What happened to you ? » Lily-Annaëlle

La soirée à la plage en la compagnie de Lily-Anaëlle avait été parfaite. Elle avait dû me quitter précipitamment, mais j’avais réellement passé un très bon moment avec elle. Le lendemain, comme promis, je me suis rendu à la librairie pour retrouver la brunette et l’aider à se remettre sur pied. J’ai attendu pendant près de trois heures, ma pochette à dessins sous le bras, mais Lily n’est jamais venu. Pourtant je l’ai appelé plusieurs fois, je lui ai envoyé des textos. Mais rien. Absolument rien. Elle a finit par décrocher en fin de journée et m’as bredouillé une excuse que je comprends à peine. Je me dis qu’elle a pris peur. Elle a visiblement vécu quelque chose de très marquant dans cette librairie. Elle ne m’a pas réellement expliqué et je comptais sur cette journée pour en apprendre un peu plus. Tant pis… J’ai finis par rentrer chez moi un peu penaud. Le soir j’ai passé la nuit avec mon meilleur ami. On avait aussi besoin de se retrouver tous les deux aussi. On a passé un bon moment, on a bien rigolé et j’ai finis par oublier un peu ma culpabilité. Le lendemain, j’ai essayé de contacter Lily à nouveau, mais rien. J’ai décidé de la laisser un peu truc et puis j’avais reçu une commande pour une nouvelle planche de dessin pour une bande dessinée. J’ai passé ma journée vautré sur mon canapé à dessiner. Autant dire que c’était une journée parfaite. Mais quand en me levant ce matin je me rends compte que je n’ai toujours pas de nouvelles de Lily, je commence à me faire du souci. Est-ce qu’elle regrette notre moment d’égarement à la plage ? Après tout nous n’étions plus ensemble. Peut être qu’elle ne veut plus de moi dans sa vie. Ou alors c’est autre chose. Je ne sais pas… C’est bizarre et je commence vraiment à me faire du souci. Je prends une douche, m’habille rapidement et décide d’aller lui rendre visite. Logiquement elle n’a pas changé d’adresse. Quelques minutes plus tard, donc, je me retrouve devant la porte de son appartement. Le nom de famille de la jeune femme était sur la boîte aux lettres, je ne me suis pas tromper. Pourtant j’hésite un peu… Je passe une main sur ma nuque et soupire quelque peu avant de frapper trois petits coups légers. Au bout de quelques instants, la porte finis par s’ouvrir laissant apparaître une Lily-Anaëlle aux traits tirés et à l’air vraiment fatigué. « Lily, ça va ? » lui demandais-je alors précipitamment.

Tu ne comptais plus les jours que tu passais chez toi, enfermée. Tu en oubliais même le jour qu'on était, mais par chance, tu comptais sur la météo, qui te permettait de garder tes marques. Tu n'avais pas envie de sortir, tu n'avais plus envie d'aller à la libraire, mais il te fallait un boulot, tu n'allais pas pointer au chômage. C'est ce qui va arriver si tu continues de fermer ta boutique. Toi qui motivait Ollie pour ouvrir la sienne, alors que toi, tu ne savais plus quoi faire de ta vie, c'était bien ironique tout ça. Cependant, aujourd'hui, tu ne passeras pas la journée à te morfondre, parce que quelqu'un frappe à ta porte. Tu pose ton paquet de gateau et retires les miettes qui sont sur ton t-shirt. T'es négligée, et en pyjama. Tu ne prends même pas la peine de regarder qui c'est, tu ouvres la porte. Et c'est en voyant Sloàn que tu te sens honteuse, une fois de plus. Tu as honte de te montrer ainsi devant lui. « Entre ! » Tu te pousses pour le laisser entrer. Et tu lui fais face à nouveau. « J'ai connu mieux. Je suis vraiment désolée pour la dernière fois, j'ai pas pu venir, et j'espère que tu ne m'en veux pas. » Il avait du comprendre ta fausse excuse, mais tu n'allais pas lui dire que t'étais dépitée parce que Milo avait pitié de toi, que tu pleurais sur ton sort parce que tu lui avais pas plu. Après tout, le seul homme que t'ai jamais aimé, il se trouvait devant toi. « Tu veux boire quelque chose ? »

