvre, il ne savait pas comment il devait annoncer ça. Il plongea longuement ses yeux dans celle de la jeune femme, murmurant « tu ne trouves pas qu'on se ressemble ? » L'attrapant par le bras, sans aucune délicatesse, il la leva pour la mettre face au miroir, posté à ses côtés, il regardait leurs reflets respectifs. « Regarde bien, Pandore. » |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Dim 1 Déc 2013 - 17:16 | |
| Elle hausse les épaules, désinvolte. Il s'attendait à quoi ? À ce qu'elle l'accueille les bras ouverts, là, alors qu'il entre chez elle de son plein gré ? Pandore n'a jamais aimé les infiltrations du genre, alors ça ne risque pas. Heureusement pour lui que l'appartement est vide; et malheureusement pour elle. Elle serre les dents, le dévisageant toujours. Elle le trouve charmant. Charmant si elle n'avait pas envie, sur le moment, de le pousser jusque dans le couloir. « Tu ne trouves pas qu'on se ressemble ? » Elle hausse brusquement un sourcil, et un sourire narquois s'invite sur ses lèvres. Elle s'apprête à répliquer que non, pas du tout, sans avoir vraiment regardé, mais il ne lui en laisse pas le temps. L'instant d'après, il lui attrape violemment le bras et elle tente d'abord de se dégager. Très vite vaincue par la force de sa poigne, supérieure à la sienne, elle secoue simplement son bras pour qu'il la lâche, restant debout. « Regarde bien, Pandore. » Pourquoi a-t-elle l'impression d'entendre son père quand il dit ça ? L'impression est étrange, mais surtout désagréable. Malsaine. Elle lève alors ses yeux bleus vers le miroir. Et croise le regard de Louis, semblable à un océan d'amertume. De désespoir. Un appel au secours qui la touche, là, au creux de ses entrailles. Elle frémit. Observe ses traits. Elle a du mal à se résoudre à l'idée qu'il ait raison. Simple question de fierté. Elle se mord la lèvre intérieure pour ne pas soupirer de nouveau. « Viens-en au fait, alors. » tranche-t-elle simplement, sans avouer qu'il a vu juste. Oui, ils se ressemblent. Bien trop pour que la française joue encore à l'innocente. Elle cherche le regard du jeune homme à ses côtés. À présent, autre chose que l'insolence vient trainer dans les yeux bleutés de la parisienne. Ça s'apparente à la terrible famille dont fait partie la peur. Sa plus tenace alliée. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Lun 2 Déc 2013 - 14:42 | |
| Elle était maintenant à ses côtés, les épaules tombantes, nonchalantes, elle n'accordait que très peu d’intérêt aux mots du jeune homme. Lui qui cogitait, comment lui dire sans faire clicher, sans tomber dans le mélodrame dont il en a une sainte horreur ? Ses yeux croisèrent les siens dans le miroir, bien qu'elle ait détruit sa vie, il ne pouvait s'empêcher de se questionner. Elle avait l'air déjà brisé, détruite, il l'avait remarqué à Paris mais là, cela se confirmait. Les cernes marqués, le visage creusé, elle paraissait laide. Tant sa souffrance morale ternissait son apparence. Elle devait être belle avant, quand Papa était vivant, elle devait être mignonne et si elle ne possédait pas le même sang, il se serait retourné sur elle. Mais là, quand il la regardait, l'apitoiement gagnait sur l'émerveillement. Dans un élan de compassion, il tenta un fin sourire à ses mots. Aller droit au but . Oui mais comment ? Comment maintenant qu'il a perdu tout courage, toute colère? Maintenant que la culpabilité le ronge . « Rassis toi » soupira-t-il, pas envie qu'elle sente ses jambes lâchées sous le poids de l'annonce. Une fois que la blonde fut installée sur la chaise et que son regard, interrogateur, accusateur, percé de toutes parts le quidam. Oui, là, il se sentait à nu, pitoyable et faible, il n'avait qu'une envie, se réfugiait dans un coin et se mettre en position fœtal. Juste histoire de se répéter que tout irait bien, juste pour tenter d'y croire. Il se pencha sur elle, ne la quittant pas des yeux. Comme si en la fixant, elle lirait en lui. Entrouvrant la bouche, il la referma quelques secondes d'hésitation plus tard. « je ne peux pas ... » expliqua-t-il. Cette scène était ridicule. Pourtant rien n'était dur, il annonçait qu'ils étaient du même père, détruisait sa vie puis s'en aller. Oui mais non, il n'était pas si méchant au fond. Alors, fouillant dans sa poche intérieure, il en extirpa un portefeuille en cuir, attrapant un vieux papier à l'intérieur. Ce qui se révélait être une photo, là, on y voyait Louis à peine âgé d'une dizaine d'années, sa mère et son père. Donc, le père de Pandore. Tremblotant, il lui tendit le papier jauni à cause du temps. Appréhendant sa réaction. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Mer 4 Déc 2013 - 9:20 | |
