J'espère ouvrir ton coeur ft. Kolby

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Kolby & Kamille

C
elà faisait presque deux mois que je fréquentait Kolby. Fréquenter c'est le verbe que j'avais décidé de donner à notre relation. C'était loin d'être de l'amour, mais surtout pas de l'amitié non plus. Je crois que c'était de l'affection. Une façon de savoir que quelqu'un s'intéresse à notre bonheur sans que ça nous oblige à quoi que ce soit. Bref, maintenant deux mois que j'étais dans sa vie, mais la première que je mettais les pieds sur sa propriété, enfin, celle de ses parents.

J'avais pris un taxi pour être sûre de ne pas me perdre. Je n'étais pas encore très à l'aise en voiture à Bowen même si je savais conduire depuis l'âge de 12 ans. On vit sur un ranch à 100%! J'aperçus la baie vitrée dont Kolby m'avait parlé. Il était de dos, sur son cellulaire. Sûrement envoyait-il un message à Aisling, encore. J'avais l'impression que cette fille ne pourrait pas vivre sans lui. Je toqua sur la vitre.

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Avec Kamille

Ce soir là, je n'attendis pas Aisling à la sortie des cours, elle allait rentrer seule chez elle. Une fois de plus je la laissais car je préférais être avec Kamille. Je me sentais à la fois coupable, et à la fois heureux de m'émanciper d'elle. J'aimais énormément Aisling, mais soyons honnêtes, elle ne m'apportera jamais ce que Kamille souhaitait me donner. Une vie sans amour, c'était bien vide. J'avais découvert ce concept il y avait peu, mais j'y était déjà accroc.

C'est ainsi qu'une fois chez moi, je rangeais ma chambre, pris une douche, grignota quelques trucs par ci par là dans le frigo, puis me cloîtra dans ma chambre sans oublier de fermer la porte à clé. Et c'est là que je commençais à me perdre dans mes questions. Et si j'avais fait une erreur ? ? Si le fait de l'inviter chez moi paraissait comme une invitation à coucher ? Non non non, ce n'était pas concevable... Je ne le voulais pas, et je lui avais fait comprendre.

Mon portable vibra alors sur ma table de chevet. Je me laissais choir sur mon matelas puis attrapa mon cellulaire afin de regarder qui me demandait. Et bien évidemment, c'était Aisling. Elle me demandait pourquoi je ne l'avais pas raccompagné, et si nous pouvions nous voir. Je me pinçais les lèvres, cela faisait près de deux mois que je m'éclipsais quelques fois sans rien dire. Je tapotais en vitesse : Désolé imprévu, peux pas ce soir, je viendrais te chercher demain matin chez toi d'acc ? Et autant être honnête jusqu'au bout, je ne reçu pas de réponse.

Un bruit m'alerta alors, et lorsque je me suis retourné, Kamille était là. Je souri et balança mon téléphone sur le matelas afin d'aller lui ouvrir. Je restais entre elle et la pièce, lui souriant. C'était la première fois que je laissais une fille, autre qu'Aisling, entrer ici, pour des raisons "romantiques". Mon premier réflexe fut de poser mes mains sur ses hanches, et de baisser ma tête afin de l'embrasser tout en l'attirant vers moi. J'eu même un recul, car, épris d'une soudaine fougue, j'avais utilisé plus de force qu'il n'en fallait pour faire venir la jeune fille contre mon corps. Comme quoi, j'avais une musculature plutôt développée, cependant, avec mes sweets... on ne pouvait pas deviner grand chose. Je m'écartais enfin et la laisser entrer tout en regardant mon lit. Allions-nous réellement passer notre soirée juste enlacés ou entrelacés ?

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Kolby & Kamille

S
on parfum me chatouilla les narines. Un mélange de shampooing et de sueur. Mais pas une sueur qui dégoûte, celle de stress mais qu'il est sûrement bourré de phéromones. Je fûs tout de même prise au dépourvu par son étreinte solide. Était-il heureux à ce point que je sois avec lui? J'entendais la télé au loin, sûrement ses parents. Je ne savais pas si j'avais l'autorisation d'être là. Même si à 19 ans nous sommes des adultes selon la loi, beaucoup de parents mettent des restrictions si leur progéniture habite toujours sous leur toit. Mes parents à moi était pourtant très ouvert. Des hommes dans ma chambre c'était autorisé bien que balisé. Aucun d'entre eux n'avait droit de rester dormir et c'est pour ça que je n'avais pas l'intention de rester chez Kolby pour la nuit. J'enlevai mes chaussures et déposa mon sac sur le sol. Je fis un 360 sur moi-même pour regarder sa chambre.

