Iagota - La nuit nous réserve parfois des surprises

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La nuit nous réserve parfois des surprises.
Iago & Dakota

La nuit est un paradis sombre. Dormir en temps normal peut être simple pour tout être humain, mais vivre de cauchemar nocturne n'est agréable pour personne. Cette douce petite fée que l'on nomme : le marchand de sable ne daignait jamais passer chez moi depuis quelques jours. Pourquoi ? Pour tout vous avouer ma semaine était un calvaire. Cela faisait précisément 10 ans que ma mère avait essayé de me tuer. En général, les deux semaines au centre de janvier étaient horribles pour moi. Elles étaient les tic-tacs de ce triste anniversaire, mais pas seulement. Toutes mes douches me rappelaient les moments navrant où j'avais essayé de sortir de l'eau. Autant dire qu'à cette époque de l'année, je n'arrivais pas ou presque pas à me laver les cheveux. Je revivais amplement mes cauchemars depuis 5 jours ou même ? 5 jours que je vivais avec mes souvenirs m'empoissonnant. Il suffit parfois de peu pour oublier le passé, mais ça ? C'était impossible. Il y a à peine une heure ? Je pleurais sous ma douche en m'imaginant asphyxiée. Pouvez-vous croire que 10 ans ne suffisent pas à guérir le traumatisme d'une ado apeurée ? J'inspirais doucement en passant une main dans mes cheveux, allongée dans mon canapé. L'appartement affreusement vide. Je me levais en laissant tomber le plaid le long de mes jambes. En short et en débardeur, je n'avais pas réellement froid pour l'instant. Le chauffage était assez fort avec moi, en général. J'attrapais alors mon jean à mes côtés en regardant mon chaton tout mignon. Tigré avec des yeux bleus. Il était magnifique. Je lui faisais une petite grattouille avant d'enfiler mon jean. Je soupirais doucement en boutonnant celui-ci et attrapant mon gilet en laine. En direction vers le frigo de cette cuisine américaine donnant accès au salon, je prenais un jus de fruit avant d'attraper mes clés sur le bord du plan de travail en allant enfiler mes ballerines. Rien de plus simple pour sortir en plein milieu de la nuit. Pourquoi rester à l'intérieur alors que je n'arrivais pas à dormir ? J'inspirais doucement en ouvrant la porte avant de sortir de mon appartement. Je marchais calmement en direction de l'ascenseur pour rentrer sagement. Je me dirigeais vers la sortie en marchant calmement en direction du lieu convoité, le parc. En route, je croisais alors un homme baladant son chien et lui souriant. « Bonsoir ! », j'étais surement l'une des rares personnes à n'avoir jamais peur de sortir seule. Je pouvais bien me défendre et puis... J'en avais vu d'autres. Enfin des femmes, les hommes n'ont pas peur enfin si, mais moins. Je n'avais peur que d'une seule personne. Roh et mince, je ne veux pas y penser, ce n'est pas le moment, clairement pas. Je prenais alors ma bouteille en buvant une gorgée. Je marchais sagement en entrant dans le parc, il fallait que je prenne l'air. Un bon bol d'air frais. Oui. Je ne faisais qu'errer un peu sans but. J'avais cette sensation étrange que l'on me suivait. Je rêvais peut-être. Parfois, j'avais cette douce paranoïa qui revenait pour me happer en plein fouet et me détruire un peu le peu... D'assurance que j'avais prise en plus. Je me cachais un peu derrière un bosquet en regardant si quelqu'un était dans le coin, mais personne. Je devais fabuler comme bien souvent. J'étais une de ces paranoïaques par moment. Je haussais les épaules. « Non, tu n'es pas folle... », Maugréais-je d'une voix assez basse en refermant ma bouteille de jus de fruit avant de la poser sur le muret juste face à moi. J'inspirais en finissant par aller m'allonger sur l'herbe. Regardant la lune attentivement et laissant les yeux grands ouverts. Il m'arrivait souvent d'agir ainsi et m'allonger dans un coin pour réfléchir. Et c'est alors que je me perdais dans mes pensées qu'un pied se prit dans mes jambes. C'est en sursaut, surprise que je me redressais, presque à la défensive. On ne savait jamais... C'était peut-être un ivrogne ou que sais-je ? Sur le coup, une brève colère en moi.. De surprise m'éreinta. Je faillis réellement sortir le truc bien stéréotype : non mais vous ne pouvez pas regarder ou vous marchez ? Mais non, je ne voulais pas montrer ce caractère bien trop... Chaud. « Désolée... Je ne devrais pas trainer dans la pénombre ! », disais-je en guise d'excuses. Je restais calme, oui. Douce et calme.

