love the way you lie. (sax)

love the way you lie

max ∞ sam

Longue, longue, longue.
Une journée longue et ennuyante qui n’offre pas le temps pour un répit bien mérité.
Sam écourtait son appel téléphonique pour se mettre au travail. Son ordinateur sous les doigts, ses phalanges défilaient à toute vitesse, comme un train en retard de quelques heures. Il était doué dans son domaine, à l’affût de la moindre brèche imaginative qui s’offrait à lui. Le temps s’était mit sur pause pour faire défiler les mains du blond qui ne cessait d’écrire. Il connaissait la chanson : un personnage, une histoire, un caractère. Et pour ce court métrage, il avait carte blanche. Sa capacité d’imagination était outre la normale et son patron avait le don de voir en lui une personne plus que qualifié. Si Sam le décevait, il s’en mordrait les doigts toute sa vie. Il fermait les yeux pour faire défiler les minutes et réfléchir au féminisme caractériel de « Mad » le personnage femelle qu’il était en train de créer. La consonance du prénom était loin d’être anodine car son inspiration venait droit de la source de ses tourments. Ses pensées divaguaient trop loin, enfoui dans son âme au plus profond et c’était au fond d’un lit que son imaginaire se trouvait. Il fit craquer son cou légèrement pour se détendre et tenter d’effacer ces images malsaines et perverses de son crâne mais elles revenaient toujours à la charge pour exploser en plein sur son écran et dévaliser les pages word qui défilaient à la vitesse de l’éclair.
Max était une obsession. Fuck her.

Il passait une main sur sa barbe de quelques jours car il bloquait sur un mot pourtant très simple mais qui ne collait pas au reste de la phrase. Le goût du café qu’il venait de boire était porté sur ses lèvres avec une douce chaleur qui lui enveloppait la bouche dans ce froid stressant et strident. Il tournait la tête dans un sourire franc car il avait fini son chapitre quand il aperçut dans le coin d’une rue une silhouette familière et particulièrement attrayante. Mais celui qui accompagnait sa traitresse était inconnu, et –soyons franc– vraiment beau comme homme. Sam déposa un billet de dix sur la table et rangea ses affaires avec hâte sans perdre du regard l’objet de son empressement. Le titillement de la cloche annonça la sortie d’un client furieux mais gardant sa fierté au fond de lui, il marchait normalement.

Arrivé à hauteur du couple, il ne put s’empêcher de rentrer dans l’homme qui accompagnait sa Max. « Fais attention quand tu marches, du con ! » Il ne jetait pas un regard vers Maxine, mais Sam ne voulait pas bouger. Il n’attendait que la guerre sanglante. Il adorait la guerre sanglante. « La prochaine fois, mets un pied devant l’autre. » Son sourire s’étira vivement.  

love the way you lie

max ∞ sam

La tête dans les nuages.
Le bras dessus-dessous d’un homme, mes pensées ne parviennent pas à rester concentrées sur celui qui m’accompagne, mais sur un autre type de mâle.
Je hoche la tête, je souris. Il croit que je l’écoute, évidemment… Or, je ne pense qu’à lui. A cette nuit que nous aurions dû passer. A ces disputes incessantes. A son corps contre le miens. A nos corps, qui s’épousent si parfaitement… A nos caractères, tant incompatibles. A la violence qui transpire parfois dans ses baisers fougueux. A ses mains qui caressent ma peau. Il me rend dingue. Je le déteste… A 45%. Les 55% restant sont soit trop imprégnés de lui, soit trop indécis.
Nous passons l’angle d’une rue, et je continue quelques mètres avant de me rendre compte qu’il ne me suit pas. Je fronce les sourcils. Sam m’aurait déjà gueulé dessus… Me reprochant d’être un tantinet dans la lune. Mais si j’étais avec lui, je ne le serais pas. Puisque mes pensées ne s’attarderaient pas sur ce mystère qu’il est. Sur ce casse-tête qu’il représente.
Parfois, j’aimerais tout lâcher. Parfois, je suis fatiguée de ces coups – verbaux ou non – que nous nous donnons sans arrêt. Je suis lasse de cet amour vache. Mais ne vaut-il mieux pas d’amour vache que pas d’amour du tout ?
Je l’ai dans la peau.
Je fais alors quelques pas en arrière pour minauder auprès de ma proie du jour. Je jubile de la tête qu’il pourrait faire… Sam. Oh, il ne fait aucun doute qu’il serait en colère. Quoique… J’aimerais tellement pouvoir lire sur son visage ses émotions… Et non ce masque de glace qu’il ne laisse tomber que lorsque nos corps ne font qu’un.
« Voyons, tu n’achèterais pas ça, quand même… ? »
Un sourire se dessine sur les lippes de mon futur amant. Il m’ennuie. Il est incroyablement séduisant, c’est certain… Mais il n’est pas celui que je veux. Il ne sert que d’intermédiaire. Que d’outil, pour mieux le blesser.

