Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 3108 ICI DEPUIS : 15/03/2015 COMPTES : woody & isaiah & concho & elmo & nova & reyansh CRÉDITS : littlewildling (a) & signature par bat'phanie
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Sam 15 Aoû 2015 - 1:17
Les gens dansaient déjà sur les premières notes du premier band de ce festival de jazz. On se serait cru en Nouvelle-Orléans un doux soir d’été. Je n’y étais pourtant jamais allé. L’ambiance s’était malgré tout déjà imprégnée en moi. J’étais assis à l’une de ces nombreuses petites tables rondes accompagnées de deux tabourets chacune. Le tabouret devant le mien était vide, et sur la table se tenait fièrement ma coupe de vin rouge. J’étais assez proche de la scène, pouvant détailler du regard le saxophone et l’agitation des doigts de son musicien. Je n’avais pas du tout le rythme dans le sang, mais doucement, mon corps se laissait tout de même aller à la mélodie. J’avais toujours adoré le jazz. Cette salle de fête ne me recevait d’ailleurs annuellement que lors de ce festival bien prisé par les amateurs de Louis Armstrong. À chaque année, je me faisais le même commentaire comme quoi cette occasion aurait dû être à ciel ouvert, pour que tous les passants puissent se délecter de la musique, et qu’on puisse laisser la douce brise australienne ajouter à la féerie du moment. Je n’en avais jamais fait le commentaire à qui que ce soit. Je préférais visiblement vivre la même déception à chaque année.
Je posai ma coupe de vin à moitié vide – je suis un éternel pessimiste - devant moi, et au même moment la chanson tira à sa fin. Le saxophoniste tira sa révérence et annonça une pause d’une dizaine de minutes avant que d’autres musiciens enflamment la scène. Il blagua sur le fait qu’il s’agissait du bon moment pour aller vider les vessies mises à l’épreuve par l’alcool. C’était bon de mon côté, alors je restai là. Ma tête se tourna vers la foule qui se trouvait dans la salle de fêtes, et je balayai du regard les visages présents. Mes yeux passèrent rapidement la première fois, mais ayant cru voir un mirage, je revins les poser sur une petite table de l’autre côté de la salle, où une crinière brune et échevelée se trouvait. Son regard azur se posa sur le mien, et son sourire si particulier, l’air de dire « je te l’avais dit » ou « tiens, tiens, comme on se retrouve ». Je souris à mon tour, un sourire tout aussi particulier, mais aussi plutôt joyeux. Alors que la joie ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Je me levai, attrapant ma coupe de vin, et je marchai jusqu’à Effy. « Le jazz panse mes blessures. Du mieux qu’il le peut. » Avouais-je en prenant place en face d’elle. Je posai ma coupe de vin sans même que mes lèvres n’y touchent.
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Dim 16 Aoû 2015 - 3:19
Personne n'aurait su dire si elle parvenait finalement à s'adapter un minimum à sa nouvelle vie, ou bien si c'était tout bêtement une de ses phases "calmes", si l'on peut dire. Mais dans tous les cas, Effy s'était un peu calmée sur les conneries ces derniers temps. Pour l'instant. Elle prenait moins de drogues, ne finissait pas à vomir dans les toilettes d'un bar miteux ou dans une ruelle sombre un soir sur deux, ni à se cacher en pleurant au fond de sa couette au milieu de l'après-midi, en pleine descente d'on ne sait trop quelle merde. Maintenant, la jeune fille n'était pas idiote. Ses folies et ses cauchemars ne disparaîtraient pas en un claquement de doigts. Ne disparaîtraient sans doute jamais d'ailleurs, en tout cas pas totalement. Mais il fallait dire qu'elle arborait plus souvent un joli sourire et des yeux pétillants, qu'une mine pâle et fatiguée, lessivée par la vie quotidienne. Elle sortait encore, évidemment, continuait à boire quelques cocktails et à prendre ses shots de tequila. Mais certains soirs, elle restait dans sa chambre à lire en fumant un bon petit joint. La journée, elle allait courir pour se vider l'esprit, ou passait à la salle de sport pour se défouler, une fois de temps en temps. Néanmoins, elle savait que tout ça n'était qu'une phase et qu'elle se terminerait un jour ou l'autre. Elle passait sa vie à se trimballer dans une montagne russe qui l'emmenait vers des sommets inexplorés pour la ramener sur terre en un clin d’œil, effectuant parfois un looping ou deux. C'était comme ça qu'elle avait toujours vécu. Insaisissable, imprévisible, sauvage, perdue et sûre d'elle à la fois, souriante et profondément blessée. Indéchiffrable. Effy tout craché.
Ce soir, elle était venue se détendre en laissant le doux son romantique et sensuel du saxophone lui caresser les tympans. Elle affectionnait cet instrument plus que tout. La mélodie lui déclenchait des frissons sous la peau, lui serrait l'estomac et le libérait en un torrent de papillons. Alors elle s'était retrouvée attablée dans un coin de la salle, où elle passait de temps à autres lorsqu'elle souhaitait passer une soirée plus calme. Elle s'était même permis de demander une coupe de champagne. Pourquoi faire ? Fêter la flamme ravivée de son sourire ? Hahaha. La bonne blague. Non, elle avait juste eu une petite envie, comme ça. Et Effy suivait toujours ses envies. Elle s'était allumé une cigarette, tout en écoutant les musiciens, son regard bleu océan fixé sur la scène. Tenant le poison entre ses doigts fins, le coude posé sur la table et la main à hauteur de son visage, la fumée s'échappait lentement devant son regard. Bien que la plupart des lieux publics soient non-fumeurs, la salle de fêtes faisait souvent exception, vu le nombre de gens qui y affluaient, sans parler des petits snobs qui n'allaient sûrement pas rater une partie d'un concert pour aller fumer dehors et qui rapportaient gros aux organisateurs en commandant des bouteilles de Grey Goose à la pelle.
