{LELAN} Nothing in this world will ever break my heart again.

Lelan

Nothing in this world will ever break my heart again.

Après toutes les épreuves qu’ils avaient traversées, Evan se retrouvait face à sa plus grande peur, qu’il ne pouvait malheureusement plus éviter à présent. La balle était dans son camp. S’il souhaitait prouver une bonne fois pour toute à Lela qu’il était digne de confiance, il fallait qu’il lui fasse part de ses plus sombres secrets. Ceux qu’il n’avait jamais révéler et dont il n’avait pas envie de parler. C’était un passé qu’il avait enterré et auquel il ne voulait pas penser, ne s’y retrouvant plus à présent que tout cela était derrière lui et qu’il avait trouvé une vie qui lui correspondait parfaitement et qu’il ne souhaitait pas mettre en péril. Le professeur proposa donc à la jeune femme de sortir du bar, afin d’être tranquille et ainsi pouvoir réfléchir encore un peu à la manière de lui avouer ce si lourd mensonge. Ils ne tardèrent pas à se retrouver dans le petit coin de la plage, qu’elle la demoiselle affectionnait tant, à son initiative et où ils étaient venus quelques temps plus tôt. Il ne put s’empêcher de sourire en coin en repensant à ce qu’il s’y était passé, avant de revenir à la réalité lorsqu’elle reprit la parole, suite à sa question. Tout. Elle voulait tout savoir. Ce qui n’arrangeait rien à l’affaire et rendait l’homme encore un peu plus anxieux. Il respira alors calmement et prit place sur le sable, attendant qu’elle en face de même pour commencer. Cet endroit avait au moins le mérite de mettre Evan en confiance, qui se sentait un peu plus apaiser. Il fixa longuement la mer puis les quelques étoiles qui commençaient à pointer le bout de leur nez. Tout était si romantique, qu’il allait gâcher l’instant avec ses histoires. Mais bon, ceci n’était pas une excuse. Il respira profondément avant de se lancer. Je viens de Londres, ça tu le savais déjà. J’y suis né et y ait vécu jusqu’à mes 8 ans environ, après j’ai été vivre chez ma tante en Afrique du sud, parce que mes parents étaient pas des gens très recommandable. Ceci n’était effectivement pas la meilleure partie, mais il fallait bien commencer quelques parts et après tout, ceci était bien le début de tout. Il poursuivit. Ensuite, je suis revenu à dix-huit en Angleterre, seul et j’ai dû me débrouiller par moi-même, parce que je voulais faire mon école de théâtre. Et j’ai dû me trouver un emploi, ce n’était pas le meilleur qui soit, dans le genre pas très fiable, ni très agréable.. Mais j’avais plus tellement le choix. J’étais jeune et je voyais juste les chèques en fin de mois. Le son de sa voix laissait clairement entendre que cette partie de sa vie n’avait pas été des plus jolies. Il omettait certain détails, qu’elle ne manquerait certainement pas de remarquer et il se doutait bien qu’elle ne tarderait pas à lui en demander davantage. Il démarrait sur la pointe des pieds, hésitant à tout instant pour s’arrêter, car ce n’était réellement pas une partie de plaisir de devoir avouer ses échecs et ses erreurs. Pas la meilleure technique de drague pour récupérer sa petite amie en plus, qu’il n’osait d’ailleurs même plus regarder.

BY .TITANIUMWAY

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Nothing in this world will ever break my heart again.