Je me suis vraiment fait du souci pour Lily et quand elle m’a simplement envoyé un petit message je me suis dit que nous étions allé bien trop vite et qu’elle regrettait la soirée que nous avions pu passer à la plage ensemble. Pour être franc… Je crois que cela serait la pire chose qu’elle puisse me dire, qu’elle regrette. Parce que j’ai vraiment besoin d’elle dans ma vie. Enfin. Je ne suis pas dépendant d’elle, mais j’ai sincèrement envie de la retrouver. Je sais que je suis responsable de beaucoup de chose, mais quand même… Je crois que j’ai vraiment fait des efforts pour lui montrer que cette fois je ne partirais plus. Enfin. Il ne faut pas que je me fasse des films, je dois juste aller la voir. C’est comme cela que je me retrouve devant la porte de son appartement. Je dois dire que j’hésite un peu avant de frapper. Pourtant je me lance et attends que la jeune femme vienne m’ouvrir. Lorsque la porte finis par s’ouvrir, je dois dire que je suis assez surpris par ce que je vois. Lily a les traits tirés, elle est en pyjama et semble plus triste que jamais. Mon dieu. Mais qu’est-ce qui lui arrive ? Sa réponse à mon ‘ca va ?’ m’inquiète un peu. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas vu Lily comme cela. Elle s’excuse de ne pas être venu la dernière fois et je hausse un peu les épaules. J’essaye de me rapprocher d’elle, mais elle recule quelque peu et finis par me proposer quelque chose à boire. Je préfère ne pas m’attarder là-dessus pour le moment. « Qu’est-ce qui t’arrive Lily ? Tu as l’air bizarre… » Je me sens mal à l’aise, je ne sais pas… J’ai l’impression d’être de trop. Pourtant je ne veux pas la laisser toute seule alors qu’elle a l’air aussi mal. « Je m’inquiète pour toi. »

Il n'avait envie de rien, il voulait juste être là pour toi, t'aider à remonter la pente, t'aider à traverser ce que tu vivais. Ça te faisait chaud au cœur de voir qu'il se faisait du soucis pour toi, qu'il tenait à toi. Inconsciemment, tu t'étais reculée quand il s'était approché de toi, tu ne sais pas pourquoi, simple réflexe. Tu ne regrettais absolument pas un instant ce qu'il avait pu se passer entre vous à la plage, au contraire, c'était le seul moment où elle s'était sentie vivante. T'as l'air plus que bizarre, t'as l'air d'un zombie, ou dû moins, tu dois ne ressembler à rien, t'es sans forme, t'es fatiguée, t'as des miettes de gâteaux collés dans tes cheveux, enfin un peu, et surtout sur ton t-shirt. Si tu avais un miroir en face de toi, tu ne te reconnaîtrais probablement pas. Tu avais juste honte, de t'être présentée à lui comme ça, parce que tu n'avais pas envie qu'il te vois aussi mal, tu voulais être belle pour lui, lui faire briller les yeux, et le faire sourire. Qu'il te prenne dans ses bras et qu'il te sers fort, comme pour te dire que tu es sienne. « J'ai aucun contrôle sur ma vie, et ça ne va pas. Jade est partie, Brett est mort, d'où son départ. Et puis j'ai vu Milo, et ça s'est mal passé. » Tu croises doucement les bras, en tentant d'être calme, de ne pas crier, et de ne pas non plus craquer, afin de ne pas pleurer. Tu sais très bien que Milo est un sujet délicat, mais ça faisait partie de ton malheur, et tu ne pouvais pas lui parler, si tu ne pouvais pas parler de ça aussi, qu'il apprécie ou non tes mots. « Ça me fait plaisir de te voir. » Tu étiras un petit sourire sur ton visage, pour lui montrer que c'était vrai, que sa présence, était rassurante, voire apaisante.