Lorsque les instruments s'éteignirent pour laisser place à quelques applaudissements discrets mais sincères, vint le temps d'une petite pause. Eff' tira une bouffée de cigarette, et tourna son regard captivant vers la salle. Elle ne manqua pas de croiser deux iris clairs qu'elle connaissait bien. Lentement, un mince sourire énigmatique étira le coin de ses lèvres. Lennox s'était déjà levé. Inutile qu'elle dise le moindre mot pour lui faire comprendre ce à quoi elle pensait. Soit il avait été optimiste au moins une fois dans sa vie, soit le destin l'avait été pour eux. Quoi qu'il en soit, ils se retrouvaient ce soir, et Effy avait eu raison de croire qu'ils allaient se revoir. Il s'assit face à elle, sans que la brunette ne le lâche du regard. Il devait se poser des questions, elle n'avait plus vraiment le même style que cette matinée, ou plutôt cette fin de nuit à la plage. Ses cheveux cascadaient toujours sur ses épaules, légèrement indisciplinés, et elle affichait toujours ce maquillage lourd qui fardaient ses yeux de noirs. Elle s'était permis une touche de rouge à lèvres framboise. Mais ce soir, elle était habillée d'une petite robe bleu nuit en mousseline, décolletée sans pour autant lever tout le mystère de sa poitrine, d'une longueur qui lui arrivait quelques centimètres au-dessus du genou, et des talons à lanières argentés. Rien de bien extravagant, mais c'était déjà plus classe que ses vêtements de la dernière fois, qu'elle mettait pour sortir en boîte. Si elle n'avait eu cet air provocateur et mystérieux, et cette légère nonchalance qui se dégageait d'elle comme une aura, on aurait pu croire à une jeune bourgeoise qui sort siroter son champagne. Mais il suffisait de croiser son regard pour se rendre compte que c'était loin d'être le cas.
« T'as de la chance. Moi c'est surtout l'alcool qui aide. »
Répliqua simplement Effy, pas le moins du monde interloquée par cette entrée en matière. Après tout, Lennox aurait pu l'aborder avec n'importe quelle phrase, elle n'aurait pas été surprise, ni mal à l'aise. Comment aurait-elle pu l'être avec lui ? Il aurait tout aussi bien lui dire "j'ai enterré un cadavre dans mon jardin hier matin" ou "allons acheter un sandwich jambon-fromage", elle n'aurait pas plus cillé qu'ici. Il pouvait lui dire ce qu'il voulait, elle se contenterait d'un sourire qui signifiait clairement qu'elle avait parfaitement entendu, et de lui répondre sincèrement. Oui, entendre. Parce qu'avec la plupart des gens, ils avaient beau entendre ce qu'on leur disait, ça ne signifiait absolument pas qu'ils avaient réellement compris ce qu'on essayait de leur dire.
Jackson Lewis-Reyes
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Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Jeu 20 Aoû 2015 - 23:32
De mon côté, je me plongeais inconsciemment dans une eau plus sombre, plus froide, une eau dont les courants m’étaient inconnus et qui pourraient bientôt me transporter jusqu’à un endroit que je n’avais jamais encore exploré. J’avais toujours été dans ma bulle noire, à m’apitoyer sur mon sort et à vivre dans la nostalgie d’une enfance heureuse que je n’avais jamais réellement eue. J’avais toujours été très passif avec ma douleur, la caressant presque gentiment pour mieux l’entretenir. Je ne baignais pas dans l’autodestruction comme certaines personnes autour de moi le faisaient. Comme Effy. Pourtant, depuis quelques semaines, mes habitudes de vie changeaient sans même que j’en prenne réellement conscience. Il y avait d’abord eu cet alcool consommé si rapidement, trop rapidement, en compagnie de cette même Effy. Un matin nuageux, une rencontre inespérée, une femme au regard brumeux, et un verre enivrant dans les mains, les pieds dans le sable. Cela semblait être le point de départ. Il y avait ensuite eu cette soirée avec Anna où mes sens s’étaient affaiblis alors que le whisky réchauffait mon cœur. J’aurais voulu qu’Anna réchauffe mon lit, à la fin de la soirée, mais elle ne l’avait pas fait. Une bouteille d’alcool avait donc dû la remplacer. Chose que je n’avais jamais faite auparavant. Puis il y avait eu cette journée où j’étais passé devant, par hasard, un festival de musique électronique ou un truc dans le genre. On m’avait offert, comme ça, sans rien demander en retour, deux petites pilules dans le fond d’un verre. Et en grand insouciant, je m’en étais emparé, comme s’il s’agissait de la réponse tant attendue à tous mes problèmes. Ça avait été à peu près le cas, mais juste pour l’espace de quelques heures, et le retour à la réalité avait ensuite été brutal. Je ne me rendais toutefois pas compte de cette descente aux Enfers que je m’étais toujours refusée. Même en côtoyant June, même en rencontrant Effy, je n’avais pas ressenti le besoin de calquer leur vie sur la mienne. Pourtant, me voilà encore ce soir, un verre de vin à la main, et je n’avais pas envie de ressortir de ce festival de jazz sans me sentir un peu plus léger.
Léger comme Effy, dans sa petite robe bleu nuit en mousseline. Un portrait si différent que celui qu’elle m’avait dessiné d’elle ce matin-là à la plage. C’était à s’y méprendre. Toutefois, il s’agissait bien d’elle, derrière cette fausse bourgeoisie et ce décolleté chatouillant tous mes sens. Son regard pénétrant et son sourire énigmatique le prouvaient. Elle était la même. La même femme de qui je m’étais épris en un rien de temps. La même femme qui me donnait envie de tomber, tomber, plus bas encore, rien que pour la rejoindre dans son trou noir béant. Je pris place en face d’elle et, suite à ma déclaration platonique sur l’effet qu’avait le jazz sur mon humeur, elle renchérit en disant que pour elle, c’était l’alcool qui aidait. Je souris en brandissant mon verre de vin en l’air. « Il y est pour quelque chose aussi, j’admets. » Des paroles innocentes, des paroles que je regretterais sans doute un jour, quand ce cauchemar prendrait une tournure réellement sérieuse. Discrètement, maladroitement aussi un peu, je détaillai Effy du regard, très rapidement. Je relevai ensuite les yeux vers elle et je raclai ma gorge avant de lui dire : « On croirait un mirage. Tu es très charmante, belle disons-le. De loin, j’ai failli ne pas te reconnaître. Mais plus on s’approche, plus ce qui est vrai se révèle à nous … C’est bel et bien toi, Effy. » Prononçais-je comme en un soulagement. Je l’étais. Soulagé. Soulagé parce que je la retrouvais. Soulagé parce que nos chemins se croisaient de nouveau. Son optimisme n’avait pas été vain. Mes souhaits muets avaient été exaucés.
