| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| LIBRE † I’m officially off the rails. You should try it. | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: LIBRE † I’m officially off the rails. You should try it. Ven 19 Juin 2015 - 3:48 | |
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I’m officially off the rails. You should try it. LIBRE
Nous étions en début de soirée, Effy était sortie des cours d'humeur assez légère. Malgré ses absences régulières aux cours, elle faisait un effort pour y assister un maximum et elle ne ratait jamais les plus importants. Bien évidemment, si c'était un cours moins intéressant et qu'elle avait une gueule de bois monstrueuse, il était plutôt difficile d'avoir la motivation d'y aller. Ou encore, quand elle faisait carrément une nuit blanche. Mais aujourd'hui, elle avait joué l'étudiante modèle et s'était rendue à tous ses cours, de dix heures et demie à dix-huit heures. Son soudain enthousiasme venait peut-être de l'activité qu'elle avait prévu après les cours. Elle avait reçu un flyer annonçant une soirée musicale dans la salle de fêtes de Bowen, où de nombreux artistes amateurs étaient invités à s'inscrire et à jouer en public. L'entrée était gratuite et libre à tous, Effy avait donc décidé de s'y rendre. Elle avait beau se déchirer la tête presque tous les soirs à force d'alcool et de drogues, dans les boîtes de nuit, cela ne l'empêchait pas d'apprécier de la musique dans un endroit plus calme.
Pour l'occasion, la jeune fille avait revêtu une jupe noire taille haute, avec un chemisier bordeaux rentré dedans. Elle avait enfilé sa veste en cuir noire, ses Doc Martens faites de la même matière et de la même couleur, et elle s'était même arrangée à faire deux tresses en épi de blé dans ses cheveux bruns d'ordinaire indisciplinés. Portant un maquillage lourd comme toujours, fard à paupières noir, eye-liner, crayon et mascara d'un noir d'encre, elle était vite passé déposer ses cours dans sa chambre universitaire et était repartie aussi vite vers le centre de Bowen, avant de s'installer à une table pas trop loin du mur, face à la scène. Il y avait un bar et une scène respectable, pas magistrale, mais bien entretenue. Effy avait commandé une simple bière pour commencer la soirée. Après vingt minutes de brouhaha, le silence s'installa dans la salle pour les premiers artistes, qui défilèrent, tous bon pour la plupart sans être exceptionnels. Ensuite, on annonça une pianiste. Effy gardait ses yeux d'un bleu intense et pétillant rivés sur la personne qui s'avança sur la scène pour prendre place au piano, et les premières notes résonnèrent.
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| | | Invité | Sujet: Re: LIBRE † I’m officially off the rails. You should try it. Jeu 30 Juil 2015 - 2:19 | |
| 6h00. C'est une longue journée qui venait de commencer pour la jeune Ambre. Une journée si monotone, du style métro boulot dodo quoi. Elle arrêta son réveil en le tapant assez violemment et se leva. Le rituel de la semaine venait de commencer. Se doucher, s'habiller en jean et t-shirt, enfiler ses bracelets, ses bensimons, se coiffer et s'attacher les cheveux qui lui tombent dans les yeux avec une pince crocodile. Dit comme ça, on pourrait comparer la jeune femme à une jeune adolescente. Mais Ambre s'en fichait complètement, c'était le seul truc qui lui restait de son enfance, sa bouille d'ange et ses allures d'ados. Sinon elle avait grandi bien trop vite. Bref, le rituel continue avec bien sûr, sa tasse de jus d'orange bien frais en écoutant la radio. Ensuite, elle attrapa son sac et parti en cours. Les cours, les cours. Ambre adorait la photo, et comme elle avait aucune idée de métier pour plus tard, elle avait décidé d'en faire ses études. C'était alors devenu toute sa vie. Elle emportait son appareil avec elle, partout, tout le temps, « au cas où ». Bref, aujourd'hui, elle alla à tous les cours, même les plus ennuyant.