Je crois bien que je n’ai jamais vu Lily dans cet état. On dirait une fille totalement différente de celle que j’ai toujours pu connaître. Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver en quelques jours pour qu’elle change autant ? Tout de suite, je pense à l’agression qu’elle à déjà vécu. Est-ce que la personne qui lui a infligé cela la première fois est revenue à la charge ? Ou alors est-ce qu’elle m’évite parce qu’elle regrette ce que l’on a bien pu faire la dernière fois que l’on c’est vu ? Je ne sais pas du tout. Au moins, elle me laisse au moins rentrer chez elle. Ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà cela. J’essaye de ne pas trop la fixer pour ne pas la mettre mal à l’aise, mais je vois bien qu’elle est en pyjama, pas coiffée et que visiblement elle avait finit par ne faire plus qu’un avec son canapé. Il faut que je comprenne ce qui lui arrive. Pour cela, je l’interroge un peu, mais essaye de ne pas être trop insistant. Je reste à une bonne distance d’elle pour ne pas la brusquée et après quelques secondes d’hésitation, la jeune femme finis par me répondre. Elle m’explique qu’elle n’as plus aucun contrôle sur sa vie, sa meilleure amie est parti et quelqu’un qu’elle connaissait très bien est visiblement mort. Elle me parle aussi du jeune homme qui avait pris ma place dans son cœur. Cela me fait un peu mal, mais je fais comme si de rien était. Je ne dis rien et je me rapproche d’elle pour la prendre doucement dans mes bras. Je la serre contre moi et dépose un baiser sur sa tempe. « Je suis désolé pour ton ami et pour le départ de Jade… » Je connaissais un peu la jeune femme, pas beaucoup, mais bon je sais que les deux filles étaient vraiment très proche et je comprends pourquoi Lily est aussi triste. « Et… Ce Milo ne sait pas ce qu’il perd. » Je n’ose pas trop m’avancer sur ce sujet là puisque je ne veux surtout pas me disputer avec la jeune femme. Mais je veux juste lui montrer qu’elle peut compter sur moi et qu’elle peut me parler librement. Lorsqu’elle me dit être contente de me voir, un sourire se dessine sur mes lèvres. Je me recule quelque peu et colle mon front au sien. « Je serais toujours là pour toi tu sais… » Je regarde un peu autour de moi et remarque la télé allumée. J’ai bien l’intention de m’incruster pour l’après-midi, je n’ai pas envie de la laisser seule. Je retiens un rire en voyant le programme. « Tu regarde des émissions de téléréalité maintenant ? Je suis arrivé à temps avant la catastrophe ! » dis-je en lui souriant de plus belle.

Tu avais juste besoin d'un gros câlin, et c'est ce qu'il fit, il t'attira à lui, et sans broncher, tu le laisses faire, tu te laisses aller dans ses bras, tu le laisses te serrer et caresser le dos, tout en t'embrassant le front et la tempe. Tu te sens bien, tu es rassurée, c'était un peu comme ton ours en peluche, celui que te faisait oublier ta peur du noir, ta peur d'être seule. Parce que quand il était là, clairement, tu n'étais pas seule, et tu ne le serais jamais. « Je sais, et maintenant je me dis que tu es le seul sur qui je peux me reposer, ce qui veut dire que tu vas souvent me voir. » Tu souris tendrement, heureusement qu'il était là, bien sûr il y avait aussi Donovan, mais ce n'était pas pareil, il avait aussi sa vie et ses problèmes, et bien qu'il te l'ai promis, il ne pourra pas toujours être là pour toi, ni même Sloàn, il y aura bien des moments où il sera occupé, mais tu ne préfères pas y penser. « Mais arrête, apparemment y a Jennifer qui a trompé Micheal avec John ! » Tu avais pris un air très sérieux, depuis quelques jours, la télévision était ton échappatoire, ça te permettait de voir que t'as vie n'était pas si nulle, que y avait pire que toi, mais t'étais juste trop abattue pour te relever maintenant, et toute seule surtout. En voyant la tête de Sloàn, tu t'étais mise à rire. Et tu riais tellement, que tu en pleurais maintenant, tu avais même un point de côté à force de rire. Ça t'avait manqué de rire comme ça, de te sentir joyeuse. Et peut-être que tu en rajoutais un peu, peut-être que tu riais plus que nécessaire, mais ça te faisais sentir mieux. « Hey, sois franc, j'ai l'air d'un zombie ? » Tu connaissais la réponse, pour toi, t'étais clairement laide, enfin surtout là, mais tu voulais l'entendre, peut-être qu'il te mentira pour te faire plaisir, pour te faire sourire.