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Dim 13 Sep 2015 - 0:48
Ses yeux d'un bleu électrique se levèrent un instant vers un coin du plafond tandis que le coin de ses lèvres se tordait en un plus grand sourire énigmatique et amusé à la fois. Lennox avait au moins le mérite d'être honnête, en avouant son penchant pour l'alcool. Ce n'était sûrement pas la brunette qui allait le juger, elle qui se shootait à toutes les drogues possibles et imaginables. Pas toujours les mauvaises, parfois il s'agissait de drogues dont tout le monde raffolait : le sport, la danse, et d'autres choses. Et parfois, c'étaient ces poisons si mal vus, la vodka et la cigarette, ou pire, le joint, l'ecstasy, la cocaïne. Il n'y avait pas de limite d'espace ni de temps pour Effy. Elle allait où elle le voulait, prenait ce qu'elle voulait comme drogue, sans se poser la moindre question. S'éclatait sans regarder le temps s'écouler. Redescendait. Recommençait, avec la même drogue ou une autre. Il y avait bien une chose à laquelle elle n'avait jamais touché, c'était l'héroïne. Le trip piqûre et tout ça, c'était pas trop son affaire. Mais elle savait que c'était une possibilité. Elle n'irait pas en chercher elle-même, mais la jeune fille n'était pas du genre à se fermer quand une occasion se présentait.
« Il suffit d'y regarder de plus près. Je n'ai rien à cacher. »
Souffla l'étudiante pour toute réponse, sur un ton aussi calme que légèrement piquant, le genre à vous titiller un peu l'esprit et vous embrouiller en vous enveloppant d'une chape douce et sensuelle pour terminer. Encore une fois, il pouvait y avoir plusieurs sens à sa phrase, mais c'était souvent ainsi avec les mots que prononçait Effy. Tout particulièrement lorsqu'elle discutait avec Lennox. C'était quelqu'un qui la mettait à l'aise tout en l'impressionnant mine de rien. Elle avait du respect pour lui, qu'il n'avait pas eu besoin de gagner, et cette impression qu'elle le connaissait depuis toujours et par cœur. Pourtant elle ne savait pratiquement rien de lui. Mais ça n'avait aucune importance.
« Je t'avais bien dit qu'on se reverrait. »
Reprit la jeune femme dans un souffle à peine audible, légèrement moqueur, provoquant son interlocuteur du regard tout en buvant une petite gorgée de champagne, les jambes croisées sous la table telle une image de la parfaite petite femme qui sait se tenir.
Jackson Lewis-Reyes
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Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Dim 13 Sep 2015 - 16:18
« Je sais. Ou du moins, rien à me cacher à moi. » Répondis-je à Effy avec un sourire en coin. Mes doigts enroulés autour de mon verre de vin retenaient celui-ci alors que je le faisais tournoyer juste un peu, pour que le vin roule à sur les rebords intérieurs du verre, sans jamais en sortir. Jouer avec le feu. Jouer avec ma vie. Je relevai les yeux vers Effy. Cette femme qui, dès la première seconde de notre rencontre, m’avait ouvert son cœur mais surtout sa douleur. Cette femme qui avait eu le même effet sur moi et qui m’avait permis de me dévoiler entièrement à quelqu’un d’autre, enfin. Je m’étais montré dans toute ma vulnérabilité comme jamais auparavant. Elle pouvait tout savoir de moi et je pouvais tout savoir d’elle. Nous savions que nous ne nous jugerions pas. Que nous nous comprendrions. Je n’avais plus honte de ce que je ressentais, plus honte de ce que j’étais. Je pouvais être moi-même, dans toute ma tristesse. Ça faisait du bien de ne pas avoir besoin de faire semblant que tout irait pour le mieux.
La jeune femme revint sur le fait qu’elle m’avait bien dit que nous nous reverrions. J’hochai la tête avec un sourire, reportant mon attention sur mon verre de vin, que je cessai enfin de faire tourner dans ma main. « Pour une fois que le hasard fait bien les choses. » Conclus-je. Je regardai Effy porter son verre de champagne à ses lèvres, et je fis de même avec mon vin. En la regardant croiser ses jambes et boire d’une façon aussi délicate et raisonnable, j’eus un léger rire. La brunette me regarda, interloquée. « Regarde-nous. D’un œil extérieur, on a sans doute l’air d’un couple parfaitement heureux. Deux individus normaux, classes, qui ont tout pour eux. Comme quoi il ne faut vraiment jamais se fier aux apparences … » Je regardai tout autour de moi. Tous ces gens, bien vêtus et souriants comme nous. Et eux, comment se sentaient-ils réellement ? Étaient-ils tous aussi heureux qu’ils en avaient l’air ? Pouvait-on l’être, en réalité ?
Les musiciens revinrent sur scène. Déjà dix minutes qui s’étaient écoulées sans que je ne les voie passer. Je tournai la tête vers la scène le temps de les regarder débuter, et lorsqu’une chanson plutôt rythmée commença, je me tournai vers Effy. « M’accorderais-tu une danse ? » Et je calai mon verre de vin, prêt à convaincre les autres qu’Effy et moi pouvions être un semblant heureux, à notre façon.
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Dim 13 Sep 2015 - 20:27
La jeune fille laissa échapper un petit rire quand son interlocuteur souligna qu'elle n'avait rien à cacher à lui. C'était vrai. Elle était quelqu'un de franc de nature, ainsi elle n'avait rien à cacher à personne à la base, mais avec Lennox c'était un degré au-dessus. C'était quelqu'un à qui elle ne pourrait jamais mentir, elle le savait. Pourquoi l'aurait-elle fait de toute manière ? Elle pouvait se monter à lui sous toutes ses facettes. C'était réciproque, Lennox pouvait être tel qu'il était, le regard que la brune portait sur lui ne changerait pas.
