| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Battlefield # Maybelle | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Battlefield # Maybelle Mar 11 Fév 2014 - 23:04 | |
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Il y a certains moments dans une vie où il faut savoir prendre des initiatives pour faire avancer les choses et c'est ce que j'avais décidé de faire. Je me trouvais devant l'appartement de Maybelle un bouquet de rose, un repas chinois et une comédie romantique en mains. Je n'avais pas vu ma petite amie depuis la nuit où nous nous étions presque mariés avant de faire l'amour et où je l'avais retrouvé pleurant sur mon balcon prétendant que rien d'important ne s'était passé. J'avais prétendu la croire mais en vérité j'attendais simplement qu'elle vienne à moi pour m'en parler, je ne voulais pas la brusquer. Mais presque une semaine avait passé et j'en avais clairement assez d'attendre. Qui plus-est Casey, le cousin de Maybelle et Noël m'avaient tous les deux envoyaient des messages très inquiétants au sujet de mon amoureuse et je ne pouvais décemment pas ignorer ces avertissements. Mais je voulais lui laisser le bénéfice du doute et lorsqu'elle avait prétendu être trop occupé pour me voir j'avais décidé que ce serait moi qui irait à elle pour qu'on puise passer un soirée tranquille, tous les deux, en amoureux.
Prenant mon courage à deux mains je sonnais à la porte et attendit, trépignant que quelqu'un vienne l'ouvrir. J'entendis des pas se rapprocher et le battant s'ouvrit quelques secondes plus tard. Je fus alors face à face à une Maybelle en pyjama, tout ce qu'il y a de plus décontracté. Mes sourcils se froncèrent, ce qui ne fit que s'accentuer quand j'entendis les voix distinctives des acteurs de Friends s'élever du poste de télévision qui reposait dans le salon. Je ne voyais qu'un explication à ça : Maybelle m'avait menti car elle ne voulais pas me voir et ça faisait un mal de chien. "Je dérange peut-être ?" Je pense que ma voix n'avait jamais été aussi glaciale et à cet instant je me fichais bien de l'effet que cela pouvait avoir sur May. "Je me fais un sang d'encre, je ne dors plus de la nuit me demandant ce que ma petite amie peut bien me cacher et qu'est-ce que je découvre ?! Qu'elle ne veut juste pas me voir ! Si tu en as déjà marre de moi il suffisait de me le dire hein ? Pas besoin de mentir ! Tiens c'est pour toi !" Je lui fourrais les roses dans ces bras et jetais le dvd et la nourriture chinoise à terre puis me détourner pour partir. Je n'avais rien à faire ici. Mais en fait si j'avais une dernière chose à dire je me retournais une nouvelle fois pour lui faire face :" Non en fait je ne vais pas partir ! J'ai le droit à une explication ! J'ai attendu si longtemps pour cette relation, j'ai attendu si longtemps que tu daignes m'aimer et tu le savais très bien ! Mais tu as quand même voulu jouer avec moi en me faisant croire que tu m'aimais ! Je pensais que notre amitié valait plus que ça, mais visiblement je me suis trompée. Alors je veux juste savoir pourquoi ? Pourquoi me briser le coeur maintenant ? Pourquoi me faire croire que je pouvais enfin être heureux aux côtés de la femme que j'aime pour me le reprendre l'instant d'après. Pourquoi ?"
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| | | Invité | Sujet: Re: Battlefield # Maybelle Mer 12 Fév 2014 - 0:03 | |
| Nicholas me manquait horriblement et chaque journée passée sans lui me rendait encore plus morose. Pourtant, c'était moi qui faisais tout pour l'éloigner le plus possible. Je ne voulais pas qu'il sache que j'allais mal et surtout, je ne voulais pas qu'il voit les horribles cicatrices sur mon bras gauche. J'attendais que tout cela s'estompe, j'attendais de pouvoir à nouveau prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes pour pouvoir lui sourire sans avoir l'impression de le trahir. Je lui avais tout de même envoyé un SMS pour lui dire qu'il me manquait, histoire qu'il sache que je pensais à lui et que je ne l'oubliais pas. Jouer la fille trop débordée pour avoir du temps à lui accorder ne me ressemblait pas. Depuis que nous étions gosses, je trouvais toujours du temps pour lui. Toujours. Pour autant, il n'avait pas l'air de s'inquiéter de mes excuses à répétition et je m'en réjouissais. Il ne se doutait sûrement de rien et je n'aurais pas à lui parler de tout ce qui n'allait pas.
