Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Lun 3 Fév 2014 - 23:52
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
Une semaine. Une semaine que je ne l’avais pas revu. Enfin, je ne l’avais vu qu’une fois. Qui me dit que je l’avais marqué, que j’avais attiré, ne serait-ce qu’un minimum de son attention. Ce n’était peut-être pas pareil pour lui que ça ne l’était pour moi. Parce que je m’en souvenais comme si c’était hier. C’était le seul qui m’avait consacré un minimum d’intérêt, et sans me juger. Le seul à avoir accepter de s’asseoir à mes côtés le temps que je mange. Le seul à ne pas chercher à comprendre pourquoi j’en étais arrivé à vivre dans la rue. Et surtout, il n’avait pas insisté pour que je dorme dans un centre, même s’il n’avait pas pu s’empêcher de m’en faire la remarque. Il n’avait pas pu rester aussi longtemps que j’aurais aimé, mais il m’avait promis de revenir, que l’on se croiserait de nouveau, et de mon côté je lui avait promis de me nourrir un peu plus régulièrement. Je ne sais pas, mais j’ai l’impression qu’il y a quelque chose, que je ne saurais pas encore expliquer, qui s’est produit. Mais, j’avais envie de le revoir, c’était indéniable.
C’est donc pour cela que j’avais glané quelques informations à droite et à gauche sur là où je pourrais le trouver, je ne l’avais pas revu depuis la dernière ronde, et à vrai dire, j’avais refusé les soupes de tout ceux qui me le proposait. J’avais réussi à apprendre où était basé son association. Association qui se trouvait à l’autre bout de la ville. Mais il m’en fallait plus pour me décourager. Enfin, encore plus que je ne l’étais actuellement. Le fait de ne pas trouver le boulot, ça commençait à me tuer doucement. Parce que ce n’était pas ce que j’avais prévu, de passer plusieurs mois sous les ponts. Et puis, je suis loin d’être idiot, je sais très bien que, plus je passe du temps à vivre sans domicile et donc sans adresse, moins l’on me donnerait l’opportunité d’obtenir un boulot. Et moins j’aurais la possibilité d’avoir un toit décent au-dessus de ma tête. Ce n’était pas ce que j’avais prévu, pas du tout. Et le pire, c’est que je commençais réellement à croire que j’allais rester dans la rue pour encore un bon bout de temps. Pourtant j’étais prêt à accepter n’importe quoi comme boulot, même le plus humiliant. Mais personne ne voulait d’un SDF. Et ça, ça me mettait franchement en rogne. J’avais la nette impression d’être catalogué, étiqueté, et cela, pour la vie. Plus les jours passent, et plus je commence à décourager.
Voilà pourquoi, aujourd’hui, après trois jours de tergiversions, je me suis enfin décidé à aller dans cette association, qui, apparemment, tous les mardis, organise une distribution de soupe dans leurs locaux. Tant qu’ils ne m’obligent pas à rester à l’intérieur la nuit tombée, tout ira bien. Je pris le bus, ayant réussi à recevoir assez pour me payer deux tickets de bus. J’avais honte de le dire, et encore plus de le faire, mais j’avais fait la manche. En même temps, comment j’aurais pu me payer ces tickets sans cela ? Mais je trouve cela franchement dégradant, humiliant. Je le faisais le moins possible. Le trajet du bus fût assez éprouvant. Les regards en coin, ou ceux plus appuyés, ceux qui murmuraient, certainement des abominations, me regardant. Tout cela me mit passablement sur les nerfs, et ce fût un véritable enfer pour moi. J’avais hâte de descendre. En temps normal, j’aurais explosé, leur demandant pourquoi ils m’observaient comme si j’étais un monstre, mais je n’en avais même plus la force. Pathétique. Je descendis donc rapidement du bus. Remontant mon col sur mon visage. Il ne faisait pas forcément très froid, mais je n’étais pas très couvert. Une simple veste en cuir ne protège pas vraiment du froid.
Après cinq bonnes minutes de marche à travers la ville, j’arrive devant un grand bâtiment blanc avec une Croix rouge dessus. C’est là. Mais je n’ose pas pénétrer. C’est bête, mais si je franchis cette porte, j’ai comme l’impression d’être encore plus étiqueté, comme si ma condition de SDF se confirmerait. C’est vraiment bête, mais je ne peux pas arrêter d’y penser. Mais au bout de cinq minutes, j’arrive à y mettre les pieds à l’intérieur. Je grimace, sérieusement, l’intérieur est encore plus repoussant que l’extérieur. C’est blanc, vide, immense, et... ça me fout franchement les pétoches, comme on dit. Devant moi se trouve une grande table, avec plusieurs énormes marmites de soupe. Ainsi que pas mal de SDF que je ne connaissais, certainement squattaient-ils le coin. Je soupire, surtout que je remarque que la plupart sont déjà bien alcoolisés. Je déteste cela. Je ne tomberais jamais aussi bas pour tomber dans la boisson ou même la drogue, même si, pratiquement tous les jours, on m’en proposait, je refusais et partais rapidement, avant qu’ils ne deviennent trop entreprenant.
Je tombe face à face un bénévole, d’une quarantaine d’année, qui, du premier regard, je n’aime pas. Il semble me prendre de haut. Il prend un bol et me verse de la soupe, avant de me le tendre, sans aucun mot. « Euh.. Bonjour ? » Je grimace quand il me lance un regard aussi noir. « Mais non merci, je ne veux pas de ta soupe. » Il me regarde, souriant d’une façon... étrange. « T’es v’nu pour quoi, p’tit ? Parce que je ne vois pas ce qu’il y a d’autre à faire. Et ici on ne distribue pas ta merde » Je fronce les sourcils, mes soupçons se confirmaient, je n’appréciais pas du tout ce type, surtout qu’il jugeait à mon apparence, mais je n’étais pas un drogué et je ne le serais jamais. « Ouais, mais je ne veux pas de ta soupe. Et puis je n’aime pas les carottes de toute façon. » Il se mit à rire, sarcastiquement. « c’est toutes les mêmes malheureusement pour toi, et la mienne c’est la meilleure. De toute façon même de la pâté pour chien, je suis sûr que ça te conviendra ! » Je serre les poing, j’en avais marre. Marre qu’on me dévisage, qu’on me prenne de haut, qu’on me traite qu’un moins que rien. « Je n’en veux pas, Pigé ?! Même un chien serait mieux traité que moi ici ! » Je repousse son bol, qui s’éclate à terre, j’étais en colère mais il l’avait bien cherché. Je n’étais certainement le seul qu’il devait traiter de cette façon. C’en était humiliant d’être comparé à des chiens... Après tout on est des être humains, mince à la fin ! Bien sûr, deux gros molosses me saisirent les bras afin de me faire sortir. « Mais laissez-moi, ce n’est pas moi qui a commencé !! » J’essayais de me débattre tant bien que mal, mais ne pas manger pendant deux jours avait considérablement affaibli mes forces.
Dernière édition par Elias T. Sorenston le Ven 28 Fév 2014 - 8:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Mar 4 Fév 2014 - 20:07
« Allez Dorian, ça te ferait du bien de sortir un peu ! Et puis, je suis de bonne compagnie ! Peut-être que ça te rappellera de bons souvenirs… Non ? » Non. Vraiment pas non. Je vous fait un topo ? La jeune femme aux cheveux blonds peroxydés en face de moi se prénomme Maybelle. Elle est gentille, bien qu’un peu collante. Et elle a le malheur de faire partie de ces personnes dont je ne me rappelle plus de rien suite à l’accident. Je ne sais plus comment on s’est rencontrés, les conversations qu’on a pu avoir, les distractions que nous avons partagés ensembles. La seule chose à peu près sûre que je sais, c’est que nous n’avons jamais couché ensembles étant donné que je n’aime que les hommes. Enfin bref. Quoi qu’il en soit, Maybelle a beau être une femme tout ce qu’il y a de plus adorable avec son visage d’enfant, je n’arrive pas à me souvenir d’elle et ça la frustre plus qu’autre chose. Au point qu’elle essaie par tous les moyens de me rapprocher d’elle. « Comme avant. » Avant quoi ? Avant que je ne devienne amnésique ? Avant mon accident ? Quand j’étais encore quelqu’un de normal, de sociable ? Qui sortait boire des verres avec son hétéro de meilleur ami ? Parlons de ce meilleur ami… Je ne lui parle plus. A vrai dire, c’est lui qui m’évite et qui ne veut plus m’adresser la parole. Il est dans la case des personnes dont je me rappelle et malheureusement pour moi – et pour lui surtout – je me rappelle surtout que c’était lui qui conduisait au moment où nous avons été percuté. La culpabilité le ronge au point qu’il n’ose plus me regarder dans les yeux. Il est persuadé d’avoir anéanti ma vie à cause de ça. Alors que c’est la voiture qui nous ait rentré dedans qui est fautive. La priorité, elle semblait l’avoir oubliée à ce moment là. « Steuplé, steuplé, steuplééé ! » Je levai les yeux au ciel. « Une autre fois. Il faut que j’aille bosser. A une prochaine ! »
Pour être tout à fait franc, Maybelle travaillait comme bénévole dans une association. Tout comme moi. C’est apparemment comme ça que nous nous sommes rencontrés. L’avantage c’est qu’à dix neuf heures, je peux m’extirper de ses griffes pour aller rejoindre mon travail de nuit à la croix rouge. Et même si j’aime ce que je fais, j’ai encore plus hâte de m’y rendre depuis quelques jours. J’ai beau être amnésique et être en « choc post-traumatique » il ne m’empêche pas d’avoir secrètement craqué pour une jeune homme, rencontré une semaine auparavant dans le rue. L’air mystérieux, un regard profond à en faire tomber plus d’un – ou plus d’une – et un caractère plus ou moins hors du commun. Nous n’avions échangé que quelques mots et pourtant, j’aurais voulu rester plus longtemps avec lui pour en apprendre plus sur lui. Les études qu’il a fait ? S’il aimait la musique ou l’art ? Que des petits détails anodins. Bien sur, j’aurais pu lui demander aussi pourquoi il était dans la rue, mais ça n’aurait pas été correct de ma part. Beaucoup de sans abris s’énervent et vous balancent leur soupe à la figure quand on aborde un sujet aussi délicat. Avec le temps, j’ai appris à ne plus être curieux à ce sujet, à simplement faire mon travail et peut-être échanger quelques paroles avec certains.