« C'est une jolie chose, le hasard. Souvent bien pratique. »
Remarqua Effy d'un air détaché, comme si elle commentait un match de foot - bien qu'elle ne regarde jamais le foot -. Elle but une gorgée de champagne et Nox fit de même avec son verre de vin, le portant à ses lèvres pour ensuite reprendre la parole. À nouveau, le rire cristallin de la jeune brunette s'éleva dans les airs.
« Un couple, vraiment ? Je ne crois pas que ce soit ce que les gens pensent, ou alors ils sont très ouverts d'esprit, au vu de notre différence d'âge. »
Rétorqua Eff' en braquant son regard azur dans celui de Lennox. Elle ne connaissait pas son âge, c'était vrai, mais il était évident pour tout le monde qu'il devait bien avoir une dizaine d'années en plus qu'elle. Bien évidemment, elle, ça ne la choquait pas le moins du monde. Si elle avait été une personne extérieure, voir une jeunette d'à peine vingt ans avec un gars qui devait avoir la trentaine ne l'aurait jamais dérangé, seul l'alchimie entre les deux personnes était importante. Malheureusement, peu de gens avaient cette vision des choses.
« Volontiers. »
Accepta Effy sans hésitation lorsque le jeune homme lui proposa une danse. Elle n'était pas super calée dans le domaine, elle dansait principalement en boîte, comme tout le monde. Mais elle avait appris quelques danses de salon, et connaissait pas mal de pas de rock. Et puis de toute manière, qu'ils sachent danser ou pas n'avait aucune importance. Les mœurs n'avaient jamais d'importance pour Effy, encore moins lorsqu'elle était en compagnie de Lennox. Elle se leva donc, nonchalante et élégante à la fois, le bas de sa robe en mousseline fouettant ses jambes avec légèreté, et elle placa sa main dans celle du jeune homme brun, le suivant vers la piste, enthousiasmée à l'idée d'une petite danse improvisée. Pas mal de regards s'étaient rivés sur eux, personne n'avait encore envahi la piste. Mais c'était d'autant plus excitant. Il suffisait de lancer le mouvement, les autres suivraient. Et pour rien au monde Eff' n'aurait raté l'occasion de danser devant tout le monde avec Lennox.
Jackson Lewis-Reyes
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Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Lun 14 Sep 2015 - 3:33
Lorsqu’Effy souleva notre différence d’âge, mon petit sourire s’effaça l’espace d’un moment. Comme si, tout d’un coup, on me ramenait à la réalité. Je jetai un coup d’œil autour de moi, me demandant ce que les gens pouvaient bien penser de cet homme approchant la quarantaine qui traînait avec une demoiselle tout juste majeure. Cela ne m’avait jamais frappé autant que là, maintenant que la brunette en parlait. Même à notre rencontre à la plage, même si j’avais remarqué son jeune âge, je ne m’étais jamais mis de frein pour cela. Ce qui m’unissait à Effy était bien plus grand que ça, bien plus important que les années qui pouvaient nous séparer. J’étais presque déçu qu’on puisse penser différemment. Je fronçai les sourcils en reportant mon regard sur Effy. « Ce ne sont que des chiffres. » Dis-je, cherchant en même temps l’approbation de la brunette. Je voulais qu’elle s’en fiche, elle aussi, que j’ai presque le double de son âge. Je voulais qu’elle lève un doigt d’honneur aux gens qui verraient d’un mauvais œil notre relation. Habituellement, je me serais conformé à ce qui semblait normal aux yeux des autres, mais pas si je devais laisser Effy derrière. C’était un trop grand prix à payer.
Comme pour montrer au monde entier que nous nous élevions bien plus hauts que ces détails futiles, j’invitai Effy à danser. Danser. À peine quelques jours plus tôt, avec Anna, j’avais mis des heures avant de me convaincre à aller faire quelques pas sur la piste de danse. L’expérience s’était d’ailleurs révélé un véritable fiasco. Pourtant, voilà que je désirais plus que tout danser avec cette jeune femme ensorceleuse, même si personne autour de nous ne partageait ce moment. Lorsqu’elle accepta, je souris et calai mon verre, me levant enfin. Je tendis ma main ouverte, paume vers le haut, vers Effy. Elle se leva, élégante mais Effy à la fois, et s’empara de ma main. Je ne pus m’empêcher de sourire alors que nous marchions jusqu’à la piste de danse déserte. Que nous deux. Elle et moi. Et je ne voyais même pas les autres. Pour la première fois dans ma vie, j’existais plus que les autres. Effy avait ce don de faire de moi une personne vivante, vibrante. Et même si je restais l’homme triste et décimé par la vie, au moins, je vivais.
Je pris le lead durant la danse et mes pas rythmèrent ceux d’Effy. On se débrouillait pas mal, même si quelques erreurs et orteils écrasés nous décrochaient des rires amusés, et nerveux pour ma part. Je n’avais jamais eu ce genre de connexion avec une femme, et je ne savais franchement pas comment je devais réagir. Je ne savais pas ce que Effy ressentait de son côté. Je ne savais même pas ce que je ressentais moi-même. Mais là, à danser avec elle, je me disais que je ne pourrais pas être mieux ailleurs.
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Lun 14 Sep 2015 - 14:55
Effy remarqua du coin de l’œil que son interlocuteur tiqua lorsqu'elle mentionna la différence d'âge. Elle esquissa un petit sourire amusé, qui s'agrandit lorsque Lennox confirma son trouble en lui affirmant que ce n'étaient que des chiffres. Ce n'était pas à elle qu'il fallait apprendre ça. Elle n'avait que faire des normes de la société dans laquelle elle évoluait. On avait voulu que tous les hommes soient libres et égaux, et bien parfait, elle jouissait de sa liberté sans aucune limite. Sans se soucier de ce que les autres pouvaient bien penser quand elle franchissait une barrière.
« Détends-toi, enfin. »
Se moqua-t-elle gentiment en voyant cette expression tendue sur le visage de Lennox. Qu'est-ce qu'elle en avait à faire de son âge. Ça ne voulait rien dire pour elle. À part peut-être qu'il avait souffert plus longtemps qu'elle. Mais ça n'altérait en rien la connexion qui les liait tous les deux. Et puis elle, ça la réjouissait de sentir des regards désapprobateurs glisser dans son dos. Elle se sentait encore plus libre comme ça. Comme si elle faisait un beau doigt d'honneur agrémenté d'un grand sourire à tous ceux qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez et réfléchissaient à l'intérieur du cadre qu'on leur avait tracé.
