Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian
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Sujet: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Ven 14 Fév 2014 - 19:26
For you there's nothing in this world I wouldn't do
dorian & sloàn
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Vingt heures. Cela fait trois jours que je suis rentré à Bowen. Après avoir passé plus de trois mois en Irlande, j’ai décidé de revenir à la maison. J’ai fuit comme un lâche après l’accident. A l’époque, je pensais que c’était véritablement la meilleure idée du siècle. Je pensais vraiment que c’était la meilleure chose à faire. Je suis totalement responsable de cet accident. J’étais au volant, j’aurais dû voir cette voiture, j’aurais dû freiner et Dorian n’aurait pas perdu la mémoire. Dans le fond, je ne sais même pas s’il ce souvient de moi. Peut être qu’il à tout oublier de ma personne, de notre amitié. Je crois que cela me briserais d’apprendre une telle nouvelle. Notre amitié est si vieille et si forte. J’ai vécu un millions de choses avec lui et je ne voudrais pas être le seul à me souvenir de cela. Ce serait vraiment blessant. Enfin. Pour le moment, je suis de retour, mais je n’ose toujours pas aller chercher Dorian. J’ai revu d’ancien ami qui m’ont donné son adresse. Qui m’ont un peu parlé de lui. Mais je n’arrive pas à trouver le courage de me retrouver face à lui. J’ai tellement peur d’avoir brisé la personne que j’aimais tellement. Et s’il n’est plus celui qui était mon meilleur ami ? Si j’avais détruit sa vie ? Ces questions ne cessent de tourner en rond dans mon esprit. Comme un vieux refrain. C’est juste horrible. Pour me calmer, j’ai décidé d’aller faire un tour. Hier je suis tombé sur Lily par hasard, dans le café ou notre histoire à commencer. Autant dire que j’ai encore du mal à me remettre de tout cela. Alors prendre un peu l’air ne pourra pas me faire de mal. Les mains enfoncées dans les poches de mon jean, je déambule dans les rues de Bowen et je reprends peu à peu mes repères. Chaque coin de rue me rappelle un souvenir avec Dorian. Cela devient un peu dur à encaisser. Je m’en veux tellement. Jamais je ne me suis autant laisser bouffer par la culpabilité. J’aurais tout fait pour lui et je le ferais encore, mais cet accident… Cela a tout changé. Je m’en veux tellement de lui avoir pris sa mémoire. Enfin. Plus j’avance, plus des idées noires envahissent mon esprit. Je songeais fortement à faire demi-tour pour rentrer chez moi, lorsque mon regard fut attiré par une sorte de tente posé dans un coin de la rue. Je fronce les sourcils et regarde de plus près. La Croix-Rouge. Je passe devant et m’arrête net en remarquant le jeune homme derrière la table improvisé. Dorian. Mon poussin est là, devant moi. Il a l’air… Triste. Et différent. Mais il est là. Personne n’est avec lui et je me rends compte que je viens de bloquer devant lui. Je passe nerveusement une main sur ma nuque et baisse les yeux. Je lui parle ou je m’enfui en courant ? Je sens le regard de Dorian sur moi et je finis par relever les yeux. « Tu… Tu te souviens de moi ? » demandais-je alors timidement. Je ne sais plus comment agir. J’ai tellement peur qu’il me dise non. Qu’est-ce que je pourrais bien faire après ça ? Il me restera plus qu’à partir… Malheureusement. Alors pour le moment je m’accroche à ses yeux bleus de bébé. J’espère au moins que mon visage lui rappellera quelque chose. Qu’il ne m’en voudra pas…
Dernière édition par Sloàn Callaigh le Ven 14 Fév 2014 - 20:45, édité 1 fois
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Ven 14 Fév 2014 - 20:17
Non mais je rêve. Je me suis fait avoir et j’arrive juste pas à y croire. Je lui ai offert mon hospitalité, un lit chaud, un repas et bien plus ; de la compagnie et du réconfort et il ose encore me jeter comme un mal propre. Bon, j’exagère peut-être, mais ça ne change rien au fait que partir en douce, sans rien dire, n’est vraiment pas correcte. Ca m’apprendra à vouloir aider mon prochain et à craquer pour un sans-abris. Je ne referais sûrement plus la même erreur. Eliàs a profité d’une nuit au chaud, il a profité de mon corps et c’est comme ça qu’il me remercie. Génial.
En plus de ça, pour ne rien arranger, ce soir la Croix Rouge organise une « soupe » un peu spéciale. A la place de rouler dans toute la ville derrière le volant de ma camionette pour distribuer de la soupe et offrir une couverture, l’association a proposé de planter une tante pour que les personnes qui désirent être aidées puissent venir d’elle même. C’est sensé éviter les sans-abris qui deviennent agressifs lorsqu’on leur propose de l’aide. Ceux qui viendront sous la tante viendront de leur plein gré. Mais je sais déjà que cette idée va être un échec. Les sans-abris que j’ai l’habitude de côtoyer durant mes nuits de ronde sont trop fiers pour venir demander un bol de soupe. Ils seraient capables de se laisser mourir de faim et de froid au lieu de demander un sac de couchage. La plupart des personnes qui se retrouvent dans la rue ont trop honte de leur situation. Je prévois donc un ou deux bons livres dans mon sac à dos histoire d’être occupé durant toute la nuit.
C’est encore en colère contre Eliàs que je quitte mon petit studio. Je n’ai même pas pris la peine de replier mon canapé-lit, laissant les draps dans lesquels nos corps se sont mêlés cette nuit. Je suis bien trop frustré et… Et en retard. C’est officiel. Je lâche un juron en constatant qu’il va me falloir me grouiller pour arriver à temps à l’association. Je pousse ma jambe le plus rapidement possible sur mon skate pour essayer de rattraper le temps perdu. J’arrive complètement essoufflé à la centrale où je dépose mon skate et troque ma veste en jeans pour la veste blanche et rouge de l’association. J’attrape mon sac à dos au dernier moment et vais chercher les clés de la camionette pour me rendre directement sur place. Je rage une bonne trentaines de minutes sur cette fichue tante qui est sensée être « facile à monter et démonter ». Mais bon, tout va bien. J’installe les casserolles de soupes, les bols en plastiques et le thé chaud. J’allume rapidement le petit brasier pour se réchauffer les mains et je finis par m’asseoir sur ma petite chaise pliable, mon bouquin préféré entre les mains.