Ce soir, il fait particulièrement frais en Australie. Bien sur, on est loin des hivers russes, mais pour une population habituée au chaud et au soleil, la nuit est une vraie épreuve. Sur mon skate, j’ose me questionner à propos d’Eliàs – car oui, j’avais réussi à avoir un prénom. J’espère qu’il aura accepté de dormir au centre ou même qu’il se nourrit correctement, comme il me l’avait promis. Je n’avais pas envie d’être comme un père envers son fils, mais je me préoccupe particulièrement de ce cas. Etre sans abris à son âge me touche car ça aurait pu être moi et je trouve ça injuste qu’un garçon d’une vingtaine d’années se retrouve à la rue. Il ne semble pas être comme les autres à s’être volontairement auto détruis. Je pense qu’il a fini dans la rue sans n’avoir rien demandé. Un dommage collatéral.
Une fois arrivée devant le bâtiment de la croix rouge, je descends de mon skate et l’accroche à mon sac à dos pour monter les marches. Je décide de passer par la porte principale pour rejoindre les vestiaires mais il y a une telle animation dans le hall où l’on sert la soupe, que je suis forcé de m’arrêter. Je suis obligé de me mettre sur la pointe des pieds pour voir ce qu’il se passe. Et j’aurais préféré ne jamais voir ça. Eliàs. Il est là, mais apparemment quelque chose ne tourne pas rond. Je m’avance en sa direction. « Eh ! Oh ! Allô ? On peut m’expliquer pourquoi vous le tenez comme ça ?! » demandais-je en essayant de me faire le plus entendre que possible malgré ma petite taille et ma voix peu portante. Je me faufile parmi les autres sans abris présents et me poste à côté d’Eliàs qui se débat. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » « Dégage Caldwell. On offre de la soupe à ce sale gosse et il n’est même pas capable de l’apprécier. On n’a pas besoin de gens comme lui ici. » Oh wow. Stop là. « C’est bon. Je m’en occupe. J’ai déjà eu à faire à lui. » dis-je en soupirant légèrement pour essayer de leur faire avaler le plus gros mensonge jamais dit dans ce bâtiment. Je me tourne vers Eliàs et pousse les deux hommes qui le tienne par le bras pour l’empoigner moi même. Je l’attire en dehors de la foule jusqu’à rejoindre les vestiaires des bénévoles. Une fois que la porte et fermée derrière nous, je laisse mon sac à dos tomber à terre et je m’avance vers lui. « Ca va ? Ils t’ont pas fait mal ? »
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Mer 5 Fév 2014 - 12:20
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
Le temps est trois fois plus long lorsque l’on dort dehors. Juste parce que déjà je dois dormir au moins deux voire trois heures de moins que la plupart des gens. Le froid de la nuit m’empêchait d’avoir une vraie nuit. Et je refusais toujours de dormir dans un centre, je n’avais vraiment pas envie de côtoyer les alcooliques ou les drogués, bon ils n’était peut-être pas tous comme cela, mais une grande partie l’est. Et je n’ai pas envie d’être comme eux, parce que sinon je sais que je ne m’en sortirais jamais. Je n’ai qu’à les regarder pour le savoir. Alors je préférais moins dormir la nuit, avoir plus froid, et me retrouver seul. Souvent, la nuit je me baladais, profitant du calme de la rue, avant que les gens ne se réveille. Parfois j’arrivais à trouver des petites choses à revendre pour quelques pièces, mais c’était toujours mieux que rien, et au bout de trois jours je pouvais me payer un sandwich. La journée, je les passés à entrer dans chaque bar, chaque petite entreprise afin de voir s’il voulait bien m’embaucher. Je faisais des kilomètres pour dénicher un boulot, en vain. Et ces derniers temps c’était assez difficile. J’avais l’impression que plus je m’entêtais, et moins l’on voudrait me donner ma chance. De toute façon, je n’avais qu’un maigre diplôme en art appliqués. Je n’avais même pas pu entrer en école d’architecture. Tout ça parce que mon beau-père n’appréciait pas ma compagnie.
En parlant de lui, je ne l’ai jamais apprécié, et pourtant j’aurais pu, vraiment. Mais ils ne nous avaient jamais accepté, moi et mes soeurs, ils nous faisaient vivre l’enfer. Nous étions des moins que rien pour lui. Je pouvais l’accepter pour moi, par dépit, mais pas pour mes soeurs. Mon côté protecteur avait été multiplié par dix par son arrivée. Mes soeurs, elles, semblaient acceptée le destin, certainement par fatalité. Je pouvais tout subir, tant qu’elles, elles ne subissaient sa méchanceté gratuite. Mais, ils nous avaient tous mis dans le même panier, mais je ne me laissais pas faire, plus après quelques mois passé en sa compagnie, pas après que j’ai compris que jamais il ne changera d’avis pour nous. Je n’arrivais pas à comprendre ce que faisais ma mère avec lui, comment elle pouvait accepter, aussi facilement de mon point de vue, qu’il nous fasse simplement vivre l’enfer. Ce n’était pas possible, pas si elle aimait ses enfants, ce que je croyais vraiment dur comme fer avant mon beau-père. Mais, j’avais du me tromper, ça ne pouvait être que ça. Parce qu’une mère qui aime ses enfants, ne laisse pas son fils se faire mettre à la porte. Pas comme ça, sans se battre, et pourtant, elle avait été à côté de son nouveau mari et n’avait même pas protesté, ou même affectée par mes cris et mes larmes, non. Et en plus, ils avaient bien attendus que mes petites soeurs soient hors de la maison pour le faire. Je me demande toujours comment elles ont réagi. M’ont-elles cherché ? Ont-elles accepté la situation ? Ou m’ont-elles tout simplement oublié ? Oh, j’aurais pu aller les voir à leur lycée, leur expliquer la situation. Mais, je ne voulais pas les mettre en danger, ou même compliquer encore les choses. Elles avaient encore besoin de leur mère, moi je saurais me débrouiller. Après tout j’étais proche de l’âge adulte. Mais aujourd’hui, je ne cherchais pas à revoir mes soeurs, pour une tout autre raison.Je ne voulais pas qu’elle me voit dans cette situation.
Cette nuit était fraîche, une des plus fraîches que je connais depuis que je suis à la rue, et je dois bien avouer que je n’aurais pas craché contre une lit, ou au moins une pièce avec un minimum de chauffage. Et peut-être une douche également. Car moi, qui avant tout cette situation, soignait mon apparence, je ne pouvais plus le faire, et mon sentiment de honte décuplait encore. J’avais constamment l’impression d’être sale, dégoutant. Mais, ma débrouille, toujours la débrouille. Grâce à cela, il m’arrivait parfois de pouvoir prendre une douche chez quelqu’un qui avait assez de générosité pour m’accueillir pour quelques minutes, le temps d’une douche et parfois d’un chocolat chaud. Enfin, j’avais toujours du mal à accepter, je ne voulais pas que les gens croient que je suis un profiteur, car ce n’était jamais le cas. Et généralement, une fois la douche prise, je ne m’attardais rarement.
Mais aujourd’hui, j’étais dans ce centre, pour prendre un bol de soupe, et peut-être négocier une douche, ce qui m’importait beaucoup plus que de manger. Même si je crevais de faim, littéralement, j’avais dû encore perdre encore quelques précieux grammes. J’allais vraiment finir la peau sur les os, si je continuais ainsi. Mais le bénévole avait vraiment l’air en colère. Mais c’était lui qui avait commencé, je n’allais pas me laisser faire simplement parce que je suis un SDF ? Si ?! J’allais de nouveau protester quand une voix que je connais se fait entendre. Je tourne la tête vers l’origine du bruit pour le voir s’approcher, un mince sourire apparut sur mon visage. Dorian, il était là, et ne semblait pas vraiment heureux de ce qu’il m’arrivait. Je continuais pour autant à me débattre des deux gorilles qui me tenait. Mais mon sang ne fit qu’un tour quand j’entends l’autre expliquer la situation. « Hey, c’est vous qui avait commencé ! Je ne suis pas votre chien !! » Je souffle alors que Dorian propose de s’occuper de moi, je me calme, je n’ai pas vraiment envie de lui attirer les emmerdes. Je me laisse volontiers traîner par Dorian tandis que je lance un dernier regard coléreux à l’autre gus. Une fois dans les vestiaires, je remet en place ma veste. « Ouais ouais ça va, merci. » Je passe une main dans mes cheveux, il faut que je me calme, ce n’est pas à lui de subir ma colère. « ‘Tain s’il accueille tout le monde comme ça, je comprends que beaucoup ne souhaite pas venir ici. » Pas sûr que j’y remette les pieds moi.
Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Jeu 6 Fév 2014 - 6:38
Nous sommes une association, nous venons en aide à ceux qui ont moins de chance que nous. C’est comme les scandales autour de ces foyers pour enfants handicapés mentaux et que les soignants se retrouvent à les battre, ou pire à les violer. Il paraît qu’il se passe la même chose dans les centres pour personnes âgées. Je ne comprends vraiment pas comment on peut en arriver là. Nous sommes là pour leur offrir une couverture, un bol de soupe, un minimum de réconfort car beaucoup d’entre eux, n’ont pas choisi d’être dans cette situation. Je ne comprends pas comment on peut en venir à être méchant avec les sans abris, à les traiter comme des moins que rien. Ce n’est pas parce que nous avons un toit, de quoi manger ainsi qu’une bonne santé qu’on peut rabaisser les gens qui viennent ici chercher un peu d’aide.