Je m’inquiète réellement pour Lily, mais j’essaye de ne rien lui montrer. Je veux juste être présent pour elle. Parce qu’il est clair qu’elle a besoin de soutien. La brunette m’explique que sa meilleure amie a mis les voiles suite au décès d’un ami. Visiblement l’homme qui avait pris ma place dans sa vie suite à mon départ à également fait ses ravages dans le cœur de la jeune femme. Heureusement que je ne le connais pas parce que je pense que je n’aurais pas laissé les choses glisser de la même manière autrement. Enfin. Je ne suis pas là pour me battre, mais simplement pour servir de soutien à Lily-Anaëlle. Ce qu’elle finit par me dire me touche beaucoup. « Si j’ai le droit de te voir tous les jours ce sera Noël. » Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je ne pense qu’à une seule chose. J’ai de nouveau envie de l’embrasser. J’ai envie de l’avoir à plein temps dans ma vie. Mais je vois bien qu’elle n’as pas du tout la tête à penser à cela pour le moment. Alors je me contente d’être son ami et j’essaye de remplir se rôle à merveille. Pour taquiner un peu Lily, je finis par critiquer le programme qu’elle était en train de regarder à la télé avant que je n’arrive. Sa réponse me laisse sans voix et je la fixe quelque peu avant de me redresser et de répondre sur un ton plus que sérieux : « Nooon. C’est pas vrai ?! Et on est en train de louper ça ? » J’ai pris un peu une voix aigue juste dans le but de la faire rire quelque peu. Et visiblement ça marche car la jeune femme se prend un fou rire toute seule. Je suis un peu surpris de sa réaction, mais je la laisse rire de bon cœur parce que c’est tout simplement adorable de la voir comme cela. Quand elle finit par se calmer, sa question me donne envie de rire à nouveau. « Bah… » Je me rapproche d’elle et touche sa joue du bout des doigts. « T’as de jolie cernes, un peu de gâteaux dans tes cheveux… Mais. » Je lève le doigt pour souligner mes propos. « Tu es encore magnifique à mes yeux ! » Dans le fond, elle pourrait même être violette et chauve que je la trouverais toujours belle. Parce que je la connais et parce qu’il n’y a pas que le physique qui compte pour moi. « Je te propose un petit truc. On larve toute la journée et ce soir si tu en as envie je t’emmène manger dehors. »

Bien sûr que ça te faisais plaisir, bien sûr que tu étais heureuse de voir quelqu'un de présent pour toi, de voir que malgré ta vie qui était devenue un vrai champ de mine, lui il était là, il t'aidait à te relever, à éviter les prochaines, à te protéger en quelques sortes. Et en plus il était même prêt à te voir tous les jours, ce qui voulait dire qu'il était prêt à te supporter, prêt à te faire sourire, prêt à prendre soin de toi quand t'es pas bien. Un vrai ami, et bien plus encore, tu le savais très bien, il n'attendait qu'un mot de toi. Un mot que pour le moment tu n'étais peut-être pas prête à lui donner, enfin pas dans la minute qui vient, pas avec cette tête, et cet accoutrement, mais il n'avait pas bougé d'un millimètre, preuve qu'il n'avait pas envie de fuir en te voyant aussi laide. C'est en voyant ça, que tu ne regrettes pas votre baiser, et encore moins de lui avoir ouvert la porte, parce que c'est le seul qui puisse mériter ta confiance. Lui te trouve belle, lui il t'aime, et lui il serait prêt à frapper Milo pour toi, pour ton honneur, tu en étais sûre, même s'il n'avait pas demandé, tu avais bien vu dans son regard, que s'il avait su où il habitait, il aurait lui en coller une. Et ça, ça n'a pas de prix, ça n'a pas de nom, enfin si : l'amour. Et pour le remercier, tu t'approches de sa joue, afin de lui déposer un tendre baiser. « Mais oui, et peut-être que Charlie est enceinte de John aussi, parce qu'elle a du retard et que ça lui arrive jamais. » Tu continues de sourire, après avoir calmer ton fou rire, il était bête, enfin la voix qu'il avait pris, tu avais trouvé qu'il en faisait trop, mais c'est tout ce qui t'avait fait sourire après tout, et rien que pour ça, tu ne pouvais que l'apprécier, le remercier. Tu prends sa main, pour l'attirer dans le canapé, et l'inviter à s'asseoir avec toi. Lui d'abord, comme ça, toi, tu pourrais te caler contre lui, il serait ton doudou. « Je me demandais l'autre fois, si c'était de vraies personnes, non parce que faut assumer tout ce qui peut se passer et que ça peut gâcher une vie, et même si c'est des acteurs, il faut avoir, je ne sais pas moi, mais ils doivent vraiment être bien payés pour accepter un truc pareil non ? » Un instant de lucidité, tu t'étais toujours demandé ce qui pouvait pousser les gens à accepter de tourner un truc pareil, ce qu'ils gagnaient à jouer dans ce genre d'émissions, si ce n'est un buzz pour quelques jours sur internet, mais rien de très fabuleux, rien d'éternel. « Deal ! » Tu lui tend ta main comme pour finaliser cet accord, qui te convenais pas mal. Et puis si vraiment ça ne va pas mieux, tu pourrais toujours changer d'avis, et cuisiner pour lui, il comprendrait, tu le savais au fond de toi.

