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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 hold no gun -r.

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MessageSujet: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyMer 15 Juil 2015 - 3:16

Tara était partie. Vraiment. Partie. Elle était venue me voir à peine quelques minutes avant de devoir repartir pour prendre son avion. Je n’exagère même pas. Comme un coup de vent, elle était venue m’annoncer la nouvelle avant de repartir aussi vite qu’elle n’était entrée dans ma vie. Hello. Goodbye. Les motifs de son départ étaient plus que justifiables. Rencontrer des médecins, parler d’une éventuelle opération, probablement se faire opérer, récupérer auprès de sa famille. Guérir. Retrouver sa mémoire. Être heureuse. J’avais seulement eu du mal à digérer que ce bonheur qui l’attendait peut-être se ferait sans moi. Moi qui avais déjà tout prévu de mon futur avec elle. En si peu de temps, elle avait su me faire voir si loin devant. Elle y croyait aussi. Et puis la vie avait frappé. Frappé dur.

Maintenant qu’elle était partie toutefois, je pouvais enfin tenter de complètement refermer le livre. Je pouvais tirer un trait sur notre histoire. Ne plus m’accrocher à quoi que ce soit. Parce qu’il ne restait plus rien à quoi s’accrocher. Tara n’avait pas voulu que je la suive, Tara n’avait pas voulu que je me fasse des espoirs qui ne seraient peut-être pas exaucés. Je comprenais. À contrecœur, je comprenais. Alors j’avais décidé de me prendre en main, d’essayer de revivre après des mois à seulement attendre qu’un miracle survienne. Il ne surviendrait pas. Je devais créer ma propre chance. C’est pour cette raison que je commençai à me chercher un nouvel emploi, malgré mon manque d’études en quelque domaine que ce soit. À ma plus grande surprise, je dégotai un job dans un cybercafé en tant que technicien en informatique. Je n’avais jamais étudié l’informatique. Toutefois, quand le patron m’avait rencontré, il avait vu l’expérience que j’avais dans les différents domaines adjacents, et il avait décidé de me faire passer quelques tests de connaissances et d’aptitudes. En grand autodidacte et passionné que j’étais, j’avais réussi haut la main les quelques problèmes à résoudre sur ses ordinateurs. Il me confia que pour le reste, j’apprendrais sur le terrain, avec l’aide de mes collègues. Pour le moment, on me confierait les problèmes les plus simples. Pendant les temps morts, je m’occuperais du cybercafé.

À ma première journée de travail, j’arrivai plutôt content pour la première fois depuis un bon bout de temps. Ça me changeait du magasin de jeux vidéo, ce job. Ça me donnerait plus de challenge, aussi. J’avançai jusqu’au comptoir devant, où la caissière se trouvait. Une superbe jeune femme avec de belles bouclettes brunes. Je souris quand elle leva les yeux vers moi avec son magnifique sourire. « Bonjour ! Je suis Nelligan ! Euhm … Mr Zimmerman m’a dit que je devais m’adresser à un certain euh … John ? Je suis le nouvel employé. » Dis-je en regardant un bout de papier sur lequel j’avais gribouillé le prénom du technicien en informatique qui me formerait ce matin.
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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyDim 19 Juil 2015 - 20:01



❝Hold no gun❞
Nelligan & Joan

Joan se réveille doucement. Comme à son habitude, elle s'étire, et regarde l'heure sur le réveil qu'elle a visiblement oublié d'enclencher. 7h38. Elle est en retard ! La jeune femme doit commencer le travail à 8h et il lui faut au moins un quart d'heure de trajet. C'est pour cette raison qu'elle se lève sans attendre, et qu'elle se met à courir pour rejoindre la salle de bain qu'elle utilisera le temps d'une douche rapide et d'une coiffure approximative. Heureusement, elle a lavé ses cheveux la veille et ces derniers lui font l'honneur de se mettre en forme rapidement. Il faut le souligner parce que c'est vraiment rare. 7h48. Elle enfile son casque et démarre sans attendre sur sa moto. Car oui, Joan n'a pas de voiture mais une petite moto qu'elle affectionne tout particulièrement et qu'elle bichonne comme certaines bichonnent leur corps. 7h59. La jeune femme passe la porte du cybercafé et rejoint rapidement l'arrière boutique où elle enfile le gilet officiel des techniciens de la maintenance informatique.

Lorsque finalement elle revient dans la partie visiteurs pour attendre le nouveau venu dans leur équipe, un jeune homme entre dans la pièce. Plutôt mignon, le brun s'avance directement vers elle, qui tente de lui sourire gentiment, pensant qu'il s'agissait d'un client. Cependant, il s'agit de la nouvelle recrue qui lui a été attribuée contre son gré. Jo' a toujours préféré travailler seule, et puis savoir que le nouveau était un débutant dans le domaine ne l'enchantait guère. Perdant le sourire à l'annonce du dénommé Nelligan, la jeune femme balbutie une petite phrase pour l'accueillir d'un ton nonchalant.

Ah, euh, bienvenue.

Joan baisse les yeux quelques secondes, avant que le jeune homme demande un homme qui s'appelle « John ». La technicienne relève les yeux et fixe son regard sur son interlocuteur avant de lancer de manière un peu sèche, il faut l'avouer :

C'est Joan, pas John. Et elle montre la petite pancarte qui porte son nom, pour lui signifier qu'il aura à faire à elle et non pas à un homme.

