i'm so fancy - june

« Nan mais j'ai un style très précis et tant que tu as pas de tutu à licornes ça peut pas le faire tu comprends ? » Tu éclates de rire lorsque Perry balance cela, tout naturellement. Vous avez le même genre d'humour et la même philosophie le jeune homme et toi. Vous ne vous prenez pas la tête et vous vivez sans penser à demain et aux conséquences. Du moins c'est l'impression que le jeune homme te donne. Après tout, tu te trompes peut-être qui sait ? Tu ne le connais que depuis quelques minutes. Mais de ce que tu as vu en tout cas, vous êtes plutôt sur la même longueur d'ondes. « Ah merde moi je préfère les chatons aux licornes, c'est dommage... J'ai bien un déguisement de chat mais pas de cheval à pois roses. » Réponds-tu amusée par cette conversation qui n'a aucun sens. C'est vrai, si quelqu'un passe par-là et écoute votre conversation, il vous prendra sûrement pour des gens bourrés. Alors que pas du tout, c'est bien le contraire pour une fois. En tout cas, toi tu t'en fiches de ce que peuvent penser les autres. Et t'apprécies ce moment en compagnie de Perry, cela te change pas mal les idées. « Bon ok, on aura tous les deux des surnoms de merde, même si les asticots c'est moche et les poupées flippantes. » Il a pas tort. Vos surnoms sont bidons et complètement moches mais c'est justement ça qui est drôle. Si c'était des surnoms tout mielleux habituels, ce serait bien moins amusant et beaucoup trop commun pour toi. Tu as plutôt tendance à faire tout différemment des autres. Alors que tu t'apprêtais à répondre, le téléphone du jeune homme se met à sonner. « Désolé. Allo ?...oui...oui ça va...tu peux pas me rappeler plus tard ?...oui tout va bien t'inquiète...non tu sais bien que c'est fini...oui j'ai été au boulot...t'inquiète pas pour ça....à plus tard...oui bisous. » Il raccroche et ajoute : « Désolé, la famille. » Tu trouves ça plutôt mignon et pour toi, il n'avait même pas besoin de s'excuser. Ce fut court et bref alors c'est pas comme s'il était resté quinze minutes au téléphone pendant que toi, tu poireautais sur le côté. Tu lui souris, amusée de voir qu'il est "famille" contrairement à toi. Enfin, toi, tu l'étais mais ta famille ne se résume plus qu'à toi et toi seule aujourd'hui. Tu n'as plus personne. Contrairement à Perry qui a des proches qui s'inquiètent pour lui. Il ne se rend sans doute pas compte à quel point il est chanceux. Comme beaucoup de personnes que tu connais. « C'est meuuuuuuuuugnon. » Dis-tu en le taquinant. « Ta petite maman s'inquiète pour toi ? T'as dû lui en faire voir de toutes les couleurs pour qu'elle soit inquiète à ce point. Je suis sûre que tu étais un adolescent rebelle. » Dis-tu pour l'ennuyer un peu et pour en savoir un peu plus sur lui. C'est vrai après tout, vous venez de vous rencontrer donc tu ne connais pas grand chose sur Perry. Et tu le trouves assez intéressant pour vouloir en savoir plus. Perry est sans aucun doute un garçon avec qui tu pourrais très bien t'entendre.

Après une petite conversation sur divers surnom plutôt ridicule et des phrases sans queue ni tête. Perry reçu un appel de sa mère qui s'inquiétait pour lui, comme souvent en ce moment. Du coup June se moqua gentiment de lui en lui disant que c'était meugnon que ça mère s'inquiète pour lui. Et elle ajouta qu'il devait lui en avoir fait voir de toutes les couleurs et que c'était sûrement un adolescent rebelle. Si on rentre dans l'adolescence de Perry, il y a de quoi écrire un bouquin gros comme l'intégrale du Seigneur des Anneaux. Enfin peut être un peu moins parce que ça fait quand même gros. «j'suis encore un peu un gosse donc je lui en fais toujours voir de toutes les couleurs. Mais quand j'étais ado' j'étais vraiment insupportable, si je me téléportais à cette époque je me mettrais des baffes ! Mais vraiment ! Heureusement qu'on m'a remis les idées en place. Je crois que le jour où ma mère a été le plus choquée, perdue et à aller voir mon père en demandant quoi faire, c'est quand elle m'a vu embrasser un mec. J'habitais au Texas donc niveau tolérance y'a mieux comme coin. Mais mes parents sont plutôt cools, alors passé le stade de choc, ils ont accepté de me voir ramener des mecs à la maison. Mais il me semble avoir entendu ma mère dire un jour à mon père : je savais que c'était une mauvaise idée de l'adopter. » et d'un coup il perdit son sourire habituel en repensant à certaines choses douloureuses de sa vie qui le poursuivent encore aujourd'hui. Mais il se reprit, la tristesse ce n'est pas pour lui, la dernière fois ça a fait bien des dégâts. « enfin je raconte ma vie, j'ai l'impression d'être chez le psy, enfin un psy sexy donc ça va mais bon. Toi dis moi un peu de trucs sur toi parce que pour l'instant à part savoir que tu as des goûts aussi bizarres que moi et que tu t'appelles June j'en sais pas des masses. » il s'est vite repris et a regagné son sourire. Pas question de penser à ses parents, les vrais, ou à Patty sa sœur ou à tout autre chose de son passé. Et d'un coup il pensa à Penny, la fille de sa sœur qu'il a adopté. Il devrait bientôt rentrer pour s'occuper d'elle. Certes il a engagé une nounou, mais au bout d'un moment elle va bien devoir s'en aller.