Petit à petit Lily-Anaëlle à l’air d’aller mieux que lorsque je suis arrivé. Je vois bien que ce n’est pas la grande forme et je pense que cela va durer encore quelques jours, mais elle a au moins retrouvé une bribe de son beau sourire. Ce n’est pas grand chose, mais je me dis que c’est déjà un bon début. Elle m’a expliqué ce qu’elle a et je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Parce que sinon je crois que je pourrais devenir méchant en particulier envers cet homme là. Ce Milo. Il ne faut vraiment pas que je le croise lui. Il pourrait le regretter après. Enfin. Je ne vais pas me prendre la tête avec cela. Pour le moment, je ne pense qu’à la jeune femme. Je veux lui remonter le moral et pour cela je suis prêt à passer mon après-midi fasse à des téléfilms débiles. Je déteste cela par temps normal, mais là… Il n’y a rien que je ne refuserais à Lily de toute manière. Je me moque donc un peu d’elle et finalement elle ce met à rire. J’adore l’entendre rire. Sans déconner c’est le plus son que vous n’avez jamais pu entendre. Elle me parle alors des personnages qui sont en train de défiler devant nous et c’est moi qui me mets à rire cette fois. « Oula ! Il faut vite que l’on regarde cela alors ! » Je me souviens, parfois avec Dorian on regardait cela aussi. On ce moquait toujours des acteurs qui sont tous sauf crédible, il faut bien l’avouer. D’ailleurs Lily finis par me questionner la dessus. On est tous les deux installé dans le canapé et bien entendu la jeune femme est venue se blottir contre moi. Sa question me fait rire. Je ne m’attendais pas à cela quand même. « C’est des acteurs. Je pense qu’ils ont un beau chèques à la fin du mois. » C’est d’ailleurs assez hallucinant. Ils passent des jours à jouer n’importe quoi et pourtant on les paye des milles et des cents. Alors que certaines personnes le mérite plus qu’eux. Enfin. C’est un tout autre débat dans le fond. « Je suis sûr que je ferais un très bon John. Non ? » Dis-je alors en riant de nouveau. Autant ne pas se prendre au sérieux. Le plus important c’est de se détendre dans le fond. Lily accepte mon marcher et j la serre quelque peu contre moi. Pendant plusieurs minutes on regarde la télé en silence. Je suis subjugué par la connerie que nous sommes en train de regarder pour tout dire. Mais finalement, je ne tiens pas longtemps en place. « Tu as pas de la glace ? Ou de quoi faire un gâteau ! Il paraît que c’est bon pour le moral et puis… Un bon gâteau au chocolat, moi je ne dis pas non ! »

Assise contre lui, tu lui avait posé ta fameuse question à laquelle il s'empressa de répondre. Des acteurs, fallait s'en douter, quelle personne saine d'esprit pourrait jouer dans ça ? Quelle personne pour accepter d'être elle-même la star d'un tel show, sans être acteur ? Bien sûr, tu savais très bien, que les chiffres inscrits sur les chèques. Mais toi, tu ne vendrais pas ton corps, ni même ton âme pour une telle somme. Mais les autres, ne sont pas comme toi, certains seraient prêts à vendre leur rein pour une telle somme, pour la gloire, pour la célébrité, même si ça peut être dégradant. « Quand même, c'est injuste. » Tu fais une légère moue, mais tu ne pourrais pas changer le monde, il était ainsi, certains bosser dur toute leur vie pour gagner de quoi se nourrir et encore, parfois c'était limite, tandis que d'autres ne foutaient rien de leur vie, et ils avaient de quoi se payer trois baraques aux caraïbes. Et en parler, ça ne changerait rien, le monde tournait ainsi, et tant qu'il tournait, c'était tout ce qui comptait. On penserait à changer les choses quand il s'arrêtera, quand tout partira en cacahuètes. Tu tournas la tête vers Sloàn, en souriant.  « A condition, que je sois ta Charlie, et que tu ne fricotes pas avec une Jennifer ! » Et tu lâchas un petit rire, tu le voyais mal dans la peau d'un John dans le fond, parce que tu serais un peu jalouse, de le voir aller vers d'autres filles, tu serais celle qui devient hystérique, celle qui fait des crises, qui cherche à arracher les cheveux de la première fille qui l'approche. Une barjo, clairement. Mais uniquement parce que tu l'aimes. Et que tu ne veux que son bien, et que ce n'était pas dans les bras, d'une Jennifer ou d'une Amanda. Mais ça, tu lui avoueras jamais. « T'es pire qu'un enfant en fait ! Et j'ai encore un pot de glace, chocolat fondant, je crois, et je pense qu'il y a de quoi faire un gâteau si t'en as vraiment envie. » Tu lui souris tendrement, incapable de tenir en place, en même temps, t'étais pareil, sauf quand t'es seule. Et là, t'es juste déprimée.