Ce soir-là, Julian était sorti. J'avais l'appartement pour moi toute seule et tout le loisir de penser à tout ce qui me foutait le moral en l'air. Je n'aimais pas être seule mais je n'avais pas envie d'appeler Nick pour lui dire de venir. Je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état. Il était amoureux de la Maybelle pleine de vie et marrante, pas d'une dépressive chronique qui s'entaille les bras lorsqu'elle a du temps libre. Alors que je m'installais devant la télé sans faire attention aux images tant j'étais perdue dans mes pensées, le tintement de la sonnette me fit sursauter. Qui cela pouvait-il être ? Je n'attendais personne - et je n'avais pas envie d'avoir de la compagnie. Me levant à contrecœur, je me traînais jusqu'à la porte. J'étais vêtue de mon pyjama préféré, les cheveux attachés à la va-vite, sans un gramme de maquillage sur le visage. Vu mes cernes et mon teint blafard, je devais faire clairement peur. Tant mieux, cela ferait décamper mon visiteur encore plus vite. J'ouvris la porte à la volée... et me décomposa en tombant nez-à-nez avec Nicholas, les bras chargés. Je dérange peut-être ? Le ton glacial qu'il avait employé me lacéra le cœur. Jamais je ne l'avais vu si amer. Je restais là, mon regard sans éclat dans le sien. J'étais incapable de répondre quoique ce soit. J'étais pétrifiée. Je me fais un sang d'encre, je ne dors plus de la nuit me demandant ce que ma petite amie peut bien me cacher et qu'est-ce que je découvre ?! Qu'elle ne veut juste pas me voir ! Si tu en as déjà marre de moi il suffisait de me le dire hein ? Pas besoin de mentir ! Tiens c'est pour toi ! Il me fourra les roses dans les bras et ma respiration se fit soudainement plus difficile. Je passais mon temps à l'éconduire et il venait sonner chez moi avec de la nourriture, des fleurs et un DVD. C'était le petit-ami parfait. Et je n'étais clairement pas digne de lui. Mes mains tremblaient un peu mais je faisais mon possible pour garder le contrôle. J'aurais tout le temps de m'effondrer quand il serait parti, me laissant seule avec moi-même.
J'écoutais la suite de son discours sans l'interrompre. À chaque mot, mon coeur se brisait un peu plus. Il pensait que je ne voulais pas le voir. Que je jouais avec lui. Que je m'amusais à lui briser le cœur volontairement et que notre amitié n'avait aucune valeur à mes yeux. Comment pouvait-il penser un truc pareil ? Il me connaissait, il savait que ce n'était pas mon genre ! Je l'aimais plus que tout, je tenais à lui plus qu'à ma propre vie et j'aurais été capable de n'importe quoi pour assurer son bonheur. C'est là que tout devint clair. Si je tenais vraiment à lui, je devais l'éloigner de moi pour de bon, lui laisser une chance d'être heureux avec quelqu'un d'autre ; une fille jolie et intéressante qui le méritait vraiment. Une fille qui le rendrait plus heureux. Une fille mieux que moi. Sortant de ma torpeur, j'entrepris de faire ce qui serait probablement la chose la plus difficile de toute ma vie : sortir l'homme que j'aimais de ma vie. Tu veux que je te le dise en face ? D'accord. J'ai plus envie de te voir, Nick ! Dégage ! Je balançais ses fleurs sur le sol en essayant de me montrer persuasive. Seulement, l'émotion me submergeait, ma voix tremblait et les larmes commençaient à monter. J'ignorais s'il allait croire que j'étais réellement sincère - mais au fond de moi, j'espérais que non. Prononcer ces mots avaient été horriblement dur mais je ne devais pas regretter. Je faisais cela pour rendre service à Nick. Rassemblant le peu de force qu'il me restait, je le poussais pour le convaincre que je voulais vraiment qu'il parte. Les larmes me brouillaient la vue mais ce n'était pas plus mal. Je ne voulais pas voir à quel point je venais de lui faire mal. Je devais continuer. Je devais en rajouter un peu plus pour qu'il s'en aille et qu'il n'ait plus jamais envie de revenir. Mon cœur se briserait en même temps que le sien mais cela n'avait pas d'importance. Je te dis que je ne veux plus te voir, tu comprends pas ? Je veux que tu sortes de ma vie ! Mes jambes menaçaient de me lâcher à tout moment mais je me répétais