« Alors c'est ça ta piaule? » dis-je en souriant.

J'aurais plutôt imaginé les murs noirs avec rien sur les murs, seulement un lit et une commode. Mais non, c'était simple. Ça ressemblait à une chambre de n'importe quel adolescent de 19 ans.

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Avec Kamille

Elle explora alors ma chambre d'haut en bas. Je ne pus m'empêcher de rire intérieurement. Elle paraissait surprise. Elle devrait certainement penser à une connerie genre... décoration à la gothique ou un truc du genre. Mais je n'étais pas comme ça. A mon tour je regardais ma chambre. Elle était grande, vraiment grande en réalité. Mon lit, trônant au centre de la pièce pouvait recevoir quatre à cinq personnes en son sein. Ma chambre entièrement blanche, possédait néanmoins quelques touches de couleurs, comme des draps et des oreillers noirs, ainsi que quelques touches de rouge, comme pour le tapis, les rideaux, et le fauteuil qui me servait pour poser mes vêtements et mon sac de cours. En face du lit se trouvait une télévision à écran plat d'une taille convenable, ainsi qu'une tripotée de consoles et de jeux en tout genre. Prise en sandwich entre la porte qui menait vers les autres pièces de la maison et ma salle de bain se trouvait mon armoire. Et à côté de moi, entre le mur et la baie vitrée, se trouvait une immense bibliothèque. Une chambre d'adolescent lambda en effet, sauf qu'il n'y avait pas de bureau, et pour cause, je détestais cela.

- Elle ne te plait pas ?

Je fronçais légèrement les sourcils, car en réalité, j'espérais que ma chambre lui plaise, vu qu'elle serait sans doute, amenée à venir ici souvent. Je n'avais pas envie qu'elle déteste l'endroit dans lequel j'aimais être, et surtout, l'endroit dans lequel je voulais être avec elle. Je refermais la porte vitrée derrière moi, puis m'avança vers mon lit afin de m'y assoir. J'observais la jeune fille avec silence, me demandant ce qu'elle pouvait bien penser, ou imaginer. Pensait-elle qu'une autre personne avait dormi dans ces draps ? Pensait-elle que j'emmenais les filles que je voulais cacher ici ? Histoire que personne ne les voient ? Pensait-elle finalement que je n'en valais pas la peine ? Quoi qu'il en soit, j'étais déterminé à lui prouver que j'en valais la peine.

- Viens là.

Je n'étais ni sec, ni autoritaire. Levant la main vers elle, je lui fis une invitation à se poser à côté de moi. Je glissais mes doigts entre les siens et referma mes doigts sur le dos de sa main, puis l'attira vers moi. Assise sur mes genoux, elle semblait plus grande que moi. Mon regard plongea dans le sien, et je contemplais ses yeux étincelants. Nous y étions. Nous y étions enfin, à cette soirée ensemble dans un lieu intime. De ma main libre, je passais mes doigts sur la joue pâle de la jeune fille. Puis la passa dans ses cheveux, et à l'arrière de son crâne afin de l'attirer vers moi et de l'embrasser. Je me laissais basculer sur le lit afin de l'embrasser encore. C'était ce qu'elle souhaitait, m'embrassait, se sentir proche de moi, être dans mes bras dans un lieu différent de ceux dans lesquels nous allions d'habitude.

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L
a décoration de sa chambre à coucher ne m'intéressait pas vraiment. En fait, si ses murs auraient été décoré de chatons multicolores je n'aurais même pas passer de commentaire (bon peut-être pour des chatons oui, mais le point n'était pas là). Il s'était assis sur son lit et m'avait attiré contre lui. Ses caresses m'enhivrait déjà sans même avoir enlever une pièce de vêtement. C'était passé bien proche une fois, dans ma chambre, mais j'avais compris le malaise de Kolby lorsque j'avais voulu lui enlever son t-shirt. Encore et toujours le sexe dans ma tête. Mais comme je ne pouvais pas penser amour avec lui je ne savais plus sur quel pied danser.

C'est alors qu'il me fit basculer sur le lit, par dessus lui. Je ne savais pas quoi penser, quoi faire outre que l'embrasser. J'avais posé mes mains sur ses épaules lors de notre "chute" mais je ne les avais pas déplacé. Je ne savais pas où les mains, elles étaient même dérangeante. Mon corps était raide de peur. Peur de faire quelque chose que je regretterais et qui mettrait fin à notre soirée. À contre coeur je me relevai de son lit. J'étais devenue nerveuse.

