(#15) If there's no food i'm going home! | Iago

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If there's no food I'm going home!

J'avais vraiment passé une sale journée. Les articles croustillants remplis de potins se faisaient clairement rares pour vous dire l'article sur lequel je travaillais en ce moment parlait d'extasie planquée dans des boites de cornichons. Quelle éclate dans ma vie de tous les jours comme vous pouvez le constater. La seule chose qui m'aidait à aller au bout de ma journée sans sauter à travers une fenêtre d'ennui c'était le fait de voir Iago ce soir. Iago oui je sais prénom étrange prénom de perroquet même mais bon je m'appelle Sixtine comment vous voulez que je juge qui que ce soit ! Iago est sûrement une des seules personnes à vraiment compter pour moi ici à Bowen d'ailleurs je ne sais pas vraiment comment il a fait pour prendre une place aussi importante dans mon cœur mais toujours est-il qu'avec ses blagues nulles et ses tirades interminables sur la vie et toute la beauté qui l'entoure il a réussit à devenir une grande partie de ma vie, mon meilleur ami le seul l'unique. Nos petites soirées autour d'un bon vin et d'une énième expérimentation culinaire de sa part me laissent la plupart du temps avec des souvenirs mémorables. A vrai dire ma vie serait vraiment vide si ce décorateur n'avait pas pointé le bout de son nez il y a des années maintenant. J'étais encore jeune fraîche et nettement plus brisée qu'aujourd'hui et ce perroquet est venu pour me redonner le sourire. Pour tout vous dire au début j'ai cru qu'un de mes collègues de l'époque l'avait payé pour qu'il me redonne le sourire histoire que j'arrête de tirer la gueule toute la journée mais il s'est avéré que non. Il était venu se foutre dans ma vie tout seul et de son plein gré et un peu contre ma volonté mais malgré toutes les taquineries Iago sait pertinemment qu'il est une des rares personnes à avoir réussie à gagner mon affection.

Enfin comme je disais la perspective de passer la soirée avec Iago m'avait aidé à tenir jusqu'à la fin de la journée. Je quittais le boulot et passais en vitesse chez moi histoire de prendre une bonne bouteille de vin comme notre petit rituel l'exigeait. C'était comme ça lui faisait ses petites expériences culinaires diverses et variées sur moi et j'avais le droit de choisir le vin c'était un sombre marché conclu à la suite d'une soirée passée à manger des pâtes trop cuites à cause de mes piètres talents de cuisinière et à boire un vin bon pour se rincer les mains à cause de ses piètres talents en matière d'amateur de vin. En bref ce marché avait été conçu pour sauver nos papilles gustatives respectives en quelques sortes.
Je montais dans ma voiture et m'assurais que la bouteille était sanglée comme il le fallait avant de prendre le chemin de l'appartement de Mickey et Iago. Je me garais comme une pro avant de descendre de ma voiture et montais dans l'immeuble. Une fois arrivée devant la porte mon doigt pressa la sonnette en attente que mon ami vienne m'ouvrir la porte. J'ajoutais, histoire que mon décorateur ne me fasse pas attendre trop longtemps : «Iago Adrian Dawkins c'est ton jour de chance une jolie fille attend devant ta porte une bouteille de vin à la main et tu ferais mieux de ne pas la faire attendre trop longtemps !»

© soulmates

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Sixtine ∞ Iago

Ma matinée avait été dédiée à mes quelques rendez-vous, je ne désirais pas en avoir l’après-midi afin de travailler sur les maquettes tranquillement, sans clients qui vous assaillissent avec leurs goûts, leurs préférences et leurs envies. J’étais très sociable mais j’avais du mal avec les gens compliqués. C’est pourquoi je me réjouissais comme un gamin de pouvoir sortir mes ciseaux et mon tube de colle dans le but de « bricoler ». J’aimais beaucoup réaliser les maquettes, j’adorais chipoter sur des petits éléments et puis, ça m’apaisait.
Sixtine venait passer la soirée à l’appart, j'avais donc envie de pouvoir l’accueillir et non arriver à la bourre à cause de divers clients retardataires.

De la musique en fond sonore, c’est avec une grande tranquillité que je m’attaquais donc à une maquette que je devais soumettre à un client local. C’était une chaîne de télévision qui m’avait demandé de réfléchir à un nouveau concept de plateau. C’était une première pour moi, je n’avais pas encore réalisé un projet pareil. Mais j’aimais beaucoup les défis, ça me permettrait d’évoluer encore. La conception de décors m’intéressait beaucoup plus que la simple décoration d’intérieur. J’étais d’ailleurs assez fier de moi, j’avais de plus en plus de projets cinématographie. J’allais pouvoir délaisser tout doucement le côté simple décorateur de côté, même si je le serai toujours. En fait, je pense que l’amalgame des deux rendaient mon métier plus intéressait, j’avais de la variété et ça me plaisait. De plus, l’aventure de décorateur d’intérieur m’avait mené à ma Sixtine, je ne pouvais donc regretter mon choix de carrière. Je me souviendrais toujours de sa petite voix désespérée lorsqu’elle m’avait téléphoné la toute première fois. Elle cherchait un décorateur afin de l’aider dans sa chronique d’un magazine féminin. J’aimais y repenser mais ça nous donnait un coup de vieux ! Depuis cet épisode, nous avons bien évolué professionnellement. J’étais heureux que nous ayons continué à nous fréquenter. De toute façon, je n’aurais jamais pu l’abandonnée ! Elle en a vécu des choses, je n’ai pas réussi à rester à l’écart. Il fallait que je mette mon grain de sel et lui redonner le sourire, même si elle avait été réticente au début. Je crois même qu’elle se demandait ce que je foutais et pourquoi j’étais si collant avec elle, désormais, elle sait m’appréhender depuis le temps que nous nous connaissons ! J’avoue que je me suis un peu calmé aussi…