Je ne suis pas quelqu’un de méchant… Vraiment pas. Je suis simplement dotée d’un fort caractère, et lorsqu’il s’agit de Sam, je ne sais plus quel comportement adopter. Je repense à mes cours de psychologie, à ce qu’ils nous apprennent. Et je ne me comprends pas, à dire vrai. Mais je n’ai encore jamais trouvé d’autre moyen d’agir. Je me mets sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur le coin des lèvres de mon rencard, un air malicieux sur le visage.
S’il ne doit qu’être un objet, autant en profiter. Parce que c’est une évidence : Le peu de place libre dans mon myocarde ne lui est pas destiné. Ce n’est qu’un corps. Qu’une « belle gueule ».
Je me dégoûte.
Mais je tombe de très haut lorsque j’aperçois, se dirigeant vers nous, mon blondinet. Sa barbe de trois jours qui écorche la peau de mon visage parfois à force de baisers enflammés. Sa démarche chaloupée, tel un prédateur s’apprêtant à bondir sur sa proie.
Et dans le cas présent, j’ignore si je suis sa proie ou s’il s’agit plutôt de mon accompagnateur.
Malgré moi, un sourire s’étire sur mes lèvres en le voyant pousser l’homme à qui je tenais le bras.
« Non mais tu t’entends ?! » Eclates-je. Ca me fout hors de moi qu’il ne m’adresse pas un seul regard, alors qu’il est évident qu’il n’apprécie pas de me voir accompagnée. « Tu viens de lui rentrer dedans, crétin ! Regardes où tu marches ! » Mes sourcils se froncent, et je pousse l’épaule de Sam d’une main décidée. Je me tourne ensuite vers mon homme du moment et affiche un sourire de circonstance. « Excuses-le. Un ancien amant un peu jaloux… Il ne parvient pas à passer à autre chose. » Je jette ensuite un regard de défi à Sam. Ce n’est qu’un tissu de mensonge : Il fait toujours autant parti de ma vie. Je rêve toujours de me perdre entre ses bras. Mais rien ne me ferait plus plaisir que de l’agacer. Que de voir de la colère ou de la frustration dans ses beaux yeux bleus.

 

