(#111) {ELYAH} That's how you learn to live alone.

 Elyah & Evan

 That's how you learn to live alone.

     
     Une fois sa toilette terminé et qu’il avait revêtu sa tenue pour la nuit, Evan sortit de la salle de bain pour se rendre au salon. Il passa devant sa chambre qu’occupait sa nouvelle colocataire depuis quelques semaines et la porte étant déjà entrouverte, il se permit d’entrer doucement et de lancer doucement. Bonne nuit Elyah. Il Lui sourit, puis referma la porte derrière lui, avant de se rendre au salon où il allait passer la nuit puisqu’il avait inauguré ce canapé comme son nouveau lit. Il prit l’oreiller et la couette qui se trouvait dans un coin de la pièce, pour les garder à porter de main chaque fois qu’il allait dormir. Il alla éteindre la lumière et s’installa sur le sofa, puis chercha son téléphone, vérifiant qu’il n’avait pas de nouveau message pour l’éteindre. Il s’allongea et essaya de trouver la position qui lui permettrait de trouver le sommeil. Bien que ce ne soit pas la première fois qu’il y dormait, il n’arrivait jamais à s’endormir du premier coup et il lui fallait toujours se tourner puis se retourner plusieurs fois afin d’être totalement à l’aise. Il était assez grand pour qu’il le fasse, mais ce n’était jamais agréable de dormir ici, sachant qu’un grand lit se trouvait dans la pièce d’à côté. Sauf que celui-ci était occupé par sa femme qui était venue vivre ici, temporairement ou définitivement, il n’en était pas sûr. Et il avait voulu se montrer galant en lui prêtant son lit et c’est pour cette raison qu’il devait rester sur ce lit de substitution, auquel il espérait bientôt s’y habituer si la situation était faite pour durer. Finalement, après plusieurs minutes, le sommeil commença à l’emporter et il sombra peu à peu dans l’inconscience. Mais, sans savoir combien de temps c’était écouler, il rouvrit les yeux en entendant du bruit provenant de sa chambre, ou plutôt celle d’Elyah. Il se frotta les yeux et attendit quelques instants pour voir si le calme allait revenir. Ce fut le cas, mais Evan gardait un mauvais pressentiment et c’est pour ça qu’il préféra aller s’en assurer, n’ayant pas l’habitude de dormir avec quelqu’un comme ça, surtout sa femme. Il retirera alors sa couverture et fit basculer ses jambes pour poser ses pieds sur le sol. Il resta quelques secondes ainsi avant de trouver la force de se lever. A tâtons il se dirigea vers la porte de sa chambre, ce qu’il n’eut pas trop de difficultés à atteindre malgré le noir, puisqu’il connaissait l’endroit comme sa poche. Il donna un petit coup sur la porte et ouvrit doucement, avant de passer sa tête à l’intérieur pour chuchoter, la voix toujours un peu endormie. Tout va bien ?

BY .TITANIUMWAY

   
Des écouteurs sur les oreilles, assises sur l'appui de fenêtre, les jambes dans le vie, je regardais le soleil se coucher sur la ville de Bowen. Plus j'y réfléchissais et moins je comprenais ce qui avait bien pu me pousser ici. Bien sûr, je pourrais blâmer l'amour. Il a toujours bon dos. Mais ce serait mentir, et je déteste ça. Surtout quand je me mens à moi-même. Je fermais les yeux, me laissant bercer par la mélodie. Brusquement je sursautais. Non. Je ne pouvais pas dormir. Depuis des jours. Étrangement, cette peur était apparue peu après mon arrivée en Australie. A l’hôpital, ils m'avaient balancé pas mal de somnifère après mon réveil miraculeux. Cherchez l'erreur... J'en étais à me demander si ces types étaient de vrais médecins. Enfin bref. Toujours est-il que le sevrage avait été difficile au point de me laisser terrifiée par la simple idée de m'endormir. Je n'étais pas du genre peureuse pourtant... Un frisson parcouru mes jambes nues et je quittais mon perchoir pour fermer la fenêtre. Cet appartement était génial. Au départ, j'avais été très mal à l'aise de débarquer ici et de piquer son lit à Evan. Mais après tout, nous avions dormi des milliers de fois ensemble et ce n'était pas moi qui l'avais relégué sur le canapé. Il était assez grand pour se faire du tort par lui-même. J'étais en train de me changer quand la porte s'ouvrir un peu plus pour laisser échapper un "bonne nuit Elyah" sans visage. Je grimaçais. J'aurais voulu me blottir contre lui, l'entendre me dire que je en risquais rien à fermer les yeux quelques minutes... Mais ce serait inutile. Après tout, je n'aurais pas cru le moindre mot. Je n'avais jamais été vraiment en sécurité avec lui. Je retins mes larmes et ma réponse, lui laissant un silence pour tout compagnon.

