| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| be lovers on the sun -r. | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: be lovers on the sun -r. Ven 26 Sep - 22:05 | |
| Quand tu es rentrée chez toi hier soir, tu t'es jetée dans ton lit, un sourire béat aux lèvres, tu ne pensais pas que ta soirée se finirait ainsi. D'une manière aussi agréable, même s'il ne s'est rien passé. Tu as juste rencontré un homme qui était comme toi, qui aimait ce que tu aimais, à part le théâtre, vous en avez pas parlé. Il ne connais pas cette facette de toi, comme tu dois en ignorer beaucoup sur lui. C'était peut-être le but de ce diner après tout, après à vous connaître et voir par la suite. Tu devais avancer maintenant et tourner la page, comme Liam devait le faire lui aussi, de son côté. Il ne te restait qu'une demie-heure pour être à l'endroit du rendez-vous et tu étais encore à te pavaner devant ton miroir et poser plusieurs tenues devant toi, pour imaginer. Tu avais toutes sortes de robes et tu ne voulait pas le mettre mal à l'aise si tu t'habillais plus qu'il ne fallait, mais tu n'allais pas non plus y aller en jean/pull. Il te fallait faire un choix et vite, parce qu'après ça, tu avais encore les chaussures, et les cheveux. Ça te rendait presque folle de faire tout ça, tu ne savais pas ce qui pouvait lui plaire ou non, ni même si tu devais vraiment essayer de lui plaire, après tout, il était parti sans même te donner un malheureux baiser sur la joue. Ça non, rien de rien, ça t'avais laissé un peu perplexe. Un coup d'oeil à ta montre, plus que 20 minutes, plus le temps d'hésiter, il faut t'habiller. Tu prends la première robe qui te viens sous la main. Finalement ce sera une petite robe noire, en dentelle, avec un dos décolleté. Cette robe fut la première que tu avais porté lors de ta première célébration après une présentation, et elle t'avait porté chance jusque là, alors autant compter sur les signes, ils ne trompent jamais ton instinct. Une fois prête, tu fermas ta porte à clé, puis tu dévalas les escaliers des deux étages qui te séparaient de la vie citadine. Une fois en bas, tu mis tes talons, parce que même si tu faisais partie du groupe des femmes capables de faire un footing en talons, tu n'avais pas envie de prendre de risques, après tout un accident était vite arrivé. Tu jetas un coup d'oeil à ta montre, plus que deux minutes pour être à l'heure. Il te faudrait marcher vite, même si heureusement tu n'étais qu'à 400 mètres de ta boutique. Tu tournas à droite au coin de la rue, et tu pouvais déjà le voir. Il te tournait le dos et attendait sagement devant ta boutique. Tu avais un grand sourire qui se dessinait déjà sur ton visage. Même si tu aurais adoré arriver la première, tu appréciais qu'il soit encore plus ponctuel que toi. « Bonsoir ! » Toujours aussi grand, même si cette fois, tu avais sorti l'arsenal lourd, tu étais à peine plus petite que lui, cette fois. Tu lui jetas un regard rapide de haut en bas, comme pour le reluquer et te rendre compte plus précisément de l'élégance qu'il faisait preuve, pour toi. « Comment vas-tu ? » Tu approchas tes lèvres sur sa joue droite afin de lui déposer un léger baiser, pour le saluer.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Dim 28 Sep - 1:05 | |
| À mon retour de la pâtisserie, la veille, j’avais été comme un enfant qui découvre le monde pour la première fois. Je m’étais assis sur le fauteuil de mon appartement, un sourire aux lèvres, le regard perdu vers la fenêtre devant moi. Capucine avait tout de suite vu ce qui se passait dans ce regard brillant. Je lui avais tout raconté. Elle m’avait trouvé idiot de ne pas avoir embrassé Tara après qu’elle l’ait fait la première fois, mais elle me connaissait. Elle savait à quel point j’avais peu confiance en moi. Toutefois, elle m’avait bien prévenu que lors de notre rendez-vous, ce serait à moi de faire les premiers pas pour ce coup-là. Je lui avais promis de ne pas tout faire foirer. Du moins, j’allais fortement essayer.
J’avais pensé à notre rendez-vous toute la journée, après. J’avais demandé à Capucine des conseils sur mes cheveux, mes habits, mon parfum, le restaurant, le vin, tout quoi. Finalement, tous mes choix étaient faits et j’étais fin prêt pour ce rendez-vous. Évidemment, j’avais travaillé entre temps, mais mon cerveau était loin d’arriver à se concentrer sur les jeux vidéo. Je ne pensais qu’à Tara, et j’espérais tellement que je n’étais pas en train de m’imaginer un tas de choses qui ne se réaliseraient jamais.