love the way you lie

max ∞ sam

La prunelle de ses iris.
La courbure de ses lèvres entrouvertes.
La forme de sa hanche en action.
Le son de sa voix quand elle prononce son nom.
Chaque fois que Sam la regarde, il ne voit que ces nuits d’ivresse à supplier le Seigneur de rester encore un peu auprès d’elle. Il ne peut pas se passer d’elle. Elle est un besoin vitale, comme de respirer ou de dormir. La seule différence, c’est qu’elle est comme une cigarette. A te rendre accro, mais néfaste pour la santé. Il se sentait comme un con à chaque fois qu’il s’envoyait en l’air, car le pouvoir de Max résidait dans tout ce qu’elle émanait. Cette aura enivrante que seul Sam peut capter. Il la connait par cœur. Ce petit grain de beauté sur la hanche, le bruit quand elle approche de l’orgasme, ce froncement de sourcil quand elle dort et qu’elle fait un mauvais rêve.
Ils vivent ensemble mais séparément. Deux chambres pour une passion commune : l’autre.
Il se mordait la lèvre du bas en signe de protestation. La voir avec un autre le rendait fou à en crever, à en mourir et son estomac était rongeait par des plantes carnivores qui lui explosaient chaque parcelle de peau. Il souriait aux remarques mauvaises de son amante préférée mais ne pouvait s’empêcher de ressentir une possessivité au dessus de la moyenne. Ses doigts se contractaient pour tenter de prendre sur lui. Il était trop fier, et ce défaut risquait de le perdre dans les limbes de sa passion dévorante. Du Sax à tout craché. « Fais gaffe à elle, mec. Elle ne sort qu’avec les hommes plus vieux car ils ont du fric. » Il adorait lui rabâcher constamment que lui avait du fric et pas elle. Bien entendu que Sam se fichait éperdument de ça, mais si elle pouvait souffrir ne serait-ce qu’un peu, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour arriver à ses fins.
Un pas. Deux pas. Trois pas.
Sans même s’en rendre compte, son corps était entreposé entre le petit couple. Il était au milieu de Max et son compagnon comme une barrière de protection à toute tentation fortuite. Mais il ne s’en était même pas rendu compte, et c’était sûrement ça, le pire. « T’as pas des devoirs à faire, Max ? » Il voulait voir le mec fuir, mais la seule chose qu’il faisait était d’accentuer sa colère car cette tête de con ne voulait pas bouger d’un pouce. Son regard se planta dans celui de Max, et il contracta la mâchoire. La différence entre Max et lui était là : Sam n’était pas capable de cacher ses émotions. Et il était un livre ouvert dès qu’on le regardait.

love the way you lie

max ∞ sam

Les octaves bas de sa voix.
L’entendre parler – même si ses paroles, cela m’attriste, me touchent et m’écorchent – me fait vibrer. Plonger mes yeux dans ses prunelles azurées fait poindre le désir au creux de mes reins.
Ce que j’aime le plus chez lui ? Sa façon imparfaite d’être parfait. Cette manière qu’il a d’être à la fois un parfait gentleman – quand cela lui chante – et à la seconde d’après, un parfait petit con. C’est mon Sam. Celui sans qui je ne pourrais pas respirer. Sans qui la vie n’aurait qu’un goût fade et insipide sur le bout de ma langue. Chaque mot lacère davantage le peu d’estime que j’ai de lui. Chaque mot acerbe ne fait qu’attiser davantage l’envie qu’il recommence. Qu’il me malmène. Qu’il me façonne. Qu’il m’écrase. Qu’il m’ébouillante. Qu’il ne fasse toutes ces choses qu’à moi et à moi seule. Quand bien même parfois c’est douloureux. Quand bien même j’ai envie de lui tordre le cou. Ensemble et séparé. Pour toujours et à jamais. Je ne l’aime que quand il me blesse. Je ne l’aime que quand il me ment. Je ne l’aimerai jamais assez. Je ne l’aimerai jamais trop. Sentir la chaleur de son corps contre mes paumes m’enivre et me déstabilise. Sentir la chaleur de son corps contre mes paumes me brise et m’annihile.