Il fait frais et ça malgré ma bonne veste et mon bonnet. Les heures passent mais personne ne vient demander un bol de souper. Qu’est-ce que je vous disais, cette idée va être un monstrueux échec. Si j’avais passé ma soirée à distribuer de la souper et des sacs de couchage dans la rue, des personnes seraient plus ou moins au chaud. Pendant que je suis ici comme un gland, personne ne va faire mon boulot et une bonne vingtaine de personnes vont mourir de froid cette nuit.
Je suis à deux doigts de me lever de mon siège pliable pour tout remballer et faire une rapide tournée lorsqu’enfin quelqu’un s’approche de la tante. Je me lève et tends la main pour prendre un bol en plastique lorsque je manque de m’effondrer. Mes jambes se mettent à trembler et je suis presque sûr que je deviens blanc comme un linge. Il est là. Face à moi. J’ai envie de le noyer dans la soupe brûlante. Pourtant, je ne bouge pas, je le regarde, impassible. Mon cœur ne va pas tarder à sortir de ma poitrine. Si j’me souviens de lui ? Je crois très honnêtement – aussi cruel que ça puisse paraître – que j’aurais préféré l’oublier. J’aurais presque préféré qu’il fasse partie de ces étapes de ma vie dont je ne me rappelle pas. « Ca dépend de qui tu parles. De mon meilleur ami ou de celui qui a fui alors que j’avais besoin de lui ? Parce que oui, je me rappelle de mon meilleur ami mais l'autre j'aurais préféré l'oublier. » Right in the feels.
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Ven 14 Fév 2014 - 21:05
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Il y a trois mois partir semblait être la meilleure des idées. Je ne voulais pas affronter mes responsabilités. D’un seul coup, j’étais redevenu un véritable gamin. Je n’avais pensé qu’à moi, il faut l’avouer. Enfin. Pas totalement non plus. J’avais pensé à Dorian. Il y avait 90% de chance pour qu’il ne ce souvienne pas de moi. Mais il y avait aussi une chance pour qu’il se souvienne parfaitement de l’accident. Du fait que j’étais au volant, que j’étais le responsable de tout cela. Partir m’avait permis de fuir l’idée même que Dorian puisse me détester. En près de quinze ans d’amitié nous nous étions disputer qu’à de rare occasion et la plupart du temps pour des broutilles, parce que l’un d’entre nous avait oublié d’envoyer un message à l’autre ou parce qu’on allait un peu trop loin dans nos blagues un peu débile. Mais là… Cet accident à tout changer. D’un côté je me dis que l’issu aurait pu être bien plus dramatique. Mais Dorian a perdu la mémoire. Je ne sais même pas ce qu’il a oublié, mais c’est déjà suffisant pour que je m’en veuille pour le reste de ma vie. Je ne sais pas ce qui m’a pris en prenant la fuite. Je pensais vraiment que c’était la solution idéale. Depuis hier j’en suis beaucoup moins convaincu. Lily-Anaëlle, la femme que j’aime, me déteste et ne voudra sans aucun doute plus jamais de moi dans sa vie. Et vu le regard que Dorian est en train de me jeter, je pense qu’il me déteste encore plus. Et que par conséquent, il se souvient parfaitement de moi. Je n’aurais jamais cru le croiser en pleine rue. Après tout, je venais simplement me promener. Me changer les idées. Et voilà que je tombe nez à nez avec mon meilleur ami. J’hésite, mais finis par lui demander s’il se souvient de moi. Je crois que je m’attendais à tout. Oui réellement à tout sauf à la réponse qu’il va me donner. Pour la première fois de ma vie, je vois Dorian me fusiller du regard et me parler d’un ton froid que je ne lui connaissais même pas. Jamais je n’aurais cru l’entendre me parler de cette manière. Il aurait pu me planter un couteau en plein cœur que la douleur aurait été un simple pincement par rapport à ce que je ressens à cet instant précis. J’ai les jambes qui tremblent et je me demande si je ne ferais pas mieux de prendre mes jambes à mon cou. Il me déteste, c’est clair. La façon dont il me regarde. J’aurais bien envie de me noyer dans sa soupe plutôt que d’affronter ce regard. Pourtant. Je suis là pour me faire pardonner. Pour regagner sa confiance et son amitié. Parce que je crois encore en notre amitié. Plus que tout au monde. « Dorian… » Je ne sais même pas par où commencer. Je sais que ma réaction est impardonnable. Je n’aurais jamais dû partir de cette manière, pourtant je l’ai fait… Et je n’ai aucunes excuses valables. « Je peux t’expliquer. Je… » Une nouvelle fois, je baisse les yeux. Je ne peux plus supporter ce regard noir qu’il ne cesse de me lancer. « Après l’accident j’ai péter les plombs. Je… C’est de ma faute tout ça. C’est de ma faute si tu as perdu la mémoire et… Je n’ai pas assumé. Je suis désolé. » Je relève doucement les yeux et soupire quelque peu. « Je suis tellement désolé Dorian… » J’ai les yeux qui piquent et je me rends compte que des larmes sont sur le point de se pointer. Non je ne vais pas devenir sentimental. Oui mais Dorian est mon meilleur ami. Le seul et l’unique. Je ne veux pas perdre son amitié.