J’arrivai devant la boutique de Tara au moins vingt minutes à l’avance. Je voulais vraiment être exemplaire ce soir, pour l’impressionner, pour lui faire comprendre que j’étais sérieux. Que je voulais vraiment qu’on débute quelque chose, elle et moi. Sans lui faire peur, évidemment. Je regardai ma montre pour la énième fois quand j’entendis la voix mélodieuse de la blondinette derrière moi. Avant même de me retourner, un sourire s’était dessiné sur mon visage. Je lui fis finalement face et découvris une Tara à couper le souffle. Je pense même que j’avais littéralement oublié de respirer pendant dix bonnes secondes. Je la regardai de la tête aux pieds. « Wow, tu es … wow. Tara, tu es vraiment belle. » Lui avouais-je avec une sincérité désarmante. Devant une telle beauté, j’avais maintenant l’impression que ma chemise grise rentrée dans mes jeans propres foncés n’était plus de mise. Pourtant, j’avais l’air aussi chic qu’elle, au fond. Elle était simplement trop belle pour moi, voilà tout. « Bonsoir. » Finissais-je par dire, réalisant que je ne l’avais toujours pas saluée. Elle me demanda alors comment j’allais, déposant un baiser sur ma joue droite. Avec ses talons, elle avait plus de facilité à s’y rendre. Tant mieux. Elle pouvait le faire autant de fois qu’elle le voulait. « On ne pourrait faire mieux. Et toi ? » Lui demandais-je. Il était vrai que j’avais rarement été si heureux, ces derniers temps. Après m’être assuré à mon tour qu’elle allait bien, je lui fis un signe de tête. « Suis-moi, le restaurant n’est pas très loin. » Je la conduis jusqu’au restaurant Les Barbares, un restaurant un peu vieillot dans son style mais qui suivait la mode actuelle justement. Le menu variait à chaque semaine et on en trouvait pour tous les goûts. Je lui ouvris la porte et posai ma main dans le bas de son dos alors qu’elle rentrait, mais je ne la laissai pas là bien longtemps, n’étant pas assez sûr de moi quant aux démarques d’affection que je devais lui poser. Je demandai une table pour deux et on nous conduisit à une table au fond du restaurant, éclairée par une chandelle au centre de la table. Je lui tirai la chaise, ayant toujours été convaincu que les femmes aimaient cette galanterie, et je m’assis ensuite en face d’elle. Je voulais que tout soit parfait. « Tu aimes le vin ? Il paraît que leur vin maison est un incontournable. » Lui avouais-je. Étant un amateur de vin, j’espérais qu’elle l’était aussi.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Dim 5 Oct - 11:45 | |
| Tu te triturais les doigts le temps qu'il se retourne. Le stress de t'être trompée, même si tu étais sûr que c'était sa silhouette. Mais le temps qu'il se retourne paru très long, et tu aurais aimé avoir eu le temps de disparaître juste au cas où. Mais quand tu vois son visage, et surtout son sourire, ta boule au ventre s’évanouit et ton stress disparaît. Tu reprends confiance en toi, et tu es ravie d'être là. « Toi aussi tu es canon ! » Tu lui fis un charmant sourire. Il était très charmant en chemise, très sobre. Au moins il avait un peu de bon goût au niveau vestimentaire, c'est vrai qu'après ses révélations hier soir, tu t'attendais peut-être à voir un t-shirt avec une référence aux jeux vidéos, mais c'était un gros cliché et il te le prouvait ce soir. Quoiqu'il en soit, il te salua en retour. Il semblait tout de même un peu déstabilisé et tu ne savais pas trop quoi faire pour peut-être qu'il se mette plus a l'aise, ou même si tu dois faire quoique ce soit. Tu n'avais plus l'habitude de mettre un garçon en confiance, ni même d'avoir un rencard. Pas que tu sois trop vieille pour ça, ou bien trop insignifiante, mais plutôt que tu n'étais pas sûre d'être prête. Mais il fallait bien te lancer un jour ou l'autre, et Nelligan semblait un candidat idéal. « Plutôt bien. » Tu le regardas longuement en attendant qu'il prenne la suite en main, parce qu'après tout, c'est lui qui savait où il t'emmenait. Toi tu n'attendais que ça. « Je te suis. » Tu le suis comme tu l'avais dis, et comme il l'avait dit, il n'était pas trop loin. Même si ça ne te dérangeait pas plus que ça de marcher. Une fois devant la façade, tu fus subjuguée. Tu ne connaissais même pas cette endroit. C'était un peu vieillot en surface, mais l'intérieur était assez moderne, et tu semblais beaucoup apprécier. Il mettait la barre haute, et même toi tu étais impressionnée par tout ça. Quand il tira la chaise pour que tu puisses t'asseoir, tu trouvas ça charmant, ça faisait longtemps qu'un homme ne t'avais pas tiré ta chaise. Tu trouvais que la galanterie se perdait et que bientôt ça n'existerait plus. Et une fois de plus, Nelligan te prouvait que la galanterie existerait toujours un peu. A peine assis, la serveuse se rua sur votre table. Très charmante d'ailleurs cette serveuse, mais là n'est pas la question. Elle vous amenait les cartes. « J'ai hâte d'y goûter dans ce cas. » Toi qui aimait les bonnes choses, le vin en faisait parti, et tu avais hâte de voir ce qu'il te proposerait. Il regarda la carte un petit moment, il ne devait sûrement pas quoi choisir, parce qu'il ne savait pas ce que tu préférais, où même si ça se marierais avec le plat que tu pourrais commander par la suite. Mais finalement il te proposa un petit vin rouge, rien de plus délicieux au monde. Un choix que tu approuvas avec un petit signe de tête auprès de la serveuse. Tu reportas toute ton intention sur lui. « Quoi de nouveau depuis hier ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Mar 7 Oct - 22:40 | |
| Un grand sourire se dessina sur mes lèvres quand Tara me dit que j’étais moi aussi canon. Il était assez rare – ça n’arrivait presque jamais – qu’on me dise que j’étais canon. Surtout dans un contexte de rendez-vous. Mes bonnes amies me complimentaient souvent, mais c’était normal. Elles étaient mes amies. Tara n’était en rien obligée de me dire que j’étais « canon ». Elle aurait pu dire que j’étais chic, classe, peu importe. Canon était le mot qu’elle avait employé et ça, ça m’avait énormément fait plaisir. Ainsi, flatté, je répondis : « Merci, c’est gentil. » D’autant plus que j’avais passé un bon moment à chercher quoi porter. Tara avait quand même vu juste dans ses attentes : j’avais un grand nombre de chandails parlant de jeux vidéo, de bacon ou de séries télévisées. Je les achetais en ligne ou dans des magasins un peu geek que j’aimais fréquenter. Toutefois, je savais faire preuve de classe et j’avais aussi mes vêtements à porter lors d’occasions spéciales. Celle-ci en était évidemment une, non négligeable d’ailleurs !
Après avoir marché quelques mètres jusqu’au restaurant, je tentai d’agir en parfait gentleman jusqu’à ce que la blondinette soit assise devant moi. Évidemment, la galanterie ne s’arrêterait pas là, mais c’était un début exemplaire selon moi. J’espérais que ce n’était pas trop pour Tara. Pour le moment, elle regardait partout autour d’elle avec un grand intérêt, alors je me dis que le restaurant était bien choisi. Elle avait l’air à aimer l’endroit. Espérons que ce soit pareil pour la nourriture, elle qui s’y connaissait quand même beaucoup dans le domaine ! Quand je proposai le vin, Tara m’affirma qu’elle avait hâte d’y goûter, et son réel enthousiasme me fit comprendre qu’elle aimait effectivement le vin. Je fus ravi et je commandai alors la bouteille de vin rouge à la serveuse. Je nous imaginais déjà, sur notre canapé, une coupe de vin en main un vendredi soir. Ce serait merveilleux … mais je m’emportais. Je me ramenai à la réalité et eut un petit rire quand elle me demanda ce que j’avais de nouveau depuis hier. « Eh bien, j’ai retrouvé un tas de vêtements que je croyais avoir perdus en revirant à l’envers ma garde-robe pour trouver quoi porter ! » Comme il ne s’était rien passé depuis la veille, j’avais opté pour une blague plutôt que de lui sortir une phrase banale qui lui ferait comprendre que ma journée avait effectivement été banale. Elle était le « highlight de ma journée ». Que dis-je, de ma semaine ! « Et toi ? As-tu décidé de fermer complètement ta boutique aujourd’hui comme tu pensais le faire ? » J’espérais que oui, j’espérais qu’elle avait pu prendre du temps pour elle. Après tout, j’avais quand même monopolisé sa soirée d’hier soir et je m’en sentais encore coupable. Au moins, si elle avait pu rattraper son temps perdu avec cette journée de congé, ça compensait en quelque sorte. Pauvres clients par contre … arriver devant sa pâtisserie et d’y voir que c’était fermé pour la journée, de quoi être déprimé jusqu’au coucher du soleil !