La jeune femme, au delà de ne pas vraiment vouloir d'un coéquipier, ne se sent pas vraiment à l'aise avec la gente masculine, surtout quand l'homme qu'elle a en face d'elle s'avère être vraiment charmant. Pour le coup, c'est malheureusement le cas, et lorsqu'elle tente de faire le tour du comptoir pour aller lui montrer la réserve, elle trébuche sur un fil et finit à quatre pattes. Elle ne peut s'empêcher de rire, tant la situation est ridicule, mais s'arrête rapidement en se rappelant qu'elle n'est pas seule. Elle s'assoit par terre, rouge de honte et n'attend pas que Nelligan l'aide pour se remettre d'aplomb.

Oui, euh, bon, désolée. Et là, la jeune femme se lance pour ne plus s'arrêter. Là c'est le cyber, comme vous voyez il n'y a pas encore de monde mais ça se remplit rapidement dès neuf ou dix heure. On a douze bécanes connectées au net via des câbles éthernet, et il faut régulièrement réparer les maladresses des clients, ou même parfois les aider à se connecter ou ce genre de chose. Ça, c'était la partie facile. Suivez-moi. Elle l'emmène à l'arrière boutique, où son stockés plusieurs ordinateurs et appareils électroniques en attente de réparation. Là se trouve notre lieu de travail. Vous trouverez tout un tas de périphériques et autres composants dans les deux grandes armoires à droite, et dans la pièce à côté se trouvent les toilettes et les casiers. Le votre a encore la clé dessus, si vous voulez y stocker certaines choses. Enfin, pas des trucs appartenant à la boîte hein, vos affaires personnelles.

Elle paraît extrêmement sûre d'elle mais c'est bien tout le contraire qui se passe dans sa tête. Elle tremble légèrement et de demande vraiment comment elle va se sortir de ce pétrin. Ce mec est bien trop canon pour qu'elle puisse bosser sereinement !


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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyMer 22 Juil 2015 - 0:02

J'ouvris les yeux un peu plus grands quand la jeune femme devant moi pointa son name tag sur lequel le prénom de Joan est inscrit. Alors qu'elle me remettait à ma place, je compris l'erreur que j'avais faite. Je m'attendais sans l'ombre d'un seul doute à me trouver en face d'un homme pour ma formation, à tel point que j'avais moi-même déformé le nom entendu au téléphone. Était-ce inconscient ou carrément une mauvaise communication ? Je ne savais pas. J'osais espérer qu'il s'agissait réellement de mon ouïe qui m'avait fait défaut. J'avalai de travers, une mimique gênée et stupide sur le visage. Probablement avais-je également rougi un peu. Déjà que Joan ne semblait pas ravie de me voir là vu son ton de voix lorsqu'elle m'avait souhaité la bienvenue, maintenant elle devait carrément avoir envie de me foutre à la porte. « Ah merde, ouais, j'ai merdé là-dessus, hein ? » Dis-je avec un petit sourire coupable et désolé. « C'est cool en fait que tu sois une femme (...) J'veux dire ... les femmes sont malheureusement rares dans ce domaine alors, c'est ... c'est chouette. » Je me mettais les pieds dans les plats. J'étais tellement loin d'être sexiste, en fait j'adorais rencontrer des femmes passionnées de l'informatique, des jeux vidéo, etc. Pas pour rien que j'étais tombé amoureux de Tara, en fait. Non, non, il ne fallait pas que je pense à elle. Je me reconcentrai sur la jeune femme devant moi.

Cette dernière fit le tour du comptoir en commençant à m'expliquer des trucs mais, avant même de pouvoir compléter une phrase, elle trébucha sur un file et s'étendit sur le sol. Tout de suite je m'avançai vers elle. « Oh ! Ça va ? T'es ok ? » Mais avant que je puisse lui tendre la main pour l'aider, Joan s'était redressée par elle-même. Indépendante et fière, la Joan. Elle riait encore un peu, et je ne pu m'empêcher de rire également, juste un peu. Il était vrai que la situation était assez ridicule. La brunette se lança alors dans le discours qu'elle avait tenté de commencer un peu plus tôt. Je tentai tant bien que mal de suivre les explications. Je compris assez bien la première partie, cela relevait de la base et n'importe qui s'y connaissant un minimum pouvait gérer. Mais l'arrière-boutique me réserva une belle claque en pleine gueule. Il y avait un tas d'ordinateurs avec des post-it dessus avec certaines commandes et problèmes inscrits dessus. Je ne comprenais pas tous les termes, alors encore moins les réparations appropriées. Mais Joan n'en était qu'à me montrer les casiers et salles de bain. J'hochai la tête, la sueur perlant presque sur mon front.

« C'est bon pour les casiers. Euhm ... es-tu ... est-ce que M. Zimmerman t'as mise au courant que ... que je suis pas tout à fait un technicien en informatique ? » Au moins, on serait sur la même longueur d'ondes, dès le départ. Je n'aurais pas à cacher le fait que j'en arrachais, et peut-être prendrait-elle plus le temps de me montrer comment certains trucs fonctionnaient. Ou pas. En fait, Joan me faisait vachement peur.
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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyVen 31 Juil 2015 - 15:23



❝Hold no gun❞
Nelligan & Joan

Dans sa maladresse, Joan ne se rend même pas compte elle se comporte de manière odieuse avec Nelligan. Certes, elle n'apprécie pas d'avoir à s'occuper d'un nouveau, qui plus est un débutant dans le domaine de l'informatique, mais d'habitude, elle ne se comporte pas de manière aussi désagréable. Au fond, c'est une fille gentille et plutôt sympa. Mais à ce moment elle se sent à la fois vexée que le jeune homme en face d'elle ait pu penser qu'elle était un homme juste à cause de son prénom, et aussi agacée d'avoir à perdre son temps avec quelqu'un qui ne connaissait rien à son métier. Elle n'est pas une féministe combative, mais elle se sent parfois mise à l'écart pour la simple raison qu'elle est une femme, alors oui, parfois le comportement sexiste de certains même si c'est inconscient la dérange. Elle ne répond pas à la tentative d'excuses de son interlocuteur, et se contente simplement de lui adresser un petit sourire.