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Dim 16 Fév 2014 - 8:53
« Lily ? » avais-je doucement demandé, encore un peu désarçonné par mon léger comas de quelques jours suite à l’accident de voiture. La jeune femme s’est avancée vers moi, hochant la tête. Mais je voyais qu’elle se pinçait la lèvre pour ne pas pleurer. Quelque chose clochait. Mes sourcils s’étaient immédiatement froncés et sachant que j’allais lui poser la question, la jolie blonde m’avait devancé. « Il est parti Dorian… » Quoi ? Mais de qui me parlait-elle ? Et pourquoi ses yeux s’étaient-ils remplis de larmes ? Voyant que je ne comprenais pas où elle voulait en venir, j’avais vu la panique envahir son doux visage. « Sloàn. Il est parti… Il a quitté Bowen. » J’essayais de rassembler toutes les informations. Ce n’est pas possible… A mon réveil, j’avais tout de suite demandé à mon médecin si Sloàn allait bien. Comment avait-t-il pu quitter la ville alors qu’il venait à peine de… Tout s’était embrouillé dans ma tête. Lily m’avait sauté dans les bras, m’arrachant une grimace au passage, complètement effondrée.
***
J’avais retenu mes larmes ce jour là. Ironique, étant donné qu’entre Sloàn et moi, c’était toujours « la crevette » qui chouinait pour un « oui » ou un « non ». Eh ben ce jour là, à part de la colère, je n’avais rien ressenti. Mon meilleur ami, mon grand frère, mon autre moitié, celui qui me connaissait mieux que personne, qui avait toujours été là pour moi, pour me soutenir quand les autres me rabaissaient. Il était parti. Je n’étais pas stupide, je me doutais bien que les raisons de son départ étaient à cause de l’accident, de la culpabilité mais après avoir retourné la situation dans tous les sens, j’en suis toujours arrivé au même point ; au lieu de nous abandonner, Sloàn aurait dû être là pour nous. J’avais besoin de lui. J’avais besoin qu’il m’épaule, qui me parle de ces personnes dont je ne me rappelais plus rien mais qui prétendaient être mes amis, j’avais besoin qu’il m’accompagne chez mon thérapeute pour parler de l’accident, j’avais besoin qu’il m’aide à retrouver mes repères car tant de choses avaient changé dans ma vie à mon réveil. Beaucoup de visages gentils et souriants m’étaient complètement inconnu, je ne me rappelais plus de certaines rues de Bowen, j’avais perdu une bonne partie de mes souvenirs. Comment savoir qui m’avait fait du mal par le passé et qui aurait essayé de se racheter en profitant de mon amnésie si mon meilleur ami n’était pas là ? J’aurais vraiment eu besoin de lui pour traverser tout ça et lui, il était parti. Me laissant seul. Complètement seul. Car après mon réveil, après que Lily m’ait fait comprendre que la seule personne qui comptait pour moi était partie, je me suis renfermé sur moi même. J’ai coupé les ponts avec ceux qui se disaient être des amis, des proches de longue date. J’ai changé de boulot, arrêtant la musique pour devenir bénévole. La seule chose qui n’a pas vraiment changé chez moi c’est mon homosexualité. Encore heureux.
Donc oui, désolé si je suis méchant, désolé si la vérité sort toute seule de ma bouche, désolé si je le blesse, mais trois mois à me retrouver seul, à devoir gérer des cauchemars, des crises d’angoisses, des gens que je ne connais pas ; croyez-moi, ça m’a aussi blessé. Et je crois que ça me blesse encore plus qu’il réapparaisse comme une fleur, sans avoir donné de nouvelles pendant trois mois, sans avoir dit où il se trouvait, sans avoir averti qu’il allait revenir de Dieu sait où. Parce que malgré tout, ça ne lui ressemble pas. J’ai retourné la situation dans tous les sens après son départ. La seule chose dont j’étais sûr et certain c’est que cette fuite ne lui ressemblait pas. Il n’avait jamais été le genre de gars à tourner le dos à ses problèmes, ni à fuir dès qu’un obstacle surgissait. Non, Sloàn réglait ses problèmes. Il réglait même les miens.
Alors pourquoi avait-il fui ? Il semble lire dans mes pensées car à peine ai-je eu le temps de chasser tous ces mauvais souvenirs de mon esprit, qu’il se remet à parler. Putain, même sa voix m’avait manqué. C’est con à dire mais quand on connaît quelqu’un depuis aussi longtemps, le plus insignifiant des détails vous manquent.
J’essaie vraiment de me détendre, de me décrisper, d’essayer ne serait-ce que de bouger mon bras ou ma jambe car depuis quelques secondes, j’ai l’impression de m’être transformée en statue. Je le fixe, les joues bouillantes – non pas de timidité mais de douleur. Sloàn me donne une vague explication avant de s’excuser. Deux fois. Malgré la nuit, je pouvais distinguer ses yeux briller face à moi. Je ravale difficilement ma salive, ayant tout à fait conscience que Sloàn Callaigh ne prendrait pas la peine de s’excuser – deux fois – et d’avoir les larmes aux yeux s’il ne s’en voulait pas pour de vrai. Mais s’en veut-il pour l’accident ou pour avoir fui ? Parce que pour la première chose, ça fait déjà longtemps que je l’ai pardonné, par contre pour la deuxième… C’est autre chose.