Entre temps, la serveuse était revenue avec la bouteille de vin et nous avait servi nos coupes. Je la remerciai et levai mon verre à Tara. Même si nous n’avions pas commandé nos repas, il y avait du pain chaud et du beurre devant nous à manger avec le vin, alors il n’était pas trop tôt pour y goûter. « Santé. » Dis-je tout simplement, ne voulant pas sortir un toast trop intense ou à l’eau de rose. |
| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Mer 8 Oct - 18:08 | |
| Tu tournais la tête dans tous les sens tellement tu avais envie de tout voir, de tout mémoriser, même si tu savais qu'après un verre de vin, tout serait flou pour toi demain matin, enfin uniquement pour ce qui est du lieu. Nelligan, lui par contre, t'étais pas prête de l'oublier. Et puis tu reviendrais ici, tu aimais beaucoup l'ambiance qui y régnait. Peutêtre que ce serait avec lui. Mais non. Pour votre second rendez-vous, s'il y en a un, ça serait à toi de le prévoir, ce n'est pas parce qu'il est galant qu'il doit tout faire tout seul. Si tu souhaites aller plus loin avec lui, il faudrait que tu penses mettre la main à la pâte. Mais ça, tu le serais à la fin de cette soirée. Une fois que tu étais concentrée sur lui, tu pouvais lui demander ce qu'il avait fait depuis hier. Bien sûr, tu t'attendais à ce qu'il te répondes qu'il avait travaillé, mais non, sa réponse fut tout autre chose et tu en fus très amusée. « Tu as autant de vêtement que ça ou tu portes juste toujours les mêmes ? » Tu lui fis un charmant sourire. Bon pour être honnête, toi aussi tu avais retourné toute ton armoire, au bord du désespoir parce que tu avais trop de robes et si peu d'occasion de les porter maintenant. Peut-être que tu pourrais te faire un tas d'amies et faire une séance improvisée de mannequinat. Tu prendrais le temps d'y réfléchir plus longuement à un autre moment. « Eh bien pour être honnête, je n'ai pas pu, j'ai ouvert une heure plus tard, et je voulais fermer une heure plus tard pour rattraper mon heure, mais je ne pouvais pas, sinon je te posais un lapin, et ce n'est pas mon genre. » Tu te mis à sourire. De toute manière, tu avais à peine dormi la nuit dernière, te posant plusieurs questions sur son comportement. Il avait l'air intéressé, mais ne faisait rien pour te le prouver. Mais tu n'ajoutas rien de plus parce que la serveuse revenait avec le vin et du pain. Une fois le verre servi, tu le levas pour le cogner contre celui de ton prétendant. « Prost ! » Toi et ta langue maternelle. Il arrivait parfois que tu perdes tes mots et que tu les trouves qu'en allemand et tu n'avais d'autres choix que de les dire, en espérant que la personne en face de toi comprenne et t'aide. Mais souvent, tu étais seule face à un long silence, jusqu'à ce que tu le brises en essayant de le dire autrement. Tu portas ton verre à ta bouche en fermant les yeux une demie seconde. Tu appréciais l'odeur qu'il dégageait et la robe avait une belle couleur. Une fois en bouche, le goût était divin. Il faisait remonter en toi de vieux souvenirs, notamment le dernier repas pris avec tes parents, il y a quelques mois de ça. « Très bon choix ! » Tu reposas ton verre devant toi, tu n'allais pas tout boire d'une traite, parce qu'il fallait le savourer ce vin là. Et tu attrapas un bout de pain, avant de faire un trou en plein milieu parce que tu mangeais toujours la mie avant de manger le tour. Un tic de ton enfance qui était resté.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Mer 8 Oct - 22:44 | |
| S’il y avait de prochains rendez-vous, ils étaient déjà tous prévus dans ma tête. Étant un grand romantique, je n’avais jamais eu de problème avec la galanterie. Tout prévoir, ça ne me dérangeait aucunement. L’emmener monter des montagnes à l’extérieur de Bowen, faire du cheval au bord de l’eau, faire de la plongée, visiter des musées, aller faire une randonnée à vélo, marcher le long des rues commerçantes pour en apprendre plus sur ses goûts matériels, aller voir un spectacle de musique ou d’humour. J’avais un tas d’idées, diversifiées, pour tous les goûts. J’étais même prêt à essayer de me convertir à ses hobbies, si j’apprenais par exemple qu’elle était une fanatique de peinture ou de kite surfing. J’allais la suivre dans tout ce qu’elle voulait. Ainsi, si elle prenait la responsabilité d’organiser notre prochain rendez-vous, je serais tout autant content. D’autant plus que cela me permettrait de savoir ce qu’elle avait envie de faire en général, ce qu’elle aimait comme sortie ; si c’était toujours moi qui choisissais, je ne saurais jamais si ça lui plaisait réellement ou si c’était juste par politesse qu’elle acceptait. Pour le moment, je pense que le restaurant était une valeur sûre pour le premier rendez-vous. Je savais déjà que la conversation allait bien couler, si on se fiait à la veille, alors pas trop de souci à se faire du côté des silences. Et nous semblions être deux amoureux du vin et de la bouffe. C’était donc l’idéal.