Ils s'avancèrent au milieu de la pièce, et entamèrent une danse sans aucunement se soucier de ce qui les entourait. Effy, elle, était aux anges. Comme une gamine qui sait qu'elle fait ce qu'elle veut et qui n'a pas peur des réprimandes. Ça l'enivrait de savoir que des gens les regardaient, et qu'ils ne pouvaient accéder à ce que Lennox et elle ressentaient en cet instant. Ils ne pouvaient pas le comprendre, et c'était génial. Les deux danseurs ne se débrouillaient pas trop mal, malgré quelques petites gaffes, mais la brunette en riait, comme une petite fille. Comme si rien sur cette terre ne pouvait l'atteindre. C'était un instant hors de sa bulle sombre, hors de son quotidien. Et ça faisait du bien. Elle était bien, là, avec Lennox. Rien d'autre n'avait d'importance, pourquoi cela en aurait-il eu ? Elle plongea son regard captivant et si particulier dans celui de son partenaire de danse, ce sourire impossible à reproduire sur son visage, mystérieux et envoûtant, naturel, un rien ironique. C'était bien d'être là.
Jackson Lewis-Reyes
MESSAGE : 3108 ICI DEPUIS : 15/03/2015 COMPTES : woody & isaiah & concho & elmo & nova & reyansh CRÉDITS : littlewildling (a) & signature par bat'phanie
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Mar 15 Sep 2015 - 21:40
Nos regards ne se lâchaient pas alors que nous dansions sans nous soucier des gens autour de nous. Je ne savais pas vraiment si nous respections bien le rythme du jazz qui guidait nos pas, mais peu m’importait, nous avions du plaisir et c’était si rare que je ressente cette liberté. J’avais envie de laisser, pour une fois, les oiseaux s’envoler. Je faisais tourner Effy autour de moi, nos deux bras levés bien haut dans les airs pendant qu’elle tournoyait sur elle-même. Nos pas étaient plus rapides, puis plus lents, parfois assurés, parfois maladroits. L’important était que nous dansions, peu importe de la manière dont s’était fait.
Puis les dernières notes furent prononcées, et le joueur principal de saxophone invita les autres invités à venir se joindre aux deux danseurs. Nous. Je souris en regardant Effy. Mais alors que la seconde mélodie débutait et que d’autres personnes s’accouplaient pour venir danser autour de nous, tout perdit son sens. Comme s’ils avaient tous décidé de percer notre bulle en même temps, à l’aide d’aiguilles pointues. Je cessai de danser, restant droit comme un piquet, et alors que les couples se laissaient aller tout autour de nous, je fronçai légèrement les sourcils. « Je sais que ce que je vais dire va te paraître insensé. Que tu vas pas forcément comprendre, que tu vas me trouver trop … intense … trop … enfin, je me lance. » Je pris une grande inspiration, pour ne pas laisser la situation me figer. M’empêcher d’enfin dire ce que j’avais à dire. « J’ai besoin de toi, Effy. Je ne saurais expliquer comment ça s’est fait, ni ce que je ressens ou pourquoi je le ressens. Ce que je sais c’est que depuis qu’on s’est vu à la plage, je n’ai pas été capable de te sortir de ma tête. C’est peut-être parce que tu me comprends, peut-être parce qu’on peut tout se dire sans rien dire … Je ne sais pas. Mais j’ai besoin de toi dans ma vie. Je ne sais pas de quelle manière encore, enfin pas exactement en tout cas … Ce que je sais c’est que je ne veux plus qu’on laisse ça au hasard. Je ne peux pas le risquer une seconde fois. » Je ne savais pas trop où je voulais en venir. Ce que j’attendais de sa part, autant comme réponse immédiate que comme réponse à long terme. C’était sorti, comme ça, de façon spontanée. Je n’avais jamais été spontané, alors maintenant, je ne savais plus comment gérer la suite des choses. « Reste avec moi. »
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Jeu 17 Sep 2015 - 22:01
Après un certain temps, qui parut une éternité comme il parut aussi long qu'un battement d'ailes de papillon, d'autres personnes se décidèrent à engager une danse. Lennox et Effy s'étaient arrêtés. Ils n'étaient plus dans leur monde à eux, cet instant hors du temps était passé. Les gens étaient venus envahir leur bulle, leur moment, alors ils allaient le quitter, partir loin des autres. La brunette s'écarta légèrement de Lennox, maintenant que leur danse était terminée, tout en restant quand même assez proche. Il semblait réfléchir, hésiter. Elle remarquait ses traits crispés, même si c'était à peine visible. Alors elle attendit qu'il parle, sans prononcer un mot, patiemment. Ça ne tarda pas à venir. Il semblait peu assuré lorsqu'il prit la parole, mais Effy se contenta de vriller son regard dans le sien, haussant un sourcil lorsqu'il dit qu'elle n'allait peut-être pas comprendre. Elle, pas comprendre ? C'était de Lennox qu'il s'agissait. Elle pouvait tout comprendre. Elle attendit donc la suite, le visage impassible hormis cette petite étincelle captivante et curieuse qui dansait dans son regard. Il recommença à parler et ce qu'il lui dit avait dû lui couter un bel effort. Eff' quant à elle restait silencieuse, l'écoutant attentivement sans même ciller. Elle pouvait comprendre tout ce qu'il lui disait. Elle entendait. Elle savait. Pourtant elle ne savait pas quoi répondre. Sans doute n'y avait-il rien à répondre ça. Il lui demandait de rester avec lui. Effy ne pouvait rien promettre. Oui, elle resterait. Elle était là en ce moment. Mais la jeune fille n'était pas le genre de personne normale, docile et prévisible qui pouvait promettre quoi que ce soit. Elle était capable de disparaître du jour au lendemain et personne ne pouvait prévoir ça. Personne ne pouvait la contrôler. Il n'y avait rien qu'elle puisse dire qui puisse réellement rassurer son interlocuteur. Alors elle approcha sa main de celle de Lennox et entrelaça ses doigts avec les siens.