que je faisais ce qu'il fallait. Je faisais ça pour Nick, pour son bien. Pour qu'il puisse être heureux avec une fille bien. Je lui faisais de la peine sur le moment mais il m'oublierait vite. Il irait voir Jade ou l'une de toutes ces filles qui lui faisaient les yeux doux, il retomberait amoureux, il se marierait, aurait des enfants... Ferait toutes ces choses que nous avions planifié tous les deux. La seule différence, ce serait que je ne serais pas à ses côtés. L'éloigner de moi était probablement la plus belle preuve d'amour qui soit. Pourtant, je pouvais sentir les derniers morceaux de mon cœur voler en éclats. Va-t-en, murmurais-je finalement d'une voix faible en essuyant les larmes qui coulaient à flots sur mes joues. |
| | | Invité | Sujet: Re: Battlefield # Maybelle Ven 14 Fév 2014 - 11:02 | |
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Maybelle était entrain de me demander de partir. Elle venait de me dire qu’elle ne voulait plus me voir. Mais je ne pouvais pas la croire. Pas quand ses yeux remplis de larmes disaient le contraire. « Alors pourquoi tu pleures ? Pourquoi tu n’arrives même pas à me regarder dans les yeux ? Pourquoi tu n’arrives même pas à me le dire haut et fort ! » J’avais élevé la voix mais je n’arrivais pas à rester calme. J’avais là devant moi la preuve que Maybelle n’allait pas bien. Elle était prête à briser son propre cœur pour me pousser loin d’elle mais je ne pouvais pas la laisser faire ça. Elle avait besoin de moi et j’allais être là pour elle qu’elle le veuille ou non. Elle essaya alors de me claquer la porte au nez mais ça non plus je ne la laisserai pas faire ! Je coinçais mon pied dans l’entrebâillement de la porte et poussais avec juste assez de force pour faire reculer Maybelle sans non plus lui faire mal. Puis je lui attrapais les avant-bras et la repoussais dans le salon pour que nous ne nous donnions pas en spectacle dans le couloir de sa résidence. Mais sous ma main droite, sur son bras gauche ma main rencontra non pas la substance douce et ferme d’une peau de femme que je m’attendais à ressentir mais quelque chose de rugueux comme… des égratignures.
Je retins mon souffle et retournais son bras qu’elle essayait de retirer de ma poigne et ce que je vis alors me donna la nausée, me brisa le cœur à nouveau, empêcha l’air d’arriver jusqu’à mes poumons. Son bras était couvert de coupure, rouges et grossières, certainement tracées sous l’effet d’une colère, d’une tristesse immense. Je ne pus alors retenir les larmes et les sanglots qui m’étreingnirent. J’amenais son bras à hauter de mon visage et embrasser ses blessures. Maybelle s’était coupée. Maybelle était dans un encore pire état que ce que je m’attendais. Je pris sa main et l’entraînais jusqu’au canapé. Je n’entendais rien de ce qui passait autour de moi, je n’entendais que le son de mon sang qui battait dans mes oreilles, des battements erratiques de mon cœur. La femme que j’aimais s’était fait mal et je ne le savais pas, je n’avais pas su la protéger. J’étais en colère contre moi-même mais également contre le monde entier. Mais je n’arrivais pas à être en colère contre Maybelle. Je comprenais désormais l’immensité de sa peine qui justifiait qu’elle n’ait pas pu m’en parler. En bonne protectrice qu’elle était elle avait surement voulu m’épargner ou je ne sais quelle autre connerie. Je l’assis à côté de moi gardant sa main dans la mienne pour être sûre qu’elle n’aille nulle part le temps que je puise reprendre mon souffle. Je pris de grandes inspirations tentant de me calmer et quand j’eus retrouvé un semblant de sérénité je me tournais vers elle et ses yeux pleins de larmes. « Oh May. » Ma voix n’était qu’un murmure. « Je ne peux pas croire que je n’ai pas vu à quel point tu allais mal. Je comprends que tu ne m’en ai pas parlé avant mais j’aimerai que tu le fasses maintenant s’il te plaît. Car avant tous ses sentiments je suis ton meilleur ami et je suis là pour toi. Je suis celui qui t’écoute et te protège et je ne peux pas le faire si tu ne te confies pas à moi. » Je l’embrassais sur sa la joue et relevais son menton afin qu’elle me regarde dans les yeux. « Tous les deux on va s’en sortir je te le promets ? Je ne te demande pas de m’aimer maintenant nous reparlerons de ça plus tard. Je veux juste que pour l’instant tu me fasses confiance, que tu sois ma meilleure amie et que tu me parles. Que tu me dises ce qui ne va pas. Même si c’est ma faute, même si tu penses que tu me protèges en ne me disant rien je te promets que je peux tout entendre et que je resterai là à tes côtés peu importe ce que tu me diras. Je t’aime May. »