Je rigolai à sa question. « Je porte souvent les mêmes, mais j’ai quand même beaucoup de vêtements qui s’accumulent parce que je suis pas capable de me débarrasser des autres, même de ceux que je porte pas depuis des années … » Je lui fis un sourire coupable. C’était ma difficulté : me séparer des choses. Je me disais toujours ‘’et si j’ai envie de reporter ça un jour ou l’autre’’ alors je gardais tout. Bref, je questionnai finalement Tara sur sa journée à elle, voulant savoir si elle avait décidé de fermer boutique. Je fis une moue désolée quand elle m’apprit qu’elle était rentrée bosser quand même. « Je suis désolé. Bon au moins ce soir, on relaxe. » Lui dis-je comme pour l’encourager. Et c’était vrai. Je ne voulais pas qu’il y ait de nervosité de son côté, ou de préoccupations par rapport à ce qu’elle devait dire ou pas. J’étais un mec si simple, elle n’avait pas besoin de filtrer toutes ses pensées. Viens telle que tu es, comme on dit. Quand je levai mon verre, elle renchérit sur mon santé en disant prost, ou quelque chose dans le genre. Je la regardai, amusé, levant les sourcils. « Prost ? Ça veut dire santé aussi ? » Demandais-je avec curiosité. C’était la première fois que quelqu’un disait cela en levant son verre, dans mon entourage. J’ignorais de quelle culture cela provenait. Finalement, nous goutâmes au vin et ce fut une belle découverte. Le goût était effectivement savoureux. Il restait en bouche juste assez longtemps. En face de moi, Tara était en train de faire un trou dans son bout de pain, et mangea la mie en premier. J’ouvris la bouche, faussement offusqué. « Quoi ? Mais tu fais tout à l’envers ! C’est le contour qu’il faut manger en premier, et garder le meilleur pour la fin … la mie ! » J’éclatai de rire devant ces accusations que je lui portais. Après notre petit débat sur la façon de manger un morceau de pain, je repris un peu mon sérieux et planta mon regard dans le sien, un sourire heureux aux lèvres. « Alors, Tara. Parle-moi de toi … ta famille, tes hobbies, ton histoire … » Proposais-je. Je voulais en connaître le plus possible sur elle.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Jeu 9 Oct - 3:09 | |
| En écoutant ce qu'il avait à dire sur sa garde robe, tu sentais qu'il parlait de toi. Et pourtant non, c'était bien de lui. Mais vous étiez pareil. Encore une fois. Trop de ressemblance, ça commençait à te troubler vraiment. Dans le fond ne disait-on pas : qui se ressemble, s'assemble ? Bien qu'on dise aussi que les opposés s'attirent. Et là tu ne savais pas trop ce que ça pourrait donner. Bien qu'il doit exister plusieurs points sur lesquels vous êtes sûrement différent, mais seul l'avenir vous le dira. « Toi aussi tu te dis qu'un jour peut-être tu auras envie de le porter, que ce sera le bon moment de le remettre ? » Tu lâcha un petit rire laissant un petit silence le temps d'une bonne seconde, avant de reprendre avec plus d'entrain. « Mon armoire est pleine à craquer de choses que je ne peux pas mettre parce que ce n'est pas le bon moment et que venir travailler en robe de bal, ça le fait pas trop tu vois. Et à chaque fois que je me dis que je devrais les vendre ou même les donner, je m'en sens incapable parce que je ne sais pas, on ne sait jamais de quoi est fait demain, peut-être que je serais invitée à un bal et là j'aurais l'air bête sans ma robe de bal. » Tu repris ton souffle, il fallait que tu respires un peu. Tu étais du genre à trop parler et à si peu respirer que parfois les gens autour de toi te disaient que tu leur donnais des vertiges à parler aussi longtemps sans prendre ton temps pour une petite respiration. Mais tu n'arrivais pas toujours à te contrôler, alors quand tu te rendais compte que tu débitais trop, tu marquais une pause, souvent assez courte pour que tu puisses finir ton discours sans qu'on te coupe la parole. Tu ne supportais pas ça. Mais là tu avais réussi à tout placer. Un exploit. « Ne le sois pas, si je dors plus de 5h par nuit c'est un miracle. J'ai un rythme très particulier et j'y suis très bien habituée ! » C'est vrai qu'avec la comédie et les réprensations tardives, et les longues heures juste avant à travailler ton texte, tu n'avais pas le temps de dormir plus de 6h par nuit, et maintenant tu avais ton rythme. Certes, parfois c'était un peu dur mais souvent tu le gérais assez bien. « Oui, c'est allemand. » Tu affichas un petit sourire, au moins si tu perds t'es mots ce soir, tu sais à quoi t'attendre avec lui. Ce sera une tête béat et l'attente que tu traduises, si tu peux. Mais ça ne te dérangeait pas, tu avais finis par t'habituer à ça, surtout que quand tu es venue il y a 7 ans de ça maintenant, c'était cent fois pire. Alors maintenant c'était plutôt amusant. D'ailleurs en voyant sa tête quand tu mangeais ton pain, ce fut assez drôle aussi. Tu avais l'impression d'entendre ton père. « Bien sûr que non, le meilleur c'est l'extérieur, la croute, qui est un peu croquante en bouche mais pas trop, et pas trop molle sinon y a pas le croquant ! Et moi j'aime pas la mie, c'est pour ça que je la mange en première, pour avoir le meilleur pour la fin. » En même temps que tu lui expliquais ton point de vue, tu lui montrais tout ce qu'il fallait avec tes doigts pour qu'il retienne une image. C'était toujours mieux en image. Et voilà, tu étais contente car tu trouvais enfin votre premier différent, à croire que c'était important pour toi qu'il ne soit pas absolument comme toi. « Eh bien je suis allemande, mais ça ne s'entend plus trop dans ma voix, mon accent est masqué maintenant. Mes parents vivent toujours là bas, et ils viennent me voir de temps à autre, surtout pour les fêtes je dirais. Et avant d'être pâtissière, j'étais comédienne. Je jouais beaucoup à Sydney, mais le destin à voulu que je vienne vivre ici, même si je bougeais assez souvent. » Le destin, ou plutôt l'amour. Lui qui voulait tout savoir, c'était peut-être le moment de lui en parler non ? Tu hésitais un peu, après tout tu ne voulais pas le faire fuir, ça serait dommage. Ça attendrait un peu, pour le moment rien ne pressait davantage. Et si ça venait à devenir plus sérieux, alors tu lui raconterais tout. Pour le moment tu te contentas de lui sourire et de boire un peu de vin, en terminant ton pain.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Sam 11 Oct - 3:58 | |
| On aurait dit que nous avions été faits pour être ensemble. Tout ce qu’elle disait ne faisait que renforcer cette conviction. Et par la lueur dans ses yeux qui s’allumait à chaque fois que je lui révélais une nouvelle facette de ma personnalité, je devinais que c’était à peu près la même chose de son côté. Mais en grand plaintif que j’étais, je maudissais quand même quiconque se trouvait au-dessus de nous de ne pas avoir mis Tara sur mon chemin bien avant cela. J’avais tellement attendu, durant de longues années, de pouvoir trouver quelqu’un qui m’aime tel que j’étais, et que je pouvais aimer de la même façon. Il y en avait eues, de ces femmes, mais jamais une qui me fasse sentir aussi bien, aussi à l’aise et confortable qu’avec Tara. Je m’emportais rapidement, je le savais, et je savais aussi que c’était dangereux de se laisser aller aussi facilement. Parce que je ne savais pas ce qui m’attendait au bout de ce rendez-vous. Toutefois, je ne pouvais m’en empêcher. Cette femme me charmait comme si je n’étais qu’un vulnérable être en quête d’amour.