| Il la regarde de nouveau, mais quelque chose change dans son regard. Pandore tressaille. Tout ça ne lui dit rien qui vaille. La fragilité chez ce jeune homme qui se cache derrière une barrière de glace... Sa façon de la connaître alors qu'il lui est inconnu. « Rassis toi. » De nouveau, elle fronce les sourcils. Mais pourtant, docile et muette, Pandore se rassied tranquillement. Elle attend, patiente et surtout : calmée. Une tension inhabituelle flotte dans la pièce, ce qui la réduit au silence. Respectueusement. Il se penche vers elle et la française retient son souffle. Elle peut noter les cernes sous ses grands yeux bleus. Elle peut noter la profondeur de ces océans. Et leurs tumultes, cachées sous des marées d'illusions. « je ne peux pas ... » Les voilà bien avancés. Loin d'avoir l'envie de s'énerver, Pandore ressent alors une espèce de compassion profonde pour lui. Pour cet homme qui joue au grand alors qu'il n'est toujours qu'un enfant. Avec son accent français, il est encore plus attendrissant. Alors, il lui tend une photo. D'abord, Pandore ne le lâche pas des yeux, et quand ses doigts touchent le papier froissé et jauni, ses yeux en suivent le mouvement. Elle reçoit un coup de poing dans le ventre. Ses yeux s'embuent automatiquement en se posant sur le visage familier de son père. Sur son sourire, son regard rieur. Elle voit flou. Elle serre les dents, la mâchoire, se prépare à imploser lorsqu'elle est soudainement vidée de toute émotion. À côté, il n'y a pas sa petite frimousse blonde accompagnée de sa mère. Non. Il y a un petit garçon, accompagné d'une autre femme. Là, sur la même photo où se trouve son père. Souriant, tous les trois. Heureux. En famille. Son coeur rate un battement. Elle a envie de hurler, et pourtant, elle n'arrive pas à ouvrir la bouche. Elle lâche soudainement la feuille, comme si celle-ci l'avait brûlée, et relève un regard plein d'incompréhension sur ledit Louis. « N-Non c'est.. C'est impossible. » lâche-t-elle enfin, désarmée.
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| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Mer 4 Déc 2013 - 14:36 | |
| Face à la blonde, il n'arrivait décidément pas à lui jeter au visage toute la rage qu'il a accumulait par sa faute. Tout s'était évanouie, l'amertume avait déserté, laissant le pauvre Louis vide. Lui qui avait toujours voulu lui faire payer, face à son pseudo sœur, les bras lui en tombaient. Coinçant sa lèvre entre ses dents avec force, comme s'il tentait de se concentrer sur une autre chose. Atténuer le poids des remords avec une souffrance, quoi de plus efficace . Du moins sur le moment rien de mieux n'était venu. Il remarqua avec stupeur les larmes qui s'accumulaient dans les yeux de la jeune femme, son visage maintenant d'un voile sombre. Comme paralysé, il ne savait pas quel comportement serait bon à adopter dans une telle situation. Elle lâcha la photo et son regard lourd de question l'accablait. Serrant les poings, il s'accroupit face à elle, ses bras appuyés sur ses genoux, le quidam était plus bas ce qui l'obligeait à lever son regard vers elle. D'une petite voix, il répondit « Pandore, je sais ce que tu ressens mais tu n'es pas seule, je suis là, maintenant » Et ce vraiment lui qui avait dit cela ? C'était presque irréel, encore quelques minutes plus tôt il voulait qu'elle souffre, là, son air détruit avait anesthésié sa rancœur. Ramassant doucement le papier, il le rangea, la fixant longuement. Quelques larmes roulaient sur ses joues, bien que la jeune blonde tentât de les retenir. Il attrapa un mouchoir pour lui tendre, lâchant un léger soupir d'impuissance. « Je suis vraiment désolé de t'annoncer ça de cette façon mais je t'en voulais tellement... » Honteux de son comportement immature, il avait baissé les yeux. Regardant les jambes de la blonde, attendant à une quelconque réponse, bien qu'elle pourrait le jeter de chez elle en l'insultant. Avec appréhension, il la guettait, se questionnant sur la réaction, colère ou tristesse ? Compassion ou déni total ? |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Jeu 5 Déc 2013 - 5:48 | |