Lorsqu'elle tombe, elle se sent à la fois amusée par sa maladresse mais aussi honteuse parce qu'elle souhaite présenter au nouveau venu une image d'elle qui se veut confiante. C'est pourtant loin d'être le cas, car le fait d'être face à un homme qui pourrait éventuellement lui plaire la met plus que mal à l'aise. Alors elle se relève sans attendre l'aide de Nelligan, et commence son discours sur les différentes parties du cybercafé ainsi que sur les tâches qui leur sont attribuées du côté de la maintenance informatique. Elle ne se demande même pas si le jeune homme arrive à suivre, il faut dire elle s'en fiche pas mal sur le moment. Elle tente surtout de mettre les points sur les I : c'est elle qui décide. En effet, ce n'est pas la patronne, mais c'est elle la meilleure dans son domaine, et ça c'est à peu près la seule chose qui peut la rendre sûre d'elle.

Oui, il m'a dit ça. Mais j'aimerais te demander quelque chose : pourquoi es-tu venu travailler ici si tu n'y connais rien ?

Là, pour le coup, Joan sait qu'elle est un peu dure, et en voyant la tête de Nelligan, elle décide de se radoucir un peu. En lui adressant un sourire, elle lui dit :

Je t'avoue que je ne suis pas enchantée par ta présence, j'ai toujours préféré travailler seule. Ajoute-t-elle en piquant un léger fard. Elle n'aime pas vraiment se confier aux personnes qui l'intimident, et par son attitude gentille et concentrée, Nelligan fait partie de ceux-là. Je… Euh… Si tu veux il y a une machine à café à côté, tu veux que je te ramène un ?


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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 2:34


Quand je tentai de lui donner l’heure juste sur ma situation, sur mon manque d’expertise et surtout mon manque d’expérience dans le domaine, Joan me coupa sec en me disant que le patron le lui avait déjà dit, oui. Puis, elle me posa une question que je m’étais certes déjà posée, alors j’avais déjà la réponse en tête. Ce ne serait probablement ce qu’elle voulait entendre, mais je m’en fichais. J’avais besoin, en ce moment, dans ma vie, d’être heureux. De faire ce que je voulais faire. De ne pas trop réfléchir. J’avais trop réfléchi ces derniers mois. « Parce que justement, je veux apprendre. J’ai toujours été passionné. Autodidacte, aussi. Quand j’avais des problèmes avec mes consoles de jeux ou mon ordinateur, j’essayais de me débrouiller par moi-même ! C’est pas mal plus économique que d’aller payer 40$ pour une évaluation chez Best Buy, tu vois ! » Dis-je en rigolant. Je raclai finalement ma gorge, pour reprendre mon sérieux, n’étant pas certain d’encore tout à fait saisir le caractère de Joan. « Alors c’est pour ça. J’ai saisi cette occasion de travailler dans un domaine que j’aime, un domaine dans lequel je pourrai me développer. C’est pas en vendant des jeux vidéo que je m’épanouissais en tant que personne, disons … » Confiais-je à ma collègue, même si elle n’avait pas demandé autant de détails. Pendant tellement d’années, j’avais caché aux autres qui j’étais réellement en ne parlant pratiquement à personne, de peur d’être ridiculisé. Aujourd’hui, j’étais plus verbomoteur qu’avant, je m’ouvrais aux autres, je devenais plus sociable. On m’aimait ou ne m’aimait pas, tant pis, mais au moins je montrais mes vraies couleurs.

Après mes explications, ma nouvelle collègue sembla se radoucir un peu. Enfin, c’est ce que je croyais lire dans son visage, du moins. Puis elle m’avoua ne pas être très enchantée par ma présence, m’expliquant qu’elle préférait travailler seul. J’hochai la tête. « Je sais me faire tout petit. » Dis-je en tentant de rattraper l’affaire. J’avais les sourcils haussés et une mimique désolée au visage. La jeune femme reprit en me proposant de me ramener un café, puisque visiblement elle allait s’en chercher un. « Hum, non merci, le café me donne l’impression que je vais faire une crise cardiaque, j’essaie d’en boire le moins possible. Mais merci. » Je préférais m’excuser deux fois plutôt qu’une, afin de mettre toutes les chances de mon côté après cette première impression plutôt ratée auprès de Joan. Celle-ci quitta donc l’endroit et revint avec un café quelques instants plus tard. J’étais resté planté là comme un piquet, comme incapable de bouger. Je me sentais tellement peu le bienvenue que j’aurais préféré n’être qu’une décoration dans le cybercafé, en ce moment. « Alors, euhm … Mr Zimmerman m’a bien dit que je devais t’écouter à la lettre, que c’est toi qui me guiderais alors … j’imagine que pour les prochaines semaines, i’m your bitch ! » Lançais-je avec un petit sourire gêné et amusé à la fois. Je ne savais pas si l’humour allait faire tomber ce mur entre nous. Je tentais le tout pour le tout.
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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyDim 23 Aoû 2015 - 23:35