« Viens. »
Souffla-t-elle simplement. Sans attendre de réponse, elle l'emmena avec elle hors de la piste de danse, le tenant toujours par la main, et se dirigea vers la sortie. Après avoir franchit la porte de la salle, ils se retrouvèrent tous deux à l'extérieur. L'air frais lui fit du bien, comme si ça l'aidait à ranger un peu ses idées. À chaque idée sa boîte, et elle rangeait ces boîtes dans des cases bien précises auxquelles elles étaient destinées. Ils étaient dans la petit cour devant la salle, tout était calme, il était déjà tard. Effy se tourna vers Lennox.
« Je suis là, non ? C'est ce qui compte. Je peux rester. Je veux rester. Mais ça ne durera pas éternellement. Rien ne dure jamais éternellement. »
Finit-elle par dire à voix basse, comme si la noirceur de la nuit et le calme environnant la forçait à baisser le ton. Elle ne voulait pas mentir à Lennox. Elle resterait, tant qu'elle en aurait envie. Tant qu'elle en aurait la possibilité. Tant que c'était ainsi que les choses devaient se dérouler.
Jackson Lewis-Reyes
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Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Mer 30 Sep 2015 - 6:28
Même si Effy m’avait prouvé, en l’espace d’une seule rencontre, qu’elle était sans doute la seule personne dans tout ce monde qui pourrait réellement me comprendre. Même si Effy m’avait montré que je n’étais pas complètent seul dans mes doutes, mes peurs, mes chagrins et mon désespoir. Même si elle m’avait montré qu’il y avait moyen d’ouvrir une mince lumière, même artificielle, dans ce noir total. Malgré toutes ces raisons, j’avais tout de même eu peur de lui avouer les sentiments confus et indescriptibles que j’éprouvais à son égard. Voyant qu’elle ne répondait rien à mes aveux et qu’elle ne répondrait sans doute jamais rien à cela, que je n’aurais jamais de réponses à ces mots si difficilement arrachés à mes pensées, je lui demandai la seule chose que j’attendais d’elle. Mais il s’agissait d’une grande attente. Qu’elle reste avec moi. En guise de réponse, Effy enlaça ses doigts à travers les miens et me demanda de la suivre. Ce que je fis, sans broncher.
L’air frais caressa mon visage, abaissant la température de mon corps légèrement augmentée suite à notre danse. Je laissai le vent se frayer un chemin à travers chaque cheveu de ma tête. Je respirai un bon coup, silencieusement. Je me tournai vers Effy quand celle-ci fit de même vers moi. Elle semblait prête à me donner une certaine réponse. Une certaine réponse qui eut pour effet de laisser mes espérances s’écrouler. Et ces désirs déchus se dressèrent en un mur entre la brunette et moi.
Heureusement que rien ne durait éternellement. Heureusement que mon calvaire allait un jour tirer à sa fin. Cependant, à quelque part au fond de moi, j’aurais voulu qu’Effy et moi soyons éternels. Que nous soyons infinis. J’aurais voulu défier toutes les règles avec elle. Défier mes démons. Défier mon angoisse. Défier le mal qui m’habitait. Défier la vie, et défier la mort. Marcher entre les deux, cette fine ligne sur laquelle je gardais un équilibre maladroit depuis si longtemps.
La franchise dure et cruelle d’Effy m’avait cependant ramené à ce que nous étions : de simples humains, étrangers l’un à l’autre, avec nos vies respectives à vivre. Et notre liberté. Sa liberté. La mienne s’était envolée avec mes espoirs. La sienne était entre ses mains, et elle s’y agrippait coûte que coûte. Qui étais-je pour la lui voler ? Qui étais-je pour lui demander de rester auprès de moi, égoïstement ? Effy avait raison. Rien ne pouvait durer éternellement. Surtout pas nous. « Je t’admire, Effy. De te laisser porter par la vie. De vivre comme bon te semble. D’être libre. Je souhaiterais pouvoir, moi aussi, me défaire de mes chaînes. » Ces chaînes qui me retenaient prisonnier, qui m’empêchaient d’avancer, de voir plus loin. De voir plus grand.
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Lun 5 Oct 2015 - 0:04
C'était totalement vrai. Effy avait beau être douée pour les mensonges, c'était une personne honnête. Et bien souvent, elle admettait la vérité de manière dure, cruelle, sans compromis. Parce que c'était ainsi qu'était la vie. Il fallait bien ouvrir les yeux à ceux qui vivaient dans un monde de bisounours. Elle ne demandait pas à ceux-là de se mettre à désespérer sur leur sort. Simplement d'appréhender la vie telle qu'elle était, de jouer avec elle, de l'accepter pour ses qualités comme pour ses défauts. Comme si la vie était une personne à part entière. On ne pouvait pas se mentir sur sa nature. Elle était difficile, semée d'embûches. Sa cruauté avait rarement des limites. Il suffisait de l'admettre, sans prendre de gants. Ça ne servait à rien d'emballer ses craintes dans des tonnes de tissu de satin, la vérité éclaterait un jour ou l'autre. Autant y faire face tout de suite, froidement et calmement. C'était de cette manière qu'Effy voyait les choses. De cette manière qu'elle annonça à Lennox qu'elle ne resterait pas éternellement, car rien n'était éternel. Ni eux, ni rien en ce monde. Ni le monde lui-même. Elle n'allait pas apaiser ses craintes avec un doux mensonge. Et elle savait pertinemment qu'au fond de lui, il connaissait aussi cette vérité, aussi cruelle soit-elle. Cependant ce qu'il ne comprenait pas, c'est que la vie d'Effy serait peut-être un peu moins courte, un peu moins difficile s'il restait dans les parages. Parce qu'elle avait besoin de lui. Parce que peut-être qu'il saurait lui venir en aide. Ou peut-être pas. Peut-être que ce lien qui les unissait n'était que destructeur pour eux deux. Toxique. Mais elle n'en avait que faire. Tout ça n'avait pas la moindre importance en cet instant. Ils verraient plus tard.
« J'ai des chaînes aussi, tu sais. C'est juste que parfois, je les oublie. »
Répondit la jeunette d'une voix calme. Elle sortit une cigarette de son sac, qu'elle alluma sans se précipiter, la lueur de la flamme éclairant son regard sauvage et mystérieux. Regard qu'elle plongea ensuite dans celui de son interlocuteur, un mince sourire étirant ses lèvres pâles.