| Elle a l'impression de nager dans un océan déchaîné. Pas de nager, non. De s'y noyer, plutôt. Elle serre les dents, tant et si bien que sa mâchoire lui fait mal. Si souvent elle se confronte volontairement aux souvenirs douloureux, elle le fait lorsqu'elle est seule. Lorsque personne n'est là pour la voir craquer, pleurer, flancher. Pour voir ses jambes chanceler, ses genoux toucher sol, et ses ongles griffer le parquet dans des prières sanglotantes. Qu'on m'apaise. Qu'on m'achève. Voilà ce que crient dans ces moments-là ses lèvres tremblantes. Mais là, elle n'est pas seule. Et la de Balzac a toujours eu une fierté l'empêchant de céder face aux autres. Un animal ne doit pas se montrer blessé sous peine d'être dévoré. Il s'agenouille devant elle, et elle pose pourtant son regard embué sur lui. C'est vrai qu'il lui ressemble. « Pandore, je sais ce que tu ressens mais tu n'es pas seule, je suis là, maintenant. » Elle ne comprend pas. Lui si colérique et froid en entrant chez elle... maintenant, il était là pour elle ? Elle le fixe sans comprendre réellement et ne répond pas de suite. Elle cherche ses mots. Mais elle sait d'avance que sa voix va se briser. En fait, avec ce qu'il vient de lui dire, elle n'a qu'une envie : se jeter dans ses bras. Dans des bras plus forts, plus solides. « On est toujours seuls face à ça.. » murmure-t-elle d'une voix étouffée. Oui, seule. Tu es seule, pauvre enfant. T'aurais pu partager le deuil avec ce frère inattendu. Mais vous n'avez pas le même rôle dans l'histoire. Toi, tu l'as tué. Tu les as tué, tous les deux. Un sanglot s'échappe de ses lèvres qu'elle tente pourtant de maintenir close. Elle baisse les yeux, et ses cheveux viennent se coller sur ses joues humides. « Je suis vraiment désolé de t'annoncer ça de cette façon mais je t'en voulais tellement.. » Un dernier hoquet lui échappe, mais elle relève les yeux d'un seul coup. Dans son regard, une incompréhension totale. Et puis soudainement, elle comprend. Elle comprend ce qu'il est venu faire là. Elle comprend sa colère, son masque froid, les failles dans son regard. Elle comprend qu'il n'est pas venu là lui offrir une épaule sur laquelle se reposer. Quand sa voix s'élève, elle est étonnamment calme. Pandore a déjà remis son masque. Un masque fissuré. « Parce que je l'ai tué, n'est-ce pas ? C'est pour ça, que tu m'en voulais tellement ? » Elle se dégage de son regard comme d'une prison et se lève, faisant quelques pas pour aller à la fenêtre. Elle sait qu'elle ne peut pas lui en vouloir. Si les rôles étaient inversés, elle aurait certainement eu envie de le tuer à son tour. Elle essuie le reste de ses larmes. Des larmes qui, malgré ses efforts, ne sont plus loin de couler de nouveau. Tout ça n'est que comédie. Mais le scénario tombe en ruine. « Tu as dû apprendre ça d'une façon peu commune. Et il fallait bien un coupable. » fait-elle sans se retourner, le regard rivé au loin, sur cet horizon plat et droit, spectateur de sa damnation. « Je ne voulais pas.. » avoue-t-elle alors soudainement, comme on jette une pierre sur un lac gelé. Sa voix a flanché, les sanglots enserrent de nouveau sa gorge irritée par le sel de ses remords amers. Elle le regarde, tentant de se retenir, en secouant la tête. Non, elle n'a jamais voulu ça. Jamais voulu mettre la vie de ses parents en danger. Ni assister à leur abattement. Elle retourne brusquement sur la chaise où elle se trouvait peu avant, mais fuit le regard du blond. Elle ouvre son paquet de cigarettes et coince une clope entre ses lèvres. Mais ses mains tremblent. « Tu veux que je te raconte comment ça s'est passé ? » demande-t-elle d'une voix contrôlée, oscillant entre détermination et douleur. Elle cherche les yeux bleus du jeune homme. Les mêmes qu'elle, les mêmes que leur père. Elle n'est même pas déçue de savoir que son père avait une double vie. Pour le coup, ça lui passe au-dessus de la tête. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Jeu 5 Déc 2013 - 15:17 | |