❝Hold no gun❞
Nelligan & Joan

Pour le coup, Joan n’est pas du tout chaleureuse avec Nelligan. Au contraire, elle est dure, et lui fait bien comprendre qu’ici c’est elle la meilleure. Bien sûr, c’est un peu raté, car la jeune femme est bien souvent une catastrophe, comme lorsqu’elle finit à quatre pattes en trébuchant sur des fils. La plupart du temps, ce genre de situation la fait rire, mais le fait est que la présence de son nouveau collègue l’agace un peu, alors après avoir ri discrètement, elle se relève avant que le jeune homme n’ait pu l’aider. Oui, elle est fière. Surtout quand elle refuse une personne de tout son être. Nelligan est quelqu’un de très charmant et c’est aussi en grande partie pour cette raison qu’elle aurait souhaité ne pas être responsable de sa formation sur le terrain. Elle a toujours eu un problème avec les hommes (enfin surtout depuis que son ex l’a lâchement plaquée), et elle ne cherche pas forcément à y changer quoi que ce soit. Du coup, forcément, voir arriver un homme attirant et le sentir si gentil lui fait un peu lâcher la bête qui est en elle. Elle demande d’ailleurs à l’intéressé pour quelle raison il a postulé ici s’il n’est pas qualifié. La réponse qu’il lui donne ne la satisfait pas vraiment. S’il pense qu’il va jouer aux jeux vidéo ici il se trompe. Bon d’accord, parfois ils font des pauses et s’occupent avec les ordinateurs, mais le travail ne se résume pas à ça, bien évidemment.

Ah tu vendais des jeux vidéo ? Je t’ai peut-être déjà croisé alors. Elle n’a pas réfléchi avant de parler. Comme d’habitude. Mais lorsqu’elle réalise ce qu’elle vient de dire, elle rougit et rajoute : Oui, euh, enfin, ce qu’on doit faire ici est souvent plus compliqué que de rebrancher un fil déconnecté… Joan baisse le regard, gênée de s’être laissé aller un peu plus tôt. Mais elle réalise aussi qu’elle est un peu dure alors elle propose à son nouveau collègue de lui ramener un café, histoire de détendre l’atmosphère qui devient difficile à supporter et aussi pour pouvoir s’isoler quelques instants. Elle a besoin de retrouver ses esprits et elle ne pourra pas le faire s’il la regarde aussi intensément. Ok. Elle ne répond pas à son refus tout à fait justifié, et quitte la pièce rapidement. Une fois devant la machine à café, elle y pose son front et expire fortement. Elle doit arriver à se détendre, sinon ça ne se passera pas de la meilleure des manières. Après s’être légèrement détendue, elle glisse une pièce dans la machine et faillit appuyer sur le bouton « café long » avant de se raviser. Vu l’état de stress dans lequel elle est ça ne serait vraiment pas une bonne idée de consommer ne serait-ce qu’un tout petit peu de caféine. Alors elle appuie sur le bouton « chocolat », sachant très bien que ce dernier sera mauvais.

Mais elle n’allait pas revenir les mains vides, et encore moins lui dire pourquoi elle a changé d’avis. Bref, lorsque le « chocolat » a fini de couler, elle saisit le gobelet et repart doucement dans la pièce où est resté Nelligan, en veillant bien à ne pas tomber. Lorsqu’elle le voit, droit comme un i, elle se met à rire gentiment. Tu peux t’asseoir tu sais, j’ai l’air sauvage comme ça, mais j’ai jamais dévoré personne. Joan, elle, ne se gêne pas pour s’installer sur la chaise face à Nelligan, légèrement tendue malgré tout. Elle veille bien à ne rien renverser de sa boisson et la prend du bout des doigts pour la poser sur la table quand le jeune homme reprend la parole en s’appelant « sa bitch ». Manquant de s’étouffer à l’idée qu’elle pourrait faire de lui ce qu’elle voudrait, elle se met à tousser et lâche le gobelet sur son t-shirt. Oh merde ! Ah c’est pas vrai c’est brûlant ! Se levant d’un coup, elle quitte son gilet de travail et aussi son t-shirt pour éviter que ce dernier ne lui brûle la peau plus que de raison. Elle ne réfléchit plus à Nelligan, dans la panique, elle a carrément oublié qu’il était là. Se retrouvant désormais en soutien-gorge, on peut voir sa peau légèrement rougie sur laquelle elle pose délicatement sa main. Ses habits gisant sur le sol, elle se précipite dans les toilettes, mixtes, afin de voir ce qu’il en est. Elle ouvre le robinet d’eau froide et en applique doucement sur sa brûlure légère, se maudissant intérieurement d’être aussi maladroite.


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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptySam 29 Aoû 2015 - 2:23


Le visage de Tara n’était toujours pas bien loin dans ma tête. Probablement était-ce pour cette raison que, même à la vue d’une femme aussi belle et adorable en son genre, j’arrivais à garder mon calme un minimum. Habituellement, j’étais le genre d’homme à se mettre à bégayer, à rougir et à dire n’importe quoi dès qu’il se trouvait en présence d’une personne qui lui plaisait. Certes, depuis mon arrivée dans le cybercafé, j’avais commis certaines erreurs de parcours comme lorsque j’avais pris Joan pour un homme. C’était du Nelligan tout craché dans sa maladresse. Toutefois, cela n’avait pas forcément été engendré par la beauté de la jeune femme. Plutôt un manque de compréhension, un égarement. Le fait que j’aie passé des mois à traverser une peine d’amour que jamais je n’aurais pensé vivre me déconnectait de la réalité. Mon cœur n’était plus sur le terrain de jeux. Mon cœur était dans un coin, encore triste du départ de la femme que j’aurais épousé sur-le-champ. Même après avoir fait défiler certaines femmes sous mes draps, dont ma si bonne amie Lola, je ne semblais pas pouvoir me faire à l’idée que l’allemande était partie. J’avais le cœur en miettes et la tête ailleurs. Voilà pourquoi Joan, malgré sa beauté naturelle et sa maladresse qui me touchait tant, ne me faisait pas perdre tous ses moyens comme elle aurait pu le faire en temps normal. Enfin, ça, c’était jusqu’à maintenant.