L’endroit étant paisible, rien ne pourrait venir déranger Evan dans son récit et pourtant, il s’arrêta à plusieurs reprises, prenant son temps pour ne pas déballer tout d’un coup. Pour ne rien arranger, le stress le gagnait et cela ne faisait que l’embrouiller, de multiples craintes tournant dans sa tête, sans qu’il ne puisse les ignorer. Il hésitait, ayant vraiment peur de dire un mot fâcheux qui risquait d’effrayer la jeune femme plus que les évènements en eux-mêmes, déjà pas mal terrible. Il expliqua donc la majeure partie de son enfance, qui n’avait rien de joyeuse puisqu’il avait été pas mal baladé. Avec des parents peu présents et loin d’être à l’écoute d’un enfant, qui devait s’occuper de lui seul à même pas la dizaine passé. C’est pour ça qu’il avait toujours été assez débrouillard et qu’il souhaitait tant avoir une famille, car il en avait été privé et qu’on ne lui avait pas rendu tout l’amour qu’il avait donné. Tout le monde n’était pas comme ça, il ne l’était pas et c’était bien pour ça qu’il voulait avoir des enfants, pour être un meilleur parent. Ceci ne l’avait surement pas aider à sortir la tête de l’eau même après avoir été élever dans une autre famille, aimante certes, mais qui n’était pas entièrement la sienne. Il avait voulu s’échapper de tout ça et vivre une bonne vie, faire ce qu’il voulait et pour ça il avait dû faire des sacrifices et était tombé assez bas pour y parvenir. Il avait honte d’avoir agi de la sorte, d’avoir choisis la facilité d’un emploi merdique plutôt que de se battre en toute légalité. Cependant, Lela ne pouvait pas comprendre la gravité de ses actes puisqu’il n’avait pas encore réussi à exprimer les derniers détails, les plus importants. Elle avait bien sentie que ça n’allait pas être jolie et essayait de le rassurer, de lui donner du courage pour continuer. Elle se blottit contre lui, plaçant le bras de l’homme autour de ses épaules, qu’il étreignit pour la serrer un peu plus. Sa présence lui faisait du bien, sentir qu’elle était là et qu’elle ne comptait pas partir de si tôt. Elle l’embrassa sur la joue et la lui caressa doucement, auxquels il frissonna avant de tourner son visage vers elle. Malgré l’obscurité qui commençait, il arrivait encore à distinguer son visage et il lui sourit tristement. Merci. Merci d’être aussi gentille et compréhensive. Il espérait tellement qu’elle disait vrai et qu’elle n’allait pas s’enfuir dans les minutes qui allaient suivre où il allait enfin dévoiler son terrible secret. Comme il s’y attendait, elle lui posa la question sur ce fameux travail, dans un murmure qui laissait sentir son angoisse à elle aussi. Il détourna alors les yeux de son visage, les laissant vagabonder un peu plus loin sur la plage, par-dessus son épaule. J’ai travaillé pour une organisation illégale. Des hommes qui avaient besoin de régler leur comptes, pas des gens très fréquentables. J’étais payer pour les trouver, les traquer et.... les tuer. Personne n’était au courant et ça payait les factures. Il prit une grande inspiration et osa poser son regard sur elle, pour finalement lâcher. J’ai travaillé pour la mafia. Il guetta un quelconque signe dans son regard pour essayer de décrypter ce qu’elle ressentait, ce qu’elle éprouvait en apprenant que son petit ami n’était qu’un meurtrier. Il avait des circonstances atténuantes, mais il avait quand même du sang sur les mains. Il aurait pu se défendre, dire que tous ceux qu’il avait tués n’étaient que des criminels, dont personne ne se souciait. Mais, même lui n’était pas sur de ça, alors qu’il avait passé des années à essayer de s’en convaincre en vain. Rien n’enlevait qu’il avait donné la mort à des dizaines de personnes. Incapable de dire quoi que ce soit d’autre, il planta dans son regard dans le sien, inquiet et plein de désarroi en attendant la réaction de la brune.

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Enfin, le moment tant attendu était passé et l’homme avait réussi à avouer ce qui le terrifiait tant. Mot qu’il n’avait d’ailleurs pas prononcé à voix haute depuis des années et qui résonnaient à présent dans sa tête. Il avait pris son temps, voulant expliquer d’abord à Lela en quoi tout cela consistait avant de le nommer. Mais il avait été tellement précis, qu’elle devina avant qu’il n’ait à le dire. Il se crispa légèrement en l’entendant, surpris qu’elle ait si vite compris, mais surtout parce qu’il ne voulait pas l’entendre parler de ça. Rien que le mot ne suscitait rien de bon. Non, il n’y avait rien de bon dans la mafia, on ne pouvait en sortir qu’avec davantage d’ennuis et brisés. Changer les gens pour en faire des tueurs, ça vous enlève une partie de vous, qu’il est difficile de retrouver. Pour Evan, il avait ressenti ce vide lorsque sa femme était tombé dans le coma, mais il c’était retrouver peu à peu, l’homme qu’il était vraiment, au fil du temps et de tous les efforts qu’il avait fait pour s’en sortir et réapprendre à vivre normalement. Cela avait été dur, mais il avait finalement trouvé la paix, même s’il était toujours difficile de repenser à ce passé. Comme le prouvait ce moment. Restait encore à savoir ce qu’allait en penser la jeune femme et l’idée qu’elle puisse le repousser, le terrifiait, même si elle avait toutes les raisons de le faire. Il chercha son regard, mais elle avait déjà baissé les yeux sur le sable, surement sous le choc de la nouvelle. Il senti son cœur se serrer, comprenant que ses craintes commençaient à se réaliser et il voulait se dégager de son étreinte pour la laisser tranquille, mais il se rétracta en sentant la main de Lela se glisser dans la sienne. Surpris à son tour, il releva ses yeux vers son visage pour croiser son regard qui ne semblait pas avoir peur. Elle se mordilla seulement la lèvre avant d’essayer de formuler une phrase, mais qui malheureusement avait peu de sens. Au moins, cela s’avérait plutôt être un bon signe et il ne put s’empêcher de sourire, soulager et laissant retomber peu à peu la pression. Il comprenait bien qu’elle ne s’attendait surement pas à ça, car ce n’était pas un petit secret, mais surtout, c’était une activité qui était loin de lui ressembler quand on le voyait maintenant, aussi gentil et attentionnée avec la femme qu’il aimait. C’est pourquoi, il voulut essayer de l’éclairer davantage, en lui donnant quelques explications de plus. Je l’ai fait juste parce que j’en avais besoin. J’ai commencé à dix-huit ans et je ne comprenais pas que c’était si mal, je n’ai pas tellement réfléchis et maintenant, quand je vois comment ça à finit, je peux te dire que je regrette. Je n’ai jamais aimé faire ça et ça m’a hanté pendant des années après. Aujourd’hui ça va mieux, mais j’aime pas tellement en parler, parce que j’en suis pas très fière et que je suis plus du tout le même qu’avant. Sur les évènements fâcheux dont il faisait référence, il pensait notamment à sa femme, qui avait été le principal dommage de son métier qui lui avait coûté son mariage. Détails qu’il devait encore expliquer à la belle et qui l’aiderait peut-être, ainsi, à mieux comprendre son engagement envers Elyah qu’il ne pouvait pas se permettre d’abandonner une nouvelle fois. Quoi qu’il en soit, elle avait mieux réagit que tout ce qu’il avait pensé et il s’en montrait vraiment reconnaissant. Il était heureux de savoir que son regard sur lui n’allait pas changer et qu’elle était toujours amoureuse de lui, bien qu’il ait un passé sombre assez imposant. Ils pourraient à présent vivre en total honnêteté et c’était un poids qui s’envolait de sa poitrine. Première fois depuis si longtemps qu’il se sentait si libérer et était en présence d’une personne qui connaissait sa vie dans les moindres recoins. Il frissonna en sentant son visage dans son cou et il resserra son étreinte autour d’elle. Il garda sa main dans la sienne, glissant ses doigts autour des siens et caressant le dessus de sa main de son pouce. Son autre main soutenant son dos, remonta pour se fondre dans ses cheveux, qu’il caressa doucement. Il sourit et reprit d’une voix douce, avec émotion, content qu’elle ne puisse pas voir ses yeux brillés. Merci, Lela. J’avais jamais raconté ça à personne, comme ça. Tu ne m’imaginais surement pas comme ça et je suis désolé d’avoir gâché ton image de l’homme parfait. Il rit doucement. Mais je te prouverais que je suis celui qu’il te faut, parce que je ne sais pas ce que je ferais sans toi…