Je rigolai, hochai la tête. Elle avait le même problème que moi au niveau de sa garde-robe. « Ouais ! Alors que profondément je sais bien que non, probablement pas mais … j’peux jamais franchir le pas ! » C’était pourtant ridicule, il ne s’agissait que de vêtements, mais je me disais que si un jour j’avais mis l’argent pour l’acheter, c’était pour une raison et peut-être celle-ci me reviendrait-elle. Tara en rajouta en parlant de sa robe de bal entre autres. J’éclatai de rire, carrément. « Mais tu aurais dû la mettre ce soir ! Tu aurais été ravissante et pas du tout over-dressed. » Blaguais-je. Remarquez, Tara était sans doute splendide en robe de bal et je n’aurais aucunement eu honte d’entrer dans ce restaurant au bras d’une princesse tout droit sortie d’un conte de fées.
Je m’excusai quand la blondinette m’apprit qu’elle n’avait pas pu prendre son congé comme prévu. Je m’en voulais, quand même, c’était ma faute si elle avait fermé aussi tard, mais elle me rassura. « D’accord alors. » Je lui offris un petit sourire gêné et levai finalement le verre qui venait tout juste d’être rempli. Elle prononça un mot que je ne compris pas et j’en déduis que cela voulait dire Santé puisque je venais de le dire, mais je demandai quand même. De l’allemand. Une allemande. Encore plus charmant. Je me moquai finalement de sa façon de manger son pain, trouvant ridicule de commencer par le morceau le plus mou, le plus délicieux. « Tu N’AIMES PAS la mie ? T’y vas fort, impossible de ne pas aimer la mie ! Bon, tiens, j’ai une idée, à partir de maintenant je mange ta mie et tu manges mes croûtes. » Hors contexte, cette phrase pourrait être mal interprétée par les gens avec les esprits les plus tordus, mais moi, dans ma petite bulle formée avec Tara, j’éclatai de rire devant notre conversation. Pour mettre un peu de sérieux à cette soirée quand même, je questionnai la belle sur sa vie, son histoire, ses passions. Il fallait bien qu’on se découvre encore et encore. J’appris entre autre que ses parents habitaient toujours l’Allemagne, et qu’elle avait un jour été comédienne. « Ah tiens ? Mais pourquoi tu as cessé d’être comédienne ? Tu ne pouvais pas continuer ici ? » La questionnais-je. Si elle n’avait pas envie d’approfondir sur la question, je ne doutais pas que Tara le laisserait paraître ou me le laisserait savoir tout simplement. Je n’étais pas du genre à insister malgré ma forte curiosité, alors je la respecterais si elle ne voulait pas en dire plus. Tout de même, j’aurais bien aimé savoir ce qui l’avait retirée de sa passion. Si seulement j’avais su qu’il s’agissait d’un qui, dont j’étais l’ami en plus …
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Sam 18 Oct - 13:11 | |
| Il résonnait de la même manière que toi, une fois de plus. D'une certaine manière, ça te faisais un peu froid dans le dos, tu n'imaginais pas un jour tomber sur un homme qui pensait comme toi. Tu fis un sourire en l'écoutant, tout en hochant la tête doucement comme pour approuver ses propos. « C'est exactement ça ! Mais un jour, on franchira le pas, crois-moi. » Tu lui fis un petit clin d'oeil. Parce que dans le fond, peut-être que vous serez le déclic l'un pour l'autre et que vous vous aiderez mutellement pour faire face à vos armoires et faire enfin le tri. Même si rien que d'y penser, tu ne pouvais vraiment pas te voir mettre une jolie robe dans un sac poubelle. Pour toi, c'était contre nature. « Je n'en suis pas aussi certaine. » Tu ris avec lui. Tu imaginais très bien la tête des gens autour de vous et leurs regards si tu avais mis ta robe. Ils t'auraient tous pris pour une folle ou alors pour une princesse tout droit sorti d'un asile. Tu ne savais pas ce qui pouvait être pire mais en même temps, tu ne cherchais pas non plus à avoir une réponse, vu que tu ne l'avais pas mise. Tu ne savais pas trop pourquoi la discussion avait dérivé sur ta manière de manger le pain. Certes, c'était une conversation peu banale, mais ça te faisais rire, surtout sa tête et les gros yeux qu'il avait fait quand tu avais commencé à le dézinguer. Alors forcément, quand il te proposa son marché, tu t'étais mise à rire de bon coeur. Mais tu ne pourrais pas raconter ça parce que raconter quelque chose qui s'est produit, même si tu décris le cadre, la personne a qui tu le dis ne comprendrais pas, uniquement parce qu'elle n'y été pas. Et c'est toujours moins drôle quand c'est raconté. Il faut vivre le moment pour le comprendre. « Compte sur moi ! » Tu attrapas un autre morceau de pain avant d'enlever la mie et de la lui mettre dans son assiette. Et maintenant tu pouvais t'attaquer à ce que tu aimais : la croûte. « C'est un peu compliqué, à vrai dire je devais partir pour une tournée en Europe, mais je crois que j'avais besoin de faire une pause. » Tu aurais pu en dire tellement plus et pourtant tu avais l'impression que ça suffirait. Peut-être que tu avais fait une bêtise en mettant ta carrière en pause, peut-être que tu ne pourrais jamais reprendre mais ça tu ne pouvais pas le savoir. « Bon et toi, tu vis ici depuis toujours ? » Après tout, toi aussi tu voulais en savoir plus sur ce mystérieux jeune homme. |
| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Lun 20 Oct - 22:10 | |
| Je souris. Je ne savais pas si elle voulait dire qu’on arriverait à franchir le pas ensemble, ou qu’on franchirait forcément le pas un jour ou l’autre, par notre propre force personnelle, séparément. J’aurais aimé croire qu’il s’agissait de la première option, que Tara s’imaginait une entraide dans ce problème récurrent chez elle et moi. Je me posais trop de questions pour un premier rendez-vous, pas vrai ? C’était tout à fait moi. En faire trop. Toujours trop. Tellement que ça faisait fuir les autres. Si bien que cette fois, je gardais la plupart de ces réflexions pour moi, n’osant pas trop aborder le futur de notre relation à une étape si précoce. Je voulais tellement que ça fonctionne que je prenais toutes les précautions possibles.