Mon cerveau semble enfin pouvoir redonner des ordres car mes épaules s’affaissent et mes jambes s’avancent vers Sloàn. Oui, c’est elles qui décident, moi je me contente d’être le prolongement qui les suis, mais dans le fond, je sais très bien pourquoi elles font ça. Satanées jambes qui avancent toutes seules franchement… « Je ne t’en veux pas pour l’accident Sloàn. Rien de tout ça était ta faute, même la police me l’a confirmé une semaine après ton départ. Je ne t’en aurais jamais voulu même si je me retrouve avec une partie de la mémoire effacée. Ce n’est pas de ta faute. Par contre, je t’en veux vraiment d’être parti. Putain j’avais besoin de toi. » Et comme à chaque fois que je dis un gros mot, je cligne bêtement des yeux. Un tic qui a toujours fait rire mon ami au fil des années qu’on a connu ensembles. « J’avais besoin de toi pour m’aider à me rappeler. Tout d’un coup des gens que je ne connaissais pas sont venus me voir avec des fleurs et des chocolats, en sachant que le chocolat blanc est mon préféré alors que je ne savais même pas leur nom. J’aurais eu besoin de toi à mes côtés pour me dire « oui cette personne tu l’as connais, elle a été gentille avec toi » ou « non, méfie toi de lui, il s’est foutu de toi quand t’étais adolescent ». Je ne te comprends vraiment pas pour le coup. Tu as toujours assumé tes paroles et tes actes. Tu as fui… Je… » Je retire rageusement mon bonnet et me passe les mains dans mes cheveux en bataille. « Putain quoi. Bordel pourquoi Sloàn ? » Cligne et re cligne des yeux. Je lui fais face, essoufflé comme si j’avais couru un marathon. « T’aurais au moins pu donner des nouvelles, dire où tu étais, nous rassurer Lily et moi. Et pire encore ; t’aurais pu nous dire quand tu revenais. C’est malsain de débarquer comme ça au coin de la rue tel un fantôme. »
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Jeu 27 Fév 2014 - 20:48
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Lorsque je me suis réveillé à l’hôpital, je me souviens avoir tout de suite demandé à l’infirmière comment allait mon meilleur ami. Lorsqu’elle m’a appris que Dorian était dans le coma, j’ai vu mon monde s’écrouler. Je conduisais. C’est moi qui étais responsable de lui. Je l’avais forcé à venir à cette soirée. Il ne voulait pas à la base, sans moi il serait resté sur le canapé et aurait sans aucun doute passé sa soirée à jouer à la PlayStation. Les médecins ont essayé de me rassurer, mais du moment où j’ai eu le droit de sortir de l’hôpital j’ai voulu partir. Je n’ai pas été capable d’assumer mes actes. Je suis allé voir Dorian. Je suis resté plus de trois heures à ses côtés. Il était là allongé sur ce lit et plus je le regardais, plus je sentais la culpabilité monté. Je me voyais déjà répondre aux questions des gens. Faire face à ses parents, nos amis… Je n’ai pas tenu la pression. Je suis sorti de cet hôpital pratiquement sans me retourner et j’ai pris la fuite en moins de deux heures. Je ne voulais pas voir le regard de Dorian se poser sur moi. J’étais persuader qu’il allait m’en vouloir, qu’il allait me tenir responsable de tout cela. J’en suis toujours persuadé d’ailleurs.
Face à moi se trouve un Dorian que je ne reconnais pas ou à peine. Il a toujours la même tête. Ce visage de bébé que je pourrais reconnaître n’importe où, mais voilà quelque chose à changer chez lui… Il à l’air différent. C’est comme s’il avait pris dix ans en quelques mois seulement. Il a l’air bien plus mature, beaucoup moins heureux aussi. Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ? Une nouvelle fois, je sens la culpabilité monter peu à peu. Si j’avais été là pour lui a sa sortie de l’hôpital je saurais pourquoi il est comme ça. J’aurais peut être pu éviter cela aussi. Je ne me jette pas des fleurs, mais on était fort ensemble. On se prenait la tête parfois c’est vrai, mais on était une vrai équipe. On savait ce soutenir et s’aider l’un l’autre. Il m’a manqué pendant trois mois. Je me sentais perdu sans lui, mais à cet instant précis, je me demande si c’est une bonne idée d’être revenu. Il a vraiment l’air de me détester. Je me sens tellement mal que je sens les larmes monter peu à peu. Je baisse la tête et écoute ce que Dorian a me dire. Le ton monte rapidement. Il dit ne pas m’en vouloir pour l’accident, mais de me détester pour être parti sans prévenir personne. J’ai l’impression qu’il est en train de me planter un couteau en plein cœur. Il m’explique ce qu’il a pu ressentir en se retrouvant tout seul. Le sol pourrait s’ouvrir sous mes pieds que je n’en aurais jamais été aussi heureux. J’ai envie de disparaître. Je me déteste tellement… Dorian commence à proférer quelques insultes et là je comprends que ça devient important. Il ne dit jamais des choses comme cela. Il veut savoir pourquoi, mais je n’ai pratiquement aucunes explications. J’ai pris peur, j’ai fui. Tout simplement. Comme un idiot. « J’ai pas supporté de te voir sur ce lit d’hôpital. Je sais que l’on a prouvé que rien de tout cela était de ma faute, mais je… Tu ne voulais pas sortir, je t’ai forcé à venir avec moi. Sans moi tu serais resté à la maison et tu irais bien. » Parce qu’il est clair qu’il ne va pas bien. Je connais encore assez bien Dorian pour au moins comprendre cela. « Rien de tout cela n’était réfléchi. Je suis sorti de l’hôpital, j’ai pris un sac et je suis parti. Je me disais que ce serait plus facile de ne pas avoir à faire face aux questions. A tes questions. Mais ce n’était pas facile. Je suis retourné en Irlande et tu me manquais à chaque coin de rues. J’ai joué au faible, mais je regrette d’avoir pris la fuite. » Il m’a fallut trois mois pour revenir ici, mais maintenant je sais que je ne repartirais plus. J’ai fait l’erreur d’une vie et je ne suis pas prêt de recommencer. « J’ai conscience que tu me déteste et je ne peux pas t’en vouloir pour ça, mais je voudrais me racheter Dorian. Notre amitié ne peut pas se terminer comme ça. »
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Jeu 13 Mar 2014 - 9:14
Je détaille Sloàn du regard pendant quelques secondes. Il a des cernes qui lui encercle les yeux, son teint semble vraiment moins frais qu’avant. Sûrement le manque de soleil. Ses épaules retombent mollement et je peux lire toute la culpabilité dans ses yeux. Yeux qui ont perdu de leur pétillance. Avant, il suffisait qu’on se regarde une fraction de seconde pour éclater de rire. On a eu des disputes, oui, mais je crois que celle-ci dépasse toutes les autres. On a toujours été là l’un pour l’autre, dans les bons comme dans les moins bons moments. Cet accident faisait partie d’un moins bon moment et cette fois, mon meilleur ami n’était pas là à mon réveil. J’ai dû affronter les questions tout seul.