C’est pour ça que je me révolte très rapidement lorsque je vois qu’on s’en prend à un sans abris dans le hall d’entrée. Et c’est pire encore parce qu’il s’agit d’Eliàs. Je le reconnais immédiatement avec sa barbe qui lui mange la mâchoire, ses yeux sombres et sa veste en cuir qui ne doit pas lui tenir vraiment très chaud. J’ai l’impression qu’il a encore maigri depuis la première et dernière fois que je l’ai vu. Je n’ai pas le droit de faire des traitements de faveurs aux sans abris, mais je ne peux pas non plus rester les bras ballants face à tout ça. Je ne vais pas me le cacher, Eliàs ne m’a pas laissé indifférent lorsque je l’ai rencontré pour la première fois il y a une semaine. Plusieurs fois il m’a trotté dans la tête, venant à me demander s’il avait finalement accepté de dormir dans le centre ou s’il tenait sa promesse de se nourrir un minimum. Je sens que suite à cet incident, il sera encore plus dur de le convaincre de venir dormir au chaud.
Je le prends à part dans les vestiaires, faisant croire au reste de l’équipe qu’il allait sûrement passer un mauvais quart d’heure. Mais bien au contraire, je compte plutôt le sauver de ce collègue qui se prend un peu trop pour un chef alors qu’il se contente uniquement de donner la soupe. Même si je suis plus jeune que lui, j’ai davantage de responsabilités au sein de la Croix Rouge. Eliàs est hors de lui, ça se voit sur son visage même s’il essaie clairement de se calmer. Il remet sa veste de cuire – devenir désormais un symbole pour moi – en place et se passe une main dans les cheveux. Il crache un peu son venin sur le centre et je le regarde, impuissant, enfonçant timidement mes mains dans les poches de mon pantalon noir. Je soupir, ne sachant pas vraiment quoi dire. Enerver Eliàs avec une remarque ne serait pas une bonne idée et je pense qu’il m’enverrait sur les roses si j’essayais de le calmer. Dans tous les cas, ce garçon est une bombe à retardement. J’observe son visage une fraction de seconde avant de finalement m’asseoir sur le banc qu’il y a au milieu du vestiaire pour je décroche mon skate de mon sac à dos pour pouvoir l’ouvrir et tendre une barre de chocolat au jeune homme. « A défaut de ne pas avoir eu de soupe, tiens… » dis-je de la manière la plus détachée possible. « Carl est un connard, il ne mérite même pas ta colère. Il ne va plus faire long dans l’association de toute manière. Maintenant, calme toi. » J’hésite. J’aimerais faire quelque chose mais je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée. Après tout, je pourrais très bien feindre, je suis bon acteur paraît-il. « Allez viens, on va ailleurs. » dis-je en accrochant mon sac à dos sur mon épaule et en calant mon skate sous mon bras gauche.
Sans vraiment attendre son approbation, je tire Eliàs par le bras, l’attirant dans le hall d’entrée. Je ne me retourne même pas vers mes collègues et passe la porte d’entrée avec le jeune homme. « Il est hors de question que tu dormes de nouveau dans la rue cette nuit. Tu viens chez moi. » Je ne lui laisse pas vraiment le choix. Il pourra râler autant qu’il veut et essayer de refuser, chez moi ce n’est pas la Croix Rouge. Personne ne l’emmerdera. On se mit à marcher silencieusement dans la nuit de Bowen. J’aimais bien marcher de nuit dans cette petite ville, même si d’ordinaire je le faisais avec la camionnette de l’association pour essayer de donner un peu de réconfort à ceux qui n’ont pas la même chance que moi. J’aimerais bien engager la conversation avec Eliàs mais j’ai peur de mettre les pieds dans le plat. « Tu as des affaires à aller chercher quelque part ? »
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Jeu 6 Fév 2014 - 8:28
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
J’avais toujours eu des difficultés à aller dans des centre, car déjà je ne m’y sentais pas à mon aise. Ce n’était pas franchement le lieu de la propreté, même s’il y avait des lits et des douches. Parlons-en des douches. vu le monde qui y passait, j’avais bien du mal à passer derrière tout ça, surtout que rien n’était nettoyé derrière chaque passage. Je n’en veux pas au bénévoles, qui ont déjà beaucoup à faire à côté. Mais est-ce que chaque personne qui prend la douche ne pourrait pas passer un coup d’éponge, ça ne prend que deux minutes et c’est plus hygiénique pour les suivants. Moi, c’est ce que je fais, d’ailleurs je crois que le peu de douche que j’ai prise, quand j’ai demandé une éponge pour nettoyer, j’avais juste l’impression d’être un extraterrestre. Mais c’est mon rapport à l’hygiène, un rapport qui me causait bien des difficultés maintenant. J’avais appris à faire des sacrifices, à lâcher du zeste comme on dit, mais c’est loin d’être évident.
Toujours la même histoire : le beau-père. C’est un peu à cause de lui que je suis devenu comme cela. Que je suis aussi méfiant avec ceux que je ne connais pas. Parce qu’avant, je n’étais pas comme ça, j’étais plutôt sociable, étant avenant avec les autres. J’aimais bien avoir plein de connaissances, même si dans le lot, je n’avais que peu d’amis, voire pas du tout. Mon statut de SDF avait définitivement rayer mes amis. Qui voudrait un SDF dans ses amis ? Personne ! Enfin, c’est ce que j’ai compris. J’ai su dès la première fois où j’ai tapé sur la porte d’un ami, que je ne pourrais pas compter sur eux. Et bien, je saurais me démerder seul. Après tout, je ne pouvais compter que sur moi-même. Et je pensais que maintenant, je serais véritablement exclu du ‘vrai’ monde, enfin celui où tu as un boulot, un appart, des amis et un petit copain. Mais, alors que cette conviction grandissait à grand pas, que je commençais vraiment à croire que personne ne s’intéresserait vraiment à moi quand Dorian apparut dans ma vie, et qui a tout à chamboulé. Et j’avais pensé à lui à plusieurs reprises.
Le suivant dans le vestiaire, je souris, pour moi-même. À croire qu’il était venu seulement pour me sauver des griffes de ces gorilles. Un vrai sauveur, une nouvelle fois. Parce que la semaine dernière il m’avait déjà sauver, de mes propres démons, sans même le savoir. en me donnant un peu de son temps, sans intérêt ou quoique ce soit d’autre. Je devais bien le reconnaître, je ne serais peut-être pas là, à essayer d’aller dans un centre, si je ne l’avais pas rencontré. Il ne me connaissait pas, et pourtant, il avait fait beaucoup plus que tous mes amis réunis. Je réussis à me calmer, sa présence aidant et le fait que l’on soit à l’écart du hall et de tous ses sans-abris, qui me stressent plus qu’ils ne devraient. Bon au moins ils n’avaient pas abîmer ma veste en cuir, il valait mieux, sinon je crois que j’aurais été capable de retourner illico dans le hall pour leur mettre mon poing dans leur jolis visages. Je le regarde, le remerciant silencieusement de ne rien dire. Je me calme directement, ce n’est pas sur lui que je dois déverser ma colère alors qu’il m’est venu en aide. C’est bien la seule personne avec qui j’ai vraiment envie d’être sympathique, et que je laisse véritablement approcher. Je le vois fouiller dans son sac, je fronce les sourcils, me demandant bien ce qu’il peut chercher avant de voir apparaître une barre de chocolat sous mon nez. J’affiche alors un énorme sourire. Trop longtemps que je n’en avais pas mangé, alors que j’adorais le chocolat. Mes yeux brillent, touché par ce geste. « Merci ! C’est bien meilleur que la soupe à la grimace... » Je le regarde, me renfrognant à l’évocation de l’autre. Mais ses mots m’apaisent de suite. « Ouais, je ne comprends même pas pourquoi il est bénévole, si c’est pour sans cesse nous rabaisser. Heureusement, je pense que tout le monde n’est pas comme lui, toi tu ne l’es pas et ça c’est cool. » Et je ne croyais pas si bien dire. Le voyant se lever et enfiler son sac à dos, je remarque seulement son skate. Encore quelque chose que j’avais abandonné, ayant revendu mon skate contre une maigre somme pour pouvoir manger. « Je te suis. ». C’était nettement plus sympa de le suivre que de rester dans cet endroit morose.
Le suivant alors qu’il me tire par le bras, je ne peux m’empêcher de regarder ce fameux Carl et de lui afficher un grand sourire. Je n’avais peut-être pas eu de soupe, mais j’avais gagné de la compagnie, et c’était beaucoup mieux. Une fois dehors je ne peux m’empêcher de frissonner, ça s’était encore rafraîchi. Et voilà qu’il me propose de loger chez lui pour la nuit. « No... » Croisant son regard, plutôt déterminé à m’y emmener que je sois d’accord ou pas... « Bon va pour cette nuit. Mais juste une ! ». De toute façon je dois bien avouer que je ne rechignerait pas contre une bonne douche s’il m’en donne l’occasion. J’enfonce mes mains dans mes poches commençant à le suivre. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il s’entêtait à me venir en aide, il ne me connaissait pas. Je regarde la rue déserte, seulement illuminée par les réverbères, ça donnait une tout autre image de Bowen que j’aimais beaucoup. Je ne le regarde pas quand il me pose la question, je ne contente d’hausser les épaules. « Non, enfin rien que j’ai besoin, tu as bien vu mon repère la dernière fois. » Est dire qu’il n’y avait rien relevé de l’euphémisme. Je n’avais que, pour affaires, deux couvertures ignobles, qui puait à dix kilomètres à la ronde. Je n’avais franchement pas besoin d’empester son appartement avec ça.
Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Jeu 6 Fév 2014 - 9:03
Eliàs acceptait mon aide. Je sais que ça peut paraître banal mais pour moi, ça veut dire qu’il me fait assez confiance pour venir chez moi. En même temps, je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. A peine a-t-il essayé de contester que je l’ai tiré en dehors de la Croix Rouge pour qu’on marche en direction de mon studio. Je peux comprendre qu’il refuse de dormir au centre, mais je suis soulagé de savoir que cette nuit il sera au chaud, qu’il aura à manger au réveil et qu’il pourra même prendre une douche s’il le désire. Je ne suis pas quelqu’un de très ouvert comme personne, encore moins depuis mon accident, mais Eliàs a quelque chose… Je ne sais pas. Je n’ai ressenti ça qu’une seule fois dans ma vie et je m’en suis bien mordu les doigts. Pourtant… Je lui donne sa chance. Par peur qu’il soit mal à l’aise, je lui propose de s’arrêter quelque part pour prendre ses affaires mais apparemment il n’a pas grand chose. Quand je l’ai rencontré la semaine dernière, il n’avait qu’une couverture avec lui et elle était tellement trouée qu’elle ne devait plus vraiment tenir chaud. Je ne répondis rien. Comme je l’ai dit, je n’aime pas m’imiscer dans la vie des autres, encore moins quand il s’agit de sans abris. Souvent, les gens dans cette situation ne veulent pas en parler, ils en ont honte alors je ne questionnerai pas Eliàs. Il m’en parlera s’il en a envie ou besoin.