« Je... je te prendrais bien un verre d'eau stp... » et je laissai échapper un rire nerveux

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Avec Kamille

Je sentais ses mains parcourir mon corps, hésitantes, crispées. J'avais bien conscience qu'elle devait trouver cette situation plutôt troublante, pour ne pas dire frustrante même. Mais comment dire, je ne pouvais pas m'en empêcher. Sa peau était douce, ses lèvres envoutantes. Elle passa ses mains sous mon tee-shirt avec légèreté, et voulu me l'enlever avant de s'abstenir, certainement en se souvenant de ma volonté à ne pas coucher avec elle pour le moment. Elle se raidit alors, je sentis son corps ne plus répondre à mes appels, puis, elle se redressa. Je fis de même, sans trop comprendre pourquoi elle réagissait ainsi. Peut-être avait elle trop de pensées de nature sexuelle dans la tête pour pouvoir rester aussi proche de moi.

Elle me demanda alors un verre d'eau. Je lui ai souri, puis me releva complètement avant de sortir de la pièce. Je marchais jusque dans la cuisine où je croisais mon père et ma mère qui me posèrent quelques questions sur la personne qui était entré dans ma chambre. Je répondis simplement que c'était un camarade de la fac, et ils ne prirent pas la peine de demander plus de détails. Mes parents n'étaient pas du genre à faire réellement attention à ce que je faisais, étant donné que pour eux, j'étais quelqu'un de perdu, au fond du gouffre, irrécupérable. Un adolescent sans avenir quoi. Après avoir rempli un verre d'eau fraîche, je retournais dans ma chambre et ferma la porte à clé, avant de tendre le verre à la jeune fille.

- Tiens.

Je me suis assis sur mon lit tout en l'observant. Elle paraissait tendue, aussi, je posais ma main au dessus de sa poitrine afin de sentir les battements de son coeur. Ils étaient vifs, saccadés. Elle n'était pas à l'aise, et ce n'était peut-être pas la première fois que c'était le cas. Je pris une longue inspiration, puis enleva ma main afin de lui prendre la sienne.

- On peut regarder un film si ça peut te rassurer.

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J
e m'en voulais un peu d'avoir gâché le moment sensuel avec Kolby, mais je préférais être sûre et certaine que si ça allait plus loin, qu'il était bien avec ça. Je ne voulais pas qu'il le fasse pour me faire plaisir, j'avais même peur de lui avoir mis de la pression... Il posa sa main sur ma poitrine ce qui me fit sursauter. Il écoutait mon coeur, ce qui me mit mal à l'aise. J'espérait tant que mon coeur ne se soit pas trop affolé! J'entrepris le calage de mon verre d'eau et je me sentie tout de suite mieux. Il proposa d'écouter un film.

« Oui pourquoi pas? Je ne suis pas très difficile avec les films en plus!»

C'était totalement faux, je m'endormais sur au moins la moitié d'entre eux, mais j'étais beaucoup trop tendue et curieuse de voir la suite de ma soirée pour fermer l'oeil ne serait-ce qu'une minute. Je me blottie contre la tête de lit avec un oreiller et fit signe à Kolby que j'étais prête. On sait bien que la plupart des films que deux ados écoutent ne se termine rarement par le générique mais plutôt par une succession de baisers et de vêtements enlevés. Peut-être que Kolby voulait vraiment aller plus loin avec moi? Peut-être que je lui avais fait réaliser?

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Alors qu'elle s'installait dans mon lit, je ne pus m'empêcher de me dire qu'elle volait la place d'Aisling. La grande blonde, avait l'habitude de venir passer du temps chez moi la nuit, et nous passions énormément de temps à parler de tout, de rien, à regarder la télévision ou jouer à des jeux vidéos allongés là, sur mon lit. Je ne fis cependant rien remarquer, Kamille ne prenait la place de personne, et il fallait que j'arrête de me dire que telle ou telle chose était la propriété de quelqu'un. Car si un objet appartenait à la première personne qui mettait la main dessus, alors pour ma part, c'était pareil pour les humains. Et si c'était ainsi que fonctionnait le monde. Alors techniquement, j'appartenais à Aisling, étant donné qu'elle avait été la première à avoir réussi à m'approcher.

- Alors heu... Je voulais regarder un film d'horreur.

Les films d'horreur, c'était ma passion. Je ne savais pas pourquoi je possédais un tel engouement pour le sang et les boyaux. Voir du gore au cinéma, ne me faisait pas plus peur qu'une piqûre de moustique. J'avais l'impression d'être au dessus de ça, et parfois même, il m'arrivait de réfléchir à comment je tuerais des gens si j'étais à la place du méchant dans les films. Cette fois, j'avais mis un film qui s'intitulait Martyrs un film français de 2008. L'histoire d'une gamine torturée devenue adulte, qui reconnait ses tortionnaires dans un journal, et qui décide de leur rendre une petite visite de courtoisie. Après avoir appuyé sur play, je m'installais à côté de la jeune fille puis entoura ses épaules de mon bras.

