HELP. (la femme piranha)

Oh, a fin d'une vie doit sans doute ressembler à ça. Dans un premier temps le désespoir, puis la douleur qui semble nous déchirer l'estomac et finalement l'apaisement, parce que la lumière se trouve juste-là, au bout de ce petit chemin. J'inspire doucement, frotte ma nuque du bout des doigts et souris enfin. C'est le moment, LE grand moment. Il ne reste plus grand chose à l'intérieur de mon crâne, l'astronomie et la voix traînante du professeur Barney s'était effaçait aussitôt ce léger rayon à quelques pas de moi. A croire que même mon esprit, sait reconnaître la fin. Je trottine doucement, pose délicatement mes mains contre les épaules de lilith et plisse légèrement le nez. Oh, mon ventre pleure et mes yeux sont bien partis pour prendre le même chemin. Lilith, Lilith, Lilith, Lilith, Lilith, Lilith, Lilith, Lilith, t'imagines même pas à quel point cette journée a été A-F-F-R-E-U-S-E. Je renifle à peine, pose rapidement un baiser contre sa joue et reprend presque aussitôt ma plaindre. Barney m'a pris en otage pendant 2h sans me laisser manger, il m'a même confisqué mon petit bout de pain, t'y crois toi ? Ma voix part dans les aiguës tendit que j’attrape sa main pour la traîner derrière moi sans préavis. Alors je crève la dalle du coup, t'imagines bien. Y'a que les meufs aux régimes pour tenir autant de temps sans avaler un truc. Et encore, je reste persuadé à vie qu'elles ont forcément un coffre à cochonnerie dans leurs chambres, sous le lit, juste à côté de celui des sex toys. On va bouffer un petit truc viteuf ? Faut que tu viennes chez moi après, neil chiale parce qu'il t'as pas vu depuis deux jours. Et...là Macdo, droit, droit, droit devant. J'accélère le pas. Je suis sauvé quoi.

pouf, des mains sur tes épaules. tu te retournes même pas, parce que tu sais très bien qui c'est. tu sais même exactement qui c'est. ces mains, tu les connais par cœur, cette façon de te toucher aussi. tu souris, simplement, et puis t'écoutes ce que la voix familière de Leho te raconte. t'entend ton prénom pleins de fois, tu souris encore plus. il a l'air hystérique, c'est assez marrant à voir, à entendre. et un bisou sur ta joue, t'aimes bien les bisous de Leho. c'est presque des bisous d'enfant, l'innocence même. il te balance alors le contenu de sa journée, comme quoi son prof tyrannique l'a enfermé pendant deux heures sans avoir de quoi manger. « pourquoi il t'a kidnappé comme ça ? », que tu demandes, intéressée, alors qu'il t'a déjà attrapée par la main et tirée derrière lui. tu fais quelques pas, tu sais pertinemment où il va, il va manger un truc, n'importe quoi. et puis ça se confirme avec ce qu'il raconte. tu t'marres, à l'entendre parler des filles en plein régime, t'ose même pas t'imaginer entrain de faire un régime, ça ne te ressemble pas du tout. et puis paf, un macdo au loin, tu continues de le suivre, sans moufter. t'essaies quand même de marcher à sa hauteur, sauf que c'est difficile parce qu'il prend de la vitesse. faut croire qu'il est pas aux bouts de ses réserves, ça va. « oh, à ce point ? », que tu balances, en référence à Neil, le chien de Leho. une bête affreuse, mais que t'as appris à apprécier. c'est beaucoup plus facile que les 150 chiens de Doggy, vraiment plus facile. tu finis dans le mcdonald's en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et puis tu te retrouves bien vite au comptoir, derrière une foule. la foule, c'est sans doute la pir des choses à mcdo. alors t'attrapes ton sac qui se trouvait jusqu'à lors bien accroché à ton dos, et tu le ramènes vers l'avant. parce que tu vas devoir payer pour ce que tu vas manger, tout d'abord, et puis parce que Nounou étouffe dans cet endroit, et puis parce que t'as pas envie que quelqu'un ne te le vole. c'est si facile de glisser sa main dans ton sac... « y'a vraiment trop de monde... », que tu dis, en serrant un peu plus la main de Leho dans la tienne. t'es pas rassurée quand y'a du monde comme ça, c'est pas ta zone de confort. en fait, ta zone de confort se résume à ton étage et à chez Leho, c'est tout. « tu vas prendre quoi ? », tu demandes, parce que toi, t'en as encore aucune idée.