Le début des surprises et de ma déstabilisation commençait dès maintenant. D’abord, ma collègue s’exclama qu’on s’était peut-être déjà croisés dans un magasin de jeux vidéo. Je penchai la tête sur le côté, essayant de replacer Joan dans le contexte de la boutique, mais je ne me rappelai pas l’avoir vue. Et même si j’avais la tête ailleurs, une femme comme Joan dans une boutique de jeux vidéo ne s’oubliait pas aussi facilement. « Peut-être ! Après tout il n’y a que deux magasins qui se spécialisent là-dedans à Bowen, alors … ! » Pourtant, j’étais prêt à parier que Joan avait plutôt été chez le compétiteur. Ou alors elle était venue lors d’une de mes journées de congé, c’était aussi fort probable. J’allais questionner la jeune femme sur ses intérêts en la matière, puisque lorsqu’on me parlait de jeux vidéo, ça ne tombait jamais dans l’oreille d’un sourd. Surtout pas provenant d’une fille – parce que même si je ne me voulais pas sexiste, il fallait quand même souligner qu’on ne rencontrait pas tous les jours une gameuse. Comme Tara, avec qui je n’avais finalement jamais eu la chance de jouer. Malheureusement, avant que je ne puisse ouvrir la bouche, Joan était déjà repartie sur le fait que ce n’était pas aussi facile que cela, son boulot. J’hochai la tête. « Je n’ai jamais dit le contraire. » Dis-je avec un petit sourire forcé, parce que franchement elle commençait à me prêter de mauvaises intentions. J’avais bien dit que je ne m’y connaissais pas tant que cela, ce qui voulait forcément dire que je m’attendais à faire plus que de rebrancher des fils déconnectés ou peser sur un bouton on/off.

S’adoucissant un peu, la brunette me proposa un café, que je refusai en me justifiant. Elle se ficha pas mal de mes révélations et ne murmura qu’un simple ok avant de s’en aller pour le sien. J’avais regardé autour de moi sans trop oser bouger, jusqu’à son retour quelques instants plus tard. En me voyant debout à la même place que lorsqu’elle était partie, Joan rit légèrement de moi. Je rigolai aussi à sa réponse. « Eh bien dans ce cas … » Et je m’assis, tout juste en face d’elle. Pour briser le silence, je parlai du fait que Joan était comme mon mentor et que j’étais sa bitch pour les prochains jours de travail ensemble. Ce mot faillit causer la mort de ma nouvelle collègue et tout de suite je me levai de ma chaise pour tenter de l’aider alors qu’elle renversait tout le café sur elle. « Oh merde ! » Avais-je spontanément lancé, mais Joan ne portait plus du tout attention à moi – heureusement, car je ne savais plus du tout quoi faire, et encore moins où me mettre maintenant que la brunette avait retiré ses vêtements jusqu’à ce qu’il ne lui reste que son soutien-gorge. Figé par cette quasi-nudité et ce corps de rêve, mais aussi par la peau légèrement brûlée de la jeune femme, je n’eus rien le temps de faire avant que Joan n’aille s’enfermer dans la salle de bain. Je l’avais suivie et, pour m’assurer que tout allait bien, j’entrouvris la porte. Sa main venait de prendre un peu d’eau froide et elle le début de son sein pour soulager sa peau. Je rougis instantanément. Plus question de Tara. Je perdais tous mes moyens, ça y est. « Oh, désolé, désolé, désolé ! » Je me confondais en excuses en refermant la porte, gêné d’avoir assisté à ce moment et persuadé que Joan me trouvait complètement con. Après deux minutes de silence durant lesquels j’avais été adossé contre la porte en me maudissant, je toquai doucement sur la porte. « Joan, tout va bien ? » Demandais-je timidement.
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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyDim 30 Aoû 2015 - 22:12



❝Hold no gun❞
Nelligan & Joan

Si Joan a déjà demandé quoi que ce soit à Nelligan dans un magasin de jeux vidéo, elle ne s'en souvient pas. Pourtant, il y a fort à parier qu'elle s'en serait souvenu, car il est de ceux qui la mettent immanquablement mal à l'aise pour la simple et bonne raison qu'ils sont charmants et attirants. Quand elle doit demander conseil ou qu'elle doit choisir un vendeur, elle choisit toujours le plus boutonneux des employés, celui qui, visiblement, est le moins attirant. Alors oui, elle l'a peut-être croisé, mais elle ne s'est sûrement jamais retrouvée en face de lui. Enfin, jusqu'à aujourd'hui, parce que là, eh bien, elle ne peut pas l'éviter. Elle aimerait beaucoup pourtant, mais le travail est le travail et elle doit obéir aux ordres, même si ceux-ci sont stupides. Ce qu'elle peut faire par contre, c'est recadrer celui qui est venu chercher ici une formation dans l'assistance informatique. Elle ne s'en prive pas. Cependant, elle se rend vite compte qu'elle est désagréable, et ça ce n'est pas dans son intention. C'est une gentille fille dans le fond, certes un peu bourrue par moments, mais gentille. Alors elle se calme et propose un café à son nouveau collègue... qui refuse. Elle n'en tient pas cas, et revient finalement avec un « chocolat chaud » dégueu qui vient d'une machine prévue pour faire du café, afin de ne pas en rajouter niveau nervosité et maladresse.

