f*ucking bike ~ swan.

Le week-end, il faisait beau. J'avais passé une sale soirée hier soir et le réveil fut compliqué. Gueule de bois, mal de crâne juste insupportable. Blasé, j'enfilais un short, un débardeur dix fois trop grand et des vans. Je pris mon skate, mes ray-ban, ma snapback et j'entamais de rouler un oinj rapidement avant de partir. Je comptais aller à la plage, j'aimais beaucoup cet endroit et puis il y avait toujours des nanas canons. Et puis j'étais tranquille, je pouvais fumer en paix et j'arrivais toujours à me faire des potes sympas. La rue s'offrait enfin à moi et je sautais sur mon skate, un grand sourire aux lèvres. Malgré tout, je sentais que j'allais passer une bonne journée, sans vraiment savoir pourquoi. Je pris le petit chemin bitumé qui prolongeait le bord de mer, observant le paysage avec un intérêt particulier. Ça changeait de Londres, c'était beau, accueillant et au moins, il faisait chaud. J'allumais mon pêt avec plaisir, savourant ce moment parfait. Mon regard se reporta devant moi et, quelques centaines de mètres plus loin, je vis une nana se tauler assez violemment de son vélo, sans que ça ait vraiment de sens. Aller sauver une nana en détresse, c'que j'préfère ! Le temps que je parvienne à sa hauteur, elle s'était assise sur le muret et paraissait à bout de force. Je lui souris, m'approchant d'elle avec une douceur hors norme. « Eh, ça va aller ? » Je tirais une latte sur mon copain, l'observant avec les yeux rieurs mais toujours une pointe d'inquiétude. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé mais elle était trop fragile pour se permettre ce genre de folie.

Cette petite brune me paraissait réellement superbe, déjà qu'elle était à moitié, alors quand elle enleva ses lunettes je compris rapidement qu'il fallait qu'elle atterrisse dans mon lit le soir même. Conne ? Je lui souris, amusé par cet élan. « J'sais pas mais en tout cas t'es sacrément canon. » J'essayais toujours la carte de la sincérité déplacée, on sait jamais, comme ça je pouvais voir comment elle réagissait. Et c'est clairement ce que je pensais. Mais je voyais bien que ça allait pas si bien qu'elle essayait de me le faire croire, sauf que j'en avais rien à foutre. J'la connaissais pas, ça me touchait pas. Et puis elle disait que ça allait alors je me contentais de sourire, compatissant. J'm'étais bûché un nombre de fois incalculable en skate, enchaînant les blessures, les bleus, les entorses. C'était pas évident, surtout au début mais j'avais fini par m'y faire. Mais en vélo quand même, en ligne droite avec une route niquel c'était chelou. Et puis son doigt heurta mon bras, m'arrachant un frisson : je m'attendais absolument pas à ça mais je ne bronchais pas, suivant son geste des yeux. Elle avait peur de rien celle-là. « Ça donnerait bien sur toi aussi. » Racoleur moi ? Non à peine ! Je me contentais d'afficher un grand sourire de loveur lorsqu'elle ôta subitement son doigt. Je ne compris pas pourquoi mais ne rechignais pas spécialement, j'allais pas la forcer à me toucher. Du moins pas pour l'instant... En tout cas elle semblait s'être remise de sa chute : le regard pétillant, le sourire, elle m'avait l'air en pleine forme. Tant mieux, ça me rassurait un peu. Il fallait qu'elle tienne debout si je voulais l'occuper un petit moment. Sa présentation m'arracha un nouveau sourire, charmeur, charmant, à ma belle habitude. « Swann, enchanté. » J'attrapais sa main, lui claquant un baise-main de la plus belle démarche. Trop de romantisme, j'étais sur qu'elle allait aimer. Moi, le prince charmant venant la sauver, en skate soit mais c'était déjà bien !

