Getting to know you ¤ Nelligan

Faut croire que mon jogging deux ou trois fois par semaine ne suffisait plus, parce qu’à danser juste une dizaine de minutes, j’avais l’impression d’avoir fait un effort physique d’une heure. Ou peut-être que ce sport-là n’était pas pour moi, non plus, qui sait ! En tout cas, cela me fit le plus grand bien du monde de finalement me rassoir au bar pour consommer quelque chose de froid. C’est alors que je réalisai à quel point je buvais mon alcool comme de l’eau, pour me désaltérer. Lola allait sûrement flipper et croire qu’elle allait devoir me ramasser à la petite cuillère à la fin de la soirée. Je m’exclamai donc tout de suite qu’elle allait sans doute croire que j’étais une ivrogne, justement pour lui dire ensuite que ce n’était pas le cas. Elle démentit tout de suite mes propos, me rassurant sur le fait qu’elle ne croyait pas du tout cela. « J’avoue que l’alcool m’aiderait énormément à me laisser aller plus … En même temps j’me dis que faudrait pas que ce soit ma raison de boire mais … ça l’est. » Avouais-je, coupable et honteux. Je fis une petite moue, même si je savais que Lola ne me jugerait sans doute pas pour ça – enfin, je disais cela, mais je ne la connaissais pas, alors qui sait.

Finalement, Lola cala également son verre et grimaça, comme moi quand je viens de boire de la tequila. Je réprimai un fou rire mais je ne pus retenir tous mes rires. J’hochai la tête à sa demande de choisir l’alcool lors de la prochaine tournée. « Vas-y, c’est ton tour, prends ce que tu veux j’suis pas difficile ! » J’aimais le vin, la bière tout autant que les cocktails dits un peu plus « féminin ». Alors même si Lola commandait un sex on the beach ou un long island ice tea, j’allais être un homme des plus heureux. « T’aimes pas le whisky de ce que je peux comprendre ? Désolé, souvent j’oublie que c’est pas tout le monde qui boit du fort sur glace ! » J’avoue que j’aurais pu lui demander avant, mais bon maintenant elle l’avait bu, il était trop tard. J’attendis que Lola commande nos prochaines consommations, et une fois cela fait, je levai mon verre à elle. « À notre rencontre ! J’espère que tu regrettes pas trop d’être tombé sur moi … » Rigolais-je.

Heureusement, ce n’était pas dans mes habitudes de boire à chaque fois que je me retrouvais devant une impasse. Là, on aurait pu commencer à me qualifier d’alcoolique ou en tout cas légèrement dépendant. Ce n’était pas le cas. Si je n’avais pas à boire, je ne buvais pas. Sauf que là, l’ambiance portait à la consommation, avec tous ces gens bourrés et la danse, et la musique, je me voyais mal en train de siroter un verre d’eau. De plus, comme j’avais une assez bonne tolérance à l’alcool malgré mon manque total de graisse et de muscles, je me permettais de boire un peu plus vite que Lola. Avec sa grandeur et sa minceur, j’imaginais bien que l’alcool allait sans doute lui rentrer dedans plus fort que moi. Elle n’avait donc pas à s’inquiéter sur le fait de devoir me ramasser à la petite cuillère. « T’en fais pas, je connais mes limites, et je suis trop sage pour me rendre jusqu’à les dépasser ! » J’avais rarement été malade à cause de l’alcool. Je n’avais aucunement envie de gâcher mon lendemain au lit, à vomir et à voir le monde tourner autour de moi. Je n’aimais pas du tout ce sentiment alors je le repoussais le plus possible. Les quelques verres que je prenais ce soir m’aidaient à me sentir plus léger, plus à l’aise, mais ils ne me rendraient pas complètement fou et irresponsable. Juste plus drôle, plus heureux, et peut-être meilleur danseur qui sait !