Bref, après ma blague sur le port d’une robe de bal dans un restaurant si peu approprié ainsi que notre échange de croûte et de mie dans nos assiettes respectives, je me concentrai finalement sur Tara. Terminée, pour le moment du moins, les conversations futiles. Ces dernières étaient certainement importantes afin d’apprendre à saisir l’humour de l’autre et à comprendre sa personnalité, mais je voulais aussi des faits concrets, une histoire. Ce qui faisait qu’elle était devenue la femme qu’elle était aujourd’hui. « Une pause, cela veut dire que tu comptes recommencer un jour ? » Habituellement, c’était la définition d’une pause. Cependant, je me disais que si Tara en arrivait à recommencer à être comédienne et qu’elle partait pour sa tournée en Europe … elle me manquerait. Qu’on soit un couple ou non dans le futur, cette femme était une perle et de la voir quitter Bowen me ferait certainement un pincement au cœur. Toutefois, si c’était pour vivre son rêve, je ne pourrais que la laisser partir et voler de ses propres ailes.
La blondinette sembla vouloir tourner les projecteurs vers moi, en ayant assez de parler d’elle. Elle me demanda alors si je vivais ici depuis toujours. J’hochai la tête tout en avalant le morceau de pain que Tara avait posé dans mon assiette un peu plus tôt. « Ouais. J’suis même rarement sorti de la région. » Je n’avais pas beaucoup voyagé, juste un peu avec ma famille mais jamais bien loin. Mon rêve était d’aller en Amérique, peu importe si c’était au nord ou au sud. Le Japon, aussi, bien sûr, pour ses technologies et ses jeux vidéo et ses mangas et … tout, en fait ! Toutefois je n’avais pas les moyens alors je restais à Bowen. « C’est le genre de petite ville où t’es encore l’ami de la petite voisine trente ans plus tard. » Je pensais à Emma et à Victoria. « Je suis bien, ici. Alors même si je préférerais voyager un peu plus, je pense qu’au final je reviendrais toujours à Bowen, tu vois. » Lui avouais-je. Au moins, les choses étaient claires : si je me construisais un avenir, il était ici.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Lun 20 Oct - 23:11 | |
| Il venait de te poser une sacrée question. Toi même tu ne savais pas quelle serait ta réponse. Comme si c'était assez dure de choisir maintenant. Tu te mis à réflechir, c'est vrai que quand tu as décidé de faire cette pause, tu ne leur a pas dit combien de temps elle prendrait, pour toi, elle durerait le temps de la tournée, donc au moins six mois. Mais après six mois, tu aurais construis une vie plus ou moins stable, avec des nouvelles rencontres, tu ne savais pas à l'avance si tu serais capable de tout laisser derrière toi, une nouvelle fois. Peut-être que cette vie là n'était plus pour toi, tu approchais de la trentaine, peut-être qu'il était temps pour toi de te construire, de construire une vraie vie et d'avoir une vraie relation stable, avec une personne qui pourrait être plus là pour toi. Ton silence était plutôt long et il fallait que tu le rompes avant qu'il ne se sente mal à l'aise, comme s'il avait jeté un froid, alors que ce n'était pas le cas. « A vrai dire, je n'en sais rien, j'avoue que c'est toute ma vie, mais depuis que je me suis posée et que j'ai ma propre boutique, je dois avouer que je n'ai pas envie de repartir ! Pas pour le moment en tout cas, et je ne sais pas si ça changera un jour, seul l'avenir me le dira ! » Tu lui adressas un beau sourire, et tu terminas ton verre. En le reposant, tu te disais qu'il était parti trop vite, tu ne l'avais même pas vu descendre, mais tu n'allais pas en demander aussi vite, il ne fallait pas que tu passes pour une alcoolique devant lui, ça serait étrange, pour lui, comme pour toi. Tu finissais aussi ton deuxième morceau de pain et tu commençais vraiment à avoir faim. Décidément, la serveuse n'était pas pressée de vous amener les cartes. Mais tu n'allais pas faire un scandale, tu étais trop bien élevée pour faire ce genre de plainte. Mais Nelligan était là pour te distraire et te parler de lui. Il était adorable, un australien de pur souche, et qui n'avait jamais quitté la ville. « Du coup, tu as toute ta famille ici ? » Dans un sens, tu te sentais jalouse de lui, s'il voulait voir ses parents, il n'avait qu'à aller chez eux et il pouvait manger avec eux, alors que toi tu devais changer d'avion plusieurs fois et traverser l'océan. En comparaison avec toi, tu le trouvais chanceux, et peut-être qu'il ne verrait pas les choses comme ça, mais tu ne le saurais jamais vu que ce n'est pas une chose que tu comptais lui dire. « Si tu devais choisir une destination, tu partirais où ? » Tu avais une idée, bien sûr, c'était le Japon, fan de jeu qu'il était, ça devait être une de ses destinations de rêves, mais peut-être qu'il y en avait une autre encore mieux, après tout, on ne sait pas toujours ce quo se cache dans la tête et dans le cœur des gens. Il y avait des mystères qu'on ne pourrait résoudre, comme un biker super costaud, qui fond en larmes devant bambi.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Mar 21 Oct - 19:35 | |
| Suite à ma question concernant sa pause de carrière de comédienne, un long silence s’installa. Il est de ces moments où ma seule envie était de disparaître, ou bien à revenir dans le temps de cinq minutes, même si ça me coûtait une année de ma vie en échange, je l’aurais fait. Parce que je sentais que j’avais mis Tara mal à l’aise, que je la forçais à parler de quelque chose dont elle n’avait visiblement pas envie de parler. Loin de moi le désir de la rendre inconfortable et de l’obliger à se dévoiler si elle ne le désirait pas. Certes, je voulais apprendre à la connaître du bout de mes doigts, mais si c’était au prix de l’ambiance, je ne le voulais plus. Je bus une gorgée de vin, silencieusement, essayant de ne pas trop la fixer mais en ne regardant pas ailleurs non plus pour accentuer le malaise. Mes yeux fixaient alors ma coupe de vin alors que je la redéposais sur la table. Tara prit enfin la parole, et tout d’un coup, mes épaules se sentirent plus légères.