Je lui dis qu'elle était canon et elle explosa de rire. J'eus un froncement léger de sourcil, normalement les filles étaient gênées ou souriaient mais elle ne se marrait pas. Je me sentis légèrement vexé face à cette réaction mais je ne dis rien, de toute façon il n'y avait rien à dire. J'y penserais ? C'est pas vraiment une réponse ça, alors je me contentais d'afficher un sourire en coin. « Appelles-moi si t'y penses sérieusement. » M'appeler alors qu'elle pas mon numéro ? Oui, parce qu'elle ne l'avait pas encore. Je ne laisserais pas partir une nana aussi jolie pendant un petit moment. Et puis j'trouvais qu'elle faisait jolie à côté de moi. Mon baise-main ne l'intéressa pas non plus alors je me contentais de sourire, provocation. Ce qu'on faisait ? J'arquais un sourcil, amusé par sa témérité. « J'avais prévu d'aller à la plage draguer des nanas donc on va probablement y aller. » Je lui fis un clin d'oeil, amusé. Elle ne comptait pas vraiment, je ne la draguais plus, on n'était pas sur la plage. Pas valide comme explication ? Ouais je sais. Mais je n'avais pas l'air de l'intéresser plus que ça, j'avais l'impression d'être une fille. Au moins je la faisais rire c'était déjà ça... Et elle attrapa mon poignet, observant mon oinj avec les sourcils froncés. Je ne comprenais pas vraiment à quoi elle venait en venir. « Bah c'est un joint. » Je l'observais, interrogateur, je pensais qu'elle se moquait de moi mais ça n'avait pas l'air d'être le cas. Je le lui tendis avec un sourire. « Tu veux essayer ? » J'espérais qu'elle dirait oui que je me marre un peu. J'adorais faire les premières fois des gens, c'était toujours terriblement drôle.

Cette nana me laissait totalement perplexe, elle paraissait complètement à l'ouest. Comme si elle sortait d'une autre civilisation, j'en venais même à me demander si elle savait faire du vélo. Elle observa le joint comme si elle n'avait jamais vu ça de sa vie et s'apprêta à tirer une latte. Intérieurement, je riais déjà. Et elle s'étouffa alors j'éclatais de rire jusqu'à en pleurer. J'ai toujours adoré les gens qui se mettaient dans des situations de merde et les premières lattes sont toujours énormes. Surtout celles-là. Elle en tira deux autres après avoir retrouvé son souffle et je me contentais de sourire, amusé par cette situation. J'étais encore entrain de corrompre une jolie fille, quelle homme je faisais ! Elle me le rendit et je m'appliquais à le finir, savourant ce goût âcre en bouche. Je jetais le cul sur la route avant de me tourner vers la fameuse Leila qui me fixait en silence. Je la suivis des yeux lorsqu'elle se leva et haussais un sourcil en sentant ses mains se poser sur mes épaules. Sa réflexion m'arracha un sourire assez.. désabusé. C'était plutôt elle que j'aurais voulu draguer, mais tant pis. Je me tournais vers elle et l'observais avec attention, souriant. « Alors c'est partit pour la plage ! » Je sautais sur mon skate et m'élançais tranquillement, vérifiant que la brunette me suivait. C'était pas le moment de la perdre et puis je ne voulais pas rater une éventuelle autre chute en vélo...

Je ne compris pas vraiment pourquoi elle mettait du temps à monter sur son vélo mais ça avait peu d'importance, elle faisait ce qu'elle voulait après tout. Et puis elle avait l'air terriblement heureuse, souriante. J'avais l'impression d'avoir mon total opposé au féminin en face de moi. Et c'était tout à fait étrange. Je riais à sa petite blague. « Putain, un arrêt cardiaque, t'es malade ! » Oui, elle l'était. Pauvre ignorant que j'étais je ne pouvais pourtant pas le deviner et imaginer que c'était vrai. Que son petit coeur ne pouvait pas supporter qu'on joue avec, ne pouvait pas supporter l'effort de faire du vélo. Et puis une fois à la plage, elle jeta tout partout et sauta dans la mer. Je la regardais, ébahit devant autant de joie. Alors je me contentais d'allumer une clope, de poser mes affaires correctement jusqu'à ce que la donzelle m'appelle. Je redressais la tête et m'aperçut que c'était vraiment un avion de chasse, et qu'aucune fille sur la plage n'était aussi belle qu'elle. Je m'approchais, clope au bec, trempant juste mes pieds dans l'eau. « Quoi j'te manque déjà ? » Je la regardais, souriant, m'amusant de cette situation. J'avais pas prévu de me baigner aujourd'hui, j'aimais pas vraiment être décoiffé. Surtout en pleine journée, mais j'étais sur que je n'avais pas réellement le choix actuellement. Sauf ma clope, qui retardait l'échéance.