Je me rappelle de l’accident. Je me rappelle très bien de la discussion que vous avions, de la route brillante à cause de l’humidité de la nuit, je me rappelle du feu rouge très brillant, du bruit des pneuds de la voiture venant de droite. Je me rappelle très bien de mon corps projeté en avant puis sur le côté avant le trou noir. Cet accident me reste en mémoire mais lorsque les médecins, ma famille et la police m’ont posé des questions, j’ai joué à l’amnésique jusqu’au bout. Je ne voulais pas leur dire que nous étions peut-être pas assez concentré sur la route pour voir qu’une voiture venant de la droite ne pouvait pas freiner. Je ne voulais pas qu’ils accusent Sloàn et qu’ils disent que tout ça était de sa faute. Je voulais vraiment le protéger. Je n’ai pas ouvert la bouche. Ils ont dû faire sans mes informations. Les seules indications que la police a reçu sortent de la bouche des témoins.
Maintenant que j’ai dû affronter tout ça seul, je demande des explications. Pas des excuses parce que ça je m’en fiche. C’est mon meilleur ami, je l’aime autant que ma vie et il n’aura jamais besoin de me demander pardon. Mais je veux au moins comprendre ce qu’il s’est passé dans cette petite tête d’anchois. Alors oui, je le pousse sûrement à bout mais il ne peut pas espérer débarquer comme une fleur, me faire un sourire et que je lui tombe dans les bras. Je l’ai tellement maudi durant ces derniers mois…
Il baisse les yeux et je suis bêtement son regard. Et forcément, il me parle du fait qu’à la base, je ne voulais pas sortir ce soir là. Je lève les yeux au ciel puis croise les bras sur mon torse. Mais quel imbécile, vraiment. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un meilleur ami aussi stupide. Je vais bien. Enfin, c’est pas Ibiza mais je suis quand même en bonne santé. Faut toujours qu’il exagère. Mon cœur se serre un peu lorsqu’il me fait savoir qu’il est retourné en Irlande. Ceci explique son teint pâle. C’est pas là-bas qu’il aurait pu faire le plein de vitamine D. Pourtant, savoir qu’il est retourné chez nous me rassure un peu. Il n’était pas perdu quelque part, il n’a pas risqué sa vie ni rien. Il est simplement retourné à la maison. Et dire que pendant tout ce temps je me suis fait les pires scénarios catastrophe. Je crois qu’avec Lily on pourrait écrire un livre sur tout ce qu’on s’est imaginé.
Lorsqu’il cesse de parler, je m’approche encore un peu de lui, le dévisageant. J’ai envie de lui en coller une, c’est viscéral. Il est tellement stupide. Mais au lieu de ça, je me jette dans ses bras. « T’es vraiment qu’un imbécile. » Je reste quelques secondes dans ses bras avant de m’écarter. Parce que bon, c’est mon meilleur ami et même si je le déteste, je suis heureux de le revoir mais les câlins… Voilà quoi. « Tu vas me trouver fataliste mais cet accident devait arriver. Je suis pas resté à la maison, c’est pas pour autant que c’est de ta faute. J’aurais très bien pu me casser la gueule en sortant de la douche. » Je secoue la tête avant d’enfoncer les mains dans mon jeans. « Je me porte pas si mal tu sais. Je suis en bonne santé et si ça se trouve, je vais retrouver la mémoire. J’ai un job aussi donc je gère. Mais c’est pour le reste que j’aurai eu besoin de toi. » Je n’ai jamais vraiment eu l’habitude de parler de mes relations amoureuses avec Sloàn étant donné que j’en ai pas connu des masses mais j’avoue que ce matin, lorsque je me suis réveillé seul après qu’Eliàs se soit barré sans rien dire, j’aurais aimé avoir mon meilleur ami pour me changer les idées. « T’as fait quoi à Dublin ? »
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Dim 23 Mar 2014 - 22:38
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dorian & sloàn
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On doit avoir l’air de deux idiots. Planter l’un en face de l’autre dans cette rue sombre. On ce détail tous les deux du regard, comme deux étrangers qui se découvre. Sauf que nous ne sommes pas deux étrangers. Bien au contraire. Dorian et moi on se connaît par cœur depuis des années et pourtant aujourd’hui c’est comme si notre belle complicité avait tout simplement disparu. Ou pire. Comme si elle n’avait jamais réellement exister. Cet accident à ruiner nos vies. Cela à ruiner la sienne en lui faisant perdre la mémoire et cela à ruiner la mienne en me faisant devenir un trouillard. Je n’avais jamais été comme cela jusqu’à présent. J’ai toujours pris les problèmes à bras le corps. Même ceux qui me plaisait le moins. J’ai toujours fait face. Toujours. Mais voir mon meilleur ami aussi blanc qu’un linge, allongé sur un lit d’hôpital par ma faute à réduit en cendre la personne que j’étais. Ce jour-là je me suis pris la claque de ma vie et depuis je ne suis plus du tout le même Sloàn. Cet accident m’as changé et a vu d’œil cet accident à également changer mon meilleur ami. En faisant ce constat, une pointe d’angoisse commence à monter en moi. Et si on avait tellement changé que notre amitié ne soit plus du tout possible désormais ? Si j’ai finis par revenir ce n’est pas parce que l’Australie me manquait, mais bel et bien pour retrouver mon poussin. Pourtant cette nuit j’ai peur de l’avoir perdu pour toujours.