| On est tout seul face à ça? Oui et non, Pandore. La solitude chacun la connaît, certain plus que d'autres. Louis l'avait beaucoup côtoyé lui aussi, lui qui s'était toujours interdit de pleurer, il n'avait qu'un seul rôle soutenir sa mère. Cette dernière s’enfonçant chaque jour un peu plus dans une dépression morbide. La culpabilité il la connaissait que trop, peut-être qu'il n'aurait jamais dû exister, lui qui porter le souvenir de son père à travers leurs traits communs, il était la cause de sa mère. Fils d'un égoïste, en partie l'origine de la souffrance maternelle. Alors non, malgré ça, Pandore n'était pas seul car contrairement au quidam, elle l'avait lui. Et même si ce n'était pas le plus attentionné des hommes, qu'elle l'attendrissait autant qu'il la détestait, il essayait, car Louis était en parfaite connaissance de cause. Il savait qu'elle était maintenant détruite, déchirée, assaillit de questions et gagner d'une colère grandissante. Subitement, elle se leva, le visage étrangement neutre, froid, dénué d'expression. Elle les avait tués. Elle avait tué leur père. Ces mots résonnaient en lui, intimement il n'aurait pas voulu qu'elle prononce ces mots, ces derniers ré-ouvrants une plaie mal cicatrisé. Une plaie quasiment toujours ouverte, qui n'avait cessé de brûler notre jeune homme, sans lui laisser la moindre seconde de répit. De dos, elle se lâchait, ses propos parfaitement aiguisés, transperçait lentement le blond, de part en part. Alors d'un ton faussement froid, quoique l'émotion l'oblige parfois à se taire pour masquer les imperfections de ses cordes vocales « tais-toi Pandore. Je l'ai appris au journal télé', sympathique hein ? Avec la mère en pleure derrière, d'ailleurs elle n'a jamais arrêté de se morfondre depuis … Je te connais et ton petit jeu de « je m'en foutiste » m'énerve … j'ai vécu dans le faux pendant toute ses années avant de sombrer dans la rage … Alors oui je te déteste à ce moment précis mais s'il te plaît, arrête de faire semblant ... » Sa phrase s'acheva dans un lourd soupir, maintenant debout, il la regardait se retourner. La culpabilité se lisait sur son visage, elle ne voulait pas, mais elle ne voulait pas quoi . La blonde le prit de court, non il ne voulait pas savoir, pas tout de suite, pas dans ces circonstances. Pinçant les lèvres, il secoua la tête « non pas tout de suite... » il releva son regard dans ceux de sa sœur, il s'approcha doucement, enfoncé dans son mutisme. Face à elle, il replaça une mèche qui lui tombait sur le visage, à la recherche de ses mots. Ses yeux embués levaient vers lui, elle n'était plus sûre de rien elle aussi. Perdu, ils l'étaient. Attrapant la cigarette qu'elle avait coincée entre ses deux, il la brisa en deux. « ça te donne mauvais genre et ne te détendra en rien. » Quelques minutes s'écoulèrent, le temps que les esprits se calment quelque peu, il n'avait pas bougé. Face à elle, il la détaillait. |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Sam 7 Déc 2013 - 19:28 | |
| Mais Pandore n'est seulement que ça. Une image. Une illusion d'elle-même. Une enveloppe vide, qu'on a vidé de son intérieur. Dévorée par quelques démons particulièrement gourmands et friands des noirceurs de son âme. Lorsqu'il se lâche à son tour, elle ne retient qu'une phrase pourtant, qu'elle lui relance dans la figure, comme un boomerang. « Pardon ? Sous prétexte que tu débarques chez moi ici en Australie, qu'on partage le sang d'un même homme, tu me connais ? Tu me connais ? » répète-t-elle froidement, en serrant les dents. Tu ne sais rien de moi ! aimerait-elle lui crier, mais les mots restent là, bloqués dans l'étau que forme sa gorge. Un étau qui se referme petit à petit, qui comprime ses mots, ses émotions, ses pensées. Et soudain, la tension baisse et ils sont là, tous les deux, face à face. Elle le regarde dans les yeux. Dans ces yeux où surnage une douleur qui fait écho à la sienne. Bien sûr que t'es pas seule, voyons, regarde... Vous avez quelque chose en commun. Le deuil ? Une vie déjà bousillée par un drame qui n'aurait jamais dû arriver ? Elle ne sait pas vraiment. Elle a le coeur au bord des lèvres. Les larmes au bord des yeux. Il ne veut pas ? Tant mieux. Elle hausse simplement les épaules, incapable de prononcer le moindre mot. Elle se sent si fragile, là à ses côtés. Elle aimerait se jeter dans ses bras. D'ailleurs, sa main sur son visage lui donne un frisson électrocutant venu d'un autre monde. Puis le moment est brisé; il lui retire sa clope, et la brise. Elle tique, et se recule. Reprend son espace vitale. Sa carapace, son armure. « T'as mieux à me proposer peut-être, pour que je me détende ? » demande-t-elle doucement, toute trace de colère disparue pourtant. Elle croise les bras, sans bouger. « T'espérais quoi comme réaction, en déboulant chez moi me dire qu'on était demi-frère et demi-soeur, et que tu m'en voulais pour tout ça, hein..? » Sa voix se brise sur la fin et la fière Pandore détourne le regard. Son masque s'effrite. - Spoiler:
désolée pour la longueur.