« Tu ne comprends pas, hein ? Moi aussi, j'ai besoin de toi Lennox. Moi aussi, je veux rester avec toi et je vais rester, crois-moi. Je préfère juste garder la réalité en tête, plutôt que d'être atrocement déçue plus tard. Un jour je disparaîtrai. Et toi aussi. Ça ne sert à rien de se mentir. Mais en attendant, on est là tous les deux. C'est ce qui compte, non ? »
C'étaient sans doute des paroles qu'elle aurait eu du mal à prononcer avec quelqu'un d'autre. Pas avec Lennox. Elle n'avait aucun mal à lui dire ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait au fond d'elle. Être sincère devenait une seconde nature chez Eff' quand elle était avec lui. Elle tira une bouffée de cigarette, dont la fumée s'échappa doucement dans l'air frais. Elle entrelaça à nouveau ses doigts avec ceux du jeune homme.
« On marche un peu, tous les deux ? Je n'ai plus envie de rentrer à l'intérieur. »
Demanda-t-elle en l'emprisonnant de son regard couleur azur. Pour une fois qu'elle lui demandait son avis avant de l'entraîner quelque part. Elle avait juste envie de se promener dans la chaleur étrangement légère de Bowen, un peu à l'écart du monde, mais pas tout à fait perdue non plus. A la frontière entre l'agitation de la ville, où les gens riaient forts et se sautaient dessus, et le calme plat et froid de la forêt au loin. Juste à la limite, assez pour entendre le silence et les cris des gens de Bowen au loin, comme un écho.
Jackson Lewis-Reyes
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Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Lun 26 Oct 2015 - 0:26
Dans nos douleurs respectives et nos démons bien personnels, nous avions tout de même bien des éléments qui se connectaient entre eux, qui faisaient en sorte qu’on se comprenait. Sauf qu’à chaque fois, Effy me rappelait à quel point elle réussissait mieux que moi à mener cette vie maudite. Elle était une meilleure version de moi-même. Elle souffrait mieux que moi, elle espérait mieux que moi, elle oubliait mieux que moi. Je n’avais jamais réussi à effacer les barreaux de la cage dans laquelle je m’étais moi-même emprisonné. Je n’arrivais pas à les retirer de ma vision l’espace d’un instant, pour me sentir libre, une fois. Constamment mes chaînes me retenaient, constamment les barreaux se dressaient devant mon avenir. Comme si je n’avais droit à rien, même pas à quelques pas de plus vers l’avant. Je stagnais, les pieds cimentés.
Je ne répondis rien à Effy, je ne fis que la regarder s’allumer cette cigarette qui la tuerait à petit feu. Son visage fut éclairé un instant, ses yeux mystérieux rivés sur sa cigarette avant de revenir sur moi. J’eus presque le souffle coupé, comme à chaque fois que son regard se posait sur mon âme. Il me transperçait. Devant mon silence, la brunette souligna mon incompréhension face à ce que nous étions, face à ce qu’elle ressentait, elle aussi. Je l’écoutai en avalant difficilement, sentant la nervosité s’emparer de moi. Mon cœur battait extrêmement vite et j’avais l’impression que tout le monde dans la salle aurait pu entendre ma respiration, même si nous étions à l’extérieur. « Oui. C’est tout ce qui compte. » Mensonge. Parce que ce qui comptait à mes yeux n’était pas que nous soyons là tous les deux, c’était qu’elle soit là pour toujours. Si Effy en venait à disparaître avant moi, alors oui je disparaitrais aussi. Mais par sa faute. Parce que je n’aurais plus su à quoi m’accrocher. Je n’arrivai toutefois pas à être sincère envers elle, pas cette fois. Je savais pertinemment que cette dépendance qui naissait en moi à son égard était mauvaise. Destructrice. Que ça ne ferait que la repousser trop tôt. Je n’étais pas prêt. Et même si je détruisais tout ce que je touchais, je ne voulais pas que cela arrive maintenant entre Effy et moi. Elle n’avait pas fini de faire son œuvre dans mon existence.
Elle me proposa d’aller marcher, tous les deux. Elle s’était amusée du jazz, maintenant, elle n’en voulait plus. Je me demandai alors combien de temps il lui faudrait avant de se rendre compte que je ne l’amusais plus non plus. Que je n’étais pas utile. Que je n’étais rien à ses yeux. « D’accord. Si tu veux. » Je ne savais pas pourquoi je me montrais aussi distant tout d’un coup. Probablement un mécanisme de défense. Je ne voulais plus autant m’attacher à Effy. Je ne voulais pas risquer de souffrir encore plus. J’avais appris à vivre ma douleur, à vivre avec elle, mais je ne savais pas pendant combien de temps encore je pourrais l’accompagner. Je ne pouvais en prendre plus sur mes épaules que le poids qui me pesait déjà. J’étais fatigué.
Nous commençâmes à marcher. Je ne savais plus dire grand-chose. Tout ce que j’aurais pu dire me semblait futile. « Tu sais, la réalité n’est pas absolue. Elle est subjective. On se la construit tous. On se l’imagine comme on la veut bien. Alors la réalité que tu veux garder en tête, c’est la tienne. Seulement la tienne. » Avais-je dit sans quitter l’horizon du regard.
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Invité
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Sam 14 Nov 2015 - 5:50
Effy réprima un léger soupir lorsque retentit la réponse de Lennox. Elle sentait bien qu'il n'était pas aussi convaincu que ce qu'il voulait montrer, mais elle ne releva pas. La brunette savait que leur relation s'approchait sans doute plus de quelque chose de malsain, voire toxique, que d'une amitié qui leur permettrait de s'en sortir. Mais elle s'en moquait. Elle voulait continuer à voir Nox, peu importe ce que ça lui coûterait après. Peu importe ce que ça lui coûtait à lui aussi. C'était égoïste comme pensée, c'est vrai, elle n'allait pas le nier. Mais Effy avait toujours du mal à laisser passer la raison avant ses émotions. Enfin, elle n'en avait tout simplement pas envie. La vie était déjà assez dure à supporter, alors on n'allait pas en plus se faire chier à souffrir tout ça parce que notre cerveau nous dit que c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Eff' avait besoin de voir Lennox. Et tant pis si ça leur faisait du mal, dans le fond. Elle en avait besoin, tout comme lui venait de lui dire. Elle gardait ça pour elle, tout simplement. Advienne que pourra.