Enfin, c'était sans compter sur Nelligan qui s'appelle « sa bitch ». Forcément, avec son imagination plus que développée, Joan s'étouffe et renverse sa boisson brûlante sur son t-shirt, qu'elle quitte sans vraiment réfléchir. Se retrouvant à moitié nue devant le jeune homme, elle ne s'en occupe pourtant pas du tout. Il faut dire que sa peau est bien rouge et que la douleur, elle, est bien réelle. C'est pour cette raison qu'elle se précipite dans les toilettes, afin d'appliquer sur le commencement de sa poitrine un peu d'eau fraîche. Elle se détend au contact apaisant du liquide... Ahh... quand Nelligan entre dans la pièce et se retrouve nez à nez avec elle en train de se soulager les seins. A la vue de ses attributs son nouveau collègue referme instantanément la porte en s'excusant, mais le mal est fait. Joan est pétrifiée. Les yeux grands ouverts, elle réalise qu'elle vient encore de se ridiculiser et que, mieux, elle vient de se dévêtir devant un parfait inconnu. Pour le coup ce n'est pas lui qu'elle juge, c'est plutôt elle. Elle se demande vraiment ce qu'il va penser d'elle. Cette folle de collègue agressive qui se met nue devant n'importe qui et qui ne sait pas aligner trois phrases sans faire une gaffe.

Lorsqu'elle a terminé de soulager sa douleur, elle décide d'en profiter pour aller aux toilettes, histoire de rester seule encore un peu. Elle s'imagine inconsciemment qu'il sera peut-être parti en courant à l'idée de travailler avec elle. Ça serait un véritable soulagement pour Jo' mais ce n'est pas le cas. Il vient toquer contre la porte en demandant timidement si elle va bien. Ayant fini son affaire, la jeune femme s'avance doucement vers la porte en se demandant comment elle va faire pour aller de là où elle se trouve jusqu'à son casier, où se trouve des rechanges, sans se sentir nue devant un mec qui, clairement, lui plaît beaucoup.

Je, hum, ça va ! Je vais sortir. Dit-elle d'une voix soudain très douce et timide. La femme pudique qui est en elle a refait son chemin à travers toute l'agressivité dont elle a fait preuve à l'égard de son nouveau collègue. Elle se sent ridicule d'avoir agit de la sorte, et c'est lentement qu'elle ouvre la porte et que, sans un regard à Nelligan, elle se dirige vers son casier qu'elle ouvre rapidement pour en sortir un t-shirt qu'elle enfile avec aisance. Il s'agit d'un t-shirt noir à l'effigie du Seigneur des Anneaux sur lequel apparaît l’œil de Sauron, le grand méchant de la trilogie. Il est un peu grand, mais il fera l'affaire pour cette journée qui ne pouvait pas commencer plus mal.

Joan, légèrement penaude, rejoint Nelligan et dit gentiment : Je suis désolée pour ça, tu l'auras peut-être remarqué, je ne suis parfois pas très adroite... en compagnie des hommes. Bon, cette dernière remarque, elle la garde pour elle. Il ne faudrait pas que le jeune homme pense avoir une quelconque chance avec elle. Ça n'est pas le cas. Son cœur, elle l'a rangé au placard depuis bien longtemps.


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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptySam 12 Sep 2015 - 21:44


La jeune femme m’avertit alors qu’elle allait sortir, d’une voix douce et timide qui la changea de son air habituel – enfin, de ce que je lui connaissais depuis vingt minutes. La porte s’ouvrit donc et, voyant qu’elle se trouvait évidemment toujours en sous-vêtement, je tournai rapidement la tête. J’entendis les pas de Joan se diriger vers les casiers, et je restai de dos encore un moment, jusqu’à ce que j’entende la porte de son casier se refermer. À ce moment-là, je me tournai de nouveau, ne sachant pas quoi dire pour rompre ce silence lourd et inconfortable. Joan est aussi face à moi, maintenant, et mon regard se baisse automatiquement vers son chandail lorsque j’y reconnus l’œil de Sauron, avec ses flammes et ce cercle noir qui me glaçait encore le sang tout en me rendant excité à l’idée d’être face à quelque chose en lien avec le Seigneur des Anneaux. Et ce quelque chose, cette fois, était encore plus excitant, parce qu’il s’agissait du chandail de ma collègue déjà très canon. Tout d’un coup, toute l’animosité dont elle avait fait preuve à mon égard venait de tomber dans l’oubli. Et je me sentais comme la première fois où Tara m’avait dit qu’elle aimait les jeux vidéo et le Seigneur des Anneaux. Sous le charme. Conquis. Je relevai les yeux vers Joan alors qu’elle s’approchait de moi. C’était à mon tour de me sentir nerveux et de rougir. Parce qu’alors que je la voyais comme une femme si indépendante, inatteignable et hors de ma ligue, voilà qu’elle m’apparaissait maintenant comme une femme partageant une même passion que moi. Certes, bien des gens ont aimé cette trilogie légendaire, mais de là à avoir un chandail à son effigie ? Pas pour tout le monde. Personnellement, j’en avais au moins quatre différents.

Je secouai la tête quand Joan s’excusa et se justifia en disant qu’elle n’était pas très adroite. Tout ça était si loin, maintenant. « Ce n’est vraiment pas grave. Tu verras que je peux aussi être très maladroit. » Me souvenant quand même à quel point j’avais encore des preuves à faire envers Joan, je me repris bien vite. « Mais euh … enfin je veux dire … euh … t’as pas à t’inquiéter je … je vais pas échapper les ordinateurs ou un truc dans le genre hein … » Je bégayais, je rougissais, je perdais tous mes moyens. Voilà que juste à cause d’un chandail, je n’arrivais plus à être moi-même. Ou alors peut-être étais-je trop moi-même ? Dans tous les cas, je rebaissai les yeux vers le chandail de Joan et je le pointai avec un mince sourire. « Il est vraiment cool, ton chandail. J’en ai un pareil. » Et c’est en disant cela que je réalisai que celui de Joan était également un chandail pour hommes. Alors je réalisai que sans doute était-ce le chandail de son amoureux. Qu’elle n’avait aucun intérêt pour le Seigneur des Anneaux. Qu’elle ne le portait que pour l’odeur de son petit ami imprégné dans le tissu. Que je venais encore une fois de me faire des histoires par rapport à la femme parfaite. Qu’il y avait toujours un « hic » dans ces histoires que je me montais. Comme avec Tara.