Je levai finalement on verre de vodka-jus d’orange en regardant Lola et en m’exclamant que cela était pour notre rencontre. Personnellement, je l’appréciais déjà et je voyais que le courant passait, mais je voulus quand même m’assurer que c’était réciproque en lui passant un petit commentaire subtil auquel elle répondit qu’elle n’était pas déçue. Je souris lorsqu’elle me dit que Donovan avait de très bons goûts pour choisir ses amis. Cela me fit plaisir à entendre, moi qui avais une si mauvaise estime de moi-même. « Merci, c’est gentil. Donovan sait très bien choisir ses cousines aussi. » Je rigolai, parce qu’évidemment on ne choisit pas sa famille, mais Lola pouvait comprendre que c’était tout de même un compliment derrière la blague. Je bus une gorgée de mon verre, juste pour le toast que je venais de porter, mais ensuite je levai mon shooter dans les airs en même temps que Lola et on le cala d’un coup, comme tout shooter. À mon tour de faire la grimace. « Pfff, ouais, la menthe c’est peut-être pas pour moi !! » Dis-je en riant, un goût horrible en bouche. Je rinçai le tout avec l’alcool sucrée de l’autre verre.

Je sortais assez fréquemment, par contre. Parce qu’il n’y avait pas que les boîtes de nuit, au contraire. J’adorais les billards, les bars, les pubs, les karaokés, les terrasses, les bistros, bref tout endroit servant de l’alcool mis à part les clubs. Ainsi, je me ramassais souvent avec une bande de potes autour d’un pichet de bière ou de sangria pour fêter les belles journées. Il est vrai que les shooters étaient réservés aux grosses soirées mais même là, elles n’étaient pas si rares même si elles ne se comptaient pas de façon hebdomadaire. Bref, tout cela pour dire que mon corps était quand même un minimum habitué à recevoir la visite de ce cher alcool.

Je souris lorsque Lola me demanda si elle devait me remercier. Comme je pensais, mon compliment était passé dans le beurre étant donné que Donovan n’avait pas choisi d’être le cousin de la brunette. J’hochai la tête. « Oui, c’était un compliment quand même, même s’il était foireux un peu. » Rigolais-je. Ce n’était pas nouveau, je n’étais pas le meilleur pour complimenter les demoiselles, que ce soit pour courtiser ou par amitié. Avec Lola, je ne savais pas ce que c’était, mais il demeurait que j’étais quand même nul.

Je bus alors cul-sec le shooter et je grimaçai devant ce goût assez spécial. J’avais déjà bu des mojitos, mais ce shooter était davantage concentré à la menthe et ce n’était pas le goût que je préférais. Lola ajouta donc que nous devrions commencer à commander nous-mêmes nos boissons, afin de ne pas mélanger nos goûts qui visiblement n’étaient pas les mêmes. « Je suis tout à fait d’accord. Enfin sauf pour ce vodka-jus d’orange, ça , c’est excellent. » Dis-je en prenant une autre gorgée. Puis la demoiselle me proposa de retourner à la piste de danse. Je lui lâchai un grand sourire. « T’as pas eu si honte que ça de danser avec moi, à ce que je vois ! » Peut-être que je n’étais pas si mal, en bout de ligne. Je regardai nos verres. « Par contre on va finir ça avant, pas envie de danser avec mais pas envie non plus de le laisser ici sans surveillance … » On ne savait jamais, de nos jours, il ne fallait jamais faire confiance à ces endroits. Je bus donc quelques rapides gorgées de ce cocktail délicieux jusqu’à ce que je le termine. « Quand t’es prête ! » Lui lançais-je.

Bien sûr, je ne passais pas non plus ma vie dans les bars. Bien souvent je restais chez moi avec ma colocataire, ou alors j’invitais Lily pour une soirée bien tranquille, et même bien souvent j’aimais bien me réserver une ou deux soirées par semaine pour passer du temps avec nul autre que moi-même. Pas que j’aimais à ce point-là la solitude, mais de temps en temps ça fait du bien de se retrouver avec soi. Durant ce genre de soirée, je finissais toujours par manger un sac de chips complet en jouant à des jeux vidéo ou bien en regardant The Walking Dead – même si cette dernière option ne me permettait pas de manger le sac de chips au complet tellement c’est une série télévisée coupe-faim.