J'étais fier de moi, étant donné que ce film était atroce, et qu'il parlait de la torture sur des gens de sexe féminins, les envies sexuelles ne seraient pas de la partie ce soir. Aussi, je laissais mon visage esquisser un sourire, car j'étais satisfait de mon plan.

- Si tu ne supportes pas le film, je t'ai mis un oreiller sur la table de chevet, et une bassine sous le lit si tu veux vomir.

J'éteignis la lumière.

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K
olby avait mit un film d'horreur assez gore que je ne connaissais pas du tout. Il m'expliqua brièvement l'histoire et je le trouvais bien étrange. Il semblait satisfait de son choix. Est-ce qu'il voulait me faire peur ou me dégouter? Il me parla de la bassine pour vomir. J'étais presque insultée.

« Heu, excusez moi monsieur! J'étudie en médecine vétérinaire! À chaque jour je vois des plaies ouvertes infectées et je joue dans du caca pour trouver des parasites alors crois-tu vraiment qu'une fillette qui feuillette les journaux peut me déranger? »

Là, c'était moi qui était fière! J'étais bien décidée à montrer à Kolby que malgré ma carrure d'enfant de 5 ans j'étais solide. Le film commença et malheureusement je le trouvais un peu pathétique... Je n'étais pas une fan de film de toute façon, je préférais les documentaires animalier. Par contre, je n'étais pas décidée à m'endormir. Mon coeur battait la chamade d'être si près de Kolby après ces baisers passionnés que nous nous étions échangé au début de la soirée. Ma tête était contre lui mais mes mains bien rangées sous mes cuisses.

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C'est alors qu'elle s'emballa. Je ne compris pas vraiment pourquoi elle le prenait comme ça, étant donné qu'une personne normalement constituée ne pouvait décemment pas ne ressentir aucune gêne, et aucun dégoût par rapport à ce qu'il se passait dedans. Moi-même, la première fois que je l'ai regardé, je dus le terminer en deux trois fois.

- Ce n'est pas l'histoire d'une fillette qui feuillette un journal.

Sur ce, nous ne parlions plus. Je regardais le film avec attention, et me demandais comment moi je réagirais si j'étais à la place de la fille enchaînée, couverte de sang et baignant dans sa pisse. Je me serais suicidé, de n'importe quelle façon j'aurais réussi à le faire.

La jeune femme avait posé sa tête contre mon épaule, mais ne semblait pas vouloir faire plus que ça, je ne pus m'empêcher de sourire. Au moins, voilà une chose que j'avais réussi, le fait de pouvoir dresser une barrière entre elle et moi. Le film pris fin lorsque l'on vit la jeune martyr baigner dans une bassine remplie d'eau, soulageant son corps où l'ont voyait sa chair entièrement. Je me pinçais les lèvres, et imaginer la douleur qu'elle avait du ressentir lorsqu'on lui avait enlevé sa peau. Des heures et des heures de coups de scalpels. Même moi, je n'aurais pas rêvé de ça, ou imaginer un truc pareil. J'appuyais sur pause, et ralluma la lumière.

- Qu'est-ce que tu veux faire ?

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L
e film était maintenant terminé. Déjà plus de deux heures que j'étais chez Kolby et cette soirée m'enchantait de moins en moins. J'avais sincèrement l'impression d'avoir jeté un froid entre nous et que Kolby ne savait plus trop quoi faire avec moi.Je commencais à croire qu'il voulait peut-être que je parte. Ce film avait été franchement dégueulasse, est-ce qu'il voulait me faire fuir avec ça? Je me sentais vraiment nulle de ne pas avoir compris le message plus tôt. Bien sûr que je dérangeais Kolby! C'est moi qui avait insisté pour cette soirée, et ça le rendait sûrement très mal à l'aise. Je me leva du lit et me rendit vers mes chaussures que je commenca à enfiler.

« Je m'excuse Kolby, c'était peut-être une mauvaise idée de venir. Je ne voulait vraiment pas te rendre mal à l'aise... »

J'étais déçue de devoir faire face à cette situation. J'aurais dû attendre et y aller à son rythme, de toute façon je n'étais pas pressée.

