blue jeans #1 (malorys)

les pulsations de ton coeur dans ton corps se  font si intenses qu'il t'es impossible de les contrôler. aime moi, aime moi comme la toute première fois. T'as décidé de passer outre, peut-être  parce qu'on ne vit qu'une fois, peut-être aussi parce que sans lui tu n'es plus. La douceur de ses lèvres contre les tiennes, tu revis enfin, la vie n'a plus se goût amer qu'elle avait le jour où il s'est barré. Fait moi reine de ton royaume. Soudain il se recule, plein de remords, tu te redresse, il a raison, c'est vrai, mais quand bien même tu mettrais toute ta bonne volonté à le repousser que tu n'y arriverais pas. Tes genoux contre ta poitrine, tu le regardes avec les yeux d'une enfant blessée je ne peux pas, j'y arrive pas, même si je t'ai détesté, même si ça me brûlait, là pointant ton coeur du doigt. Ta main se pose contre sa joue, laisse moi t'aimer une nouvelle fois. T'as baissé  la garde, désormais il peut refaire ce qu'il veut de toi. Tu souris un instant je crois que je t'aime parce que tu as cette capacité de me construire, de me détruire et de me reconstruire avec une facilité inouïe.

renouveau. renaissance. nouvel envol. un horizon doux et réconfortant. tu sens alors son regard qui caresse ta peau, un sourire se dessine sur tes lèvres, tendre sourire, follement amoureux. à ses moments, ton coeur fait un bond. lui dire que tu l'as attendu, non certainement pas, trop fière pour l'assumer, si il te connait si bien t'auras même pas besoin de lui dire, il le saura, il le sait, depuis toujours, depuis la première fois, tu ne peux vivre sans lui. tu veux pas non plus qu'il croit que t'as eu des aventures trépidantes, que t'as pas eu le temps de penser à lui, parce que c'est faux, totalement faux, son absence te pèse. tu sais, les courses, c'est tout. quelques choses. laisse planer le doute, emrys, c'est la meilleure chose à faire. un frisson te parcoure le corps quand il pose sa main sur ta cuisse. tu le laisses faire, tu ne bouges pas. douceur.

le temps se glace dans ton petit appartement. t'as envie de lui crier que tu l'as attendu, nuits et jours sans penser à rien d'autres que ça, que même tes courses ne t'ont pas permises de l'effacer de ta mémoire juste le temps d'un instant. mais t'es trop fière emrys, bien trop fière pour l'avouer. ses mots résonne dans ta tête, bien sûr que ça m’intéresse, je crève d'envie de savoir si t'en as vu d'autres, combien de meufs t'as eu dans ton lit, où t'étais, qu'est-ce que t'as fait. mais t'as peur de la déception, peur qu'il te dise quelque chose que tu ne veux pas entendre. « ça m'effraye. » dis-tu tout simplement, tu veux qu'il sache qu'il compte pour toi, plus que tout autre chose, plus que n'importe qui, n'importe quoi. tu pinces les lèvres, en boule, l'air déboussolé. quand t'es avec lui tu te laisses être la chose fragile, t'as pas besoin de carapace, de toute façon il t'as percé depuis bien longtemps. depuis le premier jour. son premier regard.

Tant agréable de le sentir à nouveau près de toi, quel bonheur, une véritable renaissance. Et lorsqu’il presse ses lèvres contre les tiennes tu t’envoles, oubliant ces questions qui tournent sans cesse dans ta tête, ne te souciant plus que du moment présent. Ses mots te rassurent, ça fait du bien c’est agréable. Il t’attire contre lui, tu fais la moue, simplement, souriant comme une enfant. Tu n’es qu’une femme enfant. Tu fais semblant de n’avoir besoin de personne pour t’épanouir, mais au fond, c’est absolument faux, sans amour, tu n’es rien, rien d’autre qu’un corps sans vie, un robot. Contre son corps, tu te sens à l’abri, t’es bien là et tu ne veux pas en bouger. « maintenant ? » t’as presque oublié l’heure, presque cinq heure de mat’ et tu ne veux pas dormir, t’as trop peur de te réveiller et de voir que tout ça n’était qu’un rêve, qu’une illusion. Consolation de l’inconscient. tu mêles tes doigts aux siens ne me lâche pas. la folie qui t’enivre, oui, tu veux faire quelque chose, profiter de ton rêve, avant que le jour ne te le reprenne pour tu ne sais combien de temps encore. Tu te lèves, le tire vers toi « pas oublier, mais rire, courir, danser, chanter, dormir, avec toi, oui. » tu ne veux rien oublier de lui, même les pires moments, parce qu’une histoire pour qu’elle soit belle il faut que, en plus de l’amour, il y ai des sourires, des larmes et plein d’autres choses qui rendent cette romance véritable.

tu plonges son regard dans le sien « vivre, mais avec toi, sinon ça rime à rien » dis-tu le plus sereinement du monde, t’es en confiance même si t’as aucune raison de l’être, si ça se trouve tu vivras cette nuit et demain tout disparaîtra, tu ne seras plus que l’ombre de toi-même. il te fais tourner et tu ris, « ils disent tous ça » fille ou garçon confondu à chaque fois c’est le même refrain, pourtant à chaque fois c’est jamais si terrible, alors tu crois plus à cette esquive « j’suis prête à parier que si on danse tu ne m’écrasera pas une seule fois le pieds. » un doux sourire qui réconforte et qui rassure sur tes lèvres.

intensément tu le regardes, alors que ton corps virevolte entre ses doigts. tu le fixe, toujours, tes yeux plongés dans les siens, tu ne veux t'en défaire, un sourire satisfait s'installe sur tes lèvres « parier oui, mais quoi ? » la douce sensation d'une flamme qui se rallume en toi, tu revis, tu renaîs, bonheur retrouvé, rêves brisés qui se ressoudent. son souffle sur ta peau, les yeux clos tu t'enivres, tu te perds dans la valse des sentiments, portant ta main à sa joue lorsqu'il te fait danser.