On se dévisage encore et encore. Puis je finis par essayer de mettre des mots sur mon comportement. J’essaye de justifier ma fuite alors que depuis trois mois je suis incapable de réellement expliquer pourquoi j’ai ressenti ce besoin si urgent de m’en aller. Je ne sais pas réellement pourquoi. Je parle de la culpabilité, mais n’y avait-il pas autre chose derrière tout cela. Un sentiment de honte ? De haine envers moi même ? Je n’en sais trop rien, mais toujours est-il qu’aujourd’hui je dois des explications à Dorian. Beaucoup d’explications. Je ne lui demande pas de me pardonner tout de suite, après tout je ne le ferais même pas à sa place. Je veux juste qu’il m’écoute. Qu’il prenne en considération mes excuses et qu’il avise. Les mots sortent tous seuls de ma bouche tandis que je continue de fixer avec une admiration forcé le trottoir sous mes pieds. Je lui explique où j’étais et tout le reste. Je lui dis tout et finit par me taire. Maintenant c’est à lui de choisir. Soit il me demande de partir soit… Soit je ne sais pas. Les minutes défilent peu à peu et le silence devient de plus en plus pesant. S’il continue à être aussi silencieux je crois que je vais craquer.
Lorsque je finis par relever les yeux vers Dorian je le vois qui s’approche de moi. Je ne vais pas mentir, l’espace de quelques instants j’ai eu peur qu’il m’en mette une. Mais finalement il se jette littéralement dans mes bras. Je suis surpris, mais finis par resserrer son étreinte. On a jamais vraiment été très câlin tous les deux, mais je dois dire que celui-ci fait un bien fou. Il me traite d’imbécile et je rigole avant de le relâcher enfin. Nos regards ce croise et je me dis qu’au final j’angoissais pour rien. On a encore quelques mots durs à passer tous les deux mais visiblement il ne m’en veut pas. Sa remarque me fait sourire. Il n’aurait sans aucun doute pas perdu la mémoire en tombant dans la douche, mais le fait qu’il essaye de me déculpabiliser de cette manière me touche énormément. « T’en aurais bien été capable. » dis-je doucement un sourire aux lèvres. Je l’écoute attentivement et hoche un peu la tête. Je crois qu’il va me falloir encore beaucoup de temps avant d’arrêter de culpabiliser pour l’avoir abandonner, mais je me dis qu’ensemble on va bien finir par y arriver. A retrouver notre amitié d’antan. « Je suis là maintenant. Pour le reste et pour tout. » Je hausse un peu les épaules et mon regard tombe encore sur le sol. Je suis tout de même encore assez gêné. Je m’en veux. Encore et toujours. Il me demande alors ce que j’ai bien pu faire à Dublin et je relève la tête pour croiser son regard bleuté. « J’ai erré dans les rues comme un con pendant des jours et des jours. Je culpabilisais tellement… Je ne sais même pas pourquoi je suis rentré. Je pensais que je me sentirais mieux là-bas, mais c’était pire… J’ai bossé un peu et dès que j’ai pu j’ai repris un billet d’avion pour rentrer. » En racontant cela à voix haute, je me rends compte à quel point mon aventure est quelque peu débile. T’es un idiot Sloàn !
Je lève les yeux vers la tente derrière Dorian et souris. « Tu bosse toujours pour la Croix-Rouge ? » Il a toujours été du genre à s’occuper des autres avant lui même et visiblement c’est quelque chose qui n’as pas changer. Ce soir il fait froid et pourtant personne ne se pointe vers cette tente. En même temps cela ne m’étonne pas trop. Si j’étais SDF j’aurais bien trop de fierté pour venir ici. Enfin. J’enfonce mes mains dans les poches de mon jean et prends appui contre la petite table avant de donner un léger coup de coude à mon meilleur ami. « Bon alors… Raconte-moi ce que j’ai raté un peu. » Autant rattraper le temps perdu dès maintenant non ? « C’est quoi ce truc pour lequel t’aurais eu besoin d’un imbécile comme moi ? » Je lui souris à nouveau et me dit qu’au final, je n’aurais jamais dû partir… Il m’a tellement manqué.
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Jeu 10 Avr 2014 - 8:50
Le traiter d’imbécile est la seule chose qui me vient à l’esprit. Je crois que l’insulte aurait pu être bien plus méchante il y a quelques semaines de cela mais je suis tellement soulagé de voir que mon meilleur ami est en vie, qu’il ne s’est pas pendu quelque part où qu’il n’est pas bêtement tombé dans la drogue – oui je me suis fait des sacrés scénarios, j’avoue – que le reste je m’en fiche presque. Il m’a donné des explications, je les aies entendues même si je les approuve pas forcément. Je me rends bien compte qu’il n’a pas réfléchi et qu’il a agit par instinct mais la prochaine fois – en espérant qu’il n’y en ait pas bien sur – j’aimerais mieux que son instinct me consulte avant de pâtir sans rien dire, sans donner de nouvelles pendant plusieurs semaines. On s’autorise même une petite plaisanterie. C’est vrai que des deux, j’ai toujours été le plus gauche et donc tomber dans la douche aurait tout à fait été mon genre…
Je suis curieux, j’aimerais savoir qu’est-ce qu’il a fait pendant tout ce temps, surtout que c’est pas franchement son genre de rester en place. Apparemment, il n’a pas trouvé la paix qu’il cherchait en retournant sur nos terres… Ca me ravi dans un sens parce que sinon il ne serait pas revenu et on ne saurait toujours pas s’il est en vie. Là, je le vois, il est en face de moi en chaire et en os. C’est tout ce que je retiens, le reste ne sont que des détails.