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| | | Invité | Sujet: Re: Battlefield # Maybelle Ven 14 Fév 2014 - 12:15 | |
| J'avais essayé de toutes mes forces de le faire fuir mais je ne faisais pas le poids. Et j'étais trop épuisée pour continuer à lutter contre lui. Tout ce que je voulais faire, c'était pleurer jusqu'à m'endormir - et si possible, ne jamais me réveiller. Il m'agrippa les poignets et ma plus grande peur se réalisa : il remarqua mes marques. Je fis mon possible pour me défaire de son emprise mais il était bien plus fort que moi. Il m'entraîna sur le canapé et un silence s'installa. Silence pendant lequel nous pleurions tous les deux, sans rien dire. Seules les voix des acteurs de Friends résonnaient dans l'appartement, masquant le bruit de nos sanglots. J'avais envie de partir mais je ne le pouvais pas. Premièrement parce que Nicholas me tenait la main mais aussi parce qu'il méritait des explications. Je l'aimais trop pour le laisser dans cet état d'incompréhension totale. L'une de ses phrases m'interpella et je levai finalement mes yeux plein de larmes vers lui. Il avait dit que je n'étais pas obligé de l'aimer maintenant, qu'on en reparlerait plus tard. Et cela me blessa un peu malgré moi. Tu comprends pas, hein ? Je soupiras doucement, essayant de me calmer pour qu'il comprenne quelque chose à ce que je disais. Je ne pleurais pas. J'étais simplement... épuisée. Et un peu en colère. Était-il aveugle au point de ne pas voir que j'étais aussi dingue de lui qu'il l'était de moi ? J'ignorais ce que je devais faire pour qu'il comprenne une bonne fois pour toute que j'étais amoureuse de lui. C'est justement parce que je t'aime que je fais tout ça. J'ai pas envie d'être ta meilleure amie, Nick. Je veux être avec toi. Je veux être ta copine, je veux partager ta vie. Je suis amoureuse de toi. Je sais que tu as du mal à me croire et je te comprends... Mais je le suis, je le suis vraiment. Je baissais les yeux, jouant nerveusement avec mes doigts. Je n'aimais pas parler de moi, je n'aimais pas me confier. Que ce soit à Nicholas ou à n'importe qui. Sauf qu'on ne peut pas être ensemble. Regarde-toi. Tu débarques ici avec des roses et un DVD pour qu'on passe une soirée tous les deux alors que je ne fais que te repousser depuis une semaine... T'es génial, tu mérites d'être heureux. Tu mérites d'avoir une jolie petite-amie, une fille marrante et intéressante et drôle... Une fille qui te rend heureux, qui te tire vers le haut. Tu mérites tellement mieux que moi, concluais-je, la sincérité perçant dans ma voix monocorde. Je ne m'aimais pas. Ce n'était pas vraiment un secret. Du moins, pas que je sache. Mais ces derniers temps, j'étais passée du stade "je ne m'aime pas trop" à celui de "je me déteste de toute mon âme". Je ne pouvais même plus me regarder dans un miroir sans ressentir un profond dégoût. Comment pouvait-il me trouver jolie et désirable alors que j'étais tout le contraire ? Je ne peux pas. Je peux pas te garder égoïstement près de moi alors que je sais que tu pourrais être beaucoup plus heureux avec une autre. Je peux pas me dire que tu vas gâcher ta vie avec moi alors que je ne te mérite pas. Je voulais qu'il soit épanoui, comblé. Et même si me dire qu'il le sera avec une autre que moi me brisait le cœur, je savais que c'était mieux comme ça. Sur le coup, il ne serait sûrement pas d'accord mais avec le temps, il se rendrait compte que j'avais raison. Un jour tu vas te réveiller en te rendant compte que je ne te suffis plus. Et tu vas partir. Tout le monde part. C'était vrai, tout le monde m'abandonnait. D'abord Elias, dont je n'avais plus eu de nouvelles du