J’en oublie presque la présence de l’homme qui m’accompagnait avant que Sam ne nous interrompe, sa fureur étant presque palpable. D’ailleurs, les deux hommes se regardent en chien de faïence… Tous les deux déclarants sans doute que je lui appartiens. Je n’apprécie pas ça.
Puis, la parole de trop s’échappe des lèvres – que je meurs d’envie d’embrasser, de mordre jusqu’au sang – de Sam. Ni une ni deux, ma main s’élève et vient s’écraser contre la joue rugueuse de l’homme de ma vie.
« Tu n’aurais pas dû. » Murmure-je, alors que la colère gronde dans ma voix tremblotante. La claque résonne. Les remords entaillent mon estomac, mais je les ignore. Il le mérite. « Je ne sors qu’avec des hommes plus vieux car ils sont plus mûrs. Cependant, avec toi… J’imagine que je me suis trompée. » Mes mots résonnent, acerbes. Le regard que je lui lance a beau être dédaigneux et froid, il me connaît assez pour voir que sa remarque m’a blessée.
Il sait pourtant que je ne suis avec lui que parce qu’il m’intéresse, parce qu’il me plaît. Parce qu’il est mon âme sœur, qu’il me complète. Pas pour son argent. Il pourrait vivre dans la rue que ça ne changerait pas mes sentiments. La douleur brûle dans mes prunelles mordorées. Et, sur le moment, il me dégoûte. « C’est incroyablement bas. Je te pensais au dessus de ce genre de piques. », je siffle. Ca, c’est pour sa remarque sur mes devoirs. Certes je suis encore étudiante, mais je ne suis pas une petite lycéenne écervelée. Ma licence est déjà bien entamée… Et je suis bonne dans ce que je fais. Et il a fait la bourde de trop : Se mettre entre moi et mon nouveau compagnon. C’est irrespectueux. C’est impoli. C’est Sam.
Sans cesser de le foudroyer du regard, je me décale pour refaire face à Avriel. C’est comme ça qu’il s’appelle… Même si j’avais oublié son patronyme jusqu’à maintenant. « Tu n’as pas mieux à faire que d’ennuyer un couple ? Une pétasse à te taper, peut-être… ? » Demande-je sans émotion aucune, tout en fixant mon copain en m’adressant au blondinet. « Viens, Avi. Laissons ce crétin seul… Il ne vaut pas la peine. » Je finis de contourner Sam pour attraper la main de mon compagnon.
Alors, ça fait quoi de voir que tu n’as aucune emprise, hein… ?

love the way you lie

max ∞ sam

Il respirait la colère et la frustration. Chaque mot qu’elle osait prononcer était un couteau qui lui transperçait le cœur mais qui décuplait sa libido à cent millions. La violence de leur relation était un aphrodisiaque qui le prenait constamment à la gorge. Il était malade d’amour pour cette gamine de dix-neuf ans, le cœur exacerbé par des millions de sentiment contradictoire qui s’offraient sur un plateau d’argent et se faisaient écraser par des pattes d’éléphant. Max était une sirène. Son chant endormait le blond pour mieux le posséder. Elle pouvait lui ouvrir l’âme au fond d’un pieu, mais à découvert, elle était la seule à savoir comment lire en lui.

Il passait sa langue entre ses lèvres pour les humidifier, le froid entravant ses mots, mais il s’en moquait éperdument. Il avait en face de lui son âme-sœur qui adorait le faire souffrir. Mais la réciprocité des choses montraient la tension sexuelle qui les animaient tous les deux. Il ne fallait pas les regarder séparément, mais toujours en tant que duo. La forme ne faisait pas le couple, mais il était un binôme explosif en cours d’anatomie. Il regardait sa « petite amie » s’acharner sur lui avec une force incroyable. « Oh t’en fais pas. La pétasse que je compte me taper se trouve en face de moi. » Et bim. Une de plus. Elle lui avait tendue une perche qu’il avait saisie au vol, bien entendu. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être mauvais et méchant, c’était sa marque de fabrique avec elle. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer à en crever, au fond. Il l’aimait tellement que ça le bousillait de douleur de la voir avec ce mec au nom à coucher dehors. Avi. Ridicule.

Sax, ou le couple plus incompréhensible de l’histoire amoureuse.