Une fois ma maquette plus ou moins avancée, je décidai d’aller faire quelques petites courses de dernières minutes afin d’acheter les quelques éléments qui me manquaient pour le plat que j’avais décidé de préparer ce soir. Aujourd’hui, j’avais choisi une recette plutôt « classique ». Je lui réservais une recette beaucoup plus spéciale pour la prochaine fois, il fallait que je la peaufine encore un peu avant de la lui faire goûter sinon elle me traiterait de meurtrier. Je commençai à préparer quelques éléments afin qu’elle n’attende pas une éternité avant de pouvoir manger. J’étais en pleine préparation de ma sauce lorsque j’entendis la sonnette retentir dans l’appartement. Ça devait être Six. J’en eus la confirmation lorsqu’elle me menaça de ne pas trop la faire attendre derrière la porte. Je ne pus m’empêcher de sourire. J’avançai vers la porte et lui répondit à travers celle-ci encore fermée « La jolie fille reste dehors mais la bouteille peut entrer ! » . J’attendis quelques longues secondes en riant intérieurement. Elle allait se venger si je la faisais attendre plus longtemps, c’est pourquoi j’ouvris la porte en souriant innocemment « Oh Sixtine, quelle bonne surprise ! Je vois que tu es venue bien accompagnée. » M’exclamai-je en désignant des yeux la bouteille de vin qui allait sûrement être délicieuse vu les goûts inégalables de Sixtine en matière de vin. J’ouvris ensuite encore plus la porte afin de la laisser entrer.

code by Silver Lungs

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If there's no food I'm going home!

La porte resta fermée quelques instants avec un silence de plomb quand soudain j'entendis la voix étouffée de Iago à travers la porte me disant que la jolie fille restait dehors mais que la bouteille pouvait entrer. Après tout il fallait s'y attendre ça commençait à faire un moment que ce perroquet ne regardait plus les jolies filles ! Toutefois je n'avais aucun mal à imaginer le petit rictus maléfique de mon meilleur ami et cette image me fit sourire à mon tour. « Si la jolie fille reste dehors alors la bouteille aussi ! ». Malgré tout Iago ne tarda pas à m'ouvrir la porte il savait bien ma vengeance serait terrible si il me laissait encore patienter plus longtemps. La porte s'ouvrit laissant apparaître un Iago toujours souriant comme d'habitude qui ne put s'empêcher non pas de me dévorer des yeux mais de dévorer les yeux la bouteille que j'avais à la main. Il n'y avait jamais eu d'ambiguïté entre lui et moi on parlait de tout d'absolument tout il n'y avait pas de sujet tabou à proprement parlé et les disputes étaient rares.

Je lâchai un petit rire quand il me fit remarquer que j'étais bien accompagnée ce à quoi je répondis : « Je suis toujours bien accompagnée voyons ! ». Iago ouvrit un peu plus la porte de sorte à ce que je puisse me faufiler dans l'appartement. Je rentrais donc tout en déposant un baiser sur sa joue au passage. En rentrant une bonne odeur m'assaillit les narines tandis que quelques notes de musique s'envolaient. Ah ça allait me changer de mes petits plats vite faits car comme vous le savez déjà mes piètres talents de cuisinière ne me permettent pas de cuisiner des bons petits plats comme ceux de mon meilleur ami donc la plupart du temps pour moi c'est des choses simples et pas très bonnes pour la santé. Ou bien j'arrive à me faire inviter aussi de temps en temps. Je connaissais l'appartement par cœur à force d'y passer nombre de mes soirées. Je déposais la bouteille sur la table et ne pu m'empêcher de remarquer une maquette plus ou moins terminées posée là. « Eh ben alors je te pensais trop vieux pour jouer aux poupées voyons ! » Bien sûr je me doutais bien que c'était pour son travail mais la blague était beaucoup trop tentante pour la garder rien que pour moi. Je vous l'avais dit pas de retenue quand j'étais avec lui. Malgré tout j'étais intéressée par l'objet de cette maquette et ma curiosité maladive me poussa à demander : « Plus sérieusement qu'est ce que tu mijotes avec cette maquette ? »
© soulmates

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