jour au lendemain, puis Noël, mes parents, Dorian... J'aimais les gens bien plus qu'ils ne m'aimaient en retour. J'avais appris à m'y habituer, je redoutais toujours qu'on me laisse tomber et ce n'était pas si grave. Je voulais simplement prendre les devants, parce que je savais que si Nicholas m'abandonnait, je ne le supporterais pas. Je préfère te devancer et te rendre ta liberté tout de suite, ça me fera moins mal. J'esquissais un sourire triste. Je ne sentais plus rien. Plus de douleur, plus de peine, plus rien. Je crois que mon cœur était officiellement mort. Tant mieux. Cela m'éviterait de souffrir en permanence. |
| | | Invité | Sujet: Re: Battlefield # Maybelle Sam 1 Mar 2014 - 14:00 | |
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J'écoutais Maybelle et je n'en revenais pas. Comment pouvait-elle croire que je puisse jamais vouloir une autre femme qu'elle ? J'étais partagée entre la tristesse qui ravageait mon coeur et une colère inconnue et inexplicable. Je ne pouvais pas la laisser m'éloigner comme ça. Je ne la laisserais pas nous faire ça, pas quand nous venions juste de nous retrouver et que nous avions enfin fait lumière sur nos sentiments. Mais comment la convaincre alors qu'elle semblait si sûre d'elle ? Je ne me j'étais jamais sentie si impuissant, si désemparé de toute ma vie. Je n'avais aucun pouvoir. Je me levais du canapé incapable de rester immobile une seconde de plus et je me mis à faire les cent pas devant le canapé sans être capable de prononcer le moindre mot. J'avais surement l'air fou, et pour tout avouer je me sentais devenir fou. J'avais l'impression de perdre le tête, de tomber dans l'insanité. Je ne comprenais pas pourquoi May pensait que j'allais la laisser seule ça me semblait tellement insensé. Je ne pouvais pas la laisser nous séparer. J'avais besoin d'être avec elle parce que je ne pourrais jamais être heureux sans elle mais surtout parce que je me devais de l'aider à aller mieux. Je ne la laisserai jamais tomber pas maintenant, pas jamais. "May...." Je marquais une pause ne savant même pas par où commencer, je perdais clairement pied ici. J'arrêtais de faire les cents pas et me plantais devant elle, me baissa pour être à sa hauteur. " On est marié toi et moi non ? Je sais qu'on pas fait ça dans les règles de l'art mais je pensait que ça voulait vraiment dire la même chose pour toi que pour moi. Je pensais que nos coeurs eux étaient vraiment mariés. Et je pense que toi aussi tu veux ça. Alors pourquoi tu essaies de me repousser de cette façon ? Tu sais ce que dit le vieil adage du mariage non ? Marier pour le pire et le meilleur. Et on traverse notre premier pire ensemble là maintenant et je ne te laisserais pas m'éloigner de toi car c'est là qu'est ma place, à tes côtés. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et comme je n'aimerai jamais personne d'autre. Tu pense que je serais jamais capable de t'abandonner ? Mais c'est là que tu te trompes s'il y a bien une seule personne dans ce monde qui ne partira jamais de tes côtés c'est moi et je sais que tu as du mal à le voir là tout de suite maintenant mais je te le promets. Et tu sais que je tiens toujours mes promesses. Je te le promets du fond de mon coeur je serai toujours à tes côtés. Parce que je t'aime, parce que tu es ma femme, l'unique femme de ma vie et que je soignerai tes blessures une à une s'il le faut jusqu'à ce que tu arrives à voir que je ne partirai jamais." Je ne pus empêcher une larme coulait le long de ma joue, mais je ne pris pas la peine de l'essuyer. Je saisis la main de Maybelle et déposait un baiser dans sa paume. " Maybelle s'il te plaît ne me repousse pas, laisse moi entrer, laisse moi t'aider à aller mieux. Je sais que tu es perdue, je sais que tu as l'impression que personne ne peut t'aimer mais je suis là et je t'aime et cela ne s'arrêtera jamais. Ce sentiment continuera même à grandir si cela est possible. Laisse moi être celui qui guérira tes blessures." Je repris ma respiration difficilement et tentais tant bien que mal de calmer les battements erratiques de mon coeur qui n'avait jamais été aussi proche de la brisure.