Le seul bruit que nous entendons autour de nous se trouvent être nos pieds foulant le bitume de Bowen. Je retiens un frisson, ne voulant pas jouer ma mauviette avec Eliàs alors que lui, il vit ça tous les jours. Je ne peux pas m’empêcher de m’interroger sur cette âme. Comment se fait-il qu’il se retrouve dans la rue ? Et depuis combien de temps ? N’aurait-il pas de la famille chez qui aller ? Dans quel domaine travaille-t-il ? Toutes sortes de questions qui resteront pourtant sans réponse. « Je n’habite pas loin. » Remarque totalement inutile mais que j’ai quand même dit histoire de calmer cette ambiance quelque peu gênante. Je n’ai normalement pas le droit de faire ça, de ramener un sans abris chez moi. Si je ne travaillais pas à la Croix Rouge, ça ne poserait pas de problèmes, mais je suis là uniquement pour lui donner à manger et lui offrir un sac de couchage s’il en a besoin. Je risque donc en quelque sorte ma place de travail. Mais je m’en contre fiche. Je travaille dans cette association parce que c’était là que je travaillais avant l’accident et comme j’essaie de retrouver un semblant de vie normale… Autant faire ce que je faisais déjà avant.
Après une bonne dizaine de minutes de marche, on arriva enfin devant l’immeuble où je loue mon petit studio. Je n’aime pas spécialement ce quartier ni même mes voisins, mais j’ai un toit et je crois que ce n’est pas Eliàs qui va me faire remarquer le contraire. J’ouvrai la lourde porte de l’entrée et on montait les escaliers à défaut de ne pas avoir un ascenseur qui fonctionne. Il y en a bien un mais il est en panne depuis plusieurs mois et personne ne semble motivé à venir le déparer donc nous sommes tous résigné à monter à pieds. Une fois devant la porte de mon studio, je l’ouvrais à l’aide des clés et pénétra dans la seule et unique pièce de ce logement. « C’est pas bien grand, désolé. » Oups. Boulette. C’est toujours mieux que de vivre dans la rue je présume. Je laissais tomber mes clés sur la table haute qui séparait plus ou moins la cuisine du reste de la pièce et laissait tomber mon sac à dos ainsi que mon skate sur la moquette. « Fais comme chez toi. » Ma veste se retrouva accrochée au tabouret de bar et je me dirigeai directement vers les plaques de cuisson pour faire chauffer un peu d’eau. « Je n’ai que du thé à te proposer. Je ne supporte pas le café. Ni même l’odeur. Apparemment j’en buvais avant mais j’ai tout jeté. » Je parlais un peu pour rien dire. Je préparais deux tasses ainsi que deux sachets de thé sans vraiment demander l’avis d’Eliàs. Il a besoin de boire quelque chose de chaud, qu’il aime le thé ou pas. Je me retournai vers lui, lui donnant sa tasse une fois qu’elle fut remplie puis je commençais à chercher une serviette. « Tu peux aller te doucher aussi si tu veux. Par contre… » Je lui fis face, me rendant compte d’un petit détail. « Il va falloir qu’on se partage le canapé-lit cette nuit. A moins que tu préfères la moquette. »
Mon studio était tout ce qu’il y a de plus banal ; une moquette verte foncée au sol, des murs blancs qui ont été cachés par mes dessins et mes peintures, un canapé lit face à une petite télévision posée sur ma commode à vêtements. Il y avait une bibliothèque contenant mes livres de cours, mes DVD préférés et ma guitare posée contre le bois. C’est un peu près tout ce qu’il y a. Il fut un temps, il y avait des photos de mes amis, de mes proches mais j’ai tout enlevé.
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Jeu 6 Fév 2014 - 12:50
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
Dorian avait certainement ouvert une brèche en moi. Depuis que je suis à la rue, je ne fais confiance à personne. Mais lui, il avait quelque chose de différent. Il n’avait pas cherchait à connaître mon histoire, savoir pourquoi j’étais à la rue, non il s’était tout simplement installé et n’avait proposé sa compagnie. Il ne m’avait jamais obligé à parler, on n’avait d’ailleurs, la première fois, pratiquement pas parlé, mais sa présence, je l’avais beaucoup apprécié. Et aujourd’hui encore il venait à mon secours. Il venait même faire encore plus en m’invitant chez lui. Je peux pratiquement être certain qu’il ne l’a jamais proposé à qui que ce soit. Et qu’il ne faisait pas cela par pitié, ou simple générosité, je ne sais pas pourquoi il le fait, et je me le demande bien. Je vais chercher à savoir, parce que j’aime bien savoir ce qui fait qu’il a tellement envie de me venir en aide. J’espérais juste que je ne me trompe pas, qu’il ne fasse pas cela par pitié. Je ne voudrais pas être de nouveau déçu, je n’en ai vraiment pas besoin en ce moment. J’apprécie qu’il me demande si j’ai des choses à prendre ou non, au moins il a vraiment l’air de se soucier de mon confort. Et j’apprécie le fait qu’il ne cherche même pas à insister, ou même à poser des questions, beaucoup ont été tentés de le faire, ça se voyait à leurs visages, et généralement je me renfrognais plus qu’autre chose.
Mais alors qu’on marchait le long du mur, je sais qu’il a de maintes occasions pour me poser des questions privées. Mais il ne le fait pas, il n’est pas aussi curieux que la plupart des bénévoles. Bénévoles, qui je sais ne font pas ça par mauvais esprits, pour par jugement, mais ils veulent tellement comprendre la personne grâce à son passé, qu’ils oublient que parfois ça peut vraiment être douloureux d’en parler, et que ça ne mènera à rien. Mais, avec Dorian, je pourrais certainement me confier librement. J’avais besoin de me sentir libre, de mes paroles et de mes actes pour arriver à parler de mon passé, ce que je n’ai jamais réussi à faire juste là. « Pas de souci, j’adore marcher. ». Je souris, il est vrai que l’ambiance n’est pas des plus légère, mais elle n’est pas non plus désagréable, et généralement j’aimais bien le silence. D’ailleurs, je n’y avais pas pensé, mais il me semble qu’il n’avait pas le droit de me ramener chez lui. Et, il pouvait donc perdre sa place, à cause de moi. Ce que je ne suis pas certain, de le vouloir. « Merci... Pour.. tout. Enfin, si je me trompe, je crois tu n’as pas le droit de m’accueillir, non ? Alors merci, vraiment. » Je me mordille la lèvre inférieure, ce geste me touchait, certainement plus que si c’était quelqu’un d’autre qui l’avait fait. Et je ne cherchais pas à comprendre, pas pour le moment.
Je m’arrête derrière lui, j’observe le quartier, je le connaissais de nom, ce n’était pas le meilleur, c’est d’ailleurs pour cela que je n’y reste guère. Mais bon quand on n’a pas d’autre choix on s’en contente. L’immeuble est typique à l’idée que je me fais de ce quartier. L’ascenseur n’y est pas entretenu, il ne marche même pas d’ailleurs, et la cage d’escalier est dans un piteux état. J’arrive devant sa porte et pénètre à l’intérieur, à sa suite. Je jette un regard à son appartement. « Ca me va parfaitement, t’inquiète. » Je ne relève pas sa bourde, après tout cela part d’une bonne intention, je n’allais pas titiller pour si peu. Je retire ma veste, que je pose au-dessus de la sienne. Je hoche simplement la tête à son conseil. Même si je sais que j’aurais du mal à le tenir, je n’aime pas pas m’incruster chez les gens et faire comme je le voulais, je ne suis pas chez moi après tout. Je m’installe sur un de ses tabouret, le laissant faire le thé. Ca m’allait parfaitement. « C’est parfait, je n’aime pas le café non plus. Ah.. D’accord. » Je ne voulais pas insister, ni même paraître intrusif, pour autant sa phrase avait piqué ma curiosité, mais il était libre de m’en parler ou non. Je hoche la tête pour le remercier avant de le voir revenir avec une serviette. Il venait de me devancer. J’avale deux gorgées de thé, ce qui me fit le plus grand bien. « J’allais te le demander justement. J’en ai grandement besoin. » Je le regarde et jette un coup d’oeil au canapé qui nous servirait de lit, apparemment. « Si c’est bon pour toi alors.. C’est bon pour moi. » Je suis un peu perplexe, je suis souvent sujet au cauchemar, et aux nuits agitées, je ne sais pas si c’est bon de le prévenir ou pas... « Par contre, je bouge beaucoup la nuit, je préfère te prévenir... »
Je finis, rapidement ma tasse de thé, pressé de prendre une douche. Je me lève et va laver ma tasse. Je ne peux m’empêcher de regarder les plaques de cuisson, avec une certaine amertume. Mais une idée germa dans mon esprit. « Hey ! Je pourrais cuisiner le repas après ma douche ? » J’adorer, littéralement cuisiner et ça me manquait. On ne m’avait pas laissé toucher à des casseroles depuis des mois, ce qui me semblait une éternité. Je n’attends pas sa réponse que je file rapidement sous la douche. Rentrant rapidement sous le jet d’eau chaude, après m’être rapidement déshabillé, je savoure la chaleur de l’eau qui me détendait. J’aurais aimé y rester plus longtemps, mais je ne me le permettais pas pour mon hôte. Me séchant rapidement, je passe devant le miroir et grimace, ma barbe était beaucoup trop épaisse. Je noue la serviette à ma taille avant de sortir de la salle de bain. « Dorian, tu n’aurais pas un rasoir à me passer ? Parce que j’ai l’impression de ressembler au père noël là. »
Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Ven 7 Fév 2014 - 6:45
Eliàs m’assure à plusieurs reprises que si j’ai envie de parler de choses plus personnelles avec lui, je ne dois pas hésiter mais honnêtement, je ne sais pas si j’en ai envie. J’en parle déjà à mon psychiatre et Maybelle essaie également de m’arracher quelques phrases à propos de mon accident. Mais je me sens tellement déconnecté, comme si je recommençais une nouvelle vie et que tout ce qui a pu se passer avant, n’existait plus. Je n’aime pas cette impression de devoir réapprendre à aimer des gens qui faisaient avant partie de mes amis proches ou même de ma famille. Je ne connaissais pas Eliàs avant mon accident et j’ai l’impression qu’il est une nouvelle ancre pour moi, un nouveau point de repère. Qui me plaît en plus de ça. Face à son torse nu et ses tatouages noirs contrastants avec sa peau très claire, j’ai de la peine à ne pas flancher. J’ai toujours aimé les hommes et ça ne changera pas. Mes parents ont eu espoir que mon amnésie me remette les idées dans le bon ordre mais non, mon homosexualité fait partie des choses qui n’ont pas changé suite à mon accident de voiture. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’assume ce que je suis, mais si on me pose la question, je ne nie pas non plus. J’évite juste les marques d’affection en public car ce n’est pas vraiment mon truc. Mais je ne m’en cache pas non plus. Pourtant… Je me mets à espérer qu’Eliés n’ait pas trouvé bizarre que je le fixe ainsi pendant plusieurs secondes avec presque la bave au coin de la bouche. Pourtant, à la manière qu’il se mordille la lèvre, j’ai presque l’impression qu’il apprécie ça. Je me fais sûrement des idées. Eliàs est tout ce qu’il y a de plus virile avec sa barbe et sa veste en cuire.