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La nuit nous réserve parfois des surprises

Dakota ∞ Iago

J’étais sur la route de retour à Bowen. J’avais été visiter une maison que des propriétaires souhaitaient rénover et la transformer en vrai château super moderne. Il n’y a pas à hésiter sur le « Est-ce que j’accepte ce projet ou non ? », les propriétaires avaient les moyens et j’allais donc pouvoir m’éclater. Ils allaient sûrement être exigeants mais j’étais sûr de recevoir une belle compensation pour leurs caprices.
Bref, j’avais souhaité voir leur bâtiment de nuit afin m’imprégner de l’ambiance nocturne. Une chose en ayant entrainé une autre, nous avions discuté pendant quelques heures. Ils étaient tellement excités de leur projet que je ne me devais pas de les décevoir.

La nuit était bien avancée. Mes lunettes sur le bout du nez (non non, pas en mode papy !), je roulai à travers notre petite ville à la quête d’un endroit qui m’inspirerait. J’avais besoin de réfléchir, de prendre l’air, de laisser mon esprit s’enrichir de la nuit qui était souvent un des moments où je me sentais inspiré. En passant devant le parc, je ne pus m’empêcher de ralentir. Je crois que j’avais trouvé mon endroit, paisible et en plein-air, ce qui me fera le plus grand bien.
Je me garai non loin de l’entrée du parc et je déposai mes lunettes sur le tableau de bord de ma voiture. J’étais prêt à me balader tranquillement.

J’entrai dans le parc et commençai à suivre les petits sentiers parfois sinueux, parfois plus larges. Les mains dans les poches, je marchais d’un pas lent et réfléchi. Je ne faisais pas spécialement attention à ce qui m’entourait, j’étais perdu dans le recoins de mon esprit. De temps à autres, une lumière éclairait le chemin. Il n’y avait cependant pas assez de lumière pour vraiment pouvoir reconnaître une personne ou quelque chose d’autre. Pour moi, ça me suffisait amplement, je n’avais pas envie d’être embêté ni interpellé.

Je remarquai un petit étang plus loin. Je bifurquai et sortis du sentier que je suivais quelques secondes auparavant. Je marchais dans l’herbe afin d‘atteindre plus rapidement l’étang lorsque je me retrouvai à terre. Je n’avais rien compris à ma vie sur ces quelques secondes. J’avais surement dû me trébucher dans quelque chose ou plutôt quelqu’un quand j’entendis une voix féminine.

« Désolée... Je ne devrais pas trainer dans la pénombre ! » Je me relevai rapidement tout en frottant mon visage qui venait de faire un face-à-face avec l’herbe fraiche. Je frottai rapidement le reste de mon corps comme pour m’assurer que j’étais toujours entier et qu’aucun amas de terre ne s’était trouvé sous ma chute. Tout était ok. Je repris tout doucement mes esprits et esquissais un sourire à la jeune femme. « Il n’y a pas de soucis… j’aurais dû regarder où mettre les pieds ! Je ne vous ai pas fait mal ? » Dans la pénombre, j’avais du mal à identifier son visage, pourtant, ces traits me disaient quelque chose. J’avais sûrement du la croiser quelque part. Il suffisait que je lui aie dit quelques mots à l’improviste, et le tour était joué, j’avais son visage en tête. Cependant, j’avais l’impression de « mieux la connaître ». Une illumination vint à mon esprit, je crois que je savais d’où je la connaissais mais cela me semblait tellement improbable que je ne savais pas trop si c’était l’heure tardive ou la lumière qui me faisait délirer. Je tentai tout de même mon coup afin de vérifier mes thérories, ou plutôt mon instinct.
« Vous êtes de New York n’est-ce pas ? » .

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La nuit nous réserve parfois des surprises.
Iago & Dakota

Tout le monde s'amuse à sortir en pleine nuit, tout le monde va se promener à deux heures du matin. Non, rare sont les personnes qui agissent de la sorte. Je n'étais pas normale, mais je n'arrivais surtout pas à dormir et j'en avais marre de faire le tour de ma maison sans arrêt. Je ne voulais pas continuer de penser à elle, je n'en pouvais plus. Je ne supportais plus de faire des cauchemars en masse. Plutôt arrêter de dormir que de continuer à revivre ce moment horrible encore et encore. De plus, il fallait que je sorte prendre l'air. Un peu de marche ne pouvais pas me faire de mal après tout. Du coup, je m'habillais avant d'abandonner mon chaton pour les rues de la belle ville de Bowen. J'arrivais rapidement dans ce parc où je décidais de me coucher dans l'herbe. Oui, j'aimais regarder la lune. Enfin, c'était la première fois que je faisais ça, mais ça me semblait chouette. Habituellement, je me posais juste devant la télé sans vraiment la regarder pour réfléchir. J'étais là depuis... Je ne savais même pas combien de temps, lorsque ce type se prit dans mes jambes. Surprise, je sursautais. Mais qui pouvait bien passer par le parc à cette heure ! Moi qui pensais être tranquille... Je me redressais tout en m'excusant. Ça ne servait à rien que je m'énerve. Et puis, je n'en avais pas la force. Je voyais à peine le truc que je venais de reverser et qui au passage m'avait écrabouillé la cheville, mais je savais qu'il s'agissait d'un homme. Cela ne pouvait pas être une femme, sinon cela aurait crié en tombant. Bref. "Ma cheville me fait un peu mal, mais ne vous inquiétez pas. Ça va aller." C'était bizarre, cette voix me disait quelque chose, mais je n'y voyais tellement rien que je ne distinguais pas les traits du visage de cet homme. Je n'arrivais pas non plus à me souvenir du nom qui allait avec cette voix. Mais lorsqu'il me demandait si j'étais de New-York, je me rappelai. C'était comme une espèce de flash. "Oui ! " M'exclamais-je. "Iago ? C'est Dakota !" Cet homme, je le connaissais assez bien. Il était intervenu dans un des... Pires moments de ma vie. Il y en avait eu de plus mauvais, mais cette nuit là aussi était gravée dans ma mémoire. Il m'avait... Comment dire... Trouvé ou plutôt sauvé alors que je fuyais un type qui essayait de me violer. Oui, ce n'était pas vraiment joyeux, mais c'était ma vie. Que voulez-vous ? Heureusement, depuis que j'étais en Australie tout allait mieux. En plus d'être celui qui m'avait sauvé la vie cet homme était aussi un de mes amis. On n'était pas très proche, mais on s'entendait bien. À l'époque, il avait pris soin de moi et je lui en étais vraiment reconnaissante. Je me relevais en position assise. "Tu vas bien toi ?" On ne sait jamais, il s'était peut-être fait mal en tombant. "Mais qu'est-ce que tu fais ici ?" Simple curiosité de ma part.