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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyLun 14 Sep 2015 - 21:37



❝Hold no gun❞
Nelligan & Joan

La présence de Nelligan alors qu’elle enfile son t-shirt la met toujours un peu mal à l’aise, surtout qu’elle ne voit pas s’il lui tourne le dos ou s’il se rince l’œil. Elle a préféré se tourner elle-même, histoire qu’il n’ait plus une vue plongeante sur ses attributs féminins. Il a déjà dû bien en profiter ! Enfin, c’est ce qu’elle pense car, pour elle, les hommes ne sont que des animaux, dès qu’il y a une femme dans les parages et si en plus elle est dévêtue, ils ne pensent plus qu’avec leurs parties. L’être humain n’est qu’un animal comme les autres après tout. Lorsqu’elle a enfin enfilé son haut à l’effigie de l’œil de Sauron, elle se retourne et ferme son casier. Quand elle repose les yeux sur son nouveau collègue, il a le regard figé sur sa poitrine, si bien qu’il ne voit sûrement pas que la jeune femme rouler des yeux à cause de ça. Elle ne s’imagine pas qu’il regarde en vérité le chandail, et s’imagine que depuis l’incident du chocolat renversé, il fait une fixation sur sa poitrine. Cependant, elle ne dit rien, et s’avance plutôt vers lui pour lui présenter ses excuses, ou du moins pour s’expliquer sur sa maladresse souvent catastrophique. C’est à ce moment que Nelligan lui avoue être maladroit lui aussi, et qu’il se reprend aussitôt de peur qu’elle pense qu’il puisse maltraiter le matériel qu’il devra réparer. Joan se met à rire doucement en allant s’asseoir, et répond :

Il ne vaut mieux pas, sinon ça risque être retenu sur ton salaire !

En vérité, la société a une assurance pour ce genre de problème, mais il est vrai que si ce genre de chose venait à se répéter, un prélèvement sur salaire pourrait être fait. Bref, finalement, son collègue se met à complimenter son t-shirt et c’est là que la jeune femme réalise qu’il ne la reluquait pas, elle, mais sa tenue. Elle rougit alors légèrement, se maudissant de penser qu’elle puisse ne serait-ce que l’attirer un peu. Visiblement, elle se trouve en face d’un fan du seigneur des anneaux. Tout comme elle. Bon, et après ? C’est commun d’aimer cette trilogie. Bon d’accord, elle s’est plusieurs fois fait un marathon des trois films en version longue, mais rien ne dit qu’il a fait de même. Et puis même s’il l’a fait, ça ne change rien. Pour continuer sur le ton de la conversation, elle dit :

Oui je l’aime bien, il est un peu grand mais parfois j’aime bien porter des fringues de mec, j’y suis plus à l’aise. Et puis c’est le Seigneur des Anneaux quoi, c’est classe. Ajoute-t-elle dans un sourire en tirant un peu sur ledit t-shirt pour en regarder l’impression.

La jeune femme finit par se lever d’un coup en voyant l’heure affichée sur la pendule derrière Nelligan.

Bon, il va peut-être falloir se mettre au boulot quand même ! Si tu veux il y a un laptop qui ne démarre plus, il y a l’étiquette 212 de collée dessus, juste en dessous tu as le résumé du problème décrit par le client, essaie de l’ouvrir il y a peut-être simplement quelque chose de débranché, et si tu as besoin d’aide tu me dis. Pour ma part, j’ai un récalcitrant à réparer.

Tout en donnant les explications à son collègue elle pointe du doigt une pile de trois ordinateurs portables sur la table de l’atelier. Elle va ensuite s’asseoir à côté à cette même table devant un PC de bureau sur lequel elle doit parvenir à récupérer le peu de fichiers non infectés par un virus plutôt radical. Bref, du boulot de pro.


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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyMer 16 Sep 2015 - 5:50

Mon respect pour les femmes était bien trop grand pour que j’aie seulement même songé à regarder Joan se rhabiller. Elle était certes magnifique, son corps était des plus attirants de ce que j’avais honteusement entrevu dans la salle de bain, mais jamais je ne me donnerais l’autorisation de la détailler du regard à son insu. Je préférais pouvoir la regarder comme bon me semblait lorsqu’elle serait consentante à cette idée. Je rougis rien qu’à penser à pouvoir la regarder longuement, nue. Même le regard détourné, mon imagination se laissait aller. Je repris rapidement mes esprits, et le casier qui se referma me refroidit tout de suite. Il fallait que je reste professionnel avec Joan …

… Et ce serait plutôt difficile à faire, vu le chandail qu’elle avait décidé d’enfiler. Sauron, le Seigneur des Anneaux, l’une de mes plus grandes passions ! J’aurais pu réciter n’importe quelle citation du livre ou du film. J’adorais sortir des répliques de ces films, peu importe la situation. Dès que quelqu’un tentait de passer dans un endroit plutôt rétréci, je me mettais dans le chemin et je mimais mon bâton en criant « Vous ne passerez pas !!! ». Et quand un ami avait besoin d’aide, je mettais toujours ma main sur l’épaule de ce dernier, et je murmurais : « Je ne peux porter l’anneau pour vous, mais je peux vous porter vous ! » Bref, vous voyez le genre. La plupart de mes amis en avaient marre, même si ça leur décrochait un sourire à chaque fois. Même les parodies n’avaient plus aucun secret pour moi. Je me demandai alors si Joan avait vu ces parodies. Probablement. Après tout, elle était bien une computer geek.