Bref, nous étions maintenant de retour sur la piste de danse puisque Lola s’était décidée à terminer son verre orangé aussi vite que moi. Elle suivait bien ma cadence, la petite ! Pour une fille qui ne semblait pas vouloir trop boire en début de soirée, elle était mal partie pour continuer sur cette voie ! En même temps, je ne voulais pas qu’elle se sente obligée de consommer une boisson à chaque fois que je le faisais. J’avais soif, j’avais envie de m’amuser, et j’adorais les cocktails alors pour une fois que je me payais du bon temps ! Sauf que je ne voulais pas que Lola vide son portefeuille juste pour ne pas avoir l’air de la fille qui tue l’ambiance. Ce ne serait pas du tout le cas. J’avais toujours su m’amuser sans alcool, j’avais toujours trouvé les autres sobres amusants aussi. En tout cas, plus tard, je lui ferais part de cette pensée si on restait plus longtemps.

Pour le moment je venais tout juste d’arriver à la hauteur de Lola, ayant essayé de la suivre tant bien que mal à travers la foule mais comme il y avait énormément de danseurs et qu’elle était beaucoup plus petite que moi, se faufiler n’était pas le même défi pour elle que pour moi. Heureusement, je m’en sortis sain et sauf et nous continuâmes à danser comme si personne ne nous regardait. J’ai comme perdu la notion du temps, je crois. En tout cas, le club commençait à se vider un peu, ou alors ce n’était que la piste de danse, en tout cas il y avait de moins en moins de gens et les banquettes tout autour du club se remplissaient à vue d’œil. Les gens commençaient à rentrer, ou à être trop fatigués pour se tenir debout. Surtout les filles, sur ces gros talons je pouvais comprendre qu’elles en arrachaient. « Est-ce que t’as l’heure ? Il doit se faire tard ou alors les gens sont vraiment nuls. » M’exclamais-je.

Je fus assez surpris d’entendre Lola me dire qu’il était une heure passée minuit. Je ne m’imaginais pas que le temps avait passé aussi vite. En même temps, il était vrai que Lola était montée sur scène vers les 23h et que depuis ce moment, nous avions bu et dansé sans vraiment nous soucier de ce qui nous entourait. Alors encore moins du temps qui passait. En tout cas, je comprenais mieux pourquoi le club se vidait de ses clients, à présent. Habituellement, j’étais au lit depuis une heure ou deux ! Bon, c’est clair, je n’avais plus vingt ans alors à quelque part c’était normal de me coucher un peu plus tôt que ces jeunes fringants, mais quand même. J’imaginais que certains de ces gens étaient des étudiants ou des travailleurs, autant crevés que moi par leur charge de travail. Étonnamment, je ne ressentais pas cette vive fatigue qui s’emparait habituellement de moi à ces heures. Peut-être était-ce parce que je bougeais beaucoup que je me maintenais autant éveillé, mais dans tous les cas, je n’étais pas prêt d’aller dormir. C’est pourquoi, lorsque Lola me demanda si je préférais y aller aussi, je secouai la tête. Un petit sourire égaya mon visage. « Pas cap’ qu’on danse jusqu’à ce qu’on soit les deux derniers sur la piste de danse ? » On aurait l’air cons, on aurait l’air perdus, et c’est exactement ça qui me faisait rire. Surtout, je voulais voir jusqu’où Lola était capable d’aller. Si elle avait peur du ridicule, si elle avait peur du regard des autres. J’avais si longtemps eu peur d’être jugé, aujourd’hui j’agissais comme je le voulais en grand groupe. Cette timidité et cette peur du rejet ne refaisait surface qu’en relations amoureuses. À part ça, j’étais un homme nouveau depuis le lycée et je ne m’empêchais plus de faire quoi que ce soit pour les autres. J’espérais que Lola pouvait elle aussi être à l’écoute de son unique et propre plaisir.