En y pensant, je crois que je n’aimerais pas être acteur quand même. Certes ils sont payer des millions et peux avoir la vie dont ils ont toujours rêvé, mais on leurs demande quand même souvent de jouer un peu n’importe quoi. Enfin je crois que les acteurs de cette série gagnent la palme quand même. C’est d’un débile ce qui se passe à l’écran. Je pari que c’est le genre de série où tout le monde couche avec tout le monde et autre débilité du genre. Je me demande comme Lily peut passer sa journée là devant, mais bon… Elle n’a pas le moral alors si cela arrive à la divertir et à la fait rire. Je veux juste la voir heureuse c’est tout. Sa question me fait rire tout de même. Elle se demande un peu trop de chose quand même. Enfin moi aussi des fois je me pose des questions débiles. Je crois que ça arrive à tout le monde. Mais bon… Je finis par essayer de détendre encore un peu plus l’atmosphère en faisant remarquer que je pourrais faire un très bon personnage de série B aussi. « Tu sera toujours ma Charlie. » lui dis-je tout en souriant. « Et puis Jennifer c’est un prénom moche ! » Je lui offre mon plus beau sourire et la serre un peu plus dans mes bras. De toute façon, je n’ai pas envie de faire ce genre de chose de ma vie. Je préfère encore dessiner des livres pour enfants. Oui ça m’amuse bien plus. Enfin. J’essaye de rester calme quelques instants, mais il faut avouer que c’est assez dur pour moi. Je n’aime pas rester assis à ne rien faire. En généralement je suis toujours en train de dessiner devant la télé, mais je ne veux pas embêter Lily avec cela. Je finis par lui demander si elle a de quoi manger. J’ai envie de la sortir de sa déprime un peu. Et quelle meilleure idée que faire un gâteau. La remarque de la brunette me fait sourire. « Mais tu m’aime comme ça avoue le. » Je me lève et rigole quelque peu. Sans même attendre son avis je me dirige vers la cuisine. « Je peux faire comme chez moi ? Oui ? Merci ! » Oui je fais les questions réponses maintenant, il faut avouer que ça va bien plus vite quand même ! Je ne fouille pas trop et cherche juste de quoi faire un gâteau. Je trouve rapidement mon bonheur et me tourne vers Lily avec un air triomphal. « Aller ! Hop ! T’as plus le choix. On va cuisiner comme ça tu va arrêter de broyer du noir ! » Je lui offre un sourire toute dents dehors. « Je suis là pour te remonter le moral et j’ai faim ! »

Sa réponse, tu fis sourire, bien sûr que tu appréciais être toujours sa Charlie, même si dans le fond, ce n'était pas aussi glorieux qu'on pouvait le penser. Mais ce n'était pas grave. Ce n'était pas si important d'être sa Charlie, tu étais aussi sa Lily, autant qu'il était ton Sloàn. Ton meilleur ami, ton confident, et aussi ton amant. « Peut-être, mais il y a beaucoup des jeunes femmes qui s'appellent Jennifer. » Tu te tais rapidement, afin de te replonger dans cette émission de télé-réalité qui tournait depuis des jours chez toi, en espérant pouvoir voir la fin de l'émission tranquillement, mais c'était sans compter sur l'impatience de Sloàn, sur son incapacité à rester en place, à ne pas bouger, et surtout, à ne pas parler. Mais ça ne te dérangeait pas plus que ça, au contraire, ça t'amusait de le voir ainsi, de vouloir bouger, et te faire bouger. « Moi ? Non, jamais ! » A nouveau tu ris, sans lui laisser le temps de réagir, tu reprends, en levant les mains en l'air, comme une coupable prise en flagrant délit, prête à se rendre. « Bon, j'avoue, je rends les armes : J'aime l'enfant qui sommeille en toi, Sloàn ! » Tu le laisses partir fouiller ta cuisine, elle n'avait pas beaucoup changé, et il connaissait plus ou moins les lieux, pendant ce temps, tu pouvais regarder la télé tranquillement. Au final, tu étais gagnante. Enfin ça c'était avant qu'il ne te tire du canapé pour que tu puisses l'aider. Tu fis une moue, parce que t'avais pas envie de le faire ce gâteau, juste de le dévorer avec un peu de crème anglaise, ou de la chantilly, tu ne savais pas encore ce qui te ferait le plus envie. D'un geste pas très gracieux, tu te levas du canapé, après avoir coupé la télé pour le rejoindre. « Que faut-il faire ? Dis-moi, et je le ferais, je serais ton commis. » Tu souris, tu avais un peu trop regardé les émissions culinaires aussi, sans pour autant retenir les recettes.