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Kamille s'était levée, prête à partir. Mon film avait eu l'effet attendu, même trop. Je ne vouais juste pas coucher avec elle, pas qu'elle me fui. Elle s'excusa alors. Je me suis redressé en laissant échapper un soupir. Elle avait ce don là aussi, de me faire soupirer. J'avais l'impression que les filles avaient des idées, et des réactions stupides... Mais là, d'une certaine façon, sa réaction était légitime, malgré le fait qu'elle soit pour ma part... poussée.

- Tu as raison. Ce n'était pas une bonne idée, et oui je suis parfaitement gêné. Mais rien ne t'empêche de rester, ou si tu le veux, nous pouvons sortir ? Passer du temps avec toi ne me dérange pas.

Je m'étais alors avancé vers la jeune fille, qui semblait perdue, limite perturbée. Je ne savais pas trop comment réagir à cela, après tout, jamais une autre fille qu'Aisling était venue dans cette pièce, et Aisling et moi, nous n'avions jamais eu de proximité physique... aussi, il m'était impossible de comprendre les réactions à adopter.

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C
ette soirée devenait de plus en plus malaisante et étrange. Est-ce que c'était ça notre "futur" avec Kolby? D'être constamment dérangé par les actions de l'autre et de se poser tout plein de questions sur comment l'autre réagit face à nous. Je n'avais pas aimé ce film et j'étais triste que Kolby aille voulu gâcher notre soirée. Le sexe n'avait jamais rien détruit dans mes relations, au contraire c'était seulement un plus! Mais ça semblait beaucoup trop compliqué pour lui.

« Tu sais Kolby, si tu préfères qu'on reste juste amie je m'en fous mais dis le moi franchement stp. Je ne veux pas t'empêcher de vivre tes choses à toi, peut-être que... »

Et c'est alors qu'une lumière s'alluma dans mon esprit. Aisling... Et si c'était elle qui lui hantait l'esprit? Je ne connaissais pas grand chose sur leur relation, mais j'avais rarement vu un garçon et une fille aussi proche l'un de l'autre sans qu'il n'y ait pas de sentiment.

« Ce n'est peut-être pas ma place, mais celle d'Aisling. »

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Nous venions de toucher le fond. Je ne sais pas si j'étais vexé ou non, mais tout ce que je savais, c'était que j'avais envie qu'elle parte. Je n'étais pas certain de ce que je voulais pour la suite, et je ne savais pas ce qu'il en était pour elle. Pour la première fois de ma vie, je me posais la question du : et si ça se trouve, certaines femmes sont comme certains hommes, des obsédés du sexe, des gens qui ne pensent qu'à ça au détriment du désir d'abstinence de leur partenaire.

J'étais un peu déçu, étant donné qu'elle savait très bien ce que je désirais. Mais j'étais encore plus vexé qu'elle veuille partir uniquement parce que je lui avais fait passé un message, très peu subtil certes, mais un message quand même, au sujet de ce qu'il ne se passerait pas ce soir.

Mais pire que tout, elle parla. Elle me dit alors une phrase qui me fit me sentir vert de rage. Le genre de choses qui me met hors de moi lorsqu'il s'agissait de remettre ma parole en question.

- Je ne désire pas être ton ami. Et je vis déjà mes expériences à moi. Oui pour moi ici c'est la place d'Aisling, mais pas de la façon dont tu penses. Mais puisque tu penses ça, tu peux rentrer chez toi parce que de cette soirée y'a rien à sauver. On se verra plus tard.

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L
La réaction de Kolby m'avait blessée. Moi qui croyait simplement tout faire pour le rendre plus à l'aise avait eu l'effet inverse. Je me demandais pourquoi je n'avais pas remarqué tout de suite qu'il était aussi torturé? Je ne donnais pas dans la psychologie, mon truc à moi c'était les animaux et c'est ce que j'aimais d'eux. Même s'ils ne parlaient pas, ils étaient facile à comprendre. Ils n'avaient pas de discours mental qui changeait tout. Ils vivaient, c'est tout. Je n'aimais pas être rejetée de la sorte, et bien qu'une personne normale se serait sûrement fâchée contre lui, je préférais ne rien rajouter. Je ne sais pas ce qu'il pensait de moi maintenant, et pour tout avouer, je m'en fichais. Qu'il reste dans son monde avec Aisling, moi je continuerais à être vivante, comme les animaux.

Bye Kolby.

J'avais envie de lui sortir un truc du genre "ne m'appelle pas" ou "oublie moi" mais j'avais trop peur que ça ne lui fasse pas mal, qu'il soit heureux de ça. Je tournai les talons et pris le chemin des résidences. J'avais envie d'appeler quelqu'un pour déverser ma rage mais vu l'heure tardive je n'avais pas envie d'exposer mon drame. Tant pis...

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