Pour être franc, je doutais aussi être capable de tenir debout encore une heure. Depuis que je savais l’heure qu’il était, mon corps prenait le coup de vieux qu’il méritait et je sentais mes jambes fatiguées de soutenir mon poids. Sauf que je continuai quand même à danser, lâchant un peu plus mon fou avec Lola. Comme on était l’un devant l’autre depuis quelques heures maintenant, et qu’on se sentait plus à l’aise, je me permis de me rapprocher un peu d’elle pour danser. Pas une danse digne d’un vidéo de rappeur américain. Non quand même, cela manquait de classe. Mais je lui prenais de temps en temps la main pour la faire tourner quand le rythme de la chanson permettait de ce genre de fantaisies. On s’amusait. On rigolait. Sauf qu’au bout d’une autre trentaine de minutes, peut-être quarante-cinq, je fus vraiment claqué. « Je capitule. T’as gagné, moi j’en peux plus. » Avouais-je en riant. J’avais chaud, je sentais que mon chandail me collait à la peau. « Qu’est-ce que tu dis de ça : on s’enfile quelques shooters et après on va se prendre l’air ailleurs ? » On pouvait marcher le long des rues, on pouvait se rendre à la plage, on pouvait aller manger un morceau dans l’un des restaurants ouverts 24h, ou je pouvais tout simplement aller la reconduire. En tout cas, je n’avais plus d’énergie pour danser pendant deux heures encore. Elle avait à faire à un vieux croûton, Lola !

Lola était franchement une fille à part. Elle ne semblait pas être très à l’aise avec les contacts humains, encore moins que moi, alors que je pensais être la personne la plus timide quand il s’agissait d’intimité ou de proximité. À tel point que ce fut, pour la première fois, moi qui fis le premier pas pour me rapprocher d’elle. Je trouvais que l’ambiance portait aux rapprochements, même s’ils ne voulaient rien dire, c’était toujours mieux que de danser en gardant un bras de distance entre nous. Nous n’étions plus aux petites danses du lycée ; nous avions le droit de nous coller un peu plus, même pour le plaisir. Heureusement, malgré son hésitation initiale, la brunette retrouva rapidement son aise en constatant que je respectais tout de même sa bulle. Je ne connaissais pas le passé de Lola, je ne savais pas ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle vivait ou ce qui faisait en sorte qu’elle était autant méfiante, mais j’étais assez mature et intelligent pour comprendre qu’elle avait des limites à ne pas franchir. Voilà pourquoi je la respectais autant, m’approchant pour quand même danser plus près d’elle, mais ne l’envahissant pas de peur de la brusquer.

Quand j’abandonnai, Lola me fit un peu la leçon sur le fait que c’était ma proposition et que la lâchais déjà. « Je sais, je suis trop nul, mais je me fais vieux moi ! » Dis-je en me prenant le bas du dos et en marchant comme une personne âgée jusqu’au bar. Je rigolais en même temps. Une chanson débuta alors qu’on marchait et Lola devint complètement folle et énergique. Elle me dit alors d’aller lui commander quelque chose, qu’elle me rejoindrait. J’hésitai d’abord à la laisser seule, me disant que je pouvais bien survivre à une chanson de plus si c’était pour lui faire plaisir, mais alors que j’allais la rejoindre je remarquai qu’elle avait trouvé une amie avec qui danser. Je souris, puis retournai au bar sans plus tarder. Je commandai deux shooters vodka-canneberges et me tournai sur mon tabouret pour regarder Lola se déhancher avec son amie. Bien plus à l’aise avec la gente féminine ! Je devinai donc que son problème était exclusif aux hommes. Ou aux hommes qu’elle ne connaissait que très peu, en l’occurrence moi. Me sentant voyeur, je me tournai de dos à elle, la laissant vivre son petit moment d’amusement avec son amie, et je payai nos consommations. La chanson terminée, Lola ne mit pas de temps à finalement me rejoindre. Je lui tendis son verre. « Santé ! » Renchéris-je après elle. Je calai mon verre à mon tour et le déposai sur le comptoir. Lola m’affirma alors que c’était à mon tour de lui montrer ce que j’aimais faire. Je souris. « Euh, d’accord, ce que j’aime faire c’est … jouer à des jeux vidéo ! Tu … tu voudrais qu’on aille chez moi jouer ? » Les arcades étaient fermées à cette heure, et à part dans mon appartement, je ne voyais pas où l’emmener. Pour la rassurer, j’ajoutai : « Ma colocataire est sûrement là, elle voudra peut-être même jouer avec nous ! » Peut-être que de savoir qu’il y avait une présence féminine allait la rassurer. De savoir qu’elle ne serait pas seule avec moi.