Je ne compris pas vraiment pourquoi elle mettait du temps à monter sur son vélo mais ça avait peu d'importance, elle faisait ce qu'elle voulait après tout. Et puis elle avait l'air terriblement heureuse, souriante. J'avais l'impression d'avoir mon total opposé au féminin en face de moi. Et c'était tout à fait étrange. Je riais à sa petite blague. « Putain, un arrêt cardiaque, t'es malade ! » Oui, elle l'était. Pauvre ignorant que j'étais je ne pouvais pourtant pas le deviner et imaginer que c'était vrai. Que son petit coeur ne pouvait pas supporter qu'on joue avec, ne pouvait pas supporter l'effort de faire du vélo. Et puis une fois à la plage, elle jeta tout partout et sauta dans la mer. Je la regardais, ébahit devant autant de joie. Alors je me contentais d'allumer une clope, de poser mes affaires correctement jusqu'à ce que la donzelle m'appelle. Je redressais la tête et m'aperçut que c'était vraiment un avion de chasse, et qu'aucune fille sur la plage n'était aussi belle qu'elle. Je m'approchais, clope au bec, trempant juste mes pieds dans l'eau. « Quoi j'te manque déjà ? » Je la regardais, souriant, m'amusant de cette situation. J'avais pas prévu de me baigner aujourd'hui, j'aimais pas vraiment être décoiffé. Surtout en pleine journée, mais j'étais sur que je n'avais pas réellement le choix actuellement. Sauf ma clope, qui retardait l'échéance.

Je profitais du moment de la pause clope pour observer les alentours. La plage était quand même bien peuplée mais c'était encore vivable. mon regard retourna rapidement sur Leïla, qui se laissait flotter à la surface de l'eau. Je jetais mon mégot plus loin et la fixais, un sourire amusé aux lèvres. Jusqu'au moment où elle se redressa et s'avança vers moi. J'eus presque envie de retenir mon souffle devant un corps aussi sublime. Et ce sourire... Je la laissais me prendre les mains, sans vraiment comprendre à quoi elle voulait en venir. Et elle se pendit à mon cou, enlaçant ses jambes autour de mes hanches. Elle était littéralement bandante et si elle me cherchait elle allait rapidement me trouver. Je glissais une main dans le bas de son dos, lui glissant mon plus beau sourire. « Bonjour jeune demoiselle. » Elle était terriblement à ma merci, je voyais son visage non loin du mien et je me maîtrisais durement pour ne pas l'embrasser. Pourquoi ? Bonne question, je savais juste qu'il fallait que je me retienne de le faire. Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait ça, ce qui était totalement inadmissible et me donnait durement envie de réaliser mes pensées salaces à l'instant. Elle me prit de nouveau la pour la poser sur sa poitrine et je fronçais les sourcils, sans vraiment comprendre ce qu'elle foutait. Je commençais à me dire qu'elle était très étrange... et je sentis. Cette irrégularité cardiaque, ce qui fit un tour dans mon cerveau et expliqua beaucoup de choses. Je me contentais de lui déposer un baiser sur le front et de lui sourire. « J'pourrais tâter ton cul après ? » Toujours dans l'élégance, la légèreté, parfait quoi. Mais je savais qu'elle ne le prenait pas mal. Je me contentais de m'amuser, peut m'importait l'état de son coeur.

Je devais me contenir très brutalement pour pas lui sauter dessus, là tout de suite. Parce qu'elle commençait littéralement à me rendre dingue, encore et toujours. Mais j'essayais de me montrer civilisé, je ne voulais pas la faire flipper. Elle me paraissait toujours terriblement fragile. Son rire était communicatif mais je retrouvais rapidement le silence quand je la sentis se blottir dans mon cou. Je fermais les yeux, essayant de me contenir mes instincts masculins gonflés à bloc. « Toi aussi t'es plutôt cool comme mec. » Je souriais, amusé par ma propre connerie. Et je repris mon travail cérébral. C'était pas évident, surtout dans une situation comme ça. J'en venais même à me demander comment elle ne pouvait pas le remarquer mais tant mieux, ça m’arrangeait. Enfin elle retourna au sol, tout en me glissant un baiser dans le cou au passage. Ce geste m'arracha un frisson et je plongeais mon regard dans le sien, légèrement déstabilisé. Je me passais une main dans les cheveux, respirant profondément. Où je l'emmenais. J'en savais rien. « Je sais pas, j'avais prévu de rester là toute la nuit. » C'était juste que je ne voulais pas lui dire que j'en savais rien. Je me contentais de m'avancer dans l'eau, refroidissant mon corps en ébullition. Je me passais la main dans les cheveux, me mettant dos à la jeune femme et me mordant les lèvres assez sévèrement. Fallait pas que je craque, non.