15h00. Les cours sont enfin terminés. Heureusement d'ailleurs, parce qu'Ambre commençait à saturer. Elle avait la tête en feu et alla s'assoir sur un banc dans le jardin pas très loin de l'université. Pas loin, un couple s'embrassait, et là, tant de souvenirs lui remontèrent dans la tête. Lui. Son premier vrai amour, ses premières souffrances. Un garçon si beau, et en apparence si gentil... Il avait été là, il la défendait contre ses propres amis, il la regardait comme personne ne l'avait jamais regardé avant. Il voulait qu'elle lui fasse confiance. Elle l'avait fait. Idiote. Assez naïve pour croire un instant qu'elle pouvait être heureuse. Et puis un soir, il lui avait dit qu'il l'aimait, son monde s'est alors arrêté de tourner. N'y a-t-il pas de bonheur plus intense que celui d'être aimé en retour ? Ambre était irrémédiablement et éperdument amoureuse de lui. Tout lui plaisait chez lui, elle croyait le connaître par coeur. Bourrin mais si fragile à la fois, moqueur et si gentil, tendre, attentionné. La perfection à ses yeux. Cette nuit là, ils l'ont passée ensemble. A se regarder, à s'embrasser. Puis elle s'est endormie, blottie contre lui, toute fragile, comme s'il la protégeait. Mais le lendemain, il a brillé par son absence, le surlendemain aussi. Au lycée, il l'évitait, puis, peu à peu, il s'est mis lui aussi à se moquer d'elle. Si fragile, si facile à avoir, et à berner. Alors elle avait compris, elle avait compris qu'il l'avait eue. Elle n'avait autant souffert, et s'était alors fermée à tout le monde définitivement. Et à chaque fois qu'elle croisait un couple, elle repensait à lui, le seul, l'unique, la souffrance... « Aimer, c'est donner à l'autre le pouvoir de te détruire »
17h00. Le moral dans les chaussettes, Ambre se leva et regarda sa montre. Déjà si tard ? Elle attrapa son sac qui trainait sur le banc et commença à se diriger vers son chez elle. La blondinette ne faisait absolument pas attention à ce qui se passait autour d'elle, se cogna contre plusieurs personnes, et traversa même sans faire attention, heureusement que les automobilistes l'étaient pour deux. Mais dans cet état, Ambre était comme absente, si triste que le monde autour d'elle n'existe plus. De la souffrance. Heureusement, le temps fait des miracles, et c'était un tout petit peu moins violent qu'au début, mais ça l'était toujours, et elle en souffrait énormément. La jeune femme se sentait nulle de ne pas réussir à passer au dessus. Ce n'était qu'un mec et quelques moqueries bordel ! Pourquoi plus d'un an après, elle en souffrait toujours ? C'était pas normal. Son coeur était pourtant toujours autant à vif, toujours brisé, détruit, broyé...
18h00. Mince, à force de déprimer, elle avait mis beaucoup plus de temps pour arriver chez elle. Elle entra, posa son sac dans l'entrée, et vis le flyer posé sur la table. Merde, la soirée d'Effy. D'habitude, Ambre n'aimait pas aller en soirée avec elle, trop bruyantes et alcoolisées à son goût, mais cette fois ci, son amie lui avait proposé un truc plus calme. Et elle avait promis d'aller y jeter un coup d'oeil. En plus, elle aimait bien la musique, et là c'était des amateurs qui jouaient apparemment, ça avait l'air assez sympa. Ça se déroulait dans la salle des fêtes de Bowen. Elle avait promis d'y aller, la jeune femme ne pouvait pas se dérober, pas encore une fois. Elle pris un jus d'orange (son café à elle), et alla se préparer. Ambre se regarda dans le miroir et vit ses yeux rouges et gonflés. Merde, Effy allait tout de suite capter que quelque chose n'allait pas... La blondinette pris un bon bain pour se détendre, se lava les cheveux. Quand elle sorti de l'eau, personne aurait pu deviner qu'elle avait pleuré. C'était une technique un peu longue, mais fiable. Ambre enfila ensuite un débardeur blanc, et une jupe volante noire, assortie à ses ballerines. Elle se maquilla très peu, juste assez pour éclairer un peu son visage. Elle ré-enfila ses traditionnels bracelets, et se coinça sa mèche de cheveux avec une pince croco. Elle était prête.