Je me retourne furtivement en suivant le regard de Sloàn sur la tante derrière moi. J’enfonce mes mains dans les poches de mon pantalon et hoche la tête. Je n’ai jamais vraiment fait d’autre job depuis que j’ai quitté l’école. Je ne me vois pas derrière un bureau, encore moins derrière une caisse d’un magasin et là au moins je suis plus où moins utile même s’il m’arrive souvent de me prendre des bols de soupe brûlants à la figure ou qu’il m’arrive de ramener un sans-abris chez moi pour coucher avec et me faire jeter le lendemain. « J’essaie du moins. Je crois que j’avais davantage de patiente avec les gens avant l’accident. » Un petit sourire étire mes lèvres. Ce n’est pas une reproche, juste une constatation. C’est vrai que de ce côté là, l’accident a changé pas mal de choses dans ma vie. Y a certains points de ma personnalité dont je ne me rappelle plus et du coup j’improvise. Certaines réactions paraissent différentes d’avant si j’en crois Maybelle mais pour moi c’est comme j’aurai toujours agi vu que je ne me rappelle pas de comment j’étais avant. Enfin bref.
On s’appuie tout les deux contre la table où se trouve la soupe et je baisse honteusement les yeux sur le sol. Je n’ai jamais aimé parler de mes relations avec Sloàn. Surtout par pudeur. Je n’ai pas toujours fait les bons choix et même si je sais qu’il me jugera pas, j’ai toujours du mal à me confier sur ça. Je crois bien que j’ai peur qu’un jour il me dise « tu peux t’en prendre qu’à toi même » je crois que ça me ferait vraiment mal, surtout que je n’ai pas demandé à ce que mes relations ne soit pas glorieuses. D’ailleurs, j’hésite à parler d’Eliàs à Sloàn… Qu’est-ce qu’il va dire quand je lui dirais que j’ai craqué pour un sans abris ? Qui n’a pas de logement ? Et qui a profité de mon hospitalité et profité de moi même avant de disparaître ? « Tu me connais, je fais pas toujours les bons choix en matière de relations. » Peut-être que ça suffira à Sloàn et qu’il n’insistera pas. Je me retourne pour nous servir deux tasses de café dans mon thermos personnel. Il faut bien que je tienne le coup pour rester réveillé toute la nuit non ? Je donne une des deux tasses à mon meilleur ami avant de l’inviter à s’asseoir sur une des chaises pliantes derrière la table. « Tu as… Tu as déjà revu Lily ? »
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Mer 16 Avr 2014 - 22:13
For you there's nothing in this world I wouldn't do
dorian & sloàn
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Qu’il me traite d’idiot, me remet les idées en place. Je sais que ce n’est pas méchant venant de sa part, c’est juste pour souligner un peu les conneries que j’ai pu faire. Je pense qu’il va me le rappeler encore longtemps. Et je ne pourrais jamais lui faire de remarque là-dessus. Je pense que je le mérite amplement. Enfin. Pour le moment, je cherche juste à faire la paix avec lui. Oui comme les enfants en primaire. L’ambiance finis par se détendre entre nous. Dans le fond, je savais que l’on ne pourrait pas s’éviter longtemps, mais je ne pensais pas qu’il me pardonnerait aussi rapidement. Enfin. Il ne m’a pas totalement pardonné ou tout du moins il ne l’a pas clairement exprimé, mais je le connais. Il n’a pas forcément besoin de le dire pour que je le comprenne tout seul comme un grand. Je lui explique un peu où je me suis enfui et surtout je lui explique que je ne m’étais pas spécialement senti heureux en rentrant en Irlande. Je pensais sincèrement que cela me ferait du bien de retourner sur mes terres, mais ce ne fut pas le cas malheureusement. Je me sentais seul et tellement mal que dès que j’ai pu j’ai repris un avion pour revenir ici. Je regrette encore mon départ, mais peut être qu’un jour je finirais par voir cela sous un autre œil.
Pour l’instant, je décide de m’intéresser un peu plus à mon meilleur ami. Dorian n’as jamais été un grand fan de l’école. Déjà lorsque l’on était en Irlande, il n’aimait pas cela. On l’avait tous compris et personne ne l’avait forcé à continuer. Je trouve que c’est bien qu’il donne son temps libre pour les gens qui en ont besoin. Il a toujours été comme cela. Il a un grand cœur mon Dorian, parfois un peu trop grand d’ailleurs. Il s’oublie un peu au profit des autres, mais avec le temps je ne lui en fait même plus la remarque, je connais la réponse qu’il me donnerait par cœur alors pourquoi insister. On l’aime comme ça, c’est tout. Pourtant, il finit par me dire qu’il n’as plus la même patience avec les gens. Cette nouvelle m’attriste un peu. Cet accident là changé… Malheureusement. Et encore une fois je ne peux m’empêcher de me dire que c’est à cause de moi. Pourtant je ne dis rien et me contente de lui donner un petit coup de coude dans les côtes. « Je te dirais si je vois des changements, va ! » S’il ne se souvient de rien comment peut-il savoir s’il a changé ? Pour le moment, je ne vois rien de bien différent. Mais on verra bien, non ?