Lorsqu’il a pu terminer de prendre un peu soin de lui dans ma salle de bain, le métis me rejoins au « salon » me demandant si ça ne me gêne pas qu’il reste en boxer. Je tourne le regard vers lui, sentant ma gorge se serrer. « Je… Non… » Mais pour m’éviter toute crise cardiaque, je préfère lui prêter des vêtements. Il ne fait pas très chaud dans mon studio. Je me lève donc du canapé-lit pour ouvrir le tiroir de ma commode et sortir un caleçon à carreau, un jogging noir et un t-shirt échancré blanc. « Mais ne prends pas froid. Tiens. » C’est fou ce qu’il fait jeune une fois qu’il est rasé. On ne dirait plus le même. Je préfère presque le voir avec sa barbe, ça donne un petit quelque chose très séduisant, presque sauvage. Merde, je recommence à baver je crois. Je me tourne et me gratte nerveusement la nuque avant d’aller dans la cuisine pour sortir deux verres et des serviettes. Le livreur de pizza ne va pas tarder. « Et pour répondre à ta question, je mange de tout du moment qu’il n’y a pas de viande. Je suis un fan de pâtes par contre. A toutes les sauces ; saumon, lardons, pesto… » Quelqu’un toqua à la porte. « Va te changer, je vais ouvrir la porte. » Je lui souris avant de traverser la pièce pour aller ouvrir au livreur dès que je suis sûre que le magnifique corps d’Eliàs n’est plus à portée de vue. Je paie le garçon puis referme la porte à clé. Pour finir, je vais poser la grande pizza pour deux sur la table haute et attends patiemment mon invité.
Dernière édition par Dorian Caldwell le Ven 7 Fév 2014 - 17:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Ven 7 Fév 2014 - 15:59
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
J’ai tellement l’habitude de marcher, que dix minutes me semble dérisoire. Je passais des heures à déambuler dans la ville, déjà pour éviter d’être frigorifié, et puis parce que le boulot ne vas pas venir jusqu’à mon abri de fortune. Et puis de toute façon, j’ai toujours adoré marcher, profiter de la nature. Et je suis plutôt heureux de savoir que Dorian semblait apprécier de marcher également. J’appréciais le moment que l’on était en train de passer ensemble, dans le calme de la rue.
Je ne suis vraiment pas du genre à faire comme chez moi, et puis de toute façon, il y a bien longtemps que je n’ai plus de chez moi. Je laisse mon regard vagabonder dans son appartement, remarquant la guitare, et surtout, le manque d’objet familiers, et même de photos, comme s’il avait rayé ses amis, ou qu’il n’en avait pas, ce que je doutais fortement, mais je ne voulais pas rentrer dans sa vie privée, je n’en avais pas le droit. Je lui souris « Effectivement, j’ai comme l’impression que c’est le début d’une longue liste. » J’avais cette impression que nous étions sans cesse sur la même longueur d’onde, et que l’on partageait les mêmes passions. Etant en tee-shirt, je n’avais jamais pu récupérer mes affaires, je ne sais même pas ce que mon beau-père a fait de mes affaires, j’avais simplement de la chance de ne pas avoir de maladie. Je lève un sourcil, il semblait également au proie des cauchemars. « Ah... D’accord. » Je ne sais pas quoi dire, je dois bien l’avouer. Je n’ai pas envie d’être intrusif. Mais je n’ai même pas besoin de demander qu’il s’explique. « Je suis bien d’accord avec toi. Mais si tu as besoin de parler, je suis là... » Il n’en aura peut-être pas envie, mais après tout ce qu’il fait pour moi, je lui dois bien cela. Et puis, au moins cela m’aide à ne pas m’apitoyer sur mon sort. Retrouvait ce statut de protecteur, ce statut que j’avais avec mes petites soeurs, cela me faisait du bien. Et Dorian, depuis que j’avais posé mon regard sur son visage d’ange, j’avais envie de le protéger. Et tout ce qu’il pouvait me partager me confortait dans cette idée. « Parfois ça fait du bien de parler de ce qu’on ressent... » Je hausse simplement les épaules, je ne le forcerait pas s’il n’a pas envie d’en parler.
Je souris, osant traîner un peu avant d’aller à la salle de bain, juste pour profiter de sa présence. Je lui souris, un vrai grand sourire. « Vrai ?! » Mon regard pétille de bonheur. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse accepter que je cuisine. « Pizza, c’est parfait ! Ca fait tellement longtemps que je n’en ai pas mangé ! » Et j’adorais cela, même si je ne me rappelle pas vraiment le goût que ça a. Et je ne peux pas vraiment le remercier, enfin, je ne pas lui offrir grand chose alors que lui m’offre un toit et des couverts ainsi qu’une douche. Alors cuisiner pour lui serait un réel plaisir. « Il faudra me dire ce que tu aimes. » Je lui souris, si j’avais eu le courage, et surtout si je n’avais pas l’impression de sentir mauvais à des kilomètres à la ronde, je lui aurais sauter dans les bras. Parce qu’il ne pouvait pas me faire plus plaisir. Au lieu de cela, je file rapidement à la salle de bain pour ma douche. Ayant oublié de demander, je me sers de son gel douche et de son shampoing, j’espère juste que ça ne le dérange pas. D’ailleurs pendant cette douche je ne cessais de réfléchir et d’essayer de comprendre pourquoi il m’avait invité ici, pourquoi il avait enfreint les règles, pour moi ? Et pourquoi j’étais aussi heureux d’être là. Après tout, j’avais voulu le revoir dès qu’il avait repris le chemin de sa camionnette. Il y avait quelque chose chez lui qui me poussait à vouloir le connaître, et le voir sourire aussi.
Je termine ma douche, essuyant mon corps avant de vouloir me raser. Cela ne me ferait vraiment pas de mal, du tout. J’avais une salle de bain à disposition, et j’allais en profiter sans pour autant en abuser. Mais je ne voyais pas de rasoir à disposition, et de toute façon je n’allais pas emprunter sans son autorisation, même s’il m’avait de faire comme chez lui, je ne suis pas du genre à m’approprier les affaires des autres. Je sors donc de la salle de bain avec seulement ma serviette. Je l’aperçois rapidement, tenant ma veste entre ses mains. Et boum, mon coeur rate un battement. Je souris, le voyant tellement gêné alors que moi ça ne me dérangeait aucunement. Je me recule alors qu’il entre dans la salle de bain, mais je ne peux empêcher un frisson de parcourir tout mon corps. « D’ailleurs je t’ai emprunté du gel douche et du shampoing, j’espère que ça ne te dérange pas... » D’ailleurs je ne sais pas comment je vais faire pour mes vêtements, j’aimerais bien les laver car ils commencent à sentir eux aussi. Mais, je ne voulais pas abuser de sa gentillesse, je verrais bien comment je vais me débrouiller. Je lui souris alors qu’il se redresse tout en posant le rasoir sur le lavabo. « Merci. » Je lui lançais un énorme sourire alors qu’il se rapprochait de moi, je pensais qu’il allait sortir jusqu’au moment où ils posent ses doigts sur ma peau, là où se trouve mes tatouages. Je suis incapable de bouger. Je le fixe, laissant mon corps frissonner sous son toucher. Je profite de chacune de ses caresses, ne pouvant empêcher ma respiration de se faire plus rapide. Son contact était électrique. Je hoche simplement la tête avant de me pencher vers lui « Je suis heureux que tu les aimes. » Je me mordille la lèvre inférieure, je flirtais ouvertement avec lui. Ca ne me ressemblait pas, surtout que j’étais certain qu’il devait être un homme à femme, il n’y a qu’à voir sa beauté. Il était certainement inaccessible pour moi. Tellement inaccessible que je flirte avec. Pathétique. Et puis qui voudrait d’un sans-abri pour petit ami ? Personne ! J’en suis bien convaincu. Je retourne donc dans la salle de bain pour me raser. L’odeur de mes vêtements me monte au nez, alors, tant pis, mais je ne peux décemment pas porter cela, je les fous dans la douche, et les lave tant bien que mal. Je les essore comme je peux et les étends là où il y a de la place. Je me rase rapidement, retirant toute cette barbe, elle était bien épaisse, je préférais nettement les barbes de trois jours. Mais, même si là je me retrouvais sans barbe, ce que je déteste, ça me faisait du bien de m’occuper un peu de mon corps, de le chouchouter un peu.