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| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Lun 9 Déc 2013 - 16:21 | |
| Oui, il la connaissait. Du moins, il était en possession de certaines informations qu'un pur étranger ne peut déceler. Mais, il n'allait pas lui dire qu'une année de sa vie avait été sacrifié pour l'observer, la traquer. Savoir qui était cette fille à qui il avait donné vie, celle qui avait provoqué sa mort. Regrettait-elle ? Où vivait-elle le cœur léger. Louis avait besoin de réponses. Mais la sensation de connaissance n'avait jamais été aussi forte, face à elle. Noyée dans son regard asthénique, tant la souffrance fabriquait une aura autour de son enveloppe charnelle. Un ange auquel on aurait brûlé les ailes. La situation avait plongé Louis dans un profond mutisme, les mots restaient bloqués au plus profond de sa gorge. C'était au-dessus de ses forces, ses mots le fuyaient. Ni rage, ni tristesse ne se lisaient sur son visage quand elle recula, vexé qu'on lui supprime son addiction. Telle une statue, le blond, ne répondait plus, le regard dans le vide, quand les mots de la jeune femme le ramenèrent à l'instant présent. Et sur un ton chancelant, le regard fuyant, il balbutia « du soutien ... » Oui, il ne désirait que ça. Qu'on le comprenne, qu'on le prenne par la main. Il ne demandait rien de compliqué. De l'amour, uniquement. Un naufragé perdu, à la dérive dans ce monde sauvage dans lequel on l'avait jeté violemment. Le temps passait, s’engrenait, ses mots avaient des nouveaux désertés Soudain, une sonnerie ressentit, c'était celle de son téléphone portable. L'extirpant de sa poche, l'écran affiché un numéro méconnu, hésitant, il finit par décrocher. Tournant le dos a la blonde, comme pour avoir un semblant d'intimité. Une grosse voix, une voix robotique, médical. Quelques secondes suffirent. Le monde s'écroula, comme ses genoux. Louis réunissait le peu de force qui lui restait pour ne pas faillir. Votre mère est décédée, selon l'enquête, elle se serait donnée la mort. Douze mots. Une vingtaine de syllabe avaient suffi pour réduire à néant le semblant de bonheur qui lui restait. À cet instant, on ne percevait plus que son fantôme, une ombre fuyante. Là, il voulait fuir cette ville, cette vie. Fuir et la rejoindre. Lâcher les armes lui aussi, ne plus lutter contre le néant, contre le destin. Fuir, lâcher prise, le regard ténébreux, sombre, lugubre, il écoutait le vide. L'homme avait déjà raccroché après avoir stipulé quelques mots avec la froideur requise dans son métier. Au milieu de la pièce, il ne bougeait plus, seule une respiration chaotique se faisait entendre, les larmes montaient, brûlantes. Elle était morte... |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Mer 11 Déc 2013 - 18:48 | |
| « du soutien ... » Du soutien ? Mais du soutien pour quoi ? Qui donc peut prétendre qu'il sait ce que c'est ? De vivre avec ça sur le dos ? De s'infliger chaque jour cette terrible épreuve. De revivre cette scène tragique toutes les nuits. Toutes les nuits, absolument toutes. De se réveiller en hurlant le nom de sa mère. Puis celui de son père. De sursauter aux coups de tonnerre qui sonne à vos oreilles comme les déflagrations d'un coup de feu. Hein, qui peut dire qu'il vit ça ? Pour Pandore, personne. Pas qu'elle pense qu'elle est la plus à plaindre. Loin de là, car elle est bien dans les dernières à ruminer des mots sombres sur sa vie, surtout en public. Mais pour elle, personne ne peut comprendre. Pas même le fils de celui qu'elle a tué. Comme si c'étaient ses mains qui tenaient l'arme. Elle sent, là au-dessus de sa tête, la lame de la guillotine frôlant sa nuque. Comment survivre, avec cette épée de Damoclès là suspendue dans les airs ? Elle ne vit pas. Elle survit. Elle