Tout ce qui compte aujourd’hui, c’est de la faire rire. Tout simplement. Je ne pense qu’à cela. Je veux qu’elle rigole, qu’elle se détende. Enfin. Parce que je vois bien que les derniers jours n’ont pas été faciles pour elle. Alors on s’avachi devant cette téléréalité et on rigole d’un tout et d’un rien. Je lui dis même qu’elle sera ma Charlie. Je sais pas ce qui nous prends, mais bon. C’est drôle et ça nous fait du bien tout simplement. J’essaye de faire comprendre à Lily que je n’ai pas du tout l’intention d’aller voir ailleurs, mais il semblerait qu’elle est encore du mal à me faire totalement confiance là-dessus. Je ne la regarde pas mais je ne peux m’empêcher de dire – en haussant les épaules. « Je m’en fiche, la seule qui m’intéresse s’appelle Lily-Anaëlle. » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je finis par tourner la tête vers la jeune femme. Je voudrais l’embrasser, mais je n’ose pas bouger. Je n’ai pas envie de la brusquer pour dire vrai. Alors elle vient juste se blottir dans mes bras et on continue à regarder la télé tous les deux sans rien dire. Malheureusement, je ne tiens pas en place. Je sais que c’est un problème chez moi. Mais j’en fais mon petit atout de charmes. Lily finis par me dire qu’en effet elle m’aime comme cela et j’en suis presque soulagé d’un seul coup. J’ai faim. Très faim même et pour la faire bouger, je lui propose de faire un gâteau ensemble. Je me retrouve tout seul dans la cuisine et je commence à chercher ce qu’il me faudrait pour faire un gâteau. Je trouve tout, surtout du chocolat. Parfait. Sauf que Lily ne semble toujours pas motiver même si elle vient de se lever pour me rejoindre. Je n’ai pas envie de la forcer non plus. Elle me fait une petite moue et je me rapproche d’elle. Je pose ma main sur sa joue et plonge mon regard dans le sien. J’ai juste envie de l’embrasser et cette fois je ne me retiens pas. Je viens poser mes lèvres sur les siennes tendrement. Lorsque l’on finit par se séparer, un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres. « Oui oui on avait besoin de ça pour faire un bon gâteau. » dis-je dans un sourire. Une nouvelle fois, je la prends dans mes bras pour essayer de la faire sourire quand même un peu.