Je n’ai que mon boxer, j’espérais juste que ça n’allait pas le choquer, je n’ai jamais eu de souci avec mon corps, ni celui des autres. Grâce à mes petites soeurs qui n’ont jamais eu de souci avec la nudité. C’en était même assez marrant. « Dis ça te dérange si je reste en boxer ? J’ai passé sous l’eau le reste de mes vêtements ! ». Je sortais tout juste de la salle de bain, essayant avec mes mains, de mettre, en vain, de l’ordre dans mes cheveux. Je le vois installé dans le salon, il s’est apparemment changé, et ce n’était pas pour me déplaire. Il avait l’air de vouer une véritable passion pour les tatouages lui aussi. Et encore un. Décidément, le destin parfois jouait bien son jeu. En sa présence, j’oubliais tous mes soucis, j’avais l’impression d’être un jeune, de mon âge, qui passait une soirée avec un ami. Et qui avait envie de profiter de la vie. Heureux, il me rendait heureux, juste parce qu’il ne me juge pas, il ne joue pas avec moi, et m’accepte tel que je suis. Oui, mais mon esprit me souffle qu’il ne sait rien de mon ma bisexualité. Enfin, pour parler vrai, j’ai toujours été plus attiré par les hommes. Les femmes, c’est juste parce que mon beau-père me l’obliger, me disant que c’était la normalité. Qu’il fallait que je sois normal. Et voilà où ça m’a mené !
Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Lun 10 Fév 2014 - 7:27
Eliàs m’assure à plusieurs reprises que si j’ai envie de parler de choses plus personnelles avec lui, je ne dois pas hésiter mais honnêtement, je ne sais pas si j’en ai envie. J’en parle déjà à mon psychiatre et Maybelle essaie également de m’arracher quelques phrases à propos de mon accident. Mais je me sens tellement déconnecté, comme si je recommençais une nouvelle vie et que tout ce qui a pu se passer avant, n’existait plus. Je n’aime pas cette impression de devoir réapprendre à aimer des gens qui faisaient avant partie de mes amis proches ou même de ma famille. Je ne connaissais pas Eliàs avant mon accident et j’ai l’impression qu’il est une nouvelle ancre pour moi, un nouveau point de repère. Qui me plaît en plus de ça. Face à son torse nu et ses tatouages noirs contrastants avec sa peau très claire, j’ai de la peine à ne pas flancher. J’ai toujours aimé les hommes et ça ne changera pas. Mes parents ont eu espoir que mon amnésie me remette les idées dans le bon ordre mais non, mon homosexualité fait partie des choses qui n’ont pas changé suite à mon accident de voiture. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’assume ce que je suis, mais si on me pose la question, je ne nie pas non plus. J’évite juste les marques d’affection en public car ce n’est pas vraiment mon truc. Mais je ne m’en cache pas non plus. Pourtant… Je me mets à espérer qu’Eliés n’ait pas trouvé bizarre que je le fixe ainsi pendant plusieurs secondes avec presque la bave au coin de la bouche. Pourtant, à la manière qu’il se mordille la lèvre, j’ai presque l’impression qu’il apprécie ça. Je me fais sûrement des idées. Eliàs est tout ce qu’il y a de plus virile avec sa barbe et sa veste en cuire.
Lorsqu’il a pu terminer de prendre un peu soin de lui dans ma salle de bain, le métis me rejoins au « salon » me demandant si ça ne me gêne pas qu’il reste en boxer. Je tourne le regard vers lui, sentant ma gorge se serrer. « Je… Non… » Mais pour m’éviter toute crise cardiaque, je préfère lui prêter des vêtements. Il ne fait pas très chaud dans mon studio. Je me lève donc du canapé-lit pour ouvrir le tiroir de ma commode et sortir un caleçon à carreau, un jogging noir et un t-shirt échancré blanc. « Mais ne prends pas froid. Tiens. » C’est fou ce qu’il fait jeune une fois qu’il est rasé. On ne dirait plus le même. Je préfère presque le voir avec sa barbe, ça donne un petit quelque chose très séduisant, presque sauvage. Merde, je recommence à baver je crois. Je me tourne et me gratte nerveusement la nuque avant d’aller dans la cuisine pour sortir deux verres et des serviettes. Le livreur de pizza ne va pas tarder. « Et pour répondre à ta question, je mange de tout du moment qu’il n’y a pas de viande. Je suis un fan de pâtes par contre. A toutes les sauces ; saumon, lardons, pesto… » Quelqu’un toqua à la porte. « Va te changer, je vais ouvrir la porte. » Je lui souris avant de traverser la pièce pour aller ouvrir au livreur dès que je suis sûre que le magnifique corps d’Eliàs n’est plus à portée de vue. Je paie le garçon puis referme la porte à clé. Pour finir, je vais poser la grande pizza pour deux sur la table haute et attends patiemment mon invité.
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Lun 10 Fév 2014 - 15:27
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
Ca ne me gênait pas d’entendre son histoire, tout simplement parce que j’avais envie de le connaître. J’avais envie d’en savoir plus sur lui. J’ai pas cette impression que c’est le genre de gars qui a un certain passé derrière lui, ça se voit dans ses yeux, je le vois et je le sens. Mais je ne me sentirais pas lésé s’il ne m’en parlait pas, peut-être qu’il lui fallait un peu plus de temps. Mais j’espérais sincèrement que l’on puisse construire quelque chose de fiable entre nous. Je n’arrive pas à l’expliquer, mais j’ai comme un besoin irrépressible de le connaître. Mais j’allais devoir être patient, cette fois-ci. Ce qui n’était pas ma plus grande des qualités, malheureusement. D’ailleurs, ce sera peut-être lui qui connaîtra mon passé, j’avais, de nouveau, cette impression qu’avec lui je me sentirais suffisamment en sécurité pour me confier. Et puis, physiquement il était plutôt très attirant. Ses yeux bleus, ses cheveux en pagaille, son sourire, tout était parfait. J’avais toujours préféré les hommes, même si j’étais bi, plutôt par la force des choses que par mon gré. J’avais toujours ramené des filles à la maison, surtout pour éviter les coups et l’humiliation. Ce qui fait que j’ai toujours eu du mal à accepter le fait d’aimer les hommes. Mais, le premier homme que j’avais fréquenté était un jeune gay de mon lycée, c’est lui qui a réussi à me faire accepter ma bisexualité, même s’il restait convaincu que j’étais un homosexuel refoulé. Mais pour moi, je ne pouvais pas rejeter les femmes, ce n’était pas possible. En tout cas, je ne pouvais pas décevoir ma famille de ce côté-là. Et puis, de toute façon, ce n’était même pas la peine d’espérer, j’étais loin de penser que Dorian pourrait être attiré par ma personne et encore moins par les hommes, non il avait tout de l’hétéro parfait.
Je débarquais, ne pensant pas que cela pouvait le gêner, en boxer dans le salon. La température était bonne, en tout cas bien meilleure que celle de l’extérieure. Je n’avais donc pas froid. Je le vois néanmoins fouiller dans son meuble, je me demande bien ce qu’il cherche avant de le voir sortir des vêtements à lui. Je déglutis difficilement avant de le prendre, pensant immédiatement à refuser de les porter. Mais vu son regard, je sens qu’il vaut mieux accepter. « Merci. » Je ne prends pas la peine de changer de pièce pour m’habiller actuellement. Ses habits sont emplis de son odeur, agréable et entêtante, ce qui va me donner du fil à retordre, je le sens. Mais ils ont l’air parfaitement à ma taille. Je lui souris pour me remercier quand je rencontre son regard.. Ou plutôt la façon dont .. Il me dévore le regard ? Sérieusement, comment je peux croire ça ? Enfin plutôt constater. Mais, ça ébranle mon préjugé. Je m’étais peut-être trompé et ce n’est pas pour me déplaire. J’hoche la tête alors qu’il installe la table. « Obligation ou par choix ? Enfin le fait que tu sois végétarien ? » Je ne l’étais pas, mais cela ne me gênait pas, puisque ces derniers temps je ne mangeait plus de viande, surtout par obligation et pour des questions financières. Je commence de m’habiller en enfilant le haut. C’était très bien, j’avais prévu des pâtes bolognaise, je retirerais juste la viande. Je file rapidement à la salle de bain pour terminer de me changer. Je reviens ensuite, trouvant Dorian installé sur la table haute. Je le rejoins rapidement, m’asseyant sur un tabouret. « Je me répète.. Mais merci tu n’étais vraiment pas obligé de faire tout ça pour moi. »</div>
Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Mar 11 Fév 2014 - 10:40
J’ai vraiment envie qu’Eliàs se sente bien ici, sous ce toit, avec moi. J’ai pas envie qu’il se sente mal à l’aise, pas à sa place et qu’il n’ose pas demander ou parler de certaines choses. Je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’il a besoin d’être protégé même si on ne s’en doute pas forcément derrière ce visage qui reflète tout sauf un besoin de sécurité. Il doit savoir qu’ici, il est comme chez lui. Et même s’il a accepté de passer la nuit ici que ce soir, je sais d’ores et déjà qu’il n’aura pas le choix de rester jusqu’à ce qu’il trouve mieux. Hors de questions qu’il retourne dans la rue, hors de question qu’il se nourrisse de soupe ou pire ; de rien du tout. Il a besoin d’avoir un lit chaud, un toit au-dessus de sa tête et de l’eau chaude pour se laver. Je ne sais pas pourquoi je suis prêt à faire tout ça pour lui alors que je connais une bonne cinquantaine d’autres sans-abris à Bowen, mais lui, il y a quelque chose de spécial. Je sais que je l’ai déjà dis mais je pense que le fait qu’on ait presque le même âge, me pousse à lui venir en aide. Il ne mérite pas d’être dans la rue aussi jeune. Il a la vie devant lui et si mon accident m’a bien appris quelque chose ; c’est qu’on a tous le droit d’être heureux.
Je le vois déglutir timidement lorsque je lui donne des vêtements. Tout d’un coup, j’ai peur d’avoir mis les pieds dans le plat. Soit il pense que je craque pour lui et ça le fait flipper de partager un lit avec un gay, soit il est mal à l’aise que je lui prête des vêtements et il pense que j’ai pitié de lui. Je le regarde de dos partir dans la salle de bain, avec une certaine boule dans la gorge. Je ne sais pas laquelle des deux options c’est et j’ai un peu peur de ce qu’il va se passer par la suite. Je me doute que je n’ai pas été discret en caressant ses tatouages et à la manière de l’avoir regardé quand il est venu vers moi en boxer. Je pense que je suis grillé et même si j’ai toujours accepté ce que j’étais, j’ai pas envie que ça le mette mal à l’aise. Si ça se trouve, il n’aime pas les homosexuels et dans ce cas ; je serais dans la merde.