BY .TITANIUMWAY

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Maintenant que tout était dit, Evan se sentait pour la première fois depuis longtemps, libérer du poids de ce secret. Même si éviter d’évoquer son passé n’avait pas été difficile, vivre dans le mensonge n’était jamais une partie de plaisir. A présent qu’il c’était ouvert à Lela, il avait l’impression de lui avoir enfin montré qui il était complètement et ainsi, n’avait plus à lui cacher quoi que ce soit. Elle pouvait donc prétendre le connaître vraiment, avec ses défauts, ses qualités et ses erreurs qui lui avaient appris à devenir meilleur. Face à elle et son regard, il se sentait en confiance et sentait qu’il n’avait plus à avoir honte de lui. Il sentait dans sa voix, dans ses yeux qu’elle disait la vérité, qu’elle l’aimait et le voyait toujours de la même façon. Il rit doucement quand elle fit allusion qu’il était inoffensif maintenant et elle avait raison, ces épreuves l’avait poussé à redevenir pacifiste. Il ne supportait plus les armes et la violence, ni la mort qu’il avait approché de près trop de fois. La compréhension et la confiance aveugle que lui donnait Lela lui fit chaud au cœur, l’émotion le submergea et en sentant la jeune femme le serrer un peu plus, il comprit qu’elle l’avait senti. Il sourit et la laissa faire, resserrant lui-même son étreinte sur elle. Elle s’écarta finalement de lui et il croisa son regard avant de détourner les yeux pour ravaler ses larmes, un peu gêné. En contrôle de ses émotions, il reposa ensuite son regard sur elle et l’écouta conter sa vie à son tour. Il savait que la jeune femme avait eu des ennuis avec un certain ex, mais ils n’avaient pas été dans les détails, n’ayant pas trouvé nécessaire de remuer de mauvais souvenirs chez sa petite amie. Il ne savait pas non plus qu’elle avait été mêlée à de quelconque trafic de drogue et il n’aimait pas l’idée qu’elle ait pu se retrouver dans ce genre d’histoire. Lui qui connaissait assez bien ce milieu, imaginait assez mal la jeune femme subir l’influence malsaine de ce genre d’endroit. Cette vie ne pouvait convenir à personne, surtout pas à une fille aussi adorable qu’elle, malgré son sale caractère parfois, qui avait dû l’aider dans certaine situation. Tout était fini maintenant et c’était ce qui comptait, il était le premier à savoir qu’on ne pouvait pas changer le passé, mais que celui-ci pouvait nous permettre d’avancer et de grandir. J’suis désolé que t’ai eu à vivre ça, tu mérites d’être traité comme une princesse. Et c’est ce que je ferais, promis. L’important, c’est qu’on en soit sortie. Maintenant, c’est toi et moi qui compte. Je ferais tout pour te rendre heureuse, je te le promets. Il caressa sa joue et posa son front contre le sien, avant qu’elle ne scelle ses lèvres aux siennes. Il posa ses mains sur sa taille, de façon à l’attirer sur lui et la serra dans ses bras, prolongeant tendrement son baiser et y mettant tout l’amour qu’il avait pour elle.

BY .TITANIUMWAY