Les heures passaient, le plafond avait perdu tout intérêt depuis environs une éternité. Mon ipod était mort et le chargeur dans le salon. J'avais été jusqu'à la porte avant de réaliser que je risquais de réveiller Evan... Oui, ça pourrait m'être égal, mais ça ne l'était pas. Le décor se brouilla doucement et je glissais lentement dans le bras de Morphée. Paniquée, je poussais un cri. Plaquant les deux mains sur ma bouche, je jurais intérieurement. Autant pour ne pas réveiller mon mari. "Tout va bien ?" Évidemment, j'aurais pu acquiescer mais non. Non, je n'allais pas bien. Et je détestais ça. Mais si j'étais venue jusqu’ici, c'était pour en pas être seule... Seulement, Evan m'évitait et je n'avais pas voulu le pousser dans ses retranchements. Cette conversation me faisait plus peur que mes démons nocturnes. Mais j'étais fatiguée d'avoir peur, justement. "Pas vraiment..." Je grimaçais. "je m'en veux un peu de te laisser dormir sur le canapé. Il y a de la place pour deux, je te promets de ne pas avoir les mains baladeuses..."

BY .TITANIUMWAY

 Elyah & Evan

 That's how you learn to live alone.

     
     Sans savoir combien de temps il avait dormi, ni même s’il n’avait pas juste somnolé, Evan venait d’être réveillé par un bruit provenant de la chambre qui se trouvait de l’autre côté du mur. Pas tout à fait sûr de ce qu’il avait entendu, bien qu’il ait cru reconnaître un cri. Cela ne le rassurait pas et préférait aller voir Elyah pour savoir si tout allait bien. Il était déjà inquiets pour elle, car depuis qu’ils étaient rentrés, ils n’avaient échangés que des banalités et n’étaient pas revenu sur les circonstances de l’accident. Tout ce passé que ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir remuer. Sauf que cela ne pouvait pas durer éternellement et ils devraient bien finir par communiquer, même si aucun des deux n’osait faire le premier pas. Maintenant bien réveiller, l’homme se rendit à la porte de la chambre qu’occupait la jeune femme et frappa doucement contre celle-ci avant d’entrer timidement. Ses doutes s’avéraient être fondés puisqu’elle était bien réveiller, assise sur le lit, avec une mauvaise mine, celle de quelqu’un qui avait du mal à dormir. Cela ne trompait personne et il l’aurait compris, même si elle avait répondu par la positive quand il lui avait demandé si tout allait bien. Voyant bien à présent qu’il ne la dérangeait pas, il entra plus franchement dans la pièce en ouvrant plus grand la porte et pénétra dans la pièce, qu’il avait un déserter dernièrement. Elle lui expliqua qu’elle s’en voulait de le laisser dormir sur le canapé et lui proposait même de dormir avec elle ici. Un petit sourire étira ses lèvres, trouvant cette attention sympathique, même si ce n’était pas nécessaire et la fin de son propos l'amusa, car ce n'était pas ça qu'il craignait. Il regarda le lit, son lit. Celui qu’il avait partagé avec Lela plus d’une fois, c’était le leur et il ne pouvait pas y être avec quelqu’un d’autre, même pour dormir, surtout sa femme. Son amie ne manquerait pas de lui faire une crise si elle apprenait qu’Elyah y dormait déjà, alors si en plus ils y dormaient tous les deux, cela lui ferait s’imaginer des choses qui étaient fausses. Il ne valait mieux pas tenter le diable. Il lui fit donc un petit sourire désolé et lui répondit. Je m’en fais pas pour ça, mais je préfère pas. Je ne peux pas. Désolé. Et puis le canapé est pas si mal, t’inquiète pas. Il ne s’attarda pas trop sur les détails, espérant qu’elle ne poserait pas trop de questions. Toutefois, il voulait être là pour elle, même s’il ne savait plus tellement comment s’y prendre et c’était une des raisons pour laquelle il avait accepté de l’emmener ici et de l’héberger. C’était sa faute si elle avait dû traverser tout ça et il lui devait bien ça. Il s’approcha alors doucement et s’assit au bord du lit, gardant tout de même une certaine distance entre eux et lui demanda d’une voix douce et soucieuse. Qu’est ce qui se passe ?

BY .TITANIUMWAY