Je suis en pleine réflexion sur tous ces doutes lorsqu’Eliàs me demande si je suis végétarien par choix ou si j’y suis obligé. Je hausse simplement les épaules. « Par choix. J’aime pas spécialement être responsable de la mort d’un être vivant. Surtout d’un animal. » Je n’aime pas spécialement parler de choix de vie que j’ai fais il y a plusieurs années. Ca mène souvent à des débats et les débats se finissent rarement bien. Peu de personnes comprennent mon point de vue. Pour eux ça paraît vraiment insensé de ne pas vouloir manger de viande. Ce n’est pas tant le fait qu’on tue un animal pour nous nourrir qui me gêne mais plutôt comment c’est fait. On sait très bien que les poules et les vaches ne sont pas heureux dans un pré à brouter tranquillement de l’herbe pour être paisiblement endormie avant d’être emmenée chez le boucher. Non, ils vivent une courte existence dans des boxes à peine assez grands pour eux, on les gave de nourriture pour que leur viande soit tendre et on les gaz pour les tuer. Il n’y a rien de pire franchement. Je mangerais de la viande si les animaux étaient mieux traités avant de finir dans nos assiettes. Car c’est le cycle de la vie, c’est normal de manger pour vivre, ça a toujours été comme ça. Mais y a la manière avec laquelle c’est fait qui laisse franchement à désirer.
J’espère ne pas avoir jeté un froid à la conversation en parlant de mon végétalisme. Je ne sais pas quelle genre de personne est Eliàs mais j’espère qu’il ne va pas me blâmer pour mes convictions. Il me surprend même à me remercier une nouvelle fois pour l’accueillir chez moi une fois que nous sommes devant notre pizza. « Ne me remercie pas. » Je mords dans ma tranche de pizza mais le morceau a de la peine à passer et je sais très bien pourquoi. Je n’arrête pas de me demander si Eliàs a deviné ma sexualité et si ça lui pose problème. Je n’ai pas envie d’aborder le sujet, mais je pense pas avoir le choix si je veux que ça se passe bien cette nuit et les nuits suivantes. Je pose ma tranche de pizza et bois une gorgée d’eau avant de me racler la gorge. « Tu sais… Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise avant quand je t’ai prêté des affaires… Je veux dire… Tu n’as pas craindre quoi que ce soit. C’est pas parce que je suis gay que je vais te sauter dessus cette nuit… » La diplomatie est une de mes qualités, je pensais vous l’avoir dit. J’arrive toujours à parler de ce que je veux tout en finesse et glisser cette bombe de manière aussi normale, était nécessaire si je ne voulais pas braquer le jeune homme. « Après si tu préfères, je peux dormir sur la moquette, ça ne me gêne pas. » Mon but est vrai qu’il se sente à l’aise et qu’il n’ait pas peur d’être en ma présence. Je sais que beaucoup de personnes prendraient peur d’être à côté de moi et je ne veux vraiment pas que ça soit le cas avec Eliàs. Même si je lui ai dis que je ne comptais pas lui sauter dessus, je peux vous assurer que je pense tout le contraire parce que le t-shirt que je lui ai prêté laisse apparaître certains de ses tatouages et j’ai vraiment du mal à me concentrer sur autre choses que ses lèvres.
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Mar 11 Fév 2014 - 12:24
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
L’idée de porter ses vêtements était quelque chose de vraiment intime pour moi. Surtout quand quelqu’un comme Dorian était aussi attirant. Lors de l’enfilage de ses vêtements, son parfum emplit mes narines. Je ferma les yeux pendant quelques instant pour savourer son parfum, qui sentait si bon. Heureusement il ne pouvait pas me voir, sinon je pense que j’aurais ressembler un idiot complet au milieu de cette salle de bain à sentir ses habits. Il allait falloir que je ne prenne pas trop mes marques, sinon ça allait être d’autant plus difficile de retourner à la réalité de la rue, même si je n’en aurais pas le choix, je n’en avais pas envie car cela voulait dire de s’éloigner de Dorian, ne plus pouvoir poser mes yeux sur lui. Mais je sais également que je ne pourrais pas m’imposer chez lui. C’est une chose que je ne m’autorise pas. Même si je sais, au fond, que ça ne semble pas déranger Dorian, je ne m’immiscerais pas dans sa vie, même si j’aimerais bien en faire partie, mais pas comme un simple ami. Non, j’aimerais être bien plus que ça, chaque secondes que je passe à ses côtés, je ne pense qu’à ça, et je me surprends à loucher de plus en plus sur ses lèvres, surtout quand elles sont en train de parler.
En fait, je ne peux m’empêcher de le regarder, de le trouver magnifique. Et, alors que j’aurais du être gêné de ce contact aussi intime, surtout que l’on ne se connaît pas énormément, cela ne m’a aucunement dérangé. Je me suis même surpris à être déçu lorsqu’il a retiré sa main de mon torse. Mais je pensais qu’i était un hétérosexuel qui vouait une certaine passions au tatouage, je n’avais aucun espoir d’être dans ses bras. Mais, lorsqu’il m’a dévisagé lorsque j’étais en boxer, il n’y avait plus aucun doute, j’étais pratiquement certain d’avoir lu du désir dans ses yeux, ou alors je ne savais pas bien interpréter ce regard, que j’avais vu chez mon ex ou des gens qui auraient bien aimer m’avoir dans leur lit. Mais, je ne voulais pas m’engager dans une histoire d’amour,ce n’était surtout pas le moment. Je ne voulais être dépendant de personne, et malheureusement je suis à la rue, ce qui, si je m’engage, me rendrait certainement dépendant de la personne qui aurait décidé de partager ma vie. Mais comme on dit, l’amour ne choisi pas. Mais la dernière chose que je veux, c’est de faire du mal à Dorian
Je souris alors qu’il évoque la raison d’être végétarien. Je trouve cela louable, et même admiratif. Peu de gens font vraiment ce choix en toute connaissance de cause, et parfois certains e font vraiment pour de mauvaises raisons. « Hum ... C’est chouette. .. Enfin je veux dire... Que c’est une bonne raison... ». Je ne suis pas un grand amateur de viande, et de toute façon, dans notre famille la viande a toujours été une denrée rare, ce qui fait que quand je n’en mange pas c’est bien loin de me déranger. Surtout lorsque l’on est conscient des traitements qui sont infligés aux animaux. Mais je ne me considérais pas comme végétarien, mangeant de la viande à quelques reprises. Ce n’est pas pour autant que je ne comprends pas la démarche de Dorian, que je trouve très louable, alors que d’autres se mettre au végétarisme simplement parce que ça fait maigrir, ce que je trouve complètement absurde. Mais bon, il paraît que c’est a mode actuellement. Je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir une alimentation réellement saine, achetant toujours la marchandise au prix le plus bas, toxiques et immangeable. Mais je n’avais pas le choix, je ne pouvais vraiment pas me permettre d’acheter des légumes frais ou même des produits bio. C’était bien une de mes déception, j’étais non seulement très soigné en apparence, mais j’aurais vraiment aimé avoir une alimentation saine. Peut-être qu’un jour, j’y arriverais.
Je souris alors que je commence à manger ma pizza, je ferme les yeux, savourant ce goût qui m’avait tellement manqué, et surtout le fait que je n’en avais pas mangé pendant un long moment me fait savourer cette part de pizza. Mon ventre se manifestant bruyemment, je souris, assez gêné, Dorian tournant la tête vers moi. « Désolé, j’ai faim ! » Je rigole, reprenant une bouchée de cette pizza « Elle est excellente ! » En même temps un rien serait excellent tellement j’avais faim. Alors que moi j’en étais déjà à la moitié de ma part, je remarque que Dorian n’y a pratiquement pas touché. Je fronce les sourcils m’apprêtant à lui demander s’il n’avait pas faim et pourquoi, mais il me devance. « Euh... Hummm ». Et voilà, j’en perds mes mots, pathétique. « Non bien sûr... » Que dire ? Franchement je n’en savais rien, mon sens de la répartie s’est fait la malle depuis belle lurette ! Mais la suite de sa phrase me fit avaler mon morceau de pizza de travers. Il était sérieux ? Il avait bien dit gay ? Je tousse pour évacuer le morceau récalcitrant, avant de poser mes yeux pétillant de malice sur sa personne. J’avale une gorgée d’eau, afin de calmer le jeu. bon, ben mes espoirs n’étaient pas vain. Mais je ne voulais pas craquer, même si ça devenait de plus en plus difficile. « Non ! Enfin, je ne vais pas t’infliger ça ! » Sans aucune hésitation, je jouais à un jeu dangereux, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me brûler. Et tant pis si je vois le soleil d’un peu trop près. Mais j’ai bien du mal à ne pas laisser mes pensées dérivées vers ses lèvres, fines, parfaites. Reprenant une part de pizza,je lui souris. Me concentrant sur ma pizza, je me rends compte que ça me fait vraiment du bien de manger. Je me sens mieux déjà. Je pose mon regard sur lui, remarqua qu’il avait un peu de sauce au coin de la lèvre. Sans aucune hésitation, je vais, avec mon index essuyer sa lèvre avant de porter mon index à ma bouche pour nettoyer mon doigt. Je ne lâche pas son visage des yeux, souriant à son visage. On voulait la même chose, ça pouvait se sentir à des kilomètres à la ronde.
Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Mer 12 Fév 2014 - 20:32
J’ai du mal à me sortir l’image d’Eliàs en boxer de la tête. Il a beau être très maigre à cause de sa situation, il reste magnifique. Je pense que ce sont surtout ses tatouages qui font tout son charme mais son regard noir me fait aussi un effet de fou. Sans parler de ses lèvres… Eh ben Dorian… Ca se voit que ça fait longtemps que tu n’as pas couché avec un homme… Un rien me donne des idées.