Il prenait lentement conscience qu’il avait été un vrai con, mais c’était plus fort que lui. Il avait envie de la blesser mais dans un sens, ça le rendait triste de la voir comme ça. Il n’allait pas s’excuser, loin de là. Les yeux de Sam se posèrent sur les mains de ses interlocuteurs. Son sang ne fit qu’un tour. « Tu sais quoi, Avi ? Laisse la tomber. T’es un mec trop bien pour elle. On y va, Max. » Il ne le pensait pas du tout. C’était juste un truc du cul qui s’appropriait sa nana. Il secouait la tête en espérant que l’amour de sa vie le suive. Mais il savait très bien comment ça allait finir. Dans le sang, et les larmes –une métaphore. « Viens avec moi ou je le cogne. »

love the way you lie

max ∞ sam

La vérité ? Je ne fais que résister à ces pulsions toutes plus érotiques les unes que les autres qui m’assaillent. Et elles ne sont pas dirigées vers cet homme qui se tient debout mais ne fait qu’assister, simple spectateur, à une joute verbale entre deux tarés amoureux. A chaque fois que ses mots touchent mon cœur pour y laisser une cicatrice, j’ai autant envie de le pousser contre un mur et de l’y assommer que de lui sauter dessus pour déchiqueter ses vêtements.
Mais ça me fait de la peine… Pour Avriel. Il assiste à la scène, il ne participe pas… Et il doit savoir au fond de lui qu’il n’y a que Sam dans ma vie. Que Sam dans mon cœur. Si je lui ai demandé de partir il y a quelques instants, ce n’était que pour mieux le voir rester. Parce qu’il n’y a qu’avec lui que je m’amuse. Qu’avec lui que chaque seconde de chaque minute de chaque heure est intéressante. Il n’y a que ses paroles que je bois. Que son sourire que j’admire. Que son esprit qui m’enflamme. Et les effluves de parfum qui émanent de lui…
Ma détermination pour paraître insensible se craquèle peu à peu. La chaleur monte avec les regards échangés, les mots brutaux balancés à la volée tels des assiettes de porcelaine se brisant sous les disputes.

Et quand ses paroles sortent de ces lèvres, le brasier redouble d’intensité. Plus de glace dans mes prunelles, que du feu. Que mon âme qui se consume. Je devrais m’insurger qu’il ose m’insulter ainsi… Avec mes propres mots. Mais le fait qu’il envisage de marteler ma peau sous ses mains avides, de s’approprier mon corps et d’embrasser si fiévreusement mes lèvres que ces dernières seront tuméfiées et douloureuses ne fait qu’attiser mon désir. Je suis étrange, c’est vrai. Mais c’est comme ça que fonctionne Sax, n’est-ce pas ? Je le saisis pas le col de sa chemise, approchant mon corps du sien. Nos têtes ne sont qu’à quelques centimètres. Mes yeux sont plongés dans les siens alors que je murmure, d’une voix rendue rauque : « Tu rêves si tu crois que tu me mettras dans ton lit. Pas aujourd’hui. » Je me retourne, avec un regard espiègle dirigé vers Sam. Il sait qu’il n’aurait qu’un geste à dire, qu’un mot à proférer pour que je lui tombe dans les bras... Mais j’aime à me leurrer. A me dire que j’ai un minimum de contrôle sur moi et sur mes sens. Foutu mensonge.