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La nuit nous réserve parfois des surprises

Dakota ∞ Iago

Lorsqu’elle m’avoua que sa cheville lui faisait un peu mal, je ne pus m’empêcher de m’en vouloir. Que j’étais bête, voilà que j’avais blessé une jeune demoiselle. Cependant, je me questionnai sur le pourquoi du comment elle s’était retrouvée couchée dans l’herbe. Elle n’avait pas l’air d’agoniser donc j’en supposai qu’elle souhaitait simplement se détendre et peut-être réfléchir, tout comme moi. « Je suis désolé, prévenez-moi si il faut que je vous emmène aux urgences. » Je ne voulais pas dramatiser la scène, cependant, je ne souhaitais pas laisser une petite canne boiteuse derrière moi, je m’en voudrais encore plus. Et puis, elle ne s’était pas encore redressée complètement, peut-être que ça cheville lui poserait problème de marcher. Stop, il fallait que j’arrête de m’inquiéter si il n’y avait pas de raison, j’espérais juste que tout le poids de mon corps ne lui avait pas trop écrabouillé la cheville. Je lui adressais un sourire désolé et rassurant, même si l’obscurité ne lui permettra pas de le distinguer.

La jeune demoiselle me répondit qu’en effet, elle venait de New York. Mes doutes se dissipèrent lentement, j’étais presque sûr que c’était elle. Néanmoins, je n’étais pas certain à cent pourcents, après tout, il y avait beaucoup de monde à NY. Mais il n’y avait plus de raison que je doute de quoi que ce soit, elle m’avait éclairé sur son identité. Je ne pus m’empêcher de lâcher un « Oh mon dieu ! Dakota ! » . Cela traduisait plutôt un « Quelle était la probabilité que l’on se retrouve, ici, à cette heure ? ». J’étais toujours stupéfait comme la vie vous plaçait à tel endroit dans un but précis, car mon but ce soir avait été plutôt indéterminé. J’avais juste souhaité me balader sans but précis, contrairement au destin qui avait choisi de nous faire rencontrer.
Bref, je tentai de regrouper mes neurones afin de réagir à nouveau comme une personne normale. Quoique, cette situation n’était pas tout à fait ordinaire. Le fait de rencontrer Dakota me réjouissait car je l’appréciais beaucoup. Cependant, lorsque j’ai du quitter NY, je m’étais promis de ne plus spécialement intervenir dans sa vie. Nous nous étions rencontrés alors qu’elle était en train de subir un horrible moment, je supposais que, pour elle, j’étais associé à cet instant pas très agréable. C’est pourquoi je ne voulais pas le lui rappeler en permanence. Mais peut-être que cette fois-ci, c’était une autre tentative de développer notre amitié afin de surpasser la raison de notre rencontre.

Sa question me tira de mes pensées presque philosophiques. « Oui, ne t’inquiète pas. Toujours en un seul morceau ! » Mon ton était amusé, je vérifiai tout de même à l’aide de ma langue si toutes mes dents étaient toutes encore entières. Ouf, heureusement que oui.
Dakota s’était assise, j’en profitai pour en faire de même et m’assis donc à ses côtés. « Qu’est-ce que je fais ici ? Je te poserais bien la même question jeune aventurière ! » Répondis-je en souriant malicieusement. Après tout ce qu’elle avait vécu, je m’étonnais qu’elle ne soit pas plus effrayée de sortir en pleine nuit seule. Elle était courageuse. « Plus sérieusement, j’avais envie de prendre l’air et réfléchir un peu à mes projets. A ton tour de me dire ce que tu faisais allongée par terre. » J’avais des tonnes de questions à lui poser mais il était préférable d’y aller petit à petit.

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