Sa réponse me satisfaisait, à quelque part. Parce que cela voulait dire qu’elle ne rêvait pas nécessairement de repartir faire le tour du monde en accomplissant sa carrière. Qu’au lieu de marcher sur les tapis rouges, elle avait peut-être envie d’une petite vie tranquille à Bowen. Comme moi. Au moins, je pouvais voir que cette soirée ne mènerait pas forcément nulle part. Si ça avait été le cas, il aurait fallu mettre les choses au clair. Pour ne pas mettre des efforts là où rien n’est possible. Sauf qu’il y avait de l’espoir, entre Tara et moi. D’une vie commune, de rêves semblables. Toutefois, je ressentais également l’incertitude dans le discours de la jeune femme, et le fait qu’elle me dise que c’était toute sa vie ne me donna qu’une seule réponse en tête : « Je pense que tu dois simplement suivre ce que ton cœur te dit. » Je lui souris. Alors peu importe si sa tête lui disait que c’était bon ou pas, elle devait le faire, si son cœur le lui disait.
Terminant à mon tour ma coupe de vin et versant de nouveau un verre à Tara puis à moi, je parlai de mon enfance à Bowen. Du fait que je n’étais jamais parti. J’hochai la tête à sa question. « Oui ! Mon père, ma mère, ma sœur. On se retrouve à chaque dimanche soir pour le dîner familial. » Je réalisai alors à quel point je pouvais être égoïste de détailler autant ma chance d’être bien entouré alors que la famille de Tara ne venait que quelques fois par année. Je lui fis un petit sourire coupable et lui demandai : « Ta famille te manque ? » Après ce léger revirement vers Tara encore une fois, comme quoi je n’aimais pas parler de moi, la demoiselle ramena quand même mes intérêts sur la table en me demandant où j’irais si je n’avais qu’une seule destination à choisir. « Ouf, tu me poses une question difficile. » Je réfléchis un moment. « Je suis un peu déchiré parce que le Japon est certainement la destination rêvée pour un gamer mais … pour ce qui est de voyager je … j’adore voir des paysages grandioses. J’aimerais énormément voir les Rocheuses, en Colombie-Britannique, au Canada … Autant pour les lacs que pour les montagnes, et tout ça mis ensemble, wow … » À chaque fois que je regardais des photos, j’en avais le souffle coupé. « Et toi ? » Lui demandais-je parce que c’était une question qui permettait vraiment de mieux comprendre l’autre dans ses intérêts. Pile après la réponse de Tara, la serveuse arriva enfin avec les menus. Je la remerciai et lui demandai de nous laisser quelques minutes pour faire notre choix. J’ouvrai mon menu et contemplai tous les choix qui s’offraient à nous. « Tout a l’air trop bon … » Déclarais-je.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Mer 22 Oct - 14:32 | |
| Tu avais bien vu son malaise, et tu en étais la cause, mais tu cherchais ta réponse, tu ne savais pas ce que tu pouvais dire, ni même comment tu pouvais le dire. Tu te sentais intéressée par cette homme, et tu n'allais pas lui dire que tu allais repartir dans une semaine, si tu voulais tenter quoique ce soir avec lui. Bien que tu ne comptais pas repartir aussi vite. Et quand tu trouvas enfin les mots pour exprimer ce que tu ressentais, tu espérais que ça ne le froisserais pas. Et il semblait réjouis de ta réponse. Tu avais peut-être su trouver les mots. Et ça te faisait rire en fait, toi qui doit toujours connaître ton texte et savoir placer les mots au bon moment, c'était un peu un comble pour toi de ne pas savoir quoi dire. Bien que la vie n'était pas une pièce de théâtre, et que rien n'était écrit à l'avance, donc tu ne connaissais pas ton texte, et c'était une chose qui te perturberais toujours. Mais ça serait trop facile si tu connaissais ce qui pourrait t'arriver, il n'y aurait aucune place à la surprise, et au destin. Quant à sa réponse, son conseil, tu avais l'impression d'entendre ta mère. Elle te disait de ne pas chercher à réfléchir parce que quand on réfléchit trop, on ne fait pas toujours les bons choix, on a balancé le pour et le contre, et au final, on choisit l'inverse de ce qu'on voulait au départ. Et depuis que tu étais en âge de faire tes propres choix, tu avais fait en sorte de l'appliquer, bien que ce n'était pas toujours possible. « Le choix du cœur est toujours le meilleur ! » C'était une phrase que te disait ta mère, et tu la transmettais pour la première fois de ta vie. Tu pensais que ça serait à ton enfant que tu le dirais pour la première fois, mais tu n'en avais pas encore. Peut-être un jour. A condition que tu trouves la bonne personne, tu n'étais pas du genre à vouloir être mère célibataire. Et penser à ça pendant ton rendez-vous n'était peut-être pas la meilleur des idées, à moins que tu veuilles le faire fuir. Tu chassas une nouvelle fois tes idées farfelues en lui adressant un sourire quand il te parla de sa famille. Il avait une sœur. Quel chanceux, toi tu étais fille unique, et même si ton enfance était très heureuse, tu aurais été ravie d'en avoir une, ou même un frère. Mais tu ne pouvais pas choisir ça, tu ne pouvais pas forcer ta famille à faire un autre enfant pour ton propre bonheur. Il se sentait coupable d'avoir ses proches autour de lui, mais il ne devait pas, ce n'était pas sa faute si tes parents vivaient loin, ce n'était pas sa faute si tu étais partie, et encore moins si tu n'avais pas de famille. « Tu as de la chance, moi j'adorais avoir un repas en famille tout les week-end ! » Tu lui attrapas doucement la main et la caressa avec ton pouce. Tu te sentais bien à vrai dire, et tu voulais vraiment le mettre en confiance, lui faire comprendre qu'il pouvait tout te dire. « Alors tu devrais faire un tour du monde, comme ça tu peux aller partout et rester un peu pour profiter pleinement ! » Il te donnait le goût au voyage, toi qui avait à peine penser à plus d'une destination, lui il en avait plusieurs. « Moi je rêve d'aller en Nouvelle-Zélande, et voir les paysages du tournage des films de Peter Jackson, et peut-être me déguiser en elfe pour me mettre vraiment dans la peau du personnage. » Tu te mis à rire, parce que la fin de ton idée était un peu folle mais vraie, si tu pouvais bien sûr. Quand la serveuse arriva - enfin - tu lâchas sa main afin de prendre ton menu et de l'ouvrir. Mais il y en avait partout, et tu ne savais pas quoi choisir à vrai dire. « Ça va être dur de choisir ! »
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Sam 1 Nov - 16:43 | |