Bref, je ne répliquai rien à l’affirmation sur mon salaire. J’avais sans doute rougit un peu, parce que clairement ma nouvelle vocation allait mal débuter si on déduisait déjà de mon salaire mes conneries. Je préférai tout de suite relever le fait qu’elle portait un chandail à l’effigie de ma trilogie préférée. Au moins, comme ça, je pourrais regarder son chandail sans avoir l’air d’un pervers. Les paroles de Joan réussirent à me faire comprendre que le chandail était bien à elle, quoique le doute planait encore un peu quand même. « Ouais, c’aurait pu être un chandail XXXXL, c’aurait quand même été classe tant que c`est le Seigneur des Anneaux. » Bon, je disais un peu n’importe quoi, mais tout cela pour lui signifier que j’avais ce même amour pour cette histoire de la Terre du Milieu.

Tout d’un coup, Joan se leva en flèche en affirmant qu’il était temps de se mettre au boulot. Il était vrai qu’avec toutes les circonstances, j’avais un peu oublié que ma formation débutait aujourd’hui. Je n’étais pas là pour m’asseoir et parler de mes passions. Joan ne manqua pas de me ramener sur Terre là-dessus. Dommage, je commençais finalement à établir une certaine connexion avec elle. Il avait fallu qu’elle coupe ça court et sec. « D’accord. Je m’y mets. » J’allai m’asseoir à côté d’elle. J’étais carrément intimidé par sa présence juste à côté de moi. J’avais l’impression que chacun de mes gestes serait scruté à la loupe. Je ne faisais donc que fixer le laptop à l’étiquette 212, lisant le résumé. Après, j’entrepris d’ouvrir complètement l’ordinateur grâce aux outils se trouvant sur la tablette en face. Mais une fois que je me trouvai devant tout l’électronique sous le clavier, je figeai. Joan me regardait. Je rougis, probablement comme une tomate. « Tu me stresses, là. » Osais-je dire avec une pointe de gêne et d’humour à la fois.
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MessageSujet: Re: hold no gun -r.    hold no gun -r.  EmptyVen 18 Sep 2015 - 20:10



❝Hold no gun❞
Nelligan & Joan

Être en présence de Nelligan ce matin est difficile pour Joan qui enchaîne les maladresses et qui change progressivement de comportement au fur et à mesure que le temps avance. C'est une femme avec un caractère plutôt fort qui n'avait aucune envie de voir arriver un débutant dans la boîte et qui avait encore moins envie de le former. Alors pendant un bon moment, elle s'est comportée de manière exécrable avec le pauvre Nell qui a pourtant tout fait pour se faire accepter de la jolie brune. Mais finalement, en se voyant devenir de plus en plus ridicule, elle s'est adoucie, s'excusant concernant sa tendance aux catastrophes qui, heureusement, n'impliquent souvent qu'elle-même. Même si elle ne souhaitait pas sa présence, elle doit quand même avouer que son nouveau collègue a quelque chose d'attendrissant. Elle le sent prêt à faire des efforts pour travailler seul le plus vite possible et Joan n'en est que ravie, puisqu'elle a toujours aimé évoluer en solo dans son métier.

Vêtue d'un t-shirt à l'effigie du Seigneur des Anneaux, la jeune femme se rassoit et se remet lentement de ses émotions. Ils en viennent à parler justement de son top, et elle se rend compte qu'à nouveau, elle s'est encore trompée, en pensant que Nelligan était en train de la reluquer. Non, lui, ce qui l'a attiré, c'est l’œil de Sauron qu'elle arbore. Elle ne l'avouera pas, mais quelque part, elle se sent un peu déçue. Elle se serait pensé un peu plus attirante à ses yeux. Mais peu importe car, dans son esprit, il ne se passera jamais rien entre eux, qu'il en ai envie ou non. Ça fait des années qu'elle a laissé tomber l'idée de trouver quelqu'un, pour la simple et bonne raison qu'elle ne souhaite plus souffrir. Bref, pour en revenir à son haut, Joan acquiesce et répond que même s'il est un peu grand, elle aime porter des t-shirts d'homme, surtout s'ils sont à l'effigie du seigneur des anneaux. La réponse de son collègue lui paraît un peu tirée par les cheveux, mais elle se contente de sourire. Elle n'allait pas non plus porter des tenues de sumo, hein ! Mais elle comprend qu'il souhaite lui faire comprendre que lui aussi aime cette trilogie. Cependant, Jo' ne relève pas. Elle n'a pas envie de se trouver des points communs avec cet homme qu'elle trouve déjà trop attirant. Au lieu de continuer cette conversation qui risque de devenir personnelle, la jeune femme se lève finalement pour annoncer que, quand même, il va bien falloir qu'ils se mettent au travail. Elle lui octroie un travail qui, selon elle, sera dans les cordes du nouveau venu, et se met elle aussi au travail. Pourtant, elle est plutôt en train d'observer son collègue que d'avancer à son propre problème à résoudre. Ce dernier, d'ailleurs, lui fait part de sa gêne. Mi-amusée, mi-agacée, Joan répond :

Eh ben, qu'est-ce que ça va être quand tu auras un client pressé sur le dos !

Elle sourit malgré tout, histoire de faire passer la pilule, et demande : tu préférerais que je le fasse histoire que tu voies comment il faut s'y prendre ? De toutes manière on en a d'autres du même genre à réparer donc tu feras le suivant. Je peux aussi te laisser gérer ton truc et tu me tapes sur l'épaule si tu as un souci. Bon, ça, elle l'a rajouté mais elle se dit qu'elle n'aurait peut-être pas dû. S'il la touche alors qu'elle est concentrée, une catastrophe risque arriver.


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