Tu étais sur un petit nuage, et tu pourrais presque en oublier tout tes problèmes, mais quand tu pensais qu'il faudrait l'annoncer à Jade, un pincement dans ton cœur se fit sentir. Tu n'avais plus Jade, tu étais seule, et tu n'avais personne pour tes petites confidences. Si seulement, ta maman était encore là, tu aurais pu lui parler, elle était toujours de bon conseil, mais là aussi, tu étais seule. Si seule, que ça te déprimait d'avantage. Mais c'était ainsi, et puis, tu pourrais toujours en parler à Donovan, quand il aura un peu de temps pour toi, même si niveau conseil, par rapport aux mecs, il y avait mieux. Mais quand on a rien d'autre qu'un Donovan, fallait faire avec, sinon, tu pourrais aller voir Robin, lui, il saurait sûrement quoi faire pour toi, lui il pourrait peut-être t'aider, et en plus de ça, il commençait à te manquer, ça faisait trop longtemps que tu ne l'avais pas vu. Cette pensée, te redonna un peu de peps, finalement, tu n'étais peut-être pas aussi seule que tu pouvais le penser. Tu avais regardé du coin de l’œil, Sloàn, sortant tous les ingrédients nécessaire, et quand il fut prêt, tu l'avais rejoint. Avant même de commencer, il avait attrapé ton visage, et tu avais doucement fermé les yeux quand tu avais saisi ce qui allait se passer. Un doux baiser, passionné et romantique. Tu n'avais pas eu envie de le repousser, au contraire, tu aurais aimé qu'il reste pendu à tes lèvres. Et quand il expliqua pourquoi il avait du t'embrasser, un long sourire se dessina sur ton visage. « Je ne suis pas sûre que ce sera suffisant ! » Ses bras contre toi, tu te sentais si bien, mais il fallait en sortir, pas pour partir, non au contraire. Tu te hissas sur la pointe des pieds afin de l'embrasser à nouveau, ta main, se posant sur le bas de son dos, pour t'appuyer contre lui. Juste quelques secondes de bonheur, de plaisir, qui pour toi, ressemblaient plus à des heures, voire des jours. « Là, je suis presque sûre, qu'on aura un super gâteau ! » Tu te détaches doucement de lui, attrapant la farine, et le sucre, afin de les verser dans le saladier, s'il avait faim, il fallait peut-être vraiment commencer ce fameux gâteau. Mais très vite, tu fus rattrapé par ton envie de jouer, de l'embêter, et tu attrapas une poignée de farine, que tu lui jetas au visage, en prenant soin de lui éviter les yeux, même si c'était de la farine, il fallait être prudent. Et tu te mis à courir autour de la table, afin de lui échapper avant qu'il ne réalise ce qu'il venait de lui arriver. « Avant que ça n'aille plus loin, je souhaiterai m'exprimer : tu es magnifique en blanc ! » Tu riais, et cette fois, le monde n'existait plus, il n'y avait rien à part toi, une cuisine, et de la farine, tu allais vite le payer, mais ce n'était rien, parce que tu riais de bon cœur, et que tu en avais oublié tes propres soucis.

Je me suis mis en tête que l’on allait faire un gâteau histoire de s’occuper un peu et je dois dire que je n’ai plus envie de lâcher mon idée. Parce que j’ai envie de manger du gâteau déjà et puis parce que je sais parfaitement que cela va occuper Lily pendant au moins une bonne heure. Elle arrêtera de ruminer ses idées noires comme cela. Dans La cuisine je cherche tous les ingrédients dont j’aurais besoin pour faire le seul gâteau que je sais actuellement cuisiner. C’est à dire le basique gâteau au chocolat. Heureusement les placards de la jeune femme sont assez remplis et je ne mets pas très longtemps à trouver tout ce que je veux. Alors que j’allais râler pour qu’elle me rejoigne enfin Lily finis par se lever. Je vois bien qu’elle n’est pas spécialement motivée parce que je viens de lui proposer mais bon. Je veux juste l’occuper un peu. Alors quand elle vient vers moi, je ne peux m’empêcher de venir l’embrasser. J’en avais envie depuis tout à l’heure et comme elle ne me repousse pas, je dois dire que j’en profite quelque peu. Je trouve une excuse à se baiser et au moins j’arrive à la faire sourire. J’arrive même à gagner un deuxième baiser. Cette fois, je prolonge vraiment celui là. Ma langue vient doucement jouer avec la sienne, mes mains glissent quelque peu sur son corps. Je me sens bien et si je m’écoutais j’oublierais carrément la cuisine pour continuer à faire cela toute l’après-midi. Pourtant on finis par se séparer et avant que je n’aie le temps de faire quoique ce soit, Lily attrape une poignée de farine et me la jette à la tête. J’ai juste le temps de fermer la bouche avant de tout recevoir sur moi. Tout de suite la jeune femme part en courant et je rigole à sa remarque. « Viens voir par là, voir si ça te va aussi ! » Elle reprend sa course, mais j’arrive à l’attraper assez rapidement. J’enroule mes bras autour de ses hanches et lui met un peu de farine sur le nez, puis sur les joues et un peu sur le front, dans le creux du cou, enfin de partout quoi. « Attends la touche finale. » Et hop un peu de farine sur la tête. « MAGNIFIQUE ! » Je finis par la lâcher et recule de plusieurs pas. « C’était juste une petite vengeance hein. Faut pas riposter. » Je tente de lui faire mes petits yeux de chiens battus, mais je ne sais pas trop si cela va fonctionner en fait.