LELA ☆ Les murs ont des oreilles.

Lela & Kaliska

Les murs ont des oreilles

Un sourire timide se dessina sur mon visage au moment où Lela me fit remarquer que la robe que j’avais choisie était trop grande pour moi. Apparemment, je n’avais pas su lui cacher, même si la robe n’était pas si immense vu qu’à la base, le modèle était relativement ample. Quoiqu’il en soit, je ne sus pas vraiment comment réagir, ne pensant pas qu’elle ferait la différence vu de l’endroit où elle se trouvait. Cela eut pour conséquence que Lela commença alors à chercher la robe à ma taille sans que je puisse l’arrêter. Lorsqu’elle la sortit, me disant que ce serait peut-être mieux ainsi, j’eus un rire nerveux, puis je lui dis : « Je sais pas… Il faudrait vraiment une taille au-dessus je crois, au minimum… » J’étais prête à concéder que le vêtement que j’avais choisi serait un tantinet trop grand, mais il était certain que je ne pourrais pas rentrer dans ma taille habituelle, surtout pas si je comptais la porter pendant la fin de ma grossesse. Ça, par contre, je ne pouvais pas rester sans l’expliquer. Je déposai alors la robe deux tailles trop grande, pris la taille au-dessous – soit celle au-dessus de ma taille habituelle – puis je m’approchai de Lela en affirmant : « À vrai dire, j’ai besoin de vêtements un peu plus grands, et je ne pense pas que ça pourra rester un secret bien longtemps. J’ai attendu avant de te le dire, pour être sûre que tout allait bien, mais là… » Je baissai la tête une seconde, puis je haussai les épaules en affirmant : « Enfin, peut-être que tu l’avais remarqué déjà mais… » Ce fut seulement au moment de lâcher : « Je suis enceinte. » que je relevai le regard vers ma sœur, guettant alors sa réaction avec beaucoup d’attention et d’appréhension.

Lela & Kaliska

Les murs ont des oreilles

Après avoir lâché la nouvelle que je voulais lui dire depuis le début de la journée, je guettai la réaction de ma sœur non sans être un peu nerveuse quand même. À vrai dire, je redoutais surtout le fait qu’elle pourrait m’en vouloir de ne pas lui avoir dit avant aujourd’hui. Il était vrai que j’aurais pu lui dire dès que je l’avais su, dès que j’étais allée chez la gynécologue qui m’avait fait part de cette fameuse nouvelle la première. Cependant, je n’avais pas trouvé l’occasion, et le faire maintenant que j’avais passé le premier trimestre était l’idéal, pour tout dire. Par contre, toute excuse ne pourrait pas venir enlever le droit à ma petite sœur de m’en vouloir, d’où le fait que je ne la suppliais pas de ne pas me bouder ou quoi que ce soit. Puis, au bout de quelques secondes, je réalisai que je n’avais aucune raison de m’en faire; Lela me prit dans ses bras, affirmant qu’elle s’en doutait déjà, ne manquant pas de me féliciter. Je ris alors de bonheur tandis que je la serrais contre moi, heureuse et soulagée d’avoir pu finalement lui annoncer, certes, mais encore plus qu’elle semble contente pour moi et prenne bien la nouvelle. Au bout de quelques secondes, nous nous décalâmes l’une de l’autre, puis Lela me demanda depuis combien de temps j’étais enceinte. Pour la première fois en présence de ma sœur, je me permis de faire quelque chose de particulier dans mon cas, à savoir poser une main sur mon tout petit ventre à peine visible quand j’étais debout pour le moment, puis je répondis à ma petite sœur : « Ça fait un peu plus de quatre mois, donc je n’aurais pas pu te le cacher encore très longtemps. » Je souris doucement, puis je dis : « Et ça veut dire que bientôt je saurai si c’est un garçon ou une fille ! » Ça, je ne pouvais pas le cacher, j’avais particulièrement hâte, et apparemment, je n’arrivais pas à me retenir sur cela. Toutefois, je n’ajoutai rien d’autre pour le moment, considérant Lela avec un petit sourire en attendant une nouvelle réaction de sa part.

Lela & Kaliska

Les murs ont des oreilles

Un petit rire s’échappa de mes lèvres lorsque Lela me dit qu’elle espérait que je porte un petit garçon, histoire qu’elle ait un neveu et une nièce. Je ne lui en voulais certainement pas de penser ainsi, considérant le fait que, il fallait que je l’avoue, c’était mignon d’avoir un enfant de chaque sexe. C’était deux expériences totalement différentes, selon ce que j’avais pu entendre, et je devais avouer qu’avoir un petit garçon avec la bouille de son père, Alexis, me plairait bien. Toutefois, si je mettais au monde une autre fille, je n’allais certainement pas m’en plaindre, l’essentiel pour moi étant, comme n’importe quel parent, était que cet enfant naisse en santé, et un peu plus propre à moi, que mon fiancé puisse profiter de chacun des moments importants de la vie d’un bébé, chose qu’il n’avait pas pu faire par ma faute lorsqu’était venu le temps de la naissance d’Analeigh. Dans tous les cas, c’était un événement heureux qui se préparait dans ma petite famille, et j’étais contente que ma petite sœur semble partager ma joie et soit contente pour moi. Ce bébé aurait une bonne tante, parce que je voyais déjà Analeigh l’aimer, donc je me doutais bien que ce serait pareil avec ce nouvel enfant. Et puis, j’en avais déjà un aperçu, puisque maintenant, c’était elle qui insistait pour m’acheter quelque chose. Trouvant son attention adorable, je lui collai un baiser sur la joue, puis je dis : « C’est gentil, mais tu n’as pas à faire ça, tu sais ? Ça me ferait plaisir de t’offrir un truc aussi, tu es ma sœur après tout ! » avant de faire un sourire. Toutefois, même si je refusais qu’elle m’offre un présent, cela ne voulait pas dire que je saurais refuser d’aller boire quelque chose tel un milkshake ou un smoothie. Enceinte ou pas, ce genre de breuvage était toujours un véritable délice à mes yeux, particulièrement lorsqu’il était question d’un truc mélangeant des fruits et du chocolat. Je hochai alors la tête, toujours souriante, et je dis : « Bon… D’accord ! Si tu veux, on finit dans cette boutique et on y va ? »