Lola était bel et bien une bonne actrice, avec son visage faussement choqué, elle m’avait complètement eu. C’est pour cette raison que j’avais tout fait pour ne pas passer pour l’inconnu qui invite la fille à aller chez lui au premier contact. J’avais donc signalé la présence d’une colocataire, insistant sur le féminin de la chose, pour faire comprendre à Lola qu’on ne serait pas seuls et qu’elle ne serait pas non plus entourée d’hommes seulement. Je comprenais ses réticences, on socialisait les filles depuis leur plus tendre enfance à être prudente face à ce genre de situation. En même temps, après notre rencontre au parc et cette soirée au club, je me disais qu’à quelque part, nous n’étions plus vraiment des étrangers l’un pour l’autre.

Heureusement, en la voyant éclater de rire, je compris rapidement que Lola se moquait de moi. Je souris donc à mon tour, puis je ris finalement de bon cœur. Je secouai la tête de bas en haut, pour appuyer en totalité le fait que Donovan m’arracherait la tête. « Oh oui. Il est tellement protecteur des femmes de sa vie, j’oserais jamais faire quoi que ce soit de déplacé. » Je souris. Ainsi, je lui proposai donc de nous y rendre maintenant, vu qu’il se faisait tard. Parce qu’à moins que Lola ait envie de faire une nuit blanche, le temps filait. Elle sembla surprise de mon empressement, et proposa d’abord de caller quelques verres avant. J’haussai les épaules, reprenant place sur mon tabouret. « Oui, pourquoi pas, quelques shooters ça prendra pas trop de temps. » Lola leva les doigts en l’air pour faire signe au barman qu’on attendait une autre tournée. Pendant qu’il préparait le tout, Lola me demanda si ça dérangerait ma copine que j’invite une inconnu, après une soirée dans une boîte de nuit, à une heure pareille. Je devins rouge comme une tomate et le barman me regarda d’un regard étrange quand il apporta les verres. Je déposai un billet sur le comptoir et attendis qu’il parte. Je me tournai vers la brunette, un sourire timide aux lèvres. « Je … je n’ai pas de … de copine. » Bégayais-je. J’étais si mal à l’aise dans mon célibat parce que je savais que celui-ci provenait de mon manque de confiance en moi. Ça résonnait partout dans la salle, maintenant. Je callai un après l’autre mes shooters. Je me levai finalement une seconde fois, et Lola me suivit. « On peut s’y rendre à pieds, c’est pas très loin du centre-ville. » Déclarais-je. Je la suivis donc jusqu’à l’extérieur du bar et, une dizaine de minutes plus tard, nous nous trouvions dans le hall d’entrée de mon appartement. La porte de la chambre de ma colocataire était fermée. « Je crois qu’Hana dort. On ferait mieux d’aller jouer dans ma chambre. » Je devins encore une fois complètement rouge du visage. « Enfin … si … si ça te dérange pas. C’est juste que … que le bruit du salon la réveillerait … » Me justifiais-je.