Tous les deux appuyé sur la table qui lui sert de ‘bureau’ je finis par lui demander ce qui ne va pas. Je le connais par cœur, il m’a fait de simple sous entendu tout à l’heure, mais là il va falloir qu’il parle un peu. Pourtant il semble hésite. Il me balance une phrase un peu mystérieuse et plus rien. Du Dorian tout cracher quoi. Je me tourne vers lui et l’interroge du regard, mais il va plus vite que moi et me demande si j’ai revu Lily. Outch. Ce n’est pas vraiment le sujet à aborder pour le moment, mais bon… Si je veux qu’il parle, il va bien falloir que je réponde moi aussi. « Oui je l’ai vu hier… » dis-je doucement tout en regardant fixement mes pieds. « Elle est avec quelqu’un d’autre. » Lily est la seule femme que je n’ai jamais aimée et Dorian le sait. Je n’ai pas besoin d’en dire plus pour qu’il comprenne. Je joue nerveusement avec mes doigts et finis par dire. « Bon crache le morceau Dorian. Qu’est-ce qui se passe ? »
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian Dim 4 Mai 2014 - 9:45
Cet accident m’a changé, clairement. Je suis beaucoup plus méfiant avec les gens. Je ne sais pas à qui je peux faire confiance et à qui je peux me confier ou pas. C’est Maybelle qui en a fait les frais en premier. Ma meilleure amie. Apparemment. Du moins c’est la relation qu’on entretenait avant l’accident et j’avoue que j’ai beau m’être creusé la tête durant des heures et des heures, je n’arrive pas à me rappeler d’elle. Son visage me dit quelque chose mais je n’arrive pas à me rappeler des moments qu’on a passé ensembles même si sur les photos qu’elle m’a montré, c’est bien moi, souriant à côté d’elle. Il va falloir du temps pour reconstruire cette amitié, si j’arrive à m’attacher à elle comme je l’étais. Ca me rend triste pour elle, elle a perdu son meilleur ami alors qu’il est toujours là et je ne peux pas faire semblant avec elle et lui dire que tout ça va revenir… Cette situation me donne envie de m’arracher les cheveux.
Heureusement, dans le fond, que je n’ai pas oublié mon meilleur ami. J’aurai voulu, oh ça oui, quand il a fui et que je me suis retrouvé tout seul, je me suis mis à crier au ciel pourquoi on ne me l’avait pas retiré de l’esprit. J’aurai sûrement moins souffert de son absence. Mais maintenant qu’il est face à moi, je suis heureux de ne pas l’avoir oublié. Même si je suis encore en colère contre lui, je suis avant tout soulagé de voir qu’il va bien et qu’il est de retour. Ca va prendre du temps pour que je puisse être comme avant avec lui mais entre nous deux ça a toujours été si facile que je ne me fais pas tant de soucis que ça. J’aimerais qu’on puisse passer la nuit à rattraper ces dernières semaines d’absence, qu’il me raconte tout. Que ça soit l’accident étant donné que je ne me rappelle de rien, de son « voyage » en Irlande, de son retour en Australie et du moment où il a revu Lily. D’ailleurs, je profite d’une question que j’ai pas envie de répondre pour lui demander s’il a revu la jeune femme. Je sais à quel point ils sont proches et j’ai bien vu l’état de la jeune femme après son départ… Avec Lily, on s’est en quelque sorte serrés les coudes durant l’absence de Sloàn, on s’est retrouvé les deux abandonnés par celui qu’on appreciait de tout notre cœur – elle un peu plus évidemment – et au début on ne s’est pas lâché d’une semelle. On a essayé de faire des hypothèse sur l’endroit où il pourrait se trouver, on s’est vraiment creusé la tête pour trouver un moyen de le retrouver… Mais avec le temps, on a abandonné. Je ne pensais pas qu’il aurait pu retourner en Irlande et même si l’idée m’avait effleuré l’esprit, je ne pense pas que j’aurai été capable d’aller jusque là-bas pour lui botter les fesses… Quoi qu’il en soit, depuis son retour à Bowen, Sloàn a déjà revu la jeune femme et je n’ai pas besoin de lui demander pour savoir qu’il est également au courant que la jeune femme a retrouvé quelqu’un. Lorsqu’elle m’a envoyé un message pour me le dire, j’étais un peu déçu mais d’un autre côté je pouvais la comprendre, même si moi, je n’ai pas cherché à remplacer Sloàn en retrouvant un autre meilleur ami. Aucun ne lui serait arrivé à la cheville. « J’suis désolé vieux… Heureusement, moi je n’ai pas pu remplacer tes beaux yeux hein. » dis-je avec une pointe d’ironie malgré que ma phrase se voulait avant tout pleine d’humour.
« Tiens, tu veux un thé ? » demandais-je à mon meilleur ami pour essayer de faire diversion car il est à nouveau en train de me questionner sur ce qui me tracasse en ce moment et comme je n’ai pas envie de lui parler de ma grosse erreur prénommée « Eliàs », je me retourne pour prendre une tasse en plastique et y verser de l’eau chaude. Lorsque je me tourne vers Sloàn pour lui donner la tasse, celui-ci me fusille du regard. Je baisse les yeux et lui tends la tasse l’air d’un enfant qui reconnaîtrait sa bêtise. « Bon d’accord… Mais promets moi de pas me faire la morale. » Je m’appuie à nouveau sur la table et croise les bras sur mon torse avant de prendre une profonde respiration. « Y a un sans-abris qui est venu hier soir au centre… Je l’avais déjà remarqué. Il a mon âge et il n’a pas demandé à finir dans la rue. Un de mes collègues s’en ai pris à lui et j’ai un peu pris sa défense. » Si seulement l’histoire aurait pu se terminer là… Eliés aurait prit son bol de soupe et il serait retourné dans sa cachette. Sauf que ça s’est pas terminé comme ça… « Je lui ai proposé de venir chez moi pour qu’il puisse manger un vrai repas, prendre une douche et dormir au chaud… Et voilà. On a couché ensemble et tu me connais… Si je couche avec quelqu’un c’est que vraiment il me plait… Enfin bref. Ce matin il était plus là. Il m’a rien volé, il est simplement parti alors qu’il m’avait promis de rester. » Je me mords machinalement la lèvre en repensant à cette nuit qu’on a passé les deux mais la douleur que j’ai ressenti en me réveillant ce matin et en voyant qu’il n’était plus là. « J’avais espoir qu’il vienne ce soir mais bon. » Je relève les yeux vers mon meilleur ami avant de me gratter nerveusement la nuque. « Enfin. Du Dorian tout craché. Ecoute, je fini tard ce soir et je veux pas que tu te gèles le cul alors si tu veux, on peut essayer de se voir demain ? Tu as retrouvé un appartement au fait ? »
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Sujet: Re: For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian
For you, there's nothing in this world I wouldn't do » Dorian