Et je me mets à rire de manière frénétique, à me moquer des paroles de Sam. « Je ne suis pas ton chien. Ton petit toutou à qui tu dis de te suivre et qui le fera. » Je tonne. Si j’avais été à deux doigts de succomber à l’emprise qu’il a sur moi, cette remarque m’a complètement refroidie. « Tu ne le connais pas, et tu oses dire qu’il est trop bien pour moi ? Cela veut-il dire que tu n’es pas quelqu’un de bien, puisque toi tu partages ma vie ? » Encore une fois, mes sourcils se froncent et la douleur se peint sur mon minois. Je tourne la tête pour tenter de le cacher mais je ne trompe personne. Pas assez bien… « C’est parce que tu es vieux que tu t’estimes mieux que tout un chacun ? » Je hausse ensuite les sourcils face à la violence dont il menace de faire preuve. Ca ne lui ressemble pas… Tout comme ce que je réponds, du tac au tac, sans avoir eu le temps de réfléchir : « Cognes-le si tu veux. Je n’en ai rien à foutre. C’est pas mon problème. » Un petit haussement d’épaule et je commence à tourner les talons pour partir loin d’ici. Loin de lui. Loin d’eux. Loin de ces mecs qui semblent me déclarer comme leur alors que je n’appartiens qu’à moi-même. Je sais qu’Avriel risque d’être blessé… Mais en même temps, je n’en ai jamais rien eu à faire de lui. Il n’était qu’un moyen d’atteindre Sam… Même si maintenant, j’ai tout sauf envie d’être avec lui. « Pauvre con ! » Hurle-je en direction du blond avant de filer, je l’espère, le plus loin possible.

love the way you lie

max ∞ sam

Chaque centimètre carré de la peau de Max était une parcelle du jardin d’Eden qui était trop dur à conquérir pour Sam. Il n’avait jamais réussi à la percer à jour, mais chacun connaissait les réels sentiments de l’autre, c’est sûrement pour cette raison là qu’ils se battaient constamment à détruire ce havre de paix qu’ils n’avaient jamais construits.

La claque.

Il n’avait pas eu conscience sur le moment qu’elle l’avait giflé tant il avait l’habitude de recevoir des coups de la part de la jeune femme. Il n’avait jamais levé la main sur elle, mais il arrivait que Sax se batte pour diverses raisons, et c’est vrai qu’ils se faisaient mal. Même physiquement. Il sentait la brûlure sur sa joue qui le mordait, en plus du froid qui s’étalait sur chaque parcelle de son corps, mais la sensation de sa peau sur la sienne était beaucoup plus envoutante qu’autre chose. Du masochisme. Elle s’approcha de lui pour le menacer, leurs visages aussi proche que possible, comme si c’était la première fois qu’il la voyait. Elle était belle. Elle était magnifique. Mais son regard lui faisait comprendre qu’il était l’être le plus idiot que la Terre est jamais portée. Il sentait la culpabilité lui pesait lourd sur l’estomac.

Ce que je veux dire, c’est que je suis loin d’être le gars pour toi, mais je ne veux te voir avec personne que moi. Mais il était strictement interdit à ces mots de franchir la barrière de ses lèvres. Il ne le pouvait pas. Il était le roi. Le seigneur de la connerie. « Je vaux mieux que sa tête de con. » Le garçon était au milieu, avec une tension palpable qu’il ne pouvait saisir, mais Sam se tourna vers lui rapidement. Il plongea son regard dans le sien, et il avait beau faire une demi-tête de plus que lui, ça n’allait pas l’arrêter. « T’as envie d’avoir une relation avec une femme déjà engagée avec quelqu’un d’autre ? Est-ce que tu es prêt à te battre jusqu’à en crever ? Parce que sache qu’elle ne t’appartiendra jamais. » Déjà qu’elle ne m’appartient pas, ça sera encore moins à toi, connard. « Donc avant même de penser que tu la ramènera dans ton lit, regarde qui se trouve dans la chambre d’à côté. » Il serrait la mâchoire, complètement en rage. Il ne savait pas quoi faire, mais Max partit avec cet Avi au loin de Sam, et il n’avait aucune idée de comment la rattraper. Il restait planté là, comme un imbécile, comme si le ciel lui était tombé sur la tête. Et ce n’est pas comme si cette situation était exceptionnelle, bien au contraire. Il savait quoi faire.
Sortir, boire, ramener une fille et la faire hurler de plaisir pour que Max l’entende s’éclater. Pour qu’elle souffre.