J’ai très certainement l’air con à sourire comme ça en le regardant manger la pizza. Ca me fait plaisir de voir que ça lui fait du bien et que ça le rend limite heureux. Je ne me suis jamais retrouvé dans la rue mais je passe mes nuits à m’occuper de personnes sans-abris, je vois ce que ça fait de ne rien avoir à manger, de mourir de froid et d’avoir honte aussi. Je ne suis pas là pour le plaindre ou lui offrir ma pitié, mais l’image de lui mordant dans une tranche de pizza me touche quand même. On ne se rend vraiment pas compte de la chance qu’on a d’avoir un toit, un lit douillet, de l’eau chaude et un bon repas sous les yeux.
Mais tout d’un coup, l’ambiance dans l’air change. Je ne sais pas si on parle toujours de la même chose, ni même si on se comprend mais apparemment, le fait que je sois homosexuel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Je fronce quelque peu les sourcils en le voyant tousser puis boire une gorgée d’eau. Soit c’est positif, soit c’est négatif. Soit il me dit qu’il s’en fiche, soit il se barre en courant parce qu’il ne veut pas partager un lit avec un gay. Pourquoi ses yeux sont-ils si… Pétillants d’un coup ? Je me ratatine de plus en plus sur mon tabouret de bar, essayant de mettre de l’ordre dans mes idées. Il me rassure et apparemment je ne vais pas devoir m’infliger la douleur que c’est de dormir par terre. Même si c’est franchement égoïste de ma part de dire ça alors que c’est sûrement ce qu’Eliàs connaît depuis plusieurs mois. Je porte à nouveau mon attention sur ma pizza et me force à mordre dedans. Il ne serait vraiment pas correct de faire la fine bouche, de ne pas vouloir manger. Je mâchouille lentement, mais je me sens vraiment écœuré par la nourriture tout d’un coup. Je sursaute légèrement lorsque tout d’un coup l’indexe du jeune homme en face de moi se pose au coin de mes lèvres pour essuyer ce qui est apparemment de la sauce tomate. Je sens mes joues devenir brûlante alors que mes yeux s’ouvrent de plus en plus en voyant Eliàs se lécher le bout du doigt. Oh. Mon. Dieu. Je ne pense pas que c’est le but, mais ce qu’il fait là est vraiment érotique. Et c’est à ce moment là, avec le sourire qu’il m’envoie, que je devine qu’il me fait clairement comprendre qu’on marche sur le même trottoir. Je ravale difficilement ma salive, ne le quittant pas des yeux. J’ai très certainement l’air con à le regarder ainsi, les yeux exorbités. J’essaie de comprendre qu’est-ce que j’aurais pu louper dans ses paroles ou sa manière d’agir qui me prouverait qu’il est tout aussi gay – ou du moins bi – que moi.
Je baisse les yeux sur ses tatouages, je regarde ensuite ses mains puis je relève le regard vers ses cheveux, sa mâchoire fraichement rasée. Je me lève brusquement de mon tabouret de bar, comme si je m’étais assis sur une brique de verre, faisant un bruit assourdissant. « Je… » « Tu » quoi Dorian ? Hein ? T’as l’air malin là… Mon Dieu, il faut que je cesse de me parler à moi même. Mon cerveau bouillonne, je cherche une excuse pour ma réaction brusque quand mon regard se pose sur le col du t-shirt que j’ai prêté à Eliàs. « Tu as… L’étiquette du tshirt qui dépasse. Attends… » Je m’approche du jeune homme, le contourne pour frôler la peau de sa nuque avec mes doigts, remettant correctement l’étiquette du tshirt, qui n’était bien entendu pas du tout déplacée. Je ne bouge pas, mon regard fixé sur ce tatouage qu’il a sur la nuque. Je le touche du bout du doigt, le souffle coupé. Il vaudrait mieux que je m’écarte de lui avant que la situation ne devienne gênante… Pourtant, je ne change pas de place. Bien au contraire, j’aggrave mon cas en me penchant et en embrassant du bout des lèvres le dessin ancré dans la peau d’Eliàs. Je crois que plus bizarre que ça, tu meurs mais je ne contrôle plus rien. J’ai vraiment l’impression que je n’ai plus le dernier mot sur mes bras et leurs gestes, sur ce que ma bouche fait en ce moment même et je ne vais pas tarder à m’en mordre les doigts, j’en suis sûre.
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Sujet: Re: Listen me, only listen me + Dorian (HOT) Mer 12 Fév 2014 - 23:53
Dorian&Elias ₰ Listen to your Heart.
Je le vois bien qu’il me dévisage comme personne n’avait osé le faire. En fait j’avais l’impression que ça faisait des lustres que l’on ne m’avait pas regarder de cette façon, en fait depuis que je suis à la rue. À croire que mon charme avait disparu dans mon ancienne maison. Mais bon, ce n’est jamais attirant les sans-abri. Au contraire on ressemble à la peste, il faut à tout prix s’en éloigner, mais pas Dorian, lui s’obstiner à rester à mes côtés, et en était même arrivé à m’inviter chez lui.
Je ne peux pas m’empêcher de lui rendre son sourire. Et je ne pouvais pas m’empêcher de le trouver magnifique quand il souriait. Mais je savourais également la pizza, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas mangé autre chose de chaud que de la soupe. Mais aussi de consistant. ce soir c’était certain que j’allais comblé ma faim, et tout ça grâce à Dorian. Je crois que jamais personne n’a fait un geste aussi généreux envers ma personne. Je ne l’en remercierais jamais assez. Je soupire, finissant ma première part de pizza, j’en aurais bien repris une seconde part, mais je n’avais déjà plus faim. Malheureusement, avec la rue, mon appétit s’était considérablement réduit.
L’ambiance était plus sensuelle, plus encline à certaines révélations. Et le fait qu’il soit homosexuel ne me choque pas, j’étais juste surpris. Surpris qu’il ne soit pas un homme à femme comme je le pensais si fort. Cela m’avait tellement surpris que j’en avais avalé de travers. Mais je ne pouvais pas empêcher mon regard de se faire plus désireux. Et de me dire que, peut-être j’avais ma chance. Mais, en le regardant, il était tout bonnement inatteignable pour la pauvre personne que je suis. Mais, je ne voulais pas qu’il se plie en quatre pour, pas jusqu’à dormir sur la moquette, je sais que trop bien ce que cela fait que de dormir à même le sol, et je ne veux pas qu’il s’inflige cette horreur. Et puis si cela veut dire l’avoir près de moi, j’étais prêt à prendre le risque. Prêt à profiter du peu de bonheur qu’on m’offrait, qu’il m’offrait. Je le vois reprendre son morceau de pizza, mais il ne semblait pas avoir très faim. J’espére qu’il ne se force par pour moi. Apercevant de la sauce au coin de ses lèvres, je ne peux m’empêcher de l’essuyer, d’une manière assez provocante, oui c’était un peu ma manière de lui faire comprendre que j’étais également bisexuel, en tout cas que j’appréciais les hommes. Je dévorais du regard son visage, mon sourire s’agrandissant alors que je remarquais ses joues rougir. Je n’avais vraiment pas l’air de le laisser indifférent aussi. D’un geste purement provocateur, je porte mon index à ma bouche pour l’essuyer. Montrant du menton sa pizza. « Ne te force pas si tu n’as plus faim. ». en tout cas, mon estomac faisait tellement de looping après ma découverte, que je n’étais plus certain de reprendre une part de pizza, puis j’étais plus intéressé par Dorian et son sublime corps que par la pizza. Mais Dorian semble subitement avoir vu un fantôme ou quelque chose d’autre. Sa tête me fait sourire, il était mignon, à sa manière et terriblement craquant. de mon côté, j’avais décidé de ne plus réfléchir et de me laisser porter par les évènements, après tout advienne que pourra et je laisse le destin choisir de ce qu’il va se passer ensuite
Je ne le lâche pas du regard tandis qu’il descend son regard sur moi, pour apparemment me détailler, et être encore hypnotisé par mes tatouages. Je sursaute, sortant également de ma contemplation de son corps quand il se lève de son tabouret, brutalement, provoquant un grabuge monstre. Je relève un sourcil, interrogateur, je me demandais bien qu’elle mouche venait de le piquer pour qu’il réagisse de la sorte. Il semble vouloir parler, mais, tout comme moi, semble avoir perdu l’usage de la parole. Je penche ma tête sur le côté, attendant qu’il m’explique. Je commençais à croire que je m’étais trompé, peut-être était-il effectivement indifférent à ma personne, pourtant ce n’ai pas comme ça que j’interprète les éléments, les gestes dont il avait été l’auteur les instants précédents. Je fronce les sourcils, portant effectivement une main à l’arrière de mon col, ne sentant pas l’étiquette en dehors de sa place. Mais je n’ai pas le temps de protester qu’il est derrière moi afin de remettre en place cette étiquette fantôme. Je frissonne à son toucher, ça traverse tout mon corps, de part et d’autre. Posant mes deux mains sur la table haute, je souffle bruyamment, je devais me retenir, pour ne pas lui sauter dessus. Mais il aggravait son cas. Il venait de poser sa bouche sur mon tatouage, sur ma peau. Une chaleur irradiait ma nuque maintenant, et se propageait partout dans mon corps. Oh mon dieu, mon cerveau vient de se faire la malle. Je suis incapable d’avoir une pensée cohérente, que celle du plaisir qui envahit tout mon être. Mais je sais que ce n’est pas bien, qu’on ne devrait pas aller si rapidement. Mais je n’y peux rien, il est tellement attirant, et puis ça fait tellement longtemps. Tellement longtemps que l’on ne m’a considéré comme une personne et non pas un déchet, que l’on ne m’a pas donné un peu d’attention. Que le moindre geste était exacerbé. « Dorian... On.. Ne ... Peut ... Pas » J’étais incapable d’aligner trois mots, et je disais le contraire de ce que je voulais. Je voulais qu’il continue, mon corps l’attendait. Je ferme les yeux. « Pour information je suis bi » Oui, bravo Elias, tu vas probablement gâcher la magie u moment, comme si le fait que je ne me laisse pas faire ne prouve pas que je suis attiré par les hommes, idiot. Ressentant un énième frisson à sa bouche sur ma peau. « Et zut... ». Je tourne mon visage, dans le but d’attraper ses lèvres avec les miennes.