20h30. Départ pour la salle des fêtes. 20h31. **Merde, j'ai oublié mes clés**. 20h33. Vrai départ. 21h00. Arrivée. Effy est là bas, près du bar. Le concert a déjà commencé. C'est une pianiste qui s'avance. La jeune fille s'avança doucement, pour pas qu'Effy l'entende, et une fois arrivée derrière elle, elle lui sauta dans les bras pour lui faire un gros câlins en criant son prénom. Elle savait qu'Effy adorerait ça, ou pas ! |
| | | Invité | Sujet: Re: LIBRE † I’m officially off the rails. You should try it. Ven 31 Juil 2015 - 2:20 | |
| Les notes étaient d'une sincérité incroyable, elles venaient murmurer avec tendresse au creux de l'oreille d'Effy. Pour une fois, cette dernière était entièrement concentrée sur la musique, son regard perçant en même temps qu'il était envoûtant posé sur l'artiste qui caressait les touches du piano de ses doigts agiles. En plus, il était mignon, mais même cette observation était secondaire. La brunette en avait même oublié que son amie devait venir la rejoindre, mais cette dernière ne passa pas inaperçue en venant la saluer, la rappelant au moment présent. Il fallait dire qu'Ambre n'était jamais réservée quand il s'agissait de ses amis et plus particulièrement de leur témoigner son affection. Effy l'avait rencontrée il y avait environ deux mois, un peu moins peut-être, peu après son arrivée à Bowen. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle s'était en quelque sorte prise d'affection pour Ambre. Il fallait dire que même si elle avait l'air d'une jeunette innocente et pleine de joie de vivre, il existait d'autres facettes d'elle bien moins guillerettes, qui la rapprochait d'Effy. Alors oui, elles étaient différentes, elles ne fonctionnaient sûrement pas comme les meilleures amies normales qui vont faire du shopping ensemble tous les samedis et discutent beaux mecs et maquillage pendant trois heures. Mais la jolie blonde était une des rares personnes avec qui Eff' ressentait un feeling particulier, naturel, comme s'il était impossible qu'elles ne se soient pas appréciées. Parce qu'elles se comprenaient, que les choses les plus importantes qui se disaient entre elles se communiquaient de manière silencieuse. Avec des regards, dans des gestes. Oui, Ambre était légèrement plus démonstrative qu'elle - ce qui n'était pas compliqué -, mais la jeune femme aux boucles brunes savait qu'elle n'avait pas besoin de faire des câlins ou de le dire à haute voix pour que son amie sache qu'elle comptait beaucoup pour elle. C'était naturel, simple, un peu comme quand elle avait rencontré Lennox. Indispensable. Alors même si Effy ne passait pas son temps à mettre des étiquettes de relation sur les gens, et qu'ainsi donc elle ne considérait pas avoir de "meilleure amie", et il en allait de même pour "petit copain", "confident" et tout le bordel... Ambre était tout de même bien partie pour être sa meilleure pote, pour un bon moment.
« Fais gaffe à pas me baver dessus. »
Lâcha Effy d'un ton détaché, presque blasé, sans broncher lorsque la blonde lui sauta dessus pour une séance câlins en guise de bonjour. Pour n'importe qui, la remarque aurait paru froide et même sèche, mais le petit sourire en coin et les yeux pétillant de malice d'Effy la trahissaient aux yeux de la blondinette. Elle savait quand Effy plaisantait ou non. En l'occurrence, même si elle n'appréciait guère être étouffée pendant trois minutes par un golden retriever à apparence humaine, Ambre était bien la seule avec qui ça la faisait tout de même rire intérieurement. Juste intérieurement, faut pas déconner non plus. Mais son amie savait bien qu'elle avait le droit de faire ce genre de choses.
« Ben t'en as mis du temps, tu t'es perdue ou quoi ? »
Railla Effy d'une voix cynique et teintée d'humour, après avoir enfin su faire la bise à son amie sans risquer de se faire étrangler par ses étreintes, et qu'elle se fut assise plus calmement.
« Écoute ce son, c'est magique. »
Souffla la brunette à l'attention de son amie, désignant le piano sur la petite scène d'un signe de tête, un sourire ravi éclairant son visage d'habitude impassible, lui donnant presque un petit air rêveur.
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