| Alors que j'avais parlé de ma famille et qu'elle m'avait dit à quel point elle aurait aimé avoir un repas en famille à chaque week-end, elle avait pris ma main et la caressait avec son pouce. Je me sentais si bien et si gêné à la fois. Je passai mes doigts sur son poignet, et les laissai reposer là, comme si c'était la seule place où ils pouvaient être réellement confortables, ces doigts-là. Comme si leur seule raison d'être était de se retrouver sur la main de Tara Rosenstein. J'hochai la tête à sa remarque sur le fait que je devrais faire un tour du monde. « Oui, ce serait un projet à faire ! » Si seulement j'avais l'argent pour prendre une année sabbatique et partir explorer le reste du monde. Peut-être pourrais-je me trouver des petits boulots à l'étranger, même si c'était pour bosser dans un café pendant un mois et explorer le pays durant mes jours de congé. Cela me permettrait d'avoir un revenu qui me permettrait à son tour d'aller vers une autre destination. Finalement, je questionnai Tara sur ses envies de voyage à elle. Sa réponse me fit tout simplement encore plus tomber amoureux d'elle. Tomber amoureux, oui, le sentiment s'y rapprochait énormément même s'il ne s'agissait que de la deuxième fois qu'on passait du temps ensemble. Elle était faite pour moi. C'était le coup de foudre. Carrément. « Tu viens pas de dire ça ! » M'exclamais-je. Elle sembla se demander pourquoi je disais ça. Je riais. « Mon Dieu tu étais où tout ce temps, Tara ? C'est genre, un projet que j'ai depuis tellement longtemps, d'aller découvrir tous les endroits les plus beaux de la trilogie du Lord of the Rings. » Je souris. Je nous imaginais déjà, suivre les traces des hobbits. Dans les montagnes et le long des cours d'eau de la Nouvelle-Zélande. « Tu sais, c'est pas loin, la Nouvelle-Zélande. J'crois que c'est pour ça que je l'ai pas nommé en premier dans mes choix parce que ... j'crois que si je le voulais, j'pourrais demain faire mes valises et partir. J'attends juste ... » Je rougis. « J'attends juste de me trouver quelqu'un qui voudrait bien partir avec moi pour cette aventure un peu folle. » Peut-être Tara allait-elle mordre à l'hameçon et me dire qu'elle m'accompagnerait ? En même temps, j'allais sans doute trop vite et elle ne répondrait pas à cet appel que je lui lançais. Prévoir un voyage ensemble alors qu'on ne savait même pas ce que nous étions l'un pour l'autre ? C'était risqué. En même temps, ce serait la meilleure façon de savoir si ça allait fonctionner entre nous. Moi, je serais prêt à le faire. Mais je sais aussi que j'étais parfois un peu trop émotionnellement impliqué. Finalement, la serveuse revint avec les menus, cette fois. Je lui demandai de nous laisser deux minutes pour choisir. « Y'a tellement de choix ! » J'optai finalement pour une crème de champignons en entrée ainsi qu'un entrecôte d'orignal pour mon repas. Je n'étais pas du tout végétarien et j'espérais que Tara accepterait mon amour pour la viande. Quand la serveuse revint et que nous étions tous les deux prêts, je laissa d'abord Tara dire son choix, puis je le fis à mon tour. La serveuse repartit aussitôt.
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| | | Invité | Sujet: Re: be lovers on the sun -r. Dim 2 Nov - 21:40 | |
| En l'entendant parler de projet, tu avais la tête qui se mettait à bouillonnait, tu étais une pro des projets, tu ne te lançais pas dans une aventure avant d'élaborer un plan et de voir si tout est possible, si tout est réalisable. C'est le plan que tu avais adopté pour ta boulangerie, et tu avais surprise car tout était allé très vite. Et si tu avais eu un stylo sous la main, tu aurais pu écrire sur ta serviette afin de tout lui détailler avec précision, mais au lieu de ça, tu pouvais lui dire aussi, vous auriez l'occasion d'en reparler une autre fois. « Il te faut faire un plan, prévoir les destinations, les durées, les endroits à visiter, ce que tu peux faire une fois sur place, ce que ça peut te coûter et tout ! » Tu fis un large sourire en buvant un peu pour te calmer et surtout pour t'arrêter, tu n'étais pas là pour discuter de ça, au contraire, tu étais pour dîner et passer un bon moment. Mais à la seconde où tu reposais ton verre, tu te mis à rire, il semblait si surpris par ce que tu venais de dire, et pourtant, ça te semblais tout à fait naturel, mais tu aurais dû t'en douter, peut-être qu'il n'a pas connu beaucoup de filles aimant Le Seigneur des Anneaux. « Tu vas t'en remettre ? » Tu ne comprenais pas pourquoi il semblait si surpris, mais quand il te demanda où tu étais, tu haussas les épaules, parce que tu ne savais pas pourquoi tu ne l'avais pas rencontré plutôt, surtout que ça faisait 7 ans que tu étais plus ou moins habitante ici et que Bowen n'était pas Paris, ce n'était pas si immense que ça, alors tu ne comprenais pas pourquoi il n'était pas là avant. Peut-être parce qu'avant, il y avait Liam et que tu ne regardais pas les autres hommes, peut-être parce que lui aussi était pris. Au final, tu te sentais chanceuse qu'il soit libre comme l'air. Son explication te fis sourire, c'est vrai qu'en quelques heures, tu pouvais y être, mais avec ta carrière, avant tu n'avais jamais eu plus de 10 minutes pour toi, et maintenant tu avais ta boutique, mais son enthousiasme te fis plaisir. « Si tu es vraiment prêt à faire tes valises, peut-être pas demain parce que contrairement à toi, j'ai un commerce et que je peux pas le fermer ainsi, mais disons dans une semaine ou deux, le temps de tout organiser, on a qu'à y aller ? Au moins je suis sûre que la personne qui m'accompagne est aussi fan que moi ! » Tu étais sûre qu'après une réponse pareil, il allait tombé des nues, peut-être qu'il ne s'attendait pas à ce que tu lui proposes de faire parti de ton voyage, mais dans le fond, tu voulais aussi être accompagnée, et partager ça avec quelqu'un qui pourrait comprendre ce que tu pouvais ressentir une fois sur place, ce qui n'était pas le cas de Liam. Quand la serveuse se pointa avec les cartes, tu étais heureuse, tu l'ouvris presque aussi vite, mais sans passer pour une affamée. Tu jetas un coup d'oeil au entrée, puis au plat, en oubliant les desserts, tu y reviendrais plus tard. « C'est vrai, mais j'ai fais mon choix. » Tu refermas ta carte en lui adressant un charmant sourire en attendant que la serveuse revienne et une fois présente, tu pris une petite assiette de tapas pour l'entrée, et du magret pour le plat.
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