s'étouffe, là, dans ses espoirs puériles. Elle le regarde. Non, elle ne le regarde plus lui. Elle voit plutôt ses douleurs. Celles qui font échos aux siennes, qui les appellent, lui répondent. Elle fronce les sourcils. Se mord la lèvre, très fort, jusqu'à sentir un goût métallique se déposer sur sa langue. D'habitude bien pendue, mais là devenue muette. « Si tu le dis.. » murmure-t-elle, d'un ton brisé par l'incertitude et la honte. Oui, la honte de s'être emportée face à lui. D'avoir revêtit ce masque strident alors qu'il lit en elle comme dans un livre ouvert. Elle s'avance, fais un pas puis un deuxième, et le contourne puisqu'il lui tourne à présent le dos. Ah, il a répondu à un appel téléphonique. Poli en plus de ça ! Sentant la frustration monter en elle, elle se plante face à lui et ouvre la bouche pour parler. Mais la surprise lui coupe la parole, la respiration. Lui coupe toute envie de se battre. Ça la laisse là, comme un chien battu, comme un mendiant au bord d'une ruelle abandonnée, comme un poisson hors de l'eau. Ça lui laisse des épines dans la gorge et des bulles acides dans les yeux. Des larmes, autrement dit. Qui se reflètent là, dans ceux de son demi-frère, comme dans un lac à la surface ridée par le vent. Un vent violent. Une tempête, là ! Tu parles. C'est un ouragan, ma vieille. Qui a pris racine là dans vos yeux, dans votre poitrine. « Louis.. qu-qu'est-ce qu'il y a..? » |
| | | Invité | Sujet: Re: PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. Dim 15 Déc 2013 - 9:00 | |
| Comment avait-elle pu lui faire ça ? Comment avait-elle pu baisser les bras maintenant ? Un vent froid soufflait en lui, la main griffue de la mort lui saisissait l'estomac. L'unique image sur laquelle il se focalisait était celle du visage de sa mère. Du moins, il s'efforçait de se rappeler de son beau sourire, celui qui naissait dans les bras de son père. Il l'avait rendu heureuse avant de la faire sombrer petit à petit. Alcool, tentative, crise d'angoisse, les pleure et lamentations étaient devenues la bande-son de sa vie. Ainsi que celle de son fils. La journée du blond ne se terminait qu'une fois qu'elle dormait, après qu'il l'ait consolé, forcé à manger puis mise au lit. Tout cela était terminé … La tristesse l'avait emporté, son comportement égoïste faisait plonger le jeune homme dans un subtil mélange de désespoir et de colère. Le poing serré, il refoulait ses larmes, craquer, ce n'était pas lui. Lui, il était fort, intouchable. Du moins, il essayait de s'en convaincre bien qu'au fond de lui il savait pertinemment qu'il était loin d'être fort. Louis n'était qu'un petit garçon, fébrile. « Louis... que qu'est-ce qu'il y a...? » La voix de Pandore l'extirpa de la torpeur dans laquelle il sombrait sans même s'en rendre compte. Son regard, embué, le beau bleu calme s'était transformé en une mer d'amertume. Quelques minutes furent nécessaires pour qu'il réussisse à articuler ces mots « Elle est morte. » Les sanglots le coupèrent, il tremblait. La blonde ne savait pas comment réagir, cela se remarquait dans ses gestes, les hésitations qui ponctuaient le moindre de ses mouvements. Son regard le questionnait, alors dans un murmure, il précisa « ma mère. » Là, il ne put les retenir, les larmes coulaient sur ses joues. Avant d'aller s'écraser sur le sol, ses yeux rougissaient et sa respiration ne cessait de s'interrompre avant de reprendre un peu plus bruyante. La jeune femme, vint le prendre dans ses bras, ce qui créa chez lui un sentiment de surprise. Le pressant contre elle, elle tentait d'absorber sa tristesse visiblement … |
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| | | | PANDOURETTE ■ Ce que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. | |
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