Spoiler:

Tu taquines gentiment Perry sur le fait qu'il était un adolescent rebelle. Tu te le permet parce que toi, tu en étais une. La pire sans doute mais il n'y avait personne pour s'en inquiéter. Contrairement à Perry même si visiblement, sa vie à lui n'est pas simple non plus. Sa réponse t'étonne. Beaucoup même. Adopté ? Tu n'aurais jamais imaginé. Tu sais ce que c'est "l'adoption" car tu as été en quelque sorte adoptée par ta tante. Et même si ça restait dans la famille, jamais tu ne t'es sentie chez toi là-bas. Cela t'étonné également le fait que Perry soit bisexuel. Pourquoi ? Car tu ne l'aurais jamais imaginé comme ça. Mais tu es loin d'être choquée, étant toi même bisexuelle. Tu comprends bien ce qu'il peut ressentir. Souvent, on t'a rejeté ou même critiquée pour tes convictions personnelles et sexuelles. « Et ben, je t'aurais jamais imaginé aimer les hommes. » Réponds-tu amusée. Finalement, c'est le jeune homme qui reprend la parole, dérouté de ne rien savoir sur ta personne. « Enfin je raconte ma vie, j'ai l'impression d'être chez le psy, enfin un psy sexy donc ça va mais bon. Toi dis moi un peu de trucs sur toi parce que pour l'instant à part savoir que tu as des goûts aussi bizarres que moi et que tu t'appelles June j'en sais pas des masses. » Une psy sexy toi ? Tu as du mal à y croire. Tu es tout sauf une psychologue. Et tu as eu affaire aux psys dans ta jeunesse et tu n'aimais pas ça. Tu détestais ça même. Alors te comparer à une psy, non merci. Mais tu souris quand même au jeune homme car au fond, il ne peut pas savoir. Tu te dévoiles très peu. Voir pas du tout. « C'est parce qu'il y a pas grand chose à dire sur moi. Et puis je préfère entretenir le mystère, la légende. » Dis-tu amusée. Mais tu te doutes que ce n'est pas ce que le jeune homme désirait entendre alors tu reprends au plus vite. « Nan plus sérieusement, je suis mannequin et barmaid. Je suis une éternelle célibataire. Accro aux fêtes et à la mode. » Pour ne pas dire "accro à l'alcool et à la drogue" car ça le ferait sans doute fuir. Tu lui souris, espérant que ça lui suffira. Car tu n'aimes pas en dévoiler beaucoup plus.

Spoiler:

Après lui avoir raconté son histoire, enfin son adolescence de manière très survolée, elle lui répond seulement « Et ben, je t'aurais jamais imaginé aimer les hommes. » elle a l'air de rire en disant ça, mais Perry lui lance un regard lourd de sens. Il ne sait pas si c'est une critique ou quelque chose du genre. A présent il se pose des questions sur la demoiselle. Est-elle homophobe ou quelque chose du genre ? Ou alors a-t-il mal compris sa phrase ? S'il y a bien une chose (enfin nan y'en a plusieurs mais bon) sur lesquelles Perry ne rigole pas c'est lui. Il est le genre à faire la gay prade, à embrasser un mec en plein de la rue, à aller voir des conservateurs avec un homme juste pour les emmerder. Et si jamais quelqu'un lui dit quelque chose du genre « quoi t'es homo ? Mais t'es horrible, on devrait t'enfermer ! » il va s'énerver vraiment très fort et risque même s'en venir aux mains, ce qui lui arrive pour ainsi dire jamais. Mais avec June il doute, elle n'a vraiment pas l'air d'une homophobe ou quelque chose d'autre, il lui en reparlera plus tard, peut-être, en attendant il passe à autre chose. Elle lui parla vaguement d'elle, en disant qu'elle voulait garder le mystère. Cependant elle lui dit tout de même qu'elle est barmaid et mannequin, célibataire et qu'elle aime les fêtes et la mode. « niveau biographie ça tient sur un post-it. » il est peut-être un poil plus sarcastique que tout à l'heure, il a encore sa remarque dans la tête. « et j'imagine que tu es hétéro non ? » au moins il est fixé, si elle lui dit non, il sera sur qu'elle n'est pas homophobe, sinon le doute planera encore. « et est-ce que tu es du genre à mettre trois tonnes de fond de teint sur ta tête ? Parce que je connais des filles qui aiment la mode et qui dégouline quand il fait chaud à cause de leur maquillage. » question existentielle évidement.