« On s'abandonne pas, hein ? »
Chuchota-t-elle après ce silence léger. Son regard d'habitude si déterminé était devenu celui d'une petite fille qui demande confirmation, sans oser espérer entendre la réponse qu'elle voulait. Sa voix toujours enjouée et énigmatique avait mué vers quelque chose d'un peu plus hésitant.
Tandis qu'ils marchaient dans la nuit fraîche, quelque part entre le chaos et la lumière, Lennox reprit la parole d'une voix assurée. Un peu fataliste, aussi. La jolie brune ne dit rien sur le coup, regardant devant elle sans broncher, si ce n'est ses jambes minces et pâles qui la portaient vers l'avant. Il n'avait pas tort. Mais Effy aimait sa réalité, même si cette dernière la détruisait parfois. Même si souvent, elle tentait de s'en échapper pour s'en construire une toute autre. Si bien qu'on pouvait voir l'étudiante comme un fantôme, un peu indécis, un peu instable, qui passait d'un monde à l'autre en désespérant de se rendre compte qu'il n'était jamais entièrement satisfait. Parfois elle se laissait enterrer par les vérités inébranlables de l'existence. Parfois elle s'en échappait sans difficulté, riait aux éclats et se construisait ses propres règles, sans en avoir rien à carrer des limites qu'une quelconque entité supérieure avait décidé de mettre dans la vie des hommes.
« Je sais. Tu n'es pas le premier à me le rappeler. »
Répondit Effy d'une voix implacable, un peu plus dure que ce qu'elle n'aurait souhaité. Elle tourna son regard azur vers Nox, le transperçant de ses iris qui semblaient fouiller au fond de votre âme. Histoire de vérifier que vous en aviez bien une. Peut-être pour vous la voler, au cas où elle perdrait la sienne. À supposer que ce n'était pas déjà fait. La jeunette eut un instant de flottement, où ses doigts se dirigèrent automatiquement vers son poignet, caressant les lignes de feu tracées dans sa peau fine. Elle ne quitta pas Lennox du regard.
« Montre-moi, alors. Montre-moi ta réalité. »
Jackson Lewis-Reyes
MESSAGE : 3108 ICI DEPUIS : 15/03/2015 COMPTES : woody & isaiah & concho & elmo & nova & reyansh CRÉDITS : littlewildling (a) & signature par bat'phanie
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r. Ven 20 Nov 2015 - 1:57
J’avais l’impression que toute ma vie, on m’avait abandonné, délaissé, négligé. Pourtant, je n’avais pas eu une enfance malheureuse, hein. Pas de mauvais parents non plus. On entend souvent de ces histoires d’enfants battus par le père, agressés sexuellement par le beau-père, ou alors des enfants qui croulent sous la pression suffocante des parents, ou qui passent le plus clair de leur temps seul parce que les parents sont trop occupés au travail ou dans leurs loisirs. Moi, rien de tout cela. Mes parents avaient été là pour moi, dans le sens où ils étaient souvent à la maison, que ma mère me préparait mes lunchs à tous les jours et que mon père allait me reconduire à l’école. Mais ils n’avaient pas réellement été là pour moi. Pas de la manière dont j’aurais eu besoin. Pas de la façon dont un pauvre gamin perdu et triste aurait eu besoin. Ils ne se sont jamais attardé au chagrin dans mon regard, au désespoir des actes que je posais. Il faut dire, j’ai toujours été assez doué pour me refermer sur moi-même, pour leur cacher la vérité sur moi. Ils ne sont donc pas à blâmer. Si j’avais vraiment eu envie qu’ils m’aident, je leur aurais ouvert la porte sur ma souffrance. Ce que je n’avais jamais fait. Attendant sans doute qu’ils réalisent par eux-mêmes à quel point je n’allais pas bien. Ce n’est jamais arrivé. Et je m’en suis senti abandonné. Alors quand Effy me demanda, presque me supplia, qu’on ne s’abandonne pas, je levai un regard triste mais aussi plein d’espoir vers elle. Parce que enfin quelqu’un s’attardait à moi, à ce dont j’avais besoin. « Non, on ne s’abandonne pas. » Et pourtant, j’avais comme l’impression que cette promesse était unilatérale, encore une fois. Après tout, Effy avait bien mis au clair que tout ne durait pas éternellement, qu’elle partirait un jour. Alors je trouvais étrange qu’elle me fasse cette demande aussitôt son pessimisme passé.
Je lui parlai donc de ces réalités subjectives qu’on s’invente tous, espérant lui faire comprendre qu’à quelque part, elle avait le choix de percevoir le monde comme elle le voulait. Le pouvoir aussi de changer cette perception. J’aurais pu me faire ce discours à moi-même, mais il était plus facile de le faire pour les autres. Comme toujours. Je fus surpris par le ton de voix dur d’Effy quand elle m’affirma que je n’étais pas le seul à le lui mentionner. Je fronçai les sourcils en la regardant, du haut de mon un mètre quatre-vingt. Effy aussi me regarda, d’un air presque de défi, d’un air qui pour une fois me fit frissonner presque de peur. Puis elle me demanda de lui montrer ma réalité. J’hochai la tête. Et je bifurquai sur la rue à droite, qui nous mena, quelques coins de rue plus loin, à un viaduc surplombant un boulevard passant du centre-ville de Bowen. « Ma réalité se trouve entre ici et en bas. » Déclarais-je en posant mes coudes sur la barrière de béton, le regard penché vers le sol. J’en eus un certain vertige. « Je suis en constante chute. Prisonnier des quelques mètres qui nous séparent du ciment. J’attends encore l’impact qui me délivrera. » C’était d’ici, qu’il y a plus de quinze ans, je m’étais lancé. Je tournai le regard vers Effy. « Alors ma réalité, elle est en suspens. Je ne bouge pas. Je ne vais nulle part. Alors s’il y en a un de nous qui doit partir, ce sera toi. »
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Sujet: Re: in darkness we rise, at twilight we sway -r.