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| | | Invité | Sujet: Re: Battlefield # Maybelle Sam 15 Mar 2014 - 22:19 | |
| J’écoutais son discours avec attention, ne pouvant m’empêcher d’être frappée par ses propos. Contrairement à Casey, il ne cherchait pas à me valoriser pour me prouver que j’avais tort, que je n’étais pas aussi nulle que ce que je croyais. Contrairement à Noël, il ne s’énervait pas parce qu’il était inquiet et qu’il essayait de me faire réagir. Il se contentait de répéter qu’il m’aimait et que l’on devait être ensemble, comme si c’était écrit dans un livre sacré et qu’on ne pouvait faire autrement. C’est là que je pris conscience de la douloureuse vérité : il ne m’aimait pas. Du moins, pas réellement. Il était aveuglé par les sentiments qu’il avait toujours éprouvé pour moi mais au final, ce n’était pas vraiment de l’amour. Il semblait vouloir (se) prouver qu'il m'aimait en le répétant sans cesse, comme pour mieux s'en convaincre. Et si le voir pleurer devant moi me faisait mal, je me devais de lui dire ce que j’avais sur le cœur. « Non, Nick. » Je soupirais doucement, me sentant terriblement mal. Je ne savais pas si je trouverais la force de tout lui dire sans craquer mais je me devais d’être forte. Pour son bien à lui. « Tu ne m’aimes pas. Tu crois m’aimer mais c’est faux. Tu étais amoureux de celle que j’étais avant de partir. Mais je ne suis plus cette fille, c’est fini. » J’étais réellement convaincue de ce que j’avançais. Je savais qu’il avait toujours été amoureux de moi mais à écouter son discours, j’avais l’impression qu’il se voilait la face. Comme s’il m’aimait par automatisme. Un genre de « Je suis amoureux de Maybelle depuis que je suis gosse, c’est évident, ce sera comme ça pour toute la vie », comme une mauvaise habitude dont on n’arrive pas à se défaire. Mais j’étais sûre qu’au fond de lui, il n’était pas amoureux de moi. Il était tombé amoureux de la jeune fille que j’étais avant de partir à Sydney, de l’adolescente maladroite et marrante qu’il avait toujours connu. Je n’étais plus cette Maybelle là depuis bien longtemps. Plantant mon regard dans le sien, je poursuivais l’explication de ma théorie, qui semblait de plus en plus limpide à mes yeux. J’avais de bons arguments pour lui prouver que cette histoire n’était qu’un leurre. « Si tu m’aimais vraiment, tu aurais fait quelque chose. Et je ne dis pas ça contre toi, ce n’est absolument pas un reproche… C’est juste une constatation. » dis-je d’une voix calme et posée. Je ne voulais pas lui faire de mal, parce que oui, je l’aimais. Seulement… Seulement il n’était pas le petit-ami que j’attendais. J'avais l'impression qu'il m'abandonnait, qu'il clamait haut et fort qu'il était dingue de moi mais que ses actes ne suivaient absolument pas ses paroles. Et ça faisait plutôt mal. « Tu savais que j’allais mal. Mais tu n’as rien fait. Je continuais à inventer des excuses idiotes pour prétexter que je ne pouvais pas te voir et tu les as gobées sans rien dire alors que tu savais que c’était faux. Tu savais que je cherchais à t’éloigner de moi parce que ça n’allait pas. Tu me connais par cœur, tu sais que je suis du genre à tout passer sous silence plutôt qu’à dire quand ça ne va pas… Mais tu n’as pas cherché à savoir ce qu’il se passait, tu as juste continué à faire comme si tu ne voyais rien, comme si tout allait bien. Et ce n’est pas ce qu’un garçon amoureux ferait pour sa petite-amie, pas vrai ? » Je lui adressais un faible sourire. Ma voix trahissait ma tristesse mais je me devais de lui dire ce que je pensais. J’avais toujours été honnête avec lui et j’étais convaincue qu’avoir cette discussion nous aiderait à avancer. « Et même maintenant qu'on est là tous les deux, tu ne cherches pas à me rassurer ni à savoir ce qui ne va pas. Tu ne m'aides pas. Tu répètes juste que tu m'aimes et que ne me quitteras jamais comme si tu cherchais à t'en convaincre toi-même... C'est comme si tu t'étais habitué à cette idée et que tu ne voulais pas t'en défaire, même si ce n'est pas ce que tu veux au fond de toi. » Une fois de plus, ce n’était pas un reproche. Je n’étais pas en colère contre lui, je ne lui en voulais pas. Je constatais juste qu’il ne tenait pas autant à moi qu’il le prétendait, sans quoi il aurait réagi bien avant ça. Il ne serait pas resté assis là à pleurer, ni à répéter inlassablement qu’il m’aimait pour essayer de se persuader lui-même que c'était vrai. Casey avait posé des questions. Il avait insisté pour que je lui raconte tout. Puis il m’avait rassurée. Noël s’était énervé puis il avait lui aussi tenté de me rassurer. Mais Nicholas, lui, ne faisait rien de tout ça. Il ne me contredisait pas quand je disais qu'il méritait mieux que moi et qu'il serait plus heureux avec une autre fille. C’était comme s’il me disait "Ouais, tu es une grosse nulle mais je t’aime depuis que je suis gosse alors restons ensemble malgré tout parce que c’est comme cela que ça doit être". Et ce n’était pas normal. Je ne voulais pas que nous sortions ensemble juste parce que nous en avions rêvé quand nous étions plus jeunes. Cela n’avait aucun sens. Et maintenant plus que jamais, j’étais sûre que Nicholas se trompait sur ses sentiments à mon égard. Prenant sa main dans la sienne, je repris mon discours. « Il faut regarder la vérité en face, tu n’es pas réellement amoureux de moi. Tu es persuadé de l’être, ça je n’en doute pas… Mais je crois que tu te voiles la face. Quand on est amoureux, on est prêt à tout pour la personne qu'on aime. Et on la soutient quoi qu'il arrive. On l’aide, on essaie de la comprendre, on est là pour elle. Mais toi, tu n'as rien fait. Tu t'es contenté de rester sur le côté à me regarder sombrer. Je ne sais pas si c'est par peur ou parce que tu n'en as rien à faire mais... Mais je crois que ton attitude parle pour toi. » Je me demandais comment il allait réagir. Il aurait peut-être l’impression que je cherchais une fois de plus à l’éloigner de moi mais ce n’était pas le cas. Je parlais sincèrement. Et surtout, je parlais pour son bien. Je ne voulais pas qu’il reste avec moi alors qu’au fond de lui, il n’en avait pas envie. J’étais sûre et certaine de ce que j’avançais, le fait qu’il semble totalement impuissant face à la situation montrait qu’il ne tenait pas autant à moi qu’il le croyait. Ce n’était pas sa faute, je ne lui en voulais pas. Mais je refusais qu’on vive un mensonge. Autant pour lui que pour moi. Je n'étais rien de plus qu'un amour de jeunesse dont il n'arrivait pas à se défaire, une vieille histoire qu'il voulait absolument concrétiser. Plus par nostalgie que par amour, sans aucun doute. « On est encore jeunes. Tu vas rencontrer une fille géniale dont tu vas vraiment tomber amoureux et tu te rendras compte qu’au final, je ne comptais pas tant que ça pour toi. Tu oublieras toute cette histoire. Tu m’oublieras. Et ce jour-là, je serais contente pour toi parce que tout ce que je veux, c’est ton bonheur. Et y a pas besoin d’être extralucide pour voir que ce